Hunger Games – Suzanne Collins
Lu dans le cadre du Challenge :
Pocket Jeunesse – octobre 2009 – 382 pages
Quatrième de couverture :
Les Hunger Games ont commencé.
Le vainqueur deviendra riche et célèbre.
Les autres mourront...
Dans un futur sombre, sur les ruines des États-Unis, un jeu télévisé est créé pour contrôler le peuple par la terreur. Douze garçons et douze filles tirés au sort participent à cette sinistre téléréalité, que tout le monde est forcé de regarder en direct. Une seule règle dans l'arène : survivre, à tout prix.
Quand sa petite soeur est appelée pour participer aux Hunger Games, Katniss n'hésite pas une seconde. Elle prend sa place, consciente du danger. À seize ans, Katniss a déjà été confrontée plusieurs fois à la mort. Chez elle, survivre est comme une seconde nature...
Auteur : Suzanne Collins est née en 1963. C'est une auteur Américaine qui a commencé sa carrière en 1991 avec des émissions de télé pour enfants. Elle est aussi l'auteur de plusieurs romans pour la jeunesse dont la trilogie Hunger Games. Un film est en préparation. Ses autres séries n'ont pas encore été traduites. Aujourd'hui elle vit dans le Connecticut avec sa famille.
Mon avis : (lu en février 2010)
Livre lu dans le cadre du Challenge Coup de cœur de la blogosphère proposé par Gawou et Clarabel.
Ce livre pour ados mais aussi pour adultes nous emmène dans un univers fantastique. Ce n'est pas le genre de lecture que j'aime vraiment mais la quasi unanimité d’avis positif m’a encouragée à le lire. J'ai été prise par l'histoire et je reconnais avoir été conquise.
L'histoire se déroule dans le futur, sur les ruines des États-Unis. Pour maintenir l'ordre et la peur sur la nouvelle nation, chaque année, 24 enfants sont tirés au sort dans les douze districts. Ils vont devoir s'affronter dans une arène jusqu'à la mort devant les caméras et les yeux du peuple. Dans le district Douze, Prim petite fille de 12 ans est tirée au sort, sa grande sœur Katniss se porte volontaire pour prendre sa place. Peeta est le garçon tiré au sort, un jour où Katniss mourrait de faim, il lui avait donné du pain. Ils vont d’abord suivre un programme d’entraînement avant d’être jeter dans l’arène…
Les personnages sont vraiment attachants, l'histoire a beaucoup de rythme, la tension est omniprésente et le lecteur est non seulement un voyeur d'une téléréalité cruelle et odieuse mais aussi un témoin d'un système injuste et révoltant.
Extrait : (début du livre)
A mon réveil, l’autre côté du lit est tout froid. Je tâtonne, je cherche la chaleur de Prim, mais je n’attrape que la grosse toile du matelas. Elle a dû faire un mauvais rêve et grimper dans le lit de maman. Normal : c’est le jour de la Moisson.
Je me dresse sur un coude. Il y a suffisamment de lumière dans la chambre à coucher pour que je les voies. Ma petite sœur Prim, pelotonnée contre ma mère, leurs joues collées l’une à l’autre. Dans son sommeil, maman paraît plus jeune, moins usée. Le visage de Prim est frais comme la rosée, aussi adorable que la primevère qui lui donne son nom. Ma mère aussi était très belle, autrefois. A ce qu’on dit.
Couché sur les genoux de Prim, protecteur, se tient le chat le plus laid du monde. Il a le nez aplati, il lui manque la moitié d’une oreille et ses yeux sont couleur de vieille courge. Prim a insisté pour le baptiser Buttercup – Bouton d’Or –, sous prétexte que son poil jaunâtre lui rappelait cette fleur. Il me déteste. En tout cas, il ne me fait pas confiance. Même si ça remonte à plusieurs années, je crois qu’il n’a pas oublié que j’ai tenté de le noyer quand Prim l’a rapporté à la maison. Un chaton famélique, au ventre ballonné, infesté de puces. Je n’avais vraiment pas besoin d’une bouche de plus à nourrir. Mais Prim a tellement supplié, pleuré, que j’ai dû céder. Il n’a pas si mal grandi. Ma mère l’a débarrassé de sa vermine, et c’est un excellent chasseur. Il lui arrive même de nous faire cadeau d’un rat. Parfois, quand je vide une prise, je jette les entrailles à Buttercup. Il a cessé de cracher dans ma direction.
Des entrailles. Pas de crachats. C’est le grand amour.
Je balance mes jambes hors du lit et me glisse dans mes bottes de chasse. Le cuir souple épouse la forme de mes pieds. J’enfile un pantalon, une chemise, je fourre ma longue natte brune dans une casquette et j’attrape ma gibecière. Sur la table, sous un bol en bois qui le protège des rats affamés et des chats, m’attend un très joli petit fromage de chèvre, enveloppé dans des feuilles de basilic. C’est mon cadeau de la part de Prim pour le jour de la Moisson. Je le range dans ma poche en me glissant dehors.