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A propos de livres...
18 février 2014

La Femme à la clé - Vonne van der Meer

La-Femme-à-la-clé Editions Héloïse d'Ormesson - août 2013 - 205 pages

traduit du néerlandais par Isabelle Rosselin

Titre original : De vrouw met de sleutel, 2011

Quatrième de couverture : 
"Femme, 59 ans, d'apparence maternelle, hanches larges, voix agréable, vient vous border et vous faire la lecture avant que vous vous endormiez. Discrétion assurée. Intentions sexuelles totalement exclues".
Voilà l'annonce un brin malicieuse que rédige Nettie, lorsque la recherche d'un travail devient inévitable, quelques mois après le décès de son mari. Sans expérience professionnelle à faire valoir, elle se tourne vers sa passion et propose aux âmes esseulées chômeur célibataire, hôtesse de l'air divorcée, fillette qui boude l'école ses services en tant que lectrice. Devenue, au fil des jours, confidente, amie, conseillère, Nettie reprend goût à la vie, et ses clients avec elle.
Dans ces pages imprégnées de délicatesse, Vonne van Der Meer capte les plaisirs minuscules et les joies simples de l'existence. La Femme à la clé est un voyage enchanteur à travers les livres, où s'abolissent angoisse et tristesse.

Auteur : Née aux Pays-Bas en 1952, Vonne Van der Meer a publié son premier roman en 1987. Elle a rencontré un grand succès avec sa trilogie parue aux Editions Héloïse d'Ormesson autour de La Maison dans les dunes.

Mon avis : (lu en février 2014)
A 59 ans, Nettie a perdu son mari il y a quelques mois, elle n'a aucune expérience professionnelle et mais pour ses finances, il va falloir qu'elle se trouve un travail. Elle invente celui de « lectrice avant d'aller dormir » et passe une petite annonce pour trouver quelques clients. Il y aura Olivia, une hôtesse de l'air un peu dépressive, Renée, une fillette de onze ans qui refuse d'aller à l'école et qui écrit des histoires, Michaël, un jeune homme manquant de confiance en lui, Harry, Antoinette, Sonia...
Nettie devient bien plus qu'une lectrice, souvent elle possède la clé de leur domicile, en venant les voir dans leur chambre à l'heure du coucher, elle entre dans leur intimité. Elle a une rôle d'écoute, de confidente et ses clients aident Nettie à oublier ses propres soucis.
Le roman est écrit comme un journal, Nettie évoque son quotidien, quelques souvenirs avec son mari ou ses enfants, qui ne sont pas au courant de son activité. Elle note surtout ses impressions sur chaque visite chez ses clients, elle raconte leurs relations, leurs lectures. Elle retranscrit également certaines de ses lectures. 
J'ai un avis mitigé sur cette lecture, j'ai aimé l'idée, le personnage de Nettie est attachante comme certains de ses clients. J'ai été gênée par l'inclusion de ces textes lus dans le livre. J'avais parfois du mal à différencier l'histoire de Nettie et ses clients et ses extraits d'oeuvres. 

Extrait : (début du livre)
C'était une douce soirée de printemps. On pouvait se passer de coupe-vent et de pulls, les nouer autour de la taille. Nous chantions en cette fin de journée, comme la veille et l'avant-veille. Mais l'impression de nouveauté avait disparu et rien ne laissait présager un incident particulier.
« Nous ne sommes pas près de rentrer chez nous, la route est longue, la route est longue... » « Le petit pot de graisse sur la table j'ai posé... » « Et hop, les garçons ça ne vaut rien, hop, les garçons ça ne vaut rien. Et les filles, ça ne connaît rien au foot... »
Les garçons avaient mêlé leurs voix à celles des filles, pas seulement les garçons de notre classe mais tous ceux des écoles voisines et même de plus loin, pour chanter que les filles, ça ne vaut rien. Et que ça ne connaît rien au foot. Nous hurlions ces curieuses paroles comme si nous étions sur le sentier de la guerre. Le lendemain, quand serait décernée la médaille de la Marche de quatre jours, il fallait absolument avoir la voix cassée. Plus que cette médaille, l'extinction de voix était la preuve qu'on avait été de la partie.
Nous chantions pour ne pas perdre courage. « On y est presque, on y est presque, mais pas encore tout à fait... » Nous chantions pour continuer d'avancer d'un bon pas. Aucun d'entre nous n'avait l'habitude de parcourir autant de kilomètres d'affilée, sans interruption, sans pique-nique, sans mère auprès de qui se plaindre que la route était longue. De temps en temps, quelqu'un jouait un mauvais tour. Un garçon tirait en passant sur une branche de jasmin qui dépassait d'un jardin et avait alors droit aux remontrances du directeur de l'école. Un autre arrachait la veste des épaules d'une fille devant lui et lançait le vêtement à un camarade de classe qui le jetait en l'air, dans un arbre. La jeune fille pleurait, le garçon devait marcher pendant le reste du parcours à l'arrière, à côté d'un père ou d'une mère qu'il ne connaissait pas. En guise de punition. C'était amusant, c'était divertissant, sauf quand on était le garçon en question ou que la veste dans l'arbre était la vôtre.
Parfois, le parcours passait par hasard dans une rue où habitait un camarade de classe, les parents sortaient de chez eux et levaient le pouce en signe d'encouragement. Je bombais alors le torse, remplie de fierté, et marchais spontanément le dos plus droit. Quand nous traversions un quartier neuf, aux maisons alignées et aux jardinets soignés, la promenade nous paraissait à nouveau d'une longueur insupportable et j'avais l'impression que mes pieds adhéraient à l'asphalte. Mais nous longions des champs et des bois inconnus, ou que j'avais vus seulement en voiture. À pied, sous les rayons du soleil couchant, tout paraissait différent, une lumière limonade, et j'étais surprise qu'il existât, si près de la maison, un monde que j'ignorais.

Déjà lu du même auteur :

les_invit_s_de_l__le Les invités de l'île ou La Maison des dunes 

le_bateau_du_soir Le bateau du soir  le_voyage_vers_l_enfant Le voyage vers l'enfant 

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"Objet" (3)

 Challenge Voisins Voisines 2014
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17 février 2014

C'est lundi, que lisez-vous ? [161]


 (c) Galleane

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C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane  

Qu'est-ce que j'ai lu cette semaine ? 

93463898 pleine lune en finir avec eddy Du-domaine-des-murmures 

Piège nuptial - Christian De Metter (d'après Douglas Kennedy) (BD) 
Pleine lune - Chabouté (BD) 
En finir avec Eddy Bellegueule - Edouard Louis 
Du domaine des Murmures - Carole Martinez

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Last exit to Brooklin - Hubert Selby Jr (partenariat Albin Michel)
La Femme à la clé - Vonne van der Meer

Que lirai-je cette semaine ?

Du sang sur Abbey Road - William Shaw (partenariat Les Escales)
La tête de l'emploi - David Foenkinos (partenariat J'ai Lu)

Bonne semaine, bonnes lectures !

16 février 2014

Du domaine des Murmures - Carole Martinez

Lu dans le cadre du Challenge
 
"Ecoutons un livre"
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Du-domaine-des-murmures du_domaine_des_murmures du domaine des murmure_avued'oeil du domaine des murmures

Ecoutez Lire - février 2012 - 5 h - Lu par Isabelle Carré

Gallimard - août 2011 – 208 pages

A Vue d'Oeil - février 2012 - 322 pages

Folio - février 2013 - 240 pages

Prix Goncourt des Lycéens 2011

Quatrième de couverture :
En 1187, le jour de son mariage, devant la noce scandalisée, la jeune Esclarmonde refuse de dire « oui » : elle veut s'offrir à Dieu, contre la décision de son père, le châtelain régnant sur le domaine des Murmures. La jeune femme est emmurée dans une cellule, avec pour seule ouverture sur le monde une fenestrelle. Mais elle ne se doute pas de ce qui est entré avec elle dans sa tombe... 
Loin de gagner la solitude à laquelle elle aspirait, Esclarmonde se retrouve au carrefour des vivants et des morts. Depuis son réduit, elle soufflera sa volonté sur le fief de son père et ce souffle l'entraînera jusqu'en Terre sainte. 
Carole Martinez donne ici libre cours à la puissance poétique de son imagination et nous fait vivre une expérience à la fois mystique et charnelle, à la lisière du songe. 

Auteur : Carole Martinez, née en 1966, a été comédienne avant de devenir enseignante. Son premier roman, Le cœur cousu (2007) a connu un grand succès de librairie et a reçu de nombreux prix littéraires, dont le prix Renaudot des lycéens et le prix Ouest-France Étonnants Voyageurs.

Mon avis : (écouté en janvier 2014)
Voilà un livre que j'ai beaucoup aimé en version papier, je suis donc ravie de le relire en version audio avec comme lectrice Isabelle Carré, une actrice que j'aime beaucoup.
Une histoire originale qui nous entraîne au Moyen-Age. Plutôt que d'épouser l'homme que son père a choisi pour elle, Esclarmonde, 15 ans, préfère s'offrir à Dieu et être emmurée dans une petite cellule avec seulement une petite ouverture sur le monde l'extérieur.
Cette vie de recluse est pleine de rebondissements inattendus. Un destin émouvant
C'est l'occasion pour l'auteur de traiter les thèmes de la religion, des croyances et superstitions, mais aussi des relations entre père et fille, de l'amour maternel... 
Ce conte médiéval est admirablement lu par Isabelle Carré qui arrive à sublimer toute la poésie du texte.
Belle redécouverte !

Extrait : (page 17)
Je suis l'ombre qui cause.
Je suis celle qui s'est volontairement clôturée pour tenter d'exister.
Je suis la vierge des Murmures.
A toi qui peux entendre, je veux parler la première, dire mon siècle, dire mes rêves, dire l'espoir des emmurées.

En cet an 1187, Esclarmonde, Damoiselle des Murmures, 
prend le party de vivre en recluse à Hautepierre, enfermée 
jusqu'à sa mort dans la petite cellule scellée aménagée pour elle 
par son père contre les murs de la Chapelle qu'il a bâtie sur 
ses terres en l'honneur de sainte Agnès, morte en martyre à 
treize ans de n'avoir pas accepté d'autres époux que le Christ.

J'ai tenté d'acquérir la force spirituelle, j'ai rêvé de ne plus être qu'une prière et d'observer mon temps à travers un judas, ouverture grillée par où l'on m'a passé ma pitance durant des années. Cette bouche de pierre est devenue la mienne, mon unique orifice. C'est grâce à elle que j'ai pu parler enfin, murmurer à l'oreille des hommes et les pousser à faire ce que jamais mes lèvres n'auraient pu obtenir, même dans le plus doux des baisers.
Ma bouche de pierre m'a offert la puissance de la sainte. J'ai soufflé ma volonté depuis la fenestrelle et mon souffle a parcouru le monde jusqu'au portes de Jérusalem. Mes yeux, dans la tombe entrouverte, ont suivi les croisés en route vers Saint-Jean-d'Acre, jadis nommée Ptolémaïs.
Mais ma voix a déplu, on me l'a arrachée. Et les phrases avalées, les mots mort-nés m'étouffent. La foule des peines souterraines me tourmente.

Déjà lu de cette auteur : 
coeur_cousu Le cœur cousu du_domaine_des_murmures Du domaine des murmures

Challenge Petit Bac 2014
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"Bâtiment" (1)

15 février 2014

En finir avec Eddy Bellegueule - Edouard Louis

en finir avec eddy Seuil - janvier 2014 - 220 pages

Quatrième de couverture :
"Je suis parti en courant, tout à coup. Juste le temps d'entendre ma mère dire Qu'est-ce qui fait le débile là ? Je ne voulais pas rester à leur côté, je refusais de partager ce moment avec eux. J'étais déjà loin, je n'appartenais plus à leur monde désormais, la lettre le disait. Je suis allé dans les champs et j'ai marché une bonne partie de la nuit, la fraîcheur du Nord, les chemins de terre, l'odeur de colza, très forte à ce moment de l'année. Toute la nuit fut consacrée à l'élaboration de ma nouvelle vie loin d'ici". En vérité, l'insurrection contre mes parents, contre la pauvreté, contre ma classe sociale, son racisme, sa violence, ses habitudes, n'a été que seconde. Car avant de m'insurger contre le monde de mon enfance, c'est le monde de mon enfance qui s'est insurgé contre moi. Très vite j'ai été pour ma famille et les autres une source de honte, et même de dégoût. Je n'ai pas eu d'autre choix que de prendre la fuite. Ce livre est une tentative pour comprendre.

Auteur : Edouard Louis a 21 ans. Il a déjà publié Pierre Bourdieu : l'insoumission en héritage (PUF, 2013). En finir avec Eddy Bellegueule est son premier roman.

Mon avis : (lu en février 2014)
J'ai découvert ce livre lors du passage de son auteur à La Grande Librairie, « De mon enfance je n’ai aucun souvenir heureux.», voilà comment commence ce livre bouleversant. L'auteur a 21 ans et ce roman est son histoire, rien n'a été inventé.Ce n'est pas facile de s'appeler Eddy Bellegueule et d'avoir une attitude efféminée lorsque l'on vient d'un milieu ouvrier et pauvre de Picardie. Eddy ne comprend pas pourquoi il est le vilain petit canard, il est l'aîné d'une famille de quatre enfants, son père est depuis longtemps au chômage après s'être abîmé le dos en travaillant à l'usine, sa mère est aide à domicile. Dès sa petite enfance sa différence est suspecte, dans son village et son milieu, on n'aime pas les "pédés"... Il fera tout pour se faire accepter par les siens et devenir un "vrai homme", c'est à dire jouer au football, sortir avec les filles... En vain, c'est au lycée en quittant les siens qu'il va pouvoir commencer à devenir lui-même et pas celui que les siens voulaient qu'il soit. Un témoignage très fort, le style est sobre, l'auteur n'hésite pas à utiliser des termes crus pour dépeindre la cruelle réalité de son enfance. A aucun moment, il ne juge les siens, il n'a aucune haine contre sa famille ou ses persécuteurs. Il reconnait que c'est la pauvreté intellectuelle et affective de son milieu qui a été la cause de son exclusion. On ne peut être qu'émerveillée par la force de caractère, la force mentale et par l'intelligence d'Edouard Louis. Un vrai coup de cœur !

Note : ♥♥♥♥♥

Extrait : (début du livre)
De mon enfance je n’ai aucun souvenir heureux. Je ne veux pas dire que jamais, durant ces années, je n’ai éprouvé de sentiment de bonheur ou de joie. Simplement la souffrance est totalitaire : tout ce qui n’entre pas dans son système, elle le fait disparaître. Dans le couloir sont apparus deux garçons, le premier, grand, aux cheveux roux, et l’autre, petit, au dos voûté. Le grand aux cheveux roux a craché Prends ça dans ta gueule. Le crachat s’est écoulé lentement sur mon visage, jaune et épais, comme ces glaires sonores qui obstruent la gorge des personnes âgées ou des gens malades, à l’odeur forte et nauséabonde. Les rires aigus, stridents, des deux garçons Regarde il en a plein la gueule ce fils de pute. Il s’écoule de mon œil jusqu’à mes lèvres, jusqu’à entrer dans ma bouche. Je n’ose pas l’essuyer. Je pourrais le faire, il suffirait d’un revers de manche. Il suffirait d’une fraction de seconde, d’un geste minuscule pour que le crachat n’entre pas en contact avec mes lèvres,mais je ne le fais pas, de peur qu’ils se sentent offensés, de peur qu’ils s’énervent encore un peu plus.

Je n’imaginais pas qu’ils le feraient. La violence ne m’était pourtant pas étrangère, loin delà. J’avais depuis toujours, aussi loin que remontent mes souvenirs, vu mon père ivre se battre à la sortie du café contre d’autres hommes ivres, leur casser le nez ou les dents. Des hommes qui avaient regardé ma mère avec trop d’insistance et mon père, sous l’emprise de l’alcool, qui fulminait Tu te prends pour qui à regarder ma femme comme ça sale bâtard. Ma mère qui essayait de le calmer Calme-toi chéri, calme-toi mais dont les protestations étaient ignorées. Les copains de mon père, qui à un moment finissaient forcément par intervenir, c’était la règle, c’était ça aussi être un vrai ami, un bon copain, se jeter dans la bataille pour séparer mon père et l’autre, la victime de sa saoulerie au visage désormais couvert de plaies. Je voyais mon père, lorsqu’un de nos chats mettait au monde des petits, glisser les chatons tout juste nés dans un sac plastique de supermarché et claquer le sac contre une bordure de béton jusqu’à ce que le sac se remplisse de sang et que les miaulements cessent. Je l’avais vu égorger des cochons dans le jardin, boire le sang encore chaud qu’il extrayait pour en faire du boudin (le sang sur ses lèvres, son menton, son tee shirt) C’est ça qu’est le meilleur, c’est le sang quand ilvient juste de sortir de la bête qui crève. Les cris du cochon agonisant quand mon père sectionnait sa trachée artère étaient audibles dans tout le village.

J’avais dix ans. J’étais nouveau au collège. Quand ils sont apparus dans le couloir je ne les connaissais pas. J’ignorais jusqu’à leur prénom, ce qui n’était pas fréquent dans ce petit établissement scolaire d’à peine deux cents élèves où tout le monde apprenait vite à se connaître. Leur démarche était lente, ils étaient souriants, ils ne dégageaient aucune agressivité, si bien que j’ai d’abord pensé qu’ils venaient faire connaissance. Mais pourquoi les grands venaient ils me parler à moi qui étais nouveau ? La cour de récréation fonctionnait de la même manière que le reste du monde : les grands ne côtoyaient pas les petits. Ma mère le disait en parlant des ouvriers Nous les petits on intéresse personne, surtout pas les grands bourges.

Dans le couloir ils m’ont demandé qui j’étais, si c’était bien moi Bellegueule, celui dont tout le monde parlait. Ils m’ont posé cette question que je me suis répétée ensuite, inlassablement,des mois, des années, C’est toi le pédé ? En la prononçant ils l’avaient inscrite en moi pour toujours tel un stigmate, ces marques que les Grecs gravaient au fer rouge ou au couteau sur le corps des individus déviants,dangereux pour la communauté. L’impossibilité de m’en défaire. C’est la surprise qui m’a traversé, quand bien même ce n’était pas la première fois que l’on me disait une chose pareille. On ne s’habitue jamais à l’injure.

 

Challenge Petit Bac 2014
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"Verbe" (2)

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Challenge Rentrée Hiver 2014

14 février 2014

Comme Une Petite Ressemblance n°6 : Spécial St Valentin

Avec Canel nous avons pris rendez-vous pour un billet

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une journée où l'on attend du courrier...

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l'amour sous les flocons un-coeur-en-flammes  

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une multitude de coeurs...

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 et pourquoi pas la pièce montée...

 Le billet du jour de Canel

 Mes autres billets Comme Une Petite Ressemblance : 
billet n°1billet n°2billet n°3billet n°4, billet n°5

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13 février 2014

Pleine lune - Chabouté

pleine lune Vents d'Ouest - septembre 2000 - 118 pages

Quatrième de couverture :
Tu rigoles Edouard, mais j'ai vu
une émission à la télé où ils affirmaient
que la pleine lune a des influences
bizarres sur les gens...
Et ils racontent pas des conneries, à la télé ! ! ...

Des foutaises tout ça ! ! ! Pleine lune
ou pas, moi je vais regarder mon match,
me coucher et roupiller peinard comme toute les nuits...

Auteur : Né en 1967, d’origine alsacienne, Christophe Chabouté suit les cours des Beaux-Arts d’Angoulême, puis de Strasbourg. Vents d’Ouest publie ses premières planches en 1993 dans "les Récits", un album collectif sur Arthur Rimbaud. Mais il faut attendre 1998 pour que ce graphiste free-lance se fasse un nom dans la bande dessinée en publiant coup sur coup "Sorcières" aux Editions du Téméraire et "Quelques jours d’été" aux Editions Paquet. Deux albums remarqués et primés, le premier au Festival d’Illzach, le second à Angoulême où Christophe Chabouté décroche l’Alph’Art Coup de Coeur. Avec "Zoé" paru en 1999, Chabouté prouve que son talent a atteint sa pleine maturité, ce qu’il démontre avec encore plus d’évidence dans "Pleine Lune". "Tout seul"(2008), "Terres Neuvas"(2009), "Un peu de bois et d'acier"(2012). 

Mon avis : (lu en février 2014)
Édouard Tolweck travaille au guichet de la sécurité sociale, c'est le beauf dans sa splendeur : raciste, égoïste, mysogine, vulgaire... En résumé un personnage détestable ! Dans la journée, il profite de son petit pouvoir pour humilier les pauvres usagers qui se présentent à son guichet.
Un soir de pleine lune, il a décidé de passer une bonne soirée tranquille chez lui, devant le match de football à la télévision. Mais son chef lui a confié une mission de confiance, apporter une lettre en main propre, pour que l'administration économise un timbre, à quelqu'un habitant à quelques rues de son domicile. Et c'est là que les ennuis vont commencer... Durant la nuit entière, Édouard va fuir des gitans prêts à jouer du couteau, un contrôleur SNCF, une routière, des délinquants drogués, des militaires en pleine manoeuvres, un chasseur ivre mort... Pourquoi tout ce monde lui veut-t-il tant de mal ? Il voudrait bien rentrer chez lui...
Le ton de Chabouté est sombre et grinçant, le personnage d'Edouard est si antipathique que le lecteur ne compatit pas pour ses ennuis. J'ai trouvé la fin de l'histoire inattendue et formidable. 

 Extrait : 

pleine-lune xpleine-lune-chaboute

xpleine-lune

Déjà lu du même auteur :

tout_seul Tout Seul  Terres_neuvas Terres Neuvas  

construireunfeu Construire un feu

quelques_jours_d_ete  Quelques jours d'été / Un îlot de bonheur 

landru Henri Désiré Landru un_peu_de_bois_et_d_acier Un peu de bois et d'acier 

purgatoire1 Purgatoire, livre 1 purgatoire2 Purgatoire, livre 2 

purgatoire3 Purgatoire, livre 3 92198484 Fables amères : De tout petits riens

 

 

12 février 2014

Piège nuptial - Christian De Metter (d'après Douglas Kennedy)

9782203044456 Casterman - août 2012 - 128 pages

Quatrième de couverture :
Ce qui a manqué à Nick, journaliste américain en virée dans le bush australien ?
Quelques règles élémentaires de survie :
1) Ne jamais conduire en pleine nuit sur une route déserte : un kangourou se ferait une joie de défoncer votre pare-chocs.
2) Ne jamais céder aux charmes d'une autostoppeuse du cru.
3) Toujours réfléchir avant de répondre à une question que l'on vous pose en pleine nuit.
Dans la vie, il y a des moments cruciaux où il saut prendre la bonne décision, au risque de voir sa vie basculer dans le pire des cauchemars.

Auteur : Douglas Kennedy est né à Manhattan le 1er janvier 1955. Après avoir étudié à New York puis dans l'état du Maine, il s'installe à Dublin en 1977. Il y travaille pour le National Theatre of Ireland, tout en écrivant sa première pièce qu'il vend à la chaîne de radio britannique BBC Radio 4 qui lui en commandera deux autres. Il démissionne en 1983 pour se consacrer entièrement à l'écriture. Sa vie se partage alors entre journalisme freelance et écriture de pièces de théâtre. en 1988, il emménage à Londres et publie trois récita de voyage, dont Combien ? et Au pays de Dieu, avant d'entamer la rédaction de son premier roman, Cul de sac (Gallimard, 1994), réédité dans une nouvelle traduction sous le titre Piège nuptial (Belbond, 2008). C'est le début d'une longue liste de titres à succès, tant auprès de la critique que du public : L 'Homme qui voulait vivre sa vie, La Poursuite du bonheur, Les Charmes discrets de la vie conjugale, Quitter le monde, ou encore Cet instant-là, tous publiés aux éditions Belbond et repris chez Pocket. Avec plus de 5 millions d'exemplaires vendus pour l'ensemble de son oeuvre, il est un des auteurs américaine, les plus lus dans le monde. Il vit aujourd'hui entre Paris, Londres, Berlin et New York.

Dessinateur : Après avoir dessiné pour la presse rock. Christian De Metter publie sa première BD, Emma, en 2000 (éditions Triskel). Cet univers graphique si particulier, l'auteur va le décliner et l'approfondir au fil des albums suivants. Dusk (Les Humanoïdes Associés). Le Curé (Triskel), Swinging London (Soleil). En 2004. il reçoit. en association avec Catel. le prix public du meilleur album du festival d'Angoulême pour Le Sang des Valentines (Casterman). Ses derniers albums publiés chez Casterman. Vers le démon, Figurec, L'oeil était dans la tombe, Marylin, De l'autre côté du miroir, ne font que confirmer son talent de dessinateur et sa maîtrise des intriques complexes, digne des meilleurs romans noirs. C'est le cas dans sa transposition de Scarface d'Armitage Trail (Casterman) ou encore de son adaptation remarquée du best-seller de Dennis Lehane, Shutter Island pour laquelle il a reçu le prix des libraires BD en 2009.

Mon avis : (lu en février 2014)
Voici le premier album que j'ai gagné au Loto BD organisé par Valérie sur le thème des adaptations (roman ou film). Merci XL.
C'est l'adaptation du premier roman de Douglas Kennedy Piège nuptial / Cul de sac que j'ai eu l'occasion de découvrir sous forme audio en octobre dernier.  

Nick est un journaliste américain qui, sur un coup de tête, est parti en Australie pour traverser l'outback. Sa rencontre avec la blonde Angie va l'entraîner dans un voyage au bout de l'enfer... Il va découvrir la communauté un peu spécial de Wollanup... à son insu, il est marié à Angie et son voyage devient un vrai cauchemar. Il est piègé loin de tout, prisonnier du village... Pourra-t-il s'en sortir ?
Adapter un roman aussi dense n'est pas facile, cette BD est fidèle à l'original, j'ai bien retrouvé l'esprit du roman, la chaleur étouffante et les situations angoissantes. 
Le dessin est superbe, autant les paysages sont lumineux que les intérieurs sont sombres et oppressants.
Quelques reproches, avec l'absence d'humour pourtant tellement présent dans le roman et une fin trop rapide qui prête à confusion si on ne connaît pas le roman...  

Encore un grand merci à XL pour l'envoi de cette bande dessinée qui donne envie de découvrir le roman original de Douglas Kennedy !

Extrait : 

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pi_ge_nuptial_p Piège nuptial / Cul de sac - Douglas Kennedy

 

11 février 2014

Loto BD chez Valérie

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Fin janvier, je m'inscrivais pour la première fois au Loto BD organisé par Valérie
et quelques jours plus tard j'avais la vraie surprise de trouver dans ma boîte aux lettres deux BD !

Cela veut dire que je suis la grande gagnante !

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Merci XL !

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Merci Jérôme !

 puis quelques jours plus tard sont arrivées :

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Merci Mo' !

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 Merci Loula !   

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Merci  Lunch !

Et merci Valérie pour l'organisation !

 De belles lectures en perspectives pour toute la famille...

 

10 février 2014

C'est lundi, que lisez-vous ? [160]

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 (c) Galleane

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane  

Qu'est-ce que j'ai lu cette semaine ? 

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Couleur de peau : miel, tome 3 - Jung (BD)
Demain, j'arrête - Gilles Legardinier  (partenariat Audiolib)
L'herbe noir - Pierre Willi (partenariat Krakoen)
Dans la gueule du loup : mariée à un pervers narcissique - Marianne Guillemin (partenariat Max Milo) 
Le grand Cœur - Jean-Christophe Rufin (partenariat Folio)

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La tête de l'emploi - David Foenkinos (partenariat J'ai Lu)

Bonne semaine, bonnes lectures !

9 février 2014

Le grand Cœur - Jean-Christophe Rufin

Lu en partenariat avec les éditions Folio

le grand coeur_ le grand coeur_folio le grand coeur_CD

Gallimard - mars 2012 - 512 pages

Folio - janvier 2014 - 592 pages

Écoutez lire - janvier 2014 - 14h15 - Lu par Thierry Hancisse

Prix du roman historique de la ville de Blois 2012

Prix littéraire Jacques-Audiberti 2012

Quatrième de couverture :
Dans la chaleur d'une île grecque, un homme se cache pour échapper à ses poursuivants. Il évoque sa vie hors du commun et tente de démêler l'écheveau de son destin. 

Fils d'un modeste pelletier, il est devenu l'homme le plus riche de France. Il a permis à Charles VII de terminer la guerre de Cent Ans. Il a changé le regard sur l'Orient. Avec lui, l'Europe est passée du temps des croisades à celui de l'échange. Comme son palais à Bourges, château médiéval d'un côté et palais Renaissance de l'autre, c'est un être à deux faces. Aussi familier des rois et du pape que des plus humbles maisons, il a voyagé à travers tout le monde connu. 
Au faîte de sa gloire, il a vécu la chute, le dénuement, la torture avant de retrouver la liberté et la fortune. 
Parmi tous les attachements de sa vie, le plus bouleversant fut celui qui le lia à Agnès Sorel, la Dame de Beauté, première favorite royale de l'Histoire de France, disparue à vingt-huit ans. 
Son nom est Jacques Cœur. 
Il faut tout oublier de ce que l'on sait sur le Moyen Âge et plonger dans la fraîcheur de ce livre. Il a la puissance d'un roman picaresque, la précision d'une biographie et le charme mélancolique des confessions.

Auteur : Médecin, engagé dans l’action humanitaire, Jean-Christophe Rufin a occupé plusieurs postes de responsabilités à l’étranger. Il a été ambassadeur de France au Sénégal.
Il a d’abord publié des essais consacrés aux questions internationales. Son premier roman, L’Abyssin, paraît en 1997. Son œuvre romanesque, avec Asmara et les causes perdues, Globalia, La Salamandre entre autres, ne cesse d’explorer la question de la rencontre des civilisations et du rapport entre monde développé et pays du Sud. Ses romans, traduits dans le monde entier, ont reçu de nombreux prix, dont le prix Goncourt 2001 pour Rouge Brésil. Il a été élu à l’Académie française en juin 2008. Le parfum d’Adam, publié en 2007, et Katiba, publié en 2010, sont les deux premiers  volets de la série romanesque Les enquêtes de Providence. Il est également l’auteur d’un recueil de nouvelles, Sept histoires qui reviennent de loin, du roman historique Le grand Cœur et d’Immortelle  randonnée, récit de son pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle.

Mon avis : (lu en janvier 2014)
Je connaissais le nom de Jacques Cœur mais pas vraiment autre chose de ce personnage historique de la fin du Moyen Age... 
Ce livre est avant tout un roman, il repose sur des faits historiques mais l'auteur a imaginé les parties inconnues de la vie de ce grand homme. C'est Jacques Cœur, lui-même, qui nous raconte "ses mémoires" alors qu'il est caché dans une île grecque pour fuir ceux qui veulent sa mort. 
C'est un roman très dense qui se lit plutôt facilement, le style de l'auteur est agréable à lire et l'histoire de ce jeune homme de condition modeste qui devient le plus riche et le plus puissant personnage du royaume est passionnante.
J'ai également trouvé très intéressante la postface où l'auteur explique les raisons qui l'ont amené à écrire ce roman.

Merci à Lise et aux éditions Folio pour m'avoir permis de découvrir ce roman historique. 

Extrait : (début du livre) 
Je sais qu’il est venu pour me tuer. C’est un petit homme trapu qui n’a pas les traits phéniciens des gens de Chio. Il se cache comme il peut, mais je l’ai remarqué à plusieurs reprises dans les ruelles de la ville haute et sur le port.
La nature est belle sur cette île et il m’est impossible de croire qu’un tel décor puisse être celui de ma mort. J’ai eu si peur dans ma vie, j’ai tant de fois craint le poison, l’accident, le poignard que j’ai fini par me faire une idée assez précise de ma fin. Je l’ai toujours imaginée dans la pénombre, au crépuscule d’un jour de pluie, sombre et humide, un jour semblable à celui où je suis né et à tous ceux de mon enfance. Comment ces énormes figuiers gonflés de suc, ces fleurs violettes qui pendent en grappes le long des murs ; comment cet air immobile, aussi frémissant de chaleur que la main d’un amoureux, ces chemins qui sentent les aromates, ces toits de tuiles, rondes comme des hanches de femmes, comment toutes ces splendeurs calmes et simples pourraient-elles servir d’instrument à la nuit absolue et éternelle, à la froidure violente de ma mort ?
J’ai cinquante-six ans. Mon corps est en pleine santé. Les tortures que j’ai subies pendant mon procès n’ont laissé aucune trace. Elles ne m’ont même pas dégoûté des humains. Pour la première fois depuis bien longtemps, depuis toujours peut-être, je n’ai plus peur. La gloire, la plus extrême richesse, l’amitié des puissants ont tari ce qu’il pouvait y avoir en moi d’ambition, d’impatience avide, de désirs vains. La mort, si elle me frappait aujourd’hui, serait plus injuste que jamais.
Elvira, auprès de moi, ne sait rien. Elle est née sur cette île grecque et ne l’a jamais quittée. Elle ignore qui je suis et c’est cela que j’aime en elle. Je l’ai rencontrée après le départ des bateaux de la croisade. Elle n’a pas vu les capitaines de navire, les chevaliers harnachés pour combattre, le légat du pape me témoigner leur respect forcé et leurs hommages hypocrites. Ils avaient cru à mes prétendues douleurs et flux de ventre, et avaient accepté de m’abandonner sur cette île pour que j’y guérisse ou, plus probablement, que j’y meure. Je les avais suppliés de m’installer dans une auberge près du port et non dans la citadelle du vieux podestat. Je leur avais dit que je mourrais de honte si ce noble Génois, à son retour de voyage, apprenait que j’avais déserté le combat... En réalité, je craignais surtout qu’il découvre que j’étais en parfaite santé. Je ne voulais pas devenir son obligé et qu’il m’empêche, le moment venu, de quitter l’île, pour jouir de ma liberté.
Il y eut donc cette scène ridicule, moi couché, les bras étendus sur les draps, suant non de fièvre, mais de la touffeur du port qui pénétrait dans la chambre. Au pied de mon lit, en une bousculade qui débordait sur l’escalier de bois et jusqu’à la salle basse au-dessous, se pressait un groupe de chevaliers en cotte, de prélats vêtus de leur plus belle chasuble, sortie des coffres de leur nave, et toute fripée encore d’y avoir été serrée, des capitaines, le heaume sous le bras, essuyant des larmes de leurs gros doigts. Chacun, par son silence embarrassé, prétendait faire absoudre la lâcheté qu’il pensait commettre en m’abandonnant à mon sort. Mon silence à moi se voulait celui de l’absolution, du destin accepté sans murmurer. Quand le dernier visiteur fut parti, quand je fus certain de ne plus entendre, en bas dans la ruelle, le cliquetis des armes, les bruits de semelles et de fers sur les pavés, je laissai exploser le rire que j’avais si difficilement contenu. J’ai ri pendant un bon quart d’heure.
En m’entendant, l’aubergiste grec crut d’abord que l’agonie avait pris chez moi ce masque odieux de comédie. Quand je repoussai les draps et me levai, il finit par comprendre que j’étais simplement heureux. Il monta du vin jaune et nous trinquâmes. Le lendemain, je le payai bien. Il me livra des habits de paysan et j’allai me promener en ville pour préparer ma fuite hors de cette île. C’est à ce moment-là seulement que j’ai découvert l’homme qui veut m’assassiner. Je ne m’attendais pas à cette rencontre. Elle a provoqué en moi plus de désarroi que de peur. J’ai une longue habitude, hélas, de ces menaces, mais elles avaient à peu près disparu ces derniers mois et je m’en étais cru délivré. La traque dont je suis l’objet contrariait de nouveau mes plans. Mon départ de cette île devenait plus compliqué, plus dangereux.

Déjà lu du même auteur :

l_abyssin_p L'Abyssin immortelle_randonnee Immortelle randonnée Compostelle malgré moi 

9782356416353_T Immortelle randonnée Compostelle malgré moi (audio livre)

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