Agatha Raisin enquête, Tome 3 : Pas de pot pour la jardinière - M.C. Beaton
Albin Michel - novembre 2016 - 256 pages
traduit de l'anglais par Esther Ménévis
Titre original : The potter gardener, 1994
Quatrième de couverture :
De retour dans les Cotswolds après de longues vacances, Agatha Raisin découvre que son voisin James Lacey, objet de tous ses fantasmes, est tombé sous le charme d'une nouvelle venue au village. Aussi élégante qu'amusante, Mary Fortune est une jardinière hors pair, et la journée portes ouvertes des jardins de Carsely s'annonce déjà comme son triomphe. Mais une Agatha Raisin ne s'incline pas avant d'avoir combattu (quitte à se livrer à l'une de ces petites supercheries peu reluisantes dont elle a le secret) ! C'est alors que la belle Mary est retrouvée morte, enfoncée tête la première dans un de ses grands pots de fleurs. De toute évidence, Agatha n'était pas la seule à souhaiter la disparition de sa rivale…
Auteur : Née en 1936 à Glasgow, M.C. Beaton a été successivement libraire, critique de théâtre, journaliste et éditrice, avant de devenir un des auteurs de best-sellers les plus lus de Grande-Bretagne. Sa série Agatha Raisin a été adaptée à la télévision et devrait être diffusée prochainement en France.
Mon avis : (lu en septembre 2017)
Voilà, c'est réparé, voilà le billet du tome 3 après celui du tome 4... La vie d'Agatha est toujours riche en péripéties... Dans cet épisode, Agatha va tenter de se mettre au jardinage pour épater son charmant voisin James Lacey. Une nouvelle habitante, Mary Fortune est arrivée dans le village et tout le monde n'en fait que des éloges... Rien de pire pour Agatha qui va tenter de faire mieux que cette intruse... Et voilà que Mary est retrouvée morte, la tête plantée dans un grand pot de fleurs !
Comme d'habitude, Agatha va mener l'enquête...
C'est toujours un plaisir de lire de retrouver ces personnages attachants, ce village typiquement british... C'est une lecture facile, amusante et distrayante !
Il y a encore quelques occasions de passer de bons moments avec Agatha puisque les tomes 7 et 8 doivent paraître le 2 novembre prochain et l'auteur en a écrit presqu'une trentaine...
Extrait : (début du livre)
En ce jour où Agatha Raisin, au volant de sa voiture, regagnait lentement son village de Carsely après de longues vacances, un hiver doux et humide avançait petit à petit vers le printemps. Elle se persuada qu’elle avait passé des vacances merveilleuses, loin de Carsely, ce trou ennuyeux à mourir. Elle était d’abord allée à New York, puis aux Bermudes, puis à Montréal, après quoi elle avait filé à Paris, avant de continuer vers l’Italie, la Grèce et la Turquie. Elle avait beau être riche, dépenser autant d’argent pour se faire plaisir n’était pas dans ses habitudes, et elle se sentait confusément coupable. Jusque-là, elle avait presque toujours opté pour les voyages organisés, en groupe, les plus chers possibles. Cette fois, elle était partie seule. Vivre à Carsely lui avait donné la confiance en elle nécessaire pour se faire des amis, du moins l’avait-elle cru. Mais les dernières semaines s’étaient écoulées dans une sorte de brouillard, entre chambres d’hôtel et expéditions solitaires obstinées sur les sites touristiques.
Pourtant, elle n’était pas davantage prête à admettre qu’elle avait souffert de cette solitude qu’elle ne l’était à reconnaître que son voisin, James Lacey, n’était pas pour rien dans son absence prolongée de Carsely.
À la fin de ce qu’elle se plaisait à appeler intérieurement « sa dernière affaire », elle s’était soûlée au pub du coin en compagnie d’une des habitantes du village et, en rentrant chez elle, avait fait un geste grossier à James, qui se tenait debout devant chez lui.
Dégrisée et pleine de remords, le lendemain, elle avait humblement présenté ses excuses à ce séduisant voisin célibataire, qui les avait acceptées en silence. Mais par la suite, leur amitié naissante s’était réduite à une tiède relation de voisinage. Il lui parlait sur un ton amical lorsqu’il la rencontrait au pub ou à l’épicerie du village, mais il ne passait plus prendre le café et, s’il était occupé à jardiner devant son cottage quand il la voyait descendre la ruelle, il rentrait précipitamment chez lui. Alors elle avait traîné son cœur meurtri à l’étranger. Assez bizarrement, loin de la douce influence de Carsely, son caractère d’antan s’était réaffirmé, c’est-à-dire qu’elle était redevenue irritable, agressive et encline à lancer des jugements à l’emporte-pièce.
Ses chats se trouvaient dans un panier sur la banquette arrière. Elle s’était arrêtée en chemin à la pension spécialisée pour les récupérer. Elle avait beau être toujours mariée (à un homme qu’elle n’avait pas vu depuis si longtemps qu’elle en avait pratiquement oublié l’existence, et qu’elle n’avait aucun désir de revoir), elle se faisait l’effet de n’être ni plus ni moins que la vieille fille du village ; il ne lui manquait même pas les chats.
Déjà lu du même auteur :
tome 1 : La quiche fatale
tome 2 : Remède de cheval
Agatha Raisin enquête, Tome 4 : Randonnée mortelle
Challenge Voisins Voisines
Grande-Bretagne
Agatha Raisin enquête, Tome 4 : Randonnée mortelle - M.C. Beaton
Albin Michel - novembre 2016 - 242 pages
traduit de l'anglais par Jacques Bosser
Titre original : The walkers of Duembley, 1995
Quatrième de couverture :
Après un séjour de six mois à Londres, Agatha retrouve enfin ses chères Cotswolds -et le non moins cher James Lacey. Même si le retour au bercail de son entreprenante voisine ne donne pas l'impression d'enthousiasmer particulièrement le célibataire le plus convoité de Carsely. Heureusement, Agatha est très vite happée par son sport favori : la résolution d'affaires criminelles. Comme le meurtre d'une certaine Jessica, qui militait pour le droit de passage de son club de randonneurs dans les propriétés privées des environs. Les pistes ne manquent pas : plusieurs membres du club et quelques propriétaires terriens avaient peut-être de bonnes raisons de souhaiter sa disparition. Mais la piste d'un tueur se perd aussi facilement que la tête ou… la vie ! "
Auteur : Née en 1936 à Glasgow, M.C. Beaton a été successivement libraire, critique de théâtre, journaliste et éditrice, avant de devenir un des auteurs de best-sellers les plus lus de Grande-Bretagne. Sa série Agatha Raisin a été adaptée à la télévision et devrait être diffusée prochainement en France.
Mon avis : (lu en août 2017)
C'est en écrivant ce billet, que je m'aperçois que j'ai lu le tome 4 de la série avant le tome 3... Ce n'est pas très grave pour l'enquête, ni même pour suivre les péripéties dans la vie d'Agatha...
Dans cet épisode, Agatha est de retour à Carsely après un séjour forcé de six mois à Londres. Elle avait hâte de retrouver tous ses amis. Bientôt, une randonneuse d'un village voisin est retrouvée morte. Elle militait activement pour le droit de passage des randonneurs sur les propriétés privées. Agatha est sollicitée par la tante d'une amie de la victime pour enquêter en cachette sur cette mort suspecte. Agatha en profite pour se rapprocher de James et l'entraîner dans l'aventure en se faisant passer pour mari et femme...
Je prends toujours autant de plaisir à lire les aventures d'Agatha, les personnages sont attachants, Agatha a le don de créer des situations cocasses. Je compte poursuivre la série en lisant le numéro 3 !
Extrait : (début du livre)
Dans la City, à Londres, Agatha Raisin contemplait le reflet du soleil sur le mur de son bureau. Perçant à travers les lames d’un store vénitien, il se divisait en multiples flèches de lumière qui descendaient peu à peu sur le mur et les meubles au fur et à mesure que le jour déclinait. C’était le cadran solaire de sa journée de travail.
Demain, ce contrat temporaire de chargée de relations publiques qu’elle avait accepté il y a quelques mois toucherait à sa fin, et elle pourrait enfin rentrer chez elle, dans le charmant village de Carsely, au cœur des Cotswolds. Elle n’avait pas apprécié de retourner travailler en agence, même temporairement. Les mois écoulés depuis son départ à la retraite avaient sans doute provoqué en elle une sorte de rupture et elle avait perdu l’énergie nécessaire pour taper à bras raccourcis sur la grosse caisse de la communication afin de se faire entendre des journalistes et des chaînes de télévision.
Même s’il lui restait assez de sa fameuse truculence et de son célèbre dynamisme pour mener encore à bien des campagnes de relations publiques, elle regrettait son petit village et ses amis. Elle y était retournée pour quelques rares week-ends dès qu’elle avait pu s’échapper, mais, à chaque fois, il lui avait été si difficile de reprendre le train pour Londres que, ces deux derniers mois, elle était restée à son bureau, travaillant même les week-ends.
La facilité avec laquelle elle s’était fait des amis à Carsely – un talent nouveau – aurait pu tout aussi bien fonctionner dans la City, mais la plupart des collaborateurs de l’agence étaient bien jeunes pour sa cinquantaine (bien tassée…) et préféraient se retrouver entre eux pour déjeuner ou prendre un verre après le travail. Beaucoup plus jeune qu’elle, son ami Roy Silver, celui qui l’avait convaincue de venir travailler chez Pedmans – agence à qui elle avait revendu sa propre société – pendant six mois, s’était curieusement tenu à l’écart, prétendant toujours qu’il était trop « débordé », même pour bavarder quelques instants.
Agatha poussa un soupir et regarda sa pendule solaire. Elle avait invité un journaliste du Daily Bugle à boire un verre puis dîner afin de promouvoir une nouvelle pop star, Jeff Loon (vrai nom : Trevor Biles) et elle ne se réjouissait pas particulièrement de cette soirée. Il était difficile de faire connaître quelqu’un comme Jeff Loon, un gringalet encore couvert d’acné dont la bouche faisait penser à une grille d’égout. Mais il avait une voix de « ténor de salon irlandais » et avait récemment réenregistré quelques vieux airs romantiques. Un grand succès. Il était nécessaire de donner une nouvelle image à ce petit chéri de l’Angleterre bourgeoise, le genre de trucs que les mamans et les papas adorent. Pour ce faire, la meilleure façon était néanmoins de le tenir autant que possible à l’écart de la presse et d’envoyer un professionnel sur le front des médias : Agatha Raisin.
Déjà lu du même auteur :
Agathe Raisin tome 1 : La quiche fatale
Agatha Raisin tome 2 : Remède de cheval
La ferme du bout du monde - Sarah Vaughan
Préludes - avril 2017 - 448 pages
traduit de l'anglais (Grande-Bretagne) par Alice Delarbre
Titre original : The farm at the edge of the world, 2016
Quatrième de couverture :
Cornouailles, une ferme isolée au sommet d une falaise. Battus par les vents de la lande et les embruns, ses murs abritent depuis trois générations une famille... et ses secrets.1939. Will et Alice trouvent refuge auprès de Maggie, la fille du fermier. Ils vivent une enfance protégée des ravages de la guerre. Jusqu à cet été 1943 qui bouleverse leur destin. Été 2014. La jeune Lucy, trompée par son mari, rejoint la ferme de sa grand-mère Maggie. Mais rien ne l a préparée à ce qu elle y découvrira. Deux étés, séparés par un drame inavouable. Peut-on tout réparer soixante-dix ans plus tard ?
Après le succès de La Meilleure d entre nous, Sarah Vaughan revient avec un roman vibrant.
Auteur : Après des études d'anglais à Oxford, Sarah Vaughan s'est consacrée au journalisme. Elle a travaillé pendant onze ans au Guardian avant de publier La Meilleure d'entre nous, son premier roman. Elle vit près de Cambridge avec son époux et leurs deux jeunes enfants.
Mon avis : (lu en juillet 2017)
Le titre et la couverture de ce roman sont pleins de promesses... Cette ferme du bout du monde est située dans les Cornouailles, au sommet d'une falaise et les premières phrases du livre nous plante un superbe décor propice au dépaysement. Dans cette ferme, il y a Maggy, sa fille Judith et Tom, le fils de Judith, qui tantent tant bien que mal de vivre des revenus de la ferme. C'est difficile, ils ont de nombreuses dettes et ils commencent sérieusement à envisager de vendre.
Lucy, la fille de Judith, vient les rejoindre à la ferme. Elle a besoin de se ressourcer après avoir été trompée par son mari et avoir failli tuer un bébé en lui administrant une mauvaise dose d'un médicament dans son travail d'infirmière. Elle est effondrée et en revenant à la ferme, elle espère se remettre.
L'histoire ne se situe pas simplement de nos jours... il y a également des retour dans le passé, dans les années 40, avec Maguy jeune, et le lecteur va petit à petit découvrir un secret de famille enfouit dans le passé...
J'ai passé un très bon moment de lecture avec cette histoire touchante et palpitante avec des personnages attachants dans de merveilleux paysages.
Extrait : (début du livre)
La ferme tourne le dos à l’océan et aux vents violents qui en montent par bourrasques : une longue bâtisse de granit tapie sur sa falaise. Depuis plus de trois cents ans elle est là, surveillant les champs d’orge et les troupeaux de vaches Ayrshire, qui paissent lentement, déplacent avec langueur leur masse d’un brun-roux tranchant sur le vert luxuriant.
Elle monte la garde, cette ferme, aussi immuable que les rochers, bien plus que les dunes mouvantes, elle regarde la haie débordant sur la route et prenant au piège les rares automobilistes – car peu s’aventurent jusqu’à ce lieu, qui surplombe, de très haut, la mer. Les détails changent avec les saisons – l’aubépine qui fleurit puis se dépouille, le ciel meurtri par la pluie qui s’illumine ensuite, la récolte rassemblée en meules hirsutes qui seront entreposées dans la grange… La vue, elle, reste la même : un ruban de route, s’éloignant de cette portion isolée de la côte, montant vers la tapisserie de champs pour rejoindre le cœur de la Cornouailles et le reste de la Grande-Bretagne. Et, au-delà, toujours, la lande domine la région, tout en tourbe menaçante, ocre et grise.
Au soleil, ce décor paraît idyllique. C’est une ferme qu’un enfant pourrait dessiner : un toit d’ardoises, un porche blanchi à la chaux, des fenêtres disposées avec une rigueur presque mathématique : une de chaque côté de la porte, et une troisième ajoutée au XVIIIe siècle, lors de l’agrandissement de la maison. Les proportions sont bonnes. Une construction sûre d’elle, bâtie pour résister au vent qui incline les arbres à angle droit, qui fouette les carreaux à coups de grosses gerbes de pluie, pour supporter hiver sur hiver. Deux cheminées la coiffent et, d’octobre à mai, l’odeur âcre du feu de bois se mêle aux relents puissants de la cour et aux parfums plus délicats de la côte : la puanteur fruitée du fourrage, l’odeur miellée des ajoncs et celle, salée, de l’eau, herbe humide et bouses de vaches, camomille et vesce pour le bétail.
Les jours de beau temps, les murs de granit de la maison, des granges et des dépendances brillent d’une douce lueur chaleureuse, la pierre scintillante ressort sur le bleu de l’eau. Des marcheurs, à la recherche d’un salon de thé, se délectent du spectacle qu’offre le jardin à l’arrière – les champs de céréales touffues, les vaches au ventre bien rond, les surfeurs chevauchant des moutons dans la baie. Puis ils entendent le chant. Une mélodie sublime, si constante et si irrépressible qu’elle a donné au lieu son surnom. Ce n’est plus Polblazey, mais Skylark Farm, la « ferme de l’alouette ».
Déjà lu du même auteur :
Challenge Voisins Voisines
Grande-Bretagne
A la télévision ce soir...
Agatha Raisin
nouvelle série policière sur France 3 :
Episodes 1, 2 et 3 : Dimanche 25 juin 2017 20h55, 22h30 et 23h15
Episodes 4, 5 et 6 : Dimanche 2 juillet 2017 20h55, 21h40 et 22h25
Une série britannique
Adaptation de la série de romans policiers Agatha Raisin de M.C. Beaton
Agathe Raisin enquête : La quiche fatale - M.C. Beaton
Agatha Raisin enquête : Remède de cheval - M.C. Beaton
Présentation :
Incurable citadine, Agatha Raisin est une professionnelle spécialisée dans les relations publiques qui à l’aube de ses cinquante ans décide d'abandonner sa vie à Londres dans l'espoir de prendre un nouveau départ dans le village faussement calme de Carsley. Bien qu’elle ait décidé de gagner la confiance des habitants, tout ne se déroule pas comme prévu. Les évènements vont prendre un tour particulier lorsqu’il lui faudra prouver qu’elle n’est pas un assassin. Mais cette situation inédite la conforte dans son nouveau hobby d’enquêtrice.
Aidée de sa fidèle Gemma, et de son ancien collaborateur Roy, l’énergique Amanda fera preuve d’opiniâtreté, de cocasseries, et ténacité pour débusquer les criminels. Cette Miss Marple des temps moderne prouvera au fil des épisodes qu’elle est une bonne détective… mais aussi un cœur à prendre.
Mon avis :
J'ai un a priori positif pour les séries britaniques... A l'écrit, c'est une série policière légère et humoristique... Je n'ai lu que les deux premières, mais il y en déjà 6 épisodes traduits et édité en français (chez Albin Michel).
Les enfants de Willesden Lane - Mona Golabek et Lee Cohen
Hachette - septembre 2013 - 368 pages
traduit de l'anglais (États-Unis) par Luc Rigoureau
Titre original : The Children of Willesden Lane, 2002
1938. Vienne. Lisa Jura est juive. Lisa est aussi un prodige de la musique, une pianiste de génie âgée tout juste de quatorze ans. Et Vienne, capitale de la musique qui a vu se succéder Mozart, Beethoven, Schubert et Liszt, est devenue depuis peu une patrie hostile, voire dangereuse pour elle, rongée de l’intérieur par la barbarie nazie. Lorsqu’on offre à ses parents l’opportunité de sauver l’un de leurs enfants en l’envoyant loin, à l’abri, en Angleterre, le choix est difficile : c’est Lisa qui partira. Quand elle monte à bord du train qui doit l’emmener à Londres, Lisa est consciente qu’un grand avenir s’offre à elle, et qu’elle doit vivre pour sa famille qui se sacrifie pour elle. Sauf que rien ne se passe comme prévu. Lisa échoue au 243 Willesden Lane, un foyer pour enfants dans une ville ravagée par la Seconde Guerre mondiale.
Auteur : Née à Los Angeles, Mona Golabek est une artiste complète : pianiste reconnue, elle est également auteur et animatrice radio. C’est sa mère, Lisa Jura, une Autrichienne de confession juive, réfugiée à Londres pendant la Seconde, qui est l’héroïne des Enfants de Willesden Lane. C’est elle aussi qui a transmis à Mona Golabek la passion de la musique. Fondatrice de l’organisation à but non lucratif « Hold On To Your Music », Mona Golabek a transmis le goût de la musique à ses enfants, eux aussi pianistes et violonistes.
Mon avis : (lu en avril 2017)
J'ai pris ce livre un peu par hasard à la Bibliothèque et j'ai beaucoup aimé ce récit témoignage. L'auteur est la fille de l'héroïne principale de ce livre, Lisa Jura. En 1938, Lisa est une jeune autrichienne juive de 14 ans qui vit à Vienne avec toute sa famille. Lisa est également une jeune pianiste très douée. Avec l'Anschluss (l'annexion de l'Autriche par l'Allemagne nazie), rester en Autriche est dangereux pour la famille Jura. Lisa aura l'opportunité de quitter l'Autriche pour l'Angleterre grâce à un « Kindertransport », organisé par des associations juives pour sauver des enfants. Le livre raconte essentiellement les sept années en Angleterre de Lisa dans le foyer du 243 Willesden Lane à Londres, où elle vivra avec d’autres enfants réfugiés.
Voilà un récit témoignage original et passionnant sur l'époque de la Seconde Guerre Mondiale. La guerre est en toile de fond, au premier plan, il est question de musique et d'amitiés.
Extrait : (site origine)
Ecoutez Mona Golabek nous lire (en anglais) les extraits du livre correspondant à chaque morceau, suivi de la musique qui rythme le livre :
Playlist Willesden Lane
Moonlight Sonata, Ludwig van Beethoven (chapitre 1, p.15)
Prelude in E Minor, Frederic Chopin (chapitre 1 p. 19)
Clair de Lune, Debussy 1 (chapitre 2, p.41)
Clair de Lune, Debussy 2 (chapitre 2, p.42)
Nocturne in B flat Major, Frederic Chopin 1
Sonata in B Minor, Frederic Chopin
Piano Concerto in A Minor, Edvard H. Grieg (Chapitre 14, p. 197)
Piano Sonata in C Minor, Ludvig van Beethoven (chapitre 19, p.279)
Liebestraume, Franz Liszt 1 (chapitre 22, p.304)
Prelude in C sharp Minor, Sergei Rachmaninoff (chapitre 26, p.350)
Irmina - Barbara Yelin
Actes Sud - novembre 2014 - 288 pages
Quatrième de couverture :
Inspiré d'une histoire vraie, le parcours d'une femme allemande des années 1930 à 1980. Un drame poignant sur le conflit entre l'intégrité personnelle et les compromis auxquels peut conduire l'ambition. À travers des images suggestives et pleines d'atmosphère, l'évocation d'une carrière pleine de fractures, exemplaire de la complicité que beaucoup ont nouée avec le régime hitlérien, en détournant les yeux et parce qu'ils y trouvaient avantage.
Auteur : Née en 1977, Barbara Yelin a été l'élève de l'illustratrice allemande Anke Feuchtenberger (La Putain P., à L'Association) aux Beaux-Arts de Hambourg. Ses deux premiers livres sont publiés aux éditions de l'An 2 : Le Visiteur fin 2004 et Le Retard en 2006. Elle participe ensuite à deux albums collectifs en 2008 : Les Bonnes Manières (L'An 2) et Pommes d'amour (Delcourt). Elle fait partie du collectif de dessinatrices qui publie la revue Spring. En avril 2010, pour la première fois associée à un scénariste, Peer Meter, elle publie un album très remarqué, L'Empoisonneuse. Barbara Yelin vit et travaille à Munich.
Mon avis : (lu en décembre 2016)
Cette BD est un témoignage historique que j'ai lu avec beaucoup d'intérêt et de plaisir. 1934, Irmina, une jeune allemande, arrive à Londres pour commencer une formation de secrétariat international. Elle va y faire la rencontre d'Howard Green, un jeune homme de couleur étudiant à Oxford. Il est originaire de La Barbade dans la mer des Caraïbes. Irma est une idéaliste qui aspire à la liberté et qui n'hésite pas à exprimer ce qu'elle pense. Elle apprécie de plus en plus ses rencontres avec Howard et lorsque la situation politique l'oblige à retourner à Berlin, elle pense que ce n'est que temporaire et elle compte bien revenir prochainement en Angleterre. Mais dans l'Allemagne national-socialiste, elle comprend vite que cela va être difficile voir impossible...
Le lecteur découvre au fil des pages, Londres, Berlin puis La Barbade dans un dessin aux décors très réalistes, mélangant crayonnés et lavis. Une belle découverte !
Extrait :
Mon petit bled au Canada - Zarqa Nawaz
Lu en partenariat avec les éditions Denoël
Denoël - octobre 2016 - 304 pages
traduit de l'anglais (Canada) par Isabelle D. Taudière
Titre original : Laughing All The Way To The Mosque, 2014
Quatrième de couverture :
Zarqa Nawaz n’a que six ans quand ses parents, musulmans pakistanais aisés, s’installent au Canada. Le choc culturel est rude pour la fillette, qui doit affronter les préjugés de ses camarades autant que le conservatisme religieux de ses pairs… Jeune femme, elle a tôt fait de s’autoproclamer sultane de la dérision, et elle nous plonge dès les premières pages de ce roman tendre et hilarant dans la peau de cette enfant impertinente et lucide. Des mésaventures scolaires de la petite Zarqa à l’amour vache qui la lie à son flegmatique mari en passant par l’éducation de ses enfants, tout est délicieusement absurde, réaliste et d’une infinie tendresse dans ce récit d’une famille éternellement confrontée à sa différence culturelle et religieuse… et le résultat est savoureux, politiquement incorrect et salutaire.
Auteur : Née en 1968 à Liverpool, Zarqa Nawaz est une journaliste et réalisatrice britannico-canadienne d'origine pakistanaise.
Mon avis : (lu en octobre 2016)
J'ai beaucoup aimé cette lecture qui utilise un ton léger pour aborder des thèmes plus profond. Zarqa Nawaz vient d'une famille d'origine pakistanaise, sa famille est arrivée au Canada alors qu'elle avait six ans. Elle a donc été élevée avec cette double culture, à l'école elle découvre les habitudes canadiennes et la liberté et chez elle, les coutumes sont musulmanes et plus conservatrices... Zarqa est tour à tour naïve, révoltée, critique, elle pose pleins de questions, elle refuse à se plier aux exigences de sa communauté sans comprendre le pourquoi du comment, elle exige souvent de connaître la référence exacte de telle ou telle obligation ou interdiction. Gaffeuse mais au caractère bien trempé, elle bouscule les convictions des uns et des autres mais reste toujours fidèle à ses convictions religieuses.
Dans ce livre, elle raconte chronologiquement des instants de sa vie de son enfance à maintenant où elle mène de front sa vie de mère de famille de 4 enfants et sa carrière de journaliste et réalisatrice. Ils illustrent ce choc des cultures avec humour, ironie et autodérision.
C'est au cours de ma lecture et vers la fin du livre que j'ai découvert que Zarqa est la créatrice de la série "La Petite Mosquée dans la prairie" (Little Mosque on the Prairie).
Voilà un roman autobiographique intelligent et drôle pour aller au delà des préjugés.
Merci Chloé et les éditions Denoël pour cette lecture instructive mais également pleine d'humour.
Extrait : (début du livre)
À sept ans, j’ai approché un petit garçon dans la cour d’école. C’était un petit rondouillard aux cheveux noirs ondulés, assis tout seul sur les balançoires, une grosse sucette dans le bec.
« Dis-moi, Davy, tu crois en Dieu ? »
Il m’a regardée d’un drôle d’air et a haussé les épaules.
« Parce que tu sais, c’est très important de croire en Dieu. »
Il comprit tout de suite qu’il avait affaire à une fondamentaliste enragée.
« Si tu me pousses tout le temps que je veux sur la balançoire, je veux bien croire en Dieu. »
Mes récrés virèrent au cauchemar. J’avais les bras tout engourdis. Mais que n’aurais-je fait pour sauver l’âme de Davy ?
Je fus d’ailleurs bien récompensée de ma B.A. car, quelque temps plus tard, j’étais invitée à son goûter d’anniversaire. J’étais aux anges. En prenant place autour de la table bien garnie, j’avais l’eau à la bouche. Mais j’avais à peine commencé à vider les plats, que la maman de Davy m’arrêta :
« Non, ne mange pas ça !
— Mais c’est drôlement bon, protestai-je en continuant de m’empiffrer.
— C’est du jambon, expliqua-t-elle en fronçant les sourcils. Tu es musulmane, n’est-ce pas ? »
J’engloutis une dernière tranche aussi vite que ma conscience coupable me le permit. C’était si savoureux que j’aurais cru manger un bout de paradis. Je regardai tristement s’éloigner le plateau de charcuteries. Ma petite mine implorante n’y fit rien.
Quand ma mère vint me chercher, notre hôtesse se crut obligée de lui raconter l’incident.
« Je pensais qu’elle était assez grande pour reconnaître du porc… »
Ma mère regarda sa gloutonne de fille et soupira.
« Nous l’envoyons aux cours d’instruction religieuse à la mosquée, mais je ne sais pas trop ce qu’elle en retient. »
J’étais un peu vexée. J’avais tout de même compris qu’il fallait croire en Dieu. Et comment aurais-je pu faire le rapport entre les grandes images de jolis cochons roses barrés d’un immense X noir et ces délicieuses tranches de charcuterie sur une assiette ?
Davy me considéra d’un œil nouveau :
« Alors tu vas aller en enfer ?
— Bien sûr que non, voyons ! s’indigna sa mère. Elle a fait une erreur, mais, comme nous l’apprenons à l’église, Dieu sait pardonner.
— Parce que Davy va à l’église ?
— Naturellement. Nous sommes catholiques, tu sais. Et il est même enfant de chœur. »
Dès lors, je continuais à pousser Davy sur la balançoire parce que je m’y étais engagée, même si c’était pour de mauvaises raisons. Mais je décidai d’être plus attentive pendant les heures d’éducation religieuse. Dieu avait sans doute voulu me donner une leçon : m’occuper d’abord de mon âme, et apprendre à repérer les innombrables périls qui la guettaient en permanence. La religion était décidément une affaire bien compliquée.
Agatha Raisin enquête : Remède de cheval - M.C. Beaton
Lu en partenariat avec Albin Michel
Albin Michel - juin 2016 - 270 pages
traduit de l’anglais par Esther Ménévis
Titre original : The Vicious Vet, 1993
Quatrième de couverture :
Après la pluie, le beau temps ! Agatha Raisin est désormais bien installée dans son cottage de Carsely en compagnie de ses deux chats. Cerise sur le pudding, le nouveau vétérinaire du village ne semble pas insensible à ses charmes.
Quand le beau véto succombe à une injection de tranquillisant destinée à un cheval rétif, la police locale conclut à un malencontreux accident. Mais pour Agatha, dont le flair a permis de résoudre l'affaire de La Quiche fatale, il s'agit bien d'un meurtre. à l'étonnement de tous, le séduisant colonel James Lacey partage pour une fois l'avis de son entreprenante voisine. Et nos deux détectives-amateurs se lancent dans une enquête bien plus périlleuse qu'ils ne l'imaginaient...
Agatha Raisin, c'est une Miss Marple d'aujourd'hui. Une quinqua qui n'a pas froid aux yeux, fume comme un pompier et boit sec. Sans scrupule, pugnace, à la fois exaspérante et attendrissante, elle vous fera mourir de rire !
Auteur : Née en 1936 à Glasgow, Marion Chesney alias M.C. Beaton a été libraire et journaliste avant de devenir un des auteurs de best-sellers les plus lus de Grande-Bretagne avec ses deux séries de romans policiers : Hamish MacBeth et surtout Agatha Raisin (plus de 15 millions d’exemplaires vendus dans le monde).
Mon avis : (lu en août 2016)
J'ai retrouvé avec plaisir cette nouvelle héroïne qu'est Agatha Raisin... Cette dernière hésite toujours à quitter le village pour retourner à Londres... Elle n'est pas indifférente au charme de James Lacey, son voisin, mais ce dernier n'est pas dans les même dispositions...
Agatha a eu une proposition d'un ancien confrère pour se relancer dans les affaires, elle part donc quelques jours à Londres, mais elle va vite comprendre que la proposition est malhonnête et rapidement, la voilà de retour à Carsely avec un deuxième chat... C'est l'occasion de rencontrer le nouveau vétérinaire qui tourne la tête à toutes les dames du village... Celui-ci invite Agatha à un dîner et lorsqu'il se montre un peu trop empressé à conclure, notre héroïne s'enfuit... Et le lendemain, le vétérinaire est retrouvé mort, une seringue enfoncée en plein coeur. Les enquêteurs (professionnels) concluent rapidement à un accident, mais Agatha Raisin n'est pas convaincue, elle décide donc de mener sa propre enquête et, à son grand plaisir, James Lacey va la seconder...
J'aime beaucoup l'atmosphère du petit village de Carsely et ses habitants. L'intrigue policière est peut-être moins poussée que dans le premier tome mais cette épisode nous permet de mieux connaître Agatha . Elle devient de plus en plus sympathique, impulsive et gaffeuse, elle cherche à améliorer sa relation avec les autres. Elle se retrouve souvent au coeur de situations cocasses ou délicates...
Cette série comporte déjà 27 épisodes en Grande-Bretagne... Cela nous promet donc de nombreuses futures lectures, la sortie des deux prochains épisodes semblent être prévue pour novembre 2016.
Merci Aurore et les éditions Albin Michel pour cette suite toujours aussi amusante.
Extrait :

Grande-Bretagne
La Petite Boulangerie du bout du monde - Jenny Colgan
Editions Prisma - janvier 2015 - 528 pages
Pocket - janvier 2016 - 512 pages
traduit de l'anglais par Franicne Sirven, Eve Vila, Etienne Menanteau
Titre original : The little beach street bakery, 2015
Quatrième de couverture :
Quand son mariage et sa petite entreprise font naufrage, Polly quitte Plymouth et trouve refuge dans un petit port tranquille d'une île des Cornouailles. Quoi de mieux qu'un village de quelques âmes battu par les vents pour réfléchir et repartir à zéro ?
Seule dans une boutique laissée à l'abandon, Polly se consacre à son plaisir favori : préparer du pain. Petit à petit, de rencontres farfelues – avec un bébé macareux blessé, un apiculteur dilettante, des marins gourmands – en petits bonheurs partagés, ce qui n'était qu'un break semble annoncer le début d'une nouvelle vie...
Auteur : Jenny Colgan est une romancière britannique auteur de nombreuses comédies romantiques, et d'autant de délicieuses recettes de cuisine.
Mon avis : (lu en juillet 2016)
Voilà un joli roman d'été rafraîchissant, qui fait du bien...
Polly a tout perdu : l'entreprise de communication qu'elle avait avec Chris, son compagnon, a fait faillite, son couple n'existe plus et leur appartement commun va être vendu. Avec le peu de ressources qui lui reste, Polly décide de s'installer à Mount Polbearne, petite île de Cornouaille reliée à la terre ferme par une chaussée submersible. Elle a besoin de calme pour envisager son avenir... Elle sympathise avec une équipe de pêcheurs, avec un jeune macareux blessé et avec un apiculteur américain. Elle a plus de mal avec sa propriétaire qui est aussi la boulangère de l'île, c'est une vieille femme revêche qui fait un pain détestable. A ses moments perdus, Polly adore pétrir du pain, cela la déstresse et lui vide la tête de ses soucis...
J'ai beaucoup aimé ce livre qui a failli plusieurs fois me faire rater ma station de métro ou ma gare... trop absorbée dans ma lecture ! Les personnages sont attachants, les paysages magnifiques, les sentiments simples et justes... Et en bonus à la fin du livre, quelques recettes de pains à tester... A découvrir !
Extrait : (début du livre)
Des années plus tard, quand elle serait bien vieille, et à des kilomètres de là, Polly aurait du mal à trouver les mots pour expliquer que tel était leur quotidien, à l'époque. Que certains jours, ils pouvaient rejoindre la côte en voiture, et d'autres, ils étaient obligés de prendre le bateau. Parfois même ils se retrouvaient complètement isolés pendant de longues périodes, et personne ne savait vraiment alors combien de temps cela allait durer. Le tableau des marées vous disait à quelle heure la mer allait monter ou se retirer, il n'annonçait pas la météo.
- Mais ça devait être affreux, dirait Judith. De se savoir coupé du monde, comme ça...
Alors, Polly repenserait aux reflets du soleil scintillant à la crête des vagues, quand la mer était haute, aux changements de lumière et aussi à l'eau qui se teintait de rose, de mauve et de violet lorsque le soleil se couchait, à l'ouest. Vous compreniez qu'un autre jour était sur le point de se terminer, sans que vous ayez eu envie d'aller nulle part ailleurs.
- En fait, pas du tout, répondrait-elle. C'était magnifique. Un peu comme se pelotonner sous une doudoune, bien à l'abri. En sécurité, avec tous les autres, sur le Mount. Il fallait s'assurer de tout avoir surélevé, et si l'électricité marchait encore, c'était tant mieux, sinon, eh bien, tu te passais aussi de ça. Tu pouvais voir dans ce cas les flammes des bougies briller derrière toutes les petites fenêtres. C'était chaud et douillet.
- On dirait que ça fait un siècle, au moins...
- Je sais, dirait Polly en souriant. Pourtant, c'était il n'y a pas si longtemps... Pour moi, ça semble hier. Lorsque tu as trouvé l'endroit où ancrer ton coeur, il reste à jamais en toi.
Mais bien sûr, tout cela arriva bien plus tard. Car au début, ce fut affreux.
2014
Polly feuilleta les dépliants glissés dans une pochette à rabats en papier glacé, avec la photo d'un phare en couverture. Une photo magnifique, nota-t-elle, faisant vraiment de son mieux pour voir les choses sous un angle positif.
En fin de compte, ces deux types étaient plutôt aimables. Plus encore qu'ils n'y étaient obligés. Tellement gentils, en réalité, qu'au lieu d'aller mieux, Polly étrangement se sentit encore plus mal. Triste, en fait, plutôt qu'en colère, ou sur la défensive.
Ils avaient pris place dans l'arrière-salle du petit bureau de deux pièces aménagé dans l'ancienne gare. Ce bureau dont Chris et elle étaient si fiers. C'était mignon, coquet, avec une vieille cheminée hors service qui trônait dans ce qui servait autrefois de salle d'attente.
Challenge Voisins, Voisines
Grande-Bretagne
Agatha Raisin enquête : La quiche fatale - M.C. Beaton
Lu en partenariat avec Albin Michel
Albin Michel - juin 2016 - 324 pages
traduit de l’anglais par Esther Ménévis
Titre original : The quiche of death, 1992
Quatrième de couverture :
Sur un coup de tête, Agatha Raisin décide de quitter Londres pour gouter aux délices d'une retraite anticipée dans un paisible village des Costwolds, où elle ne tarde pas à s'ennuyer ferme. Afficher ses talents de cordon-bleu au concours de cuisine de la paroisse devrait forcément la rendre populaire. Mais à la première bouchée de sa superbe quiche, l'arbitre de la compétition s'effondre et Agatha doit révéler l'amère vérité : elle a acheté la quiche fatale chez un traiteur. Pour se disculper, une seule solution : mettre la main à la pâte et démasquer elle-même l'assassin.
Agatha Raisin, c'est une Miss Marple d'aujourd'hui. Une quinqua qui n'a pas froid aux yeux, fume comme un pompier et boit sec. Sans scrupule, pugnace, à la fois exaspérante et attendrissante, elle vous fera mourir de rire !
Auteur : Née en 1936 à Glasgow, Marion Chesney alias M.C. Beaton a été libraire et journaliste avant de devenir un des auteurs de best-sellers les plus lus de Grande-Bretagne avec ses deux séries de romans policiers : Hamish MacBeth et surtout Agatha Raisin (plus de 15 millions d’exemplaires vendus dans le monde).
Mon avis : (lu en juin 2016)
Ce livre est le premier d'une longue série, il a été publié pour la première fois en 1992 en Grande-Bretagne et est seulement traduit en France en 2016...
Agatha Raisin , professionnel en relations publiques, décide d'abandonner sa vie à Londres et de prendre une retraite bien méritée à la campagne, dans le village apparemment tranquille de Carsley. Mais après sa participation à un concours de Quiches, elle est accusée d'avoir assassiné un homme... Pour être disculpée, elle est obligée d'avouer qu'elle a triché car la quiche a été achetée à Londres. Et pour effacer sa honte, Agatha décide de mener l'enquête...
C'est un roman policier léger et plein d'humour dans une atmosphère "so british", les paysages champêtres et paisibles, les petits villages avec maisons et jardins fleuris et leurs habitants tout aussi typiques comme dans la série Inspecteur Barnaby...
J'ai passé un excellent moment de lecture et j'ai également reçu le deuxième tome Remède de cheval que je lirai prochainement avec plaisir.
Merci Aurore et les éditions Albin Michel pour cette charmante découverte.
Extrait :