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A propos de livres...
15 octobre 2013

La reine des pommes - Chester Himes

 Lu dans le cadre du Challenge Un mot, des titres...
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Le mot : REINE

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Gallimard - 1958 - 249 pages

Folio - 1984 - 

Folio - juin 1987 -

Folio - mai 1999 - 281 pages

traduit par Minnie Danzas

Titre original : The Five Cornered Square, 1958

Quatrième de couverture : 
Jackson est le gars le plus candide d'Harlem, pour ne pas dire demeuré. Et dans le coin, il y a un tas de dégourdis qui commencent par lui étouffer son pognon. Sa petite amie, Imabelle, une fille superbe à la peau couleur de banane, l'entube comme c'est pas permis. Enfin, son frère, qui est bonne sœur dans le civil, cherche aussi à le posséder. Seulement Jackson, lui, c'est un bon chrétien. Y a que la foi qui sauve et il a tout à fait raison de croire aux miracles.

Auteur : Chester Himes est né en 1909 dans le Missouri. Il fait, parallèlement à ses études, le barman, le garçon d'hôtel. Il fréquente assez vite les proxénètes, revend de l'alcool, tient une table de jeu et se fait arrêter lors d'un cambriolage pour avoir braqué un couple de particuliers. Arrivé en prison à 19 ans et sorti à 26, il y a découvert la lecture et devenu un fervent admirateur de Dashiell Hammett. De là son envie de témoigner dans le même style âpre, direct et sans concession de ce qu'il connaissait le mieux, à savoir la dure réalité de la vie des noirs américains. Ce n'est que 30 ans plus tard, en dépit du succès de S'il braille, lâchez-le !, qu'il viendra au roman policier. La reine des pommes voit le jour en moins d'un mois. Ed Cercueil et Fossoyeur, personnages mythiques, sont nés ! Himes est mort en Espagne, à Alicante, le 12 novembre 1984.

Mon avis : (lu en septembre 2013)
J'ai choisi de lire ce livre pour le Challenge Un mot, des titres... avec le mot REINE et en même temps pour ma participation au Mois Américain. Je ne connaissais ni l'auteur ni ce roman policier américain. En me documentant, j'ai appris que c'était le premier roman policier de Chester Himes et que ce titre est devenu un classique du polar.
L'histoire se situe à Harlem dans les années 50. L'auteur met en scène une belle galerie de personnages haut en couleurs. Le premier, c'est Jackson (dit la reine des pommes), il est employé dans les pompes funèbres, c'est quelqu'un de très gentil, trop naïf et fou amoureux de sa belle Imabelle. Il est la victime d'une arnaque grossière : Slim, Jodie et Hankles lui promettent de transformer ses billets de dix dollars en billets de cent... Lors de l'opération, un faux policier débarque et les filous prennent la fuite avec les économies de Jackson. Ce dernier pour se refaire va "emprunter" de l'argent chez son employeur... 

Autre personnage loufoque, Goldy le frère jumeau de Jackson, c'est son opposé, héroïnomane, très débrouillard, il fait l'aumône dans le déguisement de soeur Gabrielle. Il y a également John Fossoyeur et Ed Cercueil un duo d'inspecteurs noirs incorruptibles mais néanmoins violents.
Un roman noir, mêlant des situations drôles et d'autres violentes, les dialogues ont des accents d'Audiard, l'intrigue est pleines de péripéties...

Ce roman de Chester Himes a fait l'objet d'une adaptation cinématographique réalisée en 1991 par Bill Duke, avec notamment Forest Whitaker. 

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En 1979, Georges Wolinski a  également fait une adaptation en bande dessinée du texte de l'auteur. 

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Extrait : (début du livre)
Hank comptait l'argent empilé devant lui. Le gros paquet. Cent cinquante billets tout neufs de dix dollars. Il dévisagea Jackson d'un oeil jaune et froid. 
Tu m'en donnes quinze piles, c'est bien d'accord ? 
Il tenait à mettre les choses au point. Les affaires sont les affaires. 
C'était un individu de petite taille, soigné de sa personne, brun de peau, le teint brouillé, le cheveu rare et aplati. Très "homme d'affaire".
- Exact, répondit Jackson. Quinze cents dollars.
Très "homme d'affaires", lui aussi.
Jackson était un petit personnage gros et noir, aux gencives violettes et aux dents d'un blanc nacré, faites pour le rire. Mais Jackson ne riait pas. Le moment était trop solennel pour s'abandonner à la bonne humeur. Jackson n'avait que vingt-huit ans d'âge, mais, conscient de la gravité de la situation, il semblait avoir vieilli de dix bonnes années.
- Tu veux que je te produise quinze raides, c'est bien ça ? insista Hank.
- C'est ça, répondit Jackson. Quinze mille dollars.
Il aurait voulu donner à sa voix une intonation joviale, mais il avait trop peur. Il sentait sourdre la sueur dans ses courts cheveux crêpelés. Sa face ronde et noire luisait comme une boule de billard.
- Et tu me payes le dix du cent - quinze piles - d'accord ?
- D'accord. Je t'allonge quinze cents dollars pour la peine.
- Et moi, mon fade, il est de cinq pour cent, intervint Jodie. Autrement dit, sept cent cinquante dollars. Ça marche ?

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Le Mois Américain

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44/50 : Arkansas
enfance de Chester Himes

 Challenge Petit BAC 2013
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"Aliment/Boisson"

Challenge Trillers et Polars
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catégorie "Même pas peur" :  7/25

 

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10 octobre 2013

Le mystérieux Mr Kidder - Joyce Carol Oates

 Lecture Commune 
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"Un livre de Joyce Carol Oates"

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Philippe Rey - mars 2013 - 235 pages

traduit de l'anglais (États-Unis) par Claude Seban

Titre original : A Fair Maiden, 2009

Quatrième de couverture :
Lolita postmoderne, Katya Spivak oscille entre la naïveté de ses seize ans et le cynisme d'une gamine élevée à la dure. Et, quand le vieux et distingué Mr Kidder l'aborde courtoisement, alors qu'elle a le nez collé à une vitrine de dessous sexy, elle réagit avec la méfiance polie qui convient. Pourtant, au fil des jours et de leurs rencontres, la jeune fille au pair en mal d'affection se laisse séduire par le charme et la générosité désintéressée que déploie à son égard cette sorte de grand-père de substitution.

Mais, derrière sa richesse, ses manières impeccables, ses talents artistiques, sa grande maison vide, ses tableaux bizarres, sa gouvernante et son chauffeur discrets, qui est le mystérieux Mr Kidder ? 
Joyce Carol Oates, on le sait, excelle à faire cheminer ses prétendus contes de fées - et ses lecteurs - sur des sentiers incertains frangés d'une sourde terreur. Elle nous en donne ici une fois de plus la preuve avec, au bout du malaise, la récompense d'un épilogue déconcertant...

Auteur :  Joyce Carol Oates est née en 1938 à l'ouest du lac Erié. Son père travaillait pour la General Motors. Elle passe une enfance solitaire face à sa soeur autiste et découvre, lorsqu'elle s'installe à Detroit au début des années 60, la violence des conflits sociaux et raciaux. Membre de l'Académie américaine des arts et des lettres depuis 2008, professeur de littérature anglaise à Princeton. Titulaire de multiples et prestigieuses récompenses littéraires (elle figure depuis des années sur la courte liste des Nobélisables), Joyce Carol Oates figure depuis longtemps au premier rang des écrivains contemporains. Elle a reçu le prix Femina étranger en 2005 pour Les Chutes.

Mon avis : (lu en septembre 2013)
Avec la première phrase "Cela commença innocemment. Alors que Katya Spivak avait seize ans et Marcus Kidder, soixante huit.", le ton du livre est donné... Ce livre est l'histoire de la relation étrange qui se noue entre Katya Spivak et Marcus Kidder.

Katya a seize ans, elle vient d'un milieu très modeste avec une famille absente. Pour l'été, elle a été embauchée dans une ville balnéaire loin de chez elle, comme nounou de deux petits enfants d'une famille bourgeoise. Une après-midi, alors qu’elle contemple la vitrine d’un magasin de lingerie, un vieil homme distingué lui glisse à l’oreille : "Et que choisiriez-vous, s’il vous était accordé un souhait ? ". Elle est surprise et gênée mais lui répond malgré tout poliment. Elle est à la fois méfiante et attendrie qu'on puisse lui porter une réelle attention.
Marcus est un homme cultivé, artiste et riche. Comme l'indique le titre du livre Marcus est mystérieux, il ne se dévoile pas beaucoup et c'est très tardivement qu'il expliquera ce qui l'attire chez Katya. Le lecteur émet peu à peu certaines hypothèses qui s'avèreront vraies ou fausses... Katya et Marcus sont très différents non seulement au niveau de l'âge mais également au niveau social et éducatif. Même méfiante, Katya est malgré tout attirée par cet homme qui pourrait être son grand père.
Tout au long du livre et jusqu'aux toutes dernières pages, Joyce Carol Oates maintient un suspense et une certaine tension. Tout au long du livre le lecteur se pose des questions sur ces deux personnages. Pourquoi Monsieur Kidder a-t-il abordé Katya ? Qu'attend il d'elle ? Pourquoi Katya est-elle attirée par Monsieur Kidder ?
La conclusion est à la fois surprenante et dérangeante... Une très belle découverte.

Extrait : (début  du livre)
Cela commença innocemment. Alors que Katya Spivak avait seize ans et Marcus Kidder, soixante-huit.
À Bayhead Harbor, New Jersey, dans la chaleur épaisse d'une fin de matinée, promenant dans son landau le bébé de dix mois des Engelhardt et tenant par la main Tricia, leur fille de trois ans, elle passait devant les boutiques prestigieuses et féeriques d'Océan Avenue - Bridai Shoppe, Bootery, Wicker House, Ralph Lauren, Lily Pulitzer, Bijoux Crowne, Place Setting, Pandora's Gift Box, Lingerie fine Prim Rose Lane - quand, alors qu'elle s'arrêtait pour admirer la vitrine de Prim Rose Lane, une voix résonna soudain à son oreille : «Et que choisiriez-vous, s'il vous était accordé un souhait ?»
Ce qui la frappa fut l'expression désuète : accorder un souhait. Comme dans un conte de fées.
À seize ans, elle était trop vieille pour croire aux contes de fées ; elle croyait en revanche à ce que pouvait promettre une voix masculine cordiale parlant de souhait.
Le sourire aux lèvres, elle se retourna. À Bayhead Harbor, commencer par un sourire était généralement une bonne idée. Car il était possible qu'elle connaisse cette personne, qui l'avait suivie, marchant à son allure à la limite de son champ de vision, et ne la dépassant pas comme les autres piétons quand elle s'attardait devant une vitrine. À Bayhead Harbor, où tout le monde était si aimable, il était naturel de se tourner en souriant même vers un inconnu, et elle fut un peu déçue de découvrir que cet inconnu était un vieux monsieur distingué aux cheveux blancs, vêtu d'une veste sport en seersucker couleur de melon mûr, d'une chemise et d'un pantalon en velours d'un blanc immaculé, et chaussé de mocassins de bateau, également blancs. Il avait des yeux d'un bleu de glace, fripés aux commissures par des années de sourire. À la façon d'un personnage romantique des vieilles comédies musicales de Hollywood - Fred Astaire ? Gene Kelly ? - il s'appuyait sur une canne d'ébène sculptée.
«Eh bien ! J'attends, ma chère. Quel est votre souhait ?»
La vitrine de Prim Rose Lane présentait des articles si soyeux et si intimes qu'il semblait très étrange que n'importe qui puisse les regarder, et plus perturbant encore d'être surpris à le faire. Katya y avait contemplé un caraco et une culotte de dentelle rouge - en soie, sexy, ridiculement chers - portés par un mannequin blond à la minceur élégante et au beau visage inexpressif, mais ce fut une chemise de nuit de mousseline blanche à parements de satin, de style victorien, présentée sur un mannequin aux cheveux nattés, qu'elle désigna. «Ça, dit-elle.
- Ah ! Votre goût est impeccable. Mais ne regardiez-vous pas autre chose ? Comme je vous le disais, ma chère, le choix vous appartient.»
Ma chère. Katya eut un rire hésitant. Personne ne parlait comme cela ; à la télé, dans les films, peut-être. Ma chère se voulait à la fois désuet et comique. Vous êtes si jeune, et je suis si vieux. Si je le reconnais par une plaisanterie, marquerai-je des points ?

mois_am_ricain 
Le Mois Américain :  "Un livre de Joyce Carol Oates"

50__tats
43/50 :  Wisconsin
diplômée de l'université de Wisconsin-Madison

Challenge Trillers et Polars
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catégorie "Même pas peur" :  6/25

 

Déjà lu du même auteur :

nous__tions_les_Mulvaney Nous étions les Mulvaney  fille_noire__fille_blanche Fille noire, fille blanche 

petite soeur, mon amour Petite sœur, mon amour mudwoman  Mudwoman

 

15 septembre 2013

Mapuche - Caryl Férey

mapuche Gallimard - avril 2012 - 464 pages

Prix du meilleur polar français du Magazine LIRE 2012
Prix Landerneau Polar 2012

Quatrième de couverture : 
Jana est mapuche, fille d'un peuple sur lequel on a tiré à vue dans la pampa argentine. Rescapée de la crise financière de 2001-2002, aujourd'hui sculptrice, Jana vit seule à Buenos Aires dans la friche de son ancien mentor et, à vingt-huit ans, estime ne plus rien devoir à personne. Rubén Calderón aussi est un rescapé – un des rares « subversifs » à être sorti vivant des geôles clandestines de l'École de Mécanique de la Marine, où ont péri son père et sa jeune sœur. Trente ans ont passé depuis le retour de la démocratie. Détective pour le compte des Mères de la place de Mai, Rubén recherche toujours les enfants de disparus adoptés lors de la dictature de Videla, et leurs bourreaux... Rien, a priori, ne devait réunir Jana et Rubén, que tout sépare. Mais un cadavre est retrouvé dans le port de La Boca, celui d'un travesti, « Luz », qui tapinait sur les docks avec « Paula », la seule amie de la sculptrice. De son côté, Rubén enquête sur la disparition d'une photographe, Maria Victoria Campallo, la fille d'un des hommes d'affaires les plus influents du pays. Malgré la politique des Droits de l'Homme appliquée depuis dix ans, les spectres des oppresseurs rôdent toujours en Argentine. Eux et l'ombre des carabiniers, qui ont expulsé la communauté de Jana de ses terres ancestrales...

Auteur : Né en 1967, à Caen, remarqué lors de la parution de son troisième roman 'Haka', Caryl Férey s'inscrit rapidement parmi les figures importantes du polar à la française. La singularité de ses oeuvres : le dépaysement. Grand voyageur, l'écrivain situe ses romans noirs, parmi lesquels 'Zulu' ou 'Utu', aux quatre coins de la planète, de la Nouvelle-Zélande, où il a vécu, au Maroc en passant par la France ou l'Afrique du Sud. Inspiré par la culture rock, on lui doit des titres comme 'La Jambe gauche de Joe Strummer', référence directe à sa passion pour les Clash, ou 'D'amour et dope fraîche', qui constitue un nouvel épisode des aventures du Poulpe. Férey distille également son talent en direction d'un public plus jeune avec des livres comme 'Jour de colère' ou 'Ma langue de fer'. Lui qui a débuté auprès d'une petite maison d'édition rennaise, La Balle d'Argent, fait désormais partie des valeurs sûres de la prestigieuse Série noire.

Mon avis : (lu en septembre 2013)
Ce livre est à la fois un excellent thriller et un documentaire, un témoignage sur les années noires de la dictature en Argentine. 
Jana est une jeune Mapuche, elle vient d'une tribu indienne décimée par les colons blancs. Elle est sculptrice à Buenos Aires et a pour amie Paula, un travesti. 
Rubén Calderón est détective privé pour le compte des Mères de la place de Mai, il est le fils du poète Daniel Calderon, emprisonné et torturé à mort lors du Processus en 1978. Rubén et sa jeune sœur ont été également enlevés et torturés, seul Rubén en a réchappé. 
Les chemins de Rubén et Jana vont se croiser sur le port de la Boca. En effet, Rubén enquête sur la disparition de Maria Victoria Campallo, une photographe, fille d'un riche homme d'affaires argentin qui se destine à la politique. Et Luz, un des amis travestis de Jana est retrouvé assassiné dans le port. Le lecteur apprend rapidement qu'il existe un lien entre Maria et Luz. 
Il est question de l'histoire de l'Argentine durant les années mi 70 et fin 80. De la dictature de Videla et des disparitions d'enfants enlevés et clandestinement adoptés par les familles de militaires, de policiers ou de proches du pouvoir. 
L'enquête est passionnante, les personnages de Jana et Rubén sont attachants et émouvants, il y a bien sûr quelques scènes assez insoutenables, mais elles ont leurs raisons d'être... 

Autre avis : Enna

Note : ♥♥♥♥♥

Extrait : (début du livre)
Un vent noir hurlait par la portière de la carlingue. Parise, sanglé, inclina son crâne chauve vers le fleuve. On distinguait à peine l’eau boueuse du Río de la Plata qui se déversait depuis l’embouchure.

Le pilote avait mis le cap vers le large, en direction du sud-est. Un vol de nuit comme il en avait fait des dizaines dans sa vie, bien des années plus tôt. L’homme au bomber kaki était moins tranquille qu’à l’époque : les nuages se dissipaient à mesure qu’ils s’éloignaient des côtes argentines et le vent redoublait de violence, secouant le petit bimoteur. Avec le vacarme de la portière ouverte, il fallait presque crier pour se faire entendre.
— On va bientôt sortir des eaux territorialesþ! prévint-il en balançant sa tête vers l’arrière.
Hector Parise consulta sa montre-bracelet ; à cette heure, les autres devaient déjà avoir expédié le colis… Les crêtes des vagues miroitaient sur l’océan, ondes pâles sous la lune apparue. Il s’accrocha aux parois de la carlingue, géant chancelant sous les trous d’air. Le « paquet » reposait sur le sol, immobile malgré les soubresauts de l’appareil. Parise le fit glisser jusqu’à la portière. Six mille pieds : aucune lumière ne scintillait dans la nuit tourmentée, juste les feux lointains d’un cargo, indifférent. Sa sangle de sécurité battait dans l’habitacle exigu.
— O.K. ! rugit-il à l’intention du pilote.
L’homme dressa le pouce en guise d’assentiment.
Le vent fouettait son visage ; Parise saisit le corps endormi par les aisselles et ne put s’empêcher de sourire.
— Allez, va jouer dehors, mon petit…
Il allait basculer le paquet sur la zone de largage quand une lueur jaillit des yeux ouverts — une lueur de vie, terrifiée.
Le colosse tangua dans la tourmente, pris de stupeur et d’effroi : shooté au Penthotal, le paquet n’était pas censé se réveiller, encore moins ouvrir les paupières ! Était-ce la Mort qui le narguait, un jeu de reflets nocturnes, une pure hallucination ? ! Parise empoigna le corps avec des frissons de lépreux, et le précipita dans le vide.

Déjà lu du même auteur :

zulu Zulu haka_p Haka

 Challenge Trillers et Polars
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catégorie "Même pas peur" :  3/25

18 août 2013

La nuit des enfants rois – Bernard Lenteric

la_nuit_des_enfants_rois Bernard_Lenteric_La_nuit_des_enfants_rois_LDP la_nuit_des_enfants_rois_FL1982 la_nuit_des_enfants_rois_ldp_jan1992 nuit_des_enfants_rois_ldpbleu nuit_des_enfants_rois la_nuit_des_enfants_rois_ldp

Editions Olivier Orban - 1981 - 285 pages

Livre de Poche – juin 1982 – 280 pages

France Loisirs – 1982 – 286 pages

Livre de Poche – janvier 1992 – 344 pages

Livre de Poche – janvier 2011 – 280 pages

Editions Olivier Orban -

Livre de Poche -

Quatrième de couverture : 
Sélectionné parmi les meilleurs romans par toute la presse, La Nuit des enfants rois se déroule à toute allure, comme un merveilleux film, d'où l'on sort ébloui.
Cela se passe, une nuit, dans Central Park, à New York : sept adolescents sont sauvagement agressés, battus, certains violés. Mais ces sept-là ne sont pas comme les autres : ce sont des enfants-génies. De l'horreur, ils vont tirer contre le monde une haine froide, mathématique, éternelle. Avec leur intelligence, ils volent, ils accumulent les crimes parfaits. Car ces sept-là ne sont pas sept : ils sont un. Ils sont un seul esprit, une seule volonté. Celui qui l'a compris, Jimbo Farrar, lutte contre eux de toutes ses forces. A moins qu'il ne soit de leur côté...
Alors, s'ils étaient huit, le monde serait à eux et ce serait la nuit, la longue nuit, La Nuit des enfants rois.

Auteur : Bernard Lenteric est un écrivain français né à Paris en 1944 et décédé en 2009. Il exerce de nombreux métiers avant de se tourner vers la littérature. Son premier roman, La Gagne, sort en 1980 ; il acquiert une certaine notoriété en 1981 avec La nuit des enfants rois. Ce livre sera qualifié de « best-seller » en France et fera l'objet d'une adaptation cinématographique en 2010.  

Mon avis : (lu dans les années 80 et relu ensuite)
J'ai découvert ce livre par hasard, je pense l'avoir choisi à la librairie à la lecture de la quatrième de couverture. C'est à la fois un roman policier et un
roman d'anticipation. Jimbo est mathématicien et informaticien qui va mettre en relation sept enfants génies grâce à son ordinateur "Fozzy" un des plus performant du monde. Une histoire surprenante, violente et très prenante qu'ado et jeune adulte j'ai relu plusieurs fois. Elle nous donne à réfléchir sur les enfants précoces, sur l'intelligence utilisée ou non à bon escient... C'est également une plongée dans les débuts de l'informatique mais un néophite en informatique ou en mathématique peut tout à fait suivre l'intrigue du roman.
En rédigeant cet article, j'ai découvert que ce livre avait été adapté
dans un film d'animation par Antoine Charreyron sortie en 2011 sous le titre de The Prodigies.

 

18 juillet 2013

Le gardien de phare - Camilla Läckberg

9782330018962 Actes Sud - juin 2013 - 460 pages

traduit du suédois par Lena Grumbach

Titre original : Fyrvaktaren, 2009

Quatrième de couverture : 
Par une nuit d’été, une femme se jette dans sa voiture. Les mains qu’elle pose sur le volant sont couvertes de sang. Avec son petit garçon sur le siège arrière, Annie s’enfuit vers le seul endroit où elle se sent en sécurité : la maison de vacances familiale, l’ancienne résidence du gardien de phare, sur l’île de Gråskär, dans l’archipel de Fjällbacka. Quelques jours plus tard, un homme est assassiné dans son appartement à Fjällbacka.
Mats Sverin venait de regagner sa ville natale, après avoir travaillé plusieurs années à Göteborg dans une association d’aide aux femmes maltraitées. Il était apprécié de tous, et pourtant, quand la police de Tanumshede commence à fouiller dans son passé, elle se heurte à un mur de secrets. Bientôt, il s’avère qu’avant de mourir Mats est allé rendre une visite nocturne à Annie, son amour de jeunesse, sur l’île de Gråskär – appelée par les gens du cru “l’île aux Esprits”, car les morts, dit-on, ne la quittent jamais et parlent aux vivants…
Erica, quant à elle, est plus que jamais sur tous les fronts. Tout en s’occupant de ses bébés jumeaux, elle enquête sur la mort de Mats, qu’elle connaissait depuis le lycée, comme Annie. Elle s’efforce aussi de soutenir sa soeur Anna, victime, à la fin de La Sirène, d’un terrible accident de voiture aux conséquences dramatiques… Avec Le Gardien de phare, Camilla Läckberg poursuit la série policière la plus attachante du moment.

Auteur : Née en 1974, Camilla Läckberg est l’auteur d’une série de romans policiers mettant en scène le personnage d’Erica Falck et de son compagnon le commissaire Patrik Hedström. L’intrigue se situe toujours à Fjällbacka, ancien port de pêche de la côte ouest en Suède, reconverti en station balnéaire, qui sous des apparences tranquilles cache de sordides relations humaines.
Après La Princesse des glaces (2008), Le Prédicateur (2009), Le Tailleur de pierre (2009), L’Oiseau de mauvais augure (2010), L’Enfant allemand (2011) et La Sirène (2012), Le Gardien de phare est le septième volet de la série policière la plus attachante du moment. 

Mon avis : (lu en juillet 2013)
C'est le 7ème épisode des aventures d'Erica Falck et Patrik Hedström. Dans l'épisode précédent, nous avions quitté Erica en mauvaise posture puisqu'elle venait d'avoir un terrible accident de voiture... Nous la retrouvons s'occupant de sa petite famille, avec Maja et ses petits frères jumeaux Noel et Anton. Patrik vient de reprendre le travail après trois mois d'arrêt de maladie. 
Tout commence avec la fuite d'une mère avec son fils de cinq ans. Annie se réfugie sur la petite île de Gråskär où se trouve sa maison d'enfance et un vieux phare. A Fjällbacka, après rénovation un établissement de remise en forme est sur le point d'être inauguré. Mais Mats Sverin, le directeur financier du projet, est retrouvé assassiné dans son appartement. Il y a également un retour vers le passé avec une histoire de gardien de phare sur l'île de Gråskär... Une intrigue haletante, des histoires multiples, des pistes nombreuses, impossible de lâcher le livre avant de le terminer !

Mon avis manque certainement d'objectivité, car je suis une inconditionnelle de cette série de Camilla Läckberg, sa recette est peut-être toujours la même mais je prend toujours autant de plaisir à suivre Erica et Patrik à Fjällbacka. Et après avoir tourné la dernière page, j'attends avec impatience la parution en français du prochain épisode... (il en existe encore un pas encore traduit).

Extrait : (début du livre)
C’est seulement lorsqu’elle posa ses mains sur le volant qu’elle vit qu’elles étaient pleines de sang. Ses paumes collaient au cuir. Elle enclencha quand même la marche arrière et sortit un peu trop brutalement de l’allée du garage. Le gravier crissa sous les pneus.
Le trajet en voiture allait être long. Elle jeta un coup d’œil vers le siège arrière. Sam dormait, enveloppé dans une couverture. Elle aurait dû lui mettre la ceinture de sécurité, mais elle n’avait pas le cœur de le réveiller. Elle conduirait prudemment. Par réflexe, elle leva le pied de l’accélérateur.
La nuit d’été commençait déjà à s’éclaircir. Les heures sombres étaient passées avant même d’avoir eu le temps de s’installer. Pourtant cette nuit paraissait interminable. La donne avait complètement changé. Les yeux bruns de Fredrik fixaient le plafond, immobiles, et elle avait compris qu’elle ne pouvait rien faire. Elle était obligée de se mettre en sécurité avec Sam.
Ne pas penser au sang, ne pas penser à Fredrik.
Il n’y avait qu’un endroit où elle pouvait se réfugier.
Six heures plus tard, ils arrivèrent. Fjällbacka se réveillait tout juste. Elle gara la voiture devant le Sauvetage en mer et se demanda un instant comment elle ferait pour tout emporter.
Sam dormait toujours profondément. Elle trouva un paquet de mouchoirs en papier dans la boîte à gants et s’essuya les mains du mieux qu’elle put. Le sang était tenace, il était difficile à nettoyer. Puis elle sortit les valises du coffre arrière et les tira rapidement vers Badholmen où le bateau était amarré. De peur que Sam ne se réveille pendant son absence, elle avait fermé la voiture à clé pour qu’il ne puisse pas en sortir et tomber à l’eau. Elle descendit péniblement les valises jusqu’au bateau et ouvrit le cadenas de la chaîne censée protéger des vols. Puis elle retourna à la voiture en courant presque et constata avec soulagement que Sam dormait encore paisiblement. Elle le souleva et le porta, enveloppé dans sa couverture. Le regard fixé sur ses pieds, elle parvint à monter à bord sans glisser. Doucement, elle posa Sam directement sur le plancher et tourna la clé de contact. Le moteur toussa, puis démarra à la première tentative. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas piloté ce bateau, mais elle était confiante, elle y arriverait. Quittant l’emplacement en marche arrière, elle sortit du port.
Le soleil s’était levé mais ne chauffait pas encore. Elle sentait ses muscles se relâcher petit à petit, la tension cédait et l’horreur de la nuit perdait un peu de son emprise. Elle regarda Sam. Pourvu qu’il n’en garde pas de séquelles. À cinq ans, on est fragile. Comment savoir si rien ne s’était brisé en lui ? Elle ferait tout ce qui était en son pouvoir pour le guérir. Des bisous pour éloigner le mal, comme quand il tombait à vélo et s’écorchait les genoux. 
Elle connaissait bien le trajet. Chaque île, chaque rocher. Elle mit le cap sur Väderöbod et s’éloigna de plus en plus de la côte. Les vagues étaient plus grosses ici, et l’étrave cognait contre l’eau en retombant après chaque crête. Elle savoura la sensation des embruns lui éclaboussant le visage et s’autorisa à fermer les yeux quelques secondes. En les rouvrant, elle aperçut Gråskär au loin. Son cœur frétilla comme toujours quand l’île apparaissait et qu’elle voyait la petite maison et le phare, blanc et fier, dressé vers le ciel bleu. Elle était encore trop loin pour voir la couleur de la maison, mais elle se rappelait sa nuance gris clair et les menuiseries blanches. Et les roses trémières qui poussaient devant le mur le plus abrité. C’était son refuge, son paradis. Son île. Gråskär.

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Déjà lu du même auteur :

la_princesse_des_glaces La Princesse des glaces  le_pr_dicateur Le Prédicateur

le_tailleur_de_pierre Le Tailleur de pierre l_oiseau_de_mauvais_augure L'Oiseau de mauvais augure

l_enfant_allemand L'Enfant allemand cyanure Cyanure la_sir_ne La Sirène 

  Challenge Petit BAC 2013
petit_bac_2013
"Objet"

Challenge Trillers et Polars
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catégorie "Même pas peur" :  1/25

 Challenge Voisins, voisines

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27 juin 2013

La Maison des absents - Tana French

 

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2013_06_20_094251 Calmann Lévy - mars 2013 - 512 pages

traduit de l'anglais (Irlande) par François Thibaux

Titre original : Broken Harbour, 2012

Quatrième de couverture :
Broken Harbour, un lotissement fantôme à quelques encablures de Dublin ; un chantier laissé à l’abandon, où de braves gens ont englouti leurs économies avant que les promoteurs et les banques fassent faillite. 
Autrefois, cette petite ville accueillait l’été les ouvriers dublinois, quand quelques jours au bord de la mer d’Irlande dans une caravane de location suffisaient à faire d’eux des princes. Depuis, le désespoir a grignoté l’air et contaminé les esprits. Dans une maison sur le rivage, Patrick Spain et ses enfants sont morts, sa femme Jenny a été grièvement blessée. 
Or, l’enquête policière n’aboutit pas à une conclusion simple. Si la maison est immaculée, les murs sont percés de trous, on y a dissimulé des caméras partout. La scène du crime ne raconte pas qu’un fait divers tragique. Il y avait bien un mystère, chez les Spain…

Dans ce roman emblématique de l’Irlande actuelle, salué comme son meilleur à ce jour, Tana French déploie tout son art du suspense pour raconter le naufrage d’une famille et d’un pays tout entier.

Auteur : Née aux États-Unis, établie de longue date en Irlande, Tana French a fait une entrée remarquable sur la scène littéraire en 2007 en raflant tous les prix de la littérature policière, dont le Edgar Award, pour son premier roman, La Mort dans les bois. Ses romans suivants, Comme deux gouttes d’eau et Les Lieux infidèles, ont confirmé son immense talent et son succès international.

Mon avis : (lu en juin 2013)
A Broken Harbour, banlieue de Dublin, dans un lotissement encore en partie en chantier, un couple et ses deux enfants ont été agressés dans leur maison. Seule la mère est encore vivante. 
Patrick et Jenny étaient un couple très amoureux et aux petits soins pour leurs deux jeunes enfants, apparemment une famille sans histoire. Ils avaient acheté une belle maison au bord de la mer, dans un quartier de rêve. Tout allait bien, mais avec la crise le promoteur disparaissait laissant le quartier en chantier, Patrick, perdait son travail... Que s'est-t-il passé ? Comment le bonheur de cette famille a-t-il basculé ? Sur fond de réalité sociale avec la crise et le chômage, l'inspecteur Mickey Kennedy et son jeune coéquipier Richie Curran vont mener une enquête pas si simple que cela. Quelques personnages proches du couple sont également suspectés.
Et en parallèle, l'inspecteur Kennedy doit s'occuper de sa jeune sœur instable.
Le lecteur suit avec précision et détails tout le travail de la police du premier jour à la résolution de l'affaire. Une intrigue très bien construite, un vrai suspense, de nombreuses pistes, une analyse fine des personnages et un dénouement implacable. 

Merci à Babelio et aux éditions Calmann Lévy pour cette belle découverte.

 

Extrait : (début du livre)
Disons-le tout net : j'étais l'homme idéal pour cette affaire. Vous seriez sidérés par le nombre de gus qui se seraient débinés en courant s'ils avaient eu le choix. Et le choix, je l'ai eu, du moins au début. Deux collègues m'ont déclaré tout de go : « Plutôt toi que moi, mec. » Cela ne m’a pas perturbé une seconde. J’en ai même eu de la peine pour eux.
Certains ne raffolent pas des enquêtes de hautes volée, dont les enjeux les effaient. Trop d'embrouilles avec les médias, affirment-ils, trop de dégâts si on foire. Ce genre de pessimisme, très peu pour moi. Si l'on consacre son énergie à imaginer les conséquences d'un échec, on est déjà à mi-chemin du désastre. Je me focalise sur les aspects positifs ; et là, du positif, il y en a : même si on prétend être au-dessus de ça, chacun sait que les grandes affaires amènent les grandes promotions. Donnez-moi celles qui feront la une et gardez vos dealers dégommés à coups de canif. Si vous avez peur que ça chauffe, restez flic en tenue.
Certains ne supportent pas la mort de gosses. C'est leur droit. Permettez-moi quand même de poser la question : dans ce cas, que font-ils à la brigade criminelle ? Je suis sûr que le département de la propriété intellectuelle serait ravi d'accueillir leurs culs délicats. J'ai vu des nourrissons réduits en bouillie, des noyés, des filles violées puis massacrées, une décapitation causée par un fusil à pompe qui avait laissé des lambeaux de cervelle sur les murs. Cela ne m'empêche pas de dormir, si le boulot est fait. Quelqu'un doit s'en charger. Si c'est moi, au moins, il sera nickel.

Déjà lu du même auteur :

les_lieux_infid_les Les lieux infidèles

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catégorie "Même pas peur" : 48/12

 

16 juin 2013

La proie pour l'ombre - PD James

Lu dans le cadre du Challenge
 "Ecoutons un livre"

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Livraphone - avril 2007 - lu par Marie-Christine Letort

Fayard - août 1994 - 263 pages  

Livre de Poche - janvier 1987 - 285 pages

Livre de Poche - décembre 1997 - 280 pages

Fayard - mai 2004 - 270 pages

traduit de l'anglais par Lisa Rosenbaum

Titre original : An Unsuitable Job for a Woman, 1972 

Quatrième de couverture :
Cordélia Gray n'a pas froid aux yeux. C'est une qualité utile quand on exerce le métier de détective privée. Lorsque Sir Ronald Callender l'engage pour enquêter sur le suicide de son fils Mark, elle se met bravement à l'ouvrage et débarque à Cambridge, par un beau matin d'été. Promenades sur la Cam, parties échevelées, étudiants enjôleurs et professeurs au charme discret… Pour un peu, Cordélia se laisserait gagner par la douceur des choses. Mais ce qu'elle découvre n'a rien d'aimable : la haine de classe, la médiocrité et le sadisme rongent cette société en décomposition ; est-ce le mal de vivre qui a poussé Mark Callender à se tuer ? Ou bien quelqu'un l'a-t-il froidement éliminé, maquillant le meurtre en suicide ? La menace est toujours là, comme une présence tapie dans l'ombre, prête à surgir si on l'approche de trop près. Et c'est exactement ce que Cordélia a l'intention de faire.

Auteur : Née à Oxford en 1920, Phyllis Dorothy James a exercé diverses fonctions à la section criminelle du ministère anglais de l'Intérieur jusqu'en 1979. Mélange d'understatement britannique et de sadisme, d'analyse sociale et d'humour, ses romans lui ont valu les prix les plus prestigieux, dont, en France, le Grand Prix de littérature policière 1988. Derniers ouvrages parus : Meurtres en soutane (2001) et La Salle des meurtres (2004).

Lecteur : Marie-Christine Letort

Mon avis : (écouté en mai 2013)
C'est le premier livre de l'auteur traduit en français. 

A la suite du suicide de son employeur, la jeune Cordélia Gray se retrouve à la tête de la petite d'agence de détective. Quelque temps après, elle est engagée par Sir Callender pour enquêter sur le suicide de son fils, il voudrait connaître les circonstances et la raison de ce suicide. Elle se rend donc à Cambridge où elle côtoie étudiants et professeurs…
C'est un bon roman policier très classique avec une intrigue est prenante avec son lot de fausses pistes et de rebondissements.
Une bonne analyse psychologique de personnages crédibles, mon préférée étant Cordélia Gray et une ambiance typiquement anglaise.

Extrait : (début du livre)
Le matin de la mort de Bernie Pryde – à moins que ce ne fût le lendemain, Bernie ayant choisi de mourir au moment qui lui convenait et jugé inutile de noter l'heure approximative de son départ –, Cordélia se trouva coincée par une panne de la Bakerloo Line peu avant la station Lambeth North, ce qui la mit en retard d'une demi-heure. Des profondeurs d'Oxford Circus, elle monta vers la brillante lumière d'une journée de juin et passa rapidement à côté des acheteurs matinaux en train de regarder les vitrines de Dickins & Jones. Elle plongea dans la cacophonie de Kingly Street et se faufila entre le trottoir bondé et la masse étincelante de voitures et de camions qui encombraient la rue étroite. Elle le savait parfaitement : sa hâte d'arriver au bureau était tout à fait irrationnelle, un symptôme de son obsession de l'ordre et de la ponctualité. Il n'y avait aucun rendez-vous de pris, aucun client à aller voir, aucune affaire pendante, pas même un rapport final à rédiger. Miss Sparshott, la dactylo intérimaire, et elle-même – ç'avait été son idée – envoyaient des renseignements sur l'agence à tous les avocats de Londres dans l'espoir d'attirer des clients. A cet instant, Miss Sparshott devait travailler à cette tâche, portant parfois son regard sur sa montre et défoulant sur sa machine l'irritation croissante que lui causait le retard de Cordélia. C'était une femme peu avenante, aux lèvres constamment pincées comme pour empêcher ses dents, qui avançaient, de sauter hors de sa bouche, au menton fuyant sur lequel un gros poil repoussait aussi vite qu'on l'épilait, aux cheveux blondasses figés en de petites ondulations.  

Déjà lu du même auteur :

une_mort_esth_tique Une mort esthétique meurtres_en_soutane_2011 Meurtres en soutane

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   Challenge Thriller 

challenge_thriller_polarscatégorie "Même pas peur" : 47/12

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Le Mois Anglais

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9 juin 2013

Miséricorde - Jussi Adler Olsen

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Audiolib - novembre 2012 - lu par Eric Herson-Macarel

Albin Michel - octobre 2011 - 496 pages

Livre de Poche -janvier 2013 - 528 pages

traduit du danois par Monique Christiansen

Titre original : Kvinden i buret, 2007

Grand Prix des Lectrices de "ELLE" 2012

Quatrième de couverture :
Pourquoi Merete Lyyngaard croupit-elle dans une cage depuis des années ? Pour quelle raison ses bourreaux s'acharnent-ils sur la jeune femme ? Cinq ans auparavant, la soudaine disparition de celle qui incarnait l'avenir politique du Danemark avait fait couler beaucoup d'encre. Mais, faute d'indices, la police avait classé l'affaire. Jusqu'à l'intervention des improbables Carl Mørck et Hafez el Assad du Département V, un flic sur la touche et son assistant d'origine syrienne. Pour eux, pas de cold case ... Couronné par les prix scandinaves les plus prestigieux, le thriller de Jussi Adler-Olsen, première enquête de l'inspecteur Mørck, est un véritable phénomène d'édition mondial. 

Auteur : Né à Copenhague, Jussi Adler-Olsen a étudié la médecine, la sociologie, le cinéma et la politique. Ancien éditeur, il connaît un succès sans précédent avec Section V, série best-seller qui compte déjà quatre tomes.

Lecteur : Éric Herson-Macarel est un comédien français. Il joue régulièrement au théâtre et au cinéma. Au grand écran, il est la voix française de, entre autres, Robert Carlyle, Willem Dafoe (dans Spiderman) et de Daniel Craig (dans James Bond). Il a déjà enregistré pour Audiolib Le Prédicateur, L'Oiseau de mauvais augure et L'Enfant allemand.

Mon avis : (écouté en juin 2013) 
Cela faisait quelques temps que je voulais découvrir ce thriller danois et j'ai eu l'occasion d'emprunter le livre-audio à la bibliothèque.
En 2007, l'inspecteur Carl Mørck échappe à une fusillade qui tue l'un de ses équipiers et rend handicapé l'autre. Deux mois plus tard, Carl reprend le travail où on lui donne une drôle de promotion... Il devient responsable d'un nouveau service le Département V, qui doit traiter des affaires classées non résolues. Pour le seconder, il a comme assistant un réfugié syrien du nom d'Assad, le duo est atypique et attachant. Le premier dossier dont ils s'occupent concerne une jeune et brillante politicienne, Merete Lyyngaard, disparue mystérieusement cinq ans plus tôt lors d'un voyage en ferry avec son frère.

Le livre raconte en parallèle, l'enquête au présent et ce qu'il s'est passé en 2002 pour Merete avant et pendant son kidnapping.
L'intrigue est originale, angoissante et fort bien construite, à aucun moment je ne me suis ennuyée... Le duo improbable Carl et Assad est formidable. Je suis donc ravie de savoir qu'il y a de nouvelles enquêtes de l'inspecteur Carl Mørck et d'Assad à découvrir et je les lirai prochainement.
Côté livre audio, j'ai beaucoup apprécié le lecteur Eric Herson-Macarel.

Autres avis :  AifelleDasolaYv, Lystig, Valérie,  EnnaSandrineSylire, Canel

Extrait : (début du livre)
Avec le  bout de ses doigts,  elle  gratta  jusqu’au  sang les murs lisses, elle frappa de ses poings fermés le verre épais des vitres jusqu’à  ce qu’elle ne sente plus ses mains. Dix fois au moins, elle avait retrouvé  à tâtons la porte d’acier, inséré ses ongles dans la fente pour  l’arracher,  mais la porte avait un bord tranchant  et restait inébranlable.
À la fin, les ongles usés jusqu’à la chair, elle retomba sur le sol glacé en respirant péniblement. Un instant, elle fixa l’obscurité  profonde, les yeux écarquillés et le cœur battant à se rompre, alors, elle cria. Elle hurla jusqu’à que ses oreilles sonnent et que sa voix se casse.

Puis elle renversa la tête en  arrière et sentit de nouveau l’air frais qui venait du plafond. Si elle pouvait prendre son élan, sauter jusque là-haut et se cramponner à n’importe quoi ? Peut-être qu’alors, il se passerait quelque  chose.
Oui,  peut-être qu’alors, ces démons, dehors, seraient obligés d’entrer  ?
Si elle visait leurs yeux, de ses doigts tendus, elle pourrait les aveugler. Si elle était assez rapide et déterminée, peut-être qu’elle y parviendrait et qu’elle pourrait s’échapper.
Pendant un moment, elle suça ses doigts qui saignaient, puis elle prit appui sur le sol pour se soulever.
Elle fixa le plafond à l’aveuglette. Peut-être était-ce trop haut pour sauter. Il n’y avait peut-être rien à attraper. Maiselle devait essayer. Que pouvait-elle faire d’autre ?
Elle ôta sa veste en tirant dessus et la rangea soigneusement dans un coin pour ne pas l’abîmer en tombant. Puis elle s’élança et sauta, les bras aussi tendus que possible, sans réussir à toucher quoi que ce soit. Elle sauta encore deux fois, puis revint vers le mur du fond où elle s’adossa pour souffler un instant. Elle reprit son élan et, de toutes ses forces, elle bondit dans l’obscurité, en agitant les bras pour atteindre l’espoir. Quand elle retomba, son pied glissa sur le sol lisse et elle chuta sur le côté. Elle gémit quand son épaule toucha le béton et cria quand sa tête heurta le mur et qu’elle vit trente-six chandelles.
Longtemps, elle resta par terre, totalement immobile, elle n’avait qu’une envie : pleurer. Mais elle ne pleura pas. Si les gardiens de sa prison l’entendaient, il y aurait malentendu. Ils la croiraient prête à renoncer, or elle n’abandonnait pas. Au contraire.

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catégorie "Même pas peur" : 46/12

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4 juin 2013

Avant d'aller dormir - SJ Watson

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Audiolib - février 2012 - lu par Françoise Cadol

Sonatine -mai 2011 - 400 pages

Points - mai 2013 - 470 pages

traduit de l'anglais par Sophie Aslanides

Titre original : Before I go to sleep, 2011

Quatrième de couverture :
Victime d'un accident de voiture, Christine est affectée d'un cas rare d'amnésie : chaque matin, elle se réveille en croyant être une jeune étudiante célibataire, avant de découvrir qu'elle a quarante sept ans et est mariée depuis plus de vingt ans.
Son nouveau neuropsychologue lui conseille alors de tenir un journal intime pour l'aider à se remémorer son quotidien. Mais Christine constate de curieuses incohérences entre ce journal, ce que lui dit son entourage et ses rares souvenirs. Elle ignore dans quel engrenage elle va basculer en voulant faire la vérité sur son passé... et son présent.
Françoise Cadol distille implacablement l’angoisse de cette quête d’une identité qui se dérobe. Ou a été dérobée.

Auteur : S. J. Watson a 39 ans. Avant d’aller dormir est son premier roman.

Lecteur : Françoise Cadol - Comédienne, auteure de pièces de théâtre (L’hôtel des Roches NoiresRodintout le temps que dure le jour, etc..). Sa voix à la suavité particulière vous sera familière : en effet c’est la voix française d’Angelina Jolie ou Lara Croft, et du commentaire en voix off de Mary Alice dans Desperate Housewives.

Mon avis : (écouté en avril 2013)
Une histoire très originale et captivante. Depuis un accident, Christine se réveille chaque matin avec la mémoire vierge de tout souvenir. Un nouveau psychologue lui conseille de noter tous les soirs le récit de sa journée pour en garder la trace. Ainsi, le lendemain, elle commence la journée en relisant son journal pour se rappeler les évènements de la veille. Cela va l'aider à retrouver quelques souvenirs et elle va commencer à s'interroger sur certaines incohérences... J'ai eu au début une impression de répétitions mais c'est normal puisque chaque matin, Christine se remémore les évènements de la veille puis peu à peu l'histoire prend du corps et le suspense s'intensifie. L'intrigue est extrêment efficace mais parfois oppressante et angoissante. 
Le côté répétitif ne pas gêné au contraire je suis entrée beaucoup plus rapidement dans ma lecture audio que d'habitude.

J'ai déjà rencontré un personnage avec une amnésie aussi originale dans le livre La Formule préférée du professeur

La lectrice est très agréable à écouter, je n'ai pas reconnu la voix off de Mary Alice dans Desperate Housewives.

Extrait : (début du livre)
Mon nom est Christine Lucas. J'ai quarante-sept ans. Je suis amnésique. Je suis assise ici, sur ce lit inconnu, en train d'écrire mon histoire, vêtue d'une nuisette en soie que l'homme qui se trouve au rez-de-chaussée - qui me dit être mon mari, et s'appeler Ben - m'a apparemment achetée pour mon quarante-sixième anniversaire. La pièce est plongée dans le silence et la seule lumière est celle de la lampe posée sur la table de nuit, une douce lueur orangée. J'ai l'impression de flotter, suspendue dans un nuage de lumière.

J'ai pris soin de fermer la porte de la chambre. J'écris ceci en privé. En cachette. J'entends mon mari dans le salon - le doux bruissement du canapé quand il se penche en avant ou se lève, une quinte de toux, poliment étouffée - mais je cacherai ce livre s'il monte au premier. Je le rangerai sous le lit ou sous l'oreiller. Je ne veux pas qu'il me surprenne en train d'écrire. Je ne veux pas avoir à lui dire comment j'ai eu ce cahier.

Je regarde le réveil sur la table de nuit. Il est presque onze heures ; il faut que je fasse vite. J'imagine que bientôt j'entendrai la télévision s'éteindre, un craquement du plancher quand Ben marchera dans la pièce, le cliquetis d'un interrupteur. Ira-t-il dans la cuisine se faire un sandwich ou se servir un verre d'eau ? Ou viendra-t-il directement se coucher ? Je ne sais pas. J'ignore ses rituels. Je ne connais même pas les miens.

Parce que je n'ai pas de mémoire. Selon Ben, selon le médecin que j'ai vu cet après-midi, quand je vais dormir, la nuit prochaine, mon esprit va effacer tout ce que je sais aujourd'hui. Tout  ce que j'ai fait aujourd'hui. Je vais me réveiller demain matin comme ce matin. En pensant que je suis toujours une enfant. Que j'ai devant moi toute une vie de possibilités, de choix.

Et ensuite, je vais découvrir, à nouveau, que je me trompe. Mes choix ont déjà été faits. La moitié de ma vie est derrière moi.

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catégorie "Même pas peur" : 45/12

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Le Mois Anglais

 Challenge Voisins, voisines

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Angleterre

 Challenge God Save The Livre 
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1 juin 2013

Les morts de la Saint-Jean - Henning Mankell

 Lu dans le cadre du Challenge Un mot, des titres...
un_mot_des_titres

Le mot : MORT

les_morts_de_la_st_jean_seuil les_morts_de_la_st_jean_point2 les_morts_de_la_st_jean_point les_morts_de_la_st_jean_

Seuil - avril 2001 - 492 pages

Points - mars 2002 - 576 pages

Points - mars 2004 - 576 pages

Succès du Livre - août 2008 - 

traduit du suédois par Anna Gibson

Titre original : Steget Efter, 1997

Quatrième de couverture :
Nuit de la Saint-Jean. Dans une clairière isolée, trois jeunes gens se livrent à d'étranges jeux de rôle. Bientôt, la fête tourne au drame.
La peur s’installe dans la région. L’inspecteur Wallander est assailli par le doute. Pris dans l’enchaînement des découvertes macabres et des rebondissements, parviendra-t-il à mener à bien cette enquête qui s’annonce particulièrement ardue ?

Auteur : Henning Mankell, né en 1948, partage sa vie entre la Suède et le Mozambique. Lauréat de nombreux prix littéraires. Outre la célèbre « série Wallander », il est l'auteur de romans sur l'Afrique ou sur des questions de société, de pièces de théâtre et d’ouvrages pour la jeunesse.

Mon avis : (lu en mai 2013)
C'est la septième enquête de la série du Commissaire Wallander. La nuit de la Saint-Jean, trois jeunes gens disparaissent après une fête dans une forêt, un inspecteur, collègue de Wallander, est retrouvé mort chez lui, suicide ou meurtre ? Puis deux jeunes mariés sont assassinés. Un tueur en série mystérieux et insaisissable rôde-t-il ? Et Kurt Wallander n'y comprend rien. Voilà les grandes lignes de cette 
enquête policière bien rythmée. 
Le Commissaire Wallender est toujours tourmenté, angoissé mais à fond dans son enquête malgré quelques soucis de santé dus à sa sédentarité et son alimentation déplorable... Henning Mankell nous fait également une description de la société suédoise. J'ai toujours autant de plaisir à suivre les aventures de Kurt Wallander que je prend le temps de savourer. 
Il ne me reste plus que deux épisodes à découvrir...

En 2008, ce livre a été adapté par la BBC dans la série télévisée Wallander (saison 1 – épisode 3) réalisé par Andy Wilson avec Kenneth Branagh, Benedict Taylor, David Sibley, Roland Hedlund, Rupert Graves. Cette adaptation très réussie est assez proche du livre et nous permet de découvrir de très beaux paysages de Suède.

Extrait : (page 17)
Le mercredi 7 août 1996, Kurt Wallander faillit être tué dans un accident de la route, à l'est d'Ystad.
Il était tôt, à peine six heures du matin. Il venait de traverser Nybrostrand en direction de l'Österlen. Soudain, un poids lourd surgit devant sa Peugeot. Il perçut l'avertisseur du camion à l'instant même où il donnait un brusque coup de volant.
Il s'immobilisa au bord de la route. La peur ne le rattrapa qu'à ce moment-là. Cœur cognant à se rompre, nausée, vertige. Il crut qu'il allait s'évanouir. Il serra le volant de toutes ses forces.

Quand il fut un peu calmé, il commença très lentement à comprendre ce qui s'était passé.
Il s'était endormi au volant. Une fraction de seconde avait suffi pour que sa vieille voiture franchisse la ligne blanche.
Une seconde de plus et il aurait été écrasé par le poids lourd.
L'espace d'un instant, cette certitude le laissa complètement démuni. Il ne pouvait penser qu'à une chose : l'épisode, quelques années plus tôt, au cours duquel il avait failli heurter un élan près de Tingsryd.
Mais à l'époque, c'était la nuit et il y avait du brouillard. Cette fois-ci, il s'était endormi au volant.
La fatigue.
Il n'y comprenait rien. Elle lui était tombée dessus sans prévenir, peu avant son départ en vacances au début du mois de juin. Cette année, exceptionnellement, il avait voulu prendre ses vacances très tôt, avant l'été. Elles avaient été gâchées par la pluie. Le beau temps était arrivée en Scanie juste au moment où il reprenait le travail, peu après la Saint-Jean.

Déjà lu du même auteur : 
tea_bag  Tea-Bag  les_chaussures_italiennes  Les chaussures italiennes

meurtriers_sans_visage_p Meurtriers sans visage Les_chiens_de_Riga_2 Les chiens de Riga

l_homme_inquiet L'homme inquiet le_retour_du_professeur_points Le Retour du professeur de danse

la_lionne_blanche_p La lionne blanche  profondeurs_p Profondeurs le_chinois Le Chinois

l_homme_qui_souriait_p L’homme qui souriait le_guerrier_solitaire_p Le guerrier solitaire 

la_faille_souterraine La faille souterraine et autres enquêtes la_cinqui_me_femme La cinquième femme

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catégorie "Même pas peur" : 44/12

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