Archipel - mars 2013 - 350 pages
traduit de l'allemand par Jean-Marie Argelés
Titre original : Der Augensammler, 2010
Présentation éditeur :
Une vague de crimes d'une cruauté sans précédent s'abat sur Berlin. Un tueur en série s'infiltre dans les foyers en l'absence du père de famille, tue la mère, enlève l'enfant et accorde un ultimatum à la police pour le retrouver.
Passé cet ultimatum, l'enfant est assassiné. En référence à l'oeil gauche qu'il prélève sur ses victimes, les médias lui ont attribué un surnom : le Voleur de regards...
Alexander Zorbach, un ancien policier devenu journaliste, se rend sur une nouvelle scène de crime. Une mère de famille a été assassinée et son fils de 9 ans a disparu.
Alexander se retrouve pris dans l'engrenage du jeu machiavélique auquel se livre le Voleur de regards, qui veut lui faire porter le chapeau.
Zorbach a 45 heures pour retrouver l'enfant et prouver son innocence. Le compte à rebours est lancé...
Auteur : Sebastian Fitzek est né en 1971 à Berlin, où il réside. Thérapie, son premier roman, a été un succès de bouche à oreille en Allemagne et dans les 24 pays où il a été traduit. Il est également l'auteur de Ne les crois pas, Tu ne te souviendras pas et Le Briseur d'âmes.
Mon avis : (lu en décembre 2013)
C'est le premier livre que je lisais de Sebastian Fitzek.
La narration est particulière puisque le livre commence avec l'épilogue puis c'est le Dernier chapitre nommé "La fin", ensuite les chapitres sont numérotés de 83 à 1 dans l'ordre décroissant pour se terminer par un prologue. C'est tout à fait cohérent avec l'intrigue puisque le tueur en série a un mode opératoire particulier, il tue une mère de famille, enlève son enfant et donne un ultimatum à la police avec un compte à rebours... Il ne tuera l'enfant seulement à la fin de cet ultimatum.
Le tueur en série surnommé le "Voleur de regards" vient de frapper, Alexander Zorbach, un ancien policier devenu journaliste, arrive rapidement après la police sur les lieux du méfait mais ce dernier devient également suspect auprès des policiers... Avec l'aide de Alina Gregoriev, une jeune femme aveugle qui a des dons de médium, Alexander Zorbach va suivre la piste du tueur tout en évitant de se faire arrêter par la police.
Ce roman est captivant et haletant, l'auteur possède une imagination incroyable. Il s'est également beaucoup documenté sur le quotidien des aveugles pour que son personnage d'Alina soit vraiment crédible.
J'ai trouvé vraiment réussi ce livre et je lirai à l'occasion d'autres romans policiers de cet auteur.
Merci à Canel qui m'a offert ce livre lors de nos retrouvailles à la remise du Grand Prix Elle 2013 en mai dernier.
Note : ♥♥♥♥♥
Extrait : (début du livre)
Épilogue
Alexander Zorbach (moi)
Il y a des histoires qui, telles des spirales mortelles, s'enfoncent, comme munies de crochets, toujours plus loin dans la conscience de celui qui est obligé de les entendre. Je dis d'elles qu'elles sont des perpetuwn mobile, des histoires qui n'ont ni commencement ni fin, car elles parlent de la mort éternelle.
Parfois, c'est une personne dénuée de tout scrupule qui les raconte, se délectant de l'épouvante qu'il suscite chez son auditeur et de l'idée des cauchemars qu'elles ne manqueront pas de lui infliger, la nuit, quand, seul dans son lit, incapable de trouver le sommeil, il gardera les yeux rivés au plafond.
De temps à autre, on trouve un tel perpetuum mobile entre les deux couvertures d'un livre, ce qui permet de lui échapper en fermant l'ouvrage. Conseil que je voudrais vous donner sans attendre : arrêtez là votre lecture !
J'ignore comment ces lignes vous sont tombées sous les yeux. Tout ce que je sais, c'est qu'elles ne vous sont pas destinées. Le procès-verbal de l'horreur ne devrait jamais tomber entre les mains de quiconque. Même pas celles de votre pire ennemi.
Croyez-moi, je parle d'expérience. Je n'ai pas réussi à fermer les yeux, à mettre le livre de côté. Car l'histoire de l'homme dont les yeux pleurent des larmes de sang, de l'homme qui presse contre lui un paquet informe, un paquet de chair humaine qui, quelques minutes plus tôt, respirait, aimait et vivait, cette histoire n'est ni un film, ni une légende, ni un livre.
Cette histoire est ma destinée.
Ma vie.
Car l'homme qui, au paroxysme de son calvaire, comprend qu'il commence seulement à mourir, c'est moi.
Challenge Voisins Voisines 2014

Allemagne
Challenge Trillers et Polars

catégorie "Même pas peur" : 18/25
Lu dans le cadre du Challenge Un mot, des titres...

Le mot : PIERRE

10/18 - janvier 1991 - 285 pages
10/18 - juillet 2001 - 284 pages
traduit de l'anglais par Serge Chwat
Titre original : Saint Peter's Fair, 1981
Quatrième de couverture :
La grande foire de Saint-Pierre à Shrewsbury attire tous les marchands des environs. Mais une querelle éclate entre les bourgeois de Saint-Pierre et les moines du monastère bénédictin, à propos de la répartition des bénéfices de la foire. Peu après, un marchand est retrouvé mort. Frère Cadfael est alors tiré de l'herboristerie de son monastère pour utiliser une nouvelle fois sa clairvoyance au service d'une cause juste. " Il fallait oser écrire des romans policiers avec pour héros un moine bénédictin anglais du Moyen Age... Mais Ellis Peters a osé.[...] Son héros, frère Cadfael, a le don de débrouiller les affaires policières sans jamais rater complies. C'est là tout le charme de ces romans fort arme de ces romans fort originaux ! "
Auteur : Edith Mary Pargeter est née le 28 septembre 1913 dans le Shropshire. Elle est d'abord assistante en pharmacie, et publie ses deux premiers romans. En 1940, elle s'engage, et devient officier des services de communication britanniques, tout en continuant à écrire. Auteur de nombreux romans de guerre, elle écrit en 1951 son premier roman policier, qui met en scène l'inspecteur Felse (héros récurrent de plusieurs romans). Son second roman policier paraît en 1959, sous le nom d'Ellis Peters.
En 1977, elle crée le genre des "historical whodunnits" en publiant un roman policier dont l'énigme est résolue par un moine du XIIème siècle. "Frère Cadfael, disait-elle, est apparu tout naturellement dans ma vie pour faire la jonction entre les romans historiques que je publiais et mon envie d'écrire des thrillers."
Elle est décédée le 14 octobre 1995, après avoir écrit 20 romans et 3 nouvelles mettant en scène ce personnage.
Mon avis : (lu en janvier 2014)
C'est le quatrième épisode de la série des enquêtes du frère Cadfael. J'avais eu l'occasion de lire plusieurs livres de la série il y a une dizaine d'années. Cadfael ap Meilyr ap Daffyd est d'origine galloise, il est né en 1080. Après avoir été soldat puis marin-pêcheur, il revient en Angleterre et décide en 1120 de devenir moine chez les Bénédictins. A l'abbaye des Saints-Pierre-et-Paul de Shrewsbury, à la frontière du pays de Galles, frère Cadfael occupe les fonctions d'herboriste, il prépare baumes et potions pour les autres frères ou les habitants de Shrewsbury.
Fin juillet 1139 , Shrewsbury prépare la foire de saint Pierre, un marché réputé qui attire de nombreux marchands qui viennent des Flandres, d'Allemagne, des drapiers, des bateliers négociant en vins de France... Il y a également une foire aux chevaux qui attirent beaucoup de nobles du comté et des comtés voisins. Cette foire est organisée par l'Abbaye et les marchands de la ville voudraient bien qu'une partie des taxes perçues pour l'occasion soit reversées en partie pour la rénovation de la ville. L'abbé Radulf refuse et dès le début des festivités une altercation a lieu entre des jeunes habitants de Shrewsbury mené par Philippe Corvisart, le fils du prévôt, et Thomas, un riche marchand de vin venu de Bristol en bateau.
Thomas de Bristol disparait mystérieusement dans la soirée. Accompagné d'Hugh Beringar, frère Cadfaël va mener l'enquête. Pas de police scientifique à cette époque, mais les talents d'observation et de déduction du frère Cadfael réussissent à résoudre un enquête complexe.
L'intrigue, assez classique, est bien construite avec fausses pistes et rebondissements. A la moitié du livre, j'avais une petite idée sur le coupable, mais je n'ai vraiment reconstitué le puzzle de tous les éléments de l'histoire dans les toutes dernières pages.
L'intérêt de la série n'est pas seulement l'intrigue mais la plongée du lecteur dans cette époque du XIIème siècle.
Challenge Petit Bac 2014

"Matière" (1)
Challenge Voisins Voisines 2014

Angleterre
Challenge Trillers et Polars

catégorie "Même pas peur" : 17/25
Lu en partenariat avec les éditions J'ai Lu

J'ai Lu - septembre 2013 - 479 pages
Ombres noires - septembre 2012 - 462 pages
Quatrième de couverture :
Une explosion anéantit un village ardéchois. Dans un décor apocalyptique, les sauveteurs exhument un charnier. Les cadavres, véritables cobayes humains, ont subi des mutations génétiques. Une femme, Laure Dahan, apparaît dans les décombres. Mais ses jours sont comptés. Sa seule obsession : mettre à l'abri sa fille avant qu'il ne soit trop tard. Pour cela, elle est prête à tout et n'hésite pas à semer la désolation sur son passage. Une course-poursuite s'engage à travers l'Europe entre Laure et Vincent Auger, le commandant en charge de l'enquête. Dans un monde où s'effritent les frontières entre le bien et le mal, il devra choisir son camp.
Auteur : Marin Ledun est né en 1975 à Aubenas, en Ardèche. Traduit dans plusieurs pays, ses romans ont reçu de nombreux prix littéraires comme le trophée 813 du roman noir français et le Grand Prix du roman noir du Festival de Beaune pour Les Visages écrasés ainsi que le Prix mystère de la critique pour La Guerre des Vanités, et le Prix Plume libre pour Modus Operandi.
Mon avis : (lu en janvier 2014)
Entre thriller et livre de science fiction, ce policier est haletant. Une terrible explosion détruit un petit village d’Ardèche. Seule survivante, Laure, infectée par un virus, est en fuite, elle tente de retrouver son père Peter Dahan et sa fille âgée de 9 ans qui lui a été retirée et qu'elle veut protéger. Sur son passage les cadavres se multiplient...
Vincent Auger, le commandant en charge de l'enquête, est à sa poursuite. Il est intrigué par cette coupable idéale. En particulier lorsque sa hiérarchie et l’armée veulent lui retirer l'enquête. Et malgré la dépression de sa femme, Vincent décide de poursuivre l'enquête qui le plongera dans l’horreur de la manipulation génétique...
Une histoire très prenante mêlant la folie meurtrière, et dérives scientifiques. Un livre qui semble très documenté et que je compte prêter à mon fils étudiant en biotechnologie pour tester la crédibilité de la partie scientifique...
Merci à Silvana et aux éditions J'ai Lu pour m'avoir permis de découvrir ce thriller.
Extrait :
Lu dans le cadre du Challenge
"Ecoutons un livre"


VDB - janvier 2008 - 16h02 - lu par Véronique Groux De Mieri et José Heuze
Albin Michel - mai 2004 - 512 pages
Livre de Poche - juin 2006 - 606 pages
Quatrième de couverture :
Ancien champion de plongée en apnée, Jacques Reverdi est arrêté en Malaisie. Convaincu de meurtres sadiques - il saigne à mort ses victimes, des jeunes femmes -, il risque la pendaison.
A Paris, Marc Dupeyrat, ancien paparazzi reconverti dans le fait divers sanglant, se prend de fascination pour lui. Afin d'obtenir ses confidences, il va inventer une femme, dont le criminel tombera amoureux du fond de sa prison, et à laquelle il prêtera les traits de Khadidja, le mannequin en herbe que déjà se disputent publicitaires et photographes.
Commence alors, de Paris à l'Extrême-Orient, une longue odyssée au coeur de la violence et du mal, qui mènera le journaliste bien au-delà de ce qu'il pouvait imaginer... Et un suspense qui, après Les Rivières pourpes et L'Empire des loups, confirme Jean-Christophe Grangé comme un maître du thriller.
Auteur : Né à Paris en 1961, après une maîtrise de lettres à la Sorbonne, Jean-Christophe Grangé devient rédacteur publicitaire, puis travaille pour une agence de presse. A partir de 1989, il parcourt le globe pour réaliser ses premiers reportages, travaillant pour des journaux et magazines variés et internationaux, parmi lesquels Paris Match ou le Sunday Times. Devenu journaliste free-lance, il fonde sa propre agence, L & G, et finance lui-même ses expéditions aux quatre coins du monde. Ces reportages lui permettent de récolter au passage les plus importantes consécrations de la profession, le prix Reuter et le prix World Press. En 1994, Jean-Christophe Grangé entame sa carrière littéraire avec 'Le Vol des cigognes' et enchaîne en 1998 avec 'Les Rivières pourpres', qui connaîtra cette fois un large succès et lui assurera la célébrité. En 2000, paraît 'Le Concile de Pierre', qui fait l'objet d'une adaptation cinématographique en 2006. Traduits en 18 langues, les romans de celui que l'on surnomme le 'Stephen King français' se sont déjà vendus à plus d'un million d'exemplaires. En 2003, il publie 'L'Empire des loups'. Il est à l'origine du scénario de 'Vidocq' et des textes de la bande dessinée 'La Malédiction de Zener', de Philippe Adamov. Il est également à l'origine d'une trilogie sur la 'compréhension du mal sous toutes ses formes', entamée avec 'La Ligne noire' en 2004. Jean-Christophe Grangé, auteur prolifique, semble avoir trouvé la clé du succès.
Mon avis : (écouté en novembre 2013)
La thématique du mois pour le rendez-vous "Ecoutons un livre" étant "Faisons-nous peur", je me suis assez naturellement tournée vers Jean-Christophe Grangé qui est maître dans le genre... C'est un auteur que j'ai découvert avec ses premiers livres et que j'ai arrêté de lire car je le trouvais de plus en plus gore et sanguinolent...
Avec ce livre, l'auteur nous plonge dans une histoire très sombre mais captivante entre Paris et l'Asie du Sud-Est. Jacques Reverdi est arrêté en Malaisie pour un meurtre particulièrement sadique d'une jeune femme. Marc Dupeyrat est un ancien paparazzi, fasciné par le Mal. Il va tenter d'approcher le meurtrier en se faisant passer pour Elisabeth, une étudiante en psychologie, et va correspondre avec lui par lettres et mails alors que ce dernier est emprisonné...
Le suspense est présent du début à la fin du livre, l'intrigue est très bien construite, elle nous tient en haleine jusqu'au dénouement final que j'avais deviné avant la fin.
Le point fort de ce roman est la description de la perversité de Jacques Reverdi dont le rituel des meurtres est assez effroyable. Ame sensible s'abstenir.
Déjà lu du même auteur :
Miserere
Le Vol des cigognes
Challenge Petit BAC 2013

"Couleur"
Challenge Trillers et Polars

catégorie "Même pas peur" : 15/25
Lu dans le cadre du Challenge Un mot, des titres...

Le mot : AMOUR

Seuil - 1995
France Loisirs - 1996
Points - octobre 1996 - 520 pages
traduit du danois par Alain Gnaedig et Martine Selvadjian
Titre original : Frøken Smillas fornemmelse for sne, 1992
Quatrième de couverture :
Smilla connaît la neige. Groenlandaise, expatriée au Danemark, elle garde de son enfance une perception aiguë et un amour incommensurable pour les paysages immaculés. Quand le petit Esajas se tue en tombant du toit d'un immeuble, elle ne croit pas à un accident. Smilla sait lire les empreintes de la neige: ce ne sont pas celles d'un enfant qui jouait, mais celle d'une proie qui cherchait à s'enfuir...
"Quand on a l'habitude de la neige, on ne laisse pas de telles empreintes."
Auteur : Peter Høeg a grandi, fait ses études et vécu à Coppenhague jusqu'en 1984. Après une période incertaine durant laquelle il fut entre autres globe-trotter, marin, professeur de sport et danseur, il publie en 1988 son premier roman : L'histoire des rêves danois.
Il a connu la célébrité avec son roman Smilla et l'amour de la neige (1992), qui lui a valu le prix Clé de verre.
On lui doit aussi "La Petite Fille silencieuse" (2007), "Les Enfants des cornacs" en (2011).
Mon avis : (lu en novembre 2013)
A Copenhague, peu avant Noël, le petit Esajas, un garçon groenlandais de six ans, se tue en tombant du toit d'un immeuble. La police conclut à un accident. Mais Smilla Jaspersen n'est pas de cet avis. Elle connaît l'enfant. Et, surtout, Smilla est métisse danoise et groenlandaise, depuis son enfance à Thulé, elle "connaît" la neige. Elle décide donc de mener sa propre enquête. Dans une ambiance glaciale, et des paysages blancs, l'intrigue va nous mener à travers le Groenland jusqu'à son extrême nord.
L'enquête est passionnante, Smilla est un personnage complexe mais très attachant. Elle cherche son identité à travers ses origines inuit et scandinave, ses deux cultures.
C'est à la fois un thriller, un roman d'anticipation, un roman d'amour et un roman d'aventure... Une très belle découverte.

Le livre a été adapté au cinéma et réalisé par Bille August en 1997 avec dans les rôles principaux : Julia Ormond, Gabriel Byrne, Richard Harris et Vanessa Redgrave.
Merci à Natiora qui m'a offert ce livre l'année dernière pour le Swap Nordique - édition de Noël.
Extrait : (début du livre)
Il gèle, un extraordinaire -18° ; il neige et, dans la langue qui n'est plus la mienne, cette neige est qanik - de gros cristaux planent presque en apesanteur, s'amoncellent sur le sol et le recouvrent d'une couche de gelée blanche et poudreuse.
L'obscurité de décembre s'élève de la tombe, elle semble aussi illimitée que le ciel au-dessus de nous. Dans cette obscurité, nos visages ne sont plus que des disques faiblement éclairés mais, même ainsi, je note la réprobation du pasteur et du bedeau devant mes bas résille noirs et devant les gémissements de Juliane accentués depuis que les effets du disulfirame, pris tôt ce matin, se sont dissipés. Elle est presque dégrisée pour affronter le chagrin. Ils considèrent que nous ne respectons ni le temps ni les tragiques circonstances. La vérité, c'est que les bas comme les cachets sont, chacun dans leur genre, un hommage au froid et à Esajas.
Challenge Petit BAC 2013

"Météo"
Challenge Trillers et Polars

catégorie "Même pas peur" : 14/25
Challenge Voisins, voisines

Danemark
Défi Scandinavie noire 2012

Danemark
Challenge Cap au Nord


Année 2013

Ma 1ère lecture
d'un auteur : 9/13


Point Deux - mai 2011 - 495 pages
Editions Métailié - janvier 2006 - 286 pages
Points – juin 2006 – 352 pages
traduit en français par Éric Boury
Titre original : Mýrin, 2000
Résumé : Un nouveau cadavre est retrouvé à Reyk-javik. L'inspecteur Erlendur est de mauvaise humeur : encore un de ces meurtres typiquement islandais, un « truc bête et méchant » qui fait perdre son temps à la police... Des photos pornographiques retrouvées chez la victime révèlent une affaire vieille de quarante ans. Et le conduisent tout droit à la « Cité des Jarres », une abominable collection de bocaux renfermant des organes...
Auteur : Arnaldur Indridason est né à Reykjavik en 1961. Diplômé en histoire, il est journaliste et critique de cinéma. Il est l'auteur de romans noirs couronnés de nombreux prix prestigieux, publiés dans 37 pays.
Mon avis : (relu en novembre 2013)
Il y a cinq ans, je lisais pour la première fois cette première enquête de l'inspecteur Sveinssen Erlendur. Cinquante ans, divorcé, solitaire, il est policier à Reykjavik. Il enquête sur le meurtre d'un vieil homme dont le cadavre a été découvert dans son appartement avec une inscription bizarre sur une feuille de papier plaquée sur sa poitrine : 'Je suis Lui'. En fouillant l'appartement, les enquêteurs découvrent une photo de la tombe d'une petite fille et de nombreuses photos pornographiques. Ces troublantes découvertes vont réveiller une vieille affaire de quarante ans... Il est question de la famille et de la filiation, de la recherche génétique et de ses possibles dérives. En parallèle avec l'enquête, Erlendur doit s'occuper de sa fille qui a des problèmes de toximanie.
Dans les livres d'Arnaldur Indridason, j'aime ressentir l'atmosphère islandaise, ici son climat d'automne pluvieux et gris. Un dépaysement garanti dont je ne me lasse pas...
En cinq ans, j'avais oublié l'intrigue de ce roman policier et j'ai donc apprécié ma lecture autant que la première fois.

Ce livre a été adapté au cinéma en 2006 par l'Islandais Baltasar Kormákur sous le nom de Jar City (Mýrin).
Extrait : (début du livre)
Les mots avaient été écrits au crayon à papier sur une feuille déposée sur le cadavre. Trois mots, incompréhensibles pour Erlendur.
Le corps était celui d'un homme qui semblait avoir dans les soixante-dix ans. Il était allongé à terre sur le côté droit, appuyé contre le sofa du petit salon, vêtu d'une chemise bleue et d'un pantalon brun clair en velours côtelé. Il avait des pantoufles aux pieds. Ses cheveux, clairsemés, étaient presque totalement gris. Ils étaient teints par le sang s'échappant d'une large blessure à la tête. Sur le sol, non loin du cadavre, se trouvait un grand cendrier, aux bords aigus et coupants. Celui-ci était également maculé de sang. La table du salon avait été renversée.
La scène se passait dans un appartement au sous-sol d'un petit immeuble à deux étages dans le quartier de Nordurmyri. L'immeuble se trouvait à l'intérieur d'un petit parc entouré d'un mur sur trois côtés. Les arbres avaient perdu leurs feuilles qui recouvraient le parc, en rangs serrés, sans laisser nulle part apparaître la terre, et les arbres aux branches tourmentées s'élançaient vers la noirceur du ciel. Un accès couvert de gravier menait à la porte du garage. Les enquêteurs de la police criminelle de Reykjavik arrivaient tout juste sur les lieux. Ils se déplaçaient avec nonchalance, semblables à des fantômes dans une vieille maison. On attendait le médecin de quartier qui devait signer l'acte de décès. La découverte du cadavre avait été signalée environ quinze minutes auparavant. Erlendur était parmi les premiers arrivés sur place. Il attendait Sigurdur Oh d'une minute à l'autre.
Le crépuscule d'octobre recouvrait la ville et la pluie s'ajoutait au vent de l'automne. Sur l'une des tables du salon, quelqu'un avait allumé une lampe qui dispensait sur l'environnement une clarté inquiétante. Ceci mis à part, les lieux du crime n'avaient pas été touchés. La police scientifique était occupée à installer de puissants halogènes montés sur trépied, destinés à éclairer l'appartement. Erlendur repéra une bibliothèque, un canapé d'angle fatigué, une table de salle à manger, un vieux bureau dans le coin, de la moquette sur le sol, du sang sur la moquette. Du salon, on avait accès à la cuisine, les autres portes donnaient sur le hall d'entrée et sur un petit couloir où se trouvaient deux chambres et les toilettes.
C'était le voisin du dessus qui avait prévenu la police. Il était rentré chez lui cet après-midi après être passé prendre ses deux fils à l'école et il lui avait semblé inhabituel de voir la porte du sous-sol grande ouverte. Il avait jeté un œil dans l'appartement du voisin et l'avait appelé sans être certain qu'il soit chez lui. Il n'avait obtenu aucune réponse. Il avait attentivement scruté l'appartement du voisin, à nouveau crié son nom, mais n'avait obtenu aucune réaction. Ils habitaient à l'étage supérieur depuis quelques années mais ils ne connaissaient pas bien l'homme d'âge mûr qui occupait le sous-sol. L'aîné des fils, âgé de neuf ans, n'était pas aussi prudent que son père et, en un clin d'œil, il était entré dans le salon du voisin. Un instant plus tard, le gamin en était ressorti en disant qu'il y avait un homme mort dans l'appartement, ce qui ne semblait pas le choquer le moins du monde.
- Tu regardes trop de films, lui dit le père en s'avançant vers l'intérieur où il découvrit le voisin allongé, baignant dans son sang sur le sol du salon.
Erlendur connaissait le nom du défunt. Celui-ci était inscrit sur la sonnette. Mais, pour ne pas courir le risque de passer pour un imbécile, il enfila une paire de fins gants de latex, tira de la veste accrochée à la patère de l'entrée le portefeuille de l'homme où il trouva une photo de lui sur sa carte de crédit. C'était un dénommé Holberg, âgé de soixante-neuf ans. Décédé à son domicile. Probablement assassiné.
Erlendur parcourut l'appartement et réfléchit aux questions les plus évidentes. C'était son métier. Enquêter sur l'immédiatement visible. Les enquêteurs de la scientifique, quant à eux, s occupaient de résoudre l'énigme. Il ne décelait aucune trace d'effraction, que ce soit par la fenêtre ou par la porte. Il semblait à première vue que l'homme avait lui-même fait entrer son agresseur dans l'appartement. Les voisins avaient laissé une foule de traces dans l'entrée et sur la moquette du salon lorsqu'ils étaient rentrés dégoulinants de pluie et l'agresseur avait dû faire de même. A moins qu'il n'ait enlevé ses chaussures à la porte. Erlendur s'imagina qu'il avait été des plus pressés, puis il se dit qu'il avait pris le temps d'enlever ses chaussures. Les policiers de la scientifique étaient équipés d'aspirateurs destinés à ramasser les plus infimes particules et poussières dans l'espoir de mettre au jour des indices. Ils étaient à la recherche d'empreintes digitales et de traces de terre provenant de chaussures n'appartenant pas aux occupants des lieux. Ils étaient en quête d'un élément provenant de l'extérieur. De quelque chose qui signait le crime.
Déjà lu du même auteur :
La Cité des jarres
La Femme en vert
La Voix
L'Homme du lac
Hiver Arctique
Hypothermie
La rivière noire
Bettý
La muraille de lave
Etranges rivages
Challenge Petit BAC 2013

"Objet"
Challenge Trillers et Polars

catégorie "Même pas peur" : 13/25
Challenge Voisins, voisines

Islande
Défi Scandinavie noire 2012

Islande
Challenge Cap au Nord

Lu en partenariat avec Livraddict et les éditions Folio
Bragelonne - janvier 2007 - 350 pages
Folio - septembre 2013 - 432 pages
traduit de l'américain par Benoît Domis
Titre original : The Girls next door, 1989
Quatrième de couverture :
Une petite ville des États-Unis dans les années 1950. Un jour d’été, au bord du ruisseau où il pêche des écrevisses, le jeune David fait la connaissance de la jolie Meg, sa nouvelle voisine. Meg et sa sœur vivent depuis peu chez Ruth Chandler, leur tante et mère du meilleur copain de David. Petit à petit, intrigué et fasciné, le jeune garçon se rend compte qu’il se passe quelque chose d’anormal chez les Chandler, que les choses ne sont pas ce qu’elles paraissent être dans ce paisible quartier résidentiel. Trente ans plus tard, David se souvient...
Auteur : Jack Ketchum, pseudonyme de Dallas Mayr, est né en 1946 aux Etats-Unis. Son nom de plume est inspiré du nom traditionnellement porté par les bourreaux anglais : Jack Ketch. Ketchum, qui fut secrétaire d'Henry Miller, est l'auteur d'une dizaine de romans. II s'est inspiré d'un tait divers qui s'est déroulé dans le Midwest en 1965 pour écrire Une fille comme les autres.
Mon avis : (lu en novembre 2013)
Au moment où j'ai choisi de recevoir ce livre, ne connaissant pas l'auteur et n'ayant pas remarqué que ce livre était classé dans le genre "horreur"... La couverture annonçait bien un roman policier thriller et je ne m'attendais donc pas à cette classification. Je m'attendais au pire et j'ai bien eu le pire !
L'auteur, Jack Ketchum, s'est inspiré d'un fait réel datant de 1965 pour écrire cette histoire très dérangeante.
Le narrateur, David, est âgé de treize ans à l'époque de ce récit. Cela commence comme un livre de souvenirs d'enfance dans une petite ville des États-Unis des années cinquante. C'est l'été, David aime pêcher des écrevisses dans la rivière qui coule au fond du jardin de sa maison, c'est là qu'il rencontre pour la première fois Meg, elle est très jolie, âgée de quinze ans, elle vient de perdre ses parents et vit depuis peu chez sa tante Ruth avec sa jeune sœur Susan légèrement handicapée. David est subjugé par Meg, il est tombé sous son charme.
David connaît bien Ruth Chandler, c'est la mère de son copain Donny, elle élève seule ses trois fils Woofy, Donny et Willie Jr. Ils habitent en face de chez David et ce dernier va souvent passer la soirée chez les Chandler. Mais Meg n'est pas heureuse chez Ruth, malgré sa bonne volonté elle n'arrive pas à satisfaire sa tante dans les travaux de la vie quotidienne. Ainsi peu à peu les reproches, puis les gifles tombent sur Meg qui devient le souffre douleur de Ruth. Meg va essayer de se plaindre auprès d'un policier, ce dernier ne la croit pas. Les humiliations, vexations, puis progressivement les violences augmentent, Meg est tenue prisonnière dans le sous-sol et Woofy, Donny et Willie Jr sont encouragés par leur mère à faire des jeux sadiques contre Meg...
David ne participe pas à ces actes odieux, il est simple témoin, un témoin coupable par omission... Il est partagé entre l'horreur de la situation qui de jours en jours devient de pire en pire et la fascination qui le paralyse. Doit-il parler ? Va-t-on le croire ? Meg ne mérite-t-elle ses punitions ? La présence de Ruth qui cautionne les faits trouble le raisonnement de l'enfant.
Jack Ketchum joue efficacement avec nos sentiments de lecteur. Je suis passée tour à tour par les émotions suivantes : curiosité, horreur, colère, le dégoût, l’écœurement...
Ce livre n'aurait pas été un partenariat, je crois que je l'aurai abandonné tellement cette histoire est dérangeante. Cette montée crescendo de la violence de ces enfants face à un autre avec la complicité implicite d'une adulte est insupportable et le narrateur qui n'arrive pas à réagir ou trop tard est révoltant...
Ce livre est bouleversant, choquant, dérangeant difficile de trouver des adjectifs assez forts pour définir mon impression.
Âmes sensibles s’abstenir !

Cette histoire a été adaptée au cinéma par Gregory M. Wilson en 2007.
Merci à Livraddict et aux éditions Folio pour ce partenariat.

Extrait : (début du livre)
Vous pensez connaître la douleur ?
Parlez-en à ma deuxième femme. Elle sait. Ou elle croit savoir.
Elle m'a raconté qu'une fois, quand elle avait dix-neuf ou vingt, elle s'est interposée entre deux chats qui se battaient – le sien et celui d'un voisin – et l'un deux s'en est pris à elle. Il lui a grimpé dessus, comme à un arbre, lui a lacéré les cuisses, le ventre et les seins, laissant des entailles encore visibles aujourd'hui. Il lui a flanqué une telle frousse qu'elle est tombée en arrière, contre le vaisselier du début du siècle de sa mère, cassant son plus beau plat à tarte en céramique et s'éraflant la peau des côtes sur quinze bon centimètres pendant que le chat en furie reprenait le même chemin en sens inverse, toutes griffes dehors. Je crois qu'elle m'a dit qu'elle s'en était tirée avec trente-six points de suture. Plus une fièvre qui a duré plusieurs jours.
D'après ma deuxième épouse, c'est ça, la douleur.
Elle sait que dalle, cette bonne femme.

45/50 : Indiana
lieu du fait divers
Challenge Trillers et Polars

catégorie "Même pas peur" : 12/25

Challenge US
Michel Lafon - octobre 2012 - 444 pages
traduit de l'anglais (États-Unis) par Philippe Mothe
Titre original : Defending Jacob, 2012
Quatrième de couverture :
Depuis vingt ans, Andrew Barber est procureur adjoint du comté de Massachusetts. Admiré par ses pairs pour sa combativité au tribunal, respecté de la communauté, il est aussi un père de famille heureux, veillant sur sa femme Laurie et leur fils Jacob. Quand un crime atroce secoue la quiétude de sa petite ville, c’est la foudre qui s’abat sur lui : son fils de 14 ans est accusé du meurtre d’un camarade de classe. Andrew ne peut croire à la culpabilité de Jacob et va tout mettre en œuvre pour prouver son innocence. Mais à mesure que les indices à charge s’accumulent et que le procès approche, certaines révélations surgies du passé sèment le doute et menacent de détruire son mariage, sa réputation et sa foi en la justice. Le dos au mur, Andrew devra faire face au pire dilemme de sa vie : choisir entre la loyauté et la vérité pour défendre cet adolescent qu’il connaît si mal. Dans ce thriller psychologique au suspense à couper le souffle, William Landay dresse le portrait d’une famille en crise confrontée aux démons de la culpabilité, de la trahison et de l’abîme qui peut s’ouvrir sous nos pieds en un instant. Le thriller événement dont tout le monde parle
Auteur : William Landay est l’auteur de thrillers acclamés par la critique, dont Boston Requiem qui a reçu le prestigieux prix John Creasey Dagger du premier roman policier en 2003. Diplômé de l’université de Yale, il fut procureur adjoint avant de se tourner vers l’écriture. Il vit aujourd’hui à Boston.
Mon avis : (lu en octobre 2013)
Ce livre est un excellent thriller psychologique. Andrew Barber est procureur adjoint du comté de Massachusetts depuis de nombreuses années, il est apprécié par tous dans son travail. C'est lui qui nous raconte cette histoire à la première personne.
Tout commence le jour où Andrew Barber est envoyé sur les lieux d’un crime, celui d’un adolescent, camarade de son fils Jacob. Il n'y a pas beaucoup d'indices et l'on suspecte tout d'abord un délinquant sexuel mais la présence d'une empreinte digitale désigne Jacob comme suspect n°1.
Jacob est le fils d'Andrew et Laurie. Il est âgé de quatorze ans... Pour Andrew c'est impossible, il est persuadé que son fils ne peut pas être coupable, Laurie, elle s’interroge, ont-ils raté quelque chose dans l'éducation de leur fils ? Ont-ils engendré un monstre ? La famille est secouée, déstabilisée.
Le lecteur est captivé par cette histoire et le suspense est présent tout au long du récit avec également cette question "Jacob est-il coupable oui ou non ?"
J’ai beaucoup aimé les descriptions des investigations, puis du procès et ses interrogatoires, l'auteur a su rendre cela intéressant, palpitant...
Et j'ai été très surprise par le dénouement final inattendu. Un livre très réussi.
Note : ♥♥♥♥♥
Extrait : (début du livre)
M. Logiudice : Veuillez, s'il vous plaît, décliner votre identité.
Le témoin : Andrew Barber.
M. Logiudice : Quelle est votre profession, monsieur Barber ?
Le témoin : J'ai été procureur adjoint de ce comté pendant vingt-deux ans.
M. Logiudice : Vous "avez été"... Que faites-vous maintenant ?
Le témoin : Disons que je suis sans emploi.
En avril 2008, Neal Logiudice me convoquait finalement devant le grand jury. A ce stade, c'était trop tard. Trop tard pour cette affaire, sans aucun doute, mais trop tard aussi pour Logiudice. Sa réputation était déjà irrémédiablement compromise, et sa carrière aussi. Avec une réputation ternie, un procureur peut continuer d'exercer un certain temps, cahin-caha, mais ses collègues vont se mettre à le regarder comme des loups, et il finira par devoir partir, dans l'intérêt de la meute. Je l'ai constaté bien des fois : un jour, un procureur adjoint est irremplaçable, le lendemain il est oublié.

Challenge US

45/50 : Massachusetts
Challenge Petit BAC 2013

"Prénom"
Challenge Trillers et Polars

catégorie "Même pas peur" : 11/25

Livraphone - juin 2007 - 10h09 - Lu par Marie-Christine Letort
Seuil - avril 2000 - 376 pages
Points - mai 2001 - 464 pages
Points - octobre 2003 - 464 pages
Calmann-Lévy - mars 2012 - 384 pages
Livre de Poche - janvier 2012 - 480 pages
traduit de l'américain par Robert Pépin
Titre original : Void moon, 1999
Quatrième de couverture :
Contrainte de passer à l'action pour protéger le secret qui la déchire, Cassie Black, une ancienne détenue maintenant en liberté conditionnelle décide de cambrioler la suite d'un grand flambeur du casino Cleopatra, à Las Vegas. Caméras de surveillance partout, gardes armés, coffres forts blindés, etc., la sécurité sans faille- et dirigée par un certain Kerch, individu particulièrement sadique et retors dans sa façon de penser. S'attaquer à lui c'est courir à la mort, mais c'est le risque que doit prendre Cassie si elle veut réussir. Et ce n'est rien en comparaison de ce qui se passe lorsqu'on comprend que l'enjeu est mille fois plus énorme que ce à quoi on s'attendait au début de l'affaire. Car bien sûr dans l'énorme partie qui se joue, toutes les cartes sont biaisées.
Auteur : Né à Philadelphie, Pennsylvanie le 21 juillet 1956, c'est en lisant les romans de Raymond Chandler que Michael Connelly décide de se consacrer à l'écriture. Il étudie alors la technique de l'écriture et le journalisme à l'université de Floride où enseigne le romancier Harry Crews. Le diplôme obtenu, il se lance dans le journalisme et écrit pour les journaux Fort Lauderdale et Daytona Beach. Il s'intéresse tout particulièrement au crime et couvre 'la guerre de la drogue', période pendant laquelle la Floride connut une vague de violence inattendue. En 1986, une enquête sur les rescapés d'un crash d'avion lui vaut d'être cité pour le prix Pulitzer et de travailler pour le prestigieux Los Angeles Times. Il publie son premier roman 'Les Egouts de Los Angeles' en 1992 dont le héros tourmenté, l'inspecteur Harry Bosch, deviendra un héros récurrent dans son oeuvre. On le retrouvera entre autres dans 'L' Envol des anges' et 'Lumière morte'. Récompensé dans de nombreux pays, Connelly puise son inspiration de son expérience de journaliste, de faits divers et de sa fascination pour le rapport ambivalent de l'homme face au crime et à la justice. Après 'Los Angeles River' en 2004 et 'Deuil interdit' en 2005, il offre au public une nouvelle enquête de Bosch dans 'Echo Park' en 2007. Véritables best-sellers, les romans de Michael Connelly font de lui l'un des maîtres incontestés du roman noir. Il vit en Floride avec sa femme et sa fille.
Lecteur : Après des études de lettres, Marie-Christine Letort entre au Conservatoire National d’Art Dramatique de Rennes, puis à l’Ecole Florent en classe libre. Au théâtre, elle a joué dans Le retour au désert de Bernard-Marie Koltès mis en scène par Jean de Pange, Les enfants d’Edward Bond mis en scène par Jean-Pierre Garnier et dernièrement dans Zoo de Vercors mis en scène par Jean-Paul Tribout.
Marie-Christine Letort travaille régulièrement avec Jean-Luc Revol (Molière, Marivaux, D. Parker, Botho Strauss,…).
Au cinéma, Marie-Christine Letort a tourné sous la direction de Philippe Faucon et à la télévision, sous la direction de Christiane Le Hérissey , Gérard Vergez… Richard III est sa première collaboration avec Philippe Calvario.
Mon avis : (écouté en octobre 2013)
Je ne suis pas une habituée de cet auteur et j'ai plutôt bien aimé cette lecture audio.
Cassie Black a trente ans et un passé douloureux. Cambrioleuse, elle a fait plusieurs années de prison à cause d'un contrat qui a mal tourné. Cassie a réussi à obtenir une remise de peine et une liberté surveillée. Elle a bien décidé à se tenir à carreau et ne pas replonger mais un événement imprévu va l'obliger à participer à un dernier coup pour gagner beaucoup d'argent... Elle doit pénétrer dans une suite du casino Cleopatra, à Las Vegas malgré la présence de nombreuses caméras de surveillance, de gardes armés, de coffres forts blindés.
Le lecteur suit l'histoire du côté du cambrioleur avec tous les détails techniques pour préparer le coup, les problèmes qui vont arriver lors de l'exécution du coup et Cassie se retrouve au cœur d'une machination. Elle va devoir faire face à une course poursuite meurtrière contre un détective privé pas très net...
Le dénouement est assez inattendu.
Le roman a été écrit comme un feuilleton télévisé, avec des chapitres courts et haletants. L'écoute est plutôt agréable et facile même si pour maintenir du suspens, l'auteur passe d'une scène à l'autre à chaque chapitre...
Note : ♥♥♥♥♥
Déjà lu du même auteur :
Le verdict du plomb
Le poète
Le Mois Américain

45/50 : Nevada
Challenge Trillers et Polars

catégorie "Même pas peur" : 10/25
Challenge Petit BAC 2013

"Géographie"
Lecture Commune

"Un livre de Gillian Flynn"


Calmann-Lévy - avril 2007 - 285 pages
Livre de Poche - février 2008 - 381 pages
France Loisir - 2008 -
traduit de l'anglais par Christine Barbaste
Titre original : Sharp objects, 2006
Quatrième de couverture :
La ville de Wind Gap dans le Missouri est sous le choc : une petite fille a disparu. Déjà l'été dernier, une enfant avait été enlevée. On l'avait retrouvée peu après, étranglée, les dents arrachées... La jeune journaliste Camille Preaker est envoyée sur les lieux pour couvrir l'affaire. Elle a grandi à Wind Gap et elle sera la mieux placée pour enquêter, selon le directeur de son journal.
Mais pour Camille, retourner sur les lieux de son enfance, c'est réveiller des souvenirs douloureux.
Adolescente, incapable de faire face à la folie de sa mère et traumatisée par la mort inexpliquée de sa sœur cadette, Camille a gravé sur sa peau les souffrances qu'elle n'a pu exprimer. Son corps n'est qu'un entrelacs de cicatrices...
Le cadavre de l'enfant disparue est bientôt retrouvé et, très vite, les soupçons de la police se portent sur le frère d'une des fillettes. II semble le coupable idéal, mais Camille a des doutes.
Hantée par la tragédie de son enfance, elle comprend très vite qu'elle devra pourtant trouver la force de l'affronter si elle veut découvrir la vérité...
Auteur : Gillian Flynn est née à Kansas City. Après Sur ma peau et Les Lieux sombres, Les Apparences est son troisième roman.
Mon avis : (lu en octobre 2013)
Camille Preak est une jeune journaliste d'un petit quotidien à Chicago. Elle a quitté Wind Gap, sa ville natale depuis une dizaine d'année sans jamais y revenir. Mais pour couvrir le meurtre et la disparition de deux fillettes, Frank Curry, son rédacteur en chef, l'envoie à Wind Gap persuadé qu'étant originaire du lieu elle sera la mieux à même de rendre compte de l'évolution de l'enquête. Camille est alors obligée de renouer avec sa famille. Peu à peu le lecteur comprend que Camille est fragile et que ce retour en famille lui fait revivre un passé douloureux. La journaliste va enquêter et chercher à comprendre qui est l'auteur de ces horribles crimes, en parallèle la jeune femme va être confrontée aux souvenirs de son enfance et devoir affronter des fantômes de son passé.
Ce livre est un roman très noir avec une intrigue policière qui passe au second plan. En effet, Gillian Flynn s'est surtout intéressée à la petite ville de Wind Gap, ses habitants et à la famille assez singulière de la narratrice et héroïne de l'histoire.
L'enquête est vraiment très bien construite, en tant que lecteur on se pose de nombreuses questions, on fait de multiples suppositions, on pense avoir compris et pas du tout, nous allons de surprises en surprises. J'ai retrouvé dans ce livre le talent découvert dans Les lieux sombres. Une belle surprise.
Extrait : (début du livre)
Je portais un pull neuf, d'un rouge agressif, hideux. On avait beau être le 12 mai, le thermomètre avait chuté sous la barre des dix degrés et après quatre jours à grelotter en petite chemise, plutôt que de fouiller dans mes cartons de fringues d'hiver, j'étais allée acheter de quoi me couvrir dans un magasin qui faisait des promos. Le printemps à Chicago.
J'étais dans mon box tendu de toile de jute, devant l'ordinateur, le regard rivé sur l'écran. Mon papier du jour traitait d'un cas aussi sordide que banal. On avait retrouvé dans le South Side quatre mômes, âgés de deux à six ans, enfermés dans une chambre avec deux ou trois sandwiches au thon et un quart de lait. Cela faisait trois jours qu'ils étaient parqués là, à s'agiter sur la moquette comme des poules en cage, au milieu de la nourriture et des excréments. Leur mère s'en était allée tirer sur une pipe, et les avait tout bonnement oubliés. Ce sont des choses qui arrivent. Pas de brûlures de cigarette, ni d'os brisés. Juste une étourderie, irrattrapable. J'avais vu la mère après son arrestation : Tammy Davis, une femme de vingt-deux ans, blonde et grasse, avec une grosse pastille de fard rose sur chaque joue. Je l'imaginais sans peine affalée sur un canapé déglingué, en train d'arrondir les lèvres sur la pipe, d'inhaler une bouffée âcre. Ensuite, tout ce mettait à flotter dans sa tête : oubliés les mômes, loin derrière ; elle revoyait ses années collège, où elle était la plus jolie - une ado de treize ans qui mettait du gloss et mâchait des chewing-gums à la cannelle avant d'embrasser ses prétendants.
Déjà lu du même auteur :
Les lieux sombres
Les apparences
Le Mois Américain : "Un livre de Gillian Flynn"

45/50 : Missouri
Challenge Trillers et Polars

catégorie "Même pas peur" : 9/25
Challenge Petit BAC 2013

"Partie du corps"