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A propos de livres...

6 décembre 2013

Nelson Mandela

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4 décembre 2013

Dent d'ours - tome 1 : Max - Yann et Alain Henriet

dent-d-ours,-tome-1---max-4181372 Dupuis - mai 2013 - 56 pages

Présentation éditeur :
Quand Max est mis aux arrêts pour trahison, sa vie bascule. Pilote dans l'US Air Force, Max dit "le Polak" a émigré aux États-Unis pour fuir la persécution nazie en Europe. Né en Haute-Silésie, de famille juive polonaise, Max s'est engagé dans l'armée américaine, où il sert sur une base aérienne du Pacifique. Pris pour un autre, il est soupçonné d'être un espion nazi, victime de sa ressemblance avec l'Allemand Werner Königsberg, né comme lui en Haute-Silésie, et qu'il a effectivement connu quand il était enfant, lorsqu'il rêvait d'aviation avec lui et la petite Hanna.
Un récit de guerre et d'aviation, à la croisée du drame psychologique, de l'aventure réaliste et de l'histoire d'espionnage.

Auteurs : Yann Lepennetier, dit Balac ou Yann, est un auteur de BD. 
Après ses débuts dans la publicité et l’architecture, ce Marseillais s’est lancé dans la bande dessinée en 1974 en dessinant pour Spirou à Bruxelles où il habite désormais. 
Remercié par le journal pour dessins irrévérencieux, il avait noué des liens forts de franche camaraderie avec Conrad avec qui il a notamment réalisé les Innommables en 1980 et lancé la Tigresse blanche en 2005. 
Ses premiers scénarios l’avaient conduit dans l’univers de Franquin avec le Marsupilami en 1989 et de Gosciny avec Lucky Luke sans oublier son one-shot sur une aventure de de Spirou.
Il écrit depuis pour de nombreux dessinateurs comme Berthet (Pin Up, Yoni, les exploits de Poison Ivy), Simon Léturgie (Spoon White), Félix Meynet (les Eternels) avec ou encore Herval (Tiffany), René Hausman (Les Trois cheveux blancs, Le Prince des écureuils), Yslaire (Sambre), Joël Parnotte (Le Sang des Porphyre).
Sa production est très diversifiée, avec des séries humoristiques, voire la reprise de classique (Le Marsupilami, avec Batem, Lucky Luke, avec Morris, Kid Lucky avec Conrad (sous le pseudonyme commun Pearce) et Jean Léturgie). 
Sa série Narvalo dessinée par Erik Juszezak devrait voit son épilogue en 2008 avec un second tome en plus de 54 planches. Le Sang des Porphyres est prévu en 4 albums dont 2 sont parus. Son actualité est par nature riche. En 2008 il a sorti le 2ème tome de Tiffany et le 3ème des exploits de Poison Ivy.

Né le 15 février 1973, Alain Henriet nourrit dès son plus jeune âge ses appétits bédéphiles dans les Stranges qu'il achetait en occasion sur les marchés, mais également dans Mickey Magazine, puis dans diverses séries de chez Dupuis. Il s'inscrit à l'académie des beaux-arts de Liège. Ses premières publications arriveront à cette époque, il participera à l'aventure du magazine ''Brazil'' dans les trois numéros existants. 
À la même époque, toujours à l'académie de Liège, Alain gagne un concours de BD organisé par le journal de Spirou (deux planches publiées dans le numéro 3044), il se retrouve à jongler dans sa dernière année d’études entre la rédaction du journal (où il était en stage) et l'école. De là naîtront ses premières planches dans le journal de Spirou. 
En 1998, Alain est engagé à la rédaction de Spirou magazine comme correcteur et maquettiste. Il y travaille toujours, mais uniquement le mardi. C'est lors d'un festival qu'il rencontre Olivier Vatine. Celui-ci préfère la première version d'Une pizza à l'oeil à leur projet de S.F. Le soir même, ils décident de relancer la machine du tueur aux péripéties humoristiques. De là suivra la trilogie "John Doe "aux éditions Delcourt. La série finie, les protagonistes décident de prendre chacun leur envol. 
À cette même époque, Olivier Vatine cherchait un dessinateur pour la série "Golden Cup". Fort de leur collaboration sur John Doe, celui-ci propose la série à Alain. De là suivra la collaboration avec le scénariste Daniel Pecqueur et, par la suite, la rencontre avec Manchu (grand spécialiste de science fiction) pour les designs très réalistes des véhicules. 
Alain signera également avec les éditions Dupuis pour un album : "Pandora Box".
Aujourd'hui, il collabore avec Yann pour la série" Dent d'Ours" aux éditions Dupuis. 

Mon avis : (lu en décembre 2013)
J'ai ouvert cette Bande Dessinée car je trouvais superbe le dessin de la couverture et j'ai été plongée dans une histoire d'amour et d'espionnage. Tout commence dans les années trente en Silésie, Max, Werner et Hanna sont trois amis inséparables qui rêvent d'aviation. Mais nous sommes à la veille de la Seconde Guerre Mondiale, le nazisme est en train de monter dans cette région allemande. Max est juif d'origine polonaise, Hanna et Werner sont d'origines allemandes. Max va quitter la Silésie pour se réfugier aux Etats-Unis avec sa famille, Werner et Hanna vont être enrôlés dans les jeunesses hitlériennes pour réaliser leur grand rêve de piloter des avions.
Ce premier tome est un mélange de flash back et de présent. Il s'attache au personnage de Max que nous retrouvons comme pilote dans l'US Air Force.

Les dessins et les couleurs sont magnifiques. Pour les connaisseurs, les avions sont très bien dessinés et reprennent d'authentiques modèles de l'époque.
Une bande dessinée très agréable à lire et maintenant j'attends la suite de l'histoire avec le prochain album !

 

 Extrait : (début du livre)

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 Challenge Petit BAC 2013

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"Partie du corps"

 

 

3 décembre 2013

Les gosses - Valérie Clo

les gosses Buchet Chastel - avril 2013 - 176 pages

Quatrième de couverture : 
« Je fais souvent le même rêve, enfin plutôt le même cauchemar. Mes enfants se transforment, ils ont des bras et des jambes immenses qui traversent l'appartement et sortent par les fenêtres. Ils prennent de plus en plus d'espace. Je suis obligée d'enlever toutes les portes. Je les regarde se développer ainsi, impuissante, et j'ai peur qu'ils m'écrasent. »

Une mère, la quarantaine, divorcée, légèrement dépassée. Et ses trois gosses : deux ados et une petite fille. Situations désopilantes, moments de crise et fous rires. Le portrait sans fard d’une famille du XXIe siècle.

Auteur : Valérie Clo vit en région parisienne et travaille dans l'audiovisuel. Elle a publié Plein soleil.

Mon avis : (lu en décembre 2013)
La narratrice est une femme de 42 ans, divorcée qui élève ses trois enfants : un ado de dix-huit ans qui a raté son bac et qui a décidé de travailler plutôt que reprendre des études, une ado de seize ans toujours à la mode et critique et la petite dernière âgée de neuf ans obscédée par le bio et l'écologie... Cette mère de famille nous raconte son quotidien, les exigences de ses enfants, ses réflexions sur le temps qui passe, ses échanges avec son ex-mari, sa mère intruisive...
Ce livre se lit facilement et rapidement. Cette famille est plutôt caricaturale : l'ado avachi sur le canapé, qui vide le frigo, la mère qui fait honte à sa grande fille... Cette famille n'a aucun prénom : "ma fille, la grande", "mon fils", "la petite"
Quelques situations m'ont fait sourire, cela fait relativiser avec ce qui se passe réellement chez soi. La fin du livre est un peu brutale, comme s'il fallait attendre une suite ?

 

Extrait : (début du livre)
Depuis quelques mois, je ne sais pas ce que j’ai, je n’arrête pas de regarder les femmes qui ont passé la cinquantaine. Je fais une sorte de tri mental entre celles qui sont encore séduisantes et les autres, celles qui sont passées de l’autre côté, qui en quelque sorte ont déjà renoncé. Quand j’en vois une qui a du charme, je ne la quitte plus des yeux, j’essaie de comprendre comment elle fait. Est-ce parce qu’elle s’entretient ou est-ce ce qui émane d’elle qui la rend aussi belle ? J’ai envie d’aller l’embrasser, lui demander quel est son secret, lui dire à quel point elle me fait du bien. Qu’elle continue comme ça, elle est un espoir pour toutes les femmes. Elle donne envie de vieillir. Est-ce que je peux la prendre en photo ?

Il m’arrive aussi de plus en plus souvent de vieillir les gens. Je regarde quelqu’un et je lui donne plus qu’il n’a en réalité. Pas plus tard qu’hier, j’ai donné cinquante-cinq ans à une femme qui témoignait à la télé. Son âge s’est affi ché en bas de l’écran : quarante-deux ans. Le mien. J’ai couru me regarder dans la salle de bains. Je me suis dit que ça y était, je ne me rendais plus compte de mon âge. Ma mère soutient qu’il arrive un moment dans la vie où on ne se voit plus tel que l’on est. On a une image de soi, le plus souvent jeune bien sûr, qui s’est imprimée dans notre mémoire et qui ne correspond plus à notre âge dans la réalité. Eh ben ça y est, je suis en plein là-dedans.
Au mois de juin dernier, mon fils a raté son bac. Pour la rentrée, il a pris une grande décision : réfléchir au sens qu’il veut donner
à sa vie. En attendant de trouver, il a décidé de faire des petits boulots pour se confronter au monde du travail et savoir s’il veut
poursuivre ses études après. Son père, mon ex-mari, lui a rigolé au nez et lui a dit qu’il ne lui donnait pas trois mois avant de se réinscrire en terminale pour repasser son bac. Qu’il allait vite se rendre compte de l’importance des études pour faire un vrai métier. Mon fi ls lui a signalé que si avoir un vrai métier, c’était de se faire exploiter comme lui à longueur d’année, pour ensuite être viré comme un con à cinquante ans, ça ne lui donnait pas envie. Il préférait encore profiter de la vie.

Challenge Petit BAC 2013
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"Gros mot"

2 décembre 2013

C'est lundi, que lisez-vous ? [150]

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 (c) Galleane

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane  

Qu'est-ce que j'ai lu cette semaine ? 

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La cité des jarres - Arnaldur Indridason 
Les faibles et les forts - Judith Perrignon 
La mécanique du bonheur - David Bergen 
Smilla et l'amour de la neige - Peter Høeg

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Les gosses - Valérie Clo

Que lirai-je cette semaine ?

La pendue de Londres - Didier Decoin
Ainsi résonne l'écho infini des montagnes - Khaled Hosseini (partenariat Belfond)
Tony Hogan m'a payé un ice-cream soda avant de me piquer maman - Kerry Hudson (partenariat Philippe Rey)
Dans le ventre des mères - Marin Ledun (partenariat J'ai Lu)
Au revoir là-haut - Pierre Lemaitre

Bonne semaine et bonnes lectures !

1 décembre 2013

Smilla et l'amour de la neige - Peter Høeg

 Lu dans le cadre du Challenge Un mot, des titres...
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Le mot : AMOUR

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Seuil - 1995

France Loisirs - 1996 

Points - octobre 1996 - 520 pages

traduit du danois par Alain Gnaedig et Martine Selvadjian

Titre original : Frøken Smillas fornemmelse for sne, 1992

Quatrième de couverture :
Smilla connaît la neige. Groenlandaise, expatriée au Danemark, elle garde de son enfance une perception aiguë et un amour incommensurable pour les paysages immaculés. Quand le petit Esajas se tue en tombant du toit d'un immeuble, elle ne croit pas à un accident. Smilla sait lire les empreintes de la neige: ce ne sont pas celles d'un enfant qui jouait, mais celle d'une proie qui cherchait à s'enfuir...

"Quand on a l'habitude de la neige, on ne laisse pas de telles empreintes."

Auteur : Peter Høeg a grandi, fait ses études et vécu à Coppenhague jusqu'en 1984. Après une période incertaine durant laquelle il fut entre autres globe-trotter, marin, professeur de sport et danseur, il publie en 1988 son premier roman : L'histoire des rêves danois.
Il a connu la célébrité avec son roman Smilla et l'amour de la neige (1992), qui lui a valu le prix Clé de verre. 
On lui doit aussi "La Petite Fille silencieuse" (2007), "Les Enfants des cornacs" en (2011).

Mon avis : (lu en novembre 2013)
A Copenhague, peu avant Noël, le petit Esajas, un garçon groenlandais de six ans, se tue en tombant du toit d'un immeuble. La police conclut à un accident. Mais Smilla Jaspersen n'est pas de cet avis. Elle connaît l'enfant. Et, surtout, Smilla est métisse danoise et groenlandaise, depuis son enfance à Thulé, elle "connaît" la neige. Elle décide donc de mener sa propre enquête. Dans une ambiance glaciale, et des paysages blancs, l'intrigue va nous mener à travers le Groenland jusqu'à son extrême nord.
L'enquête est passionnante, Smilla est un personnage complexe mais très attachant. Elle cherche son identité à travers ses origines inuit et scandinave, ses deux cultures.
C'est à la fois un thriller, un roman d'anticipation, un roman d'amour et un roman d'aventure... Une très belle découverte.

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Le livre a été adapté au cinéma et réalisé par Bille August en 1997 avec dans les rôles principaux : Julia Ormond, Gabriel Byrne, Richard Harris et Vanessa Redgrave.

Merci à Natiora qui m'a offert ce livre l'année dernière pour le Swap Nordique - édition de Noël.

Extrait : (début du livre)
Il gèle, un extraordinaire -18° ; il neige et, dans la langue qui n'est plus la mienne, cette neige est qanik - de gros cristaux planent presque en apesanteur, s'amoncellent sur le sol et le recouvrent d'une couche de gelée blanche et poudreuse.
L'obscurité de décembre s'élève de la tombe, elle semble aussi illimitée que le ciel au-dessus de nous. Dans cette obscurité, nos visages ne sont plus que des disques faiblement éclairés mais, même ainsi, je note la réprobation du pasteur et du bedeau devant mes bas résille noirs et devant les gémissements de Juliane accentués depuis que les effets du disulfirame, pris tôt ce matin, se sont dissipés. Elle est presque dégrisée pour affronter le chagrin. Ils considèrent que nous ne respectons ni le temps ni les tragiques circonstances. La vérité, c'est que les bas comme les cachets sont, chacun dans leur genre, un hommage au froid et à Esajas.

Challenge Petit BAC 2013
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"Météo"

Challenge Trillers et Polars
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catégorie "Même pas peur" :  14/25

 Challenge Voisins, voisines

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Danemark

  Défi Scandinavie noire 2012

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Danemark

Challenge Cap au Nord
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Année 2013 

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Ma 1ère lecture
d'un auteur : 9/13

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29 novembre 2013

La mécanique du bonheur - David Bergen

Lu en partenariat avec les éditions Albin Michel

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traduit de l’anglais (Canada) par Hélène Fournier

Titre original : The Matter with Morris, 2010

Quatrième de couverture : 
Quand Morris Schutt, un journaliste important, passe en revue l’année qui vient de s’écouler, il ne peut que constater que tout autour de lui n’est que désastre, à commencer par sa famille.
Son fils a été tué en Afghanistan, sa femme psychiatre de renom s’éloigne de plus en plus, sa fille a l’air d’avoir une liaison avec un de ses professeurs et son journal l’a mis en congé pour une durée indéterminée.
Suite à l’une de ses chroniques, il entretient une correspondance avec la femme d’un fermier du Minnesota qui a, elle aussi, perdu un fils en Afghanistan.
Morris Schutt veut retrouver le goût de la vie et du bonheur. Quoi de plus naturel que d’interroger les grands philosophes en quête de vérité : Cicéron, Platon, Socrate ? Ou peut-être vaut-il mieux chercher le bonheur sur un site de rencontre ? Mais le bonheur est-il si facile à atteindre ?
Avec le charme et l’intelligence qui lui sont propres, La mécanique du bonheur est une dissection brillante de la vie d’un homme, à un moment critique, et de celle de sa famille, qui refuse de le laisser tomber.
David Bergen nous éblouit par son écriture, sa sensibilité et son humour ironique. Avec ce nouveau roman, il prouve une fois encore qu’il est un formidable connaisseur de la complexité humaine.

Auteur : Salué comme l'un des meilleurs écrivains canadiens contemporains, David Bergen a déjà publié quatre romans : Une année dans la vie de Johnny Fehr (2000), Juste avant l'aube (2002), Un passé envahi d'ombres (2007) et Loin du monde (2010). Son oeuvre a été récompensée par le Giller Prize, le Margaret Laurence Award et le Carol Shields Book Award.
Il vit à Winnipeg, dans la province du Manitoba.

Mon avis : (lu en novembre 2013)
Morris Schutt est chroniqueur pour la presse, chaque semaine il écrit un billet d'humeur apprécié des lecteurs. Mais le jour où il apprend que son fils a été tué en Afghanistan, tout s'écroule autour de lui... Sa femme le quitte, le journal le met en congé car il met trop de lui dans ses billets d'humeur, sa fille aînée lui refuse de voir son petit fils... 
J'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire, sans doute le côté « tout va mal » qui n'est pas très attirant. Mais peu à peu, lorsque l'on voit  Morris se débattre pour continuer à vivre, pour se sortir du chagrin qui engloutit tout, le voir culpabiliser vis à vis du départ de son fils pour l'Afghanistan, il devient touchant et attachant. 

Merci Claire et les éditions Albin Michel pour m'avoir permis de découvrir ce livre.

Autres avis : Mr Canel, Clara

Extrait : (début du livre)
Morris Schutt, cinquante et un an, était un journaliste estimé et lu par beaucoup, responsable d'une chronique hebdomadaire dans laquelle il décrivait la vie d'un homme de cinquante et un ans qui roulait en Jaguar, était marié à une psychiatre, jouait au basket pour s'amuser, avait une passion pour les romanciers juifs, souffrait légèrement d'acouphènes, faisait l'amour une ou deux fois par semaine suivant la quantité de vin que sa femme et lui buvaient, et s'occupait de sa mère, une hypocondriaque à la limite de la narcolepsie. Il y avait un fils aussi, qui venait d'avoir vingt ans et qui teignait les cheveux de sa mère toutes les six semaines. C'était un garçon doux et fainéant. Il avait essayé l'université, n'avait pas aimé, avait laissé tomber. Il jouait au poker en ligne. Il fumait trop d'herbe. On craignait qu'il deale, même s'il y avait pire que vendre de la dope - aborder des femmes âgées et leur voler leur sac à main, par exemple, ou avoir des rapports sexuels avec des animaux. Morris rêvait de vérité, de beau et de bien dans sa chronique, et même s'il ne pouvait pas en être sûr, il pensait que l'espoir nous sauve. Les lecteurs répondaient par des commentaires optimistes. Ils appréciaient le regard désabusé de Morris sur le monde, son scepticisme sardonique, son « honnêteté carrée », son déni affiché de l'espace privé et l'apparente ouverture d'esprit de sa famille. Comme c'est la cas avec la plupart des chroniqueurs, les lecteurs croyaient que, Morris écrivant à la première personne, la vie qu'il dépeignait était la sienne.

 Challenge Petit BAC 2013
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"Sentiment"

 Challenge 4% Rentrée Littéraire 2013
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23/24

 

28 novembre 2013

Comme Une Petite Ressemblance n°3

Un nouveau rendez-vous avec Canel pour un billet

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Mes autres billets Comme Une Petite Ressemblance : billet n°1, billet n°2

Chez Canel billet 1billet 2billet 3billet 4billet 5billet 6

27 novembre 2013

Les faibles et les forts - Judith Perrignon

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 Stock - août 2013 - 160 pages

Quatrième de couverture :
« Il a l’air d’un roi, le fleuve. Il est là depuis toujours, rouge à force de creuser l’argile, rivière Rouge, c’est son nom. La nuit, il brille. Le jour, il est plat comme le verre et ne reflète que le ciel, les nuages et les arbres. Il semble ne pas nous voir. Nous sommes une quinzaine, nous venons ici presque chaque jour depuis deux semaines tant la chaleur semble vouloir nous punir, mais il passe, indifférent à nos enfants qui s’élancent, à leurs mères qui disent, Attention au courant, et aux vieilles, comme moi, qui se retranchent à l’ombre sur leurs sièges pliants. Rien ne trouble le fleuve. Il connaît son sort, il descend l’Amérique et s’en va se noyer dans le Mississippi puis dans la mer. Il est tout petit là-bas dans la mer, mais si grand devant nous. J’ai peur de lui. J’ai l’impression qu’il rit, qu’il rit du pont un peu plus loin qui rouille en ayant cru l’enjamber, qu’il rit de nous aussi, de nos mains et nos pieds incapables de nager, de nos sueurs froides quand passe la police, j’ai l’impression que nous sommes comme les feuilles mortes qui dans quelques mois se détacheront des arbres, poussières dans l’eau. »

Auteur : Longtemps journaliste à Libération, aujourd’hui collaboratrice du magazine M du Monde et de XXI, Judith Perrignon est l’auteur de plusieurs ouvrages, parmi lesquels C’était mon frère (2006), L’Intranquille, avec Gérard Garouste (2009) et Les Chagrins (2010).

Mon avis : (lu en novembre 2013)
Eté 2010, le roman commence alors que la police vient de faire une descente dans la maison d'une famille afro-américaine, en Louisiane. Marcus, 17 ans, s'est fait fouiller au corps. Toute sa famille assiste à la scène, Mary Lee, sa grand-mère, Dana, sa mère, sa soeur Deborah, ses frères West et 
Tour à tour Mary Lee, Dana, Deborah, Marcus reviennent chacun sur l’événement et donnent leur ressenti et leur vision sur leur quotidien.
Puis Mary Lee se souvient d'un événement fort qui la marqué 60 ans plus tôt. du temps où les Noirs n'avaient pas le droit d'aller nager. Le jour où la piscine avait été ouverte à tous, Mary Lee était là, spectatrice. Son frère Howard avait pu aller dans la piscine pendant une heure, mais à la sortie une manifestation contre l'ouverture pour tous de la piscine avait dégénéré...
Retour en 2010, avec un nouveau drame au bord de la Rivière Rouge. Je n'en dirai pas plus pour ne pas en dévoiler trop.
Nous découvrons ce drame à travers des extraits d'une émission de radio et en particulier le récit d'un témoin, sa colère, son désespoir ont une telle force qu'il ne laisse pas le lecteur insensible. Un très beau texte sur le racisme et la ségrégation et leurs conséquences.

Autres avis : Clara, Sylire

Note : ♥♥♥♥♥ 

Extrait : (début du livre)
Mary Lee

À ton âge, Marcus, je voyais les dames serrer leur sac à main contre elles quand mon père montait dans le tramway de Saint Louis. Alors si ça ne tenait qu'à moi, tu resterais là, la porte fermée à double tour, on te laisserait comme un chien en laisse, avec un peu d'eau et on irait sans toi au bord de la rivière. Tu as vu comme la police a poussé la porte sans même se donner la peine de frapper, comme elle nous a enjambés, tes frères et soeurs et moi, serrés que nous sommes entre le ventilateur et la télé, comme elle a fouillé ta chambre, les autres pièces, et toi, Marcus, comme ils t'ont traité ? Tu as vu leur geste en partant, leurs doigts pointés sur toi ? Ils n'ont rien trouvé mais ils t'ont à l'oeil, ils te veulent, ils t'auront. Alors j'ai serré. Oh, boy ! C'est à peine si je me suis vue faire, mon sang n'a fait qu'un tour quand ils sont partis, il y avait la nouvelle corde à linge posée sur la commode, ton corps avachi sur la chaise, tes bras ballants, ton air de dire, Cause toujours, ta mère au bord des larmes, le désordre dans la maison, la route par la fenêtre, la certitude qu'un jour prochain une voiture de police freinera à nouveau devant chez nous, alors j'ai attrapé la corde, je l'ai déroulée, réenroulée dans ton dos, autour de tes poignets, j'ai serré fort, très fort, jusqu'à empêcher ton sang de circuler, la vie de continuer, parce que tu leur donnes raison à ces vieilles peaux qui accusaient mon père.
Je sais ce qui t'attend, Marcus. Je suis vieille, je connais leurs suppositions, leurs certitudes nous concernant, je sais le cercle vicieux où tombent trop souvent nos garçons, j'ai tout vu, trop vu, j'ai le temps derrière moi, je sais sa pente, la fierté qui s'en va, vous a quittés et vous laisse glisser. La prochaine fois, c'est la prison. Tu vois bien comment c'est dans ce pays, comment fait la police, et puis les juges ensuite. Tu l'attends on dirait. Tu t'habilles déjà comme si tu étais là-bas. Avec ton pantalon qui laisse voir ton cul, tu plaides coupable. Tu sais ce que ça veut dire, là-bas, en prison, ce pantalon qui tombe ? Bien sûr que tu le sais. Mon cul est à prendre, c'est ça que ça veut dire. Tu veux que quelqu'un s'occupe de ton cul en prison, Marcus ? Oh, boy ! J'ai honte. Envie de te battre. Tu ne comprends pas que tu ressembles à ce qu'ils pensent de toi, à ce qu'ils attendent de toi, que tu fais du mal aux tiens, à ceux qui sont là comme à ceux qui sont morts ! Ceux qui sont morts, ils sont avec nous, plus que chez les autres gens, ils nous surveillent, ils vérifient qu'on fait bien les choses, qu'on bousille pas tout ce qu'ils ont obtenu pour nous. Tu dois y croire, Marcus, à nos morts comme au Seigneur, croire c'est le maître mot, le seul qu'on ait. Ils diraient quoi mon père et ma mère s'ils voyaient ce qui se passe, vous tous qui vous déboutonnez, qui tournez en rond, qui cherchez les ennuis, qui admirez les taulards ou les champions pleins aux as qui ne pensent qu'à leur argent, leur bagnole et la putain à leur bras. Ils diraient quoi ? Nos fils sont-ils devenus les ennemis de notre communauté ?

Challenge 4% Rentrée Littéraire 2013
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22/24

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45/50 :  Missouri

   Challenge Petit BAC 2013

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"Sentiment"

 

26 novembre 2013

La cité des jarres - Arnaldur Indridason

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Point Deux - mai 2011 - 495 pages

Editions Métailié - janvier 2006 - 286 pages

Points – juin 2006 – 352 pages

traduit en français par Éric Boury

Titre original : Mýrin, 2000

Résumé : Un nouveau cadavre est retrouvé à Reyk-javik. L'inspecteur Erlendur est de mauvaise humeur : encore un de ces meurtres typiquement islandais, un « truc bête et méchant » qui fait perdre son temps à la police... Des photos pornographiques retrouvées chez la victime révèlent une affaire vieille de quarante ans. Et le conduisent tout droit à la « Cité des Jarres », une abominable collection de bocaux renfermant des organes...

Auteur : Arnaldur Indridason est né à Reykjavik en 1961. Diplômé en histoire, il est journaliste et critique de cinéma. Il est l'auteur de romans noirs couronnés de nombreux prix prestigieux, publiés dans 37 pays.

Mon avis : (relu en novembre 2013)
Il y a cinq ans, je lisais pour la première fois cette première enquête de l'inspecteur Sveinssen Erlendur. Cinquante ans, divorcé, solitaire, il est policier à Reykjavik. Il enquête sur le meurtre d'un vieil homme dont le cadavre a été découvert dans son appartement avec une inscription bizarre sur une feuille de papier plaquée sur sa poitrine : 'Je suis Lui'. En fouillant l'appartement, les enquêteurs découvrent une photo de la tombe d'une petite fille et de nombreuses photos pornographiques. Ces troublantes découvertes vont réveiller une vieille affaire de quarante ans... Il est question de la famille et de la filiation, de la recherche génétique et de ses possibles dérives. En parallèle avec l'enquête, Erlendur doit s'occuper de sa fille qui a des problèmes de toximanie. 
Dans les livres d'Arnaldur Indridason, j'aime ressentir l'atmosphère islandaise, ici son climat d'automne pluvieux et gris. Un dépaysement garanti dont je ne me lasse pas...
En cinq ans, j'avais oublié l'intrigue de ce roman policier et j'ai donc apprécié ma lecture autant que la première fois.

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Ce livre a été adapté au cinéma en 2006 par l'Islandais Baltasar Kormákur sous le nom de Jar City (Mýrin).

Extrait : (début du livre)
Les mots avaient été écrits au crayon à papier sur une feuille déposée sur le cadavre. Trois mots, incompréhensibles pour Erlendur.
Le corps était celui d'un homme qui semblait avoir dans les soixante-dix ans. Il était allongé à terre sur le côté droit, appuyé contre le sofa du petit salon, vêtu d'une chemise bleue et d'un pantalon brun clair en velours côtelé. Il avait des pantoufles aux pieds. Ses cheveux, clairsemés, étaient presque totalement gris. Ils étaient teints par le sang s'échappant d'une large blessure à la tête. Sur le sol, non loin du cadavre, se trouvait un grand cendrier, aux bords aigus et coupants. Celui-ci était également maculé de sang. La table du salon avait été renversée.
La scène se passait dans un appartement au sous-sol d'un petit immeuble à deux étages dans le quartier de Nordurmyri. L'immeuble se trouvait à l'intérieur d'un petit parc entouré d'un mur sur trois côtés. Les arbres avaient perdu leurs feuilles qui recouvraient le parc, en rangs serrés, sans laisser nulle part apparaître la terre, et les arbres aux branches tourmentées s'élançaient vers la noirceur du ciel. Un accès couvert de gravier menait à la porte du garage. Les enquêteurs de la police criminelle de Reykjavik arrivaient tout juste sur les lieux. Ils se déplaçaient avec nonchalance, semblables à des fantômes dans une vieille maison. On attendait le médecin de quartier qui devait signer l'acte de décès. La découverte du cadavre avait été signalée environ quinze minutes auparavant. Erlendur était parmi les premiers arrivés sur place. Il attendait Sigurdur Oh d'une minute à l'autre.
Le crépuscule d'octobre recouvrait la ville et la pluie s'ajoutait au vent de l'automne. Sur l'une des tables du salon, quelqu'un avait allumé une lampe qui dispensait sur l'environnement une clarté inquiétante. Ceci mis à part, les lieux du crime n'avaient pas été touchés. La police scientifique était occupée à installer de puissants halogènes montés sur trépied, destinés à éclairer l'appartement. Erlendur repéra une bibliothèque, un canapé d'angle fatigué, une table de salle à manger, un vieux bureau dans le coin, de la moquette sur le sol, du sang sur la moquette. Du salon, on avait accès à la cuisine, les autres portes donnaient sur le hall d'entrée et sur un petit couloir où se trouvaient deux chambres et les toilettes.
C'était le voisin du dessus qui avait prévenu la police. Il était rentré chez lui cet après-midi après être passé prendre ses deux fils à l'école et il lui avait semblé inhabituel de voir la porte du sous-sol grande ouverte. Il avait jeté un œil dans l'appartement du voisin et l'avait appelé sans être certain qu'il soit chez lui. Il n'avait obtenu aucune réponse. Il avait attentivement scruté l'appartement du voisin, à nouveau crié son nom, mais n'avait obtenu aucune réaction. Ils habitaient à l'étage supérieur depuis quelques années mais ils ne connaissaient pas bien l'homme d'âge mûr qui occupait le sous-sol. L'aîné des fils, âgé de neuf ans, n'était pas aussi prudent que son père et, en un clin d'œil, il était entré dans le salon du voisin. Un instant plus tard, le gamin en était ressorti en disant qu'il y avait un homme mort dans l'appartement, ce qui ne semblait pas le choquer le moins du monde.
- Tu regardes trop de films, lui dit le père en s'avançant vers l'intérieur où il découvrit le voisin allongé, baignant dans son sang sur le sol du salon.
Erlendur connaissait le nom du défunt. Celui-ci était inscrit sur la sonnette. Mais, pour ne pas courir le risque de passer pour un imbécile, il enfila une paire de fins gants de latex, tira de la veste accrochée à la patère de l'entrée le portefeuille de l'homme où il trouva une photo de lui sur sa carte de crédit. C'était un dénommé Holberg, âgé de soixante-neuf ans. Décédé à son domicile. Probablement assassiné.
Erlendur parcourut l'appartement et réfléchit aux questions les plus évidentes. C'était son métier. Enquêter sur l'immédiatement visible. Les enquêteurs de la scientifique, quant à eux, s occupaient de résoudre l'énigme. Il ne décelait aucune trace d'effraction, que ce soit par la fenêtre ou par la porte. Il semblait à première vue que l'homme avait lui-même fait entrer son agresseur dans l'appartement. Les voisins avaient laissé une foule de traces dans l'entrée et sur la moquette du salon lorsqu'ils étaient rentrés dégoulinants de pluie et l'agresseur avait dû faire de même. A moins qu'il n'ait enlevé ses chaussures à la porte. Erlendur s'imagina qu'il avait été des plus pressés, puis il se dit qu'il avait pris le temps d'enlever ses chaussures. Les policiers de la scientifique étaient équipés d'aspirateurs destinés à ramasser les plus infimes particules et poussières dans l'espoir de mettre au jour des indices. Ils étaient à la recherche d'empreintes digitales et de traces de terre provenant de chaussures n'appartenant pas aux occupants des lieux. Ils étaient en quête d'un élément provenant de l'extérieur. De quelque chose qui signait le crime.

Déjà lu du même auteur :

la_cit__des_jarres La Cité des jarres  la_femme_en_vert La Femme en vert 

la_voix La Voix l_homme_du_lac L'Homme du lac hiver_arctique Hiver Arctique 

 hypothermie Hypothermie la_rivi_re_noire La rivière noire betty Bettý 

la_muraille_de_lave La muraille de lave etranges_rivages Etranges rivages

Challenge Petit BAC 2013
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Challenge Trillers et Polars

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Challenge Voisins, voisines

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  Défi Scandinavie noire 2012

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Islande

Challenge Cap au Nord
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25 novembre 2013

C'est lundi, que lisez-vous ? [149]

 BANNIR
(c) Galleane

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane  

Qu'est-ce que j'ai lu cette semaine ? 

9782226249715g logo_titre72 double jeu Pictes-226x300 

La Transcendante - Patricia Reznikov (partenariat Albin Michel)
Alter Ego - Renders, Lapière, Zuga, Erbetta, Reynes, Beneteau (4 tomes) 
Double jeu - Jean-Philippe Blondel 
Astérix chez les Pictes - Jean-Yves Ferri, Didier Conrad (BD)

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

La mécanique du bonheur - David Bergen (partenariat Albin Michel)
Les faibles et les forts - Judith Perrignon

Que lirai-je cette semaine ?

Les gosses - Valérie Clo
La pendue de Londres - Didier Decoin
Ainsi résonne l'écho infini des montagnes - Khaled Hosseini (partenariat Belfond)
Au revoir là-haut - Pierre Lemaitre

Bonne semaine et bonnes lectures !

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