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A propos de livres...

25 février 2014

La tête de l’emploi - David Foenkinos

Lu en partenariat avec J'ai Lu

la tete de l'emploi J'ai Lu - janvier 2014 - 288 pages

Quatrième de couverture :
A 50 ans, Bernard se voyait bien parti pour mener la même vie tranquille jusqu'à la fin de ses jours. Mais parfois l'existence réserve des surprises... De catastrophe en loi des séries, l'effet domino peut balayer en un clin d oeil le château de cartes de nos certitudes. Et le moins que l'on puisse dire est que cet homme ordinaire, sympathique au demeurant, n'était pas armé pour affronter ce qui l'attendait.

Buster Keaton post-moderne, il va devoir traverser ce roman drôle et mélancolique pour tenter de retrouver sa place dans un monde en crise.

Auteur : David Foenkinos est l'auteur de plusieurs romans à succès, notamment Le potentiel érotique de ma femme, prix Roger Nimier 2004, En cas de bonheur et Les souvenirs. Il a réalisé avec son frère Stéphane Foenkinos une adaptation cinématographique de son roman La délicatesse, avec Audrey Tautou et François Damiens. Ses romans sont traduits dans près de quarante langues.

Mon avis : (lu en février 2014)
Bernard a 50 ans, marié avec Nathalie, une fille âgée de 20 ans Alice. Il travaille comme conseiller financier à la BNP. Il est heureux dans cette vie tranquille. Et voilà que tout se grippe... Au travail, Bernard est obligé de travailler au guichet, perturbé par cette humiliation ce même soir, il oublie l'anniversaire de sa femme... Et les catastrophes s'abattent peu à peu sur ce pauvre Bernard, à tel point qu'il se voit obliger de retourner vivre chez ses parents âgés de quatre-vingt ans... Comment Bernard va-t-il pouvoir remonter la pente ?
J'ai lu sans déplaisir ce nouveau livre de David Foenkinos, mais sans plus. J'ai trouvé l'intrigue sans surprise, la cohabitation parents enfant âgé de 50 ans est assez bien décrite, quelques situations m'ont fait sourire.

Merci Mathilde et les éditions J'ai Lu pour m'avoir permis de découvrir ce roman et passer un bon moment de lecture.

 

Extrait : (début du livre)
Un jour, mes parents ont eu l’étrange idée de faire un enfant : moi.

Je ne suis pas certain de saisir leurs motivations. Il est d’ailleurs possible qu’ils ne les connaissent pas eux- mêmes. Peut-être ont- ils fait un enfant un peu pour faire comme tout le monde. Je ressens encore en moi les vibrations de mes premières années, où j’étais assis au milieu du salon comme une improbable boule humaine. Mes parents me touchaient du bout des doigts, et m’embrassaient du bout des lèvres. Il y avait comme une distance de sécurité entre nous, on aurait dit qu’ils avaient peur de m’aimer. Peur d’attraper une sorte de maladie dont on ne pourrait pas se défaire. Qui sait ? Ils pourraient être contaminés par la douceur, et propulsés dans l’envie de faire un autre enfant.

J’en rajoute sûrement un peu. C’est toujours le cas, non ? Je n’ai jamais rencontré quiconque qui soit capable de parler de ses parents de manière posée, honnête et juste. Ce que j’analyse comme de la distance est sûrement leur façon de m’aimer.
Car ils m’aiment. Je ne possède pas le dictionnaire qui me permettrait de comprendre leur affection, mais je sens bien que cette affection existe. Ce n’est pas forcément concret. On se téléphone de temps à autre, on ne se dit pratiquement rien. On
survole les sujets de manière indolore, et c’est justement dans ces conversations vides que je puise une forme de tendresse. On n’a pas toujours besoin de mots. Nous nous aimons comme des mollusques doivent s’aimer. Et je crois que cela me convient plutôt bien. J’ai probablement renoncé à l’ambition d’être aimé par mes parents comme je le souhaiterais. De toute façon, et quoi que nous fassions, nous ne serons jamais rassasiés en amour.
D’emblée, notre histoire a mal commencé : ils ont décidé de m’appeler Bernard. Enfin, c’est un prénom sympathique. Au cours de ma vie, j’ai croisé quelques spécimens bernardiens, et j’en conserve plutôt un bon souvenir. Avec un Bernard, on peut passer une bonne soirée. Le Bernard impose une sorte de familiarité tacite, pour ne pas dire immédiate. On n’a pas peur de taper dans le dos d’un Bernard. Je pourrais me réjouir de porter un prénom qui est une véritable propagande pour se faire des amis. Mais non. Avec le temps, j’ai saisi la dimension sournoise de mon prénom ; il contient la possibilité du précipice. Comment dire ? En somme, je ne trouve pas que ce soit un prénom gagnant. Dans cette identité qui est la mienne, j’ai toujours ressenti le compte à rebours de l’échec. Certains prénoms sont comme la bande- annonce du destin de ceux qui les portent. À la limite, Bernard pouvait être un film comique. En tout cas, avec un tel prénom, je n’allais pas révolutionner l’humanité.

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Challenge Rentrée Hiver 2014

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24 février 2014

C'est lundi, que lisez-vous ? [162]

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 (c) Galleane

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane  

Qu'est-ce que j'ai lu cette semaine ? 

La-Femme-à-la-clé 93198948 zoé 93300772 9782070140510FS 

La Femme à la clé - Vonne van der Meer 
Last exit to Brooklyn - Hubert Selby Jr 
Zoé - Chabouté 
Du sang sur Abbey Road - William Shaw 
Le confident - Hélène Grémillon 

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

La tête de l'emploi - David Foenkinos (partenariat J'ai Lu)
La petite communiste qui ne souriait jamais - Lola Lafon

Que lirai-je cette semaine ?

Et tu danses, Lou - Pom Bessot et Philippe Lefait
Wifi Génie - Luc Blanvillain 
Si tu meurs, elle reviendra - Maud Tabachnik (partenariat Flammarion)
Le Duel - Arnaldur Indridason

Bonne semaine, bonnes lectures !

23 février 2014

Le confident - Hélène Grémillon

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Ecoutez lire - février 2013 - 8h - Lu par Carole Bouquet, Sara Forestier, Jacques Weber et l'auteur

Plon – août 2010 – 301 pages

Folio - mars 2012 - 320 pages

Prix Lire dans le noir 2013

Quatrième de couverture :
Camille vient de perdre sa mère. Parmi les lettres de condoléances, elle découvre un étrange courrier, non signé. Elle croit d’abord à une erreur mais les lettres continuent d’arriver, tissant le roman de deux amours impossibles, de quatre destins brisés. Peu à peu, Camille comprend qu’elle n’est pas étrangère au terrible secret que cette correspondance renferme. 

Dans ce premier roman sur fond de Seconde Guerre mondiale, Hélène Grémillon mêle de main de maître récit historique et suspens psychologique. 

Auteur : Après une maîtrise de lettres et un DEA d'histoire, Hélène Grémillon s'est lancée dans le journalisme et la réalisation. Auteur de plusieurs courts-métrages et du clip de la chanson « la Jupe en laine » pour Julien Clerc. Elle a 32 ans. Le Confident est son premier roman.

Mon avis : (écouté en février 2014)
J'ai redécouvert ce roman en version audio avec beaucoup de plaisir. Après le décès de sa mère, Camille découvre parmi les lettres de condoléance reçues une lettre mystérieuse non signée. Au début, elle croit à une erreur mais plusieurs lettres du même genre arrivent jours après jours. Sur fond de Seconde Guerre Mondiale, elles racontent
une histoire d'amour, puis de haine entre deux femmes à propos d'un enfant et d'un homme. Ce roman à plusieurs voix dévoile petit un petit l'histoire d'un secret de famille très intelligement construite.
L'histoire est poignante et j'ai beaucoup aimé la redécouvrir grâce aux voix de quatre lecteurs formidables : Hélène Gremillon, Jacques Weber, Sara Forestier et Carole Bouquet.

Extrait : (début du livre)
Un jour, j’ai reçu une lettre, une longue lettre pas signée. C’était un évènement, car dans ma vie je n’ai jamais reçu beaucoup de courrier. Ma boîte aux lettres se bornant à m’annoncer que la-mer-est-chaude ou que la-neige-est-bonne, je ne l’ouvrais pas souvent. Une fois par semaine, deux fois les semaines sombres, où j’attendais d’elles, comme du téléphone, comme de mes trajets dans le métro, comme de fermer les yeux jusqu’à dix puis de les rouvrir, qu’elles bouleversent ma vie.

Et puis ma mère est morte. Alors là, j’ai été comblée, pour bouleverser une vie, la mort d’une mère, on peut difficilement mieux faire.

Je n’avais jamais lu de lettres de condoléances. A la mort de mon père, ma mère m’avait épargné cette funèbre lecture. Elle m’avait seulement montré la convocation à la remise de médaille. Je me souviens encore de cette foutue cérémonie, j’avais treize ans depuis trois jours : un grand type me serre la main, il me sourit mais c’est un rictus que je reçois à la place, il a la gueule de travers et quand il parle, c’est pire.

- Il est infiniment déplorable que la mort ait été l’issue d’un tel acte de bravoure. Votre père, mademoiselle, était un homme courageux.
- Vous dites cette phrase à tous les orphelins de votre guerre ? Vous pensez qu’un sentiment de fierté fera diversion à leur chagrin. C’est très charitable de votre part, mais laissez tomber, je n’ai pas de chagrin. Et puis mon père n’était pas un homme courageux. Même la grande quantité d’alcool qu’il ingurgitait tous les jours ne l’y aidait pas. Alors disons que vous vous trompez d’homme et n’en parlons plus.
- Au risque de vous étonner, je maintiens, mademoiselle Werner, que c’est bien du sergent Werner – votre père – dont je vous parle. Il s’est porté volontaire pour ouvrir la voie, le champ était miné et il se savait. Que vous le vouliez ou non, votre père s’est illustré et vous devez prendre cette médaille.
- Mon père ne s’est pas « illustré », stupide grande gueule de travers, il s’est suicidé et il faut que vous le disiez à ma mère. Je ne veux pas être la seule à le savoir, je veux pouvoir en parler avec elle et avec Pierre aussi. Le suicide d’un père, ça ne peut pas être un secret.

Je m’invente souvent des conversations pour dire les choses que je pense, c’est trop tard, mais ça me soulage. En vrai, je ne suis pas allée à cette cérémonie pour la mémoire des soldats de la guerre d’Indochine et, en vrai, je l’ai dit une seule fois ailleurs que dans ma tête que mon père s’est suicidé, c’était à ma mère, dans la cuisine, un samedi.

Déjà lu du même auteur :

leconfident Le confident

22 février 2014

Du sang sur Abbey Road - William Shaw

Lu en partenariat avec Les Escales

9782365690683 Les Escales Noires - janvier 2014 - 432 pages

traduit de l’anglais par Paul Benita

Titre original : A Song From Dead Lips, 2013

Quatrième de couverture :
Londres, 1968, quartier d'Abbey Road. Le corps nu d'une jeune femme est retrouvé sous un matelas. En charge de l'enquête, le détective Cathal Breen pense à une des fans des Beatles qui campent près du célèbre studio. Après avoir terni sa réputation par un inexplicable acte de lâcheté, Breen sait que cette affaire est son unique chance de sauver sa carrière. Mais ce vieux garçon, encore sous le choc de la mort de son père, va devoir faire face à une société en pleine mutation qui le dépasse. Et personne n'incarne mieux cette nouvelle réalité que la jeune inspectrice chargée de l'assister. Le duo improbable est loin d'imaginer que, dans le swinging London où sexe, drogue et pop music échauffent les esprits, il va se retrouver plongé dans un cocktail explosif de corruption, de tensions raciales et de trafic d'armes...

Auteur : William Shaw a écrit sur la culture populaire et underground pour The Observer et le New York Times. En tant que contributeur pour le magazine Details, il a suivi les New Age Travellers, infiltré la scène musicale néo-nazie américaine et vécu un mois à la façon des hommes de Cro-Magnon dans le désert de l'Utah.

Mon avis : (lu en février 2014)
1968, Londres quartier de Abbey Road évidement le lieu tout comme l'époque font penser aux Beatles... C'est dans cette atmosphère "so british" que se déroule ce roman policier très réussi. Dès le début, le cadavre d'une jeune fille nue est découvert près d'un tas d'ordures au fond d'une ruelle. L'enquête est mené par l'inspecteur Breen et Helen une jeune inspectrice stagiaire.
Ce duo improbable est très attachant. Breen vient de perdre son père qui vivait avec lui, d'origine irlandaise, il n'a jamais été vraiment intégré au poste de police. En plus dernièrement, par lâcheté il a fuit alors qu'un de ses collègues était menacé d'un couteau par un cambrioleur. Il a donc à coeur de résoudre cette difficile enquête. Découvrir l'identité de la victime et comprendre comment, pourquoi et par qui a-t-elle été tuée ?
Helen Tozer, sa nouvelle coéquipière, a du caractère, elle n'hésite pas à se révolter contre le maschisme de ses collègues policiers. Elle cache un drame familiale. Elle est fan de la première heure des Beatles. L'intrigue est vraiment très bien construite, palpitante, il est question de racisme, de guerre au Biafra, de drogue, de fans, de trafics... 
Tout au long du livre, des petits détails : disques vinyles, tourne disques, machines à écrire, mini-jupes, nous rappellent que l'intrigue se situe à la fin des années 60. Sans oublier l'absence de téléphone portable qui pourtant aurait été bien utile durant l'enquête...
En fin de livre, une note de l'auteur très intéressante donne des précisions sur quelques faits réels de l'époque évoqués dans le livre.

Merci Anaïs et les éditions Les Escales pour m'avoir permis de découvrir ce roman policier très réussi.

Autre avis : Valérie, Keisha

Extrait : (début du livre)
— Pourquoi n’y es-tu pas allé quand je te l’ai dit, avant de quitter la maison ?
La question est adressée à un petit garçon en culotte courte et en colère. Nounou, les cheveux fous dans le vent d’octobre, conduit
l’immense poussette Silver Cross de la main droite et traîne le garçon de la gauche. Bébé a abandonné Ninou, son éléphant en
peluche, et pleurniche sous la couverture jaune. Ils reviennent du parc. Aucune autre nounou n’y était. Il faisait trop froid, mais la
mère des enfants tient à ce qu’ils sortent tous les matins avant la collation de 11  heures. Maman croit aux bienfaits du grand
air et de l’exercice, bien qu’elle- même préfère rester chez elle à fumer ses Park Drive et à parler pendant des heures au téléphone
comme si ça ne coûtait rien, ou à jouer au solitaire.
— Je te l’avais bien dit, non ?
Nounou se débat pour avancer, façon crabe, les deux bras tendus, l’un poussant, l’autre tirant.
— Non ?
Elle porte la cape bleu marine qu’elle déteste. Des mocassins de grand- mère, noirs à pompons. Maquillage interdit. Jupes sous
le genou. Et Papa a les mains baladeuses.
Le garçon possède déjà l’assurance de celui qui sait que Nounou n’est qu’une employée rémunérée – trois livres dix par semaine,
pension comprise – et peut donc être traitée comme telle.
— C’est maintenant que je dois y aller.
Ses consonnes sont nettes et articulées. Il provient d’une lignée qui croit que donner des ordres requiert un langage impeccable.
— Tu ne peux pas te retenir un peu ? demande Nounou.
Les premières feuilles d’automne volent autour d’eux.
— Cinq petites minutes ?
Le garçon réfléchit une seconde puis répond simplement :
— Non.
— Montre- moi comme tu es fort.
— Je suis fort, mais il faut que je fasse pipi, dit- il d’une voix trop grave pour son âge.
Nounou aurait voulu être plus douée à ce jeu. Elle est jeune, sans expérience. Elle a accepté ce boulot pour échapper à la province.
Elle imaginait Carnaby Street, elle a eu St John’s Wood, un enfant gâté en blazer, culotte courte et fixe- chaussettes, dont le père
veut lui tripoter le derrière dès que la mère a les yeux tournés.
À dix-sept ans, seule et sans personne ici, son unique plaisir est d’écouter Radio Luxembourg le soir. La radio lui dit qu’il en existe
d’autres comme elle quelque part en Angleterre et ça l’empêche de devenir folle. Hier, le disc- jockey a joué Fire de The Crazy World of Arthur Brown et elle aurait voulu que son monde soit aussi dément que ça, que le monde entier brûle dans les flammes.
Ils lui donnent ses dimanches, et alors ? Il ne se passe jamais rien le dimanche. La dernière fois, elle est allée à Kensington juste pour voir les vêtements dans les vitrines éteintes des boutiques. 
De toute façon, elle n’aurait pas pu s’en offrir un seul. Elle rêve que David Bailey la repère, qu’il l’habille comme un mannequin pour la prendre en photo et qu’il la rende célèbre, mais si elle ressemble à une vieille sorcière, personne ne la remarquera jamais.
Rien de ce qu’il se passe n’est pour elle. C’est ça, Londres.
— Qu’est- ce que tu chantes ? C’est horrible. Arrête de chanter.
Elle chantait ? Peut- être le tube d’Arthur Brown qui tourne en boucle dans sa tête. Elle décide d’essayer d’ignorer le garçon et de continuer à avancer. Elle remarque que, sous sa couverture jaune, Bébé pleure plus fort. C’est presque l’heure du biberon.
— Tu chantais de la pop music. La pop music n’est qu’un bruit ignoble.
Le perroquet de sa mère.

  Challenge Trillers et Polars
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catégorie "Même pas peur" :  21/25

Challenge Petit Bac 2014
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"Bâtiment" (2)

 Challenge Voisins Voisines 2014
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Angleterre

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Challenge Rentrée Hiver 2014

21 février 2014

Zoé - Chabouté

zoé Vents d'Ouest - septembre 1999 - 136 pages

Quatrième de couverture : 
Mais, le village ? Les gens ?
Personne ne...
On ne veut pas d'histoires à la Goule !...
Pauvre gamine...
Ici même les corbeaux survolent le village sur le dos pour ne pas voir ce qui s'y passe...

Auteur : Né en 1967, d’origine alsacienne, Christophe Chabouté suit les cours des Beaux-Arts d’Angoulême, puis de Strasbourg. Vents d’Ouest publie ses premières planches en 1993 dans "les Récits", un album collectif sur Arthur Rimbaud. Mais il faut attendre 1998 pour que ce graphiste free-lance se fasse un nom dans la bande dessinée en publiant coup sur coup "Sorcières" aux Editions du Téméraire et "Quelques jours d’été" aux Editions Paquet. Deux albums remarqués et primés, le premier au Festival d’Illzach, le second à Angoulême où Christophe Chabouté décroche l’Alph’Art Coup de Coeur. Avec "Zoé" paru en 1999, Chabouté prouve que son talent a atteint sa pleine maturité, ce qu’il démontre avec encore plus d’évidence dans "Pleine Lune". "Tout seul"(2008), "Terres Neuvas"(2009), "Un peu de bois et d'acier"(2012). 

Mon avis : (lu en février 2014)
Voilà une bande dessinée très sombre mais formidablement réussie.
Zoé a passé dix ans en prison. A sa sortie, elle décide d'aller vivre dans le petit village de La Goule où se trouve la maison de sa grand-mère dont elle vient d'hériter. L'accueil dans ce village est plutôt spécial, elle n'est pas vraiment la bienvenue... 
Au fil des pages, Chabouté avec son dessin en noir et blanc sait faire monter le malaise et le suspense... Il est question de sorcière, de menaces... Une bande dessinée sombre et angoissante à découvrir !

Extrait :

PlancheA_Zoé   planche_chabozoe_

Déjà lu du même auteur :

tout_seul Tout Seul  Terres_neuvas Terres Neuvas  

construireunfeu Construire un feu

quelques_jours_d_ete  Quelques jours d'été / Un îlot de bonheur 

landru Henri Désiré Landru un_peu_de_bois_et_d_acier Un peu de bois et d'acier 

purgatoire1 Purgatoire, livre 1 purgatoire2 Purgatoire, livre 2 

purgatoire3 Purgatoire, livre 3 92198484 Fables amères : De tout petits riens 

pleine lune Pleine lune

 Challenge Petit Bac 2014
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"Prénom" (4)

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20 février 2014

Last exit to Brooklyn - Hubert Selby Jr

Lu en partenariat avec les éditions Albin Michel

9782226254306g last exit to brooklyn_AB last exit to brooklyn_1018

Albin Michel - janvier 2014 - 416 pages
Albin Michel - octobre 1989 - 303 pages
10/18 - mars 2004 - 303 pages
traduit de l'anglais (États-Unis) par Jean-Pierre Carasso et Jacqueline Huet
Titre original : Last exit to Brooklyn, 1957
Quatrième de couverture :
Peu de livres ont suscité autant de haine, d’admiration  et de polémiques que Last Exit to Brooklyn. À sa sortie en 1964, Allen Ginsberg prédisait que le roman allait « exploser sur l’Amérique comme une bombe infernale qu’on lirait encore cent ans après. » Cette prédiction est en train de s’accomplir :Last Exit est considéré aujourd’hui comme la première manifestation et le testament d’une esthétique totalement inédite à laquelle cette nouvelle traduction rend enfin et brillamment justice. Un classique de la littérature contemporaine et de la littérature tout court.
Auteur : Né à Brooklyn en 1928, Hubert Selby Jr. est un auteur incontournable de la littérature américaine contemporaine. Last Exit to Brooklyn, publié en 1964, est son premier et plus célèbre roman qui déclenche à l'époque procès et interdictions de traduction dans plusieurs pays. Atteint très jeune de tuberculose, accro à l'héroïne - expérience qui lui inspirera notamment Requiem for a Dream en 1978 - il décède en 2004.

Mon avis : (lu en février 2014)
Ce livre est la réédition avec nouvelle traduction d'un ouvrage mythique de l'Amérique des années 60. (que j'avoue je ne connaissais pas, même pas de nom...)
Avant de commencer à lire ce livre, je vous conseille de lire la note des traducteurs en fin de l'ouvrage. En effet, l'auteur a voulu transcrire le parler des rues de New York en créant sa propre typographie, le plus marquant c'est l'absence d'apostrophe « ’ » remplacée par « / » ou par rien. Au début c'est assez déstabilisant à lire puis je m'y suis faite... (cf. extrait)
New York, dans les annees 50, Hubert Selby Jr. nous invite à découvrir dans ce livre de six nouvelles, le destin tragique de six personnes qui "traîne leur vie" dans les bas fonds du quartier de Brooklyn. Vinnie et sa bande passent leur temps au bar "chez le Grec", et cherchent la bagarre, Georgette, le travesti amoureux, Tralala, une fille facile qui finira mal, Harry plein de haine... 

J'ai trouvé ce livre trop exigeant à lire pour moi. Après une première journée de lecture (120 pages), j'ai fait une pause en passant à un autre livre... J'y suis revenue pour en lire péniblement 100 pages par 100 pages en survolant certains passages... Je ne peux pas dire avoir apprécié cette lecture. Toutes ces histoires sont dérangeantes, il n'est question que de délinquance, de drogue, d'alcool et surtout de sexe... La violence est présente en permanence, le langage est très cru.

Merci Claire et les éditions Albin Michel pour m'avoir permis de découvrir cet auteur et cet ouvrage.

Extrait : (début du livre)
Ils étaient vautrés tout le long du comptoir et sur les chaises. Encore une soirée. Encore une soirée chiante à tirer chez le Grec, un diner pourri ouvert toute la nuit près de la base militaire de Brooklyn. De temps en temps un biffin ou un mataf entrait bouffer un hamburger et faisait jouer le jukebox. Mais d/ordinaire ils mettaient le disque à la gomme d/un quelconque plouc. Ils demandaient bien au Grec de remplacer ces disques-là, mais y leur disait non. Ils viennent ici dépenser leur argent. Vous, vous traînez toute la nuit sans acheter que dalle. Tu tfousdmoi Alex ? Tu pourrais prendre ta retraite rien qu/avec le pognon qu/on claque ici. Skata. Ça paye même pas mon trajet en bagnole...
24 disques dans le jukebox. Ils pouvaient en avoir 12 de leur choix, mais les autres c/était pour les clients de la Base. Si quelqu/un jouait un disque de Lefty Frazell ou d/un autre bouseux ils se mettaient à gémir, à faire des gestes avec les mains (Non mais ! putain quel ringard) et sortaient dans la rue. Cette fois, comme 2 gusses collaient des pièces dans le bastringue, ils s/installèrent adossés au réverbère ou appuyés contre les ailes des bagnoles. C/était une nuit tiède et claire et ils tournaient en rond, traînant le pied droit avec lenteur dans le déhanchement du danseur de kotsarie, la clope pendant au bec, le col du polo relevé sur la nuque, rabattu et roulé par-devant. Plissant les yeux. Glaviotant, regardant défiler les bagnoles. Les reconnaissant. Marque. Modèle. Année. Puissance. Arbre à came en tête, V-8. 6,8, cent cylindres, plein de chevaux. Plein de chrome. Feux rouges et ambre sur la calandre. Tavu la calandre de la nouvelle Pontiac ? Putain, la vraie classe. Ouais, mais pour les reprises tu repasseras. Rien vaut la Plymouth pour les reprises. Merde. Elle a pas la tenue de route de la Buick. Tu sèmes tous les flics avec la Roadmaster. Si t/arrives à démarrer. Lignes droites. Virages. Tu sèmes le shérif. La boîte automatique. Le système Dynaflow. Hydramatics. Tu démarres pas. Tu les auras tous sur le poil avant d/avoir fait cent mètres. Pas avec la nouvelle 88. T/enfonces laccélérateur et t/es plaqué contre le dossier. Une caisse géniale. Je choure plus rien d/autre. Yapas mieux pour un braquage. Nem-pêche, j/aime bien la Pontiac. Au cas que j/achèterais une bagnole. T/ajoutes des protège pare-chocs, des phares, quatre enjoliveurs de Cadillac et une superantenne à larrière... merde, yapas une tire qui en jette plus sur la route. Tu déconnes. T/arrives pas à la cheville de la Continental 47 décapotable. C/est le sommet. On en a vu une en ville, lautre jour. Sacrée-putain-de-bagnole. Putain ! ! ! Les bouseux continuaient à bêler et eux y causaient et marchaient, causaient et marchaient, rajustant leur polo et leur futal, expédiaient d/une pichenette leur clope sur la chaussée - j/aurais voulu que tu la voies cte tire. 

 

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Challenge Rentrée Hiver 2014

Challenge Petit Bac 2014
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"Géographie" (3)

19 février 2014

Film : Un été à Osage County - John Wells

Date de sortie : 26 février 2014

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Réalisé par : John Wells

Acteurs :  Meryl Streep, Julia Roberts, Ewan McGregor, Benedict Cumberbatch, Chris Cooper, Abigail Breslin, Juliette Lewis, Dermot Mulroney, Sam Shepard

Titre original : August: Osage County, 2013

Durée : 119 mn

D'après la pièce de théâtre August : Osage County de Tracy Letts (à ce jour, pas de traduction française)

Prix :
Le film est nommé aux Bafta dans la catégorie Meilleure Actrice  (Julia Roberts).
Le film est nommé aux Oscars dans les catégories Meilleure Actrice (Meryl Streep) et Meilleure Actrice dans un second rôle (Julia Roberts)

Synopsis : 
En famille on se soutient. En famille on se déchire... Suite à la disparition de leur père, les trois filles Weston se retrouvent après plusieurs années de séparation, dans leur maison familiale. C’est là qu’elles sont à nouveau réunies avec la mère paranoïaque et lunatique qui les a élevées. A cette occasion, des secrets et des rancœurs trop longtemps gardés vont brusquement refaire surface…

Mon avis : (vu fin janvier 2014)
Fin janvier, j'ai été invitée à la projection de "Un été à Osage County".
L'invitation était libellée ainsi : "En famille, on se soutient. En famille, on se déchire." Venez avec un membre de votre famille.
Je suis donc venue en compagnie de mon fils de 18 ans.
Ce film est l'adaptation d'une pièce de théâtre de Tracy Letts. 
Mois d'août en Oklahoma, Beverly Weston, poète, vient d'embaucher Johnna pour cuisiner et s'occuper de sa femme Violet qui souffre d'un cancer de la bouche et d'une addiction aux médicaments. Puis Beverly disparaît et Ivy, la benjamine de la famille qui vit auprès de ses parents, demande à ses deux soeurs Barbara et Karen de venir la rejoindre auprès de leur mère. Leur père sera trouvé quelques jours plus tard, décédé. Et toute la famille sera réunie pour les obsèques: Violet, la mère, Barbara, son mari et Jean sa fille de 14 ans, Karen et son fiancé du moment, Ivy, leur tante Mattie, soeur de Violet, son mari Charly et leur fils Charly Jr...
"En famille, on se soutient. En famille, on se déchire." La deuxième partie de cette introduction du film prend vraiment tout son sens, avec le repas d'après enterrement qui dit ressemblement en famille, dit cris, disputes, nostalgie, fous rires, et ici également la révélation d'un terrible secret de famille...
Les paysages sous la chaleur accablante de l'Oklahoma sont superbes.
Les caractères des différents personnages sont bien définis. Le jeu de Meryl Streep est surprenant et très réussie. Son personnage a plusieurs visages, celui de la mère forte qui décide de tout pour les autres, qui n'hésite pas à dire ce qu'elle pense même si cela blesse ses proches, qui devine tout, c'est également la femme malade et droguée qui délire ou fait des caprices...
Des trois soeurs, c'est le personnage d'Ivy que j'ai préféré. Discrète mais tellement humaine.
Les dialogues sont vifs, l'histoire est sombre mais l'humour présent, dédramatise le film. Alternativement, le spectateur est ému ou rit aux éclats.
Il y a en effet quelques scènes très drôles et la séance de cinéma a été vraiment plaisante car la salle participait sans retenue à l'hillarité générale, en particulier pour le bénédicité du repas après l'enterrement ou lors d'un repas au menu duquel, il y avait du poisson-chat... 
J'ai trouvé la fin un peu brutale et trop ouverte à mon goût.
Merci à Vincent et Way to Blue pour l'invitation à la projection de ce film.


UN ETE A OSAGE COUNTY - Bande Annonce VOST par wildbunch-distrib

 

18 février 2014

La Femme à la clé - Vonne van der Meer

La-Femme-à-la-clé Editions Héloïse d'Ormesson - août 2013 - 205 pages

traduit du néerlandais par Isabelle Rosselin

Titre original : De vrouw met de sleutel, 2011

Quatrième de couverture : 
"Femme, 59 ans, d'apparence maternelle, hanches larges, voix agréable, vient vous border et vous faire la lecture avant que vous vous endormiez. Discrétion assurée. Intentions sexuelles totalement exclues".
Voilà l'annonce un brin malicieuse que rédige Nettie, lorsque la recherche d'un travail devient inévitable, quelques mois après le décès de son mari. Sans expérience professionnelle à faire valoir, elle se tourne vers sa passion et propose aux âmes esseulées chômeur célibataire, hôtesse de l'air divorcée, fillette qui boude l'école ses services en tant que lectrice. Devenue, au fil des jours, confidente, amie, conseillère, Nettie reprend goût à la vie, et ses clients avec elle.
Dans ces pages imprégnées de délicatesse, Vonne van Der Meer capte les plaisirs minuscules et les joies simples de l'existence. La Femme à la clé est un voyage enchanteur à travers les livres, où s'abolissent angoisse et tristesse.

Auteur : Née aux Pays-Bas en 1952, Vonne Van der Meer a publié son premier roman en 1987. Elle a rencontré un grand succès avec sa trilogie parue aux Editions Héloïse d'Ormesson autour de La Maison dans les dunes.

Mon avis : (lu en février 2014)
A 59 ans, Nettie a perdu son mari il y a quelques mois, elle n'a aucune expérience professionnelle et mais pour ses finances, il va falloir qu'elle se trouve un travail. Elle invente celui de « lectrice avant d'aller dormir » et passe une petite annonce pour trouver quelques clients. Il y aura Olivia, une hôtesse de l'air un peu dépressive, Renée, une fillette de onze ans qui refuse d'aller à l'école et qui écrit des histoires, Michaël, un jeune homme manquant de confiance en lui, Harry, Antoinette, Sonia...
Nettie devient bien plus qu'une lectrice, souvent elle possède la clé de leur domicile, en venant les voir dans leur chambre à l'heure du coucher, elle entre dans leur intimité. Elle a une rôle d'écoute, de confidente et ses clients aident Nettie à oublier ses propres soucis.
Le roman est écrit comme un journal, Nettie évoque son quotidien, quelques souvenirs avec son mari ou ses enfants, qui ne sont pas au courant de son activité. Elle note surtout ses impressions sur chaque visite chez ses clients, elle raconte leurs relations, leurs lectures. Elle retranscrit également certaines de ses lectures. 
J'ai un avis mitigé sur cette lecture, j'ai aimé l'idée, le personnage de Nettie est attachante comme certains de ses clients. J'ai été gênée par l'inclusion de ces textes lus dans le livre. J'avais parfois du mal à différencier l'histoire de Nettie et ses clients et ses extraits d'oeuvres. 

Extrait : (début du livre)
C'était une douce soirée de printemps. On pouvait se passer de coupe-vent et de pulls, les nouer autour de la taille. Nous chantions en cette fin de journée, comme la veille et l'avant-veille. Mais l'impression de nouveauté avait disparu et rien ne laissait présager un incident particulier.
« Nous ne sommes pas près de rentrer chez nous, la route est longue, la route est longue... » « Le petit pot de graisse sur la table j'ai posé... » « Et hop, les garçons ça ne vaut rien, hop, les garçons ça ne vaut rien. Et les filles, ça ne connaît rien au foot... »
Les garçons avaient mêlé leurs voix à celles des filles, pas seulement les garçons de notre classe mais tous ceux des écoles voisines et même de plus loin, pour chanter que les filles, ça ne vaut rien. Et que ça ne connaît rien au foot. Nous hurlions ces curieuses paroles comme si nous étions sur le sentier de la guerre. Le lendemain, quand serait décernée la médaille de la Marche de quatre jours, il fallait absolument avoir la voix cassée. Plus que cette médaille, l'extinction de voix était la preuve qu'on avait été de la partie.
Nous chantions pour ne pas perdre courage. « On y est presque, on y est presque, mais pas encore tout à fait... » Nous chantions pour continuer d'avancer d'un bon pas. Aucun d'entre nous n'avait l'habitude de parcourir autant de kilomètres d'affilée, sans interruption, sans pique-nique, sans mère auprès de qui se plaindre que la route était longue. De temps en temps, quelqu'un jouait un mauvais tour. Un garçon tirait en passant sur une branche de jasmin qui dépassait d'un jardin et avait alors droit aux remontrances du directeur de l'école. Un autre arrachait la veste des épaules d'une fille devant lui et lançait le vêtement à un camarade de classe qui le jetait en l'air, dans un arbre. La jeune fille pleurait, le garçon devait marcher pendant le reste du parcours à l'arrière, à côté d'un père ou d'une mère qu'il ne connaissait pas. En guise de punition. C'était amusant, c'était divertissant, sauf quand on était le garçon en question ou que la veste dans l'arbre était la vôtre.
Parfois, le parcours passait par hasard dans une rue où habitait un camarade de classe, les parents sortaient de chez eux et levaient le pouce en signe d'encouragement. Je bombais alors le torse, remplie de fierté, et marchais spontanément le dos plus droit. Quand nous traversions un quartier neuf, aux maisons alignées et aux jardinets soignés, la promenade nous paraissait à nouveau d'une longueur insupportable et j'avais l'impression que mes pieds adhéraient à l'asphalte. Mais nous longions des champs et des bois inconnus, ou que j'avais vus seulement en voiture. À pied, sous les rayons du soleil couchant, tout paraissait différent, une lumière limonade, et j'étais surprise qu'il existât, si près de la maison, un monde que j'ignorais.

Déjà lu du même auteur :

les_invit_s_de_l__le Les invités de l'île ou La Maison des dunes 

le_bateau_du_soir Le bateau du soir  le_voyage_vers_l_enfant Le voyage vers l'enfant 

Challenge 5% Rentrée Littéraire 2013
logorl2013
30/30

Challenge Petit Bac 2014
91121022
"Objet" (3)

 Challenge Voisins Voisines 2014
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Pays-Bas

17 février 2014

C'est lundi, que lisez-vous ? [161]


 (c) Galleane

91950711

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane  

Qu'est-ce que j'ai lu cette semaine ? 

93463898 pleine lune en finir avec eddy Du-domaine-des-murmures 

Piège nuptial - Christian De Metter (d'après Douglas Kennedy) (BD) 
Pleine lune - Chabouté (BD) 
En finir avec Eddy Bellegueule - Edouard Louis 
Du domaine des Murmures - Carole Martinez

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Last exit to Brooklin - Hubert Selby Jr (partenariat Albin Michel)
La Femme à la clé - Vonne van der Meer

Que lirai-je cette semaine ?

Du sang sur Abbey Road - William Shaw (partenariat Les Escales)
La tête de l'emploi - David Foenkinos (partenariat J'ai Lu)

Bonne semaine, bonnes lectures !

16 février 2014

Du domaine des Murmures - Carole Martinez

Lu dans le cadre du Challenge
 
"Ecoutons un livre"
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Du-domaine-des-murmures du_domaine_des_murmures du domaine des murmure_avued'oeil du domaine des murmures

Ecoutez Lire - février 2012 - 5 h - Lu par Isabelle Carré

Gallimard - août 2011 – 208 pages

A Vue d'Oeil - février 2012 - 322 pages

Folio - février 2013 - 240 pages

Prix Goncourt des Lycéens 2011

Quatrième de couverture :
En 1187, le jour de son mariage, devant la noce scandalisée, la jeune Esclarmonde refuse de dire « oui » : elle veut s'offrir à Dieu, contre la décision de son père, le châtelain régnant sur le domaine des Murmures. La jeune femme est emmurée dans une cellule, avec pour seule ouverture sur le monde une fenestrelle. Mais elle ne se doute pas de ce qui est entré avec elle dans sa tombe... 
Loin de gagner la solitude à laquelle elle aspirait, Esclarmonde se retrouve au carrefour des vivants et des morts. Depuis son réduit, elle soufflera sa volonté sur le fief de son père et ce souffle l'entraînera jusqu'en Terre sainte. 
Carole Martinez donne ici libre cours à la puissance poétique de son imagination et nous fait vivre une expérience à la fois mystique et charnelle, à la lisière du songe. 

Auteur : Carole Martinez, née en 1966, a été comédienne avant de devenir enseignante. Son premier roman, Le cœur cousu (2007) a connu un grand succès de librairie et a reçu de nombreux prix littéraires, dont le prix Renaudot des lycéens et le prix Ouest-France Étonnants Voyageurs.

Mon avis : (écouté en janvier 2014)
Voilà un livre que j'ai beaucoup aimé en version papier, je suis donc ravie de le relire en version audio avec comme lectrice Isabelle Carré, une actrice que j'aime beaucoup.
Une histoire originale qui nous entraîne au Moyen-Age. Plutôt que d'épouser l'homme que son père a choisi pour elle, Esclarmonde, 15 ans, préfère s'offrir à Dieu et être emmurée dans une petite cellule avec seulement une petite ouverture sur le monde l'extérieur.
Cette vie de recluse est pleine de rebondissements inattendus. Un destin émouvant
C'est l'occasion pour l'auteur de traiter les thèmes de la religion, des croyances et superstitions, mais aussi des relations entre père et fille, de l'amour maternel... 
Ce conte médiéval est admirablement lu par Isabelle Carré qui arrive à sublimer toute la poésie du texte.
Belle redécouverte !

Extrait : (page 17)
Je suis l'ombre qui cause.
Je suis celle qui s'est volontairement clôturée pour tenter d'exister.
Je suis la vierge des Murmures.
A toi qui peux entendre, je veux parler la première, dire mon siècle, dire mes rêves, dire l'espoir des emmurées.

En cet an 1187, Esclarmonde, Damoiselle des Murmures, 
prend le party de vivre en recluse à Hautepierre, enfermée 
jusqu'à sa mort dans la petite cellule scellée aménagée pour elle 
par son père contre les murs de la Chapelle qu'il a bâtie sur 
ses terres en l'honneur de sainte Agnès, morte en martyre à 
treize ans de n'avoir pas accepté d'autres époux que le Christ.

J'ai tenté d'acquérir la force spirituelle, j'ai rêvé de ne plus être qu'une prière et d'observer mon temps à travers un judas, ouverture grillée par où l'on m'a passé ma pitance durant des années. Cette bouche de pierre est devenue la mienne, mon unique orifice. C'est grâce à elle que j'ai pu parler enfin, murmurer à l'oreille des hommes et les pousser à faire ce que jamais mes lèvres n'auraient pu obtenir, même dans le plus doux des baisers.
Ma bouche de pierre m'a offert la puissance de la sainte. J'ai soufflé ma volonté depuis la fenestrelle et mon souffle a parcouru le monde jusqu'au portes de Jérusalem. Mes yeux, dans la tombe entrouverte, ont suivi les croisés en route vers Saint-Jean-d'Acre, jadis nommée Ptolémaïs.
Mais ma voix a déplu, on me l'a arrachée. Et les phrases avalées, les mots mort-nés m'étouffent. La foule des peines souterraines me tourmente.

Déjà lu de cette auteur : 
coeur_cousu Le cœur cousu du_domaine_des_murmures Du domaine des murmures

Challenge Petit Bac 2014
91121022
"Bâtiment" (1)

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