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A propos de livres...

27 août 2014

Dans le jardin de l'ogre - Leïla Slimani

Lu dans le cadre du Prix du Roman Fnac 2014

PRF-jury-08-2014-186

product_9782070146239_195x320 Gallimard - août 2014 - 224 pages

Quatrième de couverture : 
« Une semaine qu'elle tient. Une semaine qu'elle n'a pas cédé. Adèle a été sage. En quatre jours, elle a couru trente-deux kilomètres. Elle est allée de Pigalle aux Champs-Élysées, du musée d'Orsay à Bercy. Elle a couru le matin sur les quais déserts. La nuit, sur le boulevard Rochechouart et la place de Clichy. Elle n'a pas bu d'alcool et elle s'est couchée tôt. 
Mais cette nuit, elle en a rêvé et n'a pas pu se rendormir. Un rêve moite, interminable, qui s'est introduit en elle comme un souffle d'air chaud. Adèle ne peut plus penser qu'à ça. Elle se lève, boit un café très fort dans la maison endormie. Debout dans la cuisine, elle se balance d'un pied sur l'autre. Elle fume une cigarette. Sous la douche, elle a envie de se griffer, de se déchirer le corps en deux. Elle cogne son front contre le mur. Elle veut qu'on la saisisse, qu'on lui brise le crâne contre la vitre. Dès qu'elle ferme les yeux, elle entend les bruits, les soupirs, les hurlements, les coups. Un homme nu qui halète, une femme qui jouit. Elle voudrait n'être qu'un objet au milieu d'une horde, être dévorée, sucée, avalée tout entière. Qu'on lui pince les seins, qu'on lui morde le ventre. Elle veut être une poupée dans le jardin de l'ogre. »

Auteur : Leïla Slimani est née en 1981 à Rabat (Maroc). Elle vit à Paris. Dans le jardin de l'ogre est son premier roman. 

Mon avis : (lu en juillet 2014)
Après avoir lu le premier, seul auteur que je connaissais, j'ai décidé de classer les livres restants dans l'ordre du nombre de pages croissants (et pourquoi pas...) C'est donc le deuxième livre de la sélection que j'ai lu. 
Adèle, journaliste, est une femme mariée à Richard, un médecin, mère de Lucien, un petit garçon de trois ans. Une famille qui vit apparement heureuse. Mais la jeune femme cache un lourd secret : elle ne peut pas s'empêcher de draguer d'autres hommes et d'assouvir ses fantasmes. Lorsque Richard découvre l'addiction d'Adèle, il quitte Paris pour la Normandie, il décide de ne pas quitter sa femme mais espère réussir à la guérir. N'ayant plus de travail, Adèle reste au foyer pour s'occuper de la maison et de leur fils.
Je n'ai vraiment pas aimé ce livre que j'ai pourtant lu facilement. Je n'ai pas eu de sympathie pour ni pour Adèle, ni pour Richard. Lauren, l'amie d'Adèle, est le seul personnage que j'ai trouvé intéressant mais l'auteur l'a seulement survolé... J'ai trouvé cette histoire caricaturale, et la conclusion qui se termine en queue de poisson et laisse le lecteur en plan m'a horripilée... 
En finalisant ce billet, j'ai découvert que ce livre était un premier roman et que l'auteur était marocaine. Le sujet du livre est sans doute assez audacieux... mais pour ma part, la rencontre ne s'est pas faite...

Extrait : (début du livre)
Une semaine qu’elle tient. Une semaine qu’elle n’a pas cédé. Adèle a été sage. En quatre jours, elle a couru trente-deux kilomètres. Elle est allée de Pigalle aux Champs-Élysées, du musée d’Orsay à Bercy. Elle a couru le matin sur les quais déserts. La nuit, sur le boulevard Rochechouart et la place de Clichy. Elle n’a pas bu d’alcool et elle s’est couchée tôt.
Mais cette nuit, elle en a rêvé et n’a pas pu se rendormir. Un rêve moite, interminable, qui s’est introduit en elle comme un souffle d’air chaud. Adèle ne peut plus penser qu’à ça. Elle se lève, boit un café très fort dans la maison endormie. Debout dans la cuisine, elle se balance d’un pied sur l’autre. Elle fume une cigarette.
Sous la douche, elle a envie de se griffer, de se déchirer le corps en deux. Elle cogne son front contre le mur.
Elle veut qu’on la saisisse, qu’on lui brise le crâne contre la vitre. Dès qu’elle ferme les yeux, elle entend les bruits, les soupirs, les hurlements, les coups. Un homme nu qui halète, une femme qui jouit. Elle voudrait n’être qu’un objet au milieu d’une horde, être dévorée, sucée, avalée tout entière. Qu’on lui pince les seins, qu’on lui morde le ventre. Elle veut être une poupée dans le jardin d’un ogre.
Elle ne réveille personne. Elle s’habille dans le noir et ne dit pas au revoir. Elle est trop nerveuse pour sourire à qui que ce soit, pour entamer une conversation matinale. Adèle sort de chez elle et marche dans les rues vides. Elle descend les escaliers du métro Jules-Joffrin, la tête basse, nauséeuse. Sur le quai, une souris court sur le bout de sa botte et la fait sursauter. Dans la rame, Adèle regarde autour d’elle. Un homme dans un costume bon marché l’observe. Il a des chaussures pointues mal cirées et des mains poilues. Il est laid. Il pourrait faire l’affaire. Comme l’étudiant qui tient sa copine enlacée et lui dépose des baisers dans le cou. Comme le cinquantenaire debout contre la vitre qui lit sans lever les yeux vers elle.
Elle ramasse sur le siège en face d’elle un journal daté d’hier. Elle tourne les pages. Les titres se mélangent, elle n’arrive pas à fixer son attention. Elle le repose, excédée. Elle ne peut pas rester là. Son cœur cogne dans sa poitrine, elle étouffe. Elle desserre son écharpe, la fait glisser le long de son cou trempé de sueur et la pose sur un siège vide. Elle se lève, ouvre son manteau. Debout, la main sur la poignée de la porte, la jambe secouée de tremblements, elle est prête à sauter.
Elle a oublié le téléphone. Elle se rassoit, vide son sac, fait tomber un poudrier, tire sur un soutien-gorge dans lequel ses écouteurs se sont emmêlés. Pas prudent ce soutien-gorge, songe-t-elle. Elle n’a pas pu oublier le téléphone. Si elle l’a oublié, elle devra retourner à la maison, trouver une excuse, inventer quelque chose. Et puis, non, il est là. Il a toujours été là mais elle ne l’a pas vu. Elle range son sac. Elle a l’impression que tout le monde la regarde. Que toute la rame se moque de sa panique, de ses joues brûlantes. Elle ouvre le petit téléphone à clapet et rit en voyant le premier nom.
Adam.
De toute façon, c’est fichu. Avoir envie, c’est déjà céder. La digue est rompue. À quoi servirait de se retenir ? La vie n’en serait pas plus belle. À présent, elle réfléchit en opiomane, en joueuse de cartes. Elle est si satisfaite d’avoir repoussé la tentation pendant quelques jours, qu’elle en a oublié le danger. Elle se lève, soulève le loquet poisseux, la porte s’ouvre.
Station Madeleine.

Challenge 1% Rentrée Littéraire 2014 
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2/6

  Challenge Petit Bac 2014
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"Lieu" (10)

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26 août 2014

La part des nuages - Thomas Vinau

Lu dans le cadre du Prix du Roman Fnac 2014

PRF-jury-08-2014-186

la part des nuages_ Alma éditeur - août 2014 - 120 pages

Quatrième de couverture : 
Tout va vient, la mer est calme, Joseph, 37 ans, mène sa barque comme il peut. Comme tout le monde. Atteindre le soir, le lendemain. La fin du mois. Les prochains congés. Finalement rien n’a changé depuis l’enfance. Si ce n’est qu’il n’est plus un enfant, qu’il en a un, Noé, et que le bateau prend l’eau. La mère de l’enfant s’en va puis l’enfant à son tour – le temps des vacances.
Joseph déboussolé prend le maquis. ( Attention : spoiler) Le baron perché se serait réfugié dans son arbre, Alexandre le Bienheureux dans son lit, Robinson dans la boue de ses sangliers. Joseph,  lui, commence par grimper dans la cabane qu’il a construite dans un arbre du jardin. Object : ranimer ses rêves. Puis il découvre un second refuge : les autres, leurs histoires, leur présence ; celles d’une jeune fille et d’un clochard notamment. Avec l’obstination placide d’une tortue qui cherche sa première fleur de pissenlit,  Joseph traverse la nuit, essuie l’orage. Victorieux, décrotté, prêt à tout.

Auteur : Thomas Vinau est né en 1978 à Toulouse. Il vit au pied du Luberon à Pertuis. Ses deux premiers romans sont Nos cheveux blanchiront avec nos yeux et Ici ça va.

Mon avis : (lu en juillet 2014)
J'ai déjà lu deux livres de cet auteur et lorsque ce livre m'a été envoyé dans le cadre du Prix du Roman Fnac 2014, j'étais ravi de le découvrir et c'est par lui que j'ai commencé la lecture des 5 livres envoyés.
C'est l'histoire de Joseph, 
un père qui gère le quotidien tout en s'occupant seul de Noé son jeune fils depuis que la maman a quitté le foyer. Ses journées sont rythmées grâce à la présence de Noé, il est son pilier, son équilibre. Mais un jour, la maman vient chercher Noé pour une semaine de vacances et Joseph se retrouve seul chez lui, déboussolé... 

J'ai consciemment masqué une partie de la quatrième de couverture qui en dit beaucoup trop...
Le style de l'auteur est très particulière, il utilise des
 phrases courtes de quelques mots, parfois sans verbe. Il donne ainsi une série d'impression avec beaucoup de poésie sur la nature qui l'entoure, sur ses sentiments...
J'ai été touché par ce personnage plein d'amour pour son enfant et qui vit difficilement son absence.
J'ai donné un 7/10 à ce livre, peut-être un peu trop mélancolique à mon goût.

 

Extrait : (début du livre)
Ce jour là ne fut le jour de rien. Justement. Pourtant il n'était pas pire que les autres. Pas de changement notable. Pas d'évènement. Aucune surprise naissante. Aucun début. Aucune fin. Aucun rebondissement. Rien de flagrant, si ce n'était sa concordance tiède avec hier et demain. Lui, ne s'est pas levé transformé en cafard. Personne ne venait de mourir. Il n'a pas décidé de changer quelque chose. Ni de faire comme avant. Ni de regarder autrement. Ni de regarder autre chose. Il s'est levé avec le jour. Il a suivi l'ascension graduée de la lumière. Il a couru derrière. Il a fait ce qu'il avait à faire. Conservé ce qui pouvait être conservé. Protégé les siens. Fait les courses. Ravalé ses insultes. Mis un pied devant l'autre. Il a été un homme. Un peu pénible. Un peu bon. Il ne fut ni honteux ni fier. Fatigué. Comme chaque soir. A l'abri comme chaque soir. Plutôt content que les choses se passent normalement.

[...]

Le jour est une pente que tout le monde dévale. Les nuages cavalent dru dans le ciel. Le vent fouette leurs flancs. Leurs ombres galopent sur les collines, enjambent les plaines, avalent la lumière. Ça bouge au-dessus de nos têtes. C’est la grande lessive bleue et le créateur de l’univers est une femme de ménage. Il faudrait s’ouvrir le crâne comme une boîte de conserve. S’enfoncer l’horizon dans les yeux. Avaler les glaces du ciel. Il faudrait passer une serpillière de neige dans son ventre. Que la brise arrache les peaux mortes. Qu’on monte comme une particule d’eau stratosphérique dans la chaleur de l’aube. Comme une araignée dans une bulle. Qu’on passe son coeur au Karcher de la lumière, il faudrait retourner là-haut, dans les nuages. 

 

Challenge 1% Rentrée Littéraire 2014 
challengerl2014_150
1/6

Challenge Petit Bac 2014
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"Couleur" (10)

Déjà lu du même auteur : 

2013-11-12_152629 Ici ça va nos cheveux Nos cheveux blanchiront avec nos yeux 

24 août 2014

La boîte à musique - Jean-Michel Defromont

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Science et Service - 1984 - 285 pages

Editions Quart Monde - 1989 - 284 pages

Editions Quart Monde - 1998 - 284 pages

Quatrième de couverture :
La vie est dure, rue des Orchidées, mais un jour, une mystérieuse boite à musique vient y glisser ses notes d'espoir... Dès les premières lignes, David nous plonge dans son monde. Avec ses mots à lui, c'est toute une enfance qui se raconte. Ce n'est pas tout à fait un roman : pas une page, pas une phrase qui ne s'enracine dans le vécu des gamins les plus pauvres... Ce n'est pas non plus un documentaire : pas une anecdote, pas un récit qui ne soit traduit en termes de poésie, qui ne soit recréé par le regard de l'amitié.
Ce livre doit son existence au mouvement Tapori. Celui-ci, depuis ses origines rassemble les enfants de tous les milieux, ceux des " rues des Orchidées " comme ceux des beaux quartiers, recueillant jour après jour leurs pensées, leurs joies, leurs peurs, leurs rêves, comme autant de pièces d'un même puzzle.
C'est ce puzzle traversé par un rayon de soleil que l'auteur a reconstitué pour nous car il sait, d'expérience, que la misère n'est pas une histoire ancienne, d'un autre monde : cette histoire, aujourd'hui, des milliers de gosses la vivent, chez nous.
Ce livre est aussi un cri d'espoir qui monte du creux de la misère. Les enfants savent bien que vous l'entendrez.

Auteur : Écrivain. Membre du Mouvement international ATD Quart Monde.

Mon avis : (lu en 1984 et relu en juillet 2014)
David est le narrateur de cette histoire, il a une dizaine d'années et la vie n'est pas facile. Il habite rue des Orchidées, sa famille est pauvre, ce n'est pas facile de manger à sa faim tous les jours. A l'école, ceux de la rue des Orchidées sont montrés du doigts... David est lucide et également en colère, ce n'est pas juste de ne pouvoir faire comme les autres enfants... Il va faire la rencontre de Valérie une jeune fille bénévole qui vient régulièrement lire des histoires à ceux qui veulent dans la rue. Il va recevoir en cadeau une belle boîte à musique qui sera son secret et l'espoir de jours meilleurs. 
Cette histoire écrite il y a plus de 30 ans à partir de l'expérience de l'auteur avec des enfants les plus pauvres dans le mouvement Tapori d'ATD Quart Monde est malheureusement toujours d'actualité. 
David, ses frères et soeurs, ses camarades nous touchent le coeur et nous ouvrent les yeux sur la facilité avec laquelle nous pouvons avoir des préjugés sur les plus pauvres, sur les plus humbles.
Un livre destiné aux adolescents qui doit être lu également par les adultes !


Extrait : (début du livre)
« C’est pas moi !… » 

– Qu’est-ce que t’as fait de la clé ? 
Deux dames interrogeaient mon petit frère sur le trottoir d’en face. La grosse distribuait les gamelles de la mairie pour les vieux qui sont pauvres. L’autre, la vieille, avait l’air toute perdue sans sa clé. 
– Eh ben réponds ! 
Elle était en colère, la grosse. Pierrot ne faisait pas le fier. Des gens s’attroupaient autour de lui, des femmes et des enfants qui allaient au marché. Je me rappelle. C’était un mercredi, vers la fin des vacances. 
- Encore lui !
- Il est pire que son frère, celui-là !
Pierrot baissait les yeux. Moi, je restais caché sous le porche, les poings serrés dans les poches. La vieille dame expliquait :
- Même pas cinq minutes !... Le temps d'acheter mon pain chez Monsieur Jacquet, je reviens : plus de clé !... Même pas cinq minutes !... 
C'est la première fois que je l'oublie sur ma porte, et voilà, j'peux plus rentrer chez moi.

 Challenge Petit Bac 2014
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"Bâtiment" (6)

 

22 août 2014

E comme... Destination États-Unis

 

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Pas facile de sélectionner seulement quelques livres américains qui m'ont marqué...

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Des souris et des hommes - John Steinbeck

Un classique que je n'avais jamais lu et que j'ai découvert dans une version audio très réussie. 
Une magnifique histoire d'amitié très émouvante.

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Le premier qui pleure a perdu - Sherman Alexie 

Ce roman "presque autobiographique" raconte l'histoire de Junior est un jeune Indien Spokane. 
Avec humour et ténacité, il va montrer à tous son courage, sa force et réussir à prendre en main son destin.

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 Léon – Leon Walter Tillage

 Un témoignage très touchant autour de la ségrégation aux États-Unis dans les années 50.

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 Les saisons de la nuit - Colum McCann 

 Auteur irlandais qui vit à New-York.
New York, début du XXe siècle : Nathan Walker, 19 ans, participe à la construction du tunnel de la ligne de métro Brooklyn-Manhattan. New York, fin du XXe siècle : Treefrog vit dans les entrailles du métro comme des milliers de sans-abri
En parallèle, nous suivons les deux histoires passionnantes de Nathan et Treefrog.

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 La déesse des petites victoires - Yannick Grannec 

 Auteur française graphiste de métier et passionnée de mathématiques.
C'est l'histoire de la rencontre de deux femmes. Anna Roth, jeune documentaliste, et Adèle, la veuve de Kurt Gödel, mathématicien contemporain et collègue d'Albert Einstein, c'est une traversée historique du XXème siècle très intéressante et passionnante

 

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C'est aussi l'occasion de faire un peu de publicité au Festival América autour des
Littératures et Cultures d'Amérique du Nord
qui aura lieu à Vincennes (94) du 11 au 14 septembre 2014

 

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20 août 2014

Le vieux qui lisait des romans d'amour - Luis Sepúlveda

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le vieux_points_1997 Luis-Sepulveda-Le-Vieux-qui-lisait-des-romans-d-amour

Editions Métailié - avril 1992 - 130 pages

Points - 1994 - 130 pages

Points - janvier 1997 - 120 pages

Points - janvier 2003 - 120 pages

Editions Métailié - mai 2004 -137 pages

traduit de l’espagnol (Chili) par François Maspero

Titre original : Un viejo que leía novelas de amor, 1992

Quatrième de couverture :
Lorsque les habitants d'El Idilio découvrent dans une pirogue le cadavre d'un homme blond assassiné, ils n'hésitent pas à accuser les Indiens de meurtre. Seul Antonio José Bolivar déchiffre dans l'étrange blessure la marque d'un félin. Il a longuement vécu avec les Shuars, connaît, respecte la forêt amazonienne et a une passion pour les romans d'amour. En se lançant à la poursuite du fauve, Antonio José Bolivar nous entraîne dans un conte magique, un hymne aux hommes d'Amazonie dont la survie même est aujourd'hui menacée.

Auteur : Luis Sepúlveda est né au Chili en 1949. Ses best-sellers sont traduits dans le monde entier, Le Vieux qui lisait des romans d’amour, Journal d’un tueur sentimental et Rendez-vous d’amour dans un pays en guerre.

Mon avis : (lu en 1995)
L’histoire se passe au fin fond de l’Amazonie, à El Idilio un village. C’est là qu'habite Antonio José Bolivar, il est arrivé là, il y a des années, un peu par hasard.  Il espérait une vie meilleure et un terrain à faire fructifier... Une utopie en pleine Amazonie puisque la nature a toujours le dessus, malgré tout il est resté à El Idilio. Grâce aux indiens locaux, les Shuars, il va apprendre à se débrouiller dans le milieu hostile de la forêt vierge. 
Lorsque l'histoire commence le corps sans vie d'un homme est retrouvé. Les villageois soupconnent immédiatement les indiens Shuars. Seul le "vieux" est persuadé que le coupable est un félin...
Sepulveda est un vrai conteur et avec l'histoire d'Antonio Jose Bolivar, le vieux qui lisait des romans d'amour, il nous parle de l'Amazonie. Un très bel hommage à la nature, un conte plein d'humanité et de poésie.

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En faisant ce billet, j'ai découvert que ce livre avait été adapté au cinéma en Australie par Rolf de Heer en 2001. Intitulé The Old Man Who Read Love Stories, Richard Dreyfuss tient le premier rôle et est accompagné, entre autres, par Timothy Spall et Hugo Weaving. 

Extrait : (début du livre)
Le ciel était une panse d’âne gonflée qui pendait très bas, menaçante, au-dessus des têtes. Le vent tiède et poisseux balayait les feuilles éparses et secouait violemment les bananiers rachitiques qui ornaient la façade de la mairie.
Les quelques habitants d’El Idilio, auxquels s’étaient joints une poignée d’aventuriers venus des environs, attendaient sur le quai leur tour de s’asseoir dans le fauteuil mobile du dentiste, le docteur Rubincondo Loachamín, qui pratiquait une étrange anesthésie verbale pour atténuer les douleurs de ses clients.
— Ça te fait mal ? questionnait-il.
Agrippés aux bras du fauteuil, les patients, en guise de réponse, ouvraient des yeux immenses et transpiraient à grosses gouttes.
Certains tentaient de retirer de leur bouche les mains insolentes du dentiste afin de pouvoir lui répondre par une grossièreté bien sentie, mais ils se heurtaient à ses muscles puissants et à sa voix autoritaire.
— Tiens-toi tranquille, bordel ! Bas les pattes ! Je sais bien que ça te fait mal. Mais à qui la faute, hein ? À moi ? Non : au gouvernement ! Enfonce-toi bien ça dans le crâne. C’est la faute au gouvernement si tu as les dents pourries et si tu as mal. La faute au gouvernement.
Les malheureux n’avaient plus qu’à se résigner en fermant les yeux ou en dodelinant de la tête.
Le docteur Loachamín haïssait le gouvernement. N’importe quel gouvernement. Tous les gouvernements. Fils illégitime d’un émigrant ibérique, il tenait de lui une répulsion profonde pour tout ce qui s’apparentait à l’autorité, mais les raisons exactes de sa haine s’étaient perdues au hasard de ses frasques de jeunesse, et ses diatribes anarchisantes n’étaient plus qu’une sorte de verrue morale qui le rendait sympathique.
Il vociférait contre les gouvernements successifs de la même manière que contre les gringos qui venaient parfois des installations pétrolières du Coca, étrangers impudiques qui photographiaient sans autorisation les bouches ouvertes de ses patients.
À quelques pas de là, l’équipage du Sucre chargeait des régimes de bananes vertes et des sacs de café.
Sur un bout du quai s’amoncelaient les caisses de bière, d’aguardiente « Frontera », de sel, et les bonbonnes de gaz débarquées au lever du jour.
Le Sucre devait appareiller dès que le dentiste aurait terminé de réparer les mâchoires, pour remonter les eaux du Nangaritza, déboucher dans le Zamora et, après quatre jours de lente navigation, rejoindre le port fluvial d’El Dorado.
Le bateau, une vieille caisse flottante mue par la volonté de son chef mécanicien, les efforts des deux costauds qui composaient l’équipage et l’obstination phtisique d’un antique diesel, ne devait pas revenir avant la fin de la saison des pluies dont le ciel en deuil annonçait l’imminence.

Déjà lu du même auteur : 

le_monde_du_bout_du_monde_p Le Monde du bout du monde

Challenge Petit Bac 2014
91121022
"Objet" (9)

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18 août 2014

D comme... Destination Danemark

 

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L'Art de pleurer en chœur – Erling Jepsen

 Allan, jeune garçon de 11 ans, nous raconte avec naïveté et candeur sa vie quotidienne au sein de sa famille,
à la fin des années 60, dans le sud du Jütland, une région rurale du Danemark. 
 Ce livre oppose des situations cocasses et des situations graves. Allan est très touchant.

 

Bandes dessinées :

L'adaptation des racontards de Jørn Riel en BD est vraiment réussi,
le lecteur découvre les aventures et la vie mouvementée des trappeurs groenlandais dans les années 1950...
C'est dépaysant et plein d'humour... 

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La Vierge froide et autres racontars 
Le Roi Oscar et autres racontars 
Un petit détour et autres racontars 

 

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16 août 2014

C comme... Destination Canada

 

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 Lignes de faille - Nancy Huston

 L'histoire de quatre générations de 2004 à 1944. Chacun ou chacune raconte sa vie, ses angoisses, son monde,
sa famille du haut de ses 6 ans et petit à petit se dévoile un secret de famille.

 

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Un siècle de novembre – Walter D. Wetherell

 Charles Marden est canadien, en novembre 1918, il apprend la mort de son fils parti sur le front. 
Il va donc entreprendre un long périble depuis l'Ile de Vancouvert jusqu'aux champs de bataille des Flandres 
pour aller sur les lieux où est mort son fils. Cette histoire sombre comme les ciels de novembre, 
nous évoque avec beaucoup de sensibilité l'horreur de la guerre en particulier pour les survivants.

 

Magasin général  – Régis Loisel et Jean-Louis Tripp

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  tome 1 à 4 de la série ici 
tome 5 : Montréal 
tome 6 : Ernest Latulippe 
tome 7 : Charleston  
tome 8 : Les femmes

Dans la campagne québécoise des années 20, un petit village, Notre-Dame-des-Lacs, 
des personnages attachants et savoureux. Au gré des saisons, le lecteur découvre la vie du village.

 

 

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Sous les vents de Neptune - Fred Vargas 

 C'est l'un de mes préférés de la série. Dans le cadre d'un programme d'échange, Adamsberg part avec
toute son équipe au Québec. Et Adamsberg se retrouve malgré lui au coeur de l'enquête...

 

louise 
Louise – Didier Decoin

Cette histoire ne se situe pas exactement au Canada mais dans la région... à Saint-Pierre et Miquelon. 
C'est une belle rencontre entre trois femmes, Joanne, Denise et Manon, et Louise, une oie des neiges.
Un livre plein de fantaisie et de poésie. 

 

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15 août 2014

Comme une petite ressemblance aout

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Nouveau rendez-vous d'été avec Canel

 Rouge et blanc

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 Transats bleu et blanc

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Du homard dans l'assiette...

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 Phares 

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Camping ?

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Cabines de plage

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Un peu de correspondance...

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Le billet de Canel

  Mes autres billets Comme Une Petite Ressemblance : 

billet n°1billet n°2billet n°3billet n°4billet n°5billet n°6
billet n°7billet n°8billet n°9billet n°10billet n°11, billet n°12

 

14 août 2014

Le bracelet de vermeil - Serge Dalens

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Alsatia - 1945 -

Alsatia - 1945 -

Alsatia - 1945 -

Signe de Piste - 1958 -

Alsatia - 1963 - 215 pages

Signe de Piste - 1970 (BD)

Signe de Piste - 1970 (BD)

Safari Signe de Piste - 1971

Safari Signe de Piste - 1976 - 215 pages

Nouveau Signe de Piste - 1989

France Loisirs - 1985 - 215 pages

Fleurus - 1996

Illustrations de Pierre Joubert

Quatrième de couverture : 
« Nous méritons toutes nos rencontres... » a écrit François Mauriac. Faut-il croire qu'Eric et Christian ont « mérité » leur extraordinaire aventure ? Rien ne semblait cependant destiner le jeune Prince des Neiges et le fils du chirurgien parisien à se rencontrer. Rien, si ce n'est ce bracelet qu'Eric porte au poignet, signe d'un terrible secret, vieux de cinq siècles, et rappel d'une mission dramatique.
Eric devra choisir : entre le devoir et l'amitié, aucun compromis n'est possible.

Auteur : Serge Dalens, nom de plume d'Yves de Verdilhac, né en 1910 à Albertville en Savoie, est un écrivain français. Magistrat de profession, il est surtout connu pour ses nombreux romans, pour la plupart destinés à la jeunesse et de directeur de la collection « Signe de piste » (1954). L'auteur a également utilisé les pseudonymes de François Thervay et de Mik Fondal, collectif avec Jean-Louis Foncine (Pierre Lamoureux). Il est décédé en 1998.

Mon avis : (lu et relu depuis la fin des années 70)
Ce livre est le premier livre "Signe de Piste" que j'ai lu alors que j'étais moi-même Jeannette ou Guide... C'est aussi le premier volume de la série du Prince Eric paru pour la première fois en 1937, Le bracelet de vermeil a connu un extraordinaire succès, consacré par un tirage de plus d'un million d'exemplaires ! 
Été 1936, Christian s'apprête à partir en camp scout en Alsace avec sa Troupe dans la Patrouille du Loup. Il va faire la connaissance d'Eric, scout invité pour le camp. C'est un jeune garçon timide qui porte un bracelet de vermeil avec une étrange inscription. Christian se liera très vite d’amitié avec ce nouveau scout assez mystérieux. Il découvrira que ce dernier n'est pas n'importe qui... mais un prince nordique qui a une mission venue du passé à accomplir... 

Eric va devoir faire un choix difficile entre le devoir et l'amitié.
Un roman d'aventure qui m'a fait rêvé durant mes années de scoutisme.
Les illustrations de Pierre Joubert contribuent certainement aussi pour une part au succès de cette série.

Extrait : (page 15) 
L’aîné s’appelait Louis. Le second, Philippe. Le troisième, Christian. Vingt-deux, quinze et treize ans. Scouts. Heureux de l’être.
— La vie est belle, dit Philippe.
— Oui, fit Christian.
— Chantons, ajouta Louis.
Les rires volèrent avec le vent, qui recueillit la chanson.
Une horloge tinta, sept fois. La voiture s’arrêta.
— À demain, Philippe.
— À demain.
Luxembourg, quai d’Orsay, avenue des Ternes.
— Bonsoir, Christian !
— Bonsoir, Chef !

Louis rentre à son tour. Prêt pour le départ du lendemain : le camp d’été !
Quelle joie de quitter Paris, d’emmener les scouts respirer l’air frais des Vosges !
D’emblée, la Cour d’Honneur avait accepté l’invitation de Mme de Lienville, une grande amie de la Troupe : on visiterait l’Alsace en établissant le quartier général du camp au château qu’elle y possédait. À la demande de son chef, on emmenait même un scout venu d’on ne sait trop où.
— Demain…, songea Louis.
Il atteignit un album, celui de l’année passée, et les souvenirs s’exhalèrent d’entre les pages. Pour la centième fois, les images s’animèrent. Ici, c’était Philippe roulant dans la neige, là, Christian plus ébouriffé que jamais, avec ses grands yeux noirs et ses cheveux de jais.
Partout la joie de vivre et le bonheur d’être amis.
Un appel interrompit sa rêverie.
— Louis, le téléphone !
— Qui donc à cette heure… ?
— Un scout.
— Bon, j’y vais. Allo ?
— Allo, ici Christian d’Ancourt. C’est toi, Chef ? Écoute, il faut absolument que tu passes demain à la maison. Tu sais que papa est un peu nerveux depuis quelques jours. Ce soir, il ne veut plus me laisser partir pour Birkenwald.
— Pourquoi ?
— Je ne sais pas, j’ai eu beau insister, supplier, dire que tu comptais absolument sur moi, rappeler notre sortie de cet après-midi, rien n’y a fait. Alors, il faut que tu viennes. Dis, Louis, tu veux bien ?
— Oui, c’est promis. Mais enfin, ton père t’a bien donné une raison ! On ne prend pas une décision comme celle-là sans motifs. Tu n’as pas fait de sottises au moins ?
— Non, je t’assure, je n’y comprends rien…
— Alors, à demain. Dors quand même sur tes deux oreilles, petit frère !… En voilà une autre, maintenant ! Le docteur d’Ancourt n’agit certainement pas à la légère. Christian est trop franc pour m’avoir caché quelque chose. Qu’a-t-il bien pu arriver ?

Christian ne pouvait cependant lui en dire davantage. Rentrant chez lui, il avait trouvé son père plus sombre encore que les jours précédents. Et comme, pour le dérider, il amenait la conversation sur son prochain départ :
— Non, Christian, lui avait-il répondu, tu n’iras pas au camp, tu ne peux y aller.
Pas d’explications.
— … Tu comprendras cela plus tard, avait seulement ajouté M. d’Ancourt, pense, mon petit, que nous avons de sérieuses raisons, ta maman et moi, pour agir de la sorte.
C’est alors que Christian avait eu recours à son Chef.
Maintenant, il s’efforçait au calme, mais ses yeux brillants s’attardaient sur son sac inachevé, fixant douloureusement les derniers objets épars sur le tapis.
Le perpétuel sourire illuminant son visage, ne comptait plus que pour mémoire, et la mèche brune, cachant généralement un œil, pendait lamentablement.
Il se heurtait à un obstacle inconnu, le laissant désemparé, lui qui avait l’habitude d’abattre de haute lutte les difficultés rencontrées.
Il avait le goût des réalisations pratiques et immédiates, un esprit d’aventure poussé à l’extrême, une imagination débordante.
Dire que Christian ne rêvait que plaies et bosses, serait passer la mesure, mais il est certain que son plus gros sacrifice, lors de son entrée à la Troupe, avait été de ne plus se colleter comme un chiffonnier avec ses camarades de classe.
Pas trop grand et bien carré d’épaules, il arborait un air de douceur qui détonnait étrangement sur tout ce qu’il y avait de viril en lui. Avec cela, très racé, et des façons de prince. Il avait une telle manière de prêter sa bicyclette ou d’offrir un caramel à celui qu’il venait de rosser, qu’on ne pouvait s’empêcher de l’aimer.
Il voulait bien se battre, mais détestait faire de la peine. On se sentait heureux, rien qu’à voir son sourire et à l’entendre chanter.
Pour l’instant, il ne parvenait pas à comprendre la brusque décision de ses parents, et mettait son dernier espoir dans l’arrivée du Chef.
Ignorant le vrai motif de l’attitude de son père, il ne pouvait se douter qu’un événement imprévu allait modifier la situation au point de rendre presque inutile l’intervention du Scoutmestre.

 Challenge Petit Bac 2014
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"Matière" (7)

12 août 2014

B comme... Destination Brésil

 

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Le Brésil est un pays qui a été à la fête (plus ou moins) de mi-juin à mi-juillet avec le Mondial de Football...

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Mon bel oranger - José Mauro de Vasconcelos

Allons réveiller le soleil - José Mauro de Vasconcelos 

 J'ai découvert le Brésil avec "Mon bel oranger" lorsque j'étais encore en primaire.
C'est un livre autobiographique qui raconte l'enfance de Zézé, un enfant brésilien, âgé de six ans,
pauvre, élevé dans la rue et qui a comme confident un oranger qu'il a nommé Minguinho.
Avec "Allons réveiller le soleil" raconte le passage de l'enfance vers l'adolescence de Zézé.

 

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L'Alchimiste – Paulo Coelho 

 C'est avec ce livre que j'ai découvert Paulo Coelho, "l'Alchimiste" est sans doute le livre le plus connu
de cet auteur brésilien. Un conte philosophique, une quête initiatique...

 

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Le théorème du perroquet – Denis Guedj

 Ce livre écrit par un français, Denis Guedj m'évoque également le Brésil où plus généralement l'Amazonie...
Un roman policier sur fond de mathématiques. Une intrigue palpitante qui nous fait voyager au travers du temps
et de l'espace, le lecteur partage la vie des plus grands génies de nos vieilles civilisations...

 

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