Will & Will - John Green et David Levithan
Ces instants-là - Herbjørg Wassmo (Les Matchs de la Rentrée Littéraire 2014)
Que lirai-je la semaine prochaine ?
Audiolib - mai 2010 - 14h15 - Lu par Christine Pâris
Actes Sud - mai 2008 – 382 pages
Babel - mai 2012 - 448 pages
traduit du suédois par Lena Grumbach et Marc de Gouvenain
Titre original : Isprinsessan, 2003
Quatrième de couverture :
Erica Falck, trente-cinq ans, installée dans une petite ville tranquille de la côte ouest suédoise, découvre le cadavre d’une amie d’enfance perdue de vue.
A la conquête de la vérité, Erica, enquêtrice au foyer façon Desperate Housewives - rejointe par l’inspecteur Patrik Hedström, amoureux transi - plonge dans les strates d’une petite société provinciale et de ses secrets.
Comme le faisait Simenon, Camilla Läckberg, sait à merveille croquer des personnages complexes et mettre à jour une petite communauté dont la surface tranquille cache des eaux bien plus troubles qu’on ne le pense.
Fidèle à l’esprit de Camilla Läckberg, l’interprétation de Christine Pâris sait parfaitement rendre compte des abîmes de cruauté que recouvre la fausse banalité du quotidien.
Auteur : Née en 1974, Camilla Läckberg est l’auteur d’une série de romans policiers mettant en scène le personnage d’Erica Falck et de son compagnon le commissaire Patrik Hedström. L’intrigue se situe toujours à Fjällbacka, ancien port de pêche de la côte ouest en Suède, reconverti en station balnéaire, qui sous des apparences tranquilles cache de sordides relations humaines.
Après La Princesse des glaces (2008), Le Prédicateur (2009), Le Tailleur de pierre (2009), L’Oiseau de mauvais augure (2010), L’Enfant allemand (2011) et La Sirène (2012), Le Gardien de phare (2013), La Faiseuse d'anges (2014).
Lecteur : Comédienne au très beau parcours théâtral, Christine Pâris met son jeu et sa voix au service de pièces exigeantes, comme de séries télévisées divertissantes.
Mon avis : (écouté en décembre 2014)
Cela fait plus d'un an que je voulais relire les aventures d’Erica Falck en livre audio. J'ai eu un peu de mal à obtenir le premier de la série auprès de la Bibliothèque mais je ne regrette vraiment pas d'avoir patienté !
J'ai redécouvert avec beaucoup de plaisir le premier tome de cette série suédoise que j'aime beaucoup. Ayant oublié beaucoup de détails de cette première enquête et même la conclusion, j'ai autant apprécié cette lecture que la première fois.
Erica Falk est écrivain, suite à la mort récente de ses parents, elle est venue s'installer pour quelques temps dans la maison familiale à Fjällbacka, ancien port de pêche de la côte ouest en Suède, devenu une station balnéaire. Elle découvre le cadavre d'une amie d'enfance, Alexandra Wijkner, nue dans une baignoire d'eau gelée avec des poignets tailladés. Elle se trouve donc mêlée à l'enquête mené par l'inspecteur Patrik Hedström...
J'aime l'ambiance de la petite ville de Fjällbacka, les nombreux personnages souvent attachants...
Il est rare que le lecteur d'un roman policier soit une femme, dans ce livre, Christine Pâris réussi parfaitement l'exercice. Et comme l'héroïne principale de cette série est une femme, une voix féminine est logique !
J'ai déjà obtenu à la Bibliothèque le tome n°2 de la série en livre audio et j'ai en réserve les n°4 et n°5, je vais donc pouvoir continuer à écouter petit à petit la série.
Extrait :
La maison était abandonnée et vide. Le froid pénétrait le moindre recoin. Une fine pellicule de glace s’était formée dans la baignoire. La peau de la femme avait commencé à prendre une teinte légèrement bleutée.
C’est vrai, elle ressemblait à une princesse, là dans la baignoire. Une princesse des glaces.
Le sol sur lequel il était assis était glacial, mais le froid lui importait peu. Il tendit la main et la toucha.
Le sang sur les poignets s’était coagulé depuis longtemps.
Jamais son amour pour elle n’avait été plus fort. Il caressa son bras, comme s’il caressait l’âme qui désormais avait déserté le corps.
Il ne se retourna pas en partant. Il ne s’agissait pas d’un adieu, mais d’un au revoir.
Eilert Berg n’était pas un homme heureux. Il respirait avec difficulté, de petites bouffées blanches sortaient de sa bouche, mais la santé n’était pas ce qu’il considérait comme son plus grand problème.
Svea avait été si belle dans sa jeunesse et il avait eu du mal à patienter avant de pouvoir convoler en justes noces avec elle. Elle avait à l’époque l’air si douce, aimable et un peu timide. Sa véritable nature s’était révélée après une trop courte période de fantaisie juvénile. Depuis près de cinquante ans maintenant, c’était elle qui portait la culotte, et avec fermeté. Mais Eilert avait un secret. Pour la première fois il entrevoyait une possibilité d’un peu de liberté à l’automne de sa vie, et il entendait ne pas la rater.
Il avait travaillé dur comme pêcheur toute sa vie, et ses revenus avaient tout juste suffi à faire vivre Svea et les enfants. Désormais ils ne disposaient que de leurs maigres retraites. Sans économies, il n’avait pu envisager aller s’installer ailleurs, seul, pour refaire sa vie. Puis cette opportunité s’était présentée comme un don du ciel et elle était d’une simplicité enfantine. Si des gens avaient envie de payer des sommes indécentes pour une heure de travail par semaine, c’était leur problème. Il n’irait pas s’en plaindre. En un an seulement, les billets dans la boîte en bois derrière le tas de compost avaient fini par former une liasse impressionnante et d’ici peu il aurait assez d’argent pour pouvoir s’échapper vers des cieux plus cléments.
Il s’arrêta pour reprendre son souffle dans le dernier raidillon et frotta ses mains percluses. L’Espagne, ou la Grèce peut-être, dégèlerait le froid qu’il sentait l’emplir. Eilert pensait avoir encore au moins dix ans devant lui avant que son heure ne sonne, et il avait l’intention de les utiliser au mieux. Pas question de les passer à la maison en compagnie de bobonne.
La promenade matinale quotidienne avait été son seul moment de tranquillité et lui avait permis en outre de faire un peu d’exercice dont il avait bien besoin. Il suivait toujours le même chemin et ceux qui connaissaient ses habitudes sortaient souvent pour bavarder un moment. Il avait particulièrement apprécié les discussions avec la jolie fille dans la maison tout en haut de la montée à côté de l’école de Håkenbacken. Elle n’y venait que le week-end, toujours seule, mais se donnait le temps de parler de la pluie et du beau temps. Mlle Alexandra s’intéressait au Fjällbacka d’autrefois, et ça, c’était un chapitre qu’Eilert aimait bien discuter. Et mignonne aussi, la demoiselle. Ça, c’était quelque chose qu’il appréciait encore, même à son âge. Oh, bien sûr, certaines rumeurs avaient couru sur cette fille, mais si on commençait à écouter ce que disaient les bonnes femmes, on ne ferait bientôt plus que ça.
Déjà lu du même auteur :
La Princesse des glaces Le Prédicateur
Le Tailleur de pierre L'Oiseau de mauvais augure
L'Enfant allemand Cyanure La Sirène
Le gardien de phare La faiseuse d'anges
Challenge Voisins Voisines 2014
Suède
Challenge Trillers et Polars
2014-2015
catégorie "Même pas peur" : 12/25
C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane
Qu'est-ce que j'ai lu cette semaine ?
En Afrique - Éric Fottorino
La femme tatouée - Pieter Aspe
L'Arabe du futur : Une jeunesse au Moyen-Orient (1978-1984) - Riad Sattouf (BD)
Je ne verrai pas Okinawa - Aurélia Aurita (BD)
Qu'est-ce que je lis en ce moment ?
Will & Will - John Green et David Levithan
Ces instants-là - Herbjørg Wassmo (Les Matchs de la Rentrée Littéraire 2014)
Que lirai-je la semaine prochaine ?
Sous les couvertures - Bertrand Guillot
Un parfum d'herbe coupée - Nicolas Delesalle (partenariat )
Lettres mortes de Robert Allison (partenariat Denoël)
Bonne semaine, bonnes lectures !
Les Impressions nouvelles - octobre 2008 - 80 pages
Quatrième de couverture :
Chenda se rend pour la première fois au Japon en 2004. Immédiatement séduite par Frédéric et par le pays du Soleil levant, elle y voyage à plusieurs reprises. Si l'amour qu'elle porte à son nouvel amant est réciproque, il n'en est pas de même, hélas, avec son nouveau pays d'adoption. Procédurière jusqu'à l'absurde, l'administration transforme ses séjours en calvaire bureaucratique. Derrière les déboires de Chenda avec les services d'immigration nippons, c'est aussi une histoire plus globale qui se dessine. Le Japon n'est pas le seul pays à traiter ses étrangers avec méfiance et de manière arbitraire...
Auteur : Aurélia Aurita est née en 1980 en région parisienne. Parallèlement à des études de pharmacie, elle débute une carrière de dessinatrice de BD, publiant ses premières histoires courtes dans Fluide Glacial. Paru en 2001 aux éditions du 9e monde, Angora, petit album sensuel et troublant, est immédiatement remarqué par la critique. Invitée aux côtés d'auteurs aussi prestigieux que Jirô Taniguchi ou Emmanuel Guibert à participer à l'album collectif Japon, paru fin 2005 simultanément en français chez Casterman, en japonais chez Asukashinsha et en quatre autres langues, elle se rend une première fois dans l'Archipel en octobre 2004. C'est le coup de foudre. Fervente admiratrice de Reiser et Anaïs Nin, et aujourd'hui docteur en pharmacie, Aurélia Aurita n'a plus quitté Tôkyô depuis. C'est là qu'elle réalise, en 2005 et dans la plus grande discrétion, les surprenantes pages de Fraise et Chocolat.
Mon avis : (lu en décembre 2014)
Je n'ai pas été convaincu par cette bande dessinée qui raconte les déboires de l'auteur avec le service d'immigration du Japon. Chenda est française de parents chinois et cambodgienne, elle va très souvent au Japon en utilisant des visas touristiques de 3 mois, pour découvrir le pays et y retrouver son amoureux, un français qui a un visa permanent.
Un jour, à son arrivée à l'aéroport de Tokyo, elle va devoir attendre six heures avant d'obtenir l'autorisation d'entrer au Japon. Ses voyages trop fréquents au Japon sont suspects. Elle a beau expliquer qu'elle ne vient pas pour travailler mais simplement s'imprégner de l'esprit du pays pour dessiner des mangas, elle se retrouve face à une administration rigide et sévère. Elle a essayé d'obtenir une visa culturel mais le manga n'est pas considéré comme un art...
Son témoignage est plutôt intéressant, mais à mon goût, bien trop centré sur sa petite personne.
Finalement Chenda pourra entrer au Japon en promettant de n'y rester qu'un petit mois. Voilà pourquoi son voyage prévu à Okinawa (île nippone) au milieu de son séjour ne pourra avoir lieu...
Extrait :
Allary Éditions - mai 2014 - 160 pages
Quatrième de couverture :
Ce livre raconte l'histoire vraie d'un enfant blond et sa famille dans la Libye de Kadhafi et la Syrie d'Hafez Al-Assad.
Auteur : Riad Sattouf est un auteur-dessinateur de bande dessinée et réalisateur né à Paris. Après avoir dessiné La Vie secrète des jeunes pendant 9 ans dans Charlie hebdo, il quitte le journal en octobre 2014.
Mon avis : (lu en décembre 2014)
Cette bande dessinée est le premier tome d'une trilogie, elle raconte l'enfance de l'auteur de 1978 à 1984. Riad est né en 1978 d'un père syrien et d'une mère bretonne. Son père, Abdel-Razak Sattouf, est issu d'un milieu pauvre, il est venu à Paris faire des études. Il élève son fils dans le culte des grands dirigeants arabes, ils sont pour lui le symbole de la modernité et de la puissance du monde arabe. Il accepte donc avec enthousiasme un poste de professeur en Libye où il s'installe avec sa femme et son fils. Quelques années plus tard, Riad, ses parents et son petit frère déménage près de Homs en Syrie pour rejoindre la famille Sattouf. La couleur blonde des cheveux de Riad ne va pas l'aider à s'intégrer...
Un témoignage très instructif sur l'Histoire et les conditions de vie en Libye, puis en Syrie dans les années 80.
Je n'adhère pas spécialement au coup de crayon de Riad Sattouf mais j'ai trouvé très intéressant, bien documenté et parfois amusant le récit de ce petit garçon attachant partagé entre ses deux cultures.
Extrait :
Challenge Petit Bac 2014
"Temps / Moment" (15)
Lu en partenariat avec les éditions Albin Michel
Albin Michel - octobre 2014 - 296 pages
traduit du néerlandais (Belgique) par Emmanuèle Sandron
Titre original : Onvoltooid verleden, 2004
Quatrième de couverture :
Sacrée découverte dans un grand restaurant de Blankenberge, sur la côte belge : le corps sans vie d’une (très jolie) femme au fond d’un vivier à homards. Sur sa fesse gauche, un mystérieux tatouage, la lettre M en caractère runique, emblème d’un groupuscule d’extrême-droite. Le commissaire Van In et le fidèle Versavel se lancent sur ses traces pour se retrouver au cœur d’une véritable guerre entre catholiques intégristes, cellules islamistes et néo-nazies…
Toujours aussi mordant, toujours aussi réjouissant : le maître du polar flamand excelle à mêler suspense et humour.
Auteur : Pieter Aspe (nom de plume de Pierre Aspeslag) est un écrivain belge de langue néerlandaise, né à Bruges le 3 avril 1953. Pieter Aspe est devenu célèbre grâce à la série des enquêtes du commissaire Van In. Celles-ci mettent en scène les sympathiques policiers Pieter Van In, Guido Versavel et la substitute Hannelore Martens. La plupart des histoires se déroulent à Bruges et sont l'occasion de découvrir la ville, ses arcanes et sa vie sociale.
Mon avis : (lu en décembre 2014)
J'avais découvert cette série belge il y a quatre ans avec La mort à marée basse et je n'ai donc pas hésité à accepter de recevoir ce nouvel épisode (la quinzième enquête si les comptes de wikipédia sont bons). J'ai retrouvé à Bruges le commissaire Pieter Van In et son adjoint Guido Versavel dans une enquête qui commence avec la découverte du cadavre d'une jeune femme dans le vivier à homards d'un grand restaurant de la côte belge. La victime a sur sa fesse gauche un mystérieux tatouage. Il y aura d'autres morts, des rebondissements, des fausses pistes et beaucoup de bières bues...
Voilà un roman policier très agréable à lire, bien rythmé, des policiers attachants qui donnent envie de les suivre pour cette enquête difficile. Il faut vraiment que je me procure d'autres enquêtes du commissaire Pieter Van In, ce dernier me plaisant autant que les commissaires Adamsberg (Fred Vargas) ou Erlendur (Arnaldur Indridasson)...
Merci Arthur et les éditions Albin Michel pour ce moment de lecture distrayant.
Extrait :
Déjà lu du même auteur :
Challenge 5% Rentrée Littéraire 2014
25/30
Challenge Voisins Voisines 2014
Belgique
Challenge Petit Bac 2014
"Famille" (10)
Challenge Trillers et Polars
2014-2015
catégorie "Même pas peur" : 11/25
Nous sommes déjà début décembre, le Challenge Voisins Voisines 2014 est sur sa fin...
Il est temps d'annoncer le Challenge Voisins Voisines 2015 pour l'année prochaine !
Le but : Lire des romans européens (hors France), de découvrir la littérature contemporaine de nos "voisins et voisines".
Voici une liste des pays d'Europe (cf. Wikipedia) moins la France :
Albanie, Allemagne, Andorre, Arménie, Autriche, Azerbaïdjan, Belgique, Biélorussie, Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, Chypre, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, Géorgie,Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Kazakhstan, Lettonie, Liechtenstein, Lituanie, Luxembourg, Macédoine, Malte, Moldavie, Monaco, Monténégro, Norvège, Pays-Bas,Pologne, Portugal, République Tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Russie, Saint-Marin, Serbie, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse, Turquie, Ukraine et Vatican.
Je rappelle les règles pour ce challenge créé par Kathel (Lettres Exprès) et poursuivi par Anne (Des mots et des notes) :
- Nous lisons bien des romans, jeunesse ou adultes ou polars… et rien que des romans.
- Nous considérons que la littérature contemporaine implique des livres publiés à partir de 1960. L’auteur peut être décédé ou non.
- Seuls les traductions participent au challenge, le but étant de mettre ces romans européens à la portée de tous, tout le monde ne peut pas lire en V.O. et il existe d’autres challenges qui permettent de lire en V.O.
Un billet récapitulatif 2015, sur lequel vous pourrez déposer les liens vers vos billets, sera mis en ligne dès le 1e janvier, mais vous pouvez déjà vous inscrire ici, dans les commentaires !
Voici logo, mis à jour, toujours conçu à partir d'une photo prise à Dublin (Source)
Argali, Ariane, Canel, Céline, eimelle, lcath, Lydie, Lystig, Manika, monpetitchapitre,
Nadael, Passion Culture, Sharon, Une ribambelle, Valérie, Vio, Aproposdelivres
Bonnes lectures européennes à tous !
Lu en partenariat avec les éditions Denoël
Denoël - octobre 2014 - 256 pages
Photographies de Raymond Depardon
Quatrième de couverture :
« Longtemps j'ai sillonné l'Afrique ou plutôt les Afriques. J'y ai appris le questionnement, donc le journalisme. Rien n'est jamais tout noir, rien n'est jamais tout blanc. Ce continent était l'endroit privilégié pour s'en convaincre. C'est là-bas que, pendant plus d'une décennie, j'ai été un "envoyé spécial" du Monde, témoin des soubresauts, des drames et des espoirs de populations inoubliables.
Dans ce recueil d'enquêtes et de reportages, j'ai voulu saisir au plus près ce qui faisait le quotidien d'un reporter au milieu des années 1980, avant la révolution numérique, avant les mails et les portables, quand le temps gardait son épaisseur, et les distances leur longueur. Si le journalisme a changé de forme, il n'a pas changé de sens : informer, expliquer, trier, raconter. J'ai voulu remonter à la source de mon métier, le contact irremplaçable avec le réel. Et la lutte permanente pour préserver son indépendance. »
Auteur : Écrivain, journaliste, Éric Fottorino est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages, dont Baisers de cinéma (prix Femina 2007), L'homme qui m'aimait tout bas (Grand Prix des Lectrices de Elle 2010) et Questions à mon père. Il a passé vingt-cinq ans au journal Le Monde, qu'il a dirigé de 2007 à 2010. Il est le cofondateur de l'hebdomadaire.
Mon avis : (lu en novembre 2014)
Dans ce livre Éric Fottorino revient sur ses années d'envoyé spécial en Afrique avec ce recueil des articles qu'il a écrit depuis 1986 jusqu'en 2011. Dans une première partie nous trouvons des reportages en Éthiopie, au Mali, à Madagascar, au Bénin, au Kenya, en Afrique du Sud et au Gabon avec pour chaque destination une petite introduction pour situer les circonstances du reportages. Dans une deuxième partie, l'auteur ressence différentes enquêtes sur les trafics de drogues, sur l'agriculture, sur le sida, sur la France-Afrique... Puis pour terminer il nous livre des chroniques d'humeur sur l'Afrique.
C'est un livre très intéressant mais plus exigeant à lire qu'un roman. Si vous aimez l'Afrique et si vous vous intéressez au métier de journaliste vous apprendrez beaucoup. La dizaine de belles photos noir et blanc de Raymond Depardon sont un bon complément au texte.
Merci Célia et les éditions Denoël pour cette découverte enrichissante.
Extrait : (début du livre)
J'ai toujours su partir. J'ai toujours eu peine à revenir. Le reportage demeure à mes yeux la vocation première de ce métier. Se rendre compte sur place. Respirer le même air que ceux dont on parle, les écouter, vouloir les connaître pour mieux les comprendre. Garder la trace, les traces, de ces moments hors de soi, hors les murs de notre existence. S'imprégner d'une époque. Justifier qu'on a vu de ses propres yeux, ne pas l'oublier, même si on a fini par rentrer... De mes reportages les plus marquants sont restés des images, des odeurs - mille odeurs de l'Afrique à peine ouverte la porte de l'avion -, des visages, des noms. La sensation de ne faire que passer. Mon compagnon de bureau d'alors au Monde, Michel Boyer, prétendait qu'on ne connaissait un pays qu'en y demeurant trois jours ou trente ans. Trois jours pour être étonné. Trente ans pour savoir que tout est plus compliqué qu'il n'y paraît. Ces Afriques ont composé en moi une multitude de petites vies dans ma vie, creusant des souterrains qui me traversent encore, et que ces pages baignent à nouveau de lumière. Dois-je préciser que ces vérités fragiles étaient glanées au XXe siècle, dans un temps ralenti où ni les ordinateurs ni les téléphones portables n'existaient ? Enfin, pour avoir si longtemps hésité à partager les eaux du journalisme et de la littérature, pour m'être si souvent cabré face à ceux, qui me sommaient de choisir, me voici au clair. Ces reportages furent ceux d'un journaliste. La démarche qui me pousse à les conserver est celle d'un écrivain pour qui rien n'est vraiment vécu qui n'ait été écrit. Pourquoi renoncer à être deux qui font un ?
Challenge Petit Bac 2014
"Géographie" (13)
C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane
Qu'est-ce que j'ai lu cette semaine ?
Pico Bogue - tome 7 - Cadence infernale (BD)
Qu'est-ce que je lis en ce moment ?
En Afrique - Eric Fottorino (partenariat Denoël)
La femme tatouée - Pieter Aspe (partenariat Albin Michel)
Que lirai-je la semaine prochaine ?
Ces instants-là - Herbjørg Wassmo (Les Matchs de la Rentrée Littéraire 2014)
Sous les couvertures - Bertrand Guillot
Un parfum d'herbe coupée - Nicolas Delesalle (partenariat )
Lettres mortes de Robert Allison (partenariat Denoël)
Bonne semaine, bonnes lectures !
Delcourt - novembre 2005 - 48 pages
Quatrième de couverture :
Tandis que son père dévale les pistes noires, Louis a pour seul compagnon un autre gamin, qui n'a de cesse de jouer à la Game Boy et d'écouter son baladeur. Et pourtant, Louis aurait bien besoin d'aide car, seul sur les pistes, il doit affronter des situations peu confortables. Par la force de l'imagination, il s'invente un ami qui ressemble étrangement à son doudou.
Auteur : Guy Delisle est né en 1966 à Québec. Il suit des études d'arts plastiques et d'animation et embarque pour l'Europe en 1988. Il entame alors une carrière d'animateur, métier qu'il exercera pendant dix ans, avant de réaliser son propre court-métrage, Trois Petits Chats. Il publie ses premiers albums à l'Association : outre Shenzhen, un récit de voyage lié à son métier d'animateur, citons Aline et les autres, remarquable exercice de style, proche de son travail en animation, suivi en 2001 par Albert et les autres. Par ailleurs, Guy Delisle n'hésite pas à s'aventurer dans d'autres univers avec la série humoristique Inspecteur Moroni ou Louis à la plage et Louis au ski, deux récits autobiographiques pleins de charme et sans parole. Par son regard, à la fois acéré et bienveillant, sur une culture étrangère, Chroniques birmanes constitue le prolongement de la démarche initiée avec Shenzhen et Pyongyang et poursuit la série d'ouvrages que Guy Delisle a consacrés à ses voyages en Asie.
Mon avis : (lu en novembre 2014)
Je pense que cette BD est plutôt destinée aux enfants, c'est une histoire muette autour d'un petit garçon Louis qui se retrouve seul sur les pistes de ski. Il a été confié par son Papa au fils d'un ami, un adolescent qui préfère dévaler les pistes à toute vitesse sans s'encombrer d'un petit... Pour surmonter les situations difficiles qu'il aura à affronter seul, Louis s'invente un ami...
L'histoire est sympathique où l'imaginaire et la réalité se mêlent...
J'ai été un peu gênée de ne pas pouvoir donner un âge à Louis : dès les premières vignettes de l'album, le petit Louis semble être un bébé de deux trois ans, il devient un peu plus grand lorsqu'à la sortie de la voiture il doit mettre ses chaussures de ski, enfin comment peut-on laisser un petit garçon si jeune faire du ski seul sous la responsabilité d'un adolescent ? Le bébé est-il en train de faire un rêve ou un cauchemar ?
Extrait : (début du livre)
Chroniques de Jérusalem Shenzhen Pyongyang
Le Guide du Mauvais Père tome 1 Chroniques Birmanes
Challenge Petit Bac 2014
"Objet" (11)