Will & Will - John Green et David Levithan
Ces instants-là - Herbjørg Wassmo (Les Matchs de la Rentrée Littéraire 2014)
Que lirai-je la semaine prochaine ?
Scrineo - août 2014 - 384 pages
traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Nathalie Peronny
Titre original : Will Grayson, will grayson, 2010
Quatrième de couverture :
Will Grayson se méfie des sentiments. Les histoires de cœur portent la poisse, tout le temps. Alors dans la vie, autant se faire discret. Son meilleur ami, Tiny Cooper, est à la fois une bénédiction et une vraie plaie : ami fidèle et rayonnant, il est aussi ouvertement gay que corpulent et n'a pas l'habitude de passer inaperçu. À l'autre bout de ville, un adolescent en pleine déprime assume mal sa différence. Le hasard veut qu'il se nomme lui aussi Will Grayson...
Auteurs : John Green est né en 1977. Il vit avec sa femme et son fils à Indianapolis, la capitale de l'Etat de l'Indiana, aux Etats-Unis. Il a reçu de nombreux prix pour ses romans, dont le Michael L Printz Award, prestigieux prix américain, pour son premier roman Qui es-tu Alaska ? John Green et son frère, Hank, sont les auteurs de Vlogbrothers, un des projets de vidéos en ligne les plus connus au monde.
David Levithan est un auteur gay américain. Il a publié son premier livre, Boy Meets Boy en 2003.
Il est l'auteur de Nick et Norah's Infinite Playlist (Une Nuit à New-York) , co-écrit avec Rachel Cohn en 2006 et adapté au cinéma en 2007.
Mon avis : (lu en décembre 2014)
Will Grayson est plutôt discret autour des sentiments, au contraire de son meilleur ami, Tiny Cooper, très expansif sur le sujet... Ce dernier est gay et fier de l'être.
A l'autre bout de la ville, il y a un autre will grayson, adolescent dépressif, sans véritable ami, mal dans sa peau. Le seul moment agréable de sa journée, c'est lorsqu'il est devant son ordinateur et qu'il converse avec isaac un ami virtuel rencontré sur le net. Un jour, ils décident de se rencontrer en vrai... A cette occasion, les deux Will vont se rencontrer.
Les deux auteurs se sont répartis les deux Will, et chacun d'eux est narrateur d'un chapitre sur deux.
J'ai eu un peu de difficulté au début de ma lecture. Les chapitres du will (dépressif) sont plus difficiles à lire à cause du style parlé, sans majuscule... le malaise de will transpire dans sa façon de s'exprimer.
Je me suis vraiment mise à aimer ce livre à partir de la rencontre des deux Will...
Des personnages attachants, un roman à deux voix et une histoire très émouvante.
Livre destiné aux lycéens et aux adultes.
Extrait : (début du livre)
Quand j'étais petit, mon père me disait toujours : « Dans la vie, Will, on peut choisir ses amis, on peut se moucher devant ses amis, mais on ne peut jamais moucher ses amis. »
Observation qui me semblait fort pertinente du haut de mes huit ans, mais qui s'est révélée fausse par bien des aspects. Pour commencer, personne ne choisit vraiment ses amis, sans quoi je n'aurais jamais atterri avec Tiny Cooper.
Tiny Cooper n'est certes pas le mec le plus homo de la terre, pas plus qu'il n'est le mec le plus corpulent de la terre, mais il est sans conteste le mec le plus corpulent de la terre à être vraiment très, très homo et le mec le plus homo de la terre à être vraiment très, très corpulent. C'est mon meilleur ami depuis le CM2, à l'exception du dernier semestre - au cours duquel il s'est entièrement dédié à l'exploration de son homoïtude et moi, pour la toute première fois, à la découverte de la vie au sein d'un Groupe d'Amis genre
plus-potes-tu-meurs qui a fini par ne plus m'adresser la parole à la suite des deux crimes mineurs que voici :
1. Quand un délégué scolaire a protesté contre la présence de gays dans les vestiaires et que j'ai pris la défense de Tiny Cooper pour faire valoir son droit à être à la fois gigantesque (ce qui fait de lui le meilleur défenseur de notre misérable équipe de foot américain) et gay dans une lettre adressée au journal du lycée, et que j'ai eu la bêtise de signer.
2. Quand un certain Oint, membre du Groupe d'Amis, a évoqué cette lettre au déjeuner et m'a traité de chochotteux, terme dont j'ignorais le sens et que je lui ai demandé de m'expliquer, si bien qu'il m'a traité de chochotteux une seconde fois, après quoi je lui ai rétorqué d'aller se faire foutre avant de prendre mon plateau et de m'en aller.
Techniquement, j'imagine que je me suis donc exclu moi-même du Groupe d'Amis, même si j'ai plutôt le sentiment de m'en être fait virer. Pour être honnête, aucun de ces types ne semblait vraiment m'apprécier. Mais je faisais partie de leur bande et ça, pour moi, c'était quelque chose. Désormais, je fais à nouveau cavalier seul.
Sauf si on compte Tiny Cooper. Ce que je suis bien obligé de faire, grosso modo.
Challenge 5% Rentrée Littéraire 2014
26/30
Edilivre - août 2014 - 246 pages
Quatrième de couverture :
Une ligne du métro parisien, un laboratoire de recherche, des cours de biochimie et quelques Polonais rapprochent Mathilde et Yann. En plus des trajets, ils partagent un fort attachement à la Bretagne. Guillemette, Camille et Etienne viennent semer des doutes, interférer dans ce duo fragile. Le temps de Yann n’est pas celui de Mathilde mais le deuil et la maladie laissent la place à une espérance insensée…
Auteur : Née à Paris et attachée de recherche en biologie, Emmanuelle Dupinoat vit en Bretagne depuis presque vingt-cinq ans.
Mon avis : (lu en décembre 2014)
J'ai accepté de lire ce premier roman car le sujet à une certaine résonnance avec certains de mes proches.
« On ne connaît que les choses que l’on apprivoise, dit le renard. Si tu veux un ami, apprivoise-moi ! » Antoine de Saint-Exupéry
Cette citation mise au début du livre résume bien l'esprit de cette histoire.
Mathilde, jeune étudiante réservée, cache un douloureux secret. De son côté, Yann, jeune chercheur, vit difficilement sa maladie, le diabète, et surtout ses contraintes. Ils ont comme point commun des cours à la fac, la même ligne de métro, la Bretagne... Tous deux vont se cotoyer, se découvrir, s'apprivoiser...
Une histoire bien écrite qui se lit facilement, une description plutôt précises de la vie d'un diabétique insulino-dépendant, des personnages touchants.
Extrait : (début du livre)
Un vent glacé rafraîchissait l’atmosphère, le ciel était nuageux comme souvent ici et quelques cris d’oiseaux marins survolant la voie ferrée attestaient de la proximité de l’océan. Un homme brun, jeune, d’allure plutôt frêle et au visage hâlé maintenait entre ses jambes un volumineux sac de voyage. Il observa cette double ligne de rails, étonnamment droite, qui partait vers l’infini. Il connaissait ce point de vue par cœur pour avoir emprunté, des années durant, la passerelle qui surplombe la gare et rêvé à son avenir loin de ce cadre familier. C’était le meilleur raccourci entre le domicile de ses parents en haut de la ville et le vaste plan d’eau du sud de l’agglomération où ses rudiments de voile lui avaient d’abord été enseignés.
Ensuite, le goût de la navigation l’avait rapidement gagné et il n’avait jamais boudé les sorties en bateau avec ses amis dans la baie de Concarneau ou les croisières de quelques jours.
Yann Galimou avait patienté longtemps avant ce matin d’automne où l’inconnu s’offrait enfin à lui et ses espoirs d’indépendance devenaient une réalité palpable. Une femme de petite taille se tenait à ses côtés et ses cheveux grisonnants ne lui enlevaient en rien une prestance indiscutable.
– Promets-moi, Yann, de contacter dès ton arrivée le Docteur Pricou, insista-t-elle.
– Mais oui, Maman, lui répondit-il sèchement.
La mère s’était obstinée à conduire son fils à la gare et lui distillait ses dernières recommandations.
Lui ne l’écoutait que d’une oreille distraite, acquiesçant au hasard pour ne pas la froisser. Yann avait abandonné tout espoir de faire taire ce harcèlement bienveillant puisque les précédentes tentatives avaient été vaines, alors blasé, il abondait dans son sens. A vingt-huit ans, il était pressé de quitter le giron maternel. Sa mère l’étouffait et il aspirait vraiment à prendre son envol.
Le fils aîné Galimou avait passé six ans à Rennes, hors du nid familial, mais avait été contraint de regagner sa ville natale à la fin de sa thèse soutenue au printemps précédent. Les crédits escomptés pour lancer une étude à plus grande échelle sur l’effet cytostatique de la protéine que le thésard avait étudiée n’étaient jamais arrivés. La recherche avait dû être stoppée et le directeur du laboratoire avait été forcé de se séparer de lui. Après avoir postulé sur Rennes, Nantes et toutes les villes bretonnes susceptibles de lui ouvrir le marché du travail, Yann avait élargi son rayon d’action. Il avait envoyé de nombreux curriculum vitae et s’était vu, au bout de quelques mois, proposer ce contrat d’un an dans un centre de recherche proche de la faculté de Jussieu. Paris lui offrait son premier emploi et il n’avait pas fait la fine bouche. Il devait désormais faire ses preuves au sein d’un milieu où la concurrence était rude.
Sur ARTE
Alerte octogénaire, Clémence coule des jours tranquilles dans sa maison de campagne, entre son chat et la photo de son défunt mari. Seule ombre au tableau : son neveu Charlie s’invite tous les mois pour lui extorquer sa pension. Persuadé qu'elle planque un magot quelque part, il échafaude en outre combine sur combine pour tenter de le lui arracher avec ses deux minables associés, Djodjo et Zac. Mais la vieille dame a de la ressource et commence, de son côté, à envisager une solution radicale…
Bernard Stora adapte le roman d’Arto Paasilinna, avec Line Renaud.
La douce empoisonneuse est l'un de mes livres préférés d’Arto Paasilinna.
J'espère retrouver l’univers grinçant, plein de folie et drolatique de l’écrivain finlandais...
Lundi dernier, j'ai eu la très bonne surprise d'apprendre que
j'étais retenue pour le Prix audiolib 2015 !
A partir de janvier, je recevrai une sélection de
10 livres audio (parus entre mai 2014 et avril 2015).
Après écoute, je devrais les classer de mon préféré à celui que j'apprécie le moins.
Les 5 premiers titres choisis par le jury des bloggueurs seront alors soumis au vote du public.
A suivre...
Dans le jury Prix audiolib 2015 :
Enna , Leilonna, Sandrine, Saxaoul, Sophie, Stephie, Sylire, Valérie,
Audiolib - mai 2010 - 14h15 - Lu par Christine Pâris
Actes Sud - mai 2008 – 382 pages
Babel - mai 2012 - 448 pages
traduit du suédois par Lena Grumbach et Marc de Gouvenain
Titre original : Isprinsessan, 2003
Quatrième de couverture :
Erica Falck, trente-cinq ans, installée dans une petite ville tranquille de la côte ouest suédoise, découvre le cadavre d’une amie d’enfance perdue de vue.
A la conquête de la vérité, Erica, enquêtrice au foyer façon Desperate Housewives - rejointe par l’inspecteur Patrik Hedström, amoureux transi - plonge dans les strates d’une petite société provinciale et de ses secrets.
Comme le faisait Simenon, Camilla Läckberg, sait à merveille croquer des personnages complexes et mettre à jour une petite communauté dont la surface tranquille cache des eaux bien plus troubles qu’on ne le pense.
Fidèle à l’esprit de Camilla Läckberg, l’interprétation de Christine Pâris sait parfaitement rendre compte des abîmes de cruauté que recouvre la fausse banalité du quotidien.
Auteur : Née en 1974, Camilla Läckberg est l’auteur d’une série de romans policiers mettant en scène le personnage d’Erica Falck et de son compagnon le commissaire Patrik Hedström. L’intrigue se situe toujours à Fjällbacka, ancien port de pêche de la côte ouest en Suède, reconverti en station balnéaire, qui sous des apparences tranquilles cache de sordides relations humaines.
Après La Princesse des glaces (2008), Le Prédicateur (2009), Le Tailleur de pierre (2009), L’Oiseau de mauvais augure (2010), L’Enfant allemand (2011) et La Sirène (2012), Le Gardien de phare (2013), La Faiseuse d'anges (2014).
Lecteur : Comédienne au très beau parcours théâtral, Christine Pâris met son jeu et sa voix au service de pièces exigeantes, comme de séries télévisées divertissantes.
Mon avis : (écouté en décembre 2014)
Cela fait plus d'un an que je voulais relire les aventures d’Erica Falck en livre audio. J'ai eu un peu de mal à obtenir le premier de la série auprès de la Bibliothèque mais je ne regrette vraiment pas d'avoir patienté !
J'ai redécouvert avec beaucoup de plaisir le premier tome de cette série suédoise que j'aime beaucoup. Ayant oublié beaucoup de détails de cette première enquête et même la conclusion, j'ai autant apprécié cette lecture que la première fois.
Erica Falk est écrivain, suite à la mort récente de ses parents, elle est venue s'installer pour quelques temps dans la maison familiale à Fjällbacka, ancien port de pêche de la côte ouest en Suède, devenu une station balnéaire. Elle découvre le cadavre d'une amie d'enfance, Alexandra Wijkner, nue dans une baignoire d'eau gelée avec des poignets tailladés. Elle se trouve donc mêlée à l'enquête mené par l'inspecteur Patrik Hedström...
J'aime l'ambiance de la petite ville de Fjällbacka, les nombreux personnages souvent attachants...
Il est rare que le lecteur d'un roman policier soit une femme, dans ce livre, Christine Pâris réussi parfaitement l'exercice. Et comme l'héroïne principale de cette série est une femme, une voix féminine est logique !
J'ai déjà obtenu à la Bibliothèque le tome n°2 de la série en livre audio et j'ai en réserve les n°4 et n°5, je vais donc pouvoir continuer à écouter petit à petit la série.
Extrait :
La maison était abandonnée et vide. Le froid pénétrait le moindre recoin. Une fine pellicule de glace s’était formée dans la baignoire. La peau de la femme avait commencé à prendre une teinte légèrement bleutée.
C’est vrai, elle ressemblait à une princesse, là dans la baignoire. Une princesse des glaces.
Le sol sur lequel il était assis était glacial, mais le froid lui importait peu. Il tendit la main et la toucha.
Le sang sur les poignets s’était coagulé depuis longtemps.
Jamais son amour pour elle n’avait été plus fort. Il caressa son bras, comme s’il caressait l’âme qui désormais avait déserté le corps.
Il ne se retourna pas en partant. Il ne s’agissait pas d’un adieu, mais d’un au revoir.
Eilert Berg n’était pas un homme heureux. Il respirait avec difficulté, de petites bouffées blanches sortaient de sa bouche, mais la santé n’était pas ce qu’il considérait comme son plus grand problème.
Svea avait été si belle dans sa jeunesse et il avait eu du mal à patienter avant de pouvoir convoler en justes noces avec elle. Elle avait à l’époque l’air si douce, aimable et un peu timide. Sa véritable nature s’était révélée après une trop courte période de fantaisie juvénile. Depuis près de cinquante ans maintenant, c’était elle qui portait la culotte, et avec fermeté. Mais Eilert avait un secret. Pour la première fois il entrevoyait une possibilité d’un peu de liberté à l’automne de sa vie, et il entendait ne pas la rater.
Il avait travaillé dur comme pêcheur toute sa vie, et ses revenus avaient tout juste suffi à faire vivre Svea et les enfants. Désormais ils ne disposaient que de leurs maigres retraites. Sans économies, il n’avait pu envisager aller s’installer ailleurs, seul, pour refaire sa vie. Puis cette opportunité s’était présentée comme un don du ciel et elle était d’une simplicité enfantine. Si des gens avaient envie de payer des sommes indécentes pour une heure de travail par semaine, c’était leur problème. Il n’irait pas s’en plaindre. En un an seulement, les billets dans la boîte en bois derrière le tas de compost avaient fini par former une liasse impressionnante et d’ici peu il aurait assez d’argent pour pouvoir s’échapper vers des cieux plus cléments.
Il s’arrêta pour reprendre son souffle dans le dernier raidillon et frotta ses mains percluses. L’Espagne, ou la Grèce peut-être, dégèlerait le froid qu’il sentait l’emplir. Eilert pensait avoir encore au moins dix ans devant lui avant que son heure ne sonne, et il avait l’intention de les utiliser au mieux. Pas question de les passer à la maison en compagnie de bobonne.
La promenade matinale quotidienne avait été son seul moment de tranquillité et lui avait permis en outre de faire un peu d’exercice dont il avait bien besoin. Il suivait toujours le même chemin et ceux qui connaissaient ses habitudes sortaient souvent pour bavarder un moment. Il avait particulièrement apprécié les discussions avec la jolie fille dans la maison tout en haut de la montée à côté de l’école de Håkenbacken. Elle n’y venait que le week-end, toujours seule, mais se donnait le temps de parler de la pluie et du beau temps. Mlle Alexandra s’intéressait au Fjällbacka d’autrefois, et ça, c’était un chapitre qu’Eilert aimait bien discuter. Et mignonne aussi, la demoiselle. Ça, c’était quelque chose qu’il appréciait encore, même à son âge. Oh, bien sûr, certaines rumeurs avaient couru sur cette fille, mais si on commençait à écouter ce que disaient les bonnes femmes, on ne ferait bientôt plus que ça.
Déjà lu du même auteur :
La Princesse des glaces
Le Prédicateur
Le Tailleur de pierre
L'Oiseau de mauvais augure
L'Enfant allemand
Cyanure
La Sirène
Le gardien de phare
La faiseuse d'anges
Challenge Voisins Voisines 2014
Suède
Challenge Trillers et Polars
2014-2015
catégorie "Même pas peur" : 12/25
C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane
Qu'est-ce que j'ai lu cette semaine ?
En Afrique - Éric Fottorino
La femme tatouée - Pieter Aspe
L'Arabe du futur : Une jeunesse au Moyen-Orient (1978-1984) - Riad Sattouf (BD)
Je ne verrai pas Okinawa - Aurélia Aurita (BD)
Qu'est-ce que je lis en ce moment ?
Will & Will - John Green et David Levithan
Ces instants-là - Herbjørg Wassmo (Les Matchs de la Rentrée Littéraire 2014)
Que lirai-je la semaine prochaine ?
Sous les couvertures - Bertrand Guillot
Un parfum d'herbe coupée - Nicolas Delesalle (partenariat )
Lettres mortes de Robert Allison (partenariat Denoël)
Bonne semaine, bonnes lectures !
Les Impressions nouvelles - octobre 2008 - 80 pages
Quatrième de couverture :
Chenda se rend pour la première fois au Japon en 2004. Immédiatement séduite par Frédéric et par le pays du Soleil levant, elle y voyage à plusieurs reprises. Si l'amour qu'elle porte à son nouvel amant est réciproque, il n'en est pas de même, hélas, avec son nouveau pays d'adoption. Procédurière jusqu'à l'absurde, l'administration transforme ses séjours en calvaire bureaucratique. Derrière les déboires de Chenda avec les services d'immigration nippons, c'est aussi une histoire plus globale qui se dessine. Le Japon n'est pas le seul pays à traiter ses étrangers avec méfiance et de manière arbitraire...
Auteur : Aurélia Aurita est née en 1980 en région parisienne. Parallèlement à des études de pharmacie, elle débute une carrière de dessinatrice de BD, publiant ses premières histoires courtes dans Fluide Glacial. Paru en 2001 aux éditions du 9e monde, Angora, petit album sensuel et troublant, est immédiatement remarqué par la critique. Invitée aux côtés d'auteurs aussi prestigieux que Jirô Taniguchi ou Emmanuel Guibert à participer à l'album collectif Japon, paru fin 2005 simultanément en français chez Casterman, en japonais chez Asukashinsha et en quatre autres langues, elle se rend une première fois dans l'Archipel en octobre 2004. C'est le coup de foudre. Fervente admiratrice de Reiser et Anaïs Nin, et aujourd'hui docteur en pharmacie, Aurélia Aurita n'a plus quitté Tôkyô depuis. C'est là qu'elle réalise, en 2005 et dans la plus grande discrétion, les surprenantes pages de Fraise et Chocolat.
Mon avis : (lu en décembre 2014)
Je n'ai pas été convaincu par cette bande dessinée qui raconte les déboires de l'auteur avec le service d'immigration du Japon. Chenda est française de parents chinois et cambodgienne, elle va très souvent au Japon en utilisant des visas touristiques de 3 mois, pour découvrir le pays et y retrouver son amoureux, un français qui a un visa permanent.
Un jour, à son arrivée à l'aéroport de Tokyo, elle va devoir attendre six heures avant d'obtenir l'autorisation d'entrer au Japon. Ses voyages trop fréquents au Japon sont suspects. Elle a beau expliquer qu'elle ne vient pas pour travailler mais simplement s'imprégner de l'esprit du pays pour dessiner des mangas, elle se retrouve face à une administration rigide et sévère. Elle a essayé d'obtenir une visa culturel mais le manga n'est pas considéré comme un art...
Son témoignage est plutôt intéressant, mais à mon goût, bien trop centré sur sa petite personne.
Finalement Chenda pourra entrer au Japon en promettant de n'y rester qu'un petit mois. Voilà pourquoi son voyage prévu à Okinawa (île nippone) au milieu de son séjour ne pourra avoir lieu...
Extrait :
Allary Éditions - mai 2014 - 160 pages
Quatrième de couverture :
Ce livre raconte l'histoire vraie d'un enfant blond et sa famille dans la Libye de Kadhafi et la Syrie d'Hafez Al-Assad.
Auteur : Riad Sattouf est un auteur-dessinateur de bande dessinée et réalisateur né à Paris. Après avoir dessiné La Vie secrète des jeunes pendant 9 ans dans Charlie hebdo, il quitte le journal en octobre 2014.
Mon avis : (lu en décembre 2014)
Cette bande dessinée est le premier tome d'une trilogie, elle raconte l'enfance de l'auteur de 1978 à 1984. Riad est né en 1978 d'un père syrien et d'une mère bretonne. Son père, Abdel-Razak Sattouf, est issu d'un milieu pauvre, il est venu à Paris faire des études. Il élève son fils dans le culte des grands dirigeants arabes, ils sont pour lui le symbole de la modernité et de la puissance du monde arabe. Il accepte donc avec enthousiasme un poste de professeur en Libye où il s'installe avec sa femme et son fils. Quelques années plus tard, Riad, ses parents et son petit frère déménage près de Homs en Syrie pour rejoindre la famille Sattouf. La couleur blonde des cheveux de Riad ne va pas l'aider à s'intégrer...
Un témoignage très instructif sur l'Histoire et les conditions de vie en Libye, puis en Syrie dans les années 80.
Je n'adhère pas spécialement au coup de crayon de Riad Sattouf mais j'ai trouvé très intéressant, bien documenté et parfois amusant le récit de ce petit garçon attachant partagé entre ses deux cultures.
Extrait :
Challenge Petit Bac 2014
"Temps / Moment" (15)
Lu en partenariat avec les éditions Albin Michel
Albin Michel - octobre 2014 - 296 pages
traduit du néerlandais (Belgique) par Emmanuèle Sandron
Titre original : Onvoltooid verleden, 2004
Quatrième de couverture :
Sacrée découverte dans un grand restaurant de Blankenberge, sur la côte belge : le corps sans vie d’une (très jolie) femme au fond d’un vivier à homards. Sur sa fesse gauche, un mystérieux tatouage, la lettre M en caractère runique, emblème d’un groupuscule d’extrême-droite. Le commissaire Van In et le fidèle Versavel se lancent sur ses traces pour se retrouver au cœur d’une véritable guerre entre catholiques intégristes, cellules islamistes et néo-nazies…
Toujours aussi mordant, toujours aussi réjouissant : le maître du polar flamand excelle à mêler suspense et humour.
Auteur : Pieter Aspe (nom de plume de Pierre Aspeslag) est un écrivain belge de langue néerlandaise, né à Bruges le 3 avril 1953. Pieter Aspe est devenu célèbre grâce à la série des enquêtes du commissaire Van In. Celles-ci mettent en scène les sympathiques policiers Pieter Van In, Guido Versavel et la substitute Hannelore Martens. La plupart des histoires se déroulent à Bruges et sont l'occasion de découvrir la ville, ses arcanes et sa vie sociale.
Mon avis : (lu en décembre 2014)
J'avais découvert cette série belge il y a quatre ans avec La mort à marée basse et je n'ai donc pas hésité à accepter de recevoir ce nouvel épisode (la quinzième enquête si les comptes de wikipédia sont bons). J'ai retrouvé à Bruges le commissaire Pieter Van In et son adjoint Guido Versavel dans une enquête qui commence avec la découverte du cadavre d'une jeune femme dans le vivier à homards d'un grand restaurant de la côte belge. La victime a sur sa fesse gauche un mystérieux tatouage. Il y aura d'autres morts, des rebondissements, des fausses pistes et beaucoup de bières bues...
Voilà un roman policier très agréable à lire, bien rythmé, des policiers attachants qui donnent envie de les suivre pour cette enquête difficile. Il faut vraiment que je me procure d'autres enquêtes du commissaire Pieter Van In, ce dernier me plaisant autant que les commissaires Adamsberg (Fred Vargas) ou Erlendur (Arnaldur Indridasson)...
Merci Arthur et les éditions Albin Michel pour ce moment de lecture distrayant.
Extrait :
Déjà lu du même auteur :
Challenge 5% Rentrée Littéraire 2014
25/30
Challenge Voisins Voisines 2014
Belgique
Challenge Petit Bac 2014
"Famille" (10)
Challenge Trillers et Polars
2014-2015
catégorie "Même pas peur" : 11/25