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A propos de livres...

19 octobre 2015

C'est lundi, que lisez-vous ? [232]

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane  

Qu'est-ce que j'ai lu ces dernières semaines ? 

106163512 otages intimes

L'Arabe du futur - Tome 2 : Une jeunesse au Moyen-Orient (1984 - 1985) - Riad Sattouf 
Otages intimes - Jeanne Benameur

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Venus d'ailleurs - Paola Pigani
A la poursuite de ma vie - John Corey Wharey (partenariat Casterman)

Que lirai-je la semaine prochaine ?

Profession du père - Sorj Chalandon
Le pays où l'on arrive jamais (partenariat Flammarion jeunesse)
Les amis du Paradis - Caroline Vermalle (partenariat Belfond)

Bonnes lectures et bonne semaine !

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18 octobre 2015

Otages intimes - Jeanne Benameur

otages intimes Actes Sud - août 2015 - 176 pages

Quatrième de couverture : 
Photographe de guerre, Etienne a toujours su aller au plus près du danger pour porter témoignage. En reportage dans une ville à feu et à sang, il est pris en otage. Quand enfin il est libéré, l'ampleur de ce qu'il lui reste à ré-apprivoiser le jette dans un nouveau vertige, une autre forme de péril.
De retour au village de l'enfance, auprès de sa mère, il tente de reconstituer le cocon originel, un centre duquel il pourrait reprendre langue avec le monde.
Au contact d'une nature sauvage, familière mais sans complaisance, il peut enfin se laisser retraverser par les images du chaos. Dans ce progressif apaisement, se reforme le trio de toujours. Il y a Enzo, le fils de l'Italien, l'ami taiseux qui travaille le bois et joue du violoncelle. Et Jofranka, l'ex petite fille abandonnée, avocate à La Haye, qui aide les femmes victimes de guerres à trouver le courage de témoigner.
Ces trois-là se retrouvent autour des gestes suspendus du passé, dans l'urgence de la question cruciale : quelle est la part d'otage en chacun de nous ?
De la fureur au silence, Jeanne Benameur habite la solitude de l'otage après la libération. Otages intimes trace les chemins de la liberté vraie, celle qu'on ne trouve qu'en atteignant l'intime de soi.

Auteur :  Née 1952, en Algérie d'un père tunisien et d'une mère italienne, Jeanne Benameur vit en France depuis l'âge de 5 ans. Elle débute sa carrière d'écrivain avec des livres de jeunesse comme 'Samira des quatre routes' ou 'Adil coeur rebelle', avant d'ouvrir son registre à la littérature pour adulte. Lauréate du prix Unicef en 2001, Jeanne Benameur se distingue sur la scène littéraire avec 'Les Demeurées', l'histoire d'une femme illettrée et de sa fille. Directrice de collection chez Actes Sud junior ainsi qu'aux éditions Thierry Magnier, l'auteur publie son autobiographie, 'Ça t'apprendra à vivre' en 1998. Influencée par ses origines culturelles, Jeanne Benameur s'inspire aussi de son expérience d'enseignante pour évoquer les thèmes de l'enfance (' Présent ?') mais aussi de la sensation et du corps (' Laver les ombres') dans un style pudique et délicat. Elle publie aussi 'Les Mains libres'.

Mon avis : (lu en octobre 2015)
Etienne est photographe de guerre. Lorsque l'histoire commence, il est sur le point de retrouver la liberté après de nombreux mois passé en captivité comme otage.
Après le retour en France sous le regard des caméras, Etienne va tenter de se reconstruire en se retournant vers son enfance. Il revient chez Irène, sa mère, dans son village natal. Il va retrouver ses amis d'enfance Enzo et Jofranka. Il va faire de longues marches dans la nature environnante, dans la solitude de la montagne il tente de se retrouver. 
Jeanne Benameur nous décrit des personnages qui sont otages de leur vie. Irène devenue veuve a enfoui au fond d'elle-même ses vrais désir pour se vouer aux autres. Enzo, devenu ébéniste, n'a jamais osé quitter le village, pour s'évader il fait du parapente au-dessus des montagnes. Jofranka, enfant adoptée, ne connait rien de son passé, elle est devenue avocate à La Haye, elle aide les femmes détruites par les violences des guerres à témoigner.
Tout au long du livre, Etienne est obsédé par une image qui lui revient, la dernière qu'il a eu avant son enlèvement. Celle d'une femme qui s'engouffre dans une voiture avec ses enfants et des provisions d'eau pour fuir. Il n'a pas eu le temps de prendre ce cliché avant d'être enlevé et depuis cette image le hante, elle est restée dans son esprit.
Ce livre est un vrai coup de coeur, j'ai beaucoup aimé ce livre dont les personnages sont attachants et plein d'humanité. Les mots sont simples, sont justes et plein de poésie. Un très beau roman.

Extrait : (début du livre)
Il a de la chance. Il est vivant. Il rentre. Deux mots qui battent dans ses veines Je rentre.
Depuis qu’il a compris qu’on le libérait, vraiment, il s’est enfoui dans ces deux mots. Réfugié là pour tenir et le sang et les os ensemble.
Attendre. Ne pas se laisser aller. Pas encore.
L’euphorie déçue, c’est un ravage, il le sait. Il ne peut pas se le permettre, il le sait aussi. Alors il lutte. Comme il a lutté pour ne pas basculer dans la terreur des mois plus tôt quand des hommes l’ont littéralement “arraché” de son bord de trottoir dans une ville en folie, ceinturé, poussé vite, fort, dans une voiture, quand toute sa vie est devenue juste un petit caillou qu’on tient serré au fond d’une poche. Il se rappelle. Combien de mois exactement depuis ? il ne sait plus. Il l’a su il a compté mais là, il ne sait plus rien.
Ce matin, on l’a fait sortir de la pièce où il était enfermé, on lui a désentravé les pieds comme chaque matin et chaque soir quand on le conduit, les yeux bandés, à ce trou puant qui tient lieu de toilettes. Mais il n’a pas compté les dix-huit pas, comme d’habitude. Dix-neuf, vingt, vingt et un… il a cessé de compter, le cœur battant. On l’a conduit, les yeux toujours bandés, jusqu’à un avion. 
Des mots ont été prononcés en anglais, la seule langue avec laquelle on s’est adressé à lui depuis tout ce temps. Il n’a pas reconnu la voix si singulière de celui qui venait lui parler parfois de leur juste combat. Et puis soudain, il y a eu le mot “libre” en français. Pour la première fois, en français. Il en aurait pleuré. Le mot et la langue, ensemble, dans sa poitrine quelque chose éclatait.
L’accent était si fort qu’il a eu peur de ne pas avoir bien compris, il a répété Libre? on lui a répondu Yes, libre, et le mot “France”.
Alors il a commencé à se répéter, en boucle, la France. Puis les deux mots sont venus : je rentre. Et il s’y est tenu.
Depuis, c’est l’entre-deux. Plus vraiment captif, mais libre, non. Il n’y arrive pas. Pas dedans.
Quand il a été enlevé, tout a basculé. On l’a fait passer, d’un coup, de libre à captif et c’était clair. La violence, c’était ça. Depuis, la violence est insidieuse. Elle ne vient plus seulement des autres. Il l’a incorporée.
La violence, c’est de ne plus se fier à rien. Même pas à ce qu’il ressent.
Se lancer dans la joie du mot libre, il ne peut pas. Suspendu.

 Challenge 2%
rl2015
10/12

Déjà lu du même auteur :
les_demeur_es Les Demeurées les_mains_libres_p_ Les Mains libres 
c_a_t_apprendra___vivre Ça t'apprendra à vivre laver_les_ombres  Laver les ombres 
si_m_me_les_arbres_meurent_2 Si même les arbres meurent pr_sent Présent ? 
les_insurrections_singuli_res Les insurrections singulières profanes Profanes

 

 

15 octobre 2015

L'Arabe du futur - Tome 2 : Une jeunesse au Moyen-Orient (1984 - 1985) - Riad Sattouf

l'arabe du futur2 Allary éditions - juin 2015 - 158 pages

Présentation éditeur : 
Dans ce second tome, qui couvre la première année d’école en Syrie (1984-1985), il apprend à lire et écrire l’arabe, découvre la famille de son père et, malgré ses cheveux blonds et deux semaines de vacances en France avec sa mère, fait tout pour devenir un vrai petit syrien et plaire à son père.
La vie paysanne et la rudesse de l’école à Ter Maaleh, les courses au marché noir à Homs, les dîners chez le cousin général mégalomane proche du régime, les balades assoiffées dans la cité antique de Palmyre : ce tome 2 nous plonge dans le quotidien hallucinant de la famille Sattouf sous la dictature d’Hafez Al-Assad.

Auteur : Riad Sattouf est l'auteur de nombreuses bandes dessinées, parmi lesquelles Retour au collège, Pascal Brutal, ou La vie secrète des jeunes. Il est l'un des rares auteurs de bandes dessinées à avoir obtenu deux fois le prix du meilleur album au festival d'Angoulême ( Pascal Brutal 3 en 2010, et L'Arabe du futuren 2015). Il est également cinéaste ( Les beaux gosses, 2010, César du meilleur premier film, et Jacky au royaume des filles, 2014).

Mon avis : (lu en septembre 2015)
Riad est maintenant âgé de 6 ans, il vit en Syrie avec ses parents sous la dictature d’Hafez Al-Assad. Il va faire sa rentrée à l'école. Les images qu'il en retient sont plutôt violente... La maîtresse est une vraie terreur qui enseigne en donnant des coups de règle sur les doigts. En récréation, Riad doit supporter les jeux de guerre contre Israël de ses camarades, comme ceux-ci le soupçonne d'être juif, il est souvent la victime... Son père est toujours aussi idéaliste et original, il a des certitudes sur tout. Riad observe et s'interroge sur les adultes dont les discours et les actes ne sont pas toujours en phase. 
Ce témoignage au coeur de la Syrie en 1984-1985 est toujours très intéressant et instructif. Je lirai certainement la suite de l'enfance de Riad.

Extrait : 

9782370730541_pg planche-40

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Déjà lu du même auteur :

100708942 L'Arabe du futur : Une jeunesse au Moyen-Orient (1978-1984)

14 octobre 2015

Masse Critique Jeunesse !

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Rendez-vous le mercredi 14 octobre 2015

à partir de 7h00

c'est maintenant !

Découvrez la sélection Masse Critique Jeunesse

13 octobre 2015

Prix Audiolib 2015 : Le résultat !

Petit rappel de l'aventure...

LOGOTYPE-2015

Début décembre 2014, j'ai eu la très bonne surprise d'apprendre que 
j'étais retenue pour le Prix audiolib 2015 !

fin janvier, je découvrais la liste des dix livres sélectionnés :

Audiolib sélection

 

Près de 20 jours après, je reçois les 7 premiers livres audio sélectionnés, les 3 derniers arriveront mi mars.

Après l'écoute des 10 livres audio sélectionnés depuis mi-février, il est l'heure de donner mon classement. 

1 - Le vieux qui lisait des romans d'amour - Luis Sepulveda 

2 - Trois mille chevaux-vapeur - Antonin Varenne

3 - Yeruldelgger - Ian Manook

4 - En finir avec Eddy Bellegueule - Edouard Louis

5 - Constellation - Adrien Bosc 

6 - La vérité et autres mensonges - Sascha Arango

7 - Joseph - Marie-Hélène Lafon 

8 - L'île du Point Némo - Jean-Marie Blas de Roblès 

9 - Oona et Salinger - Frédéric Beigbeder

10 - On ne voyait que le bonheur - Grégoire Delacourt

 

La compilation des classements des membres du jury est proposé du 8 juin au 29 août,
au vote du public !

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Hier soir, c'était la soirée de remise du Prix Audiolib 2015 :

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 Malheureusement, je n'ai pas pu m'y rendre...

Le grand gagnant est :

101938222

  Yeruldelgger - Ian Manook

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12 octobre 2015

C'est lundi, que lisez-vous ? [231]

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane  

Qu'est-ce que j'ai lu ces dernières semaines ? 

l'homme ideal existe 106786777 noir septembre 9782226318176m

L'homme idéal existe, il est québécois - Diane Ducret 
Mamette, Tome 6 : Les papillons - Nob 
Noir Septembre - Inger Wolf 
La piste noire - Åsa Larsson 

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Venus d'ailleurs - Paola Pigani

Que lirai-je la semaine prochaine ?

A la poursuite de ma vie - John Corey Wharey (partenariat Casterman)
Le pays où l'on arrive jamais (partenariat Flammarion jeunesse)
Les amis du Paradis - Caroline Vermalle (partenariat Belfond)

Bonnes lectures et bonne semaine !

11 octobre 2015

La piste noire - Åsa Larsson

Lu en partenariat avec les éditions Albin Michel

9782226318176m Albin Michel - septembre 2015 - 457 pages

traduit du suédois par Caroline Berg

Titre original : Svart Stig, 2006

Quatrième de couverture : 
Au nord de la Suède, au bord d’un lac gelé, un pêcheur découvre dans une cabane abandonnée le cadavre torturé d’une femme. La belle Inna Wattrang était la porte-parole de Mauri Kallis, un célèbre industriel à la tête d’une multinationale minière dont l’ascension et la réussite fascinent le pays. Les indices sont minces et les deux inspecteurs de la PJ de Kiruna font appel à l’ex-avocate Rebecka Martinsson, devenue procureur auxiliaire, pour tenter d’élucider les relations troubles qui semblent unir Kallis à son employée. Mais derrière le meurtre d’Inna se profile un univers de mensonges, de haines et de faux-semblants où le Mal se tient à l’affut comme un corbeau noir…
Secrets de famille, perversions, argent sale… avec cette nouvelle enquête de Rebecka Martinsson, Asa Larson, prix du Meilleur roman policier suédois pour Le Sang versé, sonne le renouveau du polar scandinave.

Auteur : Åsa Larsson a grandi à Kiruna, 145 km au-dessus du cercle polaire Arctique ; où se déroulent également ses romans. Avocate comme son héroïne, elle se consacre désormais à l'écriture. Les cinq tomes de la série autour de Rebecka Martinsson sont en cours de traduction dans 30 pays.

Mon avis : (lu en octobre 2015)
Ce livre est le troisième tome des enquêtes de Rebecka Martinsson. Il n'est pas nécessaire d'avoir lu les deux premiers épisodes pour suivre cette enquête. A la fin de l'épisode précédent, nous avions laissé Rebecka dans un sale état... Pour se remettre, elle a quitté son travail d'avocate et elle vient de reprendre le travail comme procureur auxiliaire. Elle va aider les policiers 
Anna-Maria Mella et Sven-Erik Stålnacke à mener une enquête autour de Mauri Kallis, un célèbre industriel. En effet, le cadavre de sa porte-parole, la belle Inna Wattrang, a été retrouvé dans une cabane de pêcheur au bord d’un lac gelé du nord de la Suède. 
Cette enquête est un vrai puzzle, le lecteur suit plusieurs personnages : suspects, proches des suspects, enquêteurs, dans le présent mais également dans le passé, en Suède mais également en Ouganda,  c'est parfois un peu brouillon mais le rythme est là, et je me suis prise au jeu de réunir toutes ces informations pour assembler le puzzle. 
J'ai pourtant été un peu surprise par la conclusion du livre qui m'a laissé pleine d'interrogations sur la fin de l'enquête... Dans la page de remerciement, il est question d'un quatrième épisode, sans doute y trouverai-je les réponses à mes questions...

Merci Aurore et les éditions Albin Michel pour ce partenariat.

Extrait : (page )
SUR LE LAC de Torneträsk, en cette saison qui n’existe qu’en pays sami et qui se situe entre l’interminable hiver polaire et le printemps tardif, la glace a plus d’un mètre d’épaisseur. Sur le plan d’eau long de soixante-dix kilomètres, s’égrènent des cabanes d’environ quatre mètres carrés, montées sur patins, que les habitants de Kiruna appellent arches et qu’ils attellent derrière leurs motoneiges à la fin de l’hiver pour y venir en villégiature.

Au milieu du plancher se trouve une trappe sous laquelle ils creusent un trou dans l’épaisse couche de glace. Un tube de PVC est relié à la trappe, empêchant le vent glacial de s’engouffrer dans la cabane. Les propriétaires de ces arches s’asseyent au bord de ce trou et ils pêchent, munis d’une canne courte.

Leif Pudas pêchait donc tranquillement en caleçon dans son arche. Il était huit heures et demie du soir. Il avait décapsulé quelques bières, vu qu’on était samedi. Le poêle à pétrole ronronnait. Il faisait bien chaud, plus de 25°. La pêche était bonne aussi, il avait attrapé quinze truites de montagne, petites mais quand même. Il avait aussi mis de côté une lotte pour le chat de sa sœur.
Lorsque lui vint l’envie de pisser, il ne s’en agaça pas, de toute façon il avait trop chaud et il avait besoin de se rafraîchir un peu. Il enfila ses bottes de motoneige et sortit dans le froid et l’obscurité, toujours en caleçon.
Quand il ouvrit la porte, le vent faillit la lui arracher des mains.
La journée avait pourtant été calme et ensoleillée, mais le temps change vite en montagne. La tempête s’acharnait sur la porte tel un chien enragé. Soudain le vent s’arrêta de souffler, il gronda, sembla rassembler ses forces et puis il revint furieusement à l’attaque, au point que Leif Pudas se demanda si les gonds allaient résister. Il dut s’accrocher des deux mains à la poignée pour refermer la porte derrière lui. Il se dit qu’il aurait peut-être dû s’habiller. Et puis merde, il ne fallait pas trois heures pour pisser un coup.
Les rafales étaient chargées de neige. Pas une neige fine et douce, non, une neige à congères, froide et tranchante comme du diamant. Elle courait au ras du sol comme un chat à neuf queues, lui fouettant la peau à un rythme régulier et impitoyable.
Leif Pudas courut se mettre à l’abri derrière son arche et se mit à uriner. Il était protégé du vent mais pas du froid glacial. Ses couilles se rétractèrent en deux petites boules dures comme du bois. Il parvint à pisser quand même, s’attendant quasiment à ce que son urine gèle avant d’atteindre la surface du lac et se transforme en un arc de glace jaune.
Alors qu’il finissait, il entendit un rugissement et, tout à coup, sa cabane se mit à glisser, le heurtant par-derrière. Il faillit tomber. La seconde suivante elle filait à toute allure sur la glace.
Il mit une longue seconde à comprendre ce qui s’était passé. La tempête venait d’emporter son arche. Il regarda le carré de lumière chaude et orangée de la fenêtre s’éloigner dans la nuit polaire.

Challenge 2%
rl2015
9/12

Challenge Voisins Voisines 2015
voisins voisines 2015
Suède

Déjà lu du même auteur :

9782226256096g Le sang versé

10 octobre 2015

Noir Septembre - Inger Wolf

noir septembre Mirobole éditions - avril 2015 - 346 pages

traduit du danois par Frédéric Fourreau

Titre original : Sort sensommer, 2006

Quatrième de couverture : 
Septembre touche à sa fin dans la ville portuaire d’Århus au Danemark. Un soir, Anna, une jeune mère célibataire, ne rentre pas de son jogging quotidien dans les bois. Au matin, on trouve son corps sur un lit de feuilles mortes au milieu d’une clairière, la gorge tranchée, un bouquet de ciguë séchée étalé sur la poitrine… Une mauvaise rencontre ? Mais bientôt le commissaire Daniel Trokic et son équipe découvrent un lien entre Anna et un brillant chercheur en psychiatrie disparu huit semaines plus tôt.
De fausses pistes en rebondissements, la police criminelle d’Århus n'est pas au bout de ses peines…
Inger Wolf livre avec ce polar rythmé, Grand prix du thriller danois, une formidable autopsie des folies humaines.

Auteur : Après avoir travaillé comme traductrice, Inger Wolf, aujourd’hui 40 ans, a publié son premier thriller en 2006 et a aussitôt remporté le Danish Detective Academy’s Debutant Award. Elle est traduite dans les pays nordiques mais aussi en Allemagne, aux Pays-Bas et en Espagne.

Mon avis : (lu en octobre 2015)
Cela faisait quelques temps que j'avais envie de découvrir cette auteur danoise. Ce livre est son troisième roman traduit en France, mais j'ai découvert en écrivant ce billet que c'était le premier qu'Inger Wolf avait écrit...
Århus au Danemark, c'est la fin septembre et le corps d'une jeune femme est retrouvé dans les bois. Elle est nue, égorgée avec un bouquet de fleurs sur la poitrine. Est-ce un simple viol ? Pourquoi cette mise en scène ? Voilà quelques questions que vont se poser les enquêteurs : le commissaire Daniel Trokic, danois d'origine croate, Jasper son bras droit, Lisa spécialiste en informatique qui vient de rejoindre la Criminelle. Le lecteur suit l'enquête au plus près de la police. L'intrigue est bien construite, rythmée, avec comme il se doit ses fausses pistes et ses rebondissements. Dans l'enquête, rien n'est spectaculaire, tout est crédible, les enquêteurs sont attachants. J'ai beaucoup aimé ce roman policier et je lirai certainement sans tarder les deux autres déjà traduits en français.

Extrait : (début du livre)
Les fleurs vénéneuses immaculées s’étalaient en éventail sur la poitrine nue de la jeune femme. Dans la lumière de l’aube, des gouttes de rosée luisaient à la surface des tiges tachetées de rouge qui frémissaient sous l’effet de la brise. Un peu plus loin, un setter irlandais sortit sa truffe du tas de feuilles mortes où elle était enfouie, releva sa tête brune et se mit à renifler l’air du sous-bois. Tout à coup, une odeur attira son attention et il en remonta lentement la piste. La jeune femme gisait nue au milieu de la clairière qui s’étirait entre le bois de hêtres et une plantation de jeunes sapins. Elle reposait sur un lit de feuilles mortes, de fougères, de bolets et de balsamine flétrie. Ses bras et ses jambes étaient étendus de part et d’autre de son corps et ses yeux fixaient le ciel, comme si elle faisait un rêve éveillé. Le chien la flaira en promenant son museau sur son ventre. Soudain, il se figea. Son maître venait de l’appeler. Il tourna le regard vers le sentier, puis de nouveau vers la femme, indécis, et finit par aboyer.
La clairière qui s’étendait devant le commissaire de la police criminelle Daniel Trokic baignait dans une humidité glaciale. À chaque expiration, son souffle se transformait en un petit nuage au contact de l’air. Un silence de cathédrale s’était abattu sur la forêt dès l’instant où il avait franchi au volant de sa Peugeot la barrière rouge qui, d’ordinaire, préservait ces lieux des bruits de moteurs de la civilisation. Le son étouffé des basses du groupe de métal Rammstein s’échappait par sa vitre à demi baissée et se mêlait à la brume. Pourtant, aucun des hommes présents sur place ne lui fit la moindre remarque à ce propos au moment où il les rejoignit sur la scène de crime après s’être faufilé sous la bandelette en plastique bicolore. Soit parce qu’ils n’avaient pas prêté attention à la musique, soit parce qu’ils l’avaient trouvée de circonstance. Il eut l’impression de débarquer dans un endroit vierge et sauvage où aucun être humain n’avait encore mis les pieds. Cette nuit-là, il avait fait un rêve étrangement prémonitoire. À propos d’une forêt envahie par des lapins gris cendré. Un rêve désagréable et récurrent auquel il avait été arraché par la sonnerie de son téléphone lorsque l’officier de garde l’avait appelé pour l’informer qu’on venait de découvrir un cadavre. Torben Bach, le médecin légiste, portait des gants en latex et des couvre-chaussures en plastique bleu ciel, de même que les deux techniciens de la police scientifique chargés de prendre des clichés et de procéder aux relevés. 

« Qui est-ce ? leur demanda Trokic.
— On l’ignore pour l’instant, répondit l’un des techniciens. On n’a trouvé aucune pièce d’identité sur elle. »
Près de Trokic, une jeune femme reposait sur le dos, ses cheveux blonds étalés telle une auréole autour de son visage. Ses yeux – l’un marron, l’autre bleu – fixaient un point perdu dans les profondeurs du bois, éteints et exsangues, comme recouverts d’une mince pellicule laiteuse. Trokic eut envie d’étendre une couverture sur elle.
Cependant, ce qui lui sauta aux yeux en contemplant la défunte, ce fut la poignée de fleurs blanchâtres – rassemblées de façon trop désordonnée pour former un véritable bouquet – qui avait été déposée sur sa poitrine. Cette mise en scène lui parut pitoyable et grotesque à la fois. Était-elle censée représenter une mariée ?

Challenge Voisins Voisines 2015
voisins voisines 2015
Danemark

7 octobre 2015

Mamette, Tome 6 : Les papillons - Nob

CVT_Mamette-tome-6--Les-papillons_5672 Glénat - mars 2014 - 48 pages

Présentation éditeur :
Il n'y a pas d'âge pour rattraper le temps perdu !


C'est fou comme le temps file quand on ne s'ennuie pas. Toute la famille est réunie pour souhaiter l'anniversaire de Mamette. Mais c'est la prise de conscience pour celle-ci que son temps est peut-être compté... Mamette, pour qui le poids des années n'a jamais pesé, s'aperçoit soudain qu'il y a beaucoup de choses qu'elle a remises à plus tard, faute de temps. Du yoga, du saut en parachute, comprendre l'Internet... La liste de ses envies est tellement longue, par où commencer ?
Entre rire et larmes, entre souvenirs et bonheur de vivre, Mamette revient pour la plus grande joie des petits et des grands. Toute la famille pourra se retrouver dans les péripéties de cette joyeuse troupe où les difficultés de la vie sont abordées avec douceur et bonne humeur. Qu'on se le dise, on se lève tous pour Mamette !

Auteur : Nob fait son entrée dans le magazine Tchô! après avoir remporté le concours jeunes talents organisé par les éditions Glénat. Il crée les aventures de Bogzzz, puis devient rédacteur en chef du journal en 2003. L'année suivante, il lance Mon ami Grompf dans le mensuel D-Lire en poursuivant ses activités dans Tchô! Nob trouve l'inspiration et le temps pour mettre en scène l'adorable Mamette, une mamie douce et sucrée, comme les choux à la crème dont elle raffole. Autour de ce personnage, Nob a également créé Les Souvenirs de Mamette et La Cuisine de Mamette. Réside à dans les Pyrénées.

Mon avis : (lu en septembre 2015)
Lorsque j'y pense, je continue à emprunter à la Bibliothèque les albums de Mamette (dans le désordre) et voilà le 6ème.
Sa famille a organisé une petite fête surprise pour son 84 ème anniversaire. On lui a offert un ordinateur et un appareil photo numérique. Grâce à l'aide et au conseils de sa petite-fille Lola, Mamette va se mettre aux nouvelles technologies... Mais Mamette commence à avoir quelques pertes de mémoires et son fils préfère qu'elle ne reste pas seule. Il va l'héberger quelques temps chez lui. Le lecteur découvre alors Mamida, la belle-mère de Choupinet, les deux vieilles dames vont échanger leurs recettes traditionnelles. 
Le ton de cet album est plus nostalgique mais le sourire est malgré toujours là lors des séances de yoga de Mamette en compagnie de Madame Pinsec !

 

Extrait : (début de la BD)

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Déjà lu du même auteur :

mamette_4  Tome 4 : Entre ciel et terre 103061793 Tome 5 : La fleur de l'âge

mamette,-tome-2---l-age-d-or-96242-250-400 Mamette, Tome 2 : L'âge d'or 

6 octobre 2015

L'homme idéal existe, il est québécois - Diane Ducret

Lu en partenariat avec les éditions Albin Michel

l'homme ideal existe

 Albin Michel - septembre 2015 - 192 pages

Quatrième de couverture :
Bonne nouvelle : l’homme idéal existe !
Il ne parle pas : il jase. Il n’embrasse pas : il frenche.
Il ne se déshabille pas : il se criss à poèlle.
Vous l’aurez deviné : il est Québécois.

Diane Ducret rhabille le mythe du Prince Charmant.
L’homme idéal ? Satisfaite ou remboursée !

Auteur : Diane Ducret est écrivain et essayiste. Après son premier livre Femmes de dictateur (2011), best-seller traduit dans vingt langues, elle publiera Femmes de dictateur 2 (2012) et La chair interdite (2014). Avec L'homme idéal existe. Il est québécois, elle change de registre où elle ose tout et dit tout haut ce que les autres pensent tout bas, sans censure ni tabous.

Mon avis : (lu en septembre 2015)
J'ai accepté de recevoir ce livre pour deux raisons. La première car je n'avais jamais lu cette auteur que j'ai entendu plusieurs fois à la radio pour ces livres précédents et dont je trouvais très intéressants ses propos. La deuxième car je m'intéresse au Québec... A la réception du livre, lorsque j'ai lu le dossier de presse, j'ai été un peu refroidie avec la phrase de conclusion « Entre Bridget Jones et La femme parfaite est une connasse, le livre est un véritable Bienvenue chez les Ch’tis amoureux – à la sauce québécoise. » (pour ma part, j'ai détesté le livre La femme parfaite est une c...).
Heureusement, le livre de Diane Ducret m'a beaucoup amusé, il se veut léger et divertissant. L'héroïne et narratrice est originaire du Pays Basque et vit à Paris depuis de nombreuses années, elle est déçue en amour. Mais un jour, elle rencontre dans une galerie d'art un homme charmant, Gabriel, après une soirée très agréable autour d'un dîner, ce dernier lui propose de venir passer quelques jours au Québec. Malgré sa phobie pour l'avion, notre héroïne accepte et part pour Montréal. Ce qui met plein de bonne humeur dans cette histoire plutôt banale, c'est la langue. En effet, le lecteur va découvrir de nombreuses expressions québécoises dont le sens peut prêter à confusion. Et de nombreux quiproquos vont émailler la relation de nos deux héros. Le personnage de Gabriel est un garçon cool, simple, direct et sans détour. Il prend la vie du bon côté, avec le sourire et de l'optimiste. Notre narratrice est plus compliquée, elle a tendance à tout analyser, elle a du mal à profiter des bons moments sans chercher la petite bête...
Petit reproche pour la couverture du livre trop simpliste.

Merci Aurore et les éditions Albin Michel pour cette lecture distrayante.

Extrait : 

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rl2015
8/12
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