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A propos de livres...

25 janvier 2016

C'est lundi, que lisez-vous ? [245]

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane

Qu'est-ce que j'ai lu la semaine dernière ? 

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Au revoir là-haut - Pierre Lemaitre et Christian de Meterre 
Mamette, Tome 1 : Anges et pigeons - Nob 
Boomerang - Tatiana de Rosnay 
Le goût du large - Nicolas Delesalle

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Nous les menteurs - E. Lockhart
Il reste la poussière - Sandrine Collette (partenariat Denoël)
Nymphéas noirs - Michel Bussi (partenariat Audiolib)

Que lirai-je la semaine prochaine ?

Paul à la pêche - Michel Rabagliati
Il était une ville - Thomas B. Reverdy
Vernon Subutex - Virginie Despentes (Prix Audiolib 2016)

Bonne semaine et bonnes lectures !

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24 janvier 2016

Le goût du large - Nicolas Delesalle

Lu en partenariat avec les éditions Préludes

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le gout du large Préludes - janvier 2016 - 320 pages

Quatrième de couverture :
"Le temps : tout était là, dans ces cinq lettres, cette simple syllabe. J'allais soudain en être riche, ne plus courir après, le nez rivé sur l'ordinateur, le téléphone. Pendant neuf jours, j'allais devenir un milliardaire du temps, plonger mes mains dans des coffres bourrés de secondes, me parer de bijoux ciselés dans des minutes pures, vierges de tout objectif, de toute attente, de toute angoisse. J'allais me gaver d'heures vides, creuses, la grande bouffe, la vacance, entre ciel et mer."
De l'inaccessible Tombouctou à la mélancolique Tallinn, entre une partie d'échecs fatale quelque part dans un hôtel russe et un barbecue incongru à Kaboul, des clameurs de la place Tahrir au fond d'un trou, dans l'Aveyron... C'est le roman d'une vie et de notre monde que raconte Nicolas Delesalle, le temps d'une croisière en cargo.
Après le formidable succès d'Un parfum d'herbe coupée - finaliste du prix Relay des voyageurs 2015 -, Le Goût du large embarque le lecteur pour un voyage passionnant, plein d'humour et d'esprit, de couleurs et de saveurs, et réveille notre irrésistible envie d'ailleurs.

Auteur : Né en 1972, grand reporter à Télérama et directeur de l'ouvrage Télérama 60 ans (tome 1 et 2) publié aux Arènes, Nicolas Delesalle est auteur de nouvelles qui lui ont valu le Prix des Lecteurs du livre numérique en 2013. Un parfum d'herbe coupée est son premier roman.

Mon avis : (lu en janvier 2016)
J'ai découvert Nicolas Delesalle, l'année dernière avec son premier roman Un parfum d'herbe coupée . Aussi, je n'ai pas hésité à accepter de découvrir son deuxième livre. Un livre qui nous invite au voyage. Journaliste, Nicolas Delesalle est parti pendant dix jours à bord d'un cargo porte-containers, le MSC Cordoba, pour faire un reportage sur ce nouveau type de voyages.
Son livre, est non seulement le carnet de bord de ses dix jours en mer depuis Anvers jusqu'à Istanbul mais également ses souvenirs de reportages. Des souvenirs douloureux, heureux, amusants ou tristes, des rencontres avec des hommes, des femmes ou des enfants. 
Le voyage en cargo est passionnant, avec son équipage philippins, Angelo le capitaine, Ruben son second, Neil le timonier, Glenn, Ramis, le stewart, Joseph et sans oublier Maïté, l'autre voyageuse passagère. D'Anvers au Golfe de Gascogne en passant par Gibraltar, puis les côtes tunisiennes, les îles du Péloponèse pour arriver à Istambul.
Ses souvenirs de reportages nous entraînent en Israël, à Gaza, en Indonésie, en Estonie, dans partie d'échecs en Russie, à Mourmansk, à Kaboul en Afganistan mais Nicolas nous fait aussi découvrir "une fragile zone de paix" dans la région de Bamiyan dont les habitants sont les Hazaras. Au Niger, il outrepassera son rôle de journaliste pour tenter de sauver deux jumeaux, à Dakar il rencontrera des enfants des rues, il sera témoin de la déforestation au Congo, puis ce voyage aura pour destinations la Côte d'Ivoire, l'Egypte, la Tunisie, la Libye, la Syrie, la Grèce et même une expérience un peu particulière en France... 
Quel beau voyage ! Entre anecdoctes et témoignages, il mêle à la fois l'humour et les émotions mais surtout des rencontres humaines marquantes.

Merci Anne et les éditions Préludes pour ce livre coup cœur et pour sa soirée de lancement avec l'auteur !

 

Extrait : (début du livre)
Jour 1 : D’Anvers au rail de la Manche

Hier soir, Ramis m’a souri du haut de l’échelle de coupée et je suis monté à flanc de cargo. Je n’avais pas l’impression de grimper à bord du MSC Cordoba, porte-conteneurs allemand sous pavillon libérien, équipage philippin, mille six cent vingt-neuf boîtes multicolores empilées sur le pont, de la rouille, de l’iode, du sel, de la solitude, j’avais juste la sensation de quitter le monde connu pour entrer dans un rêve de gosse aux contours flous.

Le temps : tout était là, dans ces cinq lettres, cette simple syllabe. J’allais soudain en être riche, ne plus courir après, le nez rivé sur l’ordinateur, le téléphone. Pendant neuf jours, j’allais devenir un milliardaire du temps, plonger mes mains dans des coffres bourrés de secondes, me parer de bijoux ciselés dans des minutes pures, vierges de tout objectif, de toute attente, de toute angoisse. J’allais me gaver d’heures vides, creuses, la grande bouffe, la vacance, entre ciel et mer.

J’ai suivi Ramis dans les coursives du château, recouvertes de lino bleu turquoise. Il a vérifié mon passeport, mon certificat médical et m’a fait signe de grimper avec lui jusqu’au pont F. Les escaliers sentaient la Javel et tout était vide. Chacun des vingt et un membres d’équipage vaquait à ses occupations, mais pour moi, c’était déjà un bateau fantôme, un navire hors du temps et des hommes. Je suis enfin entré dans ma cabine monastique. Je l’imaginais plus étroite, moins confortable. Des meubles en contreplaqué y encadrent un espace simple rendu douillet par la présence d’une moquette dodue à l’étrange motif écossais. Des posters lambda encadrés au mur donnent au lieu un air impersonnel d’appartement de station de ski ou de salle d’attente. Une salle d’attente. Une salle d’ennui. Une salle d’écriture. C’est bien ce que cette cabine symbolisait pour moi.

Le soleil est tombé au loin entre les deux cheminées de la centrale nucléaire du port industriel d’Anvers, près d’un champ planté d’éoliennes. À travers les hublots de ma cabine, j’ai observé le spectacle extraordinaire du chargement. Trois portiques hauts comme des immeubles de vingt étages nourrissaient le ventre du navire en laissant glisser vers le sol des filins de métal torsadés au bout desquels des mains mécaniques et crochues agrippaient un par un les conteneurs pour les remonter à toute vitesse et les déposer sur le cargo avec une facilité déconcertante. C’était un jeu de Lego géant, un Tetris colossal, des pièces de vingt tonnes volaient comme des mouettes graciles.

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Voyage (1)

Déjà lu du même auteur :

un parfum d'herbe coupée Un parfum d'herbe coupée 

23 janvier 2016

Boomerang - Tatiana de Rosnay

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Audiolib - septembre 2015 - 9h49 - Lu par Julien Chatelet

Éditions Héloïse d'Ormesson – avril 2009 – 376 pages

Livre de Poche - avril 2010 - 375 pages

traduit de l'anglais par Agnès Michaux

Quatrième de couverture :
Sa soeur était sur le point de lui révéler un secret… et c’est l’accident. Elle est grièvement blessée. Seul, l’angoisse au ventre, alors qu’il attend qu’elle sorte du bloc opératoire, Antoine fait le bilan de son existence : sa femme l’a quitté, ses ados lui échappent, son métier l’ennuie et son vieux père le tyrannise.
Comment en est-il arrivé là ? Et surtout, quelle terrible confidence sa cadette s’apprêtait-elle à lui faire ?
Rattrapé par le passé, Antoine Rey vacille. Angèle, une affriolante embaumeuse, lui apportera une aide inattendue dans sa recherche de la vérité.
Entre suspense, comédie et émotions, Boomerang brosse le portrait d’un homme bouleversant, qui nous fait rire et nous serre le coeur.

Auteur : Franco-anglaise, Tatiana de Rosnay est l’auteure de douze romans, dont Elle s’appelait Sarah (2007), phénomène vendu à plus de 9 millions d’exemplaires dans le monde, Rose (2011), À l’encre russe (2013) et d’une biographie de Daphné du Maurier, Manderley for ever (2015).

Lecteur : De formation théâtrale - il a fréquenté le cours de Jean-Laurent Cochet - Julien Chatelet a incarné le rôle de l’inspecteur Portaldans Les Cordier, juge et flic. Artiste complet, il tourne dans denombreux courts-métrages, est réalisateur et chanteur de rhythm’nblues.  

Mon avis : (écouté en janvier 2016)
Antoine est architecte, divorcé, père de trois enfants dont l’adolescence le dépasse un peu. Sa soeur Mélanie est éditrice et célibataire.

Pour les 40 ans de cette dernière, Antoine lui offre un week-end surprise à Noirmoutier. C’est l’île de leur enfance, ils n’y sont pas retournés depuis plus de trente ans, Mélanie avait six ans et Antoine avait dix ans. C’était le dernier été qu’ils ont passé avec leur maman, celle-ci est décédée l’année suivante à l’âge de trente-cinq ans.
Ce week-end à Noirmoutier va faire resurgir les souvenirs du passé. Lors du voyage du retour, Mélanie, alors au volant, commence cette phrase « Antoine, il faut que je te dise quelque chose. J'y ai pensé toute la journée. La nuit dernière, à l'hôtel, tout m'est revenu. C'est à propos… » 
Et c’est l’accident.
Antoine est indemne, Mélanie est blessée, elle n'est pas à même de finir la phrase commencée lors de l'accident. Antoine s'interroge sur cette révélation avortée et sur le bilan sa propre vie. A l'hôpital, il va faire connaissance avec la belle et mystérieuse Angèle qui va l’aider à avancer dans sa vie. Il va mener son enquête sur le passé de sa famille, en particulier sur sa mère qu'il a l'impression de ne pas connaître.
Un livre très facile à écouter, les personnages sont attachants et originaux, un livre plein d’émotion qui m’a beaucoup touchée.

Une adaptation cinématographique de ce livre a été réalisé en 2015 par François Favrat avec comme acteurs Laurent Lafitte, Mélanie Laurent, Audrey Dana. Je n'ai pas encore eu l'occasion de le voir.

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Extrait : (début du livre)
La petite salle d'attente est morne. Dans un coin, un ficus aux feuilles poussiéreuses. Six fauteuils en plastique se font face sur un lino fatigué. On m'invite à m'asseoir. Je m'exécute. Mes cuisses tremblent. J'ai les mains moites et la gorge sèche. La tête me lance. Je devrais joindre notre père avant qu'il ne soit trop tard, mais je suis tétanisé. Mon téléphone reste dans la poche de mon jean. Appeler notre père ? Pour lui dire quoi ? Je n'en ai pas le courage.
La lumière est crue. Des tubes de néon barrent le plafond. Les murs sont jaunâtres, craquelés par le temps. Hébété sur mon siège, désarmé, perdu, je rêve d'une cigarette. Je dois lutter contre un haut-le-cœur. Le mauvais café et la brioche pâteuse que j'ai avalés il y a deux heures ne passent pas.
J'entends encore le crissement des pneus. Je revois l'embardée de la voiture. Ce drôle de balancement quand elle s'est brutalement déportée vers la droite pour venir heurter le rail de sécurité. Puis le cri. Son cri. Qui résonne toujours en moi.
Combien de gens ont patienté ici ? Combien ont attendu sur ce même siège d'avoir des nouvelle d'un être cher ? Je ne peux m'empêcher d'imaginer ce dont ces tristes murs ont été témoins. Les secrets qu'ils renferment. Leur mémoire. Les larmes, les cris. Le soulagement et l'espoir, aussi.
Les minutes s'égrènent. Je fixe d'un œil vide la pendule crasseuse au-dessus de la porte. Rien d'autre à faire qu'attendre.

Après une demi-heure, une infirmière entre dans la pièce. Son visage est long et chevalin. De sa blouse dépassent de maigres bras blancs.
— Monsieur Rey ?
— Oui, dis-je, le souffle court.
— Vous voudrez bien remplir ces papiers. Nous avons besoin de renseignements complémentaires. Elle me tend plusieurs feuilles et un stylo.
— Elle va bien ? tenté-je d'articuler.
Ma voix n'est qu'un faible fil prêt à se rompre. De ses yeux humides, aux cils rares, l'infirmière me lance un regard inexpressif.
— Le docteur va venir.
Elle sort. Elle a le cul plat et mou.
J'étale les feuilles sur mes genoux. Mes doigts ne m'obéissent plus.
Nom, date et lieu de naissance, statut marital, adresse, numéro de sécurité sociale, mutuelle. J'ai les mains qui tremblent tandis que j'écris : 
Mélanie Rey, née le 15 août 1967 à Boulogne-Billancourt, célibataire, 49 rue de la Roquette, 75011 Paris
.
Je ne connais pas le numéro de sécurité sociale de ma sœur, ni sa mutuelle, mais je dois pouvoir les trouver dans son sac à main. Où est-il ? Je ne me souviens pas de ce qu'est devenu ce fichu sac. Mais je me rappelle parfaitement la façon dont le corps de Mélanie s'est affalé quand on l'a extraite de la carcasse. Son bras inerte qui pendait dans le vide quand on l'a déposée sur la civière. Et moi ? Pas une mèche de travers, pas un bleu. Pourtant j'étais assis à côté d'elle. Un violent frisson me secoue. Je veux croire que tout cela n'est qu'un cauchemar et que je vais me réveiller.
L'infirmière revient et m'offre un verre d'eau. Je l'avale avec difficulté. L'eau a un goût métallique. Je la remercie. Je n'ai pas le numéro de sécurité sociale de Mélanie. Elle hoche la tête, récupère les papiers et sort.
Les minutes me semblent aussi longues que des heures. La pièce est plongée dans le silence. C'est un petit hôpital dans une petite ville. Aux environs de Nantes. Je ne sais pas vraiment où. Je pue. Pas d'air conditionné. La sueur s'instille de mes aisselles jusqu'au pli de mes cuisses. L'odeur âcre et épaisse de la peur et du désespoir me submerge. Ma tête me lance toujours. Je tente de maîtriser ma respiration. Je ne tiens que quelques minutes. Puis l'atroce sensation d'oppression me gagne à nouveau.

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Objet (2)

23 janvier 2016

Prix Audiolib : les premiers livres audio sont arrivés !

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10 jours après avoir découvert la liste de présélection, je viens enfin de recevoir 
les 8 premiers livres audio sélectionnés pour le Prix Audiolib 2016 

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Première lecture prévue : Vernon Subutex 

21 janvier 2016

Mamette, Tome 1 : Anges et pigeons - Nob

mamette01 Glénat - mai 2006 - 47 pages

Quatrième de couverture :
Une mamie douce et sucrée, comme les choux à la crème dont elle raffole. Toute en rondeurs et le chignon vissé sur la tête, voilà une adorable grand-mère qui a oublié de grandir Loin d'être une mamie nostalgie, Mamette est une gourmande de la vie qui tente de rester connectée au monde moderne. Pas toujours facile de comprendre le langage SMS des bambins du quartier, mais elle a plus d'un tour dans son cabas pour leur enseigner les bonnes manières. Et sur le banc du square où Mamette, la revêche Mam'zelle Pinsec et les autres refont le monde, les discussions vont bon train et sont rarement tristes. Dans leur paradis envahi de pigeons, elles posent un regard décalé et comique sur notre quotidien. À la fois, douce et sucrée, Mamette va vous faire fondre à coup sûr !

Auteur : Nob fait son entrée dans le magazine Tchô! après avoir remporté le concours jeunes talents organisé par les éditions Glénat. Il crée les aventures de Bogzzz, puis devient rédacteur en chef du journal en 2003. L'année suivante, il lance Mon ami Grompf dans le mensuel D-Lire en poursuivant ses activités dans Tchô! Nob trouve l'inspiration et le temps pour mettre en scène l'adorable Mamette, une mamie douce et sucrée, comme les choux à la crème dont elle raffole. Autour de ce personnage, Nob a également créé Les Souvenirs de Mamette et La Cuisine de Mamette. Réside à dans les Pyrénées.

Mon avis : (lu en janvier 2016)
J'ai enfin pu emprunter le dernier album de la série Mamette que je n'avais pas encore lu... le tome 1 !
Le lecteur découvre Mamette, une adorable petite grand-mère, pleine d'entrain et de bonne humeur et au cœur sur la main. Elle est trésorière du club des seniors, où elle retrouve ses copines, Madame Pinsec, grinçante et cassante, et Madame Vidal, hypocondriate grande cliente à la pharmacie. Elle se fait toujours du soucis pour Choupinou sont grand fils âgé de quarante ans. 

Souvent, elle va au cimetière pour discuter avec Jacques, son défunt mari. Elle est attendrissante lorsqu'elle garde Maxou le fils d'une voisine...
Il y a une chronologie dans les albums de cette série, contrairement à moi, je vous conseille de les lire dans l'ordre...

 Extrait :

PlancheA_56499 mamette_danse_tome1

Déjà lu du même auteur :

mamette_4  Tome 4 : Entre ciel et terre 103061793 Tome 5 : La fleur de l'âge

mamette,-tome-2---l-age-d-or-96242-250-400 Tome 2 : L'âge d'or mamette Tome 3 : Colchiques 

106786777 Tome 6 : Les papillons

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Animal (1)

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20 janvier 2016

Masse Critique Babelio

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Rendez-vous le mercredi 20 janvier 2016

à partir de 7h00

c'est maintenant !

Découvrez la sélection Masse Critique

19 janvier 2016

Au revoir là-haut - Pierre Lemaitre et Christian de Meterre

arlh_page_1 Rue de Sèvres - octobre 2015 - 168 pages

Quatrième de couverture :
1919. Au sortir de la guerre, la société française peine à ménager une place aux anciens poilus devenus encombrants et les trafics les moins glorieux y vont bon train. Albert Maillard, modeste comptable, qui a sauvé la vie d'Édouard Péricourt, jeune fils de bonne famille, juste avant la fin des combats, tente de les faire vivre de retour à Paris. Édouard, défiguré, refuse de reprendre contact avec les siens et imagine une gigantesque arnaque à la nation pour tenter de renouer avec une vie, ailleurs. 

Auteurs : Né en 1968, Christian de Metter est auteur de bandes dessinées. Il a notamment reçu, en 2004, le Prix du public au Festival d'Angoulême pour l'album Le Sang des Valentines, dessiné avec Catel, puis, en 2009, le Prix des Libraires de Bande Dessinée pour Shutter Island.
Né à Paris, Pierre Lemaitre a longtemps enseigné la littérature avant d’embrasser la carrière littéraire. Ses trois premiers romans, Travail soigné (prix du Premier roman de Cognac 2006), Robe de marié (prix du Meilleur polar francophone 2009) et Cadres Noirs (prix du Polar européen du Point 2010), lui ont valu un succès critique et public exceptionnel et l’ont révélé comme un maître du roman noir et du thriller. Ses romans sont traduits dans une quinzaine de langues et plusieurs sont en cours d’adaptation cinématographique.

Mon avis : (lu en novembre 2015)
Cette BD est une très belle adaptation du livre de Pierre Lemaitre « Au revoir là-haut ». Un roman sur l'après Première Guerre Mondiale. Albert et Edouard sont deux rescapés de la Grande Guerre, Albert était un petit employé assez peureux, qui n'a plus rien, Edouard est un artiste devenu une « gueule cassée », il refuse de retourner dans sa famille et préfère se faire passer pour mort. Peu de temps avant la fin de la guerre, Albert a échappé à la mort grâce à Edouard, il n'hésite pas à prendre en charge son compagnon. Le retour à la vie civile est difficile, rien n'a été prévu pour accueillir les survivants encore traumatisés. Heureusement, le sourire d’une petite voisine donne un peu de joie à leur quotidien, en particulier lorsqu'Edouard, réalise des masques colorés et fantasques pour se donner une nouvelle tête... Edouard et Albert sont attachants malgré les petites combines dont ils seront coupables... 

Le troisième personnage de cette histoire est le lieutenant Henri d'Aulnay-Pradelle, faux héros de la guerre, opportuniste, sans scrupule. Un véritable "pourri" que le lecteur ne peut que détester !
Les dessins et les couleurs sont très réussis, la BD restitue vraiment l'atmosphère du roman qui j'ai beaucoup aimé relire de cette façon. 

Extrait : 

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Ponctuation (1)

Roman original :

9782226249678g Au revoir là-haut - Pierre Lemaitre

18 janvier 2016

C'est lundi, que lisez-vous ? [244]

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane

Qu'est-ce que j'ai lu la semaine dernière ? 

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Tyler Cross - tome 2 : Angola - Fabien Nury et Brüno
Un bonheur si fragile - tome 3 : Les épreuves - Michel David 
Terres amères - Joyce Carol Oates

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Nous les menteurs - E. Lockhart
Le goût du large - Nicolas Delesalle (partenariat Préludes)

Que lirai-je la semaine prochaine ?

Paul à la pêche - Michel Rabagliati
Il était une ville - Thomas B. Reverdy
Il reste la poussière - Sandrine Collette (partenariat Denoël)

Bonne Année 2016 et bonnes lectures !

17 janvier 2016

Terres amères - Joyce Carol Oates

Lu en partenariat avec les éditions Philippe Rey

livre_moyen_283 Philippe Rey - octobre 2015 - 480 pages

traduit de l’anglais (États-Unis) par Christine Auché et Claude Seban

Titre original : Sourland, 2010

Quatrième de couverture : 
Seize nouvelles brutales et décapantes, parfois insoutenables. Certes, la prose de Joyce Carol Oates n'a jamais été conseillée en qualité de berceuse mais, en ce qui concerne ce recueil, les enfants auront intérêt à aller se coucher encore plus tôt car, très vite, Oates se montre sans pitié pour eux. Bien entendu, les véritables aficionados en redemanderont. La première tout comme la dernière nouvelle sont peut-être à éviter pour les âmes sensibles... s'il en existe encore. Oates a superbement disséqué le chagrin et le choc provoqués par la mort de son premier mari Ray Smith en 2008, et il n'est donc pas surprenant que la perte et le deuil soient les thèmes dominants de ce recueil rageur, dur et viscéralement dérangeant, écrit au lendemain du malheur. On y cherchera en vain la résignation de la veuve : Oates semble déterminée à nous convaincre que la femme en deuil est une sorte de coupable, une victime qui dans un sens mérite tout ce qui lui arrive (et ce n'est pas toujours tendre). Mais même si la démonstration pèche par un rien d'excès, quel bonheur de lecture que ces pages qui font tomber les idoles et les clichés avec une santé, une énergie - et une plume - d'une jeunesse éblouissante.

Auteur : Joyce Carol Oates est née en 1938 à l'ouest du lac Erié. Son père travaillait pour la General Motors. Elle passe une enfance solitaire face à sa soeur autiste et découvre, lorsqu'elle s'installe à Detroit au début des années 60, la violence des conflits sociaux et raciaux. Membre de l'Académie américaine des arts et des lettres depuis 2008, professeur de littérature anglaise à Princeton. Titulaire de multiples et prestigieuses récompenses littéraires (elle figure depuis des années sur la courte liste des Nobélisables), Joyce Carol Oates figure depuis longtemps au premier rang des écrivains contemporains. Elle a reçu le prix Femina étranger en 2005 pour Les Chutes.

Mon avis : (lu en décembre 2015 et janvier 2016)
J'ai mis beaucoup de temps à lire ces 16 nouvelles toujours sombres et souvent angoissantes, mettant en scènes le plus souvent des femmes et où la mort est souvent présente.
Je n'ai pas pu lire ce livre d'une traite, j'ai été obligée de lâcher périodiquement ma lecture pour y revenir quelques jours plus tard...
Dans « Tête de citrouille » Hadley, une veuve depuis peu, voit un homme, quel connaît à peine, s'inviter chez elle avec une citrouille et impossible de le faire repartir...
Dans « Chasseur de primes », il est question de la cruauté d'enfants. 
« Amputée » est une histoire d'amour particulière. Il a fallu que je m'y reprenne à deux fois pour lire cette nouvelle car dans le texte, les mots "et" ont tous été remplacés par le signe "&" et cela m'a vraiment perturbé.
« Bonobo Momma » met en scène une mère et une fille. Cette dernière se fait une joie de retrouver sa mère mais la rencontre ne va pas se dérouler comme elle l'espérait.
Dans «Correction » Madelyn, une jeune fille de quatorze ans, est à l'hôpital au chevet de son père, elle croise par hasard un ancien de ses professeurs...
C'est très bien écrit mais à éviter si votre état d'esprit est à la déprime ou le soir avant d'aller se coucher, les récits sont souvent cruels, quelques unes sont même glauques...

J'ai trouvé cette lecture exigente et parfois difficile. Les conclusions de certaines histoires sont parfois peu claires... 
Pour apprécier ce livre à sa juste valeur, je pense qu'il faut connaître et aimer l'auteur et également aimer les nouvelles.

Merci Arnaud et les éditions Philippe Rey pour cette découverte.

Extrait : (début du livre)
À la fin du mois de mars, une tempête de neige mouillée avait traversé la partie nord du centre du New Jersey. Son mari était mort quelques jours plus tôt. Il n’y avait aucun rapport entre les deux événements, elle le savait. Sauf que, depuis lors, elle s’était mise à remarquer un curieux scintillement dans l’air au crépuscule. Souvent, elle se retrouvait sur le seuil de sa maison, ou bien dehors – incapable de se rappeler comment elle était arrivée là. Pendant de longues minutes, elle observait, tandis que les couleurs s’estompaient peu à peu, la lumière blanchâtre qui surgissait du ciel et des pins sylvestres autour de la maison.
Pour elle, ce n’était pas une lumière naturelle, et dans ses moments de faiblesse, elle pensait C’est l’heure du passage. Elle regardait le phénomène sans être certaine de ce qu’elle pouvait bien voir. Elle se sentait excitée, vigilante. Elle se sentait pleine d’appréhension. Elle se demandait si cet étrange scintillement dans l’air avait toujours été là sans qu’elle l’ait remarqué dans sa vie protégée d’auparavant.

Ce soir d’octobre, alors que le soleil n’avait pas complètement disparu, elle aperçut la lumière des phares d’une voiture tournant dans l’allée, à quelque distance, près de la route. Elle sursauta, instantanément sur le qui-vive – ne sachant d’abord plus vraiment où elle était. Et puis elle se souvint qu’Anton Kruppe devait passer la voir à peu près à cette heure-là.
Je passerai, avait-il dit. Ou bien était-ce elle qui avait dit Pourquoi ne passeriez-vous pas ?
Elle n’arrivait pas à discerner ses traits. Apparemment, il conduisait un pick-up à la carrosserie marquée d’inscriptions blanches indistinctes. Après être descendu du siège conducteur surélevé, il avança vers elle d’une démarche chaloupée – haute silhouette masculine d’épouvantail avec, en guise de tête, une citrouille de Halloween difforme.

Quel choc ! Hadley recula, incapable de comprendre ce qu’elle voyait.
Cette tête de citrouille souriante posée sur des épaules d’homme, ces yeux découpés et malveillants qui n’étaient pas éclairés de l’intérieur comme ceux des citrouilles de Halloween, mais sombres, vitreux. Et cette voix qui parlait à travers la fente de la bouche souriante dans un anglais marqué d’un fort accent.

 

Déjà lu du même auteur : 

nous__tions_les_Mulvaney Nous étions les Mulvaney  fille_noire__fille_blanche Fille noire, fille blanche 

petite soeur, mon amour Petite sœur, mon amour mudwoman  Mudwoman 

le_myst_rieux_Mr_Kidder Le mystérieux Mr Kidder 107462735 Carthage

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15 janvier 2016

Un bonheur si fragile - tome 3 : Les épreuves - Michel David

un bonheur si fragile_3 Kennes Editions - octobre 2015 - 503 pages

Quatrième de couverture :
Quinze années se sont écoulées et Corinne, maintenant mère de cinq enfants, n'a guère vu sa situation s'améliorer. Entre un fils fugueur, un mari infidèle, ivrogne et parfois violent, et le rêve qu'elle caresse de voir sa fille aînée devenir institutrice, les épreuves se succèdent pour la femme de trente-cinq ans. En cette année 1918, la grippe espagnole sème la panique dans le village de Saint-Paul-les-Prés. De son côté, Gonzague Boisvert, maintenant un vieillard, vend son hôtel pour la plus grande joie du curé Bilodeau, toujours aussi bourru, et achète deux camions. Quand Laurent entreprend de travailler pour lui, à la voierie, Corinne hérite alors, bien malgré elle, de toutes les tâches qu'exige l'exploitation de la ferme familiale.

Auteur : Michel David est né à Montréal, le 28 août 1944, où il passe son enfance, dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, qui n'est pas alors totalement urbanisé.
Après plus de 33 ans de carrière dans l'enseignement du français, Michel David prend sa retraite en 1999, mais continue l'écriture d'ouvrages pédagogiques, et se consacre à la sculpture sur bois, puis... à l'écriture de sagas, sept jours par semaine, plusieurs heures par jour.

Mon avis : (lu en décembre 2015)
Nous avions quitté Saint-Paul-les-Prés fin 1903 et troisième tome reprend à la fin de l'hiver 1918. Corinne et Laurent ont maintenant cinq enfants. Philippe (16 ans), le fils aîné, ressemble de plus en plus à son père. Madeleine (15 ans) est proche de sa mère et une grande aide pour les travaux domestiques, elle ne rechigne pas à la tâche. Norbert (13 ans) veut faire le grand mais souvent ses initiatives se terminent en catastrophes... Il y a également les deux petits, Elise (11 ans) et Lionel (6 ans) qui participent également à la vie de la ferme. Laurent n'a pas changé, il est toujours ivrogne et violent et part tous les samedis soir s'encanailler en ville. Cette année, il n'est pas parti au chantier. Rosaire n'est plus là mais rapidement dans ce tome, Léopold apparaît : c'est un orphelin de 18 ans, qui était venu se réfugier en plein hiver, malade, dans la grange des Boisvert. Corinne l'a recueilli et soigné avant de l'engager comme ouvrier agricole. Corinne espère un avenir meilleur pour Madeleine et elle va l'encourager à poursuivre ses études. 
L'Histoire avec un grand H est plus présente dans ce troisième tome. En 1918, le Canada enrôle les jeunes de 18 à 32 ans pour aller faire la guerre en Europe, il sera question de Vimy. L'automobile fait son apparition dans les campagnes. La grippe espagnole fait ses premières victimes au Québec et Saint-Paul ne sera pas épargné. 
Cette saga familiale est toujours autant passionnante, dépaysante et plaisante à lire. J'attends avec impatience la parution du dernier tome (prévue le 17/2/2016).

Extrait : 

 Challenge 5%
rl2015
27/30

 

Déjà lu du même auteur :

105625593 (1) Un bonheur si fragile - tome 1 : L'engagement  

r_1870 (1) Un bonheur si fragile - tome 2 : Le drame 

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