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A propos de livres...

14 octobre 2011

A voir à la Télé : Mardi prochain...

Joseph l’insoumis film de Caroline Glorion

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Mardi 18 octobre 2011 à 20h35 sur France 3

Avec Jacques Weber, Anouk Grinberg, Nicolas Louis, Salomé Stevenin, Laurence Côte et une cinquantaine d’acteurs non professionnels, dont beaucoup ont vécu ou vivent encore dans la pauvreté. 
A travers ce téléfilm de Caroline Glorion, produit par France Télévisions, c’est une partie de la vie de
Joseph Wresinski, fondateur d’ATD Quart Monde, qui nous est racontée.  

Récompensé par le Pyrénées d'Or de la Meilleure Fiction Unitaire au Festival des Créations Télévisuelles de Luchon en 2011

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Joseph Wresinski naît dans une famille très pauvre, en 1917. Ordonné prêtre en 1946, il exerce pendant dix ans dans des paroisses ouvrières et rurales de l’Aisne, avant de rejoindre un bidonville à Noisy-le-Grand. Un peu plus de 250 familles y sont rassemblées, dans la plus grande misère, un choc pour le père Joseph.
Il décide de s’installer avec les familles avec un objectif : changer la façon d’aborder la lutte contre la grande pauvreté en proposant une alliance entre les très pauvres et les autres citoyens.

Peu connu du grand public, le père Joseph, décédé en 1988, fonde en 1957 l’association “Aide à toute détresse”, qui devient l’organisation non gouvernementale ATD Quart Monde. Elle agit actuellement dans une trentaine de pays et vise à garantir l’accès des plus pauvres à l’exercice de leurs droits.

 

Un making of du film a également été réalisé : 


Joseph l'Insoumis, l'aventure cinématographique par EditionsQuartMonde

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Site ATD Quart Monde

 

Après le diffusion du film, à 22h10 sur France 3, l'émission Ce soir (ou jamais !) :
Frédéric Taddéï et ses invités reviennent sur ce film et les thèmes abordés.
Dans les années 60, la misère était visible aux yeux de tous dans les bidonvilles.
Aujourd'hui, 50 ans après, la précarité et la pauvreté, loin d'avoir disparues, sont de plus en plus sensibles. L'indignation du père Wresinski a-t-elle été vaine ?
Pourquoi la misère subsiste-t-elle au coeur de l'un des pays les plus riches du monde ?

 

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13 octobre 2011

Le combat ordinaire : tome 1 – Manu Larcenet

le_combat_ordinaire_1 Dargaud – mars 2003 – 54 pages

Prix du meilleur album Angoulême 2004

Quatrième de couverture :
C’est l’histoire d’un photographe fatigué, d’une fille patiente, d’horreurs banales et d’un chat pénible.

Auteur : Né le 6 mai 1969 à Issy-les-Moulineaux, après s'être lancé dans la BD à l'âge de dix ans, Manu Larcenet étudie le graphisme au lycée de Sèvres et obtient un BTS d'expression visuelle option 'images de communication' à l'Ecole des arts appliqués. Parallèlement, il multiplie les concerts avec un groupe punk fondé avec des amis de collège. Il fait son service militaire en 1991 et connaît alors le bataillon disciplinaire. A son retour, il emménage avec des amis musiciens et poursuit la scène et le graphisme : ses premiers dessins sont publiés dans des fanzines de rock et de bande dessinée. Il commence en 1994 une collaboration d'abord discrète avec le magazine Fluide glacial ; son premier récit, 'L' Expert-comptable de la jungle', est bientôt suivi de 'Soyons fous', 'La Loi des séries' et 'Bill Baroud espion'. Spirou, Dupuis, Glénat et Les Rêveurs de runes, une maison d'édition qu'il a fondée avec Nicolas Lebedel, publient depuis ses albums. Les improbables créatures ou les petits bonhommes ordinaires qui peuplent ses dessins font son succès. Il reçoit en 2003 le prix Jacques Lob, puis le prix du meilleur album à Angoulême en 2004 pour 'Le Combat ordinaire'. Mêlant autobiographie et réflexion, à l'instar de son 'Retour à la terre', cette série apparaît comme celle de la maturité. Changement de ton qui ne l'empêche pas, à l'occasion, de revenir, en 2006, à ses premières amours avec l'album 'Chez Francisque', scénarisé par Yan Lindingre. Artiste protéiforme, alternant séries potaches et récits plus profonds, Manu Larcenet compte désormais parmi les auteurs incontournables de la bande dessinée.

Mon avis : (relu en août 2011)
Encore une bande dessinée et une lecture d'été... En fait, c'est une relecture que j'ai faite avec plaisir.

C’est une histoire simple, le combat ordinaire d’un trentenaire en proie à ses angoisses, ses questionnements, ses joies, ses tristesses. Marco est un photographe de presse, il en a assez de photographier la guerre et ses horreurs. Il décide de quitter donc la ville pour s’installer à la campagne avec son chat, son ordinateur et ses appareils photos. Là, il se pose, il trouve le calme. Par l’intermédiaire de son chat Adolf au caractère très affirmé, Marco va faire la connaissance d’Emilie charmante vétérinaire. Il noue une relation amicale avec son vieux voisin. Peu à peu avec la nature, Marco oublie ses crises d’angoisse, il s’ouvre aux autres au monde.

C’est à la fois touchant et drôle, une bande dessinée incontournable.

Extrait :

le_combat_ordinaire_1_1 le_combat_ordinaire_1_2


le_combat_ordinaire_1_3 le_combat_ordinaire_1_4 


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Déjà lu du même auteur :

RetourALaTerreLe1a_21012005 le_retour___la_terre_2 RetourALaTerreLe3_11012005 RetourALaTerreLe4_31082006 le_retour___la_terre_5 
Le retour à la terre

blast Blast : 1 - Grasse carcasse 
 blast2  Blast : 2 - L'Apocalypse selon saint Jacky

11 octobre 2011

Le Chat du Rabbin : 2. Le Malka des Lions – Joann Sfar

le_chat_du_rabbin_tome2 Dargaud – octobre 2003 – 48 pages 

Présentation éditeur :
Notre gentil Rabbin est convoqué par les autorités françaises pour faire une dictée. En effet, afin de mieux coloniser les juifs d’Algérie, les autorités françaises exigeaient que chaque Rabbin sache parler et écrire le français. Malgré l’aide du chat, le Rabbin va échouer et sera remplacé par un jeune français portant beau le costume. A la grande consternation du chat, la jeune Zlabya va tomber amoureuse de ce jeune Rabbin occidentalisé. Quant au Malka des lions, c’est le cousin du Rabbin, dresseur de fauves et grand aventurier. Drôle, émouvant, intelligent, beau et délicieusement ironique, ce deuxième tome du Chat du Rabbin est une vraie réussite.

Auteur : Né à Nice en 1971. Créateur du célèbre 'Chat du rabbin', Joann Sfar s'impose comme une figure majeure, hétéroclite et prolifique de la bande dessinée française. C'est avec L'Association et le magazine Lapin qu'il fait ses débuts. Ses talents de scénariste et d'illustrateur l'amèneront à travailler plus tard pour différents éditeurs comme Delcourt ou Dargaud. Porté par la volonté de 'faire quelque chose de bizarre ', le dessinateur au trait tremblant s'associe avec Pierre Dubois pour donner vie à 'Petrus Barbygère', une épopée dans laquelle se côtoient elfes et pirates. Un univers d'inspiration fantastique que l'auteur déploie dans plusieurs de ses travaux parmi lesquels 'Troll' ou 'Donjon', une parodie de l'heroïc fantasy coécrite avec son ami Lewis Trondheim. Titulaire d'une maîtrise de philosophie, il illustre au début des années 2000 le 'Banquet' de Platon et 'Candide' de Voltaire puis adapte en bande dessinée 'Le Petit Prince' de Saint-Exupéry en 2008. Il se lance dans le cinéma un an plus tard en réalisant le film 'Gainsbourg, vie héroïque', pour lequel il reçoit le César du Meilleur premier film et qui permet à son acteur principal, Eric Elmosnino, de repartir avec le trophée de Meilleur acteur.
Il poursuit son aventure dans le monde du septième art en transposant sur grand écran son 'Chat du rabbin'. Lauréat du prix Goscinny en 1998 pour 'La Fille du professeur', créé avec Emmanuel Guibert, Joann Sfar accumule les succès et les récompenses.

Mon avis : (lu en août 2011)
Encore une lecture faite cet été et pas encore chroniquée… Comme je viens de prendre à la bibliothèque les tomes 3 et 4 du Chat du Rabbin, il est grand temps de parler du tome 2 !
Un matin, le rabbin reçoit deux lettres. « Une des lettres vient de Paris. L’autre est tellement abîmée qu’on dirait qu’elle a traversé le désert. » remarque le Chat. Ce dernier est très curieux de savoir ce que ces lettres contiennent. Le rabbin prend son temps et veut lire tranquillement les missives…
La lettre de Paris vient du consistoire israélite de France, celui-ci exige que le Rabbin fasse une dictée en français pour être Rabbin officiel. Pas si simple pour quelqu’un qui fait la prière en hébreu à des Juifs qui parlent arabe… L’autre lettre vient du Malka des lions, c’est le cousin du Rabbin, dresseur de fauves et grand aventurier. Zlabya la fille du Rabbin tombe amoureuse.
Le Chat n’a plus la parole comme dans le tome 1, mais il est encore capable de communiquer avec d'autres animaux. Cela donne lieu à quelques scènes cocasses et pleines d’humour.
Ce Chat érudit et curieux est si attachant que je ne tarderais pas à lire la suite de ses aventures.

Extrait :

le_chat_du_rabbin_tome2_extrait1 le_chat_du_rabbin_tome2_extrait2
le_chat_du_rabbin_tome2_extrait3

Déjà lu du même auteur :

le_chat_du_rabbin_tome1  Le Chat du Rabbin : 1. La Bar-Mitsva

10 octobre 2011

C'est lundi ! Que lisez-vous ? [47]

BANNIR
(c) Galleane

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane 

Qu'est-ce que j'ai lu cette semaine ?

 polina  la_lionne_blanche_p jusqu___la_folie landru
Polina - Bastien Vives (BD)
La lionne blanche – Henning Mankell
Jusqu'à la folie - Jesse Kellerman
Henri Désiré Landru – Chabouté (BD)

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Un livre pour Challenge Un mot, des titres... organisé par Calypso

Que lirai-je cette semaine ?

Un livre cubain pour le Challenge Destination proposé par evertkhorus
Les vaches de Staline - Sofi Oksanen
Le sixième passager - Theodor Kallifatides
Famille modèle - Eric Puchner

Bonne semaine et belles lectures !

9 octobre 2011

Henri Désiré Landru – Chabouté

landru Vents d'Ouest – septembre 2006 – 137 pages

Quatrième de couverture :
L'histoire vraie du premier tueur en série français En 1922, Henri Désiré Landru est reconnu coupable de l'assassinat de 10 femmes et d'un homme. De la fumée nauséabonde se dégageait de la cheminée de sa villa de Gambais... On y a récupéré une cuisinière dont les tuyaux avaient beaucoup servi... Malgré deux ans d'instruction acharnée, personne ne réussit à faire reconnaître ses crimes à Landru... Il n'avoua rien. Aucun cadavre ne fut retrouvé... Christophe Chabouté revisite cette période obscure de l'Histoire qui a défrayé la chronique, et où s'enchevêtrent le fait divers macabre et les séquelles d'une guerre atroce. 144 pages d'un suspense haletant...

Auteur : Né en 1967, d’origine alsacienne, Christophe Chabouté suit les cours des Beaux-Arts d’Angoulême, puis de Strasbourg. Vents d’Ouest publie ses premières planches en 1993 dans "les Récits", un album collectif sur Arthur Rimbaud. Mais il faut attendre 1998 pour que ce graphiste free-lance se fasse un nom dans la bande dessinée en publiant coup sur coup "Sorcières" aux Editions du Téméraire et "Quelques jours d’été" aux Editions Paquet. Deux albums remarqués et primés, le premier au Festival d’Illzach, le second à Angoulême où Christophe Chabouté décroche l’Alph’Art Coup de Coeur. Avec "Zoé" paru en 1999, Chabouté prouve que son talent a atteint sa pleine maturité, ce qu’il démontre avec encore plus d’évidence dans "Pleine Lune". "Tout seul"(2008), "Terres Neuvas"(2009).

Mon avis : (lu en août 2011)
Landru est un criminel que l'on connaît tous, mais dans cette bande dessinée en noir et blanc, Chabouté réinterprète de façon très personnelle l'affaire Landru. Il mélange le fait divers historique et son imagination...
Le récit de Chabouté commence en novembre 1921, Henri Désiré Landru comparaît devant le tribunal. Il est accusé d'avoir volé les économies de femmes puis de les avoir ensuite assassiné. Les preuves sont accablantes et pourtant Landru n'a jamais avoué ses crimes...
L'album se lit très vite, le dessin est très expressif, souvent il se passe de texte. L'auteur s'est beaucoup documenté sur l'époque et sur ce fait divers, il nous propose une hypothèse différente mais peut-être plausible... Comme on s'en doute, c'est une histoire noire.

 

Extrait :

HenriDesireLandru_img1 landru__extrait2

landru_pl65

Déjà lu du même auteur :

tout_seul Tout Seul  Terres_neuvas Terres Neuvas  

construireunfeu Construire un feu

quelques_jours_d_ete  Quelques jours d'été / Un îlot de bonheur

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7 octobre 2011

Jusqu'à la folie - Jesse Kellerman

Lu dans le cadre du partenariat Livraddict et les Editions des Deux Terres

jusqu___la_folie Éditions des Deux Terres - octobre 2011 - 384 pages

traduit de l’anglais (États-Unis) par Julie Sibony

Titre original : Trouble, 2007

Quatrième de couverture : Dans une rue sombre de Manhattan, très tard dans la nuit, une jeune femme est agressée par un homme armé d un couteau. Jonah, un étudiant en médecine surmené, vole à son secours et tue accidentellement l agresseur. Pendant que les médias font de lui un héros, le procureur s interroge sur son geste héroïque. La victime, quant à elle, veut retrouver son sauveur et tient à lui montrer sa reconnaissance. Les événements s enchaînent, et Jonah est entraîné dans une spirale terrifiante. S il est vrai qu aucune mauvaise action ne demeure impunie, le châtiment de Jonah ne fait que commencer...

Auteur : Jesse Kellerman est né à Los Angeles. Son premier roman publié en France, Les visages, connut un succès immédiat en librairie, remporta le grand Prix des Lectrices de Elle en 2010 dans la catégorie policier et figura pendant plus de 40 semaines dans les classements des meilleures ventes. Jesse Kellerman vit en Californie avec sa femme et leur fils.

Mon avis : (lu en octobre 2011)
Après avoir lu et beaucoup aimé Les visages le premier livre de Jesse Kellerman publié en France, je n’ai pas hésité à postuler pour ce partenariat. J’étais très curieuse de découvrir le nouveau livre de cet auteur américain. En fait, Jusqu’à la folie a été écrit avant Les Visages.

En toile de fond de ce thriller psychologique très prenant, il y a la ville de New-York que l'auteur décrit avec beaucoup de précision. Ici, c'est le milieu de l'hôpital et de la médecine qu'explore l'auteur. Dès le début du roman, Jesse Kellerman nous décrit son héros dans son quotidien d'étudiant en stage de chirurgie à l'hôpital. Nous assistons même en direct à une scène d'opération qui tourne mal et aucun des détails nous sera épargné...
Jonah Stem est un étudiant en médecine surmené. Une nuit, après une longue garde, alors qu’il rentre tranquillement chez lui, il entend une femme appelant au secours. Elle est menacée par un homme armé. Sans réfléchir, Jonah intervient et dans la bagarre, il tue accidentellement l’agresseur, mais la jeune femme est sauvée. Le lendemain, les médias le considèrent alors comme un héros. Mais la famille de l'agresseur porte plainte contre lui et une enquête démarre pour connaître les circonstances précises de l'agression.
Pendant ce temps là, la jeune femme sauvée, Eve Gones prend contact avec Jonah et une histoire d’amour commence alors entre eux. Jonah est pourtant toujours en contact avec son premier amour, Hannah, une jeune fille qu’il devait épouser mais qui a sombré dans la folie. La relation qui se crée entre Jonah et Eve n'est pas simple...
Jonah est un personnage très attachant, c'est quelqu'un de bon qui est toujours prêt à aider son prochain... De façon inattendue, il va se trouver pris au piège. Le personnage d'Eve Gones est également au cœur de ce livre.
Voilà un thriller efficace avec du suspens qui se lit facilement qui ne m'a pas déçue.
Seul petit bémol, vers le milieu du livre, j'ai trouvé qu'il y avait quelques longueurs mais heureusement l'originalité et la conclusion de l'histoire nous les font oublier.

Merci à Livraddict et aux Éditions des 2 Terres de m'avoir permis de découvrir le nouveau livre de Jesse Kellerman.

Logo Livraddict

Extrait : (début du livre)
Jeudi 19 août 2004

CHIRURGIE VISCÉRALE ET DIGESTIVE, PREMIÈRE SEMAINE

Jonah Stem entendit un cri.

Il était 3 heures moins le quart du matin et il marchait en direction de Times Square pour s’acheter de nouvelles chaussures. Les banales et robustes Rockport Walker qui avaient survécu à deux ans de médecine théorique avaient fini par succomber à ses réalités bassement glaireuses. Souillées au-delà du réparable, elles faisaient un bruit de succion et laissaient une traînée dans leur sillage, comme deux escargots géants. Parmi les qualités peu communes qu’elles avaient récemment acquises, on pouvait noter leur épouvantable odeur de merde humaine.
Mais ce n’était jamais que des chaussures. Leur dégradation en soi ne dérangeait pas Jonah, si ce n’est qu’elle mettait cruellement en évidence sa propre incompétence, chose qu’il n’avait pas besoin qu’on lui rappelle ces temps-ci vu le nombre de personnes qui se faisaient un plaisir de s’en charger.
Pour ce fiasco, comme pour tout en général, Jonah ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même. Il connaissait les règles ; il avait lu la « Bible », il avait eu des échos par les Gentils Fantômes dela Troisième Année. Dès que vous aviez fini votre journée, la seule stratégie fiable, c’était la DLP : débarrasser le plancher. Et le plus vite possible. Pour peu que vous vous attardiez et qu’on vous mettait le grappin dessus, vous étiez DLM. Dans la merde. Surtout en chir. Les chirurgiens – ou plutôt les internes en chirurgie – se fichaient pas mal que vous ayez fini votre service depuis plus de vingt minutes (les praticiens se fichaient pas mal de vous tout court). Quand ils avaient besoin de vous, vous y alliez, point-barre. Et la meilleure façon d’éviter qu’on ait besoin de vous, c’était de déguerpir plus vite que votre ombre.
Au lieu de quoi il avait traîné. Il avait douze semaines à passer là, ça valait le coup de faire une reconnaissance du terrain. À trop poser de questions – même des questions inoffensives du genre : « Où est-ce qu’on se retrouve ? », ou bien : « Où sont les toilettes ? » – on passait pour un bleu. Et c’était la porte ouverte au harcèlement, parce que si les dieux de la Chirurgie ne se rappelaient jamais votre nom, ni que vous aviez peut-être d’autres obligations, que vous étiez un être humain avec du sang dans les veines et une volonté propre, en revanche ils n’oubliaient jamais, jamais, vos faiblesses. Ils repéraient ceux qui laissaient paraître leur ignorance et ils leur tombaient dessus, avides de leur transmettre leur implacable pédagogie médicale, dépourvue du moindre état d’âme et tournant en boucle sur elle-même, jusqu’à les faire pleurnicher comme des fillettes qui auraient fait pipi dans leur culotte.

Challenge 2%
Rentrée Littéraire 2011
RL2011b
10/14

Challenge des Agents Littéraires
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Challenge 100 ans de littérature américaine 2011
challenge_100_ans

Challenge Thriller 
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 catégorie "Même pas peur" : 6/8

Déjà lu du même auteur :
les_visages Les Visages

5 octobre 2011

La lionne blanche – Henning Mankell

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Seuil – mars 2004 – 432 pages

Points – février 2005 – 487 pages

traduit du suédois par Anne Gibson

Titre original : Den vita lejoninnan, 1993

Quatrième de couverture :
Alors qu'en Afrique du Sud un groupe d'Afrikaners fanatiques commet un attentat, en Suède le corps d'une jeune mère de famille, Louise Åkerblom, est retrouvé au fond d'un puits. L'inspecteur Wallander enquête en vain. Jusqu'à ce qu'il découvre près du lieu du crime le doigt tranché d'un homme noir...
Y aurait-il un lien entre la réalité quotidienne de la province suédoise et la lutte politique sanglante qui se déchaîne à l'autre bout du monde ?

Auteur : Henning Mankell, né en Suède en 1948, est devenu mondialement célèbre grâce à ses fameuses enquêtes de l'inspecteur Kurt Wallander : une série de polars qui a commencé en 1991 avec Meurtriers sans visage et s'est vendue à des millions d'exemplaires dans le monde. Gendre d'Ingmar Bergman, dont il a épousé la fille Eva en secondes noces, Mankell a également écrit des livres pour la jeunesse, des romans dont le magnifique Les chaussures italiennes, paru en 2009, des pièces de théâtre. Depuis 1996, l'écrivain partage sa vie entre son pays natal et le Mozambique, où il dirige le Teatro Avenida.

Mon avis : (lu en octobre 2011)
J’ai pris beaucoup de plaisir à retrouver l’inspecteur Kurt Wallander dans sa troisième enquête. On sait qu’Henning Mankell partage sa vie entre la Suède et le Mozambique, pays voisin de l’Afrique du Sud. Avec La lionne blanche, il invente une intrigue où la Suède rejoint l’Afrique.

L’histoire commence en avril 1992 en Scanie, province de Suède, avec Louise Åkerblom, agent immobilière qui vient de conclure une affaire. Avant de retrouver sa famille pour le week-end, elle part visiter une maison dans la campagne, un peu perdue elle s’engage sur un chemin et se trouve face à un homme qui l'abat froidement d'une balle en plein front.
A l’autre bout du monde, en Afrique du Sud, Victor Mabasha, tueur professionnel, se voit proposer une mission très bien payée par un commanditaire Blanc. Sa cible est un homme politique de premier plan. Il n’en sait pas plus.
Le corps de Louise Åkerblom est retrouvé au fond d'un puits. Quelques jours plus tard, non loin de là, une maison explose. Dans les décombres, la police découvre des débris d’une radio émetteur-récepteur, de revolver et… un doigt tranché d’un homme noir. Kurt Wallander et son équipe sont sur cette enquête plutôt compliquée où les différents indices sont difficiles à interpréter...
Le lecteur découvre en parallèle à l’enquête suédoise, ce qu’il se passe à l’époque en Afrique du Sud. « En 1990, Nelson Mandela quittait la prison de Robben Island, après vingt-sept ans de détention.
Tandis que le reste du monde acclamait sa libération, beaucoup de Boers virent dans ce geste une déclaration de guerre. Le président De Klerk devenait à leurs yeux un traître, un pur objet de haine. »

Non seulement, nous suivons un enquête policière classique comme sait parfaitement les écrire Henning Mankell mais nous découvrons également une description de la réalité humaine et politique en Afrique du Sud. Ce livre est vraiment passionnant à double titre. Je suis devenue une inconditionnelle de cet auteur suédois ! 

Extrait : (page 27)
Le vendredi 24 avril, peu après quinze heures, l'agente immobilière Louise Åkerblom sortit des bureaux de la Caisse d'épargne de Skurup et s'attarda sur le trottoir pour respirer l'air printanier. Que faire ? Plus que tout, elle aurait voulu conclure sa journée de travail et rentrer chez elle. Mais elle avait promis de passer voir une maison du côté de Krageholm... Combien de temps lui faudrait-il ? Une bonne heure, pas beaucoup plus. Il fallait aussi acheter du pain. Robert, son mari, pétrissait d'habitude lui-même le pain de la famille. Cette semaine-là, il avait été trop occupé. Elle traversa la place et entra dans une boulangerie. Elle était la seule cliente. La boulangère, qui s'appelait Elsa Person, se rappellerait par la suite que Louise Åkerblom avait semblé de bonne humeur. Elles avaient un peu parlé du printemps qui était enfin arrivé, quelle joie.
Elle demanda un pain de seigle et décida dans la foulée de surprendre sa famille avec des pâtisseries pour le dessert. Son choix se porta sur des tartelettes pomme vanille. Elle se dirigea ensuite vers le parking où elle avait laissée sa voiture, derrière la Caisse d'épargne. En chemin, elle croisa le jeune couple de Malmö avec qui elle venait de faire affaire. Ensemble, ils avaient signé la promesse de vente, le chèque, les formulaires d'emprunt. Elle sympathisait avec leur joie de posséder enfin leur propre maison. Mais elle s'inquiétait un peu. Seraient-ils en mesure de faire face aux traites ? Elle avait soigneusement étudié l'état de leurs finances. A la différence d'autres jeunes, ils n'avaient pas fait collection inconsidérée de factures de Carte bleue. Et la jeune épouse lui semblait du genre économe ; ils y arriveraient sans doute. Dans le cas contraire, la maison se retrouverait sur le marché, et ce serait peut-être elle, ou Robert, qui s'occuperait à nouveau de la transaction. Pour eux, le fait de vendre la même maison deux ou trois fois en l'espace de quelques années n'avait plus rien d'inhabituel.
Elle déverrouilla les portières et composa le numéro de l'agence. Elle écouta la voix de Robert sur le répondeur, disant que l'agence Åkerblom avait fermé pour le week-end, mais qu'elle rouvrirait lundi matin à huit heures.

 

Lu dans le cadre du Défi Scandinavie noire
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Suède : Henning Mankell

Lu dans le cadre du Challenge Voisins, voisines
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Suède

Lu dans le cadre du Challenge Viking Lit'
Viking_Lit

Lu dans le cadre du Challenge Petit BAC
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"Animaux"

 

Challenge Thriller 
Challenge_Thriller
 catégorie "Même pas peur" : 5/8

 

Déjà lu du même auteur :
tea_bag  Tea-Bag  les_chaussures_italiennes  Les chaussures italiennes

meurtriers_sans_visage_p Meurtriers sans visage Les_chiens_de_Riga_2 Les chiens de Riga

l_homme_inquiet L'homme inquiet le_retour_du_professeur_points Le Retour du professeur de danse

4 octobre 2011

Polina - Bastien Vives

polina Casterman (KSTR) – mars 2011 – 210 pages

Quatrième de couverture :
" Il faut être souple si vous voulez espérer un jour devenir danseuse. Si vous n'êtes pas souple à 6 ans, vous le serez encore moins à 16 ans. La souplesse et la grâce ne s'apprennent pas. C'est un don. Suivante... "

Auteur : Né en 1984, Bastien Vivès, fraîchement dipômé de l’école des Gobelins, débute son parcours professionnel en mettant sur pied, avec quelques camarades de sa génération, un atelier de bandes dessinées en plein Paris.
On le connaît aussi sur le web sous le nom de Bastien Chanmax. il y dessine POUNGI, le Manchot rappeur amateur de gros seins…
Bastien Vivès est l’auteur de Elle(s), paru au printemps 2007, et plus récemment de Hollywood Jan, Le goût du chlore, Dans mes yeux sous le label KSTR.

Mon avis : (lu en septembre 2011)
Très joli histoire autour de la danse. Tout commence avec la première audition de danse de Polina, à l’âge de dix ans, puis nous suivons son apprentissage et la progression de sa carrière. L’auteur nous décrit les rapports entre le maître et l’élève.
Le dessin est en noir et blanc, il est très expressif et réaliste. Même sans connaître le milieu de la danse, cette bande dessinée se lit facilement. Polina est vraiment très attachante.

Extrait :

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Déjà lu du même auteur :
le_gout_du_chlore Le goût du chlore dans_mes_yeux Dans mes yeux

 

 Lu dans le cadre du Challenge Petit BAC
logo_challenge_Petit_BAC
"Prénom"

3 octobre 2011

C'est lundi ! Que lisez-vous ? [46]

 

BANNIR
(c) Galleane

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane 

Qu'est-ce que j'ai lu cette semaine ?

aleph blog 5317  le_vieux_qui_ne_voulait_pas_feter_son_anniversaire

Aleph – Paulo Coelho
Blog - Jean-Philippe Blondel
Et rester vivant – Jean-Philippe Blondel
Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire – Jonas Jonasson

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

La lionne blanche - Henning Mankell

Que lirai-je cette semaine ?

Jusqu'à la folie - Jesse Kellerman (Partenariat Livraddict)
Un livre cubain pour le Challenge Destination proposé par evertkhorus
Un livre pour Challenge Un mot, des titres... organisé par Calypso 
Printemps - Mons Kallentoft

Bonne semaine et belles lectures !

2 octobre 2011

Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire – Jonas Jonasson

le_vieux_qui_ne_voulait_pas_feter_son_anniversaire Presses de la Cité – mars 2011 – 454 pages

traduit du suédois par Caroline Berg

Titre original : Hundraåringen som klev ut genom fönstret och försvann

Quatrième de couverture :
Le jour de ses cent ans, alors que tous les notables de la ville l'attendent pour célébrer l'événement, Allan Karlsson s'échappe par la fenêtre de sa maison de retraite quelques minutes avant le début de la fête organisée en son honneur. Ses plus belles charentaises aux pieds, le vieillard se rend à la gare routière, où il dérobe une valise dans l'espoir qu'elle contienne une paire de chaussures. Mais le bagage recèle un bien plus précieux chargement, et voilà comment Allan se retrouve poursuivi par la police et par une bande de malfrats… Commence alors son incroyable cavale à travers la Suède, mais aussi, pour le lecteur, un étonnant voyage au cœur du XXe siècle, au fil des événements majeurs auxquels le centenaire Allan Karlsson, génie des explosifs, a été mêlé par une succession de hasards souvent indépendants de sa volonté.

Auteur : Jonas Jonasson né en 1961 est un écrivain et journaliste suédois. Son roman Le Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire a été vendu à plus de 700 000 exemplaires en Suède.

Mon avis : (lu en septembre 2011)
Voilà un livre très drôle, dès le début j'ai pensé à la fantaisie de Pasilinna et l'auteur y fait même référence à la page 101... En effet, Allan décide le jour de l'anniversaire de ses cent de s'enfuir de la maison de retraite où il vit, il veut échapper à la réception prévue en son honneur. Sa chambre est au premier étage, il n'hésite pourtant pas passer par la fenêtre. Une cavale improbable et déjantée commence. Allan se dirige vers la gare, là il vole une grosse valise à un délinquant et monte dans un bus et il s'enchaîne une série d'évènements et de rencontres improbables et abracadabrantesques…
Avec la disparition du centenaire, la presse évoque un kidnapping et la police avec l'inspecteur Aronsson va mener l'enquête. Différents témoins se manifestent, quelques indices donnent des piste « mais plus il avançait dans son enquête, plus elle lui semblait compliquée. »
En parallèle à cette folle escapade, Allan revient sur les souvenirs de propre vie. Le lecteur découvre un personnage genre « Forrest Gump » qui durant sa vie va faire un tour du monde et rencontrer de multiples personnalités dans des circonstances inattendues... Il rencontrera Franco, Truman, Mao, Staline, Churchill...
En lisant ce livre, je ne me suis pas ennuyée un instant, tout au long des pages j'ai été surprise et je me suis beaucoup amusée !

Un reproche pour ce livre... sa couverture pour la version française... Quelle horreur !

vocouverture originale

Extrait : (début du livre)
On se dit qu'il aurait pu se décider avant et qu'il aurait dû au moins avoir le courage de prévenir son entourage de sa décision. Mais Allan Karlsson n'avait jamais été du genre à réfléchir longtemps avant d'agir.
L'idée avait donc à peine eu le temps de germer dans l'esprit du vieil homme qu'il avait déjà ouvert la fenêtre de sa chambre situé au premier étage de la maison de retraite de Malmköping dans le Södermanland, et qu'il s'était retrouvé debout sur la plate-bande dans le jardin.
L'acrobatie l'avait un peu secoué, ce qui n'avait rien de très étonnant, vu que ce jour-là Allan allait avoir cent ans. La réception organisée pour son centenaire, dans le réfectoire de l'établissement, commençait dans une heure à peine. L'adjoint au maire lui-même était invité. Et le journal local avit prévu de couvrir l'évènement. Tous les vieux étaient évidemment sur leur trente et un, ainsi que le personnel au complet avec Alice la Colère en tête de peloton.
Seul le roi de la fête allait manquer à l'appel.

Lu dans le cadre du  Défi Scandinavie blanche
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Suède

Lu dans le cadre du Challenge Voisins, voisines
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Suède

Lu dans le cadre du Challenge Viking Lit'
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