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A propos de livres...

24 octobre 2011

C'est lundi ! Que lisez-vous ? [49]

BANNIR
(c) Galleane

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane 

Qu'est-ce que j'ai lu cette semaine ?

les_vaches_de_Staline le_combat_ordinaire_2 

Les vaches de Staline – Sofi Oksanen (Finlande)
Le combat ordinaire : tome 2 – Les quantités négligeables - Manu Larcenet (relu en août)
Freedom - Jonathan Franzen (lu durant le RAT) (billet à venir)
Mots de tête - Dominique Resch (lu durant le RAT) (billet à venir)
Le Chat du Rabbin tome 3 : L'Exode - Joann Sfar (lu durant le RAT) (billet à venir)
Le Chat du Rabbin - tome 4 : Le Paradis terrestre - Joann Sfar (lu durant le RAT) (billet à venir)

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Le pacte des vierges - Vanessa Schneider

Que lirai-je cette semaine ?

Famille modèle - Eric Puchner
Désolations - David Vann 

Bonne semaine et bonne lecture.

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23 octobre 2011

En pause...

Je suis partie vers l'ouest, quelques jours en famille prendre l'air de la campagne...

pommes

Il y aura des pommes à ramasser...
Il n'y aura pas d'internet... mais quelques livres à lire !

A très bientôt.

(Message programmé pour le rendez-vous du Lundi)

22 octobre 2011

Read-A-Thon du 22 Octobre 2011

logo_read_athon_22oct2011
(c) Van Gogh / Aproposdelivres

J'ai décidé tardivement de participer à mon 3ème Read-A-Thon
organisé pour cette session par Tiboux 

C'est le Jour J pour le Read-A-Thon du 22 et 23 Octobre 2011

Je prends le départ pour le Read A Thon de 12 heures, le Samedi de 10h à 22h ! 

Préparatifs : 
Pas beaucoup de préparatifs pour ce Read-A-Thon... Je piocherai dans ma PAL bibliothèque ou partenariat.
J'ai d'autres préparatifs à faire, car nous partons demain matin pour quelques jours en vacances...  

Ma PAL :
Freedom - Jonathan Franzen (États-Unis) (lu)
Mots de tête - Dominique Resch (lu)
Famille modèle - Eric Puchner
Le pacte des vierges - Vanessa Schneider (en cours)
Désolations - David Vann
Portes ouvertes - Ian Rankin

Quelques BD :
Le Chat du Rabbin - tome 3 : L'Exode - Joann Sfar (lu)
Le Chat du Rabbin - tome 4 : Le Paradis terrestre - Joann Sfar (lu)

§§§ Read-A-Thon §§§

10h : C'est le Top de Départ, me voilà partie pour un Marathon de lecture de 12 heures, j'ai décidé de commencer par terminer un livre de la bibliothèque que j'ai en cours, Freedom – Jonathan Franzen, je commence à la page 134.

12h30 : Les deux premières heures sont déjà passées, mais le livre n'est pas facile à lire, je n'ai lu que 132 pages supplémentaires. Un de mes buts de ce Read-A-Thon sera de terminer ce livre...
Je me suis accordée une pause pour déjeuner et je reprend ma lecture.

16h : C'est déjà la mi-temps !
Freedom – Jonathan Franzen est bien avancé, j'ai atteint la page 487.

18h30 : Je me suis accordée une petite pause thé avec la lecture d'une BD, Le Chat du Rabbin - tome 3 : L'Exode soit 48 pages.
J'ai presque fini
Freedom – Jonathan Franzen, j'ai atteint la page 654.

19h30 :  J'ai terminé Freedom – Jonathan Franzen, 64 pages. J'ai commencé Mots de tête – Dominique Resch, 24 pages. Pause dîner.

 

22h : C'est fini ! 
J'ai terminé Mots de tête – Dominique Resch, 110 pages. Pause BD avec Le Chat du Rabbin - tome 4 : Le Paradis terrestre - Joann Sfar, 52 pages et pour finir j'ai commencé Le pacte des vierges – Vanessa Schneider, j'ai atteint la page 103.

 

Nombre de pages lu : 921 

 

Mon score final, 921 pages, est moins bon que la dernière fois, mais je suis contente de mes lectures et en particulier d'avoir pu terminer "Freedom" – Jonathan Franzen, livre que j'ai vraiment eu du mal à attaquer et donc la lecture était plutôt difficile.
Un grand merci pour les encouragements reçus depuis ce matin !
Je suis contente de m'arrêter pour aller vite me coucher...
Et il faudra attendre une bonne semaine pour lire les billets des livres lus aujourd'hui... Je pars demain en vacances sans internet...

 

Bonne nuit à celles qui ont fini !
Bon courage pour la nuit à celles qui continuent encore 12h ou pour celles qui commencent le Read-A-Thon de nuit !
Avec un peu d'avance, j'encourage aussi celles dont Marathon commencera demain matin !

 

Et un grand Merci à Thiboux pour l'organisation de ce Read-A-Thon !

 

 

20 octobre 2011

Le combat ordinaire : tome 2 – Les quantités négligeables - Manu Larcenet

le_combat_ordinaire_2 Dargaud – mai 2004 – 54 pages

Prix Tournesol en 2005
Prix du Jury Œcuménique de la Bande Dessinée en 2005

Quatrième de couverture :
C'est l'histoire d'un photographe convalescent, d'un génie médiocre, d'un cargo qui sombre et du cheval de Zorro. 

Auteur : Né le 6 mai 1969 à Issy-les-Moulineaux, après s'être lancé dans la BD à l'âge de dix ans, Manu Larcenet étudie le graphisme au lycée de Sèvres et obtient un BTS d'expression visuelle option 'images de communication' à l'Ecole des arts appliqués. Parallèlement, il multiplie les concerts avec un groupe punk fondé avec des amis de collège. Il fait son service militaire en 1991 et connaît alors le bataillon disciplinaire. A son retour, il emménage avec des amis musiciens et poursuit la scène et le graphisme : ses premiers dessins sont publiés dans des fanzines de rock et de bande dessinée. Il commence en 1994 une collaboration d'abord discrète avec le magazine Fluide glacial ; son premier récit, 'L' Expert-comptable de la jungle', est bientôt suivi de 'Soyons fous', 'La Loi des séries' et 'Bill Baroud espion'. Spirou, Dupuis, Glénat et Les Rêveurs de runes, une maison d'édition qu'il a fondée avec Nicolas Lebedel, publient depuis ses albums. Les improbables créatures ou les petits bonhommes ordinaires qui peuplent ses dessins font son succès. Il reçoit en 2003 le prix Jacques Lob, puis le prix du meilleur album à Angoulême en 2004 pour 'Le Combat ordinaire'. Mêlant autobiographie et réflexion, à l'instar de son 'Retour à la terre', cette série apparaît comme celle de la maturité. Changement de ton qui ne l'empêche pas, à l'occasion, de revenir, en 2006, à ses premières amours avec l'album 'Chez Francisque', scénarisé par Yan Lindingre. Artiste protéiforme, alternant séries potaches et récits plus profonds, Manu Larcenet compte désormais parmi les auteurs incontournables de la bande dessinée.

Mon avis : (relu en août 2011)
Cet album est plus sombre que le premier, Marco a repris goût à la photographie, il décide de travailler à une exposition photos et choisi de mettre à l'honneur des hommes et femmes qui sont considérés par beaucoup comme des « quantités négligeables ». Ils font partie de l'atelier 22 du chantier naval, où son père a travaillé toute sa vie. Leur vie est difficile, leur avenir est menacé.
Sa relation avec Émilie évolue et l'aide à grandir, à murir. Avec ce projet, Marco va voir régulièrement ses parents et discuter avec eux.
Dans cet épisode, Manu Larcenet fait avec beaucoup de pudeur un constat de la condition humaine, il ne juge pas, mais soulève de multiples interrogations.
Les personnages sont de plus en plus attachants et au fil des pages le lecteur passe par beaucoup d'émotions différentes : le rire, le sérieux, le profond et même parfois quelques larmes...
Un album incontournable !
Et je vais très rapidement poursuivre ma relecture avec les tomes 3 et 4.

Merci à Canel qui m'a donné envie de relire cette série.

Extrait :

le_combat_ordinaire_2_1 le_combat_ordinaire_2_2

 


le_combat_ordinaire_2_3 le_combat_ordinaire_2_4

 


le_combat_ordinaire_2_5

 

 

Déjà lu du même auteur :

RetourALaTerreLe1a_21012005 le_retour___la_terre_2 RetourALaTerreLe3_11012005 RetourALaTerreLe4_31082006 le_retour___la_terre_5 
Le retour à la terre

blast Blast : 1 - Grasse carcasse 
 blast2  Blast : 2 - L'Apocalypse selon saint Jacky
le_combat_ordinaire_1 Le combat ordinaire : tome 1

18 octobre 2011

Les vaches de Staline – Sofi Oksanen

Lu en partenariat dans le cadre des
Matchs de la Rentrée Littéraire de Priceminister
les matchs de la rentrée littéraire

les_vaches_de_Staline Stock – septembre 2011 – 528 pages

traduit du finnois par Sébastien Cagnoli

Titre original : Stalinin lehmät, 2003

Quatrième de couverture :
Les « vaches de Staline », c’est ainsi que les Estoniens déportés désignèrent les maigres chèvres qu’ils trouvèrent sur les terres de Sibérie, dans une sorte de pied de nez adressé à la propagande soviétique qui affirmait que ce régime produisait des vaches exceptionnelles. C’est aussi le titre du premier roman de Sofi Oksanen, dont l’héroïne, Anna, est une jeune Finlandaise née dans les années 1970, qui souffre de troubles alimentaires profonds. La mère de celle-ci est estonienne, et afin d’être acceptée, cette femme a tenté d’effacer toute trace de ses origines, et de taire les peurs et les souffrances vécues sous l’ère soviétique.
Sofi Oksanen décrit avec une grande puissance d’évocation les obsessions de ces deux femmes : Anna ne pense qu'à contrôler l'image de son corps, tandis que sa mère raconte sa rencontre avec « le Finlandais », à Tallinn, dans les années 1970, avec une sorte de distance glaçante, comme si sous ce régime de surveillance, la peur s'infiltrait jusque dans les rapports de séduction. Ne serait-ce pas ce passé qui hante encore le corps de sa fille ? 

Auteur : Sofi Oksanen est née en Finlande en 1977, d’une mère estonienne et d’un père finlandais. Elle est devenue en trois romans et quelques pièces de théâtre un personnage incontournable de la scène littéraire finlandaise. Purge a marqué la consécration de l’auteur, qui a reçu en 2008 l’ensemble des prix littéraires du pays, mais le roman a également enrichi le débat historiographique sur cette période de l’occupation soviétique.

Mon avis : (lu en octobre 2011)
Ce livre est le premier roman de Sofi Oksanen, publié en 2003 en Finlande.
Comme dans Purge, Sofi Oksanen revient sur l'histoire de l'Estonie de la deuxième guerre mondiale à aujourd'hui. Une mère Katariina et une fille Anna, deux époques, les années 70 et de nos jours, deux pays l'Estonie et la Finlande.
Anna, la narratrice, nous décrit sa maladie, sa "boulimarexie", elle est à la fois boulimique et anorexique. Elle nous décrit longuement et sans nous épargner aucun détail ses habitudes obsessionnelles autour de la nourriture, un travail à plein temps pour réussir à se maintenir à 45 kg. Un comportement qui a commencé alors qu'elle avait dix ans et qui dure depuis quinze ans...
Pour expliquer le comportement d'Anna, Sofi Oksanen revient (à la 3ème personne du singulier) sur le passé, d'abord dans les années 70, Katariina, jeune ingénieur estonienne se marie avec un Finlandais et après de nombreuses démarches administratives quitte l'Estonie pour la Finlande. A cette époque, après l'invasion allemande en 1939, puis soviétique en 1944, l'Estonie est devenue une république socialiste intégrée dans l'URSS. Katariina est la mère d'Anna. Dès son installation en Finlande, elle va tout faire pour gommer son origine estonienne. Elle interdit à Anna, née en Finlande, de parler estonien et d'avouer son origine estonienne, elle l'encourage à être une vraie finlandaise. Mais pourtant tous les étés, Katariina et Anna prennent le bateau pour Tallinn, et se rendent à la campagne, là où vit Sofi la grand-mère d'Anna.
Au milieu du livre, Sofi Oksanen remonte encore plus le temps, elle revient dans les années 40 et l'enfance de Katariina avec l'occupation allemande, puis soviétique, les déportations en Sibérie...

Ce livre est composé de chapitres courts qui se lisent plutôt facilement même si j'ai eu une impression d'un livre fourre-tout car il accumule beaucoup d'anecdotes qui nous révèlent les réalités de l'Estonie durant cette longue période de la Seconde Guerre Mondiale à nos jours. Le livre alterne le présent et les passés, on repère assez bien la période dont il est question car le passé est toujours daté.
Ce côté brouillon et fourre-tout du livre reflète parfaitement l'état d'esprit d'Anna et sa difficulté identitaire. Tout se bouscule autour d'elle, elle se sent pas totalement Finlandaise, elle se sent Estonienne mais n'ose pas se l'avouer et surtout l'avouer aux autres. L'Estonie a été longtemps soviétique malgré elle, Anna est Finlandaise malgré elle. Le refus de son origine estonienne imposé par sa mère est, pour elle, impossible à avaler...

J'ai trouvé très savoureuse l'explication du titre de ce livre : Les vaches de Staline, c’est comme cela que les Estoniens déportés en Sibérie appelaient les chèvres maigres qui se trouvaient là-bas. Ils se moquaient ainsi de la propagande soviétique qui racontait que le régime produisait des vaches exceptionnelles. Anna est aussi maigre qu'une vache de Staline.

Merci à Priceminister pour ce partenariat, qui m'a permis de découvrir ce livre très intéressant et touchant qui ne laisse pas indifférent.

Extrait : (début du livre)
MA
PREMIÈRE
FOIS, c’était différent. Je croyais que ce serait atroce, compliqué, sale et gluant. Je croyais que mes entrailles cracheraient du sang et que j’aurais deux fois plus mal au ventre. Je croyais que je n’y arriverais jamais, que je ne pourrais pas, que je ne voudrais pas, mais quand les premiers craquements de mes abdominaux me sont parvenus aux oreilles, mon corps  en a décidé pour moi. Il n’y avait pas d’alternative.
C’était divin.
La flamme du briquet a fait scintiller mes yeux à l’éclat fatigué. Ma première cigarette après ma première fois. Ça aussi, c’était divin. Tout était divin.
La seule chose qui l’emportait, c’était la satisfaction et le triomphe. J’avais peut-être la voix un peu rocailleuse et éraillée, mais bon.
Et j’ai su qu’il y aurait une deuxième fois. Une troisième. Une centième. A chaque fois, bien sûr, ça ne se passerait pas comme ça. Pour certains, la première fois reste la dernière, mais pas pour ceux qui sont bons à ça et bons pour ça.
Moi, j’ai été bonne à ça tout de suite.
Certes, mon inexpérience m’a fait vomir dans le lavabo, la première fois. La deuxième fois encore. Peut-être que la lunette des WC était un peu trop basse, humiliante.

Déjà lu du même auteur : purge_prixfemina_etranger Purge

Challenge 2%
Rentrée Littéraire 2011
RL2011b
12/14

Lu dans le cadre du  Défi Scandinavie blanche
dc3a9fi_scandinavie_blanche
Finlande

Lu dans le cadre du Challenge Voisins, voisines
voisin_voisine
Finlande

Lu dans le cadre du Challenge Viking Lit'
Viking_Lit

Lu dans le cadre du Challenge Petit BAC
logo_challenge_Petit_BAC
"Animaux"

Lu dans le cadre du Challenge Défi Premier roman
d_fi_du_1er_roman

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17 octobre 2011

C'est lundi ! Que lisez-vous ? [48]

BANNIR
(c) Galleane

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane 

Qu'est-ce que j'ai lu cette semaine ?

le_chat_du_rabbin_tome2  le_combat_ordinaire_1 le_nid_du_serpent_p rien_ne_s_oppose___la_nuit

Le Chat du Rabbin : 2. Le Malka des Lions – Joann Sfar
Le combat ordinaire : tome 1 – Manu Larcenet
Le nid du serpent - Pedro Juan Gutiérrez
Rien ne s'oppose à la nuit - Delphine de Vigan

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Les vaches de Staline - Sofi Oksanen

Que lirai-je cette semaine ?

Famille modèle - Eric Puchner
Freedom - Jonathan Franzen
Mots de tête - Dominique Resch

Aujourd'hui 17 octobre, c'est la Journée Mondiale du Refus de la Misère :
Je vous invite demain, Mardi 18 octobre 2011 à 20h35 sur France 3,
à regarder 
 Joseph l’insoumis film de Caroline Glorion.

Flyer_France_3

Bonne semaine et bonne lecture.

17 octobre 2011

Une radio des blogueurs halloweenesque

radio_des_blogueurs

Leiloona propose un rendez-vous régulier avec sa radio des blogueurs

Jusqu'à présent, je n'avais pas encore participé, c'est donc une première pour moi !

Elle nous demande des "titres qui font penser à des fantômes, des mots-vivants, des sorcières, des citrouilles, voire même la nuit..."

Pour ma part, en route pour Halloween ! 

avec This is Halloween extrait du film
L'Étrange Noël de monsieur Jack (The Nightmare Before Christmas)

15 octobre 2011

Rien ne s'oppose à la nuit - Delphine de Vigan

Lu dans le cadre du Challenge Un mot, des titres...
un_mot_des_titres 

Le mot : NUIT

rien_ne_s_oppose___la_nuit Jean-Claude Lattès – août 2011 – 436 pages

Prix du Roman FNAC 2011

Quatrième de couverture :
« La douleur de Lucile, ma mère, a fait partie de notre enfance et plus tard de notre vie d’adulte, la douleur de Lucile sans doute nous constitue, ma sœur et moi, mais toute tentative d’explication est vouée à l’échec. L’écriture n’y peut rien, tout au plus me permet-elle de poser les questions et d’interroger la mémoire. 
La famille de Lucile, la nôtre par conséquent, a suscité tout au long de son histoire de nombreux hypothèses et commentaires. Les gens que j’ai croisés au cours de mes recherches parlent de fascination ; je l’ai souvent entendu dire dans mon enfance. Ma famille incarne ce que la joie a de plus bruyant, de plus spectaculaire, l’écho inlassable des morts, et le retentissement du désastre. Aujourd’hui je sais aussi qu’elle illustre, comme tant d’autres familles, le pouvoir de destruction du Verbe, et celui du silence. 
Le livre, peut-être, ne serait rien d’autre que ça, le récit de cette quête, contiendrait en lui-même sa propre genèse, ses errances narratives, ses tentatives inachevées. Mais il serait cet élan, de moi vers elle, hésitant et inabouti. » 
Dans cette enquête éblouissante au cœur de la mémoire familiale, où les souvenirs les plus lumineux côtoient les secrets les plus enfouis, ce sont toutes nos vies, nos failles et nos propres blessures que Delphine de Vigan déroule avec force.

Auteur : Delphine de Vigan est notamment l’auteur du best seller No et moi, plus de 400 000 exemplaires vendus toutes éditions Prix des Libraires 2008, adapté au cinéma par Zabou Breitman, et des Heures souterraines (2009), près de 100 000 exemplaires vendus en édition première et traduit dans le monde entier. Elle faisait partie de la dernière sélection du Goncourt. Elle vit à Paris.

Mon avis : (lu en octobre 2011)
Dès que le nouveau mot du Challenge a été dévoilé, mon choix a été immédiat car j'avais déjà dans ma PAL le dernier livre de Delphine de Vigan. J’ai découvert cette auteur fin 2008 avec son livre No et moi que j’ai beaucoup aimé, l’année dernière j’ai également été émue par Les heures souterraines.
Ce roman qui n’en est pas vraiment un, car Delphine nous raconte sa mère à travers les témoignages qu'elle a recueilli auprès de sa famille.
Le livre commence en 2008, sur une scène brutale, Delphine de Vigan retrouve sa mère âgée de soixante-et-un ans morte dans son appartement depuis quelques jours. Delphine mettra plusieurs mois à admettre la vérité : sa mère s’est suicidée. Elle décide alors de retracer en détail la vie de Lucile pour ne pas oublier. Et Delphine entame une vraie enquête auprès de ses proches. « Alors j'ai demandé à ses frères et sœurs de me parler d'elle, de me raconter. Je les ai enregistrés, eux et d'autres, qui avaient connu Lucile et la famille joyeuse et dévastée qui est la nôtre. J'ai stocké des heures de paroles numériques sur mon ordinateur, des heures chargées de souvenirs, de silences, de larmes et de soupirs, de rires et de confidences. 
J'ai demandé à ma sœur de récupérer dans sa cave les lettres, les écrits, les dessins, j'ai cherché, fouillé, gratté, déterré, exhumé. J'ai passé des heures à lire et à relire, à regarder des films, des photos, j'ai reposé les mêmes questions, et d'autres encore. 
Et puis, comme des dizaines d'auteurs avant moi, j'ai essayé d'écrire ma mère. » 
Dans une première partie, Delphine raconte l’enfance de Lucile, elle est la troisième d’une famille nombreuse. Ses parents Liane et Georges et ses nombreux frères et sœurs, Lisbeth, Barthélemy, Anthonin, Jean-Marc, Milo, Justine, Violette et Tom. Il y a des souvenirs heureux mais aussi plusieurs drames et des non dits. Puis dans la deuxième partie du livre, Delphine utilise le « je » car c'est l'époque où Lucile est devenue maman, et très jeune, Delphine devient un témoin privilégié des souffrances de sa maman. En parallèle de l’histoire de sa mère, Delphine de Vigan raconte l’histoire du livre qu’elle est en train d’écrire. Elle nous confie ses états d’âme, ses réflexions, ses interrogations, ses doutes dans sa démarche d'écrire ce livre.
Un témoignage bouleversant, et un bel hommage de Delphine pour sa maman. C'était très courageux de la part de Delphine de mener à bien cet ouvrage et à sa famille d'accepter le portrait de Lucile par Delphine.
J'ai eu un vrai coup de cœur pour ce livre qui ne laisse pas indifférent.

Extrait : (début du livre)
Ma mère était bleue, d'un bleu pâle mêlé de cendres, les mains étrangement plus foncées que le visage, lorsque je l'ai trouvée chez elle, ce matin de janvier. Les mains comme tachées d'encre, au pli des phalanges. 

Ma mère était morte depuis plusieurs jours. 
J'ignore combien de secondes voire de minutes il me fallut pour le comprendre, malgré l'évidence de la situation (ma mère était allongée sur son lit et ne répondait à aucune sollicitation), un temps très long, maladroit et fébrile, jusqu'au cri qui est sorti de mes poumons, comme après plusieurs minutes d'apnée. Encore aujourd'hui, plus de deux ans après, cela reste pour moi un mystère, par quel mécanisme mon cerveau a-t-il pu tenir si loin de lui la perception du corps de ma mère, et surtout de son odeur, comment a-t-il pu mettre tant de temps à accepter l'information qui gisait devant lui ? Ce n'est pas la seule interrogation que sa mort m'a laissée. 
Quatre ou cinq semaines plus tard, dans un état d'hébétude d'une rare opacité, je recevais le prix des libraires pour un roman dont l'un des personnages était une mère murée et retirée de tout qui, après des années de silence, retrouvait l'usage des mots. A la mienne j'avais donné le livre avant sa parution, fière sans doute d'être venue à bout d'un nouveau roman, consciente cependant, même à travers la fiction, d'agiter le couteau dans la plaie. 
Je n'ai aucun souvenir du lieu où se passait la remise du prix, ni de la cérémonie elle-même. La terreur je crois ne m'avait pas quittée ; je souriais pourtant. Quelques années plus tôt, au père de mes enfants qui me reprochait d'être dans la fuite en avant (il évoquait cette capacité exaspérante à faire bonne figure en toute circonstance), j'avais répondu pompeusement que j'étais dans la vie. 
Je souriais aussi au dîner qui fut donné en mon honneur, ma seule préoccupation étant de tenir debout, puis assise, de ne pas m'effondrer d'un seul coup dans mon assiette, dans un mouvement de plongeon similaire à celui qui m'avait projetée, à l'âge de douze ans, la tête la première dans une piscine vide. Je me souviens de la dimension physique, voire athlétique, que revêtait cet effort, tenir, oui, même si personne n'était dupe. Il me semblait qu'il valait mieux contenir le chagrin, le ficeler, l'étouffer, le faire taire, jusqu'au moment où enfin je me retrouverais seule, plutôt que me laisser aller à ce qui n'aurait pu être qu'un long hurlement ou, pire encore, un râle, et m'eût sans aucun doute plaquée au sol. Au cours des derniers mois les évènements qui me concernaient s'étaient singulièrement précipités, et la vie, cette fois encore, fixait la barre trop haut. Ainsi, me semblait-il, le temps de la chute, n'y avait-il rien d'autre à faire que bonne figure, ou bien faire face (quitte à faire semblant). 
Et pour cela je sais depuis longtemps qu'il est préférable de se tenir debout que couché, et d'éviter de regarder en bas. 
Dans les mois qui ont suivi j'ai écrit un autre livre sur lequel je prenais des notes depuis plusieurs mois. Avec le recul j'ignore comment cela a été possible, si ce n'est qu'il n'y avait rien d'autre, une fois que mes enfants étaient partis à l'école et que j'étais dans le vide, rien d'autre que cette chaise devant l'ordinateur allumé, je veux dire pas d'autre endroit où m'asseoir, où me poser. Après onze années passées dans la même entreprise - et un long bras de fer qui m'avait laissée exsangue - je venais d'être licenciée, consciente d'en éprouver un certain vertige, quand j'ai trouvé Lucile chez elle, si bleue et si immobile, et alors le vertige s'est transformé en terreur puis la terreur en brouillard. J'ai écrit chaque jour, et je suis seule à savoir combien ce livre qui n'a rien à voir avec ma mère est empreint pourtant de sa mort et de l'humeur dans laquelle elle m'a laissée. Et puis le livre a paru, sans ma mère pour laisser sur mon répondeur les messages les plus comiques qui fussent au sujet de mes prestations télévisées. 

Déjà lu du même auteur :

no_et_moi_p No et moi   les_heures_souterraines  Les heures souterraines   

Challenge 2%
Rentrée Littéraire 2011
RL2011b
11/14

15 octobre 2011

Le nid du serpent - Pedro Juan Gutiérrez

Challenge Destination Cuba : 15 octobre 2011
proposé par evertkhorus
cuba_car_2006_07_092

le_nid_du_serpent le_nid_du_serpent_p

Albin Michel – août 2007 – 286 pages

10/18 – janvier 2011 – 286 pages

traduit de l'espagnol par Bernard Cohen

Titre original : El Nido de la Serpiente, 2006

Quatrième de couverture :
Dans le Cuba délabré des années soixante, coincé entre désir de liberté et volontarisme castriste, un jeune garçon fait l’apprentissage de la vie. Le sexe, la violence, mais aussi la soif de culture et le désir d’écrire vont constituer le matériau d’une œuvre à venir, unique et fulgurante. Celle de Pedro Juan Gutiérrez, un des plus grands écrivains cubains contemporains.

Auteur : Né en 1950 à Cuba, Pedro Juan Gutiérrez a exercé différents métiers - marchand de glaces, coupeur de canne à sucre, dessinateur industriel... Avec Trilogie sale de La Havane, il rencontre un succès international. Son deuxième livre, Animal tropical, a quant à lui remporté, parmi cent treize romans candidats, le prestigieux prix Alfonso Garcia-Ramos. Également sculpteur et poète, Pedro Juan Guttiérrez collabore aujourd'hui à plusieurs revues en Amérique latine et aux États-Unis, et vit toujours à La Havane. Après Le Roi de La Havane, il publie Le Nid du serpent.

Mon avis : (lu en octobre 2011)
Lorsque qu'il m'a fallu choisir un livre cubain ou sur Cuba, je me suis rendu compte que je ne connaissais aucun auteur cubain... J'ai donc choisi ce livre un peu par hasard.
Une note de l’auteur est présente au début du livre « Ce livre est une œuvre de fiction. Les situations et personnages que l’on y trouvera sont purement imaginaires. »
Pourtant après lecture du livre et en comparant la biographie de Pedro Juan Gutiérrez, cela ressemble beaucoup à des souvenirs autobiographiques… La date de naissance, le prénom, la profession correspondent.
Le narrateur, Pedro Juan, raconte son adolescence à Cuba, en 1965, il a quinze ans. En toile de fond, les premières années de la révolution castriste. « Personne ne comprenait vraiment ce qui se passait et où on allait avec ce merdier. La ville était comme un bateau à la dérive qui donne de la bande dans la tempête. » Tous les commerces et industries ont été nationalisés, c’est l’abolition de la propriété privée, tous les étrangers ont quitté le pays.
Pedro Juan a la nostalgie d’avant. « Dès l’âge de huit ans, j’avais découvert près de chez nous une bibliothèque publique absolument parfaite, et sans personne ou presque. C’était un monde à part, le moyen rêvé d’oublier tout le merdier ambiant. Il y avait l'air conditionné, ça sentait la lavande. Je lisais des tas de livres à la fois, mais je les choisissais au pif. Une main magique me guidait le long des rayonnages jusqu'à Truman Capote, Faulkner, Erskine Caldwell, Jean-Paul Sartre, Marguerite Duras, Nietzsche, Wright Mills, Sherwood Anderson, Carson McCullers, Hermann Hesse, Dos Passos, Hemingway. Que des écrivains tourmentés par leurs obsessions et leurs fantasmes. »
Dans les années cinquante, il a eu accès à la culture grâce à deux oncles « Avec eux, et leur famille, j’ai appris à apprécier la musique classique, à comprendre le théâtre et le ballet, à passer de longs moments au Musée national, à baragouiner un peu d’anglais et même à me servir d’une fourchette, d’un couteau et d’une serviette. »
« Et le cinéma : au cours des années 50, j’ai vu tous les grands films américains. Les salles de la ville passaient six ou sept titres différents par semaine, et l’entrée ne coûtait presque rien. Ensuite, quand il a été décidé que le cinéma de l’ennemi ne devait plus être regardé, nous avons commencé à avoir plein de films européens. »
Depuis, la vie a changé, « Contrôle ! Discipline ! Ordre ! C’est comme ça, maintenant. »
« Cette double vie entre la rue et la bibliothèque me plaisait bien. Elle m'éloignait de mon étouffante maison, pour commencer. Je n'avais personne à qui parler de mes lectures. Autour de moi, personne ne lisait. Les adultes étaient ennuyeux à crever, ils ne parlaient que politique. C'était le seul horizon. Un aveuglement total, asphyxiant, auquel j'étais obligé de tourner le dos. »
Bientôt, Pedro Juan devra partir faire ses trois ans de service militaire. « La vie militaire était trop. Six mois à couper la canne, puis six mois d'entraînement pour gladiateurs, avec manœuvres en montagne, exercices de tir, séances de sport. »

L’écriture est choquante, violente, outrancière. Le style est oral, vulgaire, il y a beaucoup d’argot et le sujet de prédilection de l’auteur est le s-e-x-e… C’est comme une obsession, cela commence dès le premier chapitre sur plus de cinq pages et cela revient très très fréquemment.
Ce côté cru m’a vraiment gênée au début du livre, surtout que je ne m’y attendais pas. Mais plus le livre avance et on comprend que cela n’est pas gratuit... En effet pour Pedro Juan, le s* c’est l’ultime espace de liberté qui lui reste dans ce pays étouffé par le régime de Castro.
Mise à part cela, ce livre est très intéressant pour connaître la vie des Cubains à cette époque. Pedro Juan est vraiment attachant et surprenant.
Belle découverte.

Extrait : (début du livre)
Je voulais être quelqu'un dans la vie. Pas la passer à vendre des glaces. Je me suis dit que la solution serait peut-être d'apprendre un métier. Quelque chose qui me serve à embobiner les gens. Et je me suis lu Comment briller en public et se faire des amis, de Dale Carnegie. C'est ça, la clé : entortiller les autres. Les séduire. Celui qui sait parler se retrouve toujours du bon côté du manche. C'est pour ça que les niais crèvent en trimant et ne connaissent jamais rien d'autre, alors que les beaux parleurs font carrière dans la politique et deviennent présidents.
Ce livre de Carnegie, il m'avait été donné par un oncle qui était allé à Miami. Toute une caisse de vieux bouquins. Le Pouvoir de la volonté, L'Hypnose dans la vie quotidienne, Hymnes et psaumes de l'Église scientifique du Seigneur, Histoire de la police montée du Canada, Apprenez à photographier votre famille, Bibliothèque abrégée du Reader's Digest... Le truc sur l'hypnose me plaisait beaucoup ; il prétendait qu'on pouvait hypnotiser tout le monde autour de soi et vivre comme un roi sans jamais en branler une. C'était parfait, ça : séduire avec la langue, hypnotiser avec l’esprit. Le chariot de glaces pesait très lourd, et le soleil, et la sueur… J’avais quinze ans mais j’étais grand et fort pour mon âge. Je disais : « J’ai vingt ans », et on me croyait. C’était plus facile pour tout.
A cette époque, mes amis me surnommaient « Suce-Mémé », « le Charognard », « le Chacal ». Je ne l’avais pas volé à force de m’exhiber. « La prochaine fois, je dois être plus malin », je me disais, « ça suffit de se donner en spectacle avec de vieilles putes ! » par la suite, j’ai appris à être plus discret, à vivre seul et sans que quiconque connaisse mes secrets.

Pour découvrir quelques photos de Cuba :  Destination Cuba - carnet de voyage

 

 

Lu dans le cadre du Challenge Petit BAC
logo_challenge_Petit_BAC
"Animaux"

15 octobre 2011

Destination Cuba - carnet de voyage

Challenge Destination Cuba : 15 octobre 2011
proposé par evertkhorus
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Cuba était une destination qui me faisait très envie, car le hasard faisant bien les choses mon fils de 16 ans est parti cet été 15 jours à Cuba lors d'un voyage solidaire. C'était son premier grand voyage à l'étranger, le dépaysement a été total et il a été très touché par les cubains qui sont très accueillants et qui ont toujours le sourire malgré un quotidien pas toujours facile.
En effet, le pays subit l'embargo américain depuis 1962 et une grave crise économique depuis la disparition de l'URSS.

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Première surprise en sortant de l'aéroport, les touristes voyagent à bord de bus, les cubains sont à bord de charrette à cheval, ou sur de vieux vélos, à pied ou dans les voitures américaines des années 50. Sur les murs le long de la route, ils aperçoivent de nombreux messages de propagande peints.

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Promenade dans les rues de La Havane et visite du musée de la Révolution. La Havane a hérité de l'architecture coloniale espagnole mais la plupart des maisons sont dans un état de délabrement avancé. En effet, les anciens palais de l'aristocratie coloniale sont occupés par des familles pauvres, qui n'ont pas les moyens de les entretenir. Et pourtant le quartier de la Havana vieja (la vieille Havane) est classé patrimoine mondial de l'humanité.

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Une des manifestations les plus visibles de l'embargo est la quasi absence d'automobiles actuelles dans les rues de La Havane. Les automobiles datent des années 50. Dans la réalité, ces automobiles ont toutes été refaites pièce par pièce. En effet, comme il n'est pas possible d'importer des pièces détachées, les mécaniciens cubains sont des orfèvres de la débrouille pour réparer l'irréparable.

Nouveau : pour la première fois depuis un demi-siècle, les Cubains peuvent acheter et vendre librement des voitures et cela depuis le 1er octobre 2011.

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En gare de Remedios, nous montons dans un vieux train à vapeur du début du XXème siècle qui servait à transporter la canne à sucre. L’industrie sucrière date du XIXe siècle, plus de 12000 esclaves africains ont travaillé à son essor.

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Le long de la voie de chemin fer, il y a de nombreux messages de propagande peints.

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À Cuba, il existe deux monnaies, la monnaie nationale (M.N.), utilisée par les Cubains seulement et la monnaie cubaine convertible (appelée CUC) et utilisée principalement par les touristes. On peut la convertir en monnaie nationale mais pas l'inverse et 1 CUC (environ 0,75 euros) vaut 24 M.N.

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CUC

Et pour terminer, de la musique à écouter avec La Banda Municipal de Santiago de Cuba
qui interprète une chanson de Georges Brassens (extrait du disque Echos du monde)

 Ma lecture cubaine : le_nid_du_serpent_p Le nid du serpent - Pedro Juan Gutiérrez

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