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A propos de livres...

7 août 2012

En pause...

C'est mon tour de partir quelques jours en vacances, 

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avec bien sûr des livres dans mes bagages...

Les livres de la sélection ELLE du mois de Septembre :
L'élimination -Rithy Panh (en cours)
Belle famille - Arthur Dreyfus

Une veuve de papier - John Irving
Les yeux au ciel - Karine Reysset
La légende de nos pères - Sorj Chalandon
Un livre pour le Challenge Destination : Egypte (1er septembre)
Un livre pour le Challenge Un mot, des titres : ENFANT (1er septembre)
Le guerrier solitaire - Henning Mankell

...

Le blog continue à vivre, quelques billets ont été programmés durant mon absence... 

A très bientôt...

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6 août 2012

C'est lundi ! Que lisez-vous ? [89]

BANNIR
(c) Galleane

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane  

Qu'est-ce que j'ai lu la semaine dernière ?

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Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre – Ruta Sepetys 
Promenons-nous dans les bois – Bill Bryson

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

L'élimination - Rithy Panh (Sélection Prix Elle 2013)

Que lirai-je cette semaine ?

L'avant-dernière chance - Caroline Vermalle

Bonne semaine et bonne lecture. 

4 août 2012

Promenons-nous dans les bois – Bill Bryson

promenons_nous_dans_les_bois Payot – avril 2012 – 346 pages

traduit de l'anglais (États-Unis) par Karine Chaunac

Titre original : A walk in the woods, 1997

Quatrième de couverture :
Rentré aux États-Unis au milieu des années 1990 après avoir longtemps vécu en Angleterre, le désopilant Bill Bryson nous avait raconté les péripéties de son quotidien dans American Rigolos (Payot, 2001). Outre observer la faune de ses concitoyens, il a voulu redécouvrir aussi son pays par un retour à la nature. Alors il s’est courageusement attaqué à l’Appalachian Trail, un sentier qui serpente à travers les montagnes sur 3 500 kilomètres, du Maine à la Géorgie.
Pour compagnon dans des paysages autrement plus tourmentés que son Iowa natal, Bill s’est choisi son vieux copain d’école, Stephen Katz, qu’il nous avait présenté dans Ma fabuleuse enfance dans l’Amérique des années 1950 (Payot, 2009). Le problème, c’est que Katz n’aime rien tant que regarder la série X-Files dans les motels. L’autre problème, c’est qu’en se promenant dans les bois on risque, comme dans la série, de croiser de drôles de créatures qui n’ont pas l’humour de l’auteur – des ours ou, pis, des randonneurs, sans oublier les petites plantes toxiques qui vous rendent plus vert qu’un Martien.
La littérature de voyage à la Bryson a pour immense avantage de ne pas endormir le lecteur en chemin. « Jamais un bouquin ne m’a fait autant rire ! » s’est exclamé Robert Redford après en avoir acquis les droits cinématographiques pour devenir Bill à l’écran aux côtés de Katz, alias Paul Newman. Le décès de ce dernier a repoussé le projet, mais Redford a récemment déclaré ne pas y avoir renoncé… 

Auteur : Né en 1951, Bill Bryson est un auteur américain de récits de voyages humoristiques, ainsi que de livres traitant de la langue anglaise et de sujets scientifiques. Il a vécu la majorité de sa vie d'adulte au Royaume-Uni.  

Mon avis : (lu en août 2012)
Je n'aurais jamais emprunté ce livre s'il ne m'avait pas été conseillé par ma Bibliothécaire préférée...
Avec beaucoup d'humour, l'auteur nous raconte sa longue randonnée avec son ami Stephen Katz sur le mythique sentier des Appalaches qui fait environ 3500 km de la Georgie au Maine en passant par tous les sommets. Ils sont deux quadragénaires pas spécialement préparés et leurs péripéties sont souvent hilarantes. C'est également un livre documentaire car il y a beaucoup de passages racontant l'histoire de sentier de randonnée qu'est l'Appalachian Trail. C'est très intéressant mais parfois cela devient lassant car les mésaventures et les rencontres de Bill et Stephen sont bien plus amusantes.
Je le conseille également pour le Challenge 50 états 50 billets car il y a le choix pour les états évoqués dans ce livre : Georgie, Caroline du Sud, Caroline du Nord, Virginie, Pennsylvanie, Maine, New-Hampshire...  

Extrait : (début du livre)
Peu après avoir déménagé ma petite famille dans une bourgade modeste du New Hampshire, je suis tombé sur un chemin qui démarrait à la lisière de la ville pour disparaître dans les bois. Une pancarte indiquait qu'il ne s'agissait pas de n'importe quelle piste mais du célèbre sentier des Appalaches, ou AT pour «Appalachian Trail», qui longe la côte Est des États-Unis sur plus de 3 500 kilomètres à travers la paisible - et ô combien prometteuse - chaîne de montagnes du même nom.
C'est l'ancêtre des chemins de grande randonnée. La section qui traverse la Virginie fait à elle seule deux fois la longueur du Pennine Way, un itinéraire anglais qui mène du Derbyshire à la frontière écossaise. L'AT serpente de la Géorgie au Maine, à travers quatorze États, par-delà de plaisants mamelons rebondis dont les appellations mêmes - Blue Ridge, Smokies, Cumberlands, Catskills, Green Mountains, White Mountains - semblent une invitation à l'errance. Qui peut prononcer les mots de «Great Smoky Mountains» ou «Shenandoah Valley» sans sentir le besoin irrépressible, comme l'a évoqué au XIXe siècle le naturaliste John Muir, «de jeter une miche de pain et une livre de thé dans une vieille besace puis de sauter par-dessus la barrière du jardin» ?
Et voici que ce sentier se présentait à moi, à l'improviste, étirant ses courbes dangereusement séduisantes dans ce coin agréable de Nouvelle-Angleterre où je venais juste de m'installer. Cela paraissait absolument extraordinaire : je pouvais claquer la porte de chez moi et m'enfoncer dans les forêts de Géorgie sur 2 900 kilomètres ou partir en sens inverse et grimper les flancs escarpés et rocailleux des White Mountains jusqu'à la proue légendaire du mont Katahdin, à 700 kilomètres au nord. Et tout cela dans un environnement sauvage dont peu ont fait l'expérience. Au fond de moi, une petite voix murmurait : «Ça a l'air génial. Vas-y !»
J'ai échafaudé quelques bonnes raisons de me lancer dans l'aventure. Cela me remettrait en forme après des années à me traîner comme une larve. Cela me serait bénéfique - je ne savais pas en quoi, mais j'en étais sûr - d'apprendre à me débrouiller seul dans la nature.
Quand des types en pantalons de camouflage et chapeaux de chasse se mettraient à raconter leurs terrifiants exploits au comptoir du Four Aces, je ne me sentirais plus aussi benêt. Je voulais moi aussi un peu de la suffisance du gars buriné qui promène un regard d'acier sur l'horizon lointain et dit lentement, avec un reniflement viril : «Ouaip ! J'ai chié dans les bois. Et pas qu'une fois.»

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32/50 : Virginie

2 août 2012

L'Aventure commence !

Cela fait des semaines que j'attendais cela...

Il y a une semaine, je recevais une lettre m'annonçant les titres des 3 premiers livres et
hier soir, j'ai trouvé le colis avec les 3 livres dans ma boîte aux lettres !

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C'est donc parti pour le Jury du Grand Prix des lectrices Elle 2013 !

Je dois rendre ma "copie" avant le 27 août.

Pour ce premier round, j'ai déjà lu le policier "Au lieu-dit Noir-Étang... - Thomas H. Cook" juste quelques jours avant de savoir qu'il faisait parti de la sélection, je vais donc pouvoir rapidement réécrire mes commentaires sur ce livre sans être obligé de le relire.

Je pense terminer deux lectures en cours avant de me lancer pour commencer dans la lecture du document. 

A suivre...

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1 août 2012

Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre – Ruta Sepetys

ce_qu_il_n_ont_pas_pu_nous_prendre Gallimard jeunesse – octobre 2011 – 432 pages

traduit de l'anglais (américain) par Bee Formentelli

Titre original : Between shades of gray, 2011

Quatrième de couverture :
Lina est une jeune Lituanienne comme tant d'autres. Très douée pour le dessin, elle va intégrer une école d'art. Mais une nuit de juin 1941, des gardes soviétiques l'arrachent à son foyer. Elle est déportée en Sibérie avec sa mère et son petit frère, Jonas, au terme d'un terrible voyage. Dans ce désert gelé, il faut lutter pour survivre dans les conditions les plus cruelles qui soient. Mais Lina tient bon, portée par l'amour des siens et son audace d'adolescente. Dans le camp, Andrius, dix-sept ans, affiche la même combativité qu'elle... Le récit de Lina vous coupera le souffle. Vous n'aurez qu'une envie : faire partager cette histoire aussi terrible qu'exemplaire, qui irradie d'amour et d'espérance. Déjà un classique dans de nombreux pays.

Auteur : Fille d’un réfugié lituanien, Ruta Sepetys est née dans le Michigan où elle a été élevée dans l’amour de la musique et des livres par une famille d’artistes. Elle étudie la finance internationale et vit quelques temps en Europe (Paris). Puis, elle part à Los Angeles pour travailler dans l’industrie de la musique. Aujourd’hui mariée, elle vit dans le Tennessee avec sa famille. Ce qu’ils n’ont pu nous prendre est son premier roman.

Mon avis : (lu en juillet 2012)
Lina est une jeune lituanienne de 15 ans, en juin 1941, est arrêté avec sa mère et son petit frère Jonas par la NKVD (la police politique soviétique). Ainsi commence un long voyage dans des wagons à bestiaux vers la Sibérie. Les conditions de voyage sont très difficiles avec en particulier la soif et la faim. Après 42 jours de train, la première étape sera un camp de travail dans l'Altaï. Ils sont logés « chez l'habitant », ils sont imposés aux autochtones qui les acceptent difficilement. Le travail est obligatoire si on veut obtenir sa maigre ration de pain du jour. Lina est soutenue par Andrius, un jeune homme de dix-sept ans aussi combatif qu’elle. Mais près de neuf mois après leur arrivée dans se camp une partie des déportés est condamnée à reprendre la route vers une destination glaciale au-delà du Cercle Polaire. Andrius et Lina sont donc séparés et la survie devient encore plus dure dans ces conditions extrême.
Lina est douée pour le dessin et tout au long de ce terrible voyage, elle utilisera en cachette son art pour témoigner.
L’auteur imagine ce récit plein de courage et de solidarité pour évoquer des faits historiques souvent passés sous silence : comment durant la Seconde Guerre Mondiale les Pays Baltes (Lituanie, Lettonie et Estonie) ont été envahis par les Soviétiques et les opposants ont été déportés en Sibérie. Une note de l’auteur en fin de livre nous explique tout cela.
Ce roman est édité dans une collection pour adolescents mais je le conseillerai aux adultes et grands adolescents. Un roman très fort à découvrir et à faire découvrir ! 

Extrait : (début du livre)
Ils m'ont arrêtée en chemise de nuit.
Quand je repense à cette terrible nuit, je suis bien obligée d'admettre que les signes avant-coureurs n'avaient pas manqué : on avait brûlé des photos de famille dans la cheminée; tard dans la soirée, j'avais surpris Mère à coudre à l'intérieur de la doublure de son manteau ses plus beaux bijoux et ses plus belles pièces d'argenterie; Père n'était pas rentré de son travail. Mon petit frère, Jonas, posait des questions. J'en posais, moi aussi, mais peut-être me refusais-je à reconnaître les présages de la catastrophe. En réalité, mes parents avaient l'intention de prendre la fuite, ce que je ne compris que plus tard.
Ils n'ont pas pris la fuite. Nous avons été arrêtés.

14 juin 1941. Après m'être changée et avoir passé ma chemise de nuit, je m'installe à mon bureau pour écrire une lettre à ma cousine Joana. J'ouvre ma nouvelle écritoire en ivoire, assortie d'une boîte de plumes et de crayons, qu'une tante m'a offerte pour mes quinze ans.
La brise du soir entrée par la fenêtre ouverte flotte au-dessus de mon bureau, faisant voltiger les rideaux. Je peux sentir le parfum du muguet que Mère et moi, nous avons planté voilà deux ans. Chère Joana.

Ce n'est pas un simple coup frappé à la porte, mais une véritable salve de coups, pressants, insistants, qui me fait bondir sur ma chaise. On martèle la porte d'entrée à coups de poing. Personne ne bouge à l'intérieur de la maison. Je quitte mon bureau pour aller jeter un regard furtif dans le couloir. Ma mère est debout, aplatie contre le mur, face à notre carte encadrée de la Lituanie. Elle prie, les yeux clos. Elle a les traits tirés par l'angoisse - une angoisse comme je ne lui en ai jamais vue.
- Mère, demande Jonas dont un seul œil apparaît dans l'embrasure de sa porte, est-ce que tu vas leur ouvrir ? S'ils continuent comme ça, ils vont finir par défoncer la porte d'entrée. 
Tournant la tête, Mère nous voit tous les deux, Jonas et moi, postés chacun sur le seuil de notre chambre, l'air interrogateur.
- Oui, mon chéri, je vais leur ouvrir, répond-elle en esquissant un sourire forcé. Je ne laisserai personne défoncer notre porte.

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31/50 : Tennessee
Ruta Sepetys vit dans le Tennessee

Lu dans le cadre du Challenge Défi Premier roman
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30 juillet 2012

C'est lundi ! Que lisez-vous ? [88]

BANNIR
(c) Galleane

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane  

Qu'est-ce que j'ai lu la semaine dernière ?

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Sunset Park – Paul Auster
Room - Emma Donoghue
Le Turquetto – Metin Arditi

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre - Ruta Sepetys

Que lirai-je cette semaine ?

Promenons-nous dans les bois - Bill Bryson
L'avant-dernière chance - Caroline Vermalle


Bonne semaine et bonne lecture. 

28 juillet 2012

Le Turquetto – Metin Arditi

le_turquetto Actes Sud – août 2011 – 288 pages

Quatrième de couverture :
Se pourrait-il qu’un tableau célèbre – dont la signature présente une anomalie chromatique – soit l’unique oeuvre qui nous reste d’un des plus grands peintres de la Renaissance vénitienne : un élève prodige de Titien, que lui-même appelait “le Turquetto” (le petit Turc) ?
Metin Arditi s’est intéressé à ce personnage. Né de parents juifs en terre musulmane (à Constantinople, aux environs de 1519), ce fils d’un employé du marché aux esclaves s’exile très jeune à Venise pour y parfaire et pratiquer son art. Sous une identité d’emprunt, il fréquente les ateliers de Titien avant de faire carrière et de donner aux congrégations de Venise une oeuvre admirable nourrie de tradition biblique, de calligraphie ottomane et d’art sacré byzantin. Il est au sommet de sa gloire lorsqu’une liaison le dévoile et l’amène à comparaître devant les tribunaux de Venise…
Metin Arditi dépeint à plaisir le foisonnement du Grand Bazar de Constantinople, les révoltes du jeune garçon avide de dessin et d’images, son soudain départ... Puis le lecteur retrouve le Turquetto à l’âge mûr, marié et reconnu, artiste pris dans les subtilités des rivalités vénitiennes, en cette faste période de la Renaissance où s’accomplissent son ascension puis sa chute.
Rythmé, coloré, tout en tableaux miniature, le livre de Metin Arditi convoque les thèmes de la filiation, des rapports de l’art avec le pouvoir, et de la synthèse des influences religieuses qui est la marque particulière du Turquetto.
Né en Turquie, familier de l’Italie comme de la Grèce, Metin Arditi est à la confluence de plusieurs langues, traditions et sources d’inspiration. Sa rencontre avec le Turquetto ne doit rien au hasard, ni à l’histoire de l’art. Car pour incarner ce peintre d’exception, il fallait d’abord toute l’empathie – et le regard – d’un romancier à sa mesure.

Auteur : Né à Ankara, Metin Arditi vit à Genève. Ingénieur en génie atomique, il a enseigné à l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne. Chez Actes Sud, il est l'auteur de Dernière lettre à Théo (2005), La Pension Marguerite (2005), L'Imprévisible (2006), Victoria-Hall et La Fille des Louganis (2007), Loin des bras (2009)

Mon avis : (lu en juillet 2012)
C'est Anne (du blog Des mots et des notes) et son interview radio qui m'a vraiment donnée envie de découvrir ce livre. D'autant plus que j'avais déjà lu trois livres de Metin Arditi. Le sujet, la peinture, m'intéressait également.
Dès le début du livre, dans une note au lecteur, Metin Arditi évoque un tableau présent au Louvre, L'Homme au gant attribué à Le Titien et dont la signature « TICIANUS » pose des interrogations, en effet le T initiale et les autres lettres n'ont pas tout à fait la même couleur, il semblerait que la signature a été faite en deux temps et par deux mains différentes...
Et l'histoire commence en 1531 à Constantinople, Elie est un jeune juif de douze ans, sa mère est morte en le mettant au monde. Elie a un vrai don pour le dessin mais sa religion lui interdit de « représenter Dieu et ses œuvres ». Il apprend auprès d'un musulman Djebal la calligraphie et à fabriquer des encres. Dans cette ville cosmopolite, Elie rencontre Efhymios grec et pope dans l'église Saint-Sauveur qui lui parle de Venise la patrie des peintres. A la mort de son père, Elie décide de quitter Constantinople et d'embarquer pour Venise. Quarante-trois ans plus tard, nous retrouvons Elie, en cachant ses origines, il a été l'élève de Le Titien, il est devenu Le Turquetto « le petit Turc », l'un des peintres à la mode de Venise...
Ce livre est passionnant, le destin du Turquetto imaginé par Metin Arditi est incroyable. Il est également question de religions, d'art, de Venise et d'histoire. Les descriptions détaillées des tableaux du Turquetto sont si magnifiques que j'avais  l'impression de les voir vraiment.
Ce livre est une très belle découverte que je regrette de n'avoir pas lu plus tôt !

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L'homme au gant

 Pour voir les détails de la signature, il faut aller voir le vrai tableau au Louvre...

 

Extrait : (début du livre)
- Elie ! Ton père s'est arrêté !
Cette manie qu'avait Arsinée de crier, alors qu'il était sous ses yeux !
Il se tourna vers son père. Le front baigné de transpiration, celui-ci pressait sur sa vessie et urinait en pleine rue, comme les portefaix et les mendiants... Depuis qu'ils avaient pris le chemin du Bazar, c'était la troisième fois.
Elie baissa les yeux, vit de petits jets rosâtres s'échapper de la verge de son père, par intermittence, et observa les gouttelettes se perdre dans la terre battue. Soudain, il leva son regard. Ses yeux se firent durs comme deux billes noires, ses traits se tendirent et durant une dizaine de secondes il scruta son père avec férocité. Il vit un homme maigre, voûté, mal soigné...
Il le dessinerait de face. Et il tricherait. Comme chaque fois qu'il faisait un portrait de lui. Il ajouterait de la force dans le regard, ou rehausserait le port de tête, ou donnerait un peu de dignité à la posture.
Comme presque tous les dessins d'Elie, celui-ci serait "pour la pile". Elie s'asseyait en tailleur, fermait les yeux, cachait son visage de ses mains et, tout à l'intérieur de lui-même, s'imaginait en train de dessiner. Une mine de plomb à la main, il traçait un premier trait, par exemple un ovale de visage ou une ligne d'épaule, puis un deuxième, comme s'il dessinait vraiment, et ainsi de suite jusqu'à ce que le dessin soit en place. Il le regardait alors avec intensité, ajoutait ici une ombre, là un dégradé, fronçait un regard, marquait une tension sur un muscle, exactement comme si tout ce qu'il faisait était réel. Après quoi il regardait le dessin en y mettant toutes ses forces, s'en imprégnait jusqu'au plus infime détail, et le déposait sur le haut d'une pile, imaginaire elle aussi, dans un coin précis de la pièce minuscule qu'il partageait avec son père.
Le plus étrange, lorsqu'il dessinait pour la pile, touchait à la violence des émotions qui le traversaient. Dans de tels instants, un sentiment de suprématie le portait tout entier. Rien ne lui semblait impossible. Il travaillait à la plume, au pinceau, ou à la mine d'argent, utilisait mille couleurs, donnait des effets d'ombre ou de clair-obscur, en un mot, il dessinait selon son bon vouloir. Il était, enfin, maître de sa vie.
- Toi, reprit Arsinée, il faut toujours tout te répéter ! Et regarde-moi quand je te parle !
D'un coup l'envie le prit de l'énerver, et il se remit à marcher.
- Elie !
Une voix de moineau en train de piailler... Il haussa les épaules et s'arrêta. De toute façon, il n'allait pas tarder à la faire enrager.
- Pardonnez-moi, dit à cet instant son père en se tournant vers Arsinée et Roza, la Géorgienne qu'ils allaient vendre.
- Sami... fit Arsinée en secouant la tête comme pour un reproche, tu aurais dû rester à la maison.

 

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 Déjà lu du même auteur : 

la_fille_des_Louganis La fille des Louganis la_pension_Marguerite  La pension Marguerite loin_des_bras Loin des bras

 

Challenge 7% 
Rentrée Littéraire 2011
RL2011b
49/49 
 

Challenge Voisins, voisines
voisin_voisines2012
Suisse

27 juillet 2012

Emissions d'été...

 

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Sur Europe1, depuis le 16 juillet, j'essaye d'écouter tous les jours la rubrique Le Libraire de l'été (du lundi au vendredi à 6h25), sinon je l'écoute en podcast...

Chaque jour un ou une libraire d'une ville différente, donne les titres des livres qui se vendent le mieux dans sa librairie et donne également son livre coup de coeur pour l'été.

16/07 : Jean-Luc Aubarbier, de la librairie "Majuscule Sarlat" à Sarlat-la-Canéda (Dordogne)
Livre Coup de Cœur Loin des mosquées, de Armel Job

17/07 : Aurélien Montinari, de la librairie internationale Kléber à Strasbourg
Livre Coup de Cœur Avenue des géants de Marc Dugain

18/07 : Gaëlle Maindron de la librairie Coiffard à Nantes (Loire-Atlantique)
Livre Coup de Cœur L’homme des vallées perdues de Jack Schaefer aux éditions Libretto

19/07 : Agnès Gateff de la librairie "L’attrape-mots" à Marseille (Bouches du Rhône)
Livre Coup de Cœur Mapuche, de Caryl Férey, aux éditions Gallimard.

20/07 : Marie-Claire Le Mechec de la librairie Le Failler à Rennes (Ille-et-Vilaine)
Livre Coup de Cœur Kant et la petite robe rouge de Lamia Berrada-Berca (éditions La Cheminante) 

§§§

23/07 : Lydie Baillie, de la Librairie "Aux lettres de mon moulin" à Nimes
Livre Coup de Cœur : L'amant de Patagonie d'Isabelle Autissier, aux éditions Grasset. 

24/07 :  Loïc Josse, libraire à La Droguerie de Marine à Saint-Servan
Livre Coup de Cœur : L'arbre de nuit de François Bellec, aux éditions JC Lattès

25/07 : Anne Martelle, librairie Martelle à Amiens
Livre Coup de Cœur : Les débutantes de J. Courtney Sullivan, aux Editions Rue Fromentin

26/07 : Géraldine Vandenberghe, de la Librairie "Athenaeum", à Beaune
Livre Coup de Cœur : Le domaine des murmures de Carole Martinez (Gallimard)

27/07 : François-Xavier Schmitt, de la Librairie L'Autre Rive, à Toulouse
Livre Coup de Cœur : Eux sur la photo d'Hélène Gestern (Arléa)

 

PODCAST

 

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En partenariat avec Babelio

En avant-première et en exclusivité, France Culture donne à entendre vingt-cinq romans parmi les plus attendus de la rentrée littéraire.
Ceux qui marquent par leur voix singulière et qui pourraient bien - qui sait ? - s'habiller d'un prix littéraire.
Pour chacun, la lecture des premières pages par leur auteur et une interview croisée sur l’art du roman par 
Augustin Trapenard, producteur du Carnet d’or, et Sandrine Treiner, directrice adjointe de France Culture.

23/07 : "Le sermon sur la chute de Rome" de Jérôme Ferrari 

24/07 : "Barbe bleue" d'Amélie Nothomb

25/07 : "L'hiver des hommes" de Lionel Duroy

26/07 :"La réparation" de Colombe Schneck

27/07 : La première défaite, par Santiago Amigorena  

 

26 juillet 2012

Room - Emma Donoghue

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                     jaquette                                                                                   couverture originale

Stock - août 2011 - 408 pages

traduit de l'anglais (Canada) par Virginie Buhl

Titre original : Room, 2011

Quatrième de couverture :
« Room appartient à cette espère si rare, celle des vraies œuvres d’art. Vous dire qu’il ne ressemble à aucun autre livre est pour moi le plus beau des compliments. Il suffit de décrire sa puissance, sa beauté sombre et pleine de révélations. » Michael Cunningham

Sur le point de fêter ses cinq ans, Jack a les préoccupations des petits garçons de son âge. Ou presque. 
Il ne pense qu’à jouer et à essayer de comprendre le monde qui l’entoure, comptant sur sa mère pour répondre à toutes ses questions. Cette mère occupe dans sa vie une place immense, d’autant plus qu’il habite seul avec elle dans une pièce unique, depuis sa naissance.
 Il y a bien les visites du Grand Méchant Nick, mais Ma fait tout pour éviter à Jack le moindre contact avec ce personnage. Jusqu’au jour où elle réalise que l’enfant grandit, et qu’elle ne va pouvoir continuer longtemps à entretenir l’illusion d’une vie ordinaire. Elle va alors tout risquer pour permettre à Jack de s’enfuir. 
Mais l’enfant va-t-il réussir à trouver des repères loin de leur univers ? Quel accueil lui réservera le monde extérieur, lui l’enfant né de la captivité d’une femme ?
Room interroge la capacité de survie qui existe en chacun de nous, tout en célébrant les pouvoir du récit et du langage. Mais l’auteur résume magnifiquement son principal objet de réflexion : « Le drame essentiel de la parentalité : comment l’on passe d’un instant à l’autre du rôle de celui qui console à celui qui persécute, tout comme les enfants passent leur temps à illuminer notre vie et à nous rendre fous. J’ai essayé de saisir cette étrangeté et ce paradoxe. Devenir parent suscite les émotions les plus folles qu’on puisse ressentir. »

Auteur : Emma Donoghue est l’auteur de plusieurs romans, parmi lesquels Room, qui a été dans la shortlist du Booker Prize. Née en 1969 à Dublin, elle vit aujourd’hui au Canada. Elle est la mère de deux enfants.  

 

Mon avis : (lu en juillet 2012)
Cela fait quelques temps que j’ai ce livre dans ma Liste à Lire, en particulier depuis le Salon du Livre de Paris où j’ai eu l’occasion d’assister à une conférence sur le thème Ce qui n'est pas un fait divers est un roman où Emma Donoghue était présente. Elle m’avait donnée envie de découvrir son livre.
Jack est le narrateur de cette histoire, c’est un petit garçon de 5 ans plein d’énergie, intelligent et imaginatif. Depuis sa naissance, il vit seul avec sa Maman dans une petite pièce. Il ne connait rien de Dehors à part ce qu’il voit à la télévision. Ainsi Dora l'exploratrice est devenue sa grande copine. Il donne des noms à tous les objets qui l'entourent, ainsi il s'adresse à Monsieur Lit, Madame Table, Monsieur Tapis. Jack a pris ses habitudes, ses rituels, sa Maman a fait le maximum pour le protéger, l’élever, l’éduquer et bien sûr l’aimer. Puis le jour de la libération arrive et la vie après n’est pas si simple… Pour la maman c’est la joie et le soulagement mais pour Jack c’est à la fois excitant et angoissant.
J’ai mis quelques pages à m’habituer à la façon de parler de Jack et très vite je me suis plongée dans cette histoire sans plus pouvoir lâcher le livre. Emma Donoghue a choisi un sujet difficile mais elle a su parfaitement écrire un livre passionnant et très touchant. Le point de vue de Jack est tour  à tour amusant, bouleversant et émouvant. Un livre fort que je n’oublierai pas et qui ne laisse pas indifférent. 

Site du livre : http://www.roomthebook.com

Autres avis : Leiloona, Clara, Valérie, Enna

Extrait : (page 25)
- Tu sais quoi ? » Elle se relève. « Il faut qu'on inscrive le repère de ta taille maintenant que tu as cinq ans. »
Je saute en l'air, superhaut.
D'habitude, j'ai pas le droit de dessiner nulle part dans la Chambre ni sur ses mobiliers. Quand j'avais 2 ans, j'ai gribouillé sur le pied de Monsieur Lit, celui qui est contre Petit Dressing, alors quand on fait le ménage, Maman tapote le gribouillis et dit : « Regarde, on doit vivre avec ça pour toujours. » Mais la taille, c'est pas pareil. Il y a des tout-tout petits chiffres à côté de Madame Porte, un 4 noir, un 3 noir et en dessous un 2 rouge qui était la couleur de Petit Stylo, avant, sauf qu'après il marchait plus. Et tout en bas, on voit un 1 rouge.
« Tiens-toi bien droit », dit maman. Le stylo me chatouille en haut de la tête.
Quand je m'écarte, il y a un 5 noir juste un peu au-dessus du 4. Le 5 c'est mon chiffre plus préféré parce que j'ai cinq doigts à chaque main et aussi aux pieds, comme Maman : on est pareils tout crachés. 

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Challenge 7% 
Rentrée Littéraire 2011
RL2011b
48/49 
 

Challenge Voisins, voisines
voisin_voisines2012
Irlande

Challenge God Save The Livre
 Challenge_anglais

25 juillet 2012

Swap Anniversaire

 C'est déjà la dernière étape de notre Swap Anniversaire

swap_anniversaire_x

avec Achille49Aproposdelivres, AnnetteAzilis Hebelit et Missbouquinaix

C'est aujourd'hui l'Anniversaire de Missbouquinaix !

Pour cause de vacances, nous lui avons envoyé avec un peu d'avance nos colis...

Joyeux Anniversaire ! 

Et un grand Merci à Hérisson08, pour l'organisation de ce Swap Anniversaire !

Une expérience vraiment très sympa, cela aura été l'occasion de
découvrir 5 nouveau et nouvelles blogueur et bloggueuses.

 

 

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