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A propos de livres...

8 novembre 2012

Freezing - Clea Koff

freezing Editions Héloïse d'Ormesson - octobre 2012 - 425 pages

traduit de l'anglais (États-Unis) par Pascale Haas

Titre original : Freezing, 2011

Quatrième de couverture : 
Lorsque le tueur en série qui lui a échappé toute sa carrière refait surface à Los Angeles, l’agent spécial Scott Houston est prêt à enfreindre le règlement du FBI pour le coincer. Et il sait exactement à qui s’adresser : l’Agence 32/1, spécialisée dans l’identification de personnes disparues, que dirigent la séduisante Jayne Hall et sa meilleure amie Steevie Lander. Il est loin d’imaginer que sa requête entraînera les deux femmes dans une poursuite à travers les Etats-Unis, au péril de leur vie.

Clea Koff, anthropologue médico-légale, signe un thriller trépidant. Traqueur traqué, criminel machiavélique, experts en blouse blanche, elle flirte avec le danger, joue avec nos nerfs et manie la plume comme le scalpel.

Auteur : Née en 1972 en Angleterre, Clea Koff poursuit des études d’anthropologie et de médecine légale aux États-Unis. En 1994, à vingt-trois ans seulement, elle est envoyée par le TPI au Rwanda, puis dans les Balkans occidentaux. En 2005, les EHO publient La Mémoire des os, un document qui retrace son expérience d’anthropologue internationale. Elle travaille désormais au sein du MPID (Missing Persons Identification Resource Center), association qu’elle a fondée à Los Angeles. Ce centre a pour but d’établir le profil médico-légal de personnes signalées disparues, afin d’aider les services policiers à identifier les victimes de crimes violents.

Mon avis : (lu en novembre 2012)
Avant d'être écrivain, Clea Koff est anthropologue médicale, après des missions internationales au Rwanda, puis dans les Balkans. Elle travaille désormais au sein du MPID (Missing Persons Identification Resource Center), une association qu’elle a fondée à Los Angeles. 
Clea Koff s'est largement inspirée de son expérience professionnel pour écrire ce livre. Le MPID est assez proche de l'Agence 32/1 du roman.
Cela commence très fort avec la découverte sur une autoroute de Los Angeles de corps démembrés tombé d’une camionnette accidenté…L'agent du FBI Scott Houston fait alors appel à l'Agence 32/1 et ses anthropologues Jayne et Steelie pour déterminer de qui sont ses restes humains. L'enquête mènera le lecteur en Californie, en Arizona et en Géorgie.
C'est un livre qui se lit facilement, un vrai « page-turner » plutôt bien construit, évidement très bien documenté. En lisant ce livre, j'avais l'impression de voir un épisode d'une série avec non seulement une enquête mais également en parallèle la vie privée de nos anthropologues et des enquêteurs. L'auteur n'hésite pas à faire réfléchir le lecteur sur les à-côtés de la profession. Les conséquences psychologiques qui peuvent troubler les professionnels en contact avec la mort. J'ai pourtant trouvé l'intrigue assez prévisible.  

Autres avis : CanelAnna Blume

Extrait : (début du livre)
L'odeur vivifiante de l'eucalyptus chauffé au soleil s'intensifia avec la brise. Jayne contempla les arbres chatoyants en bordure de l'autoroute 101, puis se tourna vers l'agent de la California Highway Patrol. Pendant qu'il écoutait les instructions émises par la radio, son regard s'arrêta sur l'arceau de la Jeep décapotée, plongea sur les deux caisses à outils identiques rangées à l'arrière, puis remonta sur la silhouette menue de Steelie, une main sur le volant et l'autre posée nonchalamment sur le levier de vitesse, les yeux dissimulés sous la visière d'une casquette vieux rose.
- C'est vous les scientifiques ? demanda l'agent en faisant signe à leur escorte d'avancer.
Quelques mètres plus loin, une moto vrombit. Son conducteur s'approcha de la voiture, mit un pied à terre et se retourna, le bas du visage impassible sous son casque et ses lunettes noires. Steelie lui adressa un vague salut, puis le motard démarra.
Les deux jeunes femmes le suivirent en slalomant entre les voitures de police qui avaient transformé le parking de Sunkist en un véritable labyrinthe. La moto du CHP fila en trombe à l'angle nord-ouest et les abandonna devant un mur de Chevrolet Suburban bleu nuit. Steelie arrêta la Jeep. Les Suburban étaient garées en quinconce, moteur en marche et phares allumés. Les deux jeunes femmes patientèrent en espérant voir quelqu'un bouger derrière les vitres teintées. Rien.   

 

Grand_Prix_des_Lectrices_2013 
Jury JANVIER
Policier

50__tats35/50 : Arizona

Challenge 3% Littéraire 2012

logochallenge217/21

Lu dans le cadre du Challenge Défi Premier roman

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Challenge Thriller 
challenge_thriller_polars
catégorie "Même pas peur" : 11/12

 

 

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7 novembre 2012

Exposition Hopper - Grand Palais (10 octobre - 28 janvier 2013)

affiche_hopper

Edward Hopper, né le 22 juillet 1882 à Nyack dans l’État de New York et mort le 15 mai 1967 à New York, est un peintre et graveur américain, qui exerça essentiellement son art à New York, où il avait son atelier. Il est considéré comme l’un des représentants du naturalisme ou de la scène américaine, parce qu’il peignait la vie quotidienne des classes moyennes. Au début de sa carrière, il représenta des scènes parisiennes avant de se consacrer aux paysages américains et de devenir un témoin attentif des mutations sociales aux États-Unis. Il produisit beaucoup d’huiles sur toile, mais travailla également sur des affiches, des gravures en eau-forte et desaquarelles. Une grande partie de l’œuvre de Hopper exprime la nostalgie d’une Amérique passée, ainsi que le conflit entre nature et monde moderne. Ses personnages sont le plus souvent esseulés et mélancoliques.  

Avant de voir de la promotion pour cette Exposition, je connaissais déjà certains tableaux de Edward Hopper sans connaître le nom de son auteur...

En particulier, j'avais le souvenir de couvertures de livres empruntant des extraits de certains tableaux.
Depuis quelques jours, je me suis donc amusée à les recenser... 

the view from Hopper's window at the Baptist Mission (1906, 1907, 1909)

Vue___travers_la_cour_int_rieure___48__rue_de_Lille__Paris


New York Corner (1913)

NewYorkcorner

Soir bleu (1914)

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House by the railroad (1925)

House_by_the_railroad1925

Intérieur (Modèle lisant) (1925)

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Jo Sketching at Good Harbor Beach (1925-1928)

Jo_Esquisse_de_Good_Harbor_Beach

 

Eleven A.M (1926)

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Sunday (1926)

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La-Fin

Automat (1927)

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Lighthouse Hill (1927)

6536

 

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The Lighthouse at Two Lights (1929)

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Chop Suey (1929)

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New York - New Haven and Hartford (1931)

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High Road (1931)

The camel's hump (1931)

the_camels_hump_1931

Room in Brooklyn (1932)

Room_in_Brooklyn1932

Room in New York (1932)

32roominnewyork

House at Dusk (1935)

House_at_Dusk_1935

  

 

The Long Leg (1935)

longleg

 

 

White River at Sharon (1937)

White_River_at_Sharon1937

Cape cod evening (1939)

Cape_cod_evening_1939_

 

New York Film (1939)

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Gas (1940)

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Office at night (1940)

Office_at_night_1940_

  

Nighthawks (1942)

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Summertime (1943)

Summertime_1943

 

The Martha McKeen of Wellfleet (1944)

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Rooms for Tourists (1945)

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Summer evening (1947)

Summer_evening_1947

Pennsylvania coal town (1947)

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Conference at night (1949)

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Portrait of Orleans (1950)

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Rooms by the sea (1951)

Rooms_by_the_sea_1951

Morning Sun (1952)

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Sea Watchers (1952)

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Office in a small city (1953)

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South Carolina Morning (1955)

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Four Lane road  (1956)

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 New York Office (1962)

NewYork_office

Sun in an Empty Room (1963)

Sun_in_an_Empty_Room_1963

Chair Car (1965)

 

...

Au fait, j'ai profité des vacances pour aller voir l'Exposition en famille...
C'est toujours émouvant de voir en vrai des tableaux dont on a souvent vu des reproductions, les couleurs sont différentes... On fait plus attention à certains détails...
Tous les tableaux n'ont pas la même taille, c'est un des effets trompeur des reproductions dans un livre ou sur un écran...

 

6 novembre 2012

Les lisières – Olivier Adam

les_lisi_res Flammarion – août 2012 – 454 pages

Quatrième de couverture :
Entre son ex-femme dont il est toujours amoureux, ses enfants qui lui manquent, son frère qui le somme de partir s'occuper, « pour une fois », de ses parents, son père ouvrier qui s'apprête à voter FN et le tsunami qui ravage le Japon où il a vécu les meilleurs moments de sa vie, tout semble pousser Paul Steiner aux lisières de sa propre existence. De retour dans la banlieue de son enfance, il doit se confronter au monde qui l'a fondé et qu'il a fui. En quelques semaines et autant de rencontres, il va se livrer à un véritable état des lieux personnel, social et culturel qu'il se livre, porté par l'espoir de trouver, enfin, sa place.
Dans ce roman ample et percutant, Olivier Adam embrasse dans un même souffle le destin d'un homme et le portrait d'une certaine France, à la périphérie d'elle-même.

Auteur : Olivier Adam est né en 1974. Après avoir grandi en banlieue et vécu à Paris, il s'est installé à Saint-Malo. Il a publié Je vais bien, ne t'en fais pas (2000) et Passer l'hiver (Goncourt de la nouvelle 2004), Falaises, A l'abri de rien (prix France Télévisions 2007 et prix Jean-Amila-Meckert 2008), Des Vents contraires (Prix RTL/Lire 2009) et plus récemment Le Cœur régulier.

Mon avis : (lu en novembre 2012)
Olivier Adam est un auteur que j'aime beaucoup malgré ses histoires souvent tristes... Ce livre est beaucoup plus long que ces précédents, il reprend des thèmes chers à l'auteur.
Paul Steiner, écrivain, doit quitter quelques temps sa Bretagne et y laisser son ex-femme et ses enfants pour aller s'occuper de son père en banlieue parisienne pendant l'hospitalisation de sa mère.
Il retourne dans la ville et la maison où il a grandi. Il retrouve des anciens camarades de classe.
Paul se sent en décalage, sa vie est différente de celle de ses parents, de celles de ses amis d'enfance, il nous raconte sa vie, ses problèmes sentimentaux, sa relation compliquée avec ses parents et son frère. C'est une réflexion sur l'enfance, la famille, la banlieue, la classe ouvrière, sur la crise.
Ce Paul Steiner ressemble furieusement à Olivier Adam et cette histoire est tellement actuelle, noire, réaliste. J'ai beaucoup aimé ce livre touchant, sensible, émouvant. Un coup de cœur à découvrir !

Extrait : (début du livre)
Je me suis garé sur le trottoir d'en face. J'ai jeté un oeil dans le rétroviseur. Sur la banquette arrière, Manon rassemblait ses affaires, le visage caché derrière un long rideau de cheveux noirs. A ses côtés, Clément s'extirpait lentement du sommeil. Six mois n'avaient pas suffi à m'habituer à ça. Cette vie en pointillés. Ces week-ends volés une semaine sur deux. Ces dimanches soir. Ces douze jours à attendre avant de les revoir. Douze jours d'un vide que le téléphone et les messages électroniques ne parvenaient pas à combler. Comment était-ce seulement possible ? Comment avions-nous pu en arriver là ? J'ai tendu ma main vers ma fille et elle l'a serrée avant d'y poser un baiser. 
- Ça va aller, papa ? 
J'ai haussé les épaules, esquissé un de ces sourires qui ne trompait personne. Elle est sortie de la voiture, suivie de son frère. J'ai attrapé leurs sacs à dos dans le coffre et je les ai suivis. De l'autre côté de la rue, la maison de Sarah n'était plus la mienne. Pourtant rien ou presque n'y avait changé. Je n'avais emporté que mes vêtements, mon ordinateur et quelques livres. Chaque dimanche, quand je ramenais les enfants, il me semblait absurde de repartir, je ne comprenais pas que ma vie puisse ne plus s'y dérouler. J'avais le sentiment d'avoir été expulsé de moi-même. Depuis six mois je n'étais plus qu'un fantôme, une écorce molle, une enveloppe vide. Et quelque chose s'acharnait à me dire qu'une part de moi continuait à vivre normalement dans cette maison, sans que j'en sache rien. Dans le jardin tout renaissait. Un tapis de délicates fleurs roses s'étendait au pied du cerisier. Les jonquilles et les tulipes coloraient les parterres. La pelouse avait été tondue quelques heures plus tôt, l'herbe coupée embaumait l'air encore doux. J'imaginais mal Sarah s'acquitter d'une telle besogne. Sans doute le voisin lui avait-il proposé son aide. C'était son job après tout. J'ai regardé sa maison et je n'ai pu m'empêcher de lui en vouloir. Ça n'avait pas de sens. Je l'aimais bien. C'était un brave type qui croulait sous les emmerdes. Un de ses gamins était autiste ou quelque chose dans le genre, et sa femme enchaînait les opérations depuis trois ans, la plupart du temps on la voyait avec des béquilles et la jambe droite plâtrée. Mais en voyant l'herbe rase, je me suis dit qu'il faisait partie de la meute invisible qui depuis six mois me volait ma vie. 
Sarah se tenait dans l'encadrement de la porte, souriante, un verre de vin à la main. Au moment de l'embrasser, j'ai dû me retenir de poser mes lèvres sur sa bouche, d'y fourrer ma langue et de la serrer contre moi. Ça non plus je n'arrivais pas à m'y habituer. Nous étions là, face à face, nous n'avions pas changé, c'était toujours son corps et sa bouche. Pourquoi n'avais-je plus le droit de promener ma main sur son cul, de caresser ses seins, de passer un doigt entre les lèvres de son sexe ? Qu'est-ce qui avait changé ? 
- Tout, Paul. Tout a changé, avait-elle coutume de répondre quand après quelques verres de vin je ne parvenais plus à décoller du salon et cherchais ses lèvres. 
Nous avons échangé deux bises ridicules, de celles qu'on réserve aux connaissances vagues, aux collègues. 
- T'as l'air en forme, ai-je tenté, et j'étais parfaitement sincère. Depuis que nous étions séparés Sarah resplendissait, quelque chose en elle semblait libéré d'un poids, et il fallait bien que je me résolve à accepter que ce poids, c'était moi. Ce n'était d'ailleurs pas très difficile à comprendre. Toutes ces années, je n'avais pas été un cadeau, je n'étais pas un type facile, tout le monde s'accordait à le dire. Je ne voyais pas à quoi tous ces gens se fiaient pour s'entendre sur un tel constat, mais l'unanimité faisait foi : j'étais visiblement, et de notoriété publique, impossible à vivre. 
- Pas toi, a dit Sarah, avec dans les yeux cette légèreté nouvelle. 

Challenge 3% Littéraire 2012

  logochallenge2  
16/21

Déjà lu du même auteur :

a_l_abris_de_rien_p A l'abri de rien    falaises Falaises  
 Des_vents_contraires
Des vents contraires  je_vais_bien_ne_t_en_fait_pas_p Je vais bien, ne t'en fais pas
 le_coeur_r_gulier  Un cœur régulier    kyoto_limited_Express  Kyoto Limited Express  

a_l_ouest_p  A l'ouest

 

5 novembre 2012

C'est Lundi que lisez-vous ? [99]

BANNIR
(c) Galleane

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane  

Qu'est-ce que j'ai lu cette semaine ?

les_visages_ecrases_p discordance

Les visages écrasés - Marin Ledun 
Discordance - Anna Jörgensdotter

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Les Lisières - Olivier Adam
Freezing - Clea Koff (Grand Prix Elle)

Que lirai-je cette semaine ?

L'amour sans le faire - Serge Joncour (partenariat PriceMinister) 
La déesse des petites victoires - Yannick  Grannec (Grand Prix Elle)


Bonne semaine et bonne lecture. 

3 novembre 2012

Discordance - Anna Jörgensdotter

 Lu en partenariat avec Livraddict et les éditions JCLattès

discordance JC Lattès – août 2012 – 535 pages

traduit du suédois par Martine Desbureaux

Titre original : Bergets döttrar, 2009

Quatrième de couverture : 
Cinq frères et sœurs grandissent dans une petite communauté suédoise au pied du mont Kungsberg : deux frères, Edwin et Otto, et trois sœurs, Karin et Sofia, qui restent inséparables jusqu’à ce que l’amour puis la mort les sépare, tandis qu’Emilia sillonne les rues à bicyclette en rêvant d’évasion. 
Tout commence en 1938, lorsqu’une maison prend feu, celle de Mlle Filipsson, femme singulière venue d’on ne sait où. Edwin est le seul à la pleurer. Un an plus tard, c’est l’Europe entière qui s’embrase. Le jour même de l’invasion de la Pologne, une petite fille naît, et Karin, sa mère, agonise… Chacun des membres de la fratrie poursuit sa vie, entre rêves et désillusions. Au long de deux décennies, Anna Jorgensdötter nous livre un roman choral semé d’amour et de drames, marqué par les disparités entre hommes et femmes dans une société en mutation. 

Auteur : Née en 1973, Anna Jörgensdotter vit dans la région de Sandviken, où se déroule Discordance, pour lequel elle a remporté le prix Ivar-Lo 2010. Tous ses romans sont encensés par la critique. Elle publie également des recueils de poésie, compose de la musique et écrit en free-lance dans plusieurs journaux.

Mon avis : (lu en octobre 2012)
L'histoire se situe en Suède à Norrby un village au pied du mont Kungsberg proche de Sandviken.
Les personnages principaux sont cinq frères et sœurs Edwin, Emilia, Karin, Sofia et Otto. Edwin est un solitaire, qui ne rechigne pas à l'effort, il aura l'idée de construire un tremplin de ski, puis une piste de ski alpin. Emilia est avide de liberté, elle n'est pas prête à prendre un mari... Karin et Sofia sont très proches l'une et l'autre, Karin va épouser Max un ami d'enfance, Sofia préfèrera épouser Arvid le beau citadin plutôt que Milton le frère de Max.
Tout commence en septembre 1938 avec l'incendie de la maison de Mademoiselle Filipsson. La première partie s'achève le 31 août 1939 avec la naissance de Lillemor la fille de Karin et Max.
Nous sommes en 1944 lorsque la deuxième partie commence avec le départ d'Emilia pour aller travailler dans une filature de laine. Vingt ans après, en 1958, c'est sur fond de Coupe du Monde de football en Suède que ce termine cette histoire avec Lillemor jeune adulte.
« Nos récits s’entrelacent telles les bandes de lirette dans la trame d’un tapis. Et chacun y reste pris. Jusqu’à l’usure.
En devient partie intégrante.
L’idée de départ était peut-être autre que le résultat, ou alors nous sommes parfaits – un récit parfait, sur tout, sur rien. Sur la vie telle qu’elle a été. Mais jamais sur ce qu’elle aurait pu être. », ce paragraphe présent dans les toutes dernières pages du livre résume parfaitement la construction de ce livre.

J'ai mis du temps à lire ce livre car après une première partie prometteuse, j'ai trouvé l'histoire assez brouillonne car l'auteur passe d'un personnage à l'autre abandonnant souvent le personnage précédent dans une situation critique... Il y a également de nombreux retours en arrière et le lecteur est un peu perdu.
La bonne idée de l'auteur est d'avoir mis au tout début du livre une description des principaux personnages et leurs éventuels liens de parenté.
Mon avis sur ce livre est finalement mitigé.  

Je remercie Livraddict et les éditions JCLattès pour m'avoir permis de découvrir ce livre.

Extrait : (début du livre)
Ça pourrait débuter par un conte. Il était une fois. Débuter au moment où Karin monte la mèche de la lampe à pétrole, dont la flamme vacille.
Écoute ça, dit-elle – et il y a tant d'hilarité dans sa voix que Sofia se sent toute pétillante de rire malgré sa fatigue.
Il était une fois..., commence Karin. Un petit, un tout petit garçon... un prince, peut-être bien... qui s'appelait... Milton !

Ça y est. Sofia implose.
Je te jure ! poursuit Karin avec une feinte innocence. Il s'appelait vraiment Milton. Sauf que ce n'était pas du tout un prince comme se l'imaginaient les autres habitants du royaume, c'était juste un petit gamin froussard. Et jamais il ne deviendrait un vrai prince, pour sûr, à moins de prouver son courage en... Karin fait semblant de réfléchir et prend un air finaud. A moins de déclarer sa flamme à la princesse des Neiges... à la princesse... Sofia !
Sofia se bâillonne d'une main, forçant le rire à se frayer un passage entre ses doigts. Elle a tellement peur que sa maman se réveille. Sa maman a le sommeil léger comme la soie, fragile comme le verre. Chut ! Fait-elle à Karin, mais sans sévérité. Karin dénoue les doigts de Sofia.
Oh ! ma chère, ma douce mademoiselle Steen, voulez-vous bien m'épouser ?
Tais-toi ! pouffe Sofia.

Me taire ? s'exclame Karin-Milton d'une voix incrédule.
Comment pourrais-je me taire alors que je vous aime tant ?
Karin lance en l'air des simulacres de baisers.
Sofia détourne la tête ; c'est plus facile si elle ne regarde pas sa sœur.

 

Logo Livraddict

 

Challenge 3% Littéraire 2012

  logochallenge2  
15/21

Challenge Voisins, voisines

voisin_voisines2012
Suède

 Lu dans le cadre du  Défi Scandinavie blanche
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Suède 

 Challenge Littératures Nordiques

litterature_nordique

 

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2 novembre 2012

Les visages écrasés - Marin Ledun

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Seuil - mars 2011 – 320 pages

Points - mai 2012 – 408 pages

Quatrième de couverture :
Objectifs inatteignables, management à la menace, restructurations et mises au placard... Personne ne connaît ça mieux que moi. Vincent Fournier, salarié d'un centre d'appels au bout du rouleau, m'a tout raconté avant que je ne mette fin à ses souffrances. Définitivement. C'est mon boulot, je suis médecin du travail. Écouter, soigner. Avec le traitement approprié, quel qu'il soit.

Auteur : Né en 1975, Marin Ledun est romancier. Il a déjà publié sept romans noirs, dont Modus Operandi (prix Plume libre 2008), La Guerre des vanités (prix Mystère de la critique 2011) et Zone Est.

Mon avis : (lu en octobre 2012)
Voilà un roman policier très original, le sujet est très actuel car l'histoire se situe dans un centre d'appel où les méthodes de management poussent certains salariés au suicide, à la dépression. La narratrice de ce roman est Carole Matthieu, médecin du travail, elle est là pour écouter et pour aider les salariés à supporter leur souffrance. 
Tout commence avec la mort de Vincent Fournier un salarié au bout du rouleau, il est retrouvé 
avec une balle dans la tête. Le lecteur a de l'avance sur l'enquête puisqu'il a assisté à l'exécution dès le prologue... mais pour l'enquêteur les pistes sont nombreuses et le coupable sait les brouiller...
Le point vue choisi par l'auteur est très original. L'intrigue est saisissante et d'une très grande noirceur.

Extrait : (début du livre)
Vincent Fournier lève sur moi un visage cadavérique. Traits tirés, poches noires sous les yeux et barbe de trois jours. Son sweat-shirt gris anthracite délavé, trop large d'une ou deux tailles, accentue sa maigreur épouvantable. Il se laisse aller contre le dossier de son fauteuil, croise les bras et se mure dans le silence.
J'extrais un stylo du porte-crayon, en prenant soin de ne pas faire de bruit, et j'attrape une feuille vierge que je glisse sur le sous-main en plastique.
J'écris : insomnies chroniques, traitement inefficace.
Mon regard se pose sur l'horloge du cabinet au-dessus de lui. 19h34. Plan serré sur les aiguilles, contre-plongée sur le mur; un fil électrique court le long de la plinthe avant de disparaître sous la moquette industrielle.
Je reprends le stylo et je note : diarrhées, apathie, fatigue chronique, perte de poids - 16 kilos en deux mois.
Je trace un cercle autour du nombre 16 d'un geste résigné.
Face à moi, Vincent Fournier se recroqueville un peu plus.
J'ajoute : idéations suicidaires, récidive possible, forte probabilité de passage à l'acte, inaptitude au poste. Arrêt de travail indispensable et urgent.
Je souligne trois fois urgent et remets le stylo à sa place. Puis je glisse la feuille dans son dossier, le referme et le range. Le tiroir métallique percute le fond du bureau avec un claquement sourd.
Vincent Fournier est en larmes.
La consultation est presque terminée.
Je brise le silence la première.
« Qu'est-ce qu'on fait ? »
Vincent se tait.
Je répète : « Qu'est-ce qu'on fait, maintenant ? »
Il grogne une réponse inaudible.
J'insiste, d'une voix chaleureuse :
« Depuis un an, on a tout essayé. Les traitements ne fonctionnent pas de façon satisfaisante.Trois arrêts maladie, trois échecs. À chaque retour, vous replongez. À chaque reprise, votre état empire. Vous souffrez de troubles gastriques et du sommeil depuis près de deux ans. Vous ne mangez plus, vous ne dormez plus, vous ne voyez plus personne. C'était quand, la dernière fois que vous avez fait l'amour avec votre femme ? »
Pas de réponse. Je tape du poing sur la table pour le forcer à réagir.
« Vincent ! Quand ?
- J'en sais rien.
- Il y a une semaine ? Un an ? Deux ans ?
- J'en sais rien, merde ! »
Il a presque hurlé.

Challenge Thriller et Polar 
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catégorie "Même pas peur" : 10/12

 

Lu dans le cadre du Challenge Petit BAC 2012

 

logo_Petit_BAC_2012
"Partie du corps"

 

29 octobre 2012

C'est Lundi que lisez-vous ? [98]

BANNIR
(c) Galleane

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane  

Qu'est-ce que j'ai lu cette semaine ?

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La mer, le matin – Margaret Mazzantini 
Les États-Unis pour les Nuls - François Durpaire, Thomas Snégaroff

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Discordance - Anna Jörgensdotter
Les visages écrasés - Marin Ledun

Que lirai-je cette semaine ?

Freezing - Clea Koff (Grand Prix Elle)
Les Lisières - Olivier Adam
L'amour sans le faire - Serge Joncour (partenariat PriceMinister) 


Bonne semaine et bonne lecture. 

28 octobre 2012

Quelques jours de vacances...

Quelques jours d'escapade à la campagne en famille

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et une journée à la mer...

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Pas d'internet, de la lecture, du repos...

A très bientôt.

26 octobre 2012

Les États-Unis pour les Nuls - François Durpaire, Thomas Snégaroff

Lu dans le cadre de Masse Critique

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les_etats_unis_pour_les_nuls First – septembre 2012 – 440 pages

Quatrième de couverture :
Si vous pensez que Christophe Colomb a découvert l’Amérique, que McDonald’s est le fast-food préféré des Américains, qu’ils croient tous en Dieu, qu’ils sont obèses et que leur horizon culturel se limite au base-ball et à Hollywood… ce livre est fait pour vous !
Nous vous convions à un voyage sans bagages ni passeport biométrique dans un monde que l’on ne connaît souvent qu’à travers le miroir déformant de la télévision ou du cinéma. Un voyage au cœur d’une civilisation qui a connu de nombreux bouleversements tout au long de son histoire.
Les passionnés de westerns se plongeront dans les chapitres sur l’histoire américaine. Ceux qui envisagent de s’installer aux États-Unis – ils sont de plus en plus nombreux – dévoreront les parties consacrées à la société et au mode de vie américains. Quant aux voyageurs, ils emporteront Les États-Unis pour les Nuls dans leur valise et l’ouvriront avant de visiter les grands sites américains !

Auteur : François Durpaire est docteur en histoire et professeur agrégé d'histoire.
Thomas Snégaroff est agrégé d'histoire. Grands spécialistes des États-Unis, ils ont publié de nombreux livres sur ce sujet.

Mon avis : (lu en octobre 2012)
Voilà un livre très complet pour découvrir les États-Unis et que j'ai beaucoup aimé feuilleter et découvrir.
Comme les livres de cette collection, l'introduction nous présente les différentes parties du livre : la première partie présente l'Histoire des États-Unis depuis avant les Indiens jusqu'au 11 septembre 2001.
La deuxième partie présente la société américaine, sa diversité mais également son unité.
La vie quotidienne des Américains (The American way of life) est le sujet de la troisième partie : la maison, la famille, la voiture, les exclus...
Dans la quatrième partie, il est question de culture et loisirs : le travail, la télévision, l'internet, les loisirs de plein air, les supporters sportifs, le cinéma, le tourisme, les musées, la littérature.
La cinquième partie explore les raisons du succès des États-Unis, il est question de la richesse du territoire mais également des catastrophes naturelles, de la Science, des inventions et des grands inventeurs, de la puissance économique de l'Amérique, les relations des États-Unis avec le reste du monde...
Puis vient le fameux chapitre « La partie des Dix » présent dans chacun des livres de la collection « pour les nuls » où est listé les 10 films qui ont fait l'Amérique, les dix romans américains à avoir lu, les dix figures emblématiques masculines et féminines, les dix lieux emblématiques des États-Unis.
Puis on trouve en annexes une carte des États-Unis avec les États, les capitales, les villes principales et fleuves, les textes fondamentaux de la déclaration d'Indépendance, la Constitution, les amendements et la liste de tous les présidents américains. Et cela se termine par une liste de livres classés par thème pour prolonger la découverte des États-Unis.
J'ai de grosse réserve sur cette carte en noir et blanc qui est plutôt illisible en particulier dans sa partie Nord Est... Elle tient dans un rectangle d'à peine 9 cm x 15 cm !

Je n'ai bien sûr pas lu ce livre comme je lis un roman, j'ai lu de longs passages piochés à partir de la table des matières très détaillée. C'est un vrai mine d'information pour ce pays qui me fascine de plus en plus à travers mes lectures ou les films que je regarde... Un jour peut-être, je le ferai ce voyage vers le Nouveau-Monde...  

Un grand merci aux éditions First et à Babelio pour m'avoir permis de découvrir ce beau livre.

Extrait : L'introduction
Si vous pensiez que Christophe Colomb a découvert l'Amérique, que McDonald's est le fast-food préféré des Américains, que tous les Américains croient en Dieu, qu'ils sont tous obèses et que leur horizon culturel se limite au base-ball et à Hollywood, ce livre est fait pour vous !
Objet de fascination ou de rejet, les États-Unis sont indéniablement le pays le moins connu parmi ceux qui nous semblent les plus familiers : premier paradoxe. Nous vous convions à un voyage sans bagages et sans passeport biométrique, au cœur d'un monde que l'on ne connaît souvent qu'à travers le miroir déformant de la télévision ou du cinéma. Un voyage au cœur d'une civilisation qui a connu de si nombreux bouleversements au long d'une histoire pourtant si courte. Second paradoxe...
Il y a cent ans, l'Amérique était isolationniste. Aujourd'hui, l'Amérique intervient partout dans le monde, éteignant les incendies et en allumant d'autres...
Il y a cent ans, l'Amérique était une nation industrielle et refermée sur elle-même. La crise a frappé durement la première puissance commerciale du monde, révélé la financiarisation de son économie et sa désindustrialisation.
Il y a cent ans, les Américains étaient majoritairement descendants de protestants anglo-saxons. Aujourd'hui, la première Église est l'Église catholique et, dans de nombreux territoires, l'espagnol est la langue la plus parlée.
Il y a cent ans, l'Amérique était raciste. Elle s'est donné en 2008 un président noir, après avoir élu tant de maires noirs...
Ce sont toutes ces mutations, et bien d'autres, que ce livre explique. Mais il vous apprendra aussi les permanences, une Constitution qui n'a jamais changé, des valeurs et un rêve américain tant de fois réinventé.
L'ambition des auteurs est de combattre les idées reçues et de vous donner des clés de compréhension, au-delà de la primaire détestation ou de l'admiration béate.

 50__tats
35/50 : Hawaï
le plus récent des 50 États des États-Unis 

23 octobre 2012

La mer, le matin – Margaret Mazzantini

la_mer_le_matin Robert Laffont – août 2012 – 132 pages

traduit de l'italien par Delphine Gachet

Titre original : Mare al mattino, 2011

Quatrième de couverture :
« Elle ne pensait qu'à ça. Ramener sa vie à ce point précis.
Le point où elle s'était interrompue.
Il s'agissait de réunir deux morceaux de terre, deux morceaux de temps.
Au milieu il y avait la mer.
Elle posait des figues ouvertes en deux sur ses yeux pour retrouver cette saveur douce et granuleuse. Elle voyait rouge à travers les fruits. Elle cherchait le cœur de ce monde qu'elle avait dû abandonner. »

Deux mères et deux fils que la Méditerranée sépare.
Deux rives, deux pays, deux histoires que l'Histoire avec un grand H relie pourtant.

Auteur : Née à Dublin, fille d’un peintre irlandais et d’un écrivain italien, Margaret Mazzantini a quarante-cinq ans. Actrice, romancière et scénariste, elle consacre aujourd’hui sa vie à l’écriture et à sa famille.  Après Antenora, Écoute-moi (2004) et Venir au monde, La Mer, le matin est son quatrième roman.  

Mon avis : (lu en octobre 2012)
C'est l'histoire des destins croisés de Jamila et Farid, une mère et son petit garçon, ils sont Libyens et fuient leur pays à cause de la guerre civile et Angelina et Vito, une mère et un fils italiens, Angelina est née à Tripoli et y a vécu jusqu'à l'âge de onze ans, à cette époque, Kadhafi après son coup d’État a expulsé tous les colons italiens. Angelina a toujours rêvé de retourner en Libye. Le seul trait d'union entre l'Italie et la Libye c'est la Méditerranée.

Farid qui rêvait de voir la mer va s 'embarquer avec sa mère sur un bateau de réfugiés. Angelina, avec Vito et sa mère Santa, va faire le voyage inverse et revenir sur les terres de son enfance. C'est l'histoire de réfugiés, déracinés, meurtris qui trouvent en la mer une confidente, un espoir...

Je trouve superbe la couverture de ce livre qui raconte une histoire pleine de poésie, mais qui nous donne également à réfléchir...

 

Extrait : (début du livre)
Farid n'a jamais vu la mer, il n'a jamais mis les pieds dans l'eau.
Il se l'est imaginée des illiers de fois. Piquée d'étoiles comme le manteau d'un pacha. Bleue comme le mur bleu de la ville morte.
Il a cherché les coquillages fossiles enfouis depuis des millions d'années, au temps où la mer recouvrait le désert. Il a poursuivi les poissons lézards qui nagent sous le sable. Il a vu le lac salé, le lac amer et les dromadaires couleur d'argent qui avancent tels des navires de pirates usés. Il habite dans l'une des toutes dernières oasis du Sahara.

Ses ancêtres appartenaient à une tribu de Bédouins nomades. Ils s'arrêtaient dans les oueds, ces lits de fleuve recouverts de végétation, et ils montaient leurs tentes. Les chèvres allaient paître, les femmes cuisinaient sur les pierres brûlantes. Ils n'avaient jamais quitté le désert. Ils se méfiaient un peu des gens de la côte, marchands, corsaires. Le désert était leur maison, ouverte, sans limites. Le désert était leur mer de sable. Tacheté de dunes comme le pelage d'un jaguar. Ils ne possédaient rien. Rien que des traces de pas que le sable bientôt effaçait. Le soleil faisait glisser les ombres. Ils étaient habitués à résister à la soif, à se dessécher comme des dattes, sans mourir. Un dromadaire leur ouvrait la voie, une ombre longue et tordue. Ils disparaissaient au milieu des dunes.

Challenge 1% Littéraire 2012

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14/14

Challenge Voisins, voisines

voisin_voisines2012
Italie

 

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