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A propos de livres...

26 novembre 2012

C'est Lundi que lisez-vous ? [102]

BANNIR
(c) Galleane

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane  

Qu'est-ce que j'ai lu cette semaine ?

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Un peu de bois et d'acier - Chabouté (BD)
La faille souterraine et autres enquêtes - Henning Mankell 
3 secondes - Marc-Antoine Mathieu (BD)

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Livre pour le Challenge Un mot, des titres (mot : beau)
L'Affaire Jennifer Jones - Anne Cassidy

Que lirai-je cette semaine ?

Gains - Richard Powers (partenariat PriceMinister)
Le cercle - Bernard Minier


Bonne semaine et bonne lecture. 

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24 novembre 2012

3 secondes - Marc-Antoine Mathieu

3_secondes Delcourt – septembre 2011 – 80 pages

Quatrième de couverture :
3 secondes, le temps pour la lumière de parcourir 900 000 kilomètres, le temps d'un coup de feu, d'une larme, d'un SMS, d'une explosion... Observer les détails, enquêter d'une scène à l'autre permet de reconstituer les angles morts et de récolter les indices sur ce qui relie les personnages et les motive. Affaires, crimes, complot... À chacun de se faire sa propre idée. Bonne investigation. 

Auteur : Marc-Antoine Mathieu est dessinateur et scénariste de Bande Dessinée. Il est né en 1959 et vit près d'Angers, où il suivit les cours de l'école des Beaux-Arts. Il est publié pour la première fois en 1986 dans le journal "Marcel" dirigé par Coucho, puis publie dans différentes revue (Le Banni, Morsures, ...).
Il est l'auteur de la série Julius Corentin Acquefacques, prisonnier des rêves.

Mon avis : (lu en novembre 2012)
Voilà un bande dessinée très originale, une histoire policière, sans parole à travers un zoom au ralenti où les images rebondissent de reflets en reflets... le lecteur doit comprendre par lui-même, les tenants et aboutissants de ce qu’il voit, et en même temps, il ne voit que ce que le dessinateur lui laisse voir. C'est un exercice pas si facile à faire...
Heureusement, "3 secondes" est également une BD numérique accessible grâce à un code présent dans la BD papier.
En visionnant l'animation de toutes les images, cela m'a permis de mieux comprendre l'histoire.
L'histoire n'a rien de très originale ou de surprenant, c'est la forme et le style qui surprennent.

Extrait : 

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23 novembre 2012

La faille souterraine et autres enquêtes - Henning Mankell

la_faille_souterraine Seuil – octobre 2012 – 471 pages

traduit du suédois par Anna Gibson

Titre original : Pyramiden, 1999

Quatrième de couverture :
« Beaucoup m'ont posé la question : que faisait Wallander avant le commencement de la série ' Que s'est-il passé avant le 8 janvier 1990, ce matin d'hiver où Wallander est réveillé à l'aube par un appel qui marque le début de Meurtriers sans visage ? Quand Wallander entre alors en scène, il est flic depuis longtemps, il est déjà père et divorcé, et il a quitté Malmö pour Ystad. Les lecteurs se sont interrogés. Et moi avec eux. J'ai alors commencé à écrire dans ma tête des récits qui se déroulaient avant cette date. Puis j'ai rassemblé ces histoires et décidé de les publier. Elles constituent un point d'exclamation après le point final. Comme l'écrevisse, il est parfois bon de marcher à reculons. De revenir vers un point d'origine. Aucun tableau n'est jamais achevé. Mais ces fragments m'ont semblé devoir faire partie du lot. Le reste appartient au silence. » H. M.

Auteur : Henning Mankell, né en 1948, partage sa vie entre la Suède et le Mozambique. Lauréat de nombreux prix littéraires. Outre la célèbre « série Wallander », il est l'auteur de romans sur l'Afrique ou sur des questions de société, de pièces de théâtre et d’ouvrages pour la jeunesse.  

Mon avis : (lu en novembre 2012)
Alors que la fin de la série avait été annoncée, quelle belle surprise de retrouver Kurt Wallander dans un nouveau livre d'Henning Mankell !
Ce livre regroupe 5 enquêtes de Wallander avant le début de la série. Cela commence en 1969 alors que Kurt Wallander n’a que 21 ans et 1990 avec le coup de téléphone nocturne qui annonce et l’enquête « Meurtrier sans visage ». Certaines avaient déjà été éditées comme l’enquête Pyramide, en 1999 en Suède, mais encore jamais en France. D’autres sont inédites.
J’ai retrouvé avec beaucoup de plaisir Kurt Wallander jeune puis à divers moment clé de sa vie dans cinq enquêtes de longueur différente mais toutes à la hauteur de la série. 

Extrait : (début du livre)
Au commencement tout n'était que brouillard.
Ou peut-être comme une mer épaisse, blanche, silencieuse. Le paysage de la mort. Ce fut d'ailleurs la première pensée de Wallander lorsqu'il revint à lui. Il était déjà mort. Il n'aurait pas dépassé l'âge de vingt-deux ans. Un jeune policier, à peine adulte. Voilà. Et puis un inconnu s'était précipité sur lui avec un couteau et il n'avait pas pu l'éviter.
Après, il n'y avait eu que le brouillard blanc. Et le silence.
Lentement il se réveillait, lentement il revenait à la vie. Les images étaient brouillées, confuses. Il essayait de les capturer, comme on chasse les papillons. Mais elles se dérobaient et ce fut pour lui un grand effort que de reconstituer le fil des événements...

Il était de repos. C'était le 3 juin 1969 et il venait de laisser Mona au terminal des ferries vers le Danemark. Pas les bateaux récents, ces aéroglisseurs qui allaient à toute allure, mais un ferry à l'ancienne, où on avait encore le temps de déjeuner durant la traversée. Elle devait retrouver une amie, elles iraient peut-être à Tivoli mais, surtout, l'objectif était de lécher les vitrines. Wallander avait voulu l'accompagner puisqu'il était de repos. Mais elle avait dit non. Ce voyage était pour sa copine et pour elle. Interdit aux hommes.
Il regarda le bateau quitter le port. Mona devait revenir le soir même et il avait promis d'être là. Si le beau temps persistait, ils iraient se promener. Puis ils rentreraient chez lui. Il louait un appartement dans la banlieue de Rosengård.
Il s'aperçut que, rien que d'y penser, ça l'excitait. Il ajusta son pantalon et traversa la rue en direction de la gare. Il acheta un paquet de cigarettes, des John Silver comme d'habitude, et en alluma une avant même d'être de nouveau dehors.
Il n'avait pas de projets pour cette journée. C'était un mardi, il était de repos. Il avait fait beaucoup d'heures sup, entre autres à cause des grandes manifs contre la guerre du Vietnam qui se succédaient partout, tant à Lund qu'à Malmö. A Malmö, il y avait eu des échauffourées. Wallander avait trouvé l'expérience désagréable. Ce qu'il pensait des revendications des manifestants - US go home-, il n'en savait trop rien. La veille encore, il avait essayé d'en discuter avec Mona, mais son opinion à elle se bornait à estimer que «ces gens-là cherchent les embrouilles». Il avait insisté, allant jusqu'à lui affirmer qu'il n'était pas juste, de la part de la première puissance militaire mondiale, de bombarder un pays agricole pauvre situé dans un autre continent avec l'objectif de le faire «retourner à l'âge de pierre», comme l'avait dit un officier américain cité dans le journal de la veille ; elle lui avait rétorqué qu'elle n'avait pas l'intention d'épouser un communiste.
Cette réplique l'avait soufflé, et la discussion en était restée là. S'il était certain d'une chose, c'était qu'il allait bien épouser Mona, aux cheveux châtains, au nez effilé et au menton pointu, qui n'était peut-être pas la plus belle fille qu'il eût jamais rencontrée ; mais qu'il voulait avoir pour lui, quoi qu'il arrive.

Déjà lu du même auteur : 
tea_bag  Tea-Bag  les_chaussures_italiennes  Les chaussures italiennes

meurtriers_sans_visage_p Meurtriers sans visage Les_chiens_de_Riga_2 Les chiens de Riga

l_homme_inquiet L'homme inquiet le_retour_du_professeur_points Le Retour du professeur de danse

la_lionne_blanche_p La lionne blanche  profondeurs_p Profondeurs le_chinois Le Chinois

l_homme_qui_souriait_p L’homme qui souriait le_guerrier_solitaire_p Le guerrier solitaire

 Challenge Thriller 
challenge_thriller_polars
catégorie "Même pas peur" : 12/12

 Challenge Voisins, voisines

voisin_voisines2012
Suède

 Défi Scandinavie noire 2012
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Suède : Henning Mankell

 Challenge Littératures Nordiques

litterature_nordique

Challenge 3% Littéraire 2012

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20/21

 

21 novembre 2012

Un peu de bois et d'acier - Chabouté

un_peu_de_bois_et_d_acier Vents d'Ouest - septembre 2012 - 327 pages

Présentation de l'Editeur :
L'histoire d'un banc, un simple banc public qui voit défiler les gens à travers les heures, les jours, les saisons, les années... Ceux qui passent, qui s'arrêtent, d'autres qui reviennent, certains qui attendent... Le banc devient un havre, un îlot, un refuge, une scène... Un ballet d'anonymes et d'habitués évoluant dans une chorégraphie savamment orchestrée ou les petites futilités, les situations rocambolesques et les rencontres surprenantes donnent naissance à un récit drôle et singulier. Chabouté tisse avec brio une histoire où plane la magie d'un Tati, agrémentée d'un soupçon de Chaplin, quelques miettes du mime Marceau et d'une pincée de Keaton ... 330 pages d'une aventure dont le héros est un banc, un simple banc public... Juste un peu de bois et d'acier...

Auteur : Né en 1967, d’origine alsacienne, Christophe Chabouté suit les cours des Beaux-Arts d’Angoulême, puis de Strasbourg. Vents d’Ouest publie ses premières planches en 1993 dans "les Récits", un album collectif sur Arthur Rimbaud. Mais il faut attendre 1998 pour que ce graphiste free-lance se fasse un nom dans la bande dessinée en publiant coup sur coup "Sorcières" aux Editions du Téméraire et "Quelques jours d’été" aux Editions Paquet. Deux albums remarqués et primés, le premier au Festival d’Illzach, le second à Angoulême où Christophe Chabouté décroche l’Alph’Art Coup de Coeur. Avec "Zoé" paru en 1999, Chabouté prouve que son talent a atteint sa pleine maturité, ce qu’il démontre avec encore plus d’évidence dans "Pleine Lune". "Tout seul"(2008), "Terres Neuvas"(2009).

Mon avis : (lu en novembre 2012)
Cette bande dessinée est un coup de coeur pour moi !
Unité de lieu, histoire sans parole... un banc fait de bois et d'acier est le témoin de la vie qui passe... Les saisons se succèdent, les gens défilent, s'arrêtent, pour un instant, pour plus longtemps, seul, à plusieurs... Dans cet album muet, noir et blanc, Chabouté nous fait témoin de ses petits moments de vie, c'est beau, touchant, poétique... Il y a de la joie, de la peine, de la violence, de la douceur...
A découvrir et à partager !

 

Extrait :

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Déjà lu du même auteur :

tout_seul Tout Seul  Terres_neuvas Terres Neuvas  

construireunfeu Construire un feu

quelques_jours_d_ete  Quelques jours d'été / Un îlot de bonheur 

landru Henri Désiré Landru

 

 

Lu dans le cadre du Challenge Petit BAC 2012

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"Végétal"

19 novembre 2012

C'est Lundi que lisez-vous ? [101]

BANNIR
(c) Galleane

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane  

Qu'est-ce que j'ai lu cette semaine ?

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La déesse des petites victoires - Yannick Grannec (Grand Prix Elle) 
L'Amour sans le faire - Serge Joncourt 
Cavalier seul - Achdé , Daniel Pennac, Tonino Benacquista

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

La faille souterraine et autres enquêtes - Henning Mankell

Que lirai-je cette semaine ?

Gains - Richard Powers (partenariat PriceMinister)
Livre pour le Challenge Un mot, des titres (mot : beau)
Printemps barbare - Hector Tobar (partenariat Belfond)

Bonne semaine et bonne lecture. 

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17 novembre 2012

Cavalier seul - Achdé , Daniel Pennac, Tonino Benacquista

cavalier_seul Dargaud – octobre 2012 – 48 pages

Présentation de l'éditeur : 
Dans Cavalier seul, 5e tome des Nouvelles aventures de Lucky Luke, Pennac, Benacquista et Achdé annoncent... la séparation des Dalton !
Ce 5e épisode des Nouvelles aventures de Lucky Luke s'ouvre sur un énième coup raté des Dalton. Mais, cette fois, Jack, William et Averell décident de destituer Joe et de faire cavalier seul. Chacun des frères partira de son côté, et celui qui, le premier, gagnera un million de dollars sera le nouveau chef des Dalton.

Auteurs :  Achdé, de son vrai nom Hervé Darmenton, né le 30 juillet 1961 à Lyon, est un scénariste et dessinateur de bande dessinée français. Son pseudonyme vient de ses initiales, H-D. Depuis le décès de Morris en 2001, il dessine la série Lucky Luke
Tonino Benacquista est né en 1961, de parents italiens. Il a grandi à Vitry, lisant très peu, mais passant en revanche une grande partie de son temps libre devant la télévision, à regarder des séries, comme Les Incorruptibles. Il a ensuite commencé des études de littérature et cinéma, qu'il a abandonnées pour faire toutes sortes de petits boulots, expériences qui lui ont donné une matière inépuisable pour l'écriture de ses romans. Il publie son premier roman en 1985, puis atteint à la reconnaissance en 1991 avec La Commedia des Ratés, qui rafle trois prix la même année. 

Daniel Pennac est né, en 1944, au Maroc, à Casablanca, dans une famille de militaires. Il a passé son enfance au gré de garnisons en Afrique et en Asie du Sud-Est, avant d'obtenir, à Nice, une maîtrise de lettres et d'opter pour l'enseignement. Professeur de français, il est autant connu pour ses romans pour adultes que pour enfants.

Mon avis : (lu en novembre 2012)
Une aventure de Lucky-Luke très sympathique, je l'ai lu en une demi-heure.
Le nouveau dessinateur qui a repris la suite de Morris reste très proche du dessin de son aîné. Le scénario concocté par Daniel Pennac et Toni Benacquista est à la hauteur de ceux de Goscinny, de l'humour, de l'imagination...
Après encore un retour en prison, Jack, William et Averell se rebellent contre l'autorité omniprésente de Joe. Celui-ci leur lance alors un défi, chacun des frères partiront de leur côté et c'est celui qui rapportera le premier un million de dollars qui deviendra le nouveau chef des Dalton. L'aventure commence dès l'évasion car chaque Dalton va creuser son propre trou... Lucky-Luke est bien sûr là mais son travail va être plus difficile et multiplié par quatre car il va devoir s'occuper de séparément de chacun des frères Dalton.

 

 

Extrait :

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Lu dans le cadre du Challenge Petit BAC 2012

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"Loisirs"

15 novembre 2012

Anniversaire !

Mon blog fête aujourd'hui ses 4 ans !

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1215 billets dont environ 860 livres commentés.

J'ai toujours beaucoup de plaisir à faire vivre ce blog. 

Je ne résiste pas à participer à de nombreux challenges, swaps et partenariats...

Les nouveautés de l'année :
Les premières rencontres réelles avec des blogueuses (George, Liyah, Marilyne, Valérie)
Ma première participation à un Jury (Grand Prix des Lectrices Elle 2013)
Festival America (ici et ici)

 Merci à toutes et tous de participer à la vie de A propos de livres...

Et c'est reparti pour une nouvelle année !

 

14 novembre 2012

L'Amour sans le faire - Serge Joncourt

Lu en partenariat dans le cadre des 
Matchs de la Rentrée Littéraire de Priceminister

15

l_Amour_sans_le_faire Flammarion – août 2012 – 319 pages

Quatrième de couverture :
Après dix ans de silence, Franck téléphone un soir à ses parents. Curieusement, c'est un petit garçon qui décroche. Plus curieusement encore, il s'appelle Alexandre, comme son frère disparu des années auparavant. Franck décide alors de revenir dans la ferme familiale. Louise, elle, a prévu d'y passer quelques jours avec son fils. Franck et Louise, sans se confier, semblent se comprendre. "On ne refait pas sa vie, c'est juste l'ancienne sur laquelle on insiste", pense Franck en arrivant. Mais dans le silence de cet été ensoleillé et chaud, autour d'un enfant de cinq ans, "insister" finit par ressembler à la vie réinventée. L'Amour sans le faire, c'est une histoire de la tendresse en même temps qu'un hymne à la nature, une nature sauvage, imprévisible, qui invite à change, et pourquoi pas à renaître.

Auteur : Serge Joncour est l'auteur de huit livres, parmi lesquels UV (Prix France Télévision 2003), L'Idole (2005), Combien de fois je t'aime (2008) et L'Homme qui ne savait pas dire non (2009). Ses romans sont traduits en quinze langues.

Mon avis : (lu en novembre 2012)
C'est un très beau roman plein de sensibilité.
Jeune, Franck a fuit la ferme parentale pour la ville, pour devenir cadreur et voyager grâce à sa caméra. Il laissait les terres et l'exploitation, à son jeune frère Alexandre. Lorsque cette histoire commence, Franck n'a pas donné de nouvelles depuis dix ans. La dernière fois qu'il est retourné dans le Lot c'était pour l'enterrement de son frère mort accidentellement. Un soir, il décide d'appeler ses parents, c'est un enfant qui répond au téléphone, il s'appelle Alexandre. Surpris, Franck décide de retourner chez ses parents.
Louise était la compagne d'Alexandre, après la mort de celui-ci, elle est partie en ville pour refaire sa vie. A la suite d'une rencontre sans lendemain, elle tombe enceinte et décide de confier son enfant à Michel et Marthe les parents de Frank et Alexandre.
Franck et Louise sont des blessés de la vie, ils se sentent l'un et l'autre vulnérables. Ils vont se retrouver dans la ferme, en tête à tête avec l'enfant. Peu à peu, ils vont reprendre confiance en la vie, s'épauler l'un, l'autre, ils se comprennent au-delà des mots, ils se sentent proches.
Une belle histoire émouvante, pleine de poésie et de justesse. Les personnages sont vrais et attachants.

Un grand Merci à Oliver, à Priceminister et aux éditions Flammarion pour ce partenariat.

Note : 17/20

Extrait : (début du livre)
Il voulait les prévenir avant de descendre. Ce jour-là il laissa sonner longtemps, il reposa même le téléphone pour vérifier le numéro, il n'était plus très sûr depuis le temps. En ramenant l'écouteur à son oreille il tomba sur un long silence, comme si quelqu'un venait de décrocher. En fait non, ça sonnait toujours. C'est devenu inhabituel d'entendre sonner sans fin, sans qu'aucune messagerie ne se déclenche. Du regard il faisait le tour de son appartement, ce vertige absolu de devoir le quitter.
Il réessaya une heure plus tard, toujours rien, puis une nouvelle fois en toute fin d’après-midi, là encore pas de réponse. C’était inquiétant, ces sonneries qui se perdaient dans le vague, il se représentait ce décor oublié là-bas, le téléphone au fond du couloir, la maison isolée, vide peut-être, par distraction il revisitait mentalement l’endroit mais finalement ce coup-ci on décrocha, une petite voix de môme à l’autre bout du fil qui lui lança :
– Allô, c’est qui ?
Cette intonation solaire, cette voix de gosse improbable, elle lui fit tout de suite penser à celle de son frère, mais ça ne se pouvait pas, bien sûr que ça ne se pouvait pas, il y avait bien longtemps qu’Alexandre n’était plus un enfant, et surtout il était mort depuis dix ans. Par pur réflexe il hasarda 
- Alexandre ?
-Oui, et toi c'est qui ?   

Challenge 3% Littéraire 2012

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19/21

 

13 novembre 2012

La déesse des petites victoires - Yannick  Grannec

la_d_esse_des_petites Editions Anne Carrière - août 2012 - 468 pages

Quatrième de couverture : 
Université de Princeton, 1980. Anna Roth, jeune documentaliste sans ambition, se voit confier la tâche de récupérer les archives de Kurt Gödel, le plus fascinant et hermétique mathématicien du XXe siècle.
Sa mission consiste à apprivoiser la veuve du grand homme, une mégère notoire qui semble exercer une vengeance tardive contre l’establishment en refusant de céder les documents d’une incommensurable valeur scientifique.
Dès la première rencontre, Adèle voit clair dans le jeu d’Anna. Contre toute attente, elle ne la rejette pas mais impose ses règles. La vieille femme sait qu’elle va bientôt mourir, et il lui reste une histoire à raconter, une histoire que personne n’a jamais voulu entendre. De la Vienne flamboyante des années 1930 au Princeton de l’après-guerre ; de l’Anschluss au maccarthysme ; de la fin de l’idéal positiviste à l’avènement de l’arme nucléaire, Anna découvre l’épopée d’un génie qui ne savait pas vivre et d’une femme qui ne savait qu’aimer.

Albert Einstein aimait à dire : « Je ne vais à mon bureau que pour avoir le privilège de rentrer à pied avec Kurt Gödel. » Cet homme, peu connu des profanes, a eu une vie de légende : à la fois dieu vivant de l’Olympe que représentait Princeton après la guerre et mortel affligé par les pires désordres de la folie. Yannick Grannec a réussi, dans ce premier roman, le tour de force de tisser une grande fresque sur le XXe siècle, une ode au génie humain et un roman profond sur la fonction de l’amour et la finalité de l’existence.

Auteur : Yannick Grannec est designer industriel de formation, graphiste de métier et passionnée de mathématiques. La Déesse des petites victoires est son premier roman.

Mon avis : (lu en novembre 2012)
Ce livre est l'histoire de la rencontre de deux femmes. Anna Roth est jeune documentaliste qui a pour mission de récupérer les archives de Kurt Gödel auprès de sa veuve Adèle. Adèle est une vieille dame impotente qui sait qu'elle va bientôt mourir. Depuis la mort de son mari, elle refuse de céder les documents de son mari, grand mathématicien, à l'Université de Princeton.
Le lecteur suit en parallèle les rencontres entre Anna et Adèle et le récit de la vie d'Adèle depuis 1928 à Vienne lorsqu'elle remarque pour la première fois Kurt jusqu'à 1978 et la mort de son mari.
Une note en fin du livre nous explique que ce livre est avant tout un roman mais que l'auteur s'est « attachée, par respect pour la mémoire d'Adèle et Kurt Gödel, à être méticuleusement fidèle aux évènements biographiques, historiques et scientifiques à sa portée. » 

J'ai beaucoup aimé ce livre pour plusieurs raisons, tout d'abord, je ne connaissais pas du tout Kurt Gödel ce mathématicien contemporain et collègue d'Albert Einstein, cette traversée historique du XXème siècle est très intéressante : la crise, la montée du nazisme en Europe, l'exil les scientifiques, l'installation en Amérique, à Princeton, où Adèle et Kurt Gödel croiseront de nombreux intellectuels comme Einstein, Oppenheimer, Pauli, von Neumann, puis la montée du McCarthysme, tous ces éléments historiques contribuent à soutenir élégamment la trame sentimentale du livre. Le couple Adèle et Kurt est également spécial et fascinant. Adèle est une femme attachante qui par amour aura une vie difficile et pas ordinaire, elle s'est sacrifiée pour son mari dont le génie était proportionnel à sa folie...
J'ai également aimé les rencontres entre Anna et Adèle, toutes deux vont apprendre à se connaître et l'une et l'autre vont évoluer...
Pour ceux qui ont peur du mot « mathématique »... n'ayez aucune crainte, j'ai dénombré seulement deux explications mathématiques de quelques lignes, à la porté d'Adèle (une sur les opérateurs logiques et l'autre sur les ensembles). Il y a cependant quelques passages un peu long mélangeant des discussions plus philosophiques que mathématiques...
Une très belle découverte.

Pour compléter le livre Kurt Göbel (article Wikipedia

Extrait : (début du livre)
Octobre 1980.
Maison de retraite « Pin Run », Doleystown, USA

À l'exacte frontière du couloir et de la chambre, Anna attendait que l'infirmière plaide sa cause. La jeune femme se concentrait sur chaque bruit, tentant de museler son angoisse : conversations effilochées ; éclats de voix ; murmure des télévisions ; chuintement des portes qui s'ouvrent sans cesse ; claquements des chariots métalliques.
Son dos protestait, mais elle hésitait encore à poser son sac. Elle avança d'un pas pour se placer au centre du carreau de linoléum marquant le seuil de la chambre. Elle s'obligea à fixer la vieille dame qui ne faisait pas moins d'efforts pour lisser consciencieusement la bordure de son drap. Son regard remonta jusqu'aux bras adipeux. La visiteuse ne pouvait détacher les yeux de cette main constellée de taches. Elle toucha la fiche cartonnée rangée dans sa poche. Elle y avait rédigé un argumentaire solide en capitales bien lisibles.
La soignante caressa les doigts de sa patiente, ajusta son bonnet et cala ses oreillers.
- Madame Gödel, vous avez trop peu de visites pour vous permettre d'en refuser. Recevez-la. Faites-la tourner en bourrique. Ça vous donnera un peu d'exercice !
En sortant, l'infirmière offrit un sourire compatissant à Anna. Il faut savoir s'y prendre avec elle. Bonne chance, ma jolie. Elle ne l'aiderait pas davantage. La jeune femme hésita. Elle s'était pourtant préparée à cet entretien : elle exposerait les points forts de sa démonstration en prenant soin d'articuler chaque mot, avec entrain. Sous le regard peu amène de la grabataire, elle se ravisa. Elle se devait de rester neutre, de disparaître derrière la tenue passe-muraille choisie ce matin-là : jupe écossaise dans les beiges, twin-set assorti. Elle n'avait désormais qu'une seule certitude : madame Gödel n'était pas de ces vieilles dames qu'on réduit à leur prénom parce qu'elles vont bientôt mourir. Anna ne sortirait pas sa fiche.
- Je suis très honorée de vous rencontrer, madame Gödel. Je m'appelle Anna Roth.
- Roth ? Vous êtes juive ?
Anna sourit au plantureux accent viennois, refusant de se laisser intimider.
- Cela a de l'importance pour vous ?
- Aucune. J'aime apprendre d'où viennent les gens. Je voyage par procuration maintenant que...
La malade tenta de se redresser avec un rictus de douleur. Dans un élan, Anna voulut l'aider.
Un regard polaire l'en dissuada.
- Alors comme ça, vous êtes de l'Institut ? Vous êtes bien jeunette pour moisir dans cette maison de retraite pour scientifiques. Abrégez ! Nous savons toutes deux ce qui vous amène.
- Nous pouvons vous faire une proposition.
- Quelle bande d'imbéciles ! Comme si c'était une question d'argent !
Anna sentit la panique monter. Surtout, ne réponds pas. Elle osait à peine respirer malgré la nausée provoquée par les odeurs de désinfectant et de mauvais café. Elle n'avait jamais aimé ni les vieux ni les hôpitaux. Fuyant son regard, la vieille dame tortillait des cheveux invisibles sous son bonnet de laine.
« Partez, mademoiselle. Vous n'êtes pas à votre place ici. »

Grand_Prix_des_Lectrices_2013 
Jury JANVIER
Roman

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36/50 : New-Jersey

Challenge 3% Littéraire 2012

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18/21

Lu dans le cadre du Challenge Défi Premier roman

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12 novembre 2012

C'est Lundi que lisez-vous ? [100]

BANNIR
(c) Galleane

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane  

Qu'est-ce que j'ai lu cette semaine ?

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Les lisières – Olivier Adam 
Freezing - Clea Koff (Grand Prix Elle)
La déesse des petites victoires - Yannick  Grannec (Grand Prix Elle) (billet àvenir)

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

L'amour sans le faire - Serge Joncour (partenariat PriceMinister)

Que lirai-je cette semaine ?

Gains - Richard Powers (partenariat PriceMinister)
Livre pour le Challenge Un mot, des titres (mot : beau)
Printemps barbare - Hector Tobar (partenariat Belfond)

 


Bonne semaine et bonne lecture. 

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