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A propos de livres...

15 mai 2013

Ne lâche pas ma main – Michel Bussi

Lu dans le cadre du Prix Relay des Voyageurs 
Sélection mai

Ne_lache_pas_ma_main_600x966 Presses de la Cité – mars 2013 – 374 pages

Quatrième de couverture :
Un couple amoureux dans les eaux turquoise de l'île de La Réunion. Farniente, palmiers, soleil. 
Un cocktail parfait. Pourtant le rêve tourne au cauchemar. 
Quand Liane disparaît de l'hôtel, son mari, Martial Bellion, devient le suspect n° 1. D'autant qu'il prend la fuite avec leur fille de six ans. 
Barrages, hélicoptères... la course-poursuite est lancée au cœur de la population la plus métissée de la planète. 
Et si cette chasse à l'homme, ponctuée de cadavres, dissimulait la plus redoutable des manipulations ? 
Un thriller qui cogne comme un verre de punch. 
A déguster vite, fort et frais.

Auteur : Professeur à l'université de Rouen, Michel Bussi est l'auteur de plusieurs romans parmi lesquels Code Lupin et Omaha Crimes.

Mon avis : (lu en mai 2013)
C'est la première fois que je lisais cet auteur.
Liane et Martial passent des vacances de rêves à Saint-Gille sur l'île de la Réunion avec leur petite fille de six ans Sofa. Et Liane disparaît mystérieusement. Tout semble accuser Martial qui après avoir collaboré pendant 24 heures avec la Police décide brusquement de fuir avec sa fille vers l'autre côté de l'Ile. Une chasse à l'homme est organisée par les enquêteurs et c'est la course-poursuite entre Martial et Sofa et la capitaine de police Aja aidée par le lieutenant Christos... Je n'en dirai pas plus sur l'intrigue très bien construite avec comme il se doit son lot de fausses pistes, de rebondissements et des surprises.

Cette histoire est également l'occasion de découvrir l'Ile de la Réunion avec ses expressions, ses habitudes, ses paysages, ses habitants... Un voyage intéressant et agréable si le lecteur fait abstraction des nombreux morts qui jalonnent le roman policier !
Un polar efficace, rythmé et palpitant. 

Extrait : (début du livre)
Saint-Gilles-les-Bains, île de La Réunion
Vendredi 29 mars 2013
15 h 01

- Je monte une seconde à la chambre.
Liane n'attend pas de réponse, elle informe juste sa fille et son mari, enjouée, radieuse, tout en s'éloignant déjà de la piscine.
Gabin, derrière son bar, la suit des yeux avec une discrétion professionnelle. Cette semaine, Liane est la plus belle fille de l'hôtel Alamanda. Et de loin... Pourtant, elle n'est pas exactement le genre de touristes sur lesquelles il aime laisser traîner les yeux, d'ordinaire. Petite, très fine, presque pas de seins, mais elle possède un je-ne-sais-quoi de classe. Sa peau encore blanche, peut-être, avec un bouquet de petites taches de rousseur qui commencent à pointer dans le bas de son dos, juste au-dessus de son maillot émeraude et or. Ce petit cul qui s'éloigne aussi, qui se balance doucement comme un fruit vert bercé par le vent. La fille, pieds nus, semble marcher sur la pelouse sans briser le moindre brin d'herbe. Gabin la suit encore du regard jusque dans le patio, après les transats blancs, à moitié dissimulée par un palmier trop maigre. La dernière image qu'il a d'elle, c'est ce qu'il dira à la capitaine Purvi, c'est de la voir faire tomber discrètement le haut de son maillot ; la fugitive vision sexy d'un dos nu, d'un sein blanc, d'une moitié de téton, juste le temps qu'elle attrape sa grande serviette coucher de soleil et qu'elle l'enroule autour d'elle.

15 h 03

Naivo, à l'accueil, derrière son bureau d'acajou, rend comme il peut le sourire mouillé de Liane. 
- Bonjour, mademoiselle...
Elle passe dans le hall encombré, entre un présentoir de cartes postales et un étendoir recouvert de paréos et de chemises à fleurs. Sa chevelure blonde goutte sur l'éponge de la serviette au-dessus de sa poitrine. Naivo trouve cela joli, ces épaules sans bretelles, sans marques, blanches. La fille avance doucement, pour ne pas glisser, elle est pieds nus. C'est interdit normalement, mais Naivo n'est pas là pour faire chier les touristes. L'eau ruisselle le long des jambes de la fille. Une seconde plus tard, elle a disparu en direction de l'ascenseur et il ne reste d'elle que quelques flaques. Comme Amélie Poulain lorsqu'elle fond en larmes, a pensé Naivo sur le moment. Il ne sait pas pourquoi. C'est ce qu'il pensera toujours par la suite. Pendant des heures et des nuits à se torturer la mémoire. La fille s'est évaporée, au sens propre du terme. Mais il n'osera pas en parler aux flics. Pas sûr qu'ils comprennent ce genre de truc, les flics.  

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 Challenge Thriller 
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catégorie "Même pas peur" : 40/12

Challenge Petit BAC 2013
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"Partie du corps"

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14 mai 2013

La femme de nos vies - Didier van Cauwelaert

Lu dans le cadre du Prix Relay des Voyageurs 
Sélection mai

la_femme_de_nos_vies Albin Michel - mars 2013 - 294 pages

Quatrième de couverture :
Nous devions tous mourir, sauf lui. Il avait quatorze ans, il était surdoué et il détenait un secret. Moi, on me croyait attardé mental. Mais ce matin-là, David a décidé que je vivrais à sa place.

Si j’ai pu donner le change, passer pour un génie précoce et devenir le bras droit d’Einstein, c’est grâce à Ilsa Schaffner. Elle m’a tout appris : l’intelligence, l’insolence, la passion. Cette héroïne de l’ombre, c’est un monstre à vos yeux. Je viens enfin de retrouver sa trace, et il me reste quelques heures pour tenter de la réhabiliter.

Auteur : Né en 1960 à Nice, Didier van Cauwelaert cumule, depuis ses débuts, prix littéraires et succès public : Prix Del Duca pour son premier roman en 1982 (Vingt ans et des poussières), prix Roger Nimier, prix Goncourt (Un aller simple, 1994), Molière 1997 du meilleur spectacle musical (Passe-Muraille), Grand Prix du théâtre à l’Académie Française pour l’ensemble de son œuvre, Grand Prix des lecteurs du Livre de Poche (La Vie interdite, 1999), Prix Femina Hebdo du Livre de Poche (La Demi-pensionnaire, 2001), etc.

Mon avis : (lu en mai 2013)
J'ai dévoré ce livre inspiré d'une histoire vraie. C'est à la fois un roman d'aventure et un roman d'amour. 

David Rosfeld et Jürgen Bolt se sont rencontrés dans le même dortoir de l'hôpital d’Hadamar. C'était en janvier 1941, ils ont quatorze ans et treize ans et demi. L'un est juif et surdoué, l'autre est un jeune paysan considéré comme attardé mental par sa famille. David est à l'hôpital à cause des crises d'épilepsie depuis l'assassinat de sa mère Yael Rosfeld, une grande physicienne atomiste. Jürgen est envoyé à l'hôpital par sa famille parce qu'il a refusé de mener à l'abattoir un des veaux de la ferme. Mais l'hôpital psychiatrique  d'Hadamar est devenu l'un des six instituts d'euthanasie créés par le troisième Reich, ainsi lorsque David et Jürgen se rencontrent la « nouvelle salle de douche » est sur le point d'être inaugurée.
Ilsa Schaffner est une auxiliaire féminine de la Wehrmacht, elle est venue tester David pour l'emmener dans l'école d'enfants surdoués qu'elle dirige au château d’Helm avec son ami Gert qui lui, s'occupe de dresser des chiens pour l’armée nazie.
Mais David ne veut pas rejoindre cette école, « Je n'ai pas envie de survivre dans leur monde. Je refuse d’être le meilleur dans une société sans âme qui tue ceux qu’elle juge inférieurs. » Il choisit donc donner sa place avec Jürgen, en échangeant leurs identités. David donne à Jürgen la mission de vivre pour lui, d'être utile et heureux. Bernée par ce petit juif, Ilsa accepte malgré elle d'être la complice de cette imposture.  Lorsque le livre commence nous sommes soixante-dix ans après. David est au chevet d’Ilsa et il croise sa petite-fille Marianne Le Bret. Celle-ci a toujours détesté sa grand-mère qui n'est pour elle qu’une criminelle nazi. David va alors tenter de réhabiliter Ilsa auprès de sa petite fille en lui racontant son histoire.

J'ai trouvé original ce dialogue à une seule voix, le destin de David-Jürgen est incroyable. Le regard de l'autre à déterminé sa vie. Petit vacher considéré comme attardé par les siens, son ami David l'a vu comme quelqu'un de débrouillard avec l'esprit pratique et surtout avec l'intelligence du cœur. Devenu « enfant surdoué », le regard des autres a changé, et avec l'aide et le soutien d'Ilsa, il a su faire illusion puis il est devenu l'assistant des plus grands scientifiques. 

Un roman formidable et une grande leçon de vie.

Extrait : (début du livre)  
On n'attend plus rien de la vie, et soudain tout recommence. Le temps s'arrête, le cœur s'emballe, la passion refait surface et l'urgence efface tout le reste. Il a suffi d'une alerte sur mon ordinateur pour que, dès le lendemain, je me retrouve à six mille kilomètres de chez moi, l'année de mes quatorze ans. L'année où je suis mort. L'année où je suis né.

Peu de choses ont changé à Hadamar. C'est resté une charmante bourgade du bassin de Limburg, entourée de forêts, avec un centre-ville à colombages et un jardin public réputé pour ses roses. L'hôpital psychiatrique est toujours en activité. Simplement repeint dans des tons plus pastel, avec un mémorial et des panneaux pour touristes. La « nouvelle salle de douche », comme on nous disait à l'époque est devenue un musée.
C'est la première fois que je remets les pieds en Allemagne. Retrouver ici, à l'endroit même de notre rencontre, la femme que j'ai cherchée en vain toute ma vie, comment serait-ce le fruit d'une coïncidence ? Ironie subsidiaire, la chambre 313 est à l'étage où se trouvait jadis mon dortoir.

Je demeure figé sur le seuil, appuyé d'une épaule au chambranle. Telle qu'elle était soixante-dix ans plus tôt, mais vêtue à la mode d'aujourd'hui, Ilsa Schaffner se tient de trois quarts-dos, penchée au-dessus du lit médicalisé. Le même âge, la même blondeur, la même nuque si fine contrastant avec les épaules carrées, la même crispation au coin des lèvres... Seul un chignon a remplacé la coupe à la garçonne. Et un tailleur gris moule sa silhouette en lieu et place de l'uniforme.
Immobile au-dessus de la vieille dame endormie, elle est comme son fantôme avant terme, son duplicata d'autrefois. Sa doublure jeunesse - comme les gens de cinéma disent : « une doublure lumière ». A ce niveau de ressemblance, le doute n'est pas permis : la femme à qui je dois tout a eu, elle, une descendance. L'unique rêve de ma vie qui ne soit pas devenu réalité.

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Déjà lu du même auteur :

la_maison_des_lumi_re La maison des lumières le_pare_adoptac  Le père adopté 

 

13 mai 2013

C'est lundi que lisez-vous ? [125]

BANNIR
(c) Galleane

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane  

Qu'est-ce que j'ai lu cette semaine ? 

les_averses_d_automne baby_love_joyce_maynard la_part_du_feuCD_LARSSON_MILLENIUM_1

Les averses d'automne - Tuna Kiremitçi 
Baby Love - Joyce Maynard 
La part du feu - Hélène Gestern
Millénium 1 : Les hommes qui n'aimaient pas les femmes - Stieg Larsson

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Ne lâche pas ma main - Michel Bussi (Prix Relay des Voyageurs)

Que lirai-je cette semaine ?

La 5e saison - Mons Kallentoft
Dans la peau de Sheldon Horowitz - Derek B. Miller (Prix Relay des Voyageurs)
En souvenir d'André - Martin Winckler

Bonne semaine et bonnes lectures.

12 mai 2013

Millénium 1 : Les hommes qui n'aimaient pas les femmes - Stieg Larsson

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Audiolib - juin 2008 - lu par Emmanuel Dekoninck

Actes Sud – juin 2006 – 574 pages

Babel - septembre 2010 - 705 pages

traduit du suédois par Lena Grumbach et Marc de Gouvenain

Quatrième de couverture :
Rédacteur de la revue “Millénium”, Mikael Blomkvist est contacté par l’industriel Henrik Vanger pour relancer une enquête abandonnée depuis quarante ans: la disparition de sa petite nièce. Secondé par Lisbeth Salander, jeune femme rebelle et « hacker » hors pair, le journaliste va résoudre l’ « affaire des fleurs séchées » et, au passage, découvrir des malversations qu’il aurait sans doute mieux valu ignorer…

Auteur : Né en 1954, Stieg Larsson, fervent opposant à l’extrémisme et au racisme, fut le rédacteur en chef d’ “Expo”, une revue suédoise combattant les résurgences du fascisme. Il est mort brutalement, en 2004, juste après avoir remis à son éditeur les trois tomes de la trilogie Millénium, qui s’est vendue à plus de 6 millions d’exemplaires dans le monde.

Lecteur : Interprète de théâtre de grand talent, apprécié à Bruxelles et à Paris, metteur en scène et également compositeur, Emmanuel Dekoninck vit en Belgique. Il a déjà enregistré pour Audiolib, entre autres, Millénium et 1Q84.

Mon avis : (écouté en avril 2013)
Cette lecture est en fait une relecture, j'ai lu pour la première fois ce livre en 2009 et j'ai tout de suite été fan de Mikael Blomkvist et Lisbeth Salander. 
J'ai donc eu beaucoup plaisir à relire en « audio » ce livre que j'avais tellement aimé. Le lecteur de ce livre-audio, Emmanuel Dekoninck, est vraiment parfait, il arrive à lui seul à donner une voix à chacun des personnages. C'est époustouflant. J'ai redécouvert l'histoire de ce tome 1 avec le même plaisir que la première fois. Mikael Blomkvist et Lisbeth Salander sont deux personnages très attachants et découvrir la Suède et sa société à travers cette intrigue passionnante est également très intéressante.
Le rythme du début du livre est assez lent car avant toute chose, l'auteur prend le temps de nous présenter minutieusement chacun des deux personnages principaux. Mikael est journaliste d'investigations économiques et sociales au Millénium, il vient d'être condamné pour diffamation à 3 mois de prison. Il est alors embauché par Henrik Vanger, un magnat de l'industrie, officiellement pour rédiger l'histoire de la famille Vanger et officieusement pour enquêter sur l'étrange disparition 36 ans plus tôt de sa nièce Harriet . Lisbeth Salander, une jeune femme associale, rebelle et perturbée, un génie de l'informatique très douée pour mener des enquêtes. L'histoire est vraiment prenante et je n'ai eu aucun mal à garder ma concentration pour écouter le livre-audio.

Ce tome 1 terminé, j'ai enchaîné avec « Millénium 2 » pour ma nouvelle lecture audio, un bon moyen de ne pas quitter Mikael et Lisbeth.

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Le 13 mai 2009, est sortie en France le film danois et suédois « Millénium, le film » (Män som hatar kvinnor) réalisé par Niels Arden Oplev avec Michael Nyqvist, Noomi Rapace, Lena Endre.
Le film est très proche du livre et je l'ai beaucoup aimé. Noomi Rapace qui joue Lisbeth Salander est vraiment formidable.

millenium_film

En 2011, « Millénium, les hommes qui n'aimaient pas les femmes  » (The Girl with the Dragon Tattooune adaptation américaine de David Fincher avec Daniel Craig, Rooney Mara est sorti au cinéma.
Je n'ai pas encore eu l'occasion de le voir mais je l'ai réservé voilà quelques mois à la Bibliothèque...

Extrait audio : ici

 

 livre_audio

Déjà lu du même auteur : 

Millenium_1 Millénium 1 : Les hommes qui n'aimaient pas les femmes
mill_nium2 Millénium 2 : La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette
mill_nium3 Millénium 3 : La reine dans le palais des courants d'air 

 

 Challenge Thriller 
challenge_thriller_polars
catégorie "Même pas peur" : 39/12

 Challenge Voisins, voisines

voisins_voisines_2013
Suède

  Défi Scandinavie noire 2012

dc3a9fi_scandinavie_noire
Suède

Challenge Cap au Nord
cap_au_nord

 

11 mai 2013

La part du feu - Hélène Gestern

la_part_du_feu Arléa - janvier 2013 - 219 pages

Quatrième de couverture :
Ma fille aura vu l'archive d'un mouvement
dont plus personne ne se souvient.
Ces gens et ces événements ne sont
que des abstractions pour elle.
Elle ne fera jamais le lien.


À la suite d'une révélation qui la bouleverse, Laurence Emmanuel comprend que sa vie est peut-être moins simple qu'elle ne le pensait.
Elle décide d'en apprendre davantage sur le passé de ses parents. Très vite, ses recherches l'amènent sur la piste d'un militant d'extrême gauche, Guillermo Zorgen, qui a défrayé la chronique dans les années 70 avant de sombrer dans l'oubli. Qui était cet homme ? Un idéaliste dans une époque troublée ou un dangereux pyromane ? 
Et surtout : quels liens entretenait-il avec les parents de Laurence ?

Auteur : Née en 1971, enseignante-chercheuse en linguistique au CNRS, Hélène Gestern vit et travaille à Nancy. "Eux sur la photo" (2011), son premier roman a été primé plusieurs fois.

Mon avis : (lu en mai 2013)
J'avais beaucoup aimé "Eux sur la photo" le premier roman d'Hélène Gestern, j'étais donc curieuse de découvrir celui-ci. 
Laurence découvre à l'âge de 35 ans que celui qu'elle a toujours considéré comme son père n'est pas son père biologique. Un an plus tard, elle découvre dans des papiers de sa mère des coupures de journaux puis des lettres qui concerne un certain Guillermo Zorgen révolutionnaire de gauche, personnage fascinant et passionné. A travers le passé de ses parents, Laurence part secrètement en quête de son histoire, elle cherche le lien qu'ils peuvent avoir avec Guillermo, elle interroge les proches de ce dernier...
La forme et la thématique sont assez proches du premier livre d'Hélène Gestern, une partie d'un secret de famille est révélée et l'héroïne se lance dans une enquête poussée et minutieuse à partir d'articles de presse, d'anciennes lettres... Ici Laurence cherche un père et nous lecteurs, nous découvrons le monde de l'extrême-gauche anarchiste et violente des années 1970 avec idéaux et conscience politique. La mécanique fonctionne bien le récit est passionnant, à aucun moment le rythme faiblit et l'écriture est juste.
J'ai apprécié ce livre qui se lit facilement mais « Eux sur la photo » reste mon préféré.

Extrait : (début du livre)
J'ai appris la nouvelle de mon adoption il y a un peu plus de deux ans, presque par hasard. Mon père venait de se couper avec un couteau de cuisine, une profonde entaille à la main. Le sang dégouttait sur le carrelage blanc. Ma mère le regardait, consternée : il est vrai qu'il n'est pas très adroit, mais ses gestes à elle sont plus incertains encore depuis le début de sa maladie. C'est donc désormais à son mari qu'incombe la préparation des repas, un apprentissage difficile à soixante-deux ans passés. Souvent, Jacques se trompe. Parfois, comme ce jour-là, il se blesse.
J'ai pensé, en attrapant un torchon, puis en calant des épaisseurs de coton sous une bande Velpeau pour tenter d'endiguer l'hémorragie, que la vieillesse de mes parents était tout sauf simple. Puis j'ai accompagné mon père, stoïque, aux urgences de l'hôpital. Là-bas, nous avons attendu près d'une heure - qui m'a paru un siècle - avant d'être pris en charge par une jeune interne.
Pendant tout ce temps, Jacques n'a pas desserré les lèvres. C'est un homme qui parle peu et se plaint encore moins. Pourtant je voyais le sang, qui sourdait du bandage serré, ramper en mauvaise fleur rouge sur le blanc du linge. Quand, d'un seul coup, la ruche médicale a essaimé autour de lui et l'a emmené dans une salle d'examen, j'ai suivi le mouvement. Pendant que l'interne, qui avait assis Jacques sur un lit, défaisait rapidement le pansement imbibé de sang et préparait le matériel de suture («eh bien, vous ne vous êtes pas raté», a-t-elle lancé avec une intonation guillerette tout à fait déplacée), une infirmière a commencé la liturgie des interrogatoires hospitaliers : identité, âge, numéro de Sécurité sociale, antécédents, allergies, groupe sanguin. A toutes ces questions, mon père a répondu d'une voix monocorde, sauf à la dernière. A son énoncé, j'ai remarqué que son visage, déjà très pâle, avait changé de couleur, comme s'il virait au gris. Un éclat de panique a traversé son regard et il est resté muet. «Vous connaissez votre groupe sanguin, monsieur ?», a répété l'infirmière.
Le silence s'est épaissi dans la pièce surchauffée, saturée par l'odeur des antiseptiques.
L'infirmière s'est tournée vers moi : « Et vous, vous le savez ? »

Déjà lu du même auteur :

eux_sur_la_photo1 Eux sur la photo 

Challenge Petit BAC 2013
petit_bac_2013
"Couleur"

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10 mai 2013

Baby Love - Joyce Maynard

Lu en partenariat avec les éditions Philippe Rey

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Philippe Rey - avril 2013 - 302 pages

Denoël - avril 1983 - 282 pages

traduit de l'anglais (États-Unis) par Mimi Perrin

Titre original : Baby Love, 1981

Présentation éditeur :
Fin des années 1970, quatre adolescentes confrontées à la maternité : Sandy, mariée à un paumé de dix-neuf ans peu concerné par son rôle de père ; Tara, produit d’une famille désunie, seule avec son enfant ; Wanda, toujours fêtarde malgré un bébé de trois mois ; Jill, enceinte, et dans la peur de l’annoncer à ses parents.
Un même amour maternel unit ces jeunes filles : leur bébé, c’est leur seule réussite, l’unique preuve de leur importance. Elles le nourrissent, le dorlotent, le déguisent, jouent avec comme à la poupée, le malmènent, aussi. Sur les marches d’une laverie automatique, leur lieu de rendez-vous favori, elles se racontent leurs histoires et parlent télé, cinéma, magazines… (spoiler) Jusqu’à ce que la venue de deux femmes en quête d’enfants fasse basculer ces vies d’une banalité à la fois touchante et terrifiante. (spoiler)
Avec ce premier roman paru en 1981 aux États-Unis, Joyce Maynard signe un subtil portrait – toujours d’actualité – de l’Amérique profonde.

Auteur : Née en 1953, Joyce Maynard, collaboratrice de multiples journaux, radios et magazines, est l’auteur de plusieurs romans (Long week-end, Les Filles de l’ouragan) et d’une autobiographie (Et devant moi, le monde) retraçant notamment sa relation avec J.D. Salinger. Elle vit désormais entre la Californie et le Guatemala.

Mon avis : (lu en mai 2013)
Ce livre est la réédition du premier roman de Joyce Maynard écrit en 1981.
Nous sommes dans les années 70, dans une petite ville du fin fond de l’Amérique, quatre très jeunes mères survivent dans leur quotidien difficile grâce à la présence de leurs bébés. Il y a Sandy, 18 ans, mariée depuis plus d'un an, elle s'occupe le mieux possible de son fils, de son intérieur et de son mari aussi jeune qu'elle. Tara a 16 ans, elle élève seule sa fille malgré la pression familiale. Wanda est tombée enceinte malgré elle, depuis son accouchement, elle a du mal supporter les cris de sa fille. Jill, lycéenne, pense être elle aussi enceinte. Elles sont à la fois inconscientes et rêveuses, elles s'imaginent un avenir heureux, avec bonheur et tendresse mais le lecteur ressent assez vite une atmosphère lourde et pesante qui annonce un drame... Surtout, éviter de lire la quatrième de couverture qui en dit bien trop...
Joyce Maynard décrit par petites scènes le quotidien de ces quatre amies en passant d'un personnage à l'autre sans oublier de nombreux personnages dits secondaires comme Ann, Greg et Carla, Mrs Ramsay, Doris et Reg... Les points de vues sont multiples, intéressants et parfois dérangeants. Tout comme les personnages, certains sont très attachants et d'autres dérangeants ou effrayants. J'ai eu un peu de mal au début pour m'y retrouver entre les différents personnages. Mais j'ai vite été prise par le rythme de la succession des scénettes et des interactions entre les protagonistes.

Ce livre est un portrait plein d'humour mais également de cruauté d'une Amérique immature, avec comme seule culture celle de la télévision... Même si le livre a plus de trente ans, il est toujours d'actualité.

Merci à Anaïs et aux éditions Philippe Rey pour m'avoir permis de découvrir cette réédition du premier livre de Joyce Maynard.

Autre avis : Clara

Extrait : (début du livre)
Quatre filles sont assises sur les marches devant le Lavomat, par une chaleur exceptionnelle pour un mois de mai. Elles partagent à trois le même sèche-linge, dans lequel chacune vient d’introduire une pièce de dix cents. Sandy, qui emploie les couches Pampers et n’a pas de lessive à faire aujourd’hui, est venue leur tenir compagnie. Tara aurait pu aussi attendre à demain pour la sienne mais, comme elle a tressé une mèche du duvet blond de Sunshine et noué un ruban autour, elle a voulu que les autres la voient… Surtout Wanda, dont le bébé a perdu les épais cheveux noirs qu’elle avait à la naissance et a maintenant le crâne tout chauve.

Sandy, qui a dix-huit ans, est mariée. Les autres ont seize ans. Elles portent des jeans taille 38, sauf Wanda qui mettait du 36 avant sa grossesse mais a pris vingt-sept kilos depuis et en a encore dix-huit à perdre.
« J’ai acheté du beurre de cacao à la boutique de diététique, confie Sandy à Jill en remontant sa chemise indienne pour lui montrer son ventre. Regarde, pas de vergetures. »
Jill vient de leur raconter que ses règles sont en retard de six semaines et quatre jours, et qu’elle est certaine d’être enceinte. Si c’est un garçon, elle l’appellera Patrick, comme son acteur préféré dans Dallas. »

Déjà lu du même auteur : 

long_week_end Long week-end les_filles_de_l_ouragan Les Filles de l'ouragan

Challenge Petit BAC 2013
petit_bac_2013
"Sentiment"

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40/50 :  New Hampshire

 Challenge Pour Bookineurs En Couleurs
Logo_challenge_bookineurs_en_couleurs

PAL Vert

8 mai 2013

Interview

book_d_oreille

J'ai été interviewée par le site Book d'Oreille dédié au livre sonore francophone 
sur mes rituels de lecture-audio...

 

Pour lire mon interview : C'est ICI

frise_rituelclairecourses

Le texte de l'interview est de moi, l'illustration a été choisie par Book d'Oreille...

La question n°3 : Quel est votre meilleur souvenir d'audio-lecture ? étant au singulier,
je n'ai cité qu'un seul souvenir...

Mes plus belles lectures audio sont :

 Alex_cd enfant_44_cd l_anneau_de_moebius_cd orages_ordinaires_CD la_vie_en_sourdine_CD
 TH968 __moi_seul_bien_des_personnages_cd

Alex - Pierre Lemaitre 
Enfant 44 - Tom Rob Smith 
L'anneau de Moebius – Franck Thilliez 
Orages ordinaires - William Boyd 
La vie en sourdine – David Lodge 
Dernière nuit à Twisted River – John Irving 
A moi seul bien des personnages – John Irving

 Et celles que j'ai en cours...

CD_LARSSON_MILLENIUM_1 millenium2_audio millenium3_audio

billets à suivre...

Ne pas oublier également le Challenge "Ecoutons un livre" organisé par Valérie
_coutons_un_livre
le 16 du mois

 

Sur Book d'Oreille, vous pourrez également découvrir les interviews
de Valérie, d'Enna, de Mrs B. et de Géraldine

7 mai 2013

Les averses d'automne - Tuna Kiremitçi

les_averses_d_automne Editions Galaade - octobre 2011 - 218 pages

traduit du turc par Jean Descat

Titre original : Dualar kalicidir, 2007

Quatrième de couverture : 
« J’ai peur, si j’oublie le turc, que tout ce que j’ai vécu s’évanouisse en silence. »
Quand on a contemplé les lumières du Bosphore, il est difficile de s’accoutumer à vivre en Occident. Pourtant, Rosella Galante, juive allemande née à Berlin et qui a trouvé refuge pendant la guerre à Istanbul, vit depuis soixante ans à Genève. Là, elle y rencontre la jeune Pelin, étudiante contrainte, elle aussi, de quitter la Turquie.
Les Averses d’automne de Tuna Kiremitçi, c’est le récit d’une improbable amitié entre deux femmes que tout sépare, sauf la langue : le turc. 
C’est aussi, semaines après semaines, une conversation intime et facétieuse, qui, entre l’Europe et l’Asie, nous invite à découvrir deux destins, deux générations, deux regards sur le monde, la vie et l’amour.
Les Averses d’automne est le premier roman traduit en français de Tuna Kiremitçi, l’un des jeunes auteurs les plus prometteurs de la littérature turque.

Auteur : Né en 1973 en Turquie, Tuna Kiremitçi est romancier. Best-seller en Turquie, Les Averses d’automne est son quatrième roman et a déjà été traduit dans plus de 5 langues.

Mon avis : (lu en mai 2013)
Ce livre nous raconte les conversations entre Rosella et Pelin.

Rosella est une dame âgée, qui vit en Suisse depuis plus de soixante ans. Juive allemande, originaire de Berlin, réfugiée, elle a vécu à Istanbul pendant la guerre. Ne voulant pas oublier la langue turque qu'elle a pratiqué quelques années et dans laquelle elle a gardé beaucoup de souvenirs, elle passe une petite annonce pour trouver quelqu’un avec qui bavarder en turc. Pelin est étudiante en littérature française à Genève, elle est originaire d’Istanbul. Elle a lu par hasard la petite annonce et c’est comme cela qu’elle ose se présenter à Rosella.
Le courant va passer et régulièrement elles vont se rencontrer. A tour de rôle, elles se racontent des histoires. Rosella évoque son passé de  jeune femme juive de Berlin obligée de quitter l’Allemagne pour se réfugier à Istanbul dans sa belle-famille avec son enfant. Pelin parle de ses mésaventures quotidiennes, en amour, à la fac… elle explique également à Rosella les expressions « jeunes »…
De jour en jour, les deux femmes deviennent de plus en plus proches et leurs confidences de plus en plus intimes. J’ai été touchée par cette rencontre intergénérationnelle pleine de poésie, de douceur et d’émotion… Une bien jolie découverte. 

Autre avis : Canel

Extrait : (début du livre)
- Ah, bonjour. Bienvenue, mademoiselle.
- Enchantée.
- Je vous en prie, ne restez pas debout. Je vous conseille cette bergère rouge, elle est très confortable.
- Merci.
- J'imagine que Zelda vous a un peu effrayée. Ne lui en veuillez pas. A l'âge de six ans, elle a été expédiée dans un camp de concentration avec sa famille. Ses parents ont été tués sous ses yeux. Du coup, elle n'est pas très bavarde. Mais ne vous y trompez pas, c'est quelqu'un de bien. En tout cas, cela fait trente ans qu'elle entretient cette maison et je n'ai jamais rien eu à lui reprocher.
- Ne vous inquiétez pas, je n'ai pas eu peur.
- Pourtant, vous semblez un peu nerveuse...
- Je suis toujours comme ça lors des entretiens d'embauche. C'est pour ça que je les rate toujours.
- S'il vous plaît, mademoiselle, ne considérez pas ceci comme un entretien.
- Comme quoi dois-je le considérer ?
- Comme une simple visite. Tenez par exemple une soirée entre amis. Imaginez que vous rendez visite à une lointaine parente.

Challenge Petit BAC 2013
petit_bac_2013
"Météo"

6 mai 2013

C'est lundi que lisez-vous ? [124]

BANNIR
(c) Galleane

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane  

Qu'est-ce que j'ai lu cette semaine ? 

purgatoire3 le_manuscrit_retrouve oublier_son_pass_

Purgatoire, livre 3 – Christophe Chabouté (BD)
Le Manuscrit retrouvé - Paulo Coelho 
Oublier son passé - Karin Alvtegen

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Baby Love - Joyce Maynard

Que lirai-je cette semaine ?

La femme de nos vies - Didier Van Cauwelaert (Albin Michel) 
Ne lâche pas ma main - Michel Bussi (Presses de la Cité)
Dans la peau de Sheldon Horowitz - Derek B. Miller (Les escales)

Bonne semaine et bonnes lectures.

5 mai 2013

Qu'est ce que je faisais le 5/05 à 5h05 (de l'après-midi) ?

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Je participe au rendez-vous d'Enna du 5/5 à 5h05...

Un petit tour dans le jardin pour cueillir de la menthe et du persil pour le repas de ce soir...

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Une salade au boulghour, concombre, pomme, raisin sec, comté, huile d'olive, vinaigre de cidre, sel et curry sans oublier la menthe et le persil !

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