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A propos de livres...

3 juin 2013

C'est lundi que lisez-vous ? [128]

BANNIR
(c) Galleane

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane  

Qu'est-ce que j'ai lu cette semaine ? 

9782356414328_T crimes_et_jeans_slim_p JUSTE_AVANT_LE_BONHEUR les_morts_de_la_st_jean_point 2013_06_01_220915 

Éloge de la faiblesse - Alexandre Jollien 
Crimes et jeans slim - Luc Blanvillain 
Juste avant le bonheur - Agnès Ledig 
Les morts de la Saint-Jean - Henning Mankell 
Bennett et Mortimer - Anthony Buckeridge

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Louis, pas à pas - Gersende et Francis Perrin 
Tout le monde n'a pas le destin de Kate Middleton - Fred Ballard (J'ai Lu)

Que lirai-je cette semaine ?

Dans la peau de Sheldon Horowitz - Derek B. Miller (Prix Relay des Voyageurs)
De pierre et de cendre - Linda Newbery
Profanes - Jeanne Benameur
La première chose qu'on regarde - Grégoire Delacourt

Bonne semaine et bonnes lectures.

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2 juin 2013

Bennett et Mortimer - Anthony Buckeridge

bennett_et_mortimer_ideal_63 Bennett70 2013_06_01_220915 bennett_et_mortimer_91 bennett_et_mortimer_98 

Idéal bibliothèque - 1963 - 189 pages

Bibliothèque Verte - 1970

Bibliothèque Verte - février 1984 - 184 pages

Bibliothèque Rose - 1991

Bibliothèque Rose - 1998

traduit de l'anglais par Vladimir Volkoff

Titre original : Jennings and Darbishire, 1952

Quatrième de couverture :
Bennett et Mortimer sont en passe de devenir, dans la littérature des jeunes, un tandem aussi fameux que Don Quichotte et Sancho Pança.
Pour son douzième anniversaire, Bennett reçoit une imprimerie en miniature et un appareil photo : bref, de quoi publier un journal de classe « supersonique » !
Faire une friture dans un bac à développement, se perdre dans la campagne et participer à l'expédition de sauvetage envoyée à leur propre recherche, extraire (par en haut) un paquet introduit (par en bas) dans la cheminée du redoutable professeur Wilkinson, voilà les moindres exploits des jeunes reporters.

Auteur : Anthony Malcolm Buckeridge est né à Londres en 1912 et a suivi sa vocation : l'enseignement. Nommé au St Lawrence College, il raconte à ses élèves, les soirs où il est de garde au dortoir, des histoires qu'il invente au fur et à mesure. Les personnages sont des écoliers comme eux, dans un collège qui ressemble au leur. 
Anthony Malcolm Buckeridge est décédé le 28 juin 2004.

Mon avis : (relu en juin 2013)
Je ne pouvais inaugurer ma participation au Mois Anglais organisé par Plaisirs à cultiver et My lou book que par un livre de cette série. 
Cette lecture est bien sûr une relecture ! J'ai découvert Bennett et Mortimer lorsque j'étais enfant à la bibliothèque où j'ai lu toute leur collection et j'en ai également acheté quelques uns avec mes étrennes que j'ai gardé depuis. Cette série évoque pour moi les plus gros fous rire de lecture de mon enfance. Avec Bennett et son complice Mortimer, je découvrais l'Angleterre et ses pensionnats. 

Bennett est un collégien de 10 ou 11 ans, le visage couvert de taches de rousseurs et la mèche en bataille. C'est un élève turbulent et surtout inventif, mais ses idées provoquent souvent des nombreuses catastrophes...
Mortimer est son fidèle camarade, blond, avec des lunettes. Même s'il n'est pas aventurier, il ne rechiche jamais à suivre son camarade même s'il prédit les problèmes dans lesquels ils ne manquent tous les deux à créer...
Avec eux, il y a évidemment de nombreux élèves comme Atkins, Morrison, Briggs...
Côté professeurs, il y a Léopold Prosper Willkinson, dit Wilkie, au tempérament explosif, M. Carter beaucoup plus calme et qui comprend mieux les enfants et M.Pemberton-Oakes, dit Grand Chef Sioux, le directeur du Collège de Linbury.

Ce livre est le quatrième de la série, cela commence le jour de l'anniversaire de Bennett, il reçoit pour ses douze ans, un appareil photo et une imprimerie miniature. C'est idéal pour créer un journal : la Gazette de la Troisième Division. Voilà donc Bennett et Mortimer à la recherche d'une idée d'article et pourquoi pas aller sur le port pour y faire une belle photo... L'imagination et l'inventivité de Bennett est sans borne, les quiproquos entre élèves et professeurs donnent à l'intrigue son côté comique sans oublier l'exotique de l'époque des années 50 et 60...
Même adulte, je continue à bien rire en les relisant...  

Un site très bien documenté sur la série : 2013_06_01_214039

Extrait : (page 73)
Au comble de l’embarras, Bennett resta sans mot dire, pendant que le directeur considérait les mains noires, les cheveux pleins de suie du jeune garçon.
« Peut-on vous demander à quoi vous passiez votre temps, Bennett ? »
Impossible de deviner, d’après le ton du directeur, s’il était simplement surpris ou en colère.
« Je… j’étais en train de mettre ma tête dans la cheminée, m’sieur.
— C’était précisément mon impression, mais j’avoue que le but de cette occupation m’échappe totalement.
— Eh bien… c’était pour voir si je pouvais regarder jusqu’en haut, m’sieur. »
M. Pemberton-Oakes, surnommé « le Grand Chef Sioux », enseignait des garçons de onze ans depuis trois décennies et un lustre. Il ne s’étonnait donc plus de leurs fantaisies et ne trouva nullement étrange que Bennett eût éprouvé le besoin de vérifier de visu la noirceur interne des cheminées.
« Je suppose, Bennett, dit le directeur satisfait, que M. Wilkinson vous avait envoyé ici pour que vous l’attendiez. Mais vous n’auriez pas dû monter sans changer de chaussures. Vous portez encore vos souliers de football. Allez les changer immédiatement. 
— Bien, m’sieur. »
Bennett quitta la pièce et constata que M. Pemberton-Oakes ne se préparait pas à le suivre. Donc, il était venu voir M. Wilkinson et l’attendrait dans son bureau. Que faire ?
Bennett descendit au vestiaire et méditait encore lorsque Mortimer vint lui donner une grande tape dans le dos :
« Alors, tout est arrangé ? demanda Mortimer joyeusement. Moi, je me suis débrouillé pour garder Wilkie dehors, mais tu n’es pas venu me faire signe qu’il pouvait rentrer. Tu as drôlement bien fait d’enlever ce paquet maintenant, parce que Wilkie va allumer son feu.
— Quoi ? »
Bennett avait fait volte-face comme une girouette.
« Oui, il fait des frais parce que le Grand Chef Sioux va venir le voir. »
Le regard de Bennett demeurait vitreux ; un doute horrible naquit dans l’esprit de Mortimer :
« Tu… tu ne veux pas dire que tu as bousillé le travail ? »
Bennett inclina la tête.
« Le Grand Chef Sioux est entré pendant que j’étais en train, et je me suis fait attraper parce que j’essayais de pénétrer dans la cheminée sans avoir enlevé mes souliers de football.
— Pas de veine ! Mais pourquoi ne les avais-tu pas enlevés avant ?
— Ça
 
ne m’aurait pas aidé à mieux voir, gros malin ! Je n’ai pas les orteils phosphorescents. 
— Catastrophe, Bennett ! Compte seulement : Primo, nous n’avons pas jeté le poisson quand M. Carter nous avait dit de le faire. Secundo, nous avons ouvert une boutique de friture dans la chambre noire. Tertio, M. Wilkinson va être asphyxié dès qu’il aura allumé du feu. Et quarto, eh bien quarto, papa dit toujours qu’un malheur ne vient ja… »
Mais Bennett n’écoutait pas. Subitement, il se frappa le front et s’écria :
« J’y suis, Morty. On va aller à la pêche !
— Sûrement pas, répondit Mortimer avec décision. Nous avons assez à faire avec le poisson que nous avons déjà sur les bras. 
— Justement. Si on ne peut pas l’avoir par en bas, on l’aura par en haut. Tout ce qu’il nous faut, c’est un crochet et une longue ficelle. »
La cheminée de la chambre de M. Wilkinson donnait sur un toit en terrasse, interdit aux élèves, mais facile à atteindre par la fenêtre d’un grenier. 
« Et s’il ne vient pas ? objecta Mortimer lorsque Bennett eut exposé son plan. 
— C’est notre dernière chance, répliqua Bennett. Je vais me débrouiller pour trouver un crochet ; toi, déniche-moi un bout de ficelle. »
Quelques minutes plus tard, armés d’un vieux porte-manteau qui servirait d’hameçon, d’une ficelle rallongée d’un lacet de chaussure qui servirait de ligne, et d’une poignée de porte pour lester le tout, les garçons gagnèrent sur la pointe des pieds le grenier, enjambèrent la fenêtre et se trouvèrent sur le toit en terrasse, prêts à l’action.
Pour la deuxième fois en vingt minutes, l’heure H avait sonné !

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Le Mois Anglais

 Challenge Voisins, voisines

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Angleterre

 Challenge God Save The Livre 
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1 juin 2013

Les morts de la Saint-Jean - Henning Mankell

 Lu dans le cadre du Challenge Un mot, des titres...
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Le mot : MORT

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Seuil - avril 2001 - 492 pages

Points - mars 2002 - 576 pages

Points - mars 2004 - 576 pages

Succès du Livre - août 2008 - 

traduit du suédois par Anna Gibson

Titre original : Steget Efter, 1997

Quatrième de couverture :
Nuit de la Saint-Jean. Dans une clairière isolée, trois jeunes gens se livrent à d'étranges jeux de rôle. Bientôt, la fête tourne au drame.
La peur s’installe dans la région. L’inspecteur Wallander est assailli par le doute. Pris dans l’enchaînement des découvertes macabres et des rebondissements, parviendra-t-il à mener à bien cette enquête qui s’annonce particulièrement ardue ?

Auteur : Henning Mankell, né en 1948, partage sa vie entre la Suède et le Mozambique. Lauréat de nombreux prix littéraires. Outre la célèbre « série Wallander », il est l'auteur de romans sur l'Afrique ou sur des questions de société, de pièces de théâtre et d’ouvrages pour la jeunesse.

Mon avis : (lu en mai 2013)
C'est la septième enquête de la série du Commissaire Wallander. La nuit de la Saint-Jean, trois jeunes gens disparaissent après une fête dans une forêt, un inspecteur, collègue de Wallander, est retrouvé mort chez lui, suicide ou meurtre ? Puis deux jeunes mariés sont assassinés. Un tueur en série mystérieux et insaisissable rôde-t-il ? Et Kurt Wallander n'y comprend rien. Voilà les grandes lignes de cette 
enquête policière bien rythmée. 
Le Commissaire Wallender est toujours tourmenté, angoissé mais à fond dans son enquête malgré quelques soucis de santé dus à sa sédentarité et son alimentation déplorable... Henning Mankell nous fait également une description de la société suédoise. J'ai toujours autant de plaisir à suivre les aventures de Kurt Wallander que je prend le temps de savourer. 
Il ne me reste plus que deux épisodes à découvrir...

En 2008, ce livre a été adapté par la BBC dans la série télévisée Wallander (saison 1 – épisode 3) réalisé par Andy Wilson avec Kenneth Branagh, Benedict Taylor, David Sibley, Roland Hedlund, Rupert Graves. Cette adaptation très réussie est assez proche du livre et nous permet de découvrir de très beaux paysages de Suède.

Extrait : (page 17)
Le mercredi 7 août 1996, Kurt Wallander faillit être tué dans un accident de la route, à l'est d'Ystad.
Il était tôt, à peine six heures du matin. Il venait de traverser Nybrostrand en direction de l'Österlen. Soudain, un poids lourd surgit devant sa Peugeot. Il perçut l'avertisseur du camion à l'instant même où il donnait un brusque coup de volant.
Il s'immobilisa au bord de la route. La peur ne le rattrapa qu'à ce moment-là. Cœur cognant à se rompre, nausée, vertige. Il crut qu'il allait s'évanouir. Il serra le volant de toutes ses forces.

Quand il fut un peu calmé, il commença très lentement à comprendre ce qui s'était passé.
Il s'était endormi au volant. Une fraction de seconde avait suffi pour que sa vieille voiture franchisse la ligne blanche.
Une seconde de plus et il aurait été écrasé par le poids lourd.
L'espace d'un instant, cette certitude le laissa complètement démuni. Il ne pouvait penser qu'à une chose : l'épisode, quelques années plus tôt, au cours duquel il avait failli heurter un élan près de Tingsryd.
Mais à l'époque, c'était la nuit et il y avait du brouillard. Cette fois-ci, il s'était endormi au volant.
La fatigue.
Il n'y comprenait rien. Elle lui était tombée dessus sans prévenir, peu avant son départ en vacances au début du mois de juin. Cette année, exceptionnellement, il avait voulu prendre ses vacances très tôt, avant l'été. Elles avaient été gâchées par la pluie. Le beau temps était arrivée en Scanie juste au moment où il reprenait le travail, peu après la Saint-Jean.

Déjà lu du même auteur : 
tea_bag  Tea-Bag  les_chaussures_italiennes  Les chaussures italiennes

meurtriers_sans_visage_p Meurtriers sans visage Les_chiens_de_Riga_2 Les chiens de Riga

l_homme_inquiet L'homme inquiet le_retour_du_professeur_points Le Retour du professeur de danse

la_lionne_blanche_p La lionne blanche  profondeurs_p Profondeurs le_chinois Le Chinois

l_homme_qui_souriait_p L’homme qui souriait le_guerrier_solitaire_p Le guerrier solitaire 

la_faille_souterraine La faille souterraine et autres enquêtes la_cinqui_me_femme La cinquième femme

 Challenge Thriller 
challenge_thriller_polars
catégorie "Même pas peur" : 44/12

 Challenge Voisins, voisines

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Suède

  Défi Scandinavie noire 2012

dc3a9fi_scandinavie_noire
Suède

Challenge Cap au Nord
 cap_au_nord

 Challenge Petit BAC 2013

petit_bac_2013
"Prénom"

Challenge Pour Bookineurs En Couleurs
Logo_challenge_bookineurs_en_couleurs

PAL Rouge

 

31 mai 2013

Résultats du Grand Prix de lectrices Elle

 Grand_Prix_des_Lectrices_2013

Nous avions reçu début mai une invitation personnelle à la proclamation 
du 44ème Grand Prix de lectrices Elle 
pour le Jeudi 30 mai 2013 19h30, 
dans les Salons France-Amériques (Paris 8ème)

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Avant cela, nous étions également invité à un débat avec les auteurs gagnants ou leurs représentants.

Nous savions le résultat depuis vendredi 24 mai avec interdiction de révéler le palmarès avant...

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Document : L'élimination - Rithy Panh
Roman : Arrive un vagabond - Robert Goolrick 

Policier : Les apparences – Gillian Flynn

 

Je suis ravie pour L'élimination - Rithy Panh , qui faisait partie de la première sélection et dont je regrettais de ne pas avoir donné une note assez haute...

J'ai également beaucoup aimé Arrive un vagabond - Robert Goolrick, c'était mon deuxième choix de la sélection après le livre de Marc Dugain.

Pour le policier, Les apparences – Gillian Flynnj'ai été déçu par ce livre que j'ai trouvé trop long même si le suspense est présent de la première à la dernière page...

 

 

La soirée :

Nous nous étions données rendez-vous Canel et moi sur les Champs Elysées dans une grosse "librairie"... Le vigile a été obligé de sceller dans des sacs les multiples livres que nous avions dans nos sacs avant que nous puissions faire un petit tour à l'intérieur (dehors il pleuvait des cordes !)
Ensuite, nous nous dirigeons vers les Salons France-Amériques pour les débats, nous y retrouvons Som.

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Comme au Salon du Livre, nous étions réparties autour de 3 tables avec un auteur ou représentants à chaque table et toutes les demi-heures les auteurs changeaient de table.

A notre table nous avons vu dans l'ordre :

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Robert Goolrick (Arrive un vagabond) et son éditeur Stephen Carrière qui traduisait. Première surprise, l'auteur est un vieux monsieur, il a d'abord été publicitaire avant de se mettre à écrire à la suite de son licenciement à l'âge de 54 ans. Il nous a raconté que l'histoire du livre est vrai. Qu'elle lui a été racontée il y a 40 ans sur une petite île de Grèce par celui que l'auteur appelle Sam dans le livre. Ce dernier a accepté de raconter l'histoire à deux conditions : il ne la racontera qu'une seule fois et il refuse de répondre à la moindre question. Cette histoire, Robert Goolrick ne l'a jamais oubliée et depuis 40 ans il y pensait souvent. Il a voulu en faire un roman car cette histoire a la dimension d'un mythe.

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Christophe Bataille (L'élimination - Rithy Panh), il est co-auteur du livre. Rithy Panh n'était pas là mais au Cambodge où il vit en alternance avec la France, il est fatigué par les 15 jours du Festival de Cannes où il a gagné le Prix Un Certain Regard pour son film L'Image manquante. Christophe Bataille nous a raconté comment il avait écrit ce livre avec Rithy Panh pendant trois années avec 127 versions du livre. Rithy Panh racontait et lui écrivait. Rithy Pahn avait 12 ans lorsque presque toute sa famille a été tuée par les khmères. C'est un survivant avec ses douleurs, ses cauchemars. 

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L'éditrice et Héloïse Esquié, la traductrice de Gillian Flynn (Les apparences), l'auteur américaine était en France dernièrement pour Quai des Polars à Lyon et son travail l'a rappelé aux USA. Elle travaille sur le scénario de l'adaptation de Les apparences. Nous avons parlé un peu du livre, de la traduction et du formidable travail de traductrice et de l'édition puisque Sonatine est une petite maison d'édition qui monte... Ils sont 5 à travailler pour Sonatine.

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Ensuite nous avons fait la traditionnelle photo des lectrices du jury dans le grand escalier des Salons France-Amériques.
Puis, nous pouvions faire dédicacer nos livres.

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20h : La proclamation des résultats avec dans la salle éditeurs, auteurs, attachés de presse... 

Robert Goolrick a lu un discours en français. 
Christophe Bataille a ouvert son discours par un mot de Rithy Pahn "à Phnom Penh, il fait 35°"...

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Gillian Flynn nous a remercié à travers un message vidéo.

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Belle dernière surprise : Le Grand Prix des Lycéennes de Elle a été attribué à 

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Avenue des géants - Marc Dugain

20h30 : Ruée sur le cocktail dinatoire... difficile d'accèder au buffet...

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21h30 : Après un échange de livres. Il est temps de repartir vers nos logements respectifs...

 

Nous étions 120 lectrices dans le Jury et je suis plutôt contente du résultat du prix.

Une expérience très sympa que je renouvellerai peut-être dans 3 ans ou plus...

 

La soirée vue par :  Canel, HélèneAnna Blume, ELLE

30 mai 2013

Juste avant le bonheur - Agnès Ledig

Lu en partenariat avec Albin Michel

JUSTE_AVANT_LE_BONHEUR Albin Michel - mai 2013 - 352 pages

Quatrième de couverture : 
Cela fait longtemps que Julie ne croit plus aux contes de fée. Caissière dans un supermarché, elle élève seule son petit Lulu, unique rayon de soleil d'une vie difficile. Pourtant, un jour particulièrement sombre, le destin va lui tendre la main. Emu par leur situation, un homme généreux les invite dans sa maison du bord de mer, en Bretagne. La chance serait-elle enfin en train de tourner pour Julie ?
Agnès Ledig, auteur de Marie d'en haut, Coup de coeur du grand prix des lectrices de Femme Actuelle, possède un talent singulier : celui de mêler aux épisodes les plus dramatiques de l'existence optimisme, humour et tendresse. Dans ce roman où l'émotion est présente à chaque page, elle nous fait passer avec une énergie communicative des larmes au rire, elle nous réconcilie avec la vie.
Juste avant le bonheur fait partie de ces (trop) rares livres qu'on a envie de rouvrir à peine refermés, tout simplement parce qu'ils font du bien !

Auteur : Sage-femme dans la région de Strasbourg, Agnès Ledig, 40 ans, découvre son don pour l'écriture en tenant son journal pendant la maladie de son fils, atteint de leucémie. En 2011, elle publie un premier roman, Marie d'en haut.

Mon avis : (lu en mai 2013)
C'est en premier lieu la superbe couverture du livre qui m'a donnée envie de le découvrir, puis le mot Bretagne sur la quatrième de couverture.
Julie a 20 ans, elle élève seul Lulu son fils de 3 ans. Elle est caissière en Alsace. Un jour où elle vient d'être réprimandée par son chef, elle est en caisse avec les larmes aux yeux. Paul, la cinquantaine, la remarque et est touchée par la jeune femme. Il lui adresse un « Bonjour, Julie » inattendu, d'habitude les clients la regarde à peine. Quelques jours plus tard, Paul invite une Julie méfiante à déjeuner puis lui propose de partir en vacances avec lui et son fils Jérôme en Bretagne au bord de la mer... Julie est hésitante, d'un côté, ce serait de belles vacances pour Lulu mais de l'autre que peut bien attendre Paul en retour ?
Finalement, elle accepte ces vacances inespérées tout en restant sur ses gardes. Jérôme, le fils de Paul, est dans une passe difficile, il a perdu sa femme et il se réfugie dans le travail ou l'alcool. Cette pause en Bretagne va redonner le sourire et l'espoir à tous ce petit monde... Mais l'histoire ne se termine pas là, un retournement inattendu va donner au livre un ton plus profond.
J'ai lu ce livre presque d'une traite, impossible de le lâcher. Les personnages sont énormément attachants et émouvants, je n'ai pas pu retenir mes larmes. 

Un grand merci à Laure et aux éditions Albin Michel pour m'avoir permis ce livre bouleversant.

Extrait : (début du livre)
Elle en a vu d'autres, Julie.
Elle aurait pu s'opposer, prendre le risque, perdre son travail, mais garder sa dignité.
Quelle dignité ?
Ça fait belle lurette que ce petit bout de femme l'a perdue. Quand c'est une question de survie, on range au placard les grands idéaux qu'on s'était fabriqués gamine. Et on encaisse, on se tait, on laisse dire, on subit.
Et puis, elle a besoin de ce boulot. Vraiment. Ce connard de Chasson le sait. Directeur sans scrupules, capable de virer une caissière pour une erreur de dix euros. Alors cinquante !
Julie sait pourtant qui lui a volé ces cinquante euros, quand elle avait le dos tourné. Mais il est mal vu de dénoncer les collègues. Très mal vu. Ça vous colle une réputation sur le dos aussi solidement qu'un pou sur une tête blonde. Elle préfère éviter.

« Mademoiselle Lemaire, je pourrais vous virer sur-le-champ. Cependant, je connais votre situation, je sais que vous ne pouvez pas rembourser. Méfiez-vous, je pourrais vous demander de trouver une solution pour réparer vos erreurs de caisse. Vous voyez de quoi je parle ? Sinon, demandez à certaines de vos collègues, elles ont compris comment faire », lui a-t-il lancé, le regard fixe, sans aucun état d'âme, un mauvais sourire sur les lèvres.
Salaud !

Challenge Petit BAC 2013
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"Sentiment"

 Challenge Pour Bookineurs En Couleurs
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PAL Rouge

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30 mai 2013

Rappel

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L'Attentat - Ziad Doueiri

en salle depuis le 29 mai

 

§§§

 

Ce soir, c'est le résultat du 

Grand_Prix_des_Lectrices_mode_d_emploi_image_dossier_paysage_2

je serai présente ce soir à la proclamation 
du 44ème Grand Prix de lectrices Elle 

 

29 mai 2013

Crimes et jeans slim - Luc Blanvillain

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Quespire éditeur - janvier 2010 - 239 pages

Livre de Poche - mai 2013 - 256 pages

Quatrième de couverture :
Adé n’est pas une petite chose fragile. On peut même dire qu’elle a trouvé la parade pour survivre au lycée, au milieu des filles de son âge : devenir la pire de toutes, la plus fashion, la plus méchante. Mais voilà qu’un serial killer sévit dans la ville et semble avoir un compte à rendre avec les filles les plus hype. Avec l’aide de son frère et d’un ami, Adé va tenter d’échapper à la terrible menace.

Auteur : Luc Blanvillain est né en 1967 à Poitiers. Il se découvre, dès l’enfance, une passion pour la lecture et pour l’écriture. Après des études de lettres, il devient professeur de français, et continue d’écrire. Il publie son premier roman pour adultes chez Quespire Éditeur en 2008. Puis, il se tourne vers la littérature de jeunesse, désireux de retrouver le frisson que lui procuraient les grands raconteurs d’histoires qu’il dévorait dans son enfance, notamment Jules Verne et Alexandre Dumas. Chacun de ses romans explore un genre, souvent très codifié, qu’il détourne : le policier, le roman d’aventures, la comédie sentimentale.

Mon avis : (lu en mai 2013)
J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman pour adolescents. 

Adélaïde est une adolescente modèle, bonne élève, aimant lire, aimant les études... Mais au lycée, pour s'intégrer et être populaire, il vaut mieux être Adé la « reine des pétasses », avec des tenues à la mode... Mais un serial-killer rode dans la ville, il s'attaque aux filles « pouffes », superficielles, aux tenues provocantes...

Voilà comment commence ce roman policier plein d'humour et de suspense. Les personnages sont bien décrits et Adé, Rod son petit frère et Thibault sont bien attachants. L'environnement du lycée, avec ses codes et usages, ses élèves, ses professeurs sont criants de vérité. Le style est très dynamique et l'on est prit par cette histoire intelligente et bien construite. Une très belle découverte.

Un grand Merci à l'auteur et aux éditions Livre de Poche ainsi qu'à Valérie (qui a été l'intermédiaire) pour m'avoir permis de découvrir ce livre bien sympathique.

Autres avis : Eléa (12 ans), Valérie, Tiphanie

Extrait : (début du livre)
Monsieur et madame Manchec avaient eu la mauvaise idée d'appeler leur fille Adélaïde et leur fils Rodrigue. On ne pouvait pas faire tellement pire, à la fin du vingtième siècle. La vie des deux malheureux promettait d'être rude. Pourtant, les parents n'avaient pas voulu se montrer malveillants, ils étaient juste irrémédiablement romantiques. Monsieur Manchec était conservateur dans un musée, spécialiste des paysages du XVIIIe siècle, et son épouse enseignait le violoncelle. Ils vivaient dans un monde doux, beau, raffiné, qui sentait bon la cire d'abeille et le thé. Adélaïde venait d'atteindre sa quinzième année. Trois ans plus tôt, toutes ses copines étaient devenues des monstres. C'était normal. Vers douze ans, les filles deviennent des monstres.

Elles rient avec des yeux terrifiants.
Elles essaient d'être exactement comme les autres filles, comme les magazines pour filles de leur âge, comme les émissions pour filles de leur âge, comme les chanteuses de leur âge, elles veulent être exactement de leur âge. Des monstres.
Les garçons, me direz-vous, c'est un peu pareil.
Oui, mais dans cette histoire, ce sont des filles qui vont mourir.
Principalement.

Lu du même auteur : 

un_amour_de_geek Un amour de geek

Challenge Petit BAC 2013
petit_bac_2013
"Couleur"

 

28 mai 2013

Éloge de la faiblesse - Alexandre Jollien

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Audiolib - février 2012 - lu par par Bernard Campan et Michel Raimbault

Marabout - septembre 2011 - 96 pages

Quatrième de couverture :
Éloge de la faiblesse retrace un itinéraire intérieur, une sorte de conversion à la philosophie. L'auteur, handicapé de naissance, imagine recevoir la visite de Socrate en personne. Dès lors, s'en suit un échange où de proche en proche émergent des outils pour apprendre à progresser dans la joie, garder le cap au coeur des tourments et ne pas se laisser déterminer par le regard de l'autre.
La philosophie est ici un art de vivre, un moyen d'abandonner les préjugés pour partir à la découverte de soi et bâtir sa singularité. Peu à peu, une conversion s'opère, le faible, la vulnérabilité, l'épreuve peuvent devenir des lieux fertiles de liberté et de joie.
La connaissance qu’à Bernard Campan d’Alexandre Jollien lui permet d’exploiter toutes les nuances d’un texte aussi généreux et sensible qu’intelligent.
Avec la participation de Michel Raimbault dans le rôle de Socrate.

Auteur : Philosophe de formation, Alexandre Jollien est né en 1975 en Suisse. Il a vécu dix-sept ans dans une institution pour personnes handicapées moteur cérébral. Aujourd’hui, il donne des conférences. Il a publié trois autres ouvrages, Le Métier d’homme, La Construction de soi et Le Philosophe nu et enregistré le livre sonore La Philosophie de la joie.

Lecteurs : Bernard Campan a connu un triomphe avec le trio des Inconnus créé en 1989. Sa vie a pris un nouveau tournant depuis les années2000 et sa rencontre avec Alexandre Jollien dont il devient l’ami. Acteur, réalisateur et scénariste, on a pu le découvrir dans des rôlesplus dramatiques comme dans Se souvenir des belles choses de Zabou Breitman, Combien tu m’aimes de Bertrand Blier,Le Coeur des hommes de Marc Esposito et Le Dernier pour la route de Philippe Godeau.
Dans le milieu de la comédie, Michel Raimbault est ce que l’on nomme « une voix ». Vous l’avez entendu sur la plupart des chaînes TV. Il est également directeur artistique de documentaires. Il a déjà enregistré pour Audiolib Duma Key, Juste avant le crépuscule, Le syndrome E et Gataca .

Mon avis : (écouté en mai 2013)
J'ai découvert Alexandre Jollien la première fois lors d'une Grande Librairie et dernièrement lors de l'émission "La parenthèse inattendue". Je ne suis pas spécialement attiré par la philosophie, mais sa personnalité et son parcours de vie sont étonnants. Après une enfance en institution pour enfants handicapés il fait des études de philosophie. A partir de son expérience personnel, Alexandre imagine un dialogue avec Socrate avec une réflexion sur la faiblesse qui peut être stimulant pour se dépasser soi-même. Il nous montre le handicap avec simplicité et intelligence pour que nous arrêtions d'avoir des  idées préconçues et des préjugés. Une personne handicapée est un être humain à part entière. Ce livre est une  belle leçon de vie pour tous… Une leçon d'ouverture et d'humilité. Quel courage a du avoir Alexandre pour arriver à s'affirmer et à suivre le chemin de la vie qu'il voulait avoir et pas celui qui lui était destiné. Un temoignage émouvant et poignant, Alexandre transpire la joie. A découvrir sans hésiter !

La lecture de ce livre-audio a été faite par Bernard Campan qui est devenu un grand ami d'Alexandre. Il sait être la voix d'Alexandre avec beaucoup de justesse.

Extrait : (début du livre)
ALEXANDRE

Socrate ?

SOCRATE
Lui-même.

ALEXANDRE
Salut à Socrate.

SOCRATE 
Salut à... Que me veux-tu ?

ALEXANDRE 
Te... t'exprimer mon extrême gratitude.

SOCRATE
Que t'ai-je donc fait ?

ALEXANDRE 
Le plus grand des biens !

SOCRATE
Nous sommes-nous déjà rencontrés ?

ALEXANDRE
Dans un certain sens.

SOC RATE
Tu m'intrigues.

ALEXANDRE 
Si tu n'es pas trop pressé,...

SOCRATE
J'ai tout le temps, raconte... Pourvu que tu ne te lasses pas de parler.

ALEXANDRE
Eh bien ! je me présente. Je m'appelle Alexandre. J'ai vingt-trois ans et j'étudie la philosophie à l'université.

SOCRATE 
Jusque-là, rien de bien particulier.

ALEXANDRE
Et pourtant...

SOCRATE
Revenons à ton propos, poursuis avec confiance !

ALEXANDRE
J'ai donc vingt-trois ans et j'ai commencé des études de philosophie...

SOCRATE
Procède par étapes ! Raconte-moi tout. Va aux faits, sans digressions. S'il est nécessaire, je te poserai moi-même les questions utiles. D'abord, parle-moi de ton enfance.

  livre_audio

Challenge Petit BAC 2013
petit_bac_2013
"Sentiment"

 

 

 

 

27 mai 2013

C'est lundi que lisez-vous ? [127]

BANNIR
(c) Galleane

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane  

Qu'est-ce que j'ai lu cette semaine ? 

a_copier_100_fois immortelle_randonnee la_5e_saison

A copier 100 fois - Antoine Dole 
Immortelle randonnée Compostelle malgré moi - Jean-Christophe Rufin 
La 5e saison - Mons Kallentoft 

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Crimes et jeans slim - Luc Blanvillain 
Juste avant le bonheur - Agnès Ledig (partenariat Albin Michel)

Que lirai-je cette semaine ?

Louis, pas à pas - Gersende et Francis Perrin
Dans la peau de Sheldon Horowitz - Derek B. Miller (Prix Relay des Voyageurs)
Tout le monde n'a pas le destin de Kate Middleton - Fred Ballard (J'ai Lu)

25 mai 2013

Chaveta : L'arche d'or des Incas - Jéromine Pasteur

Challenge Destination Pérou : 25 mai 2013
proposé par evertkhorus
Destination_P_rou

chaveta chaveta_filipaki chaveto_ldp chaveta_ed_Seine

France Loisirs - 1988 - 259 pages

Editions Filipacchi - 1988 - 260 pages

Livre de Poche - janvier 1990 - 285 pages

Editions de la Seine - 1990 - 256 pages

Quatrième de couverture :
Elle s'appelle vraiment Jéromine. Mais les Indiens la nomment Chaveta, papillon symbole de la connais-sance, aux ailes constellées de poussière orange plus précieuse qu'une poudre d'or. Jéromine vit avec la tribu des Ashanincas dans la forêt péruvienne. Son chemin croise celui des guérilleros du Sentier Lumi-neux et des trafiquants de coca. Le danger menace mais, enveloppée d'une aura. mystérieuse, elle déjoue tous les pièges. Il y a dix ans, Jéromine construit de ses propres mains son voilier. Cap sur le Brésil: en solitaire. Derrière la danse et sa fièvre, se cachent les sortilèges de la macumba. La mort la guette, l'amour la sauve. Elle trouve la paix en jungle tropicale où des sorciers Finitient à leurs secrets. Un jour, la légende la guide vers le « puente de oro »: l'arche d'or des Incas.

Auteur : Jéromine Pasteur, née le 30 novembre 1954 à Montceau-les-Mines (France), est une exploratrice et aventurière qui publie des ouvrages et récits de ses voyages. En 1981, elle navigue jusqu'en Amérique du Sud, où elle rencontre les Ashaninkas, Indiens de l'Amazonie péruvienne, dont elle adopte le mode de vie. En 2004, elle fonde l'association Chaveta pour venir en aide à sa seconde famille indienne.

Mon avis : (lu en mai 2013)
Un peu en panne d'inspiration pour choisir un livre pour la destination Pérou et ne voulant pas jouer la facilité avec Tintin et le temple du soleil, j'ai retrouvé ce livre dans ma bibliothèque. En lisant la quatrième de couverture, je me suis dit que ce récit était pile poil dans le thème... En fait, le Pérou n'est vraiment évoqué que dans les cent dernières pages de ce livre...
Malgré cela, j'ai beaucoup aimé suivre les aventures de Jéromine Pasteur, tout d'abord le récit de son enfance dans le Jura et déjà son amour pour la nature et ses jeux dans les arbres. Puis jeune adulte elle découvrira la voile et après avoir construit 
elle-même pendant quatre ans son voilier , elle partira à l'aventure sur les mers vers le Sénégal, la Gambie puis l'Amérique du Sud. 

En 1984, elle rencontre pour la première fois les Indiens Ashaninkas au Pérou. Elle se sent bien avec eux et de cette rencontre naît une profonde amitié, elle reviendra faire de nombreux séjours parmis ce peuple qui l'adoptera en la nommant Chaveta. En 1987, elle partira en expédition avec ses nouveaux amis pour tenter de retrouver l'Arche d'or des Incas. C'est ce que nous raconte Jéromine dans ce livre. Cette expédition est passionnante.

Extrait : (début du livre)
Je suis née le 30 novembre 1954. Je devais être un garçon, un Jérôme. Mes parents en étaient tellement sûrs que, pris au dépourvu et complètement déroutés, ils laissèrent pendant deux jours cette petite fille sans nom. C'est son grand oncle (Louis Pasteur, comme notre célèbre ancêtre), penché sur le berceau, qui vint à leur secours, faisant de ce vilain petit Jérôme, une souriante Jéromine...
J'ai eu une enfance solitaire.
Chacun de mes jeudis après-midi est prétexte à des explorations toujours plus magiques de la forêt jurassienne. Il n'est pas un chêne vénérable ou un châtaignier qui ne m'appelle. Et je m'élance dans les branchages, à la recherche d'une enveloppe protectrice, hors de la vue des autres et déjà hors d'atteinte.
De mes premiers perchoirs, je scrute de belles futaies dans les zones basses, à l'horizon desquelles une armée de sapins en grand uniforme de feuillages monte la garde : l'orée des plaines.
Et puis, il y a ces courses folles à travers champs, aux côtés de mon chien, Royal, un pointer. Et, bien sûr, d'éternelles rêveries, l'oeil posé au-delà des cimes, au bord de la rivière.
Tout enfant, je ne suis pas comme les autres. C'est si vrai que personne ne s'intéresse à mes randonnées. Nul n'est aimanté, autour de moi, par l'appel de la nature et celui, plus mystérieux encore, de la forêt.
Et je ne trouve personne pour partager, sur un coup de tête, ou sur un coup de coeur, cette école vraiment buissonière.

 Challenge Petit BAC 2013
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