Bravo Anne, Fabienne, Juliette, Marie, Rachel, Olivier et Paul !
Les noms et adresses de chacun et chacune ont été transmis, ce matin à Morgane de l'Agence Okarina. Vous recevrez prochainement places de cinéma ou livre.
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Les réponses aux questions :
1) Quel est l'auteur du livre dont le film est une adaptation ? Pierre Lemaître 2) Quel est le nom de l'acteur qui joue le rôle d'Edouard ? Nahuel Perez Biscayart 3) Comment Edouard cache-t-il sa "gueule cassée" ? Avec des masques 4) Quel est le nom du réalisateur de ce film ? Albert Dupontel
Il ne faut pas parler dans l'ascenseur - Martin Michaud (Babelio - Kennes éditions) Seules les femmes sont éternelles - Frédéric Lenormand (Editions de La Martinière)
Que lirai-je les semaines prochaines ?
La sorcière - Camilla Läckberg La tresse - Laëtitia Colombani
Quatrième de couverture : Naître avec un violon dans la tête, c'est impossible ? C'est pourtant ce qui est arrivé à Stradi. De ses premières années à l'école à son arrivée dans le monde professionnel, il souffre de l'incompréhension, de la maladresse ou de l'ignorance des adultes et des enfants qui partagent son quotidien. A ces souffrances, il oppose un optimisme invincible. De petites victoires en désillusions, il apprend à vivre dans un monde qui ne semble pas fait pour lui.
Auteur : Gilles Marchand est né en 1976 à Bordeaux. Son premier roman, Une bouche sans personne, est paru en 2016 et a rencontré un grand succès, et a notamment été le lauréat du Prix Libr'à Nous 2017.
Mon avis :(lu en octobre 2017) Le narrateur est un jeune garçon avec un handicap très étrange : il est né avec un violon dans la tête ! Pour les médecins c'est un vrai mystère. Au début, ses parents le surprotègent et il reste à la maison. Il découvre que grâce à son violon, il sait parler et comprendre les oiseaux... Puis lorsqu'il va enfin à l'école, ses camarades le surnomme Stradi et même s'il n'est pas moqué, il n'est jamais invité aux anniversaires. Puis arrive Max, il boîte. Unis par leurs différences, l'une visible, l'autre invisible, Max et Stradi deviennent amis. A l'âge de l'adolescence, Stadi rencontre Lélie. Il tente de s'en rapprocher malgré les amis et les parents de celle-ci qui l'en dissuadent. Stadi va se réfugier au bord de la mer et Max lui se passionne pour la musique... Je ne vais pas en raconter plus pour que le lecteur se laisse surprendre par l'intrigue surréaliste et pleine de poésie de cette histoire autour de l'handicap et de la différence. Stradi est un personnage intelligent et sensible, il ne baisse jamais les bras même si parfois la tristesse est là. Il a parfois envie de normalité mais son originalité lui permet de faire de faire des expériences exceptionnelles comme parler aux oiseaux, exprimer ses émotions en musique, rêver... Max et Lélie sont également des personnages attachants et indispensables à l'équilibre de Stradi. J'ai plutôt aimé ce roman même si j'y ai trouvé quelques longueurs.
Merci PriceMinister pour cette lecture qui fût une découverte surprenante, pleine de fantaisie et d'optimisme !
Quatrième de couverture : « – Y a beau avoir plein de monde, j'ai toujours l'impression d'être toute seule. – Même quand t'es avec nous ? – Non, avec vous c'est chouette. »
Auteur : Né en 1984, Bastien Vivès est le chef de file d'une génération d’auteurs qui mêlent volontiers bande dessinée franco-belge, manga, animation, et jeu vidéo. Il publie son premier album, Poungi la racaille (sous le pseudonyme de Bastien Chanmax) en 2006. Mais c’est avec Le Goût du chlore (Casterman), Essentiel Révélation à Angoulême en 2009, qu’il impose un style. En 2010, il débute le triptyque Pour l’Empire avec Merwan Chabane, puis publie Polina l’année suivante (Grand Prix de la critique en 2012). Après le déroutant Les Melons de la colère (collection BDCUL aux Requins marteaux), il lance, avec ses deux amis Balak et Michaël Sanlaville, la série Lastman, qui est primée au Festival d'Angoulême en 2015.
Mon avis :(lu en octobre 2017) Antoine, 13 ans, et son petit frère Titi passent les grandes vacances en Bretagne dans la maison familiale. Les journées sont occupées par la plage avec la pêche aux crabes et les châteaux de sable... Antoine aime également dessiner, les Pokemons mais également son environnement. Et voilà, qu'Hélène, 16 ans, la fille d'une amie de la famille, vient à l'improviste passer également les vacances avec eux. Entre sentiment fraternel et sentiment amoureux, Hélène et Antoine passent beaucoup de temps ensemble. Avec un dessin épuré, Bastien Vivès aborde avec beaucoup de délicatesse et de sensibilité les premiers émois de deux adolescents. Un été touchant où il est également question de réseaux sociaux, de l'alcool, de drogue, de soirées entre copains, de défis...
Un funambule sur le sable - Gilles Marchand (Match Littéraire - PriceMinister) Il ne faut pas parler dans l'ascenseur - Martin Michaud (Babelio - Kennes éditions)
Que lirai-je les semaines prochaines ?
Seules les femmes sont éternelles - Frédéric Lenormand (Editions de La Martinière) La sorcière - Camilla Läckberg La tresse - Laëtitia Colombani
Quatrième de couverture : 1959. En dix petites années, la vie sur le Plateau Mont-Royal a bien changé. Montréal se transforme, ses quartiers s’étendent vers le nord, l’est et l’ouest, la circulation automobile explose. Autre signe du progrès, la télévision fait son entrée dans presque tous les foyers. Le couple de Jean et Reine Bélanger a évolué lui aussi. Tandis que le premier s’ennuie au journal Montréal-Matin, la seconde rêve de gérer la destinée de la biscuiterie Talbot, sans parler des trois enfants qui partagent maintenant le modeste appartement familial. Les petits bonheurs se font rares, et les rivalités comme les mensonges tissent une relation de plus en plus difficile pour le couple. Comment Reine et Jean affronteront-ils les événements ? Que deviendront-ils ?
Auteur : Michel David est né à Montréal, le 28 août 1944, où il passe son enfance, dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, qui n'est pas alors totalement urbanisé. Après plus de 33 ans de carrière dans l'enseignement du français, Michel David prend sa retraite en 1999, mais continue l'écriture d'ouvrages pédagogiques, et se consacre à la sculpture sur bois, puis... à l'écriture de sagas, sept jours par semaine, plusieurs heures par jour.
Mon avis :(lu en septembre 2017) Dans ce deuxième épisode et dernier de la série, nous retrouvons le Plateau Mont-Royal en 1959. La ville de Montréal se tourne vers la modernité. La vie de Jean et Reine Bélanger a changé depuis un peu plus de dix ans... Ils ont maintenant 3 enfants, Catherine âgée de 13 ans, Gilles et Alain, ses jeunes frères. Jean est journaliste pour le Montréal-Matin. Lorsque ce deuxième tome commence, Monsieur Talbot, le père de Reine, vient de décéder et Reine est bien décidée à prendre les rênes de la biscuiterie familiale. Mais sa mère, Mme Talbot, n'est pas prête à laisser sa fille lui retirer ses pouvoirs... Elles vont donc s'associer pour gérer la biscuiterie. Les relations dans le couple de Jean et Reine sont de plus en plus difficiles, il est toujours question de rivalités et surtout de mensonges. Le personnage de Reine est de plus en plus détestable toujours aussi avare, égoïste, manipulatrice avec un caractère difficile... Heureusement, Jean est resté lui-même et en tant que père attentionné, il met tout son coeur à donner à ses enfants le bon exemple et une éducation honnête et altruiste. Et en conclusion, les méchants travers de Reine lui jouera un très mauvais tour ce qui réjouiera le lecteur, même le plus charitable...
Dans la postface de ce roman, un mot écrit par l'épouse de l'auteur nous explique que ce livre est le dernier roman de Michel David avant son décès.
Extrait :Prologue La voix sirupeuse de Tino Rossi chantait Besame mucho à la radio. Reine fredonnait l’air tout en disposant les couverts sur la table de cuisine. Une bonne odeur de jambon cuit au four se répandait dans la pièce. Jean leva la tête de son journal pour la regarder durant un court moment. Il ne pouvait que constater que sa jeune femme, enceinte de deux mois, surmontait admirablement le deuil. Son père, Fernand Talbot, n’avait jamais pu quitter l’hôpital Hôtel-Dieu après son attaque d’apoplexie survenue un mois et demi auparavant. L’homme âgé d’une cinquantaine d’années s’était éteint au début de la semaine précédente et on l’avait enterré trois jours plus tard. — T’as mis une assiette de trop, fit-il remarquer à sa femme en lui montrant une troisième assiette sur la table. — Non, j’ai invité ma mère à souper. — En quel honneur? lui demanda le jeune journaliste. — Parce que ça me tentait, dit-elle sur un ton abrupt qui ne laissait place à aucune discussion. Jean Bélanger connaissait assez bien sa femme pour savoir qu’elle agissait rarement de façon désintéressée. Or, c’était la première fois qu’elle conviait quelqu’un à leur table depuis leur mariage. Il se leva et alla se planter devant la porte donnant sur la galerie arrière de leur appartement de la rue Mont-Royal, situé au deuxième étage de l’immeuble appartenant maintenant à sa belle-mère. Une petite neige folle tombait en cette fin d’après-midi du mois de décembre. Au moment où il allait se rasseoir, on frappa à la porte d’entrée. Il alla ouvrir à Yvonne Talbot. La grande femme à l’air impérieux pénétra dans l’appartement et lui tendit distraitement une joue pour qu’il l’embrasse. Fait inusité, sa belle-mère portait son manteau noir à col de renard alors qu’elle demeurait à l’étage juste au-dessous. — Bonsoir, madame Talbot! la salua son gendre. Dites-moi pas que vous gelez chez vous au point d’être obligée de mettre un manteau? — Non, j’ai voulu aller jeter un coup d’œil à la biscuiterie avant de monter, expliqua Yvonne, un peu essoufflée d’avoir dû monter deux volées de marches. — Je suppose que madame Lussier fait ça bien. — On dirait bien, reconnut sa belle-mère sans grand entrain et en lui tendant son manteau qu’elle venait de retirer. En tout cas, tout était en ordre dans la biscuiterie et elle se préparait à fermer. — J’espère, m’man, que vous lui avez pas laissé les clés? intervint Reine qui venait de les rejoindre au bout du couloir. — Bien non, ma fille. Ça aurait pas été normal que la vendeuse ait les clés du magasin. — En tout cas, Adrienne Lussier a eu l’air de bien se débrouiller tout le temps que votre mari a été hospitalisé, lui fit remarquer Jean en suivant les deux femmes qui se dirigeaient vers la cuisine. — C’est vrai que j’ai pas encore eu à me plaindre, reconnut la mère de Reine. Mais j’ai bien de la misère à m’habituer à me retrouver toute seule dans un aussi grand appartement. Mon Fernand me manque bien gros.
Quatrième de couverture : Suite aux infractions qu'elle a commises en sauvant le petit garçon autiste dans "Ce qui ne me tue pas", Lisbeth Salander est incarcérée dans une prison de haute sécurité pour négligence constituant un danger public. Lorsqu'elle reçoit la visite de son ancien tuteur, Holger Palmgren, les ombres d'une enfance qui continuent à la hanter ressurgissent. Avec l'aide de Mikael Blomkvist, elle se lance sur la piste de crimes d'honneur et d'abus d'Etat, exhumant de sombres secrets liés à la recherche génétique.
Auteur : Né en 1962, David Lagercrantz est un écrivain et journaliste suédois habitant à Stockholm. Auteur de plusieurs livres, il affirme notamment sa notoriété sur la scène littéraire suédoise en 2009 avec la parution de Syndafall i Wilmslow (La Chute de l'homme à Wilmslow), un roman centré sur le personnage du mathématicien britannique Alan Turing (à paraître en 2016).
Mon avis :(lu en septembre 2017) J'ai toujours beaucoup plaisir de retrouver Lisbeth Salander dans une aventure... Suite à l'épisode précédent, nous la retrouvons en prison. Si ce n'était l'impossibilité d'avoir accès à un ordinateur, Lisbeth n'est pas si mal que cela derrière les barreaux, elle garde la forme en s'entraînant physiquement tous les jours, elle a su imposer des distances vis à vis des autres détenues pour avoir la paix. Mais face à une injustice subie par une co-détenue, Faria Kazi, elle n'hésite pas à sauter au cou de la caïd pour la défendre... Dans cette épisode, le lecteur va en apprendre un peu plus sur le passé de Lisbeth et suivre en parallèle l'histoire de Faria, une jeune indienne envoyée en prison pour avoir tué un de ses frères. Stieg Larsson ou David Lagercrantz, je suis toujours avec intérêt et plaisirs les aventures de Lisbeth Salander et Mikael Blomkvist. Les sujets évoqués sont bien documentés, actuels et très intéressants, l'intrigue est palpitante et les personnages bien fouillés. J'ai beaucoup aimé cette lecture et il va sans dire que je serai là pour l'épisode 6 !
Extrait : PROLOGUE HOLGER PALMGREN ÉTAIT AU PARLOIR, calé dans son fauteuil roulant : — Ce tatouage de dragon… j’ai toujours voulu te poser la question, pourquoi est-il si important pour toi ? — C’est en rapport avec ma mère. — Agneta ? — J’étais petite ; j’avais quoi ? six ans, peut-être. Je me suis sauvée de chez moi. — Ça me dit quelque chose… Une femme est venue vous voir, n’est-ce pas ? Elle avait une sorte de tache de naissance ? — Oui, ça faisait comme une brûlure sur son cou. — Comme des stigmates laissés par un dragon ?
I - LE DRAGON 12-20 juin
Sten Sture l’Ancien fit ériger la statue en 1489 pour célébrer sa victoire sur le roi du Danemark à la bataille de Brunkeberg.
La statue – qui se trouve dans la cathédrale de Stockholm – figure le chevalier saint Georges à cheval, l’épée au clair. Un dragon mourant gît à ses pieds. À côté se tient une femme vêtue d’une tenue burgonde.
La femme représente la vierge que le chevalier sauve des griffes du monstre. L’épouse de Sture l’Ancien, Ingeborg Åkesdotter, aurait servi de modèle au personnage, qui, dans cette scène, semble curieusement impassible.
1 - LE 12 JUIN
LISBETH SALANDER SORTAIT DES VESTIAIRES après sa séance d’entraînement, quand elle fut rattrapée dans le couloir par le surveillant-chef Alvar Olsen. Il lui déballa un blabla exalté. Il semblait tout excité. Il gesticulait et brandissait des documents. Mais Lisbeth ne saisissait pas un mot de ce qu’il disait. Il était 19h30.C’était l’heure la pire à Flodberga. L’heure où le fracas du train de marchandises qui longeait la prison faisait trembler les murs, où les trousseaux de clés cliquetaient dans le couloir, où l’air se chargeait d’effluves de parfum et de transpiration. 19 h 30 était, pour les prisonnières, le moment le plus dangereux de la journée. C’était alors, à la faveur du boucan de la voie ferrée et de l’agitation générale provoquée par la fermeture imminente des portes des cellules, qu’avaient lieu les pires agressions. Lisbeth Salander inspectait toujours le quartier à cette heure-là, et ce ne fut sans doute pas un hasard si elle aperçut Faria Kazi à cet instant précis. Faria Kazi était une jolie jeune femme, originaire du Bangladesh. Elle était assise dans sa cellule, sur la gauche. Même si, de là où se trouvait Lisbeth, elle ne pouvait voir qu’une partie de son visage, il ne faisait aucun doute qu’elle recevait des gifles. Sa tête basculait de part et d’autre sans interruption et, bien que les coups ne fussent pas particulièrement violents, ils avaient quelque chose de rituel et de coutumier. Quoi qu’il fût en train de se passer, ça durait depuis un moment. Le geste humiliant de l’agresseur en témoignait, tout comme l’attitude résignée de la fille. Même à distance, on sentait que le rapport de domination était bien ancré, avait brisé toute volonté de résistance. Aucune main ne tentait d’arrêter les gifles et le regard ne traduisait nul étonnement, juste une peur sourde. Faria Kazi vivait dans la terreur. Il suffisait à Lisbeth d’observer son visage pour s’en rendre compte. Et cela corroborait ses observations des dernières semaines.
Novembre 1919. Deux rescapés des tranchées, l'un dessinateur de génie, l'autre modeste comptable, décident de monter une arnaque aux monuments aux morts. Dans la France des années folles, l'entreprise va se révéler aussi dangereuse que spectaculaire...