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A propos de livres...
30 septembre 2017

La pâtissière de Long Island - Sylvia Lott

71KKOD+Y0hL Piranha - mai 2016 - 368 pages

traduit de l'allemand par Lorraine Cocquelin

Titre original : Die Glücksbäckerin von Long Island, 2014

Quatrième de couverture :
Pour l'empêcher de fréquenter l'homme qu'elle aime, le père de Marie décide de l'envoyer aussi loin que possible de leur petit village de Frise orientale : à New York, chez ses deux frères. Avec pour seuls bagages son coeur brisé et la recette secrète de son gâteau au fromage blanc, elle débarque à Brooklyn en ce froid mois de novembre 1932, à la fois fascinée et terrifiée par ce qui l'entoure. Elle est bien loin de se douter de l'incroyable destin que lui réserve le Nouveau Monde.
Des décennies plus tard, Rona, sa petite-nièce en plein revers professionnel et sentimental, vient lui rendre visite. Marie lui raconte son histoire et lui confie la recette du cheesecake qui doit changer sa vie.
Auteur : Originaire de Frise orientale, Sylvia Lott est journaliste free-lance pour des magazines féminins, de voyages et d'art de vivre. Elle est l'auteur de quatre romans.
Mon avis : (lu en août 2017)
Ce livre raconte l'histoire de Marie, elle vivait dans un petit village de Frise orientale en Allemagne dans les années 30. Elle était amoureuse d'Arthur, son collègue instituteur. Mais le jeune homme déplaisait aux parents de Marie car il n'avait pas la même religion. Pour les séparer, Marie est envoyée à New-York où deux de ses frères tiennent un restaurant. Marie va mettre quelques temps à s'habituer à cette nouvelle vie, elle va apprendre l'anglais, travailler quelque temps à l'usine puis elle aidera ses frères grâce à un fameux cheese-cake. Marie détient seule la recette familiale et secrète d'un gâteau au fromage blanc qu'elle va mettre à la carte du restaurant de ses frères et ce sera un grand succès. 
Marie n'a pas oublié Arthur et ensemble, ils économisent pour leur prochaine vie future.
En 2002, Rona, la petite-nièce de Marie, vient lui rendre visite avec son grand-père, le frère de Marie resté en Allemagne durant toutes ses années.
Le récit alterne entre 2002 et le passé que Marie raconte à Rona. C'est bien documenté et les personnages sont vraiment attachants. J'ai beaucoup aimé cette lecture.

Extrait : (début du livre)
Marie était déjà bien avancée dans ses quatre-vingts ans quand elle sentit que cela commençait chez elle. Elle l’avait souvent observée chez d’autres personnes âgées ; cette manière qu’elles avaient de retourner vivre peu à peu dans leur passé, de se souvenir d’expériences vécues pendant l’enfance et qu’elles croyaient oubliées depuis longtemps – et de se sentir soudain tourmentées par les conflits d’autrefois comme s’ils ne souffraient plus un seul jour de délai.
Ce furent tout d’abord des images et des scènes de son enfance qui jaillirent à l’improviste dans son esprit, puis des scènes de sa jeunesse, déclenchées le plus souvent par les événements du présent. C’était particulièrement fort en ce jour de juin. Quelques garçons se battaient sur le trottoir devant sa fenêtre – et dans sa tête apparurent des chamailleries, dans la cour de l’école de son village natal, qui remontaient à plus de soixante-dix ans.
« Allez chercher Fräulein Wiemkes ! » criait l’instituteur au lieu d’intervenir lui-même. Marie n’était âgée que de quelques années de plus que les garçons et, en tant que maîtresse d’école suppléante, elle donnait une fois par semaine des cours de couture à l’école du village. Elle était loin d’avoir une carrure impressionnante, mais elle n’eut qu’à se mettre devant la mêlée d’enfants qui se chamaillaient et s’écrier « Hé, les garçons, soyez raisonnables ! », pour qu’ils s’interrompent, honteux, et que la paix régna de nouveau. Marie regarda chacun d’eux, avec un air sérieux mais dénué de reproche, raisonnable. Exactement comme on regarde quand on veut dire : Tu n’es pas obligé de faire ça, arrête donc ces bêtises. Marie avait toujours fait cet effet aux gens.
À partir de là, les premiers exemples lui vinrent à l’esprit. Telles les publicités qui coupaient ses séries préférées, des parenthèses venues du passé se glissaient de plus en plus souvent dans son présent. Cela l’irritait.
Elle n’avait certes rien contre les souvenirs, mais pitié, pas sans invitation !
Son aide à domicile arriva et la salua. Mais Marie était encore si profondément plongée dans ses pensées qu’elle prit sa voix pour celle d’une voisine décédée en Allemagne.
« Marie, j’ai des ennuis avec ma belle-mère. Tu ne pourrais pas me préparer ton gâteau au fromage blanc ? Je t’apporterais les oeufs et tous les ingrédients. »
Tous les ingrédients ? Marie sourit pensivement. Combien d’émoi y avait-il eu alors autour de l’ingrédient décisif, l’ingrédient secret…

 Challenge Voisins Voisines 
voisins_voisines2017
Allemagne

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27 septembre 2017

Mensonges sur le Plateau Mont-Royal, tome 1 : Un mariage de raison - Michel David

r_2206 mensonges-sur-le-plateau-mont-royal-tome-1-un-mariage-de-raison-ebook

Éditions Hurtubise - octobre 2013 - 590 pages

France Loisirs - octobre 2012 - 598 pages

Quatrième de couverture :
Montréal, 1946. Jean Bélanger, qui termine son cours classique, et Reine Talbot, fille du propriétaire d’une biscuiterie, se fréquentent depuis quelque temps. Leur passion mutuelle et la fougue de leur jeunesse mènent à des rapprochements charnels, pourtant proscrits par l’Église avant le mariage ! 

Alors que leur amour vacille, Jean rencontre une nouvelle flamme. Mais quelques jours plus tard, Reine lui annonce qu’elle est enceinte, une révélation qui va bouleverser leur vie. Les deux familles, que tout semble opposer, vont se démener pour éviter le scandale et sauvegarder leur réputation. 
Avec des personnages toujours aussi charismatiques et attachants, des dialogues colorés et vivants qui ont fait son succès, Michel David nous fait revivre une époque où Montréal, au lendemain de la guerre, était en pleine ébullition économique et intellectuelle. 

Auteur : Michel David est né à Montréal, le 28 août 1944, où il passe son enfance, dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, qui n'est pas alors totalement urbanisé. Après plus de 33 ans de carrière dans l'enseignement du français, Michel David prend sa retraite en 1999, mais continue l'écriture d'ouvrages pédagogiques, et se consacre à la sculpture sur bois, puis... à l'écriture de sagas, sept jours par semaine, plusieurs heures par jour.

Mon avis : (lu en juillet 2017)
Après avoir découvert cet auteur québécois avec la série "Un bonheur si fragile", j'ai eu l'occasion de découvrir cette série qui se passe à Montréal en 1946, juste après la Seconde Guerre Mondiale. Le lecteur découvre deux familles bien différentes : Les Belanger et les Talbot à travers Jean Belanger, jeune étudiant âgé de 20 ans, et Reine Talbot, vendeuse âgé de 19 ans. Tous deux se sont fréquentés quelques mois et alors qu'ils avaient rompu depuis peu, Reine annonce à Jean qu'elle est enceinte. Jean va donc être obligé de prendre ses responsabilités et d'épouser Reine alors que les sentiments ne sont plus là... 
C'est intéressant de découvrir la vie à Montréal à cette époque et les conventions sociales de l'époque, la place de la religion... Les deux familles sont très différentes et malgré tout vont faire le maximum pour sauver la réputation de leurs enfants. Certains personnages sont très attachants, d'autres plutôt crispants.
Comme pour la série "Un bonheur si fragile", l'auteur utilise le québécois et ses expressions locales, c'est parfaitement compréhensible pour un lecteur français et moi j'aime beaucoup.
Je n'ai pas tardé à lire le tome 2 car j'avais très envie de connaître la suite des aventures de Jean et Reine et j'en ferai prochainement un billet...

Extrait : (début du livre)
— Grouille-toi, Bélanger. Je suis complètement gelé, cria l’étudiant qui avait commencé à enrouler le gros boyau qu’ils venaient d’utiliser pour arroser l’une des deux patinoires extérieures du Collège Sainte-Marie.
— Laisse-moi juste une minute, j’ai presque fini, lui demanda son camarade en dirigeant le jet d’eau vers un coin de la surface glacée tout en s’appuyant contre la bande en bois.
Quelques instants plus tard, les deux jeunes hommes, complètement frigorifiés, rentrèrent précipitamment à l’intérieur de l’institution, leurs moufles couvertes de glace.
— C’est bien clair, je sens plus mes pieds ni mes mains, déclara Comtois en tapant bruyamment des pieds sur le parquet dans le vain espoir de les réchauffer.
— J’ai pas plus chaud que toi, rétorqua son copain, mais on n’avait pas le choix de faire ça cet après-midi, même si on gèle tout rond. Tu sais comme moi que si on n’avait pas arrosé, on n’aurait jamais été capables de jouer notre match de hockey demain, après le dernier examen.
— T’as raison. Bon, je me réchauffe cinq minutes et je m’en vais chez nous, annonça Paul Comtois. Il faut que j’aille étudier.
— Moi aussi, je traînerai pas, rétorqua son camarade de classe. J’ai pas envie d’être poigné à attendre le tramway avec les jeunes. Leur examen doit être à la veille de finir.
Les deux grands étudiants de la classe de philosophie I du Collège Sainte-Marie se dirigèrent vers leur casier métallique dans l’intention de troquer leur tuque et leurs moufles pour un chapeau et des gants, ce qui, à leur avis, convenait beaucoup mieux à leur statut de jeunes adultes âgés de vingt ans.
— Bon, on se revoit demain matin, dit Paul Comtois en donnant une bourrade à son camarade avant de se diriger vers la porte.— C’est ça et oublie pas d’étudier saint Thomas, plaisanta Jean Bélanger en se penchant vers le miroir placé au-dessus des lavabos pour s’assurer de la juste inclinaison de son chapeau. 

Le fils de Félicien et d’Amélie Bélanger était un garçon de taille moyenne solidement charpenté à l’épaisse chevelure brune légèrement ondulée. Les jeunes filles appréciaient aussi bien sa mâchoire énergique et son nez droit que ses yeux bruns pétillants de vie. La pratique régulière du hockey et du baseball avait fait de lui un athlète et n’avait nui en rien à ses grandes qualités intellectuelles. Il en était déjà à l’avant-dernière année de son cours classique. Les Jésuites étaient parvenus à faire de l’adolescent, entré dans leur institution à l’automne 1940 à l’âge de treize ans, un jeune homme cultivé à l’avenir prometteur. Jean était un élève qui avait du talent à revendre et qui ne rechignait pas devant l’effort. De plus, il était doué pour se faire des amis, peut-être parce qu’il hésitait rarement à dépanner un camarade.
— Tu trouves pas, mon ami, qu’il serait plus normal que tu sois chez toi en train de préparer ton examen de philosophie de demain plutôt que de traîner au collège à t’admirer dans le miroir? fit une grosse voix dans le dos de l’étudiant.
Jean sursauta. Il n’avait pas entendu venir le père Patenaude, son professeur de philosophie et son directeur de conscience.
— Je m’en allais justement, mon père, se défendit-il en rougissant légèrement. Je suis resté au collège juste le temps d’arroser la patinoire.

Déjà lu du même auteur : 

Un bonheur si fragile

105625593 (1) tome 1 : L'engagement r_1870 (1) tome 2 : Le drame 

un bonheur si fragile_3 tome 3 : Les épreuves 109921761 tome 4 : Les amours

25 septembre 2017

C'est lundi, que lisez-vous ? [309]

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane

Qu'est-ce que j'ai lu cette semaine ?

71GAkdS70IL 511YgPvGkHL

 

Par amour - Valérie Tong Cuong
Agatha Raisin enquête, Tome 4 : Randonnée mortelle - M.C. Beaton

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Promesse - Jussi Adler Olsen (partenariat  Audiolib)

Que lirai-je les semaines prochaines ?

Entre mes doigts coule le sable - Sophie Tal Men
Tangvald - Olivier Kemeid (Babelio - Gaïa)
Le jour d'avant - Sorj Chalandon

Bonnes lectures et bonne semaine

22 septembre 2017

Agatha Raisin enquête, Tome 4 : Randonnée mortelle - M.C. Beaton

511YgPvGkHL Albin Michel - novembre 2016 - 242 pages

traduit de l'anglais par Jacques Bosser

Titre original : The walkers of Duembley, 1995

Quatrième de couverture :
Après un séjour de six mois à Londres, Agatha retrouve enfin ses chères Cotswolds -et le non moins cher James Lacey. Même si le retour au bercail de son entreprenante voisine ne donne pas l'impression d'enthousiasmer particulièrement le célibataire le plus convoité de Carsely. Heureusement, Agatha est très vite happée par son sport favori : la résolution d'affaires criminelles. Comme le meurtre d'une certaine Jessica, qui militait pour le droit de passage de son club de randonneurs dans les propriétés privées des environs. Les pistes ne manquent pas : plusieurs membres du club et quelques propriétaires terriens avaient peut-être de bonnes raisons de souhaiter sa disparition. Mais la piste d'un tueur se perd aussi facilement que la tête ou… la vie ! "

Auteur : Née en 1936 à Glasgow, M.C. Beaton a été successivement libraire, critique de théâtre, journaliste et éditrice, avant de devenir un des auteurs de best-sellers les plus lus de Grande-Bretagne. Sa série Agatha Raisin a été adaptée à la télévision et devrait être diffusée prochainement en France.

Mon avis : (lu en août 2017)
C'est en écrivant ce billet, que je m'aperçois que j'ai lu le tome 4 de la série avant le tome 3... Ce n'est pas très grave pour l'enquête, ni même pour suivre les péripéties dans la vie d'Agatha... 
Dans cet épisode, Agatha est de retour à Carsely après un séjour forcé de six mois à Londres. Elle avait hâte de retrouver tous ses amis. Bientôt, une randonneuse d'un village voisin est retrouvée morte. Elle militait activement pour le droit de passage des randonneurs sur les propriétés privées. Agatha est sollicitée par la tante d'une amie de la victime pour enquêter en cachette sur cette mort suspecte. Agatha en profite pour se rapprocher de James et l'entraîner dans l'aventure en se faisant passer pour mari et femme...
Je prends toujours autant de plaisir à lire les aventures d'Agatha, les personnages sont attachants, Agatha a le don de créer des situations cocasses. Je compte poursuivre la série en lisant le numéro 3 !

Extrait : (début du livre)
Dans la City, à Londres, Agatha Raisin contemplait le reflet du soleil sur le mur de son bureau. Perçant à travers les lames d’un store vénitien, il se divisait en multiples flèches de lumière qui descendaient peu à peu sur le mur et les meubles au fur et à mesure que le jour déclinait. C’était le cadran solaire de sa journée de travail.
Demain, ce contrat temporaire de chargée de relations publiques qu’elle avait accepté il y a quelques mois toucherait à sa fin, et elle pourrait enfin rentrer chez elle, dans le charmant village de Carsely, au cœur des Cotswolds. Elle n’avait pas apprécié de retourner travailler en agence, même temporairement. Les mois écoulés depuis son départ à la retraite avaient sans doute provoqué en elle une sorte de rupture et elle avait perdu l’énergie nécessaire pour taper à bras raccourcis sur la grosse caisse de la communication afin de se faire entendre des journalistes et des chaînes de télévision.
Même s’il lui restait assez de sa fameuse truculence et de son célèbre dynamisme pour mener encore à bien des campagnes de relations publiques, elle regrettait son petit village et ses amis. Elle y était retournée pour quelques rares week-ends dès qu’elle avait pu s’échapper, mais, à chaque fois, il lui avait été si difficile de reprendre le train pour Londres que, ces deux derniers mois, elle était restée à son bureau, travaillant même les week-ends.
La facilité avec laquelle elle s’était fait des amis à Carsely – un talent nouveau – aurait pu tout aussi bien fonctionner dans la City, mais la plupart des collaborateurs de l’agence étaient bien jeunes pour sa cinquantaine (bien tassée…) et préféraient se retrouver entre eux pour déjeuner ou prendre un verre après le travail. Beaucoup plus jeune qu’elle, son ami Roy Silver, celui qui l’avait convaincue de venir travailler chez Pedmans – agence à qui elle avait revendu sa propre société – pendant six mois, s’était curieusement tenu à l’écart, prétendant toujours qu’il était trop « débordé », même pour bavarder quelques instants.
Agatha poussa un soupir et regarda sa pendule solaire. Elle avait invité un journaliste du Daily Bugle à boire un verre puis dîner afin de promouvoir une nouvelle pop star, Jeff Loon (vrai nom : Trevor Biles) et elle ne se réjouissait pas particulièrement de cette soirée. Il était difficile de faire connaître quelqu’un comme Jeff Loon, un gringalet encore couvert d’acné dont la bouche faisait penser à une grille d’égout. Mais il avait une voix de « ténor de salon irlandais » et avait récemment réenregistré quelques vieux airs romantiques. Un grand succès. Il était nécessaire de donner une nouvelle image à ce petit chéri de l’Angleterre bourgeoise, le genre de trucs que les mamans et les papas adorent. Pour ce faire, la meilleure façon était néanmoins de le tenir autant que possible à l’écart de la presse et d’envoyer un professionnel sur le front des médias : Agatha Raisin. 

Déjà lu du même auteur :

111279972 Agathe Raisin tome 1 : La quiche fatale
112115556 Agatha Raisin tome 2 : Remède de cheval

 Challenge Voisins Voisines 
voisins_voisines2017
Grande-Bretagne
 
20 septembre 2017

Par amour - Valérie Tong Cuong

Lu en partenariat avec Audiolib

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Audiolib - juillet 2017 - 9h06 - Lu par Benjamin Jungers, Kelly Marot, Olivier Martinaud, Emilie Vidal Subias

JC Lattès - janvier 2017 - 416 pages

Quatrième de couverture :
À travers le destin de deux soeurs, Émélie et Muguette, de leurs maris, Joffre et Louis, et de leurs enfants, Jean, Lucie, Joseph et Marline, Par amour, raconte le martyre de la ville du Havre depuis l’Exode et son occupation par les Allemands, à sa libération en 1944, sous le déluge des bombes alliées qui la détruiront presque entièrement.
Donnant la parole à chacun des personnages, la singularité de ce roman est de livrer au lecteur ce que fut la traversée de cette guerre, jour après jour, pour les gens ordinaires, hommes, femmes, enfants – dont certains seront envoyés, pour les protéger, jusqu’en Algérie. Et de nous révéler combien l’amour, s’il n’évite ni le danger ni les blessures, éclaire magnifiquement les routes.

Auteur : Valérie Tong Cuong a étudié la littérature et les sciences politiques, puis passé huit ans en entreprise avant de se consacrer à l'écriture et à la musique. Elle a publié onze romans, dont le très remarqué Atelier des miracles. Ses livres sont traduits dans dix-huit langues.

Lecteurs : Né en 1986 à Bruxelles, Benjamin Jungers rejoint le Conservatoire de théâtre de Paris, puis la Comédie-Française. Il joue en 2016 dans Les Femmes savantes au Théâtre de la Porte Saint-Martin.
Comédienne française, Kelly Marot fait du doublage depuis l’âge de cinq ans. Elle est notamment la voix française de Jennifer Lawrence dans la célèbre saga Hunger Games.
Comédien et metteur en scène, Olivier Martinaud a été formé au Conservatoire supérieur d’art dramatique. On le retrouve au cinéma, à la télévision pour Arte, et à la radio pour France Inter et France Culture, il prête également sa voix pour des émissions, documentaires et fictions.
De formation classique, Émilie Vidal-Subias alterne les projets entre spectacles jeune public, créations contemporaines ou musicales, sans oublier la publicité et le cinéma. Récemment, elle se découvre une véritable passion pour le travail de la voix off et du conte.

Mon avis : (lu en août 2017)
A partir de témoignages et d’archives sur la vie au Havre durant la Seconde Guerre Mondiale, Valérie Tong Cuong a écrit un roman autour du quotidien de deux familles. Émélie, Joffre et leurs enfants, Jean et Lucie et Muguette, Louis et leurs enfants Joseph et Marline. Émélie et Muguette sont deux soeurs. Le livre commence lors de l'Exode, c'est Lucie qui raconte lorsqu'Émélie et Muguette et les enfants se trouvent sur les routes pour fuir Le Havre menacé par les Anglais et les Allemand... Les hommes Joffre et Louis sont alors mobilisés et absents. Tour à tour les différents personnages racontent les évènements de la guerre, bombardements, l'occupation allemande, les difficultés de l'approvisionnement... C'est vraiment très bien documenté, l'histoire est palpitante et ces points de vues différents à travers les récits, des enfants et des parents est une très bonne idée.
Dans la version audio, les cinq lecteurs sont très bons et soulignent le parti pris de l'auteur du récit à plusieurs voix.

Merci Pauline et  Audiolib pour cette lecture prenante et passionnante !

Extrait : (début du livre)
LUCIE
Lundi 10 juin 1940
Dès que maman a poussé la porte, j’ai compris que cette journée serait différente des autres. D’abord, il était six heures du matin, ça je le savais parce que les cloches de Sainte-Marie ont sonné six coups, or d’habitude, les jours de classe, nous nous levions à sept heures pile. Et puis maman portait ses habits du dimanche alors que nous étions lundi et ses joues étaient toutes creusées, comme si on l’avait chiffonnée.

Elle m’a contemplée bizarrement. J’ai pensé que moi aussi, je devais avoir l’air froissée : j’avais roulé d’un bord à l’autre de mon lit la moitié de la nuit en écoutant papa fredonner la berceuse qu’il me chantait lorsque j’étais bébé, ou plutôt en écoutant les souvenirs de mon cœur, puisque papa était parti depuis exactement neuf mois, « À côté de ta mère Fais ton petit dodo Sans savoir que ton père S’en est allé sur l’eau », neuf mois de silence ou presque, une permission seulement, mais comme disait maman : « Les bonnes nouvelles marchent et les mauvaises courent, si c’est pour apprendre qu’il est mort ou prisonnier comme ce pauvre Louis, nous le saurons bien assez tôt. »
Elle portait une grande valise, elle a déclaré que nous devions partir maintenant, maintenant c’était dans la seconde, « Vite, vite, allons Jean, tu lambines, aide ta sœur », le temps de prendre quelques affaires, mais pas trop, un change et notre manteau d’hiver même s’il faisait une chaleur terrible depuis des jours, parce que nous ne savions pas quand nous rentrerions et aussi bien, la semaine suivante, le vent du nord viendrait nous mordre les os.
Jean a demandé à maman de quoi elle avait peur. Jusque-là maman répétait que tout allait bien se passer, même après les premiers bombardements sur le port alors que le ciel était en flammes, même lorsque le Petit Paris avait brûlé ou que les voisins avaient décidé d’aller dormir chaque soir en ville haute, elle répétait, il n’y a aucune inquiétude à avoir, la DCA fait son travail, les Anglais vont nous protéger, nous ne sommes pas des rats qui fuient à la première occasion !
À chacune des alertes, nous courions tous les trois à la cave, bouchant nos oreilles et chantant à tue-tête « Tout va très bien, madame la marquise » jusqu’à ce que les sirènes s’arrêtent et que maman s’exclame : « Eh bien, qui avait raison ? »
Pour ne pas la contrarier, nous faisions semblant de ne pas sentir cette horrible odeur de brûlé qui nous piquait le nez et les yeux, et maman aussi faisait semblant de rien.
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18 septembre 2017

C'est lundi, que lisez-vous ? [308]

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane

Qu'est-ce que j'ai lu cette semaine ?

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Sauveur & Fils - saison 2 - Marie-Aude Murail
Les Beaux Étés - tome 3 - Mam'zelle Estérel

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Promesse - Jussi Adler Olsen (partenariat  Audiolib)
Lucie ou la vocation - Maëlle Guillaud

Que lirai-je les semaines prochaines ?

Entre mes doigts coule le sable - Sophie Tal Men
Le jour d'avant - Sorj Chalandon

Bonnes lectures et bonne semaine

16 septembre 2017

Les Beaux Étés - tome 3 - Mam'zelle Estérel

81YXkBP+4OL Dargaud - juin 2017 - 56 pages

Quatrième de couverture : 
1992, les années ont passé, le jeune couple est maintenant à la retraite, la petite Pépète est devenue une jeune fille et la 4L est à vendre... L'occasion de se remémorer l'année 1962, leurs toutes premières vacances à son bord en compagnie... des beaux-parents. Les vacances avec Yvette-la-parfaite et Gros-Papy seront plus gastronomiques que bucoliques... en direction de Saint-Étienne !

Auteurs : Zidrou (Benoît Drousie) est né en 1962 à Bruxelles. D'abord instituteur, il se lance au début des années 1990 dans l'écriture de livres et de chansons pour enfants. En 1991, il rencontre le dessinateur Godi avec qui il crée L'Elève Ducobu. Sa carrière de scénariste de bande dessinée est lancée ! Il signe de nombreuses séries pour enfants et adolescents, des Crannibales à Tamara, de Scott Zombi à Sac à Puces, assure la reprise de La Ribambelle. Il est également l'auteur des plus réalistes, mais non moins sensibles, La Peau de l'ours, Lydie, Folies Bergères, La Mondaine, Les 3 Fruits. En 2015, Zidrou revient en force avec trois nouveaux albums : en août Le Bouffon avec Francis Porcel, en septembre, une nouvelle série familiale, Les Beaux Etés avec Jordi et en octobre, en duo avec P. Berthet, un polar dans les régions reculées de l'Australie, "Crime qui est le tien". Pour 2016, l'auteur continue d'écrire les souvenirs de vacances de la famille Faldéraut dans "Les Beaux Étés" et proclame la fin de Venise dans "Marina".

Jordi Lafebre est né en 1979 à Barcelone, où il étudie la bande dessinée et les beaux-arts avant d'effectuer ses premiers pas de dessinateur en 2001. Il est publié dans plusieurs magazines espagnols, notamment dans la revue pour la jeunesse Mister K, dans laquelle il signe El munda de judy(« le monde de Judy») en collaboration avec le scénariste Toni Front. Sa rencontre avec Zidrou est décisive: après quelques dessins dans l'hebdomadaire Spirou, il participe à un ouvrage collectif écrit par le scénariste de Ducobu, La vieille dame qui n'avait jamais joué au tennis et autres nouvelles qui font du bien, puis en 2010, il cosigne avec lui un album remarqué, Lydie. En 2014, toujours avec Zidrou, il sort La Mondaine, et continue sur sa lancée, en 2015, avec une nouvelle série Les Beaux Étés qui sortira en septembre. En 2016, le tome 2 des Beaux Étés sortira en juin 2016.

Mon avis : (lu en septembre 2017)
Quelle plaisir de retrouver la famille Faldérault, cela commence en 1992, lorsque la Renault 4L est mise en vente. C'est l'occasion de se souvenir de l'été 1962, de leurs premières vacances avec la 4L offerte par le père de Mado et qui a été baptisée Mam’zelle Estérel en référence à sa couleur... Comme d'habitude, le départ est reporté de quelques jours car il y a des planches à rendre avant le départ... Mado et Pierre partent avec leurs deux enfants, Julie et le bébé Nicole, mais également avec Yvette et Henry les parents de Mado... Henry ou Gros Papy est adorable et facile à vivre, tout le contraire de Mamyvette qui veut tout planifier. Mado et Pierre rêvaient d'aller passer des vacances à la mer, Yvette a décidé que ce serait à Saint-Etienne
Un album à la hauteur des deux premiers, plein d'humour et de nostalgie... Un quatrième épisode est prévu à propos de l'été 1980... Je l'attends donc pour l'été prochain !

Extrait : 

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Déjà lu du même auteur :

108883254 Les beaux étés - 1 - Cap au Sud ! le_beau_voyage Le beau voyage  

111573241  Les beaux étés - 2 - La Calanque 111624074 L'adoption

112551368 Pendant que le roi de Prusse faisait la guerre, qui donc lui reprisait ses chaussettes ?

14 septembre 2017

Sauveur & Fils - saison 2 - Marie-Aude Murail

81DjpsrztPL Ecole des Loisirs - novembre 2016 - 320 pages

Quatrième de couverture :
Côté jardin, Sauveur mène sa vie avec son fils Lazare, 9 ans et il a quelque espoir de reconstruire une famille avec Louise et ses deux enfants. Côté ville, Sauveur reçoit ses patients : Ella, qui se travestit en garçon, Blandine, qui se shoote aux bonbons, Samuel, qui ne se lave plus, etc. Mais n oublions pas pour autant les autres espèces animales dans cette saison 2. Vivent les hamsters, les ouistitis, et en guest-star : Pépé le putois !

Auteur : Marie-Aude Murail est née au Havre en 1954. Elle vit avec son mari et a trois enfants, deux garçons et une fille. Elle a commencé à écrire pour la jeunesse en 1986. Au début, ses romans étaient surtout destinés à des femmes, puis elle s'est mise à écrire pour les jeunes de 7 à 16 ans. Dans ses romans, on peut retrouver énormément de dialogues entre les personnages. Son but est de séduire ses lecteurs grâce à de l'émotion et de l'amour. Le plus souvent, dans ses livres, les histoires se passent dans des milieux urbains et les héros sont des hommes, souvent des ados, motivés par des femmes. Elle a écrit Oh boy (2000), Simple (2004), Maïté coiffure (2004), Miss Charity (2008), Papa et Maman sont dans un bateau (2009), 3000 façons de dire je t'aime (2013).

Mon avis : (lu en août 2017)
Quel plaisir de retrouver Sauveur, psychologue clinicien, son fils Lazare et tous ces patients. Il y a des anciens déjà vus en saison 1 : Gabin qui habite toujours chez Sauveur, Ella qui voudrait être Elliot, Blandine, la soeur de Margaux, Alexandra et Charlie le couple d'homosexuelles et des nouveaux : Madame Gervaise Germain une martiniquaise souffrant de toc, Raja une petite fille syrienne traumatisée par la guerre, Samuel un adolescent en conflit avec sa mère...
Côté privé, il y a Louise et ses deux enfants Paul et Alice et bien sûr les hamsters !
A travers les consultations de Sauveur, de sa vie privée avec son fils, Marie-Aude Murail dépeint la société d'aujourd'hui et la souffrance des enfants, des adolescents et des adultes autour des thèmes comme les tocs, l'hyperactivité, le suicide, la phobie scolaire, la famille recomposée...
Et maintenant, je compte bientôt dévorer la saison 3. A suivre...

Extrait : (début du livre)
Semaine du 7 au 13 septembre 2015

Un petit jeune homme, dont la jambe droite trépidait d’impatience, était assis dans la salle d’attente de monsieur Saint-Yves. Très mince et encore peu développé, il flottait dans sa veste noire. Une chemise blanche et une cravate finement striée achevaient de lui donner un air de dimanche et fêtes. Ayant poussé un soupir d’ennui, le garçon se replongea dans sa lecture. Il tenait en main un vieux livre relié de la collection Rouge et Or. François le Champi de George Sand.
La porte s’entrouvrit et une voix de basse murmura :
— Ella ?
Le petit jeune homme fit claquer son livre en le refermant. Tout bien considéré, c’était une jeune fille.
Elle suivit son psy dans le cabinet de consultation qui était en face de la salle d’attente et resta un instant debout à regarder autour d’elle.
— Ça fait drôle d’être là.
— Tu as passé de bonnes vacances ?
Ils se regardèrent, surpris d’être émus.
— C’était long, dit-elle.
Sauveur Saint-Yves était vêtu comme Ella d’une veste sombre et d’une chemise blanche. Mais la ressemblance s’arrêtait là. C’était un Noir athlétique de 1,90 mètre, avec un trait de barbe et de moustache lui encerclant les lèvres.
— Bonjour, madame Gustavia !
Ella fit deux pas et s’accroupit devant la cage posée sur une table basse. Comme il était 18 heures, madame Gustavia avait sa mine chiffonnée et ses oreilles rabattues de hamster mal réveillé.
— Elle va bien ?
— Elle mange tout et n’importe quoi. Quand elle était enceinte, je trouvais ça normal. Mais maintenant, c’est compulsif. Elle est boulimique.
— Il y a des psys pour hamster ?
— Oui. Il y a moi, répondit Sauveur, faussement sérieux.
— Quand je serai grand, dit Ella en se redressant, j’aurai un chien. Mes parents ne veulent pas d’animaux à la maison.
Sans relever l’accord de l’adjectif au masculin, Sauveur lui désigna un siège, et lui-même s’assit dans son fauteuil.
La reprise d’une thérapie peut être laborieuse après deux mois et demi d’absence. Ella cherchait un sujet de conversation tandis que Sauveur observait du coin de l’œil ce visage intelligent aux lèvres et aux arcades sourcilières fermement dessinées, à la peau très pâle et aux cheveux bruns coupés court. Huit mois plus tôt, la maman d’Ella, madame Kuypens, était venue consulter avec sa fille pour un problème de phobie scolaire. Il s’était avéré en cours de thérapie qu’Ella, au seuil de la puberté, était perturbée par un secret de famille. Ses parents lui avaient caché qu’elle était née après la mort in utero d’un petit frère qui aurait dû s’appeler Elliot.
— Tu ne portes plus tes lunettes ?
— Maman m’a acheté des lentilles pour mes 13 ans.
— Ça va avec tes parents ?
— Moyen. Papa ne comprend pas pourquoi je continue ma thérapie. Pour lui, je suis « guérie ». Je retourne normalement au collège. J’ai même eu les encouragements au dernier trimestre.
— Félicitations.
— Non, les encouragements seulement.
— Félicitations pour tes encouragements.
Ils rirent du malentendu, et le silence revint. Sauveur chercha une autre ouverture.
— Et cette rentrée, ça se passe bien ?
— Ça va.
Ella prit une inspiration, baissa la tête comme si elle s’apprêtait à plonger. Et plongea.
— Je suis en 4e A. Je connais pas tellement les gens. Il y a un garçon qui s’appelle Jimmy et qui est un geek total avec les grosses lunettes, l’acné, l’appareil dentaire, tout quoi ! Je me moque pas. C’est juste… Bon, bref. Il ne parle que de jeux vidéo, il est à fond dans Call of Duty. J’y joue aussi. Alors, on a un peu discuté. Il a demandé à être mon ami. Sur Facebook, je veux dire.
Le garçon était devenu le 32e ami d’Ella. Puis il lui avait demandé si elle voulait sortir avec lui en MP.
— Sortir en MP ?
— Mais non ! Il m’a demandé en MP si je voulais sortir avec lui. MP, c’est la messagerie privée de Facebook.
Elle articulait comme si elle avait affaire à un sourd ou un idiot. Un adulte. Sauveur s’amusait intérieurement sans rien laisser paraître.

 

Déjà lu du même auteur :

 

Simple Simple et Simple (relecture)

 

 papa_et_maman_sont_dans_un_bateau Papa et Maman sont dans un bateau

 

MissCharityGRAND Miss Charity la_fille_du_docteur_Baudoin Le fille du docteur Baudoin 

 

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114911377 Sauveur et fils - saison 1

 

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