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4 août 2017

La ferme du bout du monde - Sarah Vaughan

81Qfhx+hrVL Préludes - avril 2017 - 448 pages

traduit de l'anglais (Grande-Bretagne) par Alice Delarbre

Titre original : The farm at the edge of the world, 2016

Quatrième de couverture :
Cornouailles, une ferme isolée au sommet d une falaise. Battus par les vents de la lande et les embruns, ses murs abritent depuis trois générations une famille... et ses secrets.1939. Will et Alice trouvent refuge auprès de Maggie, la fille du fermier. Ils vivent une enfance protégée des ravages de la guerre. Jusqu à cet été 1943 qui bouleverse leur destin. Été 2014. La jeune Lucy, trompée par son mari, rejoint la ferme de sa grand-mère Maggie. Mais rien ne l a préparée à ce qu elle y découvrira. Deux étés, séparés par un drame inavouable. Peut-on tout réparer soixante-dix ans plus tard ?

Après le succès de La Meilleure d entre nous, Sarah Vaughan revient avec un roman vibrant.

Auteur : Après des études d'anglais à Oxford, Sarah Vaughan s'est consacrée au journalisme. Elle a travaillé pendant onze ans au Guardian avant de publier La Meilleure d'entre nous, son premier roman. Elle vit près de Cambridge avec son époux et leurs deux jeunes enfants.

Mon avis : (lu en juillet 2017)
Le titre et la couverture de ce roman sont pleins de promesses... Cette ferme du bout du monde est située dans les Cornouailles, au sommet d'une falaise et les premières phrases du livre nous plante un superbe décor propice au dépaysement. Dans cette ferme, il y a Maggy, sa fille Judith et Tom, le fils de Judith, qui tantent tant bien que mal de vivre des revenus de la ferme. C'est difficile, ils ont de nombreuses dettes et ils commencent sérieusement à envisager de vendre. 
Lucy, la fille de Judith, vient les rejoindre à la ferme. Elle a besoin de se ressourcer après avoir été trompée par son mari et avoir failli tuer un bébé en lui administrant une mauvaise dose d'un médicament dans son travail d'infirmière. Elle est effondrée et en revenant à la ferme, elle espère se remettre. 
L'histoire ne se situe pas simplement de nos jours... il y a également des retour dans le passé, dans les années 40, avec Maguy jeune, et le lecteur va petit à petit découvrir un secret de famille enfouit dans le passé...
J'ai passé un très bon moment de lecture avec cette histoire touchante et palpitante avec des personnages attachants dans de merveilleux paysages.

Extrait : (début du livre)
La ferme tourne le dos à l’océan et aux vents violents qui en montent par bourrasques : une longue bâtisse de granit tapie sur sa falaise. Depuis plus de trois cents ans elle est là, surveillant les champs d’orge et les troupeaux de vaches Ayrshire, qui paissent lentement, déplacent avec langueur leur masse d’un brun-roux tranchant sur le vert luxuriant.
Elle monte la garde, cette ferme, aussi immuable que les rochers, bien plus que les dunes mouvantes, elle regarde la haie débordant sur la route et prenant au piège les rares automobilistes – car peu s’aventurent jusqu’à ce lieu, qui surplombe, de très haut, la mer. Les détails changent avec les saisons – l’aubépine qui fleurit puis se dépouille, le ciel meurtri par la pluie qui s’illumine ensuite, la récolte rassemblée en meules hirsutes qui seront entreposées dans la grange… La vue, elle, reste la même : un ruban de route, s’éloignant de cette portion isolée de la côte, montant vers la tapisserie de champs pour rejoindre le cœur de la Cornouailles et le reste de la Grande-Bretagne. Et, au-delà, toujours, la lande domine la région, tout en tourbe menaçante, ocre et grise.
Au soleil, ce décor paraît idyllique. C’est une ferme qu’un enfant pourrait dessiner : un toit d’ardoises, un porche blanchi à la chaux, des fenêtres disposées avec une rigueur presque mathématique : une de chaque côté de la porte, et une troisième ajoutée au XVIIIe siècle, lors de l’agrandissement de la maison. Les proportions sont bonnes. Une construction sûre d’elle, bâtie pour résister au vent qui incline les arbres à angle droit, qui fouette les carreaux à coups de grosses gerbes de pluie, pour supporter hiver sur hiver. Deux cheminées la coiffent et, d’octobre à mai, l’odeur âcre du feu de bois se mêle aux relents puissants de la cour et aux parfums plus délicats de la côte : la puanteur fruitée du fourrage, l’odeur miellée des ajoncs et celle, salée, de l’eau, herbe humide et bouses de vaches, camomille et vesce pour le bétail.
Les jours de beau temps, les murs de granit de la maison, des granges et des dépendances brillent d’une douce lueur chaleureuse, la pierre scintillante ressort sur le bleu de l’eau. Des marcheurs, à la recherche d’un salon de thé, se délectent du spectacle qu’offre le jardin à l’arrière – les champs de céréales touffues, les vaches au ventre bien rond, les surfeurs chevauchant des moutons dans la baie. Puis ils entendent le chant. Une mélodie sublime, si constante et si irrépressible qu’elle a donné au lieu son surnom. Ce n’est plus Polblazey, mais Skylark Farm, la « ferme de l’alouette ».

 

Déjà lu du même auteur :

la meilleure d'entre nous La meilleure d'entre nous

Challenge Voisins Voisines 
voisins_voisines2017
Grande-Bretagne

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