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A propos de livres...
18 juin 2016

Le jour où Anita envoya tout balader - Katarina Bivald

Lu en partenariat avec les éditions Denoël

B26674 Denoël - mai 2016 - 464 pages

traduit du suédois par Marianne Ségol-Samoy

Titre original : Livet, motorcyklar och andra omöjliga projekt, 2015

Quatrième de couverture : 
L'été de ses dix-huit ans, Anita Grankvist s'était fixé trois objectifs : apprendre à conduire une moto, acheter une maison et devenir complètement indépendante. Presque vingt ans plus tard, Anita n'a toujours pas réalisé ses rêves. Elle mène une petite vie tranquille, seule avec sa fille Emma, et travaille au supermarché local. Le départ d'Emma pour l'université va bouleverser ce quotidien un peu fade. Anita va devoir gérer quelque chose qui lui a cruellement manqué ces deux dernières décennies : du temps libre. Qu'à cela ne tienne, Anita commence à prendre des leçons de moto, se lance dans un projet impossible, apprend à connaître sa mère légèrement sénile, et tombe follement amoureuse. Finalement, n'est-ce pas merveilleux de réaliser ses rêves d'adolescence à l'approche de la quarantaine ?

Auteur : Katarina Bivald a grandi en travaillant à mi-temps dans une librairie. Aujourd'hui, elle vit près de Stockholm, en Suède, avec sa soeur et autant d'étagères à livres que possible. La Bibliothèque des coeurs cabossés, son premier roman, a été un best-seller international.

Mon avis : (lu en juin 2016)
Anita Grankvist, 38 ans, a une vie sans grand relief à Skogahammar, une petite ville de province. Elle est mère célibataire d'Emma et elle travaille chez Extra-Market. A 19 ans, Emma vient de quitter Skogahammar pour aller à l'Université de Karlskrona. Seule à la maison, Anita ne sait que faire pour occuper tout son temps libre... Elle se souvient alors de ses rêves d'adolescente : être propriétaire de sa maison, savoir faire de la moto, se débrouiller seule
A 38 ans seul le dernier des rêves de ses 18 ans a été réalisé, pour sortir de la morosité qui la gagne, Anita se décide à avoir de nouveaux rêves, ses deux amies d'Extra-Market Pia et Nessim vont l'aider à faire sa liste... Pour réaliser son premier rêve, Anita va prendre des leçons de moto... On va lui proposer de participer à l'équipe du projet d'organisation de la Journée de la Ville. Sa vie va changer au-delà de ses rêves...
Anita est attachante et pleine de fantaisies, ses amies et amis sont attentifs aux autres et cette petite ville, où il se passe rien, est synonyme de solidarité, d'amitié et d'humour également.
Voilà un livre à classer dans ceux facile à lire et qui font du bien. 

Merci Laila et les éditions Denoël pour cette lecture pleine d'optimisme.

Extrait : (début du livre)
Mon chemin vers la folie commence ici. Je suis assise par terre dans l’entrée et je parle avec ma porte.
Il y a quelques secondes, elle s’est refermée dans un claquement. Dix-neuf ans envolés dans un bruit sourd. Puis le pling impitoyable de l’ascenseur lorsqu’il arrive à notre étage et le raclement de la valise à roulettes sur le sol.
— Merde, je dis en entendant l’ascenseur redescendre.
Ma porte n’a aucune réaction. Sans réfléchir, je me lève et je me précipite sur le balcon.
— Attends! je crie en me penchant au-dessus de la balustrade. Ne me laisse pas ! J’ai dit quelque chose de mal ? Je peux changer, je te le jure ! Donne-moi une dernière chance !
Mon hurlement fait sursauter un couple de passants qui lève la tête vers moi. Une partie de moi se dit que mon comportement n’est pas très convenable. Mais je m’en fous. La personne à la valise s’est arrêtée elle aussi. Elle se retourne.
— Haha, maman, dit Emma, ma fille, le soleil de ma vie, le centre de mon existence, qui en ce moment est en train de me quitter.
Elle aussi lève la tête vers moi et le balcon comme si elle nous voyait pour la dernière fois. Je pourrais jurer qu’il y a une pointe de nostalgie dans son regard.
Elle me ressemble mais dans une version plus déterminée. Elle a mes cheveux bouclés et indisciplinés, mais, à elle, ça lui donne une allure d’aventurière et de femme libre. Ils sont le prolongement de l’énergie rayonnante qui émane d’elle, constamment en route pour des directions variées.
— Mais maman, je ne suis même pas arrivée à l’arrêt de bus, répond-elle en haussant les épaules.
— Je me disais que tu avais peut-être changé d’avis et que tu voulais que j’aille à Karlskrona avec toi ? je suggère. — Pour que tu puisses m’accompagner à la fac le premier jour et t’assurer que j’ai bien pris tous mes livres ?
— Pourquoi pas ?
— On est dimanche. Demain tu travailles.
Je me penche encore au-dessus de la balustrade. Le soleil est sur le point d’apparaître derrière l’immeuble d’en face, de l’autre côté de la rue. Si ça n’avait pas été le jour du déménagement d’Emma, ce dimanche aurait été sublime. Mais peut-être n’est-ce pas trop tard.
— J’ai besoin de vacances. Il me reste quelques jours de congé à prendre.
— Bien sûr. Tu veux partir comme ça sans prévenir et laisser le pauvre Roger seul avec ses mises en place de pâtes. Roger c’est mon chef. Il a un avis très tranché sur l’importance de la mise en place des produits dans les rayons. Je ne peux pas dire que le commentaire d’Emma rende mon existence plus légère.
— J’ai entendu dire que Karlskrona est magnifique en août, je déclare.
— Tu y es déjà allée. Tu sais très bien qu’il n’y a rien à voir dans cette ville, à part les rues pavées de galets.

 Challenge Voisins, Voisines
voisins voisines 2016
Suède

Déjà lu du même auteur :

102696527 (1) La Bibliothèque des cœurs cabossés

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Commentaires
G
C'est toujours bon à prendre un livre qui fait du bien !
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