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A propos de livres...
29 février 2016

C'est lundi, que lisez-vous ? [250]

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane

Qu'est-ce que j'ai lu la semaine dernière ? 

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Des fleurs pour Algernon - Daniel Keyes 
Paul dans le Nord - Michel Rabagliati 
Pourquoi Tokyo ? - Agathe Parmentier

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

La fille du train - Paula Hawkins (Prix Audiolib 2016)
La fille quelques heures avant l'impact - Hubert Ben Kemoun (partenariat Flammarion jeunesse)

Que lirai-je la semaine prochaine ?

Paul à Québec - Michel Rabagliati
Après Sara - Amanda Coe (partenariat Denoël)
Arrête ton cinéma - Sylvie Testud

Bonne semaine et bonnes lectures !

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28 février 2016

Pourquoi Tokyo ? - Agathe Parmentier

Lu en partenariat avec les éditions Au Diable Vauvert

1507-1 Au Diable Vauvert - février 2016 - 320 pages

Quatrième de couverture :
En 2012, Agathe Parmentier décide de quitter la France et part à l'aventure, s'installer au Japon avec une simple valise. Elle gagnera de quoi manger et se loger dans une chambre de 9 m2 en donnant des cours de français. Témoin volontaire respectueuse, distanciée et attentive, elle observe et découvre la ville et ses habitants avec rigueur et nous raconte son quotidien, ses expériences et ses expéditions de française curieuse et maladroite, mais toujours respectueuse, devenue apprentie tokyoïte. Récit d'une expérience humaine et journal de voyage, Pourquoi Tokyo ? est un document passionnant, vivant et plein d'humour, où l'on découvre par les détails l'ordinaire et l'âme d'un pays radicalement différent et qui fascine.

Auteur : Après des études de droit et de politique à Paris, Agathe Parmentier se lance dans la presse où elle devient rapidement chroniqueuse sous le nom d'Ismène de Beauvoir et a publié un document sur la génération Y, Contre-culture confiture (éditions FYP, 2013). Après deux années passées en Australie, elle part vivre en 2014 à Tokyo et en rapporte un passionnant récit de voyage, Pourquoi Tokyo ?

Mon avis : (lu en février 2016)
Avant d'être un livre ce récit de voyage est un blog Pourquoi Tokyo ? Pourquoi pas. A trente ans, Agathe, jeune française décide de partir pour un an au Japon. Elle aime ce pays, mais n'en connait pas la langue. Elle nous raconte son expérience d'occidentale au pays du soleil levant... Elle va vivre dans un chambre de 9 m², donner des cours de français ou faire de la figuration pour gagner sa vie. Elle va prendre des cours de japonais pour tenter de converser avec les locaux.
Ce carnet de voyage est plein de surprises, de découvertes. Agathe a beaucoup d'humour et de curiosité, elle nous raconte à travers d'anecdotes les décalages qu'il existe entre nos deux cultures : elle teste la nourriture, les hôtels, les centres commerciaux, les garçons... Agathe ne s'arrête pas aux clichés, elle décrit un Japon contemporain avec ses émerveillements et ses déceptions. 
Tout au long du livre, Agathe utilise les termes japonais qui sont expliqués par de nombreuses notes et celles-ci sont également réunies en fin du livre, ce qui est très pratique pour s'y référer.

Merci aux éditions Au Diable Vauvert pour cette lecture dépaysante, amusante et instructive !

Extrait : (début du livre)
Je suis Agathe. Donc je suis Agatsu (1). donc je suis 安 月. Donc je suis Lune de Pacotille. Je suis Française, j'ai trente et un ans, je suis célibataire donc je suis une kurisumasukéki et une make-inu. Mais je levis bien. J'habite à Tokyo. Je tiens un blog, enseigne le français et j'étudie le japonais. J'adore le Japon mais je parle à peine le japonais. C'est un peu frustrant mais quand j'écris en japonais, on dirait que j'ai cinq ans donc c'est aussi un peu amusant. Je ne cuisine pas du tout mais j'adore la nourriture japonaise. Je mange du nattō et de lumeboshi. Mon sushi préféré c'est l'engawa. J'adore aussi l'okonomiyaki au poulpe et les yakiimo. J'aime le son du sanshin. J'aime les films japonais bizarres et les livres japonais bizarres. Une fois, au karaoké, j'ai chanté le refrain d'une chanson d'AKB48, mais je n'aime pas trop AKB48. 
Ravie de faire votre connaissance !

(1) Dans la langue japonaise, certainsde nos sons ne sont pas trduisibles. C'est la cas des mots se terminant sur une consonne sonore (David deviendra Davido) et des mots se terminant pae le son [e]. Ainsi, à la japonaise, Agathe devient Agatsu.

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Ponctuation (2)

24 février 2016

Paul dans le Nord - Michel Rabagliati

paul_dans_le_nord Editions de la Pastèque - novembre 2015 - 180 pages

Quatrième de couverture : 
Été 76. Paul a 16 ans et ne rêve que d'une chose: une motocyclette Kawasaki KE100 pour fuir son quotidien et ses parents envahissants. Avec Ti-Marc, un nouvel ami rencontré à sa polyvalente, Paul traversera cette période difficile de son adolescence avec un peu plus de légèreté. Voyages en auto-stop, soirées arrosées entre copains et expériences nouvelles seront au rendez-vous. Le tout, sur fond de jeux olympiques, de musique de Peter Frampton et de Beau Dommage…

Auteur : Michel Rabagliati est né en 1961 à Montréal où il a grandi dans le quartier Rosemont. Après s'être intéressé un moment à la typographie, il étudie en graphisme et il travaille à son compte dans ce domaine à partir de 1981. Puis, il se lance sérieusement dans l'illustration publicitaire à partir de 1988.
Depuis 1998, ses bandes dessinées révolutionnent le 9e art québécois. En 2007, l'auteur s'est vu décerner une Mention spéciale pour l'ensemble de son oeuvre par le Prix des libraires du Québec, et Paul à Québec a remporté plus de 7 prix, dont le Prix du public au Festival international de Bande dessinée d'Angoulême en 2010.

Mon avis : (lu en février 2016)
C'est le tome 8 de la série, nous sommes au milieu des années 1970, Paul a 16 ans, il est en plein dans la crise d’adolescence... L'été, il n'a aucune envie d'aider ses parents à bricoler dans le chalet familiale, il rêve de pouvoir se payer une moto pour être indépendant et pouvoir faire des virées avec les copains... Bon copain, il accompagnera Ti-Marc son nouvel ami dans un voyage improvisé en auto-stop, ils affronteront une tempête de neige en plein milieu de la forêt laurentienne... Il aura ses premiers émois amoureux avec Linda... En toile de fond, sont évoqués les jeux olympiques de Montréal.

J'ai toujours beaucoup de plaisir à lire cette série de BD, dont j'ai encore à découvrir au moins deux tomes dans la bibliothèque familiale !

Extrait :

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Déjà lu du même auteur :

107640216 Paul en appartement paul au parc Paul au parc

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Géographie (2)

23 février 2016

Des fleurs pour Algernon - Daniel Keyes

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9782367620404-001-T Audiolib - décembre 2015 - 1h27 - Lu par Grégory Gadebois

traduit de l'anglais (États-Unis) par Roger Durand

Titre original : Flowers for Algernon, 1959

Quatrième de couverture :
Algernon est une souris de laboratoire dont le traitement du Pr Nemur et du Dr Strauss vient de décupler l'intelligence. Enhardis par cette réussite, les deux savants tentent alors, avec l'assistance de la psychologue Alice Kinnian, d'appliquer leur découverte à Charlie Gordon, un simple d'esprit.
C'est bientôt l'extraordinaire éveil de l'intelligence pour le jeune homme.
Il découvre un monde dont il avait toujours été exclu, et entame une incroyable métamorphose.
Mais un jour les facultés supérieures d'Algernon déclinent...
Grégory Gadebois incarne un Charlie bouleversant. Il a obtenu le prix du meilleur comédien 2013 au Palmarès du théâtre et le Molière « Seul en scène» en 2014 pour l’adaptation théâtrale de ce texte dans la mise en scène d’Anne Kessler.

Auteur : Daniel Keyes(1927-2014) obtient un diplôme de pyschologie puis devient professeur d’anglais, de littérature et d’écriture. Sa nouvelle Des fleurs pour Algernon, qu’il transformera en roman en 1966, est connue dans le monde entier : traduite dans plus de trente pays et vendue à quelque cinq millions d’exemplaires. Daniel Keyes est aussi l’auteur du dyptique Les Mille et une vies de Billy Milligan, et Les Mille et une guerres de Billy Milligan, entre autres.

Lecteur : Ancien élève du Conservatoire national supérieur d’art dramatique, Grégory Gadebois a été pensionnaire de la Comédie française de 2006 à 2012, où il s’est illustré dans de nombreuses pièces classiques (Cyrano de Bergerac, Le Mariage de Figaro…). Au cinéma, il reçoit en 2012 le César du meilleur espoir pour Angèle et Tony d’Alix Delaporte. On a pu le voir récemment dans Coup de chaud de Raphaël Jacoulot, ou Au plus près du soleil d’Yves Angelo. Il a interprété Des Fleurs pour Algernon au théâtre de 2012 à 2015 (mise en scène d’Anne Kessler, prix du Meilleur comédien 2013 au Palmarès du théâtre, et Molière « Seul en scène » 2014), ainsi qu’à la télévision, sur Arte, en 2014.  

Mon avis : (écouté en février 2016)
Cette lecture audio est très courte, mais très forte. Un coup de cœur. C'est le texte intégral de la nouvelle écrite par David Keyes en 1959 dont a été tiré un roman publié en 1966 sous le même titre.  
Charlie Gordon a 37 ans et l'âge mental d'un enfant de 6 ans. Il espère devenir intelligent en subissant une opération au cerveau semblable à celle qu'à subit la souris Algernon qui est devenue ainsi super-intelligente.
Les médecins ont demandé à Charlie d'écrire un journal pour raconter au jour le jour l'expérience et ses progrès. L'opération réussie et assez vite Charlie devient de plus en plus intelligent, mais il découvre la réalité des amitiés qu'il croyait avoir et sa nouvelle intelligence ne le rend pas plus heureux, au contraire, il se sent isolé... 
Pas facile de faire un billet sur une lecture bouleversante comme celle-ci, j'avoue avoir terminé cette écoute en larmes... Je ne suis pas adepte de Science Fiction et je ne m'attendais pas à être si troublée et touchée par ce livre qui appelle à la réflexion sur la recherche scientifique, sur la place des handicapés mentaux dans notre société...
Le lecteur, Grégory Gadebois, est exceptionnel, il a toute la légitimité pour lire cette nouvelle puisqu'il a déjà interprété ce texte au théâtre et a été primé par un Molière en 2014.

Autres avis : ValérieSaxaoulMeuraïe 

Extrait : (début du livre)
conte randu 1. – 5 mars 1965.

Le Dr Strauss dit que je devrai écrire ce que je panse et tout ce qui marive a partir de mintenan. Je sai pas pourquoi mais il dit que c’est inpor tan pour qu’on voye si on peu manployé. J’espère qu’on poura. Miss Kinnian dit que peutètre qu’on poura me randre intélijan. Je veu être intelijan. Je mapèle Charlie Gordon. J’ai 37 ans et y a 2 semaines c’était mon aniversère. J’ai plu rien a écrire mintenan alor je termine pour aujourdui.

conte randu 2. – 6 mars.

Aujourdui on ma fait passé un test. Je croi pas que j’ai réussi et je panse que peutètre qu’on manployera pas. Ya un jeune homme qu’est venu dans la chambre et il avait des cartes blanches avec plin d’ancre dessu. Il a dit Charlie quesque tu voi sur cette carte. J’avai très peur malgré que j’avai ma patte de lappin dans ma poche parsque quan j’étai gosse je ratai toujour mes test a l’école et pui je ranversai de l’ancre aussi.
Je lui ai dit que je voyai une tache d’ancre. Il a dit oui et sa ma fait plaisir. Je pansai que c’était tout mais quand je me sui levé il ma arété. Il a dit assoi toi Charlie on a pas ancore fini. Après je me rapèle pas si bien mais il voulait me faire dire ce qui y avait dans l’ancre. Je voyai rien dans l’ancre mais il a dit qui y avait des imajes et que les autres voyait des imajes. Moi je voyai pas d’imajes. J’ai vraiman essayé de voir. Jai regardé la carte de près et pui de loin. J’ai dit que si j’avai mes lunète je pourai mieu voir je les porte juste au ciné ou pour voir la télé mais j’ai di elle son dans le placar dans le couloir. On me les a donné. Alor j’ai di faite moi voir cette carte je pari que je vais trouvé mintenan.
J’ai bien essayé mais je pouvai toujour pas trouvé les imajes je voyai que l’ancre. Je lui ai di que peutètre que j’ai besoin de changé de lunète. Il a écrit quelque chose sur un papier et j’ai eu peur de raté le test. Je lui ai dit que c’était une belle tache d’ancre avec des petit points tout autour. Il a eu l’air triste et j’ai vu que c’était pas sa. Je lui ai di laissé moi essayé ancore. Je vai savoir dans quelques minutes parsque je conpran pas toujour vite.
Je li pas vite non plus dans la classe d’adultes de miss Kinnian mais j’essaye tant que je peu.
Il ma fait ancore essavé avec une autre carte qui avait 2 sortes d’ancre dessu rouje et bleu.
Il était très aimable et il parlait lanteman comme miss Kinnian et il ma espliqué que c’était un test ror chaque. Il a dit que les jans voyait des choses dans l’ancre. Jai di montré moi ou sa. Il ma dit de pansé. Je lui ai di je panse une tache mais c’était pas sa. Il a dit sa te rapèle quoi. Imagine quelque chose. J’ai fermé les yeux lontant pour imaginé. Je lui ai di j’imagine un stilo avec de l’ancre qui coule partous sur un tapi. Alor il s’est levé et il est parti.
Je croi pas que j’ai réussi le test ror chaque.

22 février 2016

C'est lundi, que lisez-vous ? [249]

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane

Qu'est-ce que j'ai lu la semaine dernière ? 

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Crève Saucisse - Simon Hureau et Pascal Rabaté 
La Guerre des Lulus, Tome 3 : 1916 : Le tas de briques 
Dessins à la verticale - Carnets de voyages en paroi - Jeremy Collins 
Vernon Subutex - tome 1 - Virginie Despentes

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Pourquoi Tokyo ? - Agathe Parmentier (partenariat Au Diable Vauvert)
Paul dans le Nord - Michel Rabagliati
Des fleurs pour Algernon - Daniel Keyes (Prix Audiolib 2016)

Que lirai-je la semaine prochaine ?

La fille du train - Paula Hawkins (Prix Audiolib 2016)
Paul à la pêche - Michel Rabagliati
Arrête ton cinéma - Sylvie Testud
La fille quelques heures avant l'impact - Hubert Ben Kemoun (partenariat Flammarion jeunesse)

Bonne semaine et bonnes lectures !

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20 février 2016

Vernon Subutex - tome 1 - Virginie Despentes

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Lecture Commune 
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avec  Enna, Sandrine

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Audiolib - janvier 2016 - 11h09 - Lu par Jacques Frantz

Grasset - janvier 2015 - 400 pages

Livre de Poche - mars 2016 - 432 pages (à paraître)

Quatrième de couverture :
QUI EST VERNON SUBUTEX ?
Une légende urbaine.
Un ange déchu.
Un disparu qui ne cesse de ressurgir.
Le détenteur d’un secret.
Le dernier témoin d’un monde révolu.
L’ultime visage
de notre comédie inhumaine.
Notre fantôme à tous.

Auteur : Virginie Despentes est l’auteure, notamment, de Baise-moi (1993, adapté au cinéma et coréalisé avec Coralie Trinh Thi), Les jolies choses (1998), Teen Spirit (2002), Bye bye Blondie (2004, adapté au cinéma par l’auteur), King Kong Théorie (2006), Apocalypse bébé (2010, prix Renaudot).

Lecteur : De formation dramatique, Jacques Frantz travailla au conservatoire avec Antoine Vitez. Son parcours théâtral le fit se nourrir auprès des plus grands : Gildas Bourdet ou Roger Planchon, entre autres. Son parcours télévisuel (avec Serge Moati, Simon Brook, Denis Malleval, Henri Helman) et cinématographique (d’Yves Robert,Coline Serreau à Claude Chabrol ou Claude Berri, sans oublier Francis Weber,Luc Besson, Lars von Trier, ou récemment Pascal Chaumeil, dans L’Arnacoeur) ainsi qu’une longue pratique des enregistrements radio ont toujours attisé sapassion pour les textes.  

Mon avis : (écouté en février 2016)
C'était ma première rencontre avec Virginie Despentes et cette rencontre est mitigée. 

Vernon Subutex a été disquaire à Paris jusqu’à qu'il soit obligé de déposer le bilan. Sans travail et sans indemnités, il est expulsé de son logement. Il va donc recontacter ses amis ou connaissances, pour squatter durant quelques jours leur canapé. Il a en sa possession des cassettes vidéo inédites d’une auto-interview d’Alex Bleach, un chanteur de rock décédé d’une overdose, qu’il a bien connu. Ces enregistrements intéressent plusieurs personnes… 
Errance de Vernon Subutex dans les bas fonds de Paris, une galerie des personnages en tous genres, prostituées, drogués, trans, artistes ratés ou non... C'est l'occasion pour l'auteur de faire une radiographie de la société et de la ville en évoquant les thèmes suivants : extrême droite, femmes battues, alcoolisme, drogue, précarité, intégrisme... 
Tout au long du livre, l'auteur cite de nombreuses références musicales, mais ma culture insuffisante en ce domaine ne m'a pas permis d'apprécier.
J'ai également été dérouté par la dernière plage d'écoute que j'ai repassé plusieurs fois pour essayer de comprendre... Je sais qu'il y a un Vernon Subutex 2, mais cela sera sans moi car j'ai vraiment peiné à écouter la fin de ce livre... Ce roman se veut réaliste, mais c'est un peu plombant et je n'ai pas envie de retrouver une atmosphère aussi glauque et trash...
Au début, je trouvais le ton du lecteur un peu monotone, mais je m'y suis habituée et j'ai plutôt apprécié le lecteur.

Autres avis : Enna, Sandrine

Extrait : (début du livre)
Les fenêtres de l'immeuble d'en face sont déjà éclairées. Les silhouettes des femmes de ménage s'agitent dans le vaste open space de ce qui doit être une agence de communication. Elles commencent à six heures. D'habitude, Vernon se réveille un peu avant qu'elles arrivent. Il a envie d'un café serré, d'une cigarette à filtre jaune, il aimerait se griller une tranche de pain et déjeuner en parcourant les gros titres du Parisien sur son ordinateur.
Il n'a pas acheté de café depuis des semaines. Les cigarettes qu'il roule le matin en éventrant les mégots de la veille sont si fines que c'est comme tirer sur du papier. Il n'y a rien à manger dans ses placards. Mais il a conservé son abonnement à Internet. Le prélèvement se fait le jour où tombe l'allocation logement. Depuis quelques mois elle est versée directement au propriétaire, mais c'est quand même passé, jusque-là. Pourvu que ça dure.
Son abonnement de téléphone portable a été suspendu, il ne se casse plus la tête à acheter des forfaits. Face à la débâcle, Vernon garde une ligne de conduite : il fait le mec qui ne remarque rien de particulier. Il a contemplé les choses s'affaisser au ralenti, puis l'effondrement s'est accéléré. Mais Vernon n'a cédé ni sur l'indifférence, ni sur l'élégance.
Il a d'abord été radié du RSA. Il a reçu par courrier une copie du rapport le concernant, rédigé par sa conseillère. Il s'entendait bien avec elle. Ils se sont rencontrés régulièrement pendant près de trois ans, dans le box étroit où elle faisait mourir des plantes vertes. La trentaine, pimpante, fausse rousse, dodue, grosse poitrine, madame Bodard parlait volontiers de ses deux garçons, qui lui donnaient des soucis, elle les emmenait régulièrement voir un pédiatre, dans l'espoir qu'il annonce une hyperactivité justifiant un traitement sédatif. Mais le médecin les trouvait en pleine forme et la renvoyait dans ses cordes. Madame Bodard lui avait raconté avoir vu AC/DC et Guns N'Roses en concert, avec ses parents, quand elle était petite. Aujourd'hui elle préférait Camille et Benjamin Biolay, et Vernon s'était gardé de tout commentaire désobligeant. Ils avaient longuement parlé de son cas : il avait été disquaire entre vingt et quarante-cinq ans. Dans son domaine, les offres d'emploi étaient plus rares que s'il avait travaillé dans l'extraction du charbon. Madame Bodard avait suggéré une reconversion. AFPA, GRETA, CFA, ils avaient consulté ensemble les stages qui lui étaient ouverts, et ils s'étaient quittés en bons termes, d'accord pour se retrouver et refaire le point. Trois ans plus tard, sa candidature pour préparer un BEP de services administratifs n'avait pas été retenue. De son côté, il estimait avoir fait ce qu'il avait à faire, il était devenu expert en dossiers et les préparait avec une belle efficacité. Il avait acquis à la longue la sensation que son job consistait à traîner sur Internet à la recherche de cases auxquelles son profil correspondrait, puis à envoyer des CV lui permettant d'obtenir en retour des preuves de refus. Qui voudrait former un quasi-quinquagénaire ? Il s'était bien dégoté un stage dans une salle de concert en banlieue, un autre dans une salle de cinéma art et essai - mais à part sortir un peu, se tenir au courant des problèmes de RER et rencontrer du monde, tout cela lui procurait avant tout une pénible impression de gâchis.

 

19 février 2016

Dessins à la verticale - Carnets de voyages en paroi - Jeremy Collins

Lu en partenariat avec Babelio et Glénat

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dessins Glénat - novembre 2015 - 176 pages

Quatrième de couverture :
Les grimpeurs seront fascinés de retrouver dans cette expression graphique inédite les sensations, les émotions qu’ils éprouvent sur le rocher, et l’esprit qui anime leurs itinérances de montagne en montagne.
L’artiste américain Jeremy Collins est un des leurs. Il vit pour et par l’escalade. À 32 ans, marié et père de jeunes enfants, il a éprouvé le besoin impérieux de faire le point sur sa vie, au moment où l’un de ses amis intrépides mourait dans une avalanche. La réponse à ses interrogations, il est allé la chercher dans l’ouverture de nouvelles voies en voyageant successivement vers les quatre points cardinaux. Funambule du rocher, c’est en fait l’équilibre entre une vie d’aventure et le réconfort d’un noyau familial qu’il a exploré, de sommets perdus en falaises vierges.
Dessins, photos, topos de voies, collages, peintures, poésie, récit : les carnets de cette odyssée ascensionnelle sont à la fois étonnants de beauté, pleins d’humour et émouvants. Mieux qu’un guide, ils seront une inspiration pour bien des grimpeurs.

Auteur : Les créations graphiques de Jeremy Collins et notamment ses cartes illustrées agrémentent régulièrement les pages des magazines américains Rock and Ice et Alpinist, et jusqu’à la couverture du National Geographic. On les retrouve sur la ligne de vêtements Meridian Line qu’il a créée, mais également sur différents matériels destinés aux activités outdoor. Jeremy, son épouse Tricia et leurs enfants Zion et Sela vivent à Kansas City, dans le Missouri. Le film Drawn, qu’il a réalisé parallèlement à ce livre, a été récompensé par plusieurs prix dans les festivals internationaux. C’est une véritable performance associant musique, dessin, vidéo et improvisation que Jeremy propose aux spectateurs.

Mon avis : (lu en février 2016)
Ce livre est tout d'abord un très joli objet, dès sa réception, j'ai eu envie de l'ouvrir et de le feuilleter. Le marque-page est obligatoire car les pages ne sont pas numérotés...
Jeremy Collins est avant tout un grimpeur américain, il a la passion de la montagne et ne pense qu'à escalader... Après la mort de son ami Jonny dans une avalanche, il décide de partir aux quatre coins du monde escalader des montagnes, tenter de nouvelles voies. 
A l'Est, il part aux confins de la Chine, de la Mongolie et du Kirghizistan pour découvrir la vallée de la Keketuohaï.
Au Sud, c'est le Venezuela 
Au Nord, c'est la Canada avec le mont Phoenix
A l'Ouest, c'est le Colorado
Son carnet de voyage est très personnel, il y consigne ses pensées, y raconte son quotidien de baroudeur, les mésaventures de ses expéditions, ses rencontres... Les textes sont assez succincts, se sont plutôt des notes manuscrites ou bien dactylographiées.
Je retiendrais surtout les dessins, au crayon, au fusain, à l'aquarelle, mélange de collages, dessins, peintures et photographies... Difficile de lire ce livre dans sa continuité, je l'ai surtout feuilleté, grappillant ci et là une phrase, un texte, admirant les photos ou les dessins... C'est plutôt dépaysant !

Merci Babelio et les éditions Glénat pour ce partenariat dépaysant

 

Extrait : 

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Drawn trailer from Jeremy Collins

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Voyage(2)

18 février 2016

La Guerre des Lulus, Tome 3 : 1916 : Le tas de briques

la guerre des lulus_3 Casterman - septembre 2015 - 64 pages

Quatrième de couverture : 
1916. Encore une année qui passe. À cet âge, une année c’est presque une vie. Orphelins, laissés à leur propre destin dans un monde entré en guerre, les Lulus poursuivent leur chemin de survie. Après la mort de leur ami Hans, leur monde a basculé brutalement dans la réalité de cette guerre qu’ils évitaient si bien. S’enfonçant dans la forêt, ils découvrent une cabane qui se présente encore comme un nouveau signe d’espoir. La cabane est tenue par un Gustave, un vieux sabotier, mi bûcheron, mi ermite… Celui-ci leur permettra de faire étape avant de leur conseiller de repartir sur la route de Guise. La ville… si grande qui s’ouvre à eux pour prolonger leur destin commun.

Auteurs : Depuis 2004, le scénariste d’origine bretonne Régis Hautière, pilier des éditions Paquet a signé une vingtaine d’albums en seulement cinq ans dont le Dernier Envol avec Romain Hugault. Il multiplie aujourd’hui les projets chez d’autres éditeurs comme Soleil, Kstr, Glénat, Delcourt ou Dargaud. Après des études supérieures de philosophie et d’histoire et un troisième cycle en ingénierie de la connaissance, Régis Hautière a travaillé une dizaine d’années pour le festival BD d’Amiens.
Diplômé en génie électro-technique et licencié en Arts Plastiques, Hardoc démarre précocement sa carrière comme illustrateur pour une émission jeunesse de France 2, à 15 ans. Il gagne l’Écureuil d’Or qui récompense le meilleur jeune espoir au festival BD d’Angoulême en 1996. Hardoc rencontre ensuite Régis Hautière dans une association bédéesque d’Amiens (!!) et ils décident de travailler ensemble sur la série Le Loup, l'Agneau et les Chiens de guerre (éd. Paquet). Il participe, en mars 2005, au collectif des Nouvelles de Jules Verne en bandes dessinées des éditions Petit à Petit. En 2009, il publie, toujours avec Régis au scénario, l'histoire des Lulus, Jeux de guerre, dans le collectif Cicatrices de guerre(s). Et c'est avec impatience que l'on attendait leurs aventures complètes chez Casterman, La Guerre des lulus est arrivée, en janvier 2013.

Mon avis : (lu en janvier 2016)
A la fin du dernier tome, les Lulus perdaient Hans qui était devenu leur ami. Dans celui-ci, les Lulus continuent d'éviter les zones de combat en traversant les forêts. Ils vont rencontrer le vieux Gustave, sabotier qui s'est réfugié dans sa cabane au fond de la forêt pour éviter la guerre. Il y vit seul en ermite. Il les accueille pour quelques jours, puis conseille aux Lulus de quitter les bois où peuvent rôder des soldats déserteurs. Il les encourage à rejoindre la ville de Guise. Les Lulus vont découvrir alors le « tas de briques », nom familier du familistère de Guise, un ensemble de bâtiments créé par l'industriel Godin pour loger le personnel de son entreprise. Le « tas de briques » est en partie occupé par les Allemands, les Lulus vont être accueillis pour quelques temps clandestinement dans le grenier...
Cette BD est toujours aussi amusante et intéressante à lire, j'ai découvert ainsi l'existence de ce familistère de Guise, les Lulus grandissent également au fil des tomes. La petite Luce est devenue adolescente et ne laisse pas insensible les autres Lulus...

Extrait : 

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Déjà lu du même auteur :

la_guerre_des_lulus_1914 La Guerre des Lulus, Tome 1 : 1914 : La maison des enfants trouvés 

la_guerre_des_lulus_1915 La Guerre des Lulus, Tome 2 : 1915 : Hans 

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Gros mot (2)

Challenge 5%
rl2015
30/30

16 février 2016

Crève Saucisse - Simon Hureau et Pascal Rabaté

creve_saucisse Futuropolis - janvier 2013 - 80 pages

Quatrième de couverture : 
Didier est boucher, amateur de bande dessinée et... cocu ! Cela lui bousille la vie. Sandrine, son épouse, le trompe avec leur meilleur ami, Éric. Renouant avec la veine acide qu’on lui connaît, Pascal Rabaté s’associe à Simon Hureau pour une comédie noire, grinçante et jubilatoire.

Auteurs : Pascal Rabaté naît en 1961. Il étudie la gravure aux Beaux-Arts d’Angers, puis exerce différents métiers avant de se lancer en bande dessinée. Ses premiers livres paraissent en 1989 chez Futuropolis. Dix années et autant de livres plus tard, il signe le premier tome d’«Ibicus», l’adaptation expressionniste et magistrale d’un roman d’Alexeï Tolstoï. Les quatre volumes qui la composent connaissent un succès public et critique retentissant (Alph-Art du meilleur album à Angoulême en 2000, notamment). Des «Pieds dedans» aux «Petits Ruisseaux» en passant par «Un ver dans le fruit», Rabaté est aussi le conteur singulier de la France profonde. S’il vit toujours à Angers, il brille pourtant par sa capacité à n’être jamais là où on l’attend. Son adaptation de «Harry est fou» en est une nouvelle preuve.
Simon Hureau est né en 1977 à Caen où il a demeuré jusqu’à l’obtention de son diplômé des Beaux Arts.
Simon publie de nombreuses histoires dans des fanzines ou en micro-édition. Lors de ses études aux Arts Déco de Strasbourg, il crée, avec d’autres étudiants, une structure d’autoédition, L’Institut Pacôme, tout en proposant ses planches au label angoumois, Ego comme X, à l’occasion du numéro 8 de la revue du même nom. C’est le début d’une fructueuse collaboration avec cet éditeur. 

Mon avis : (lu en janvier 2016)
J'ai pris ce livre à la bibliothèque par hasard, parce que Rabaté en était l'auteur et que j'ai beaucoup aimé Vive la marée.
Didier est boucher, il a tout pour être heureux, une femme et un fils qu'il aime. Sa boucherie de quartier marche très bien. 
Mais voilà qu'il découvre que sa femme le trompe avec Éric, l'un de leurs amis. Didier se met à avoir des idées sombres, il ne pense qu'à se venger... Mais en secret, sans rien dire à sa femme, il va trouver la solution à son problème dans sa grande collection de bandes dessinées...
Une intrigue noire et grinçante autour d'un adultère et d'une vengeance. C'est plutôt pas mal.

Extrait : 

CREVE-SAUCISSE-1 CREVE-SAUCISSE-2

CREVE-SAUCISSE-3 CREVE-SAUCISSE-4

CREVE-SAUCISSE-5 CREVE-SAUCISSE-6

Déjà lu du même auteur :
logo_PetitBAC2016
Gros mot (1)
15 février 2016

C'est lundi, que lisez-vous ? [248]

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane

Qu'est-ce que j'ai lu la semaine dernière ? 

la_guerre_des_lulus_1915 9782367621012-001-T

La Guerre des Lulus, Tome 2 : 1915 : Hans 
Nymphéas noirs - Michel Bussi

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Pourquoi Tokyo ? - Agathe Parmentier (partenariat Au Diable Vauvert)
Dessins à la verticale - Jeremy Collins (Babelio - Glénat)

Que lirai-je la semaine prochaine ?

Paul à la pêche - Michel Rabagliati
Arrête ton cinéma - Sylvie Testud

Bonne semaine et bonnes lectures !

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