Lu en partenariat avec les éditions Albin Michel
Albin Michel - octobre 2015 - 512 pages
traduit de l'anglais (États-Unis) par Cécile Deniard
Titre original : Touch & go, 2013
Quatrième de couverture :
Les Denbe semblaient sortir des pages des magazines glamour : un mariage modèle, une belle situation, une ravissante fille de quinze ans, une demeure somptueuse dans la banlieue chic de Boston… une vie de rêve.
Jusqu’au jour où ils disparaissent tous les trois. Pas d’effraction, pas de témoin, pas de motifs, pas de demande de rançon. Juste quelques traces de pas et des débris de cartouches de Taser sur le sol de leur maison. Pour la détective privée Tessa Leoni, l’enlèvement ne fait aucun doute. Mais que pouvait bien cacher une existence en apparence aussi lisse ?
Nº1 sur la liste des best-sellers du new York Times, le nouveau thriller de Lisa Gardner nous plonge dans l’intimité fascinante et terrible d’une famille au-dessus de tout soupçon.
Auteur : Les suspenses de Lisa Gardner sont des best-sellers aux États-Unis et en Grande Bretagne. Sauver sa peau (2009) a connu un vrai succès en France. Grand Prix des lectrices de ELLE Policier pour La Maison d'à côté en 2010, Lisa Gardner est devenue en quelques années l'une des reines incontournables du suspense. Best-seller aux États-Unis, Famille parfaiteest resté plusieurs mois sur la liste des meilleures ventes.
Lisa vit aux États-Unis, dans un petit hameau des montagnes du New Hampshire.
Mon avis : (lu en décembre 2015)
Je ne suis pas une habituée de cette auteur américaine mais c'est surtout parce que je n'ai eu pas l'occasion de la lire.
Justin Denbe, un riche entrepreneur en BTP, est kidnappé avec sa femme et sa fille a^gée de 15 ans. Un kidnapping fait par des pros car sur les lieux il y a peu de traces, aucun témoin, aucun mobile, aucune demande de rançon... L'enquête est menée conjointement par le FBI et par Tessa Leoni, une détective privée dont la société de BTP de Justin Denbe à fait appel et par Wyatt, adjoint du shérif du comté de North Country du New Hampshire.
Le lecteur suit tour à tour l'enquête et ce qui se passe entre la famille et ses ravisseurs grâce au récit de Libby, la mère de famille.
Le récit de Libby est effrayant et captivant, la partie enquête est plus brouillonne et donc plus difficile à suivre. J'y ai trouvé quelques longueurs mais le rythme de l'enquête s'accélérant, j'ai dévoré la fin du livre.
Il est vrai qu'au bout d'une centaine de pages de ce livre, j'avais déjà découvert le coupable... mais la suite de l'intrigue m'a bien détrompée avec de nombreuses fausses pistes et rebondissement. Et ce n'est vraiment qu'avec l'épilogue que j'ai découvert que ma première impression était bien la bonne.
Merci Aurore et les éditions Albin Michel pour ce partenariat.
Autre avis : Canel
Extrait : (début du livre)
Voilà une chose que j’ai apprise quand j’avais onze ans : la douleur a un goût. La question, c’est de savoir celui qu’elle a pour vous.
Ce soir, ma douleur a un goût d’orange. Je suis attablée avec mon mari dans un box du Scampo, dans le quartier de Beacon Hill à Boston. Sans bruit, des serveurs discrets viennent remplir nos flûtes de champagne. Deuxième fois pour lui. Troisième fois pour moi. La nappe en lin blanc disparaît sous les petits pains maison et un assortiment d’antipasti. Viendront ensuite, dans des assiettes à la présentation soignée, des pâtes fraîches aux petits pois et à la pancetta grillée dans une sauce à la crème légère. Le plat préféré de Justin. Il l’a découvert il y a vingt ans lors d’un voyage d’affaires en Italie et, depuis cette époque, il le commande dans les bons restaurants italiens.
Je prends ma flûte. Je bois une gorgée de champagne. Je repose le verre.
En face de moi, Justin sourit et des rides lui plissent le coin des yeux. Ses cheveux châtains coupés court grisonnent aux tempes, mais ça lui va bien. Il a cette allure rude et indémodable des hommes qui vivent au grand air. Quand nous entrons dans un bar, les femmes le regardent. Les hommes aussi, intrigués par ce nouveau venu, manifestement un mâle dominant, capable de porter de vieilles chaussures de chantier avec une chemise Brooks Brothers à deux cents dollars et que l’ensemble soit du meilleur effet.
« Tu ne manges pas ? me demande-t-il.
– Je me réserve pour les pâtes. »
Il sourit encore et je repense à des plages de sable blanc, à l’odeur iodée de l’air marin. Je me souviens de la douceur des draps de coton entortillés autour de mes jambes nues lorsque nous avions passé la deuxième matinée de notre lune de miel encore enfermés dans notre bungalow. Justin m’avait donné à manger des oranges fraîchement pelées de sa main et j’en avais délicatement léché le jus poisseux sur ses doigts calleux.
Déjà lu du même auteur :