31 octobre 2015

A la poursuite de ma vie - John Corey Wharey

Lu en partenariat avec les éditions  Casterman

a la poursuite de ma vie Casterman - octobre 2015 - 384 pages

traduit de l'anglais par Antoine Pinchot

Titre original : Noggin, 2014

Quatrième de couverture : 
Travis, 16 ans, est atteint d’une leucémie incurable. Face à l’échéance fatale, un médecin lui propose de suivre un protocole expérimental et révolutionnaire : laisser mourir son corps malade et cryogéniser sa tête, seule partie de son corps épargnée par l’affection, en attendant que la science ait découvert un moyen de la greffer sur le corps d’un donneur. Les chances de succès sont infimes, mais Travis se porte volontaire. Lorsqu’il se réveille dans un corps inconnu au terme d’un long « sommeil » de cinq ans, mais avec la sensation de ne s’être absenté que trois semaines, il peine à reconnaître le monde qui l’entoure. Sa copine Cate et son meilleur ami Kyle ont désormais 22 ans, mais lui, avec un mental intact d’adolescent, a l’impression de les avoir quittées la veille. Ses parents, soucieux de préserver leur fils unique, lui cachent les bouleversements intervenus au sein de leur couple. Enfin, sa résurrection a fait de lui une célébrité médiatique sans qu’il y soit préparé. Très vite, Travis se sent tiraillé entre deux mondes : il appartient au passé, mais se sent prêt à tout pour trouver une place dans le futur qui est le sien désormais. Avec courage et détermination, il n’a d’autre choix que de partir à la poursuite de sa nouvelle vie…

Auteur : John Corey Whaley, né en 1984, est un auteur américain de romans pour jeunes adultes. 

Mon avis :  (lu en octobre 2015)
Travis a 16 ans lorsqu'il meurt d'une leucémie foudroyante. Il a accepté de participer à une expérience un peu particulière de cryogénie. Après sa mort, sa tête est conservée pour être plus tard greffée sur un autre corps. En acceptant cette expérience, Travis espère revivre un jour et peut-être retrouver Cate, sa petite amie, de nombreuses années plus tard. Or les progrès de la médecine ont été plus vite que prévu et finalement c'est seulement 5 ans plus tard que Travis revient à la vie. Pour lui, il a l'impression de se réveiller après quelques jours. Mais le monde autour de lui a continué de vivre. Ses amis ont maintenant 5 ans de plus que lui. Sa petite amie est fiancée... Travis a toujours le caractère d'un adolescent, qu'il n'a pas cessé d'être, contrairement à ses amis qui sont devenus des adultes. Travis a du mal à s'adapter à sa nouvelle vie, il a tendance à regretter sa vie d'avant... Il va lui falloir du temps pour arrêter de se plaindre et arrêter de ressasser le passé plutôt que de regarder vers l'avenir...
Cette histoire est très originale qui nous interroge sur comment vivre dans le corps d'un autre, ou pour les proches comment vivre un deuil avec un infime espoir de voir un proche revivre... 

Merci aux éditions Casterman pour cette lecture à la limite du fantastique.

Autre avis : Gambadou

Extrait : (début du livre)
Voilà : j'étais vivant, et puis je suis mort. C'est aussi simple que ça. Sauf que je suis de retour. Ce qui s'est passé dans l'intervalle reste pour moi un peu flou. Tout ce que je peux vous dire, c'est que ma tête a été séparée de mon corps puis placée dans un congélateur de l'hôpital de Denver, dans le Colorado.
Personne n'échappe à la mort. De tous les animaux de la planète, il paraît que l'homme est le seul à se savoir promis à une fin tragique. Seulement, certains sont confrontés à cette échéance beaucoup plus tôt que les autres. Par expérience, je peux témoigner qu'une existence humaine peut passer du paradis à l'enfer en moins de temps qu'il n'en faut pour prononcer les mots "leucémie aiguë lymphoblastique".
L'ancien moi est tombé malade en quelques jours, si rapidement que les médecins, incapables d'endiguer le mal, se sont trouvés réduits à commenter sa gravité et sa vitesse de progression. La chimio, la radiothérapie et les greffes de moelle osseuse n'ont fait qu'accélérer et renforcer le processus.
On dit qu'on ne vit qu'une fois. Je suis la preuve du contraire.

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30 octobre 2015

Millenium - tome 6 - Sylvain Runberg, Stieg Larsson et Man

9782800163574_1_75 Dupuis - septembre 2015 - 64 pages

Quatrième de couverture : 
Niedermann toujours en cavale, Lisbeth qui s'apprête à faire des révélations lors de son procès... les membres de la "section" s'affolent et cherchent à liquider les gêneurs, au premier rang desquels Mikael Blomkvist. Le troisième roman de Stieg Larsson, La reine dans le palais des courants d'air, trouve ici sa conclusion et met en lumière comme jamais Lisbeth, l'héroïne lanceuse d'alerte et libertaire.

Auteurs : Stieg Larsson, né en 1954, journaliste auquel on doit des essais sur l'économie et des reportages en Afrique, était le rédacteur en chef d'Expo, revue suédoise observatoire des manifestations ordinaires du fascisme. Il est décédé brutalement, en 2004, d'une crise cardiaque, juste après avoir remis à son éditeur les trois tomes de la trilogie Millénium.
Né en 1971 à Tournai d'une mère Belge et d'un père Français, ayant grandi dans le sud de la France, c'est en compagnie des Astérix, Batman et autres Spirou que Sylvain Runberg étanche sa soif de bulles, le tout entrecoupé de récits historiques et de romans divers, manière de titiller son imaginaire en devenir. Il passe son bac d'Arts Plastiques dans le Vaucluse avant d'obtenir une Maîtrise d'Histoire contemporaine à la faculté d'Aix en Provence, années étudiantes ponctuées de nombreux voyages en Europe et d'organisation de soirées musicales, du rock indépendant à la musique électronique. Sylvain Runberg évolue ensuite plusieurs années en librairie avant de rejoindre le monde de l'édition. Il déménage alors à Paris pour rejoindre les Humanoïdes Associés. Mais un fâcheux accident l'immobilise plusieurs mois durant l'année 2001. Il s'essaye alors à l'écriture durant sa convalescence et s'aperçoit que ça lui plait plus que de raison et décide de continuer. En 2004, Sylvain sort son premier album, « Astrid » avec Karim Friha. Suivent ensuite des projets aux univers variés : les « Colocataires » avec Christopher, série inspirée par ses années étudiantes aixoises, « Hammerfall », avec Boris Talijancic, saga médiévale fantastique ayant pour cadre la Scandinavie du VIIIe siècle et la série de science fiction « Orbital », réalisée avec Serge Pellé. 

Man (Manolo Carot) a vu le jour à Mollet del Vallès, dans la province de Barcelone, en 1976. Il commenca par réaliser des illustrations pour des jeux de rôles tels qu'Aquelarre et pour les couvertures de la revue spécialisée Lider, dont il fut également le directeur artistique. Man publia ses premières pages de B.D. chez La Cúpula, dans la revue érotique Kiss Comic. Durant plus de 6 ans, il publia des histoires comme "Universitarias", "Huesos y tornillos", recompilées par la suite en tomes et éditées aux États-Unis, en Allemagne et aux Pays-Bas. Chez le même éditeur, et avec son ami scénariste Hernan Migoya, il publia deux séries, "El hombre con miedo" et "Kung fu Kiyo". Épinglons les deux tomes d'Ari, "la salvadora del Universo", également réalisés avec Hernan mais publiés cette fois par Glénat Espagne. Man a collaboré à l'édition espagnole de la revue Playboy et a illustré des textes et des des ouvrages pédagogiques, des story-boards, des bandes dessinées pour la presse et des couvertures pour différentes revues d'actualité. Il est également professeur de bande dessinée durant ses loisirs. 

Mon avis : (lu en octobre 2015)
C'est le dernier tome de cette série de BD, adaptation très réussie et fidèle des 3 tomes de Millenium écrits par Stieg Larsson. 
Le dessin du personnage de Lisbeth est très réussie et dans cet épisode, où elle tient la vedette, lors de son procès, sa première apparition dans le tribunal est très réussie et inoubliable... Après des épisodes sombres et haletants, la conclusion épargne Mickaël et Lisbeth que l'on regrette de quitter. 
Pour ma part, cette série m'a été très pratique pour me rappeler de l'intégralité de l'intrigue de Millenium avant de découvrir le numéro 4 écrit par David Lagercrantz.

Extrait : 

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Déjà lu dans la même série :

88596558_p Millenium - tome 1 106030485 Millenium - tome 2

millenium3 Millenium - tome 3  millenium4 Millenium - tome 4 

millenium_5_1_75 Millenium - tome 5

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25 octobre 2015

Quelques jours de vacances...

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22 octobre 2015

Venus d'ailleurs - Paola Pigani

venus d'ailleurs Liana Levi - août 2015 - 208 pages

Quatrième de couverture :
Au printemps 1999, Mirko et sa soeur Simona, des Albanais du Kosovo d une vingtaine d'années, ont fui leur pays déchiré par la guerre. La route de l'exil les a menés quelque temps en Italie, puis dans un centre de transit en Haute-Loire. En 2001 ils décident de tenter leur chance à Lyon. Simona est combative et enthousiaste. Très vite, elle trouve un travail, noue des amitiés, apprend le français avec une détermination stupéfiante. Elle fait le choix volontariste de l'intégration là où son frère, plus secret, porte en lui la nostalgie de ce qu'il a laissé au Kosovo. Pour lui, le français est la langue des contremaîtres et de la rue. Le jour, il travaille sur des chantiers. La nuit, il dort dans un foyer. Les moments de pause, il gagne les lisières de la ville et peint des graffs rageurs sur les murs. C'est ainsi qu'il rencontre Agathe, déambule avec elle, partage un amour fragile face aux séquelles d'une guerre encore trop proche.
Ce roman tout en retenue raconte les étapes du parcours des réfugiés dans une métropole devenue dès 1999 un point d accueil privilégié des réfugiés kosovars en France. En filigrane : la beauté de la ville, l'art, l'exil, la différence, la liberté, la foi en l'humain.

 

Auteur : Paola Pigani a grandi en Charente dans une famille d'immigrés italiens. Elle vit aujourd hui à Lyon où elle partage son temps entre son travail d'éducatrice et l'écriture. Après N'entre pas dans mon âme avec tes chaussures (Liana Levi 2013, Piccolo 2014), un premier roman très remarqué, récompensé par sept prix littéraires, retraçant l'internement d une famille manouche au camp des Alliers entre 1940 et 1946, Venus d'ailleurs est son deuxième roman.

Mon avis : (lu en octobre 2015)
Fin 1999, c'est la guerre civile au Kosovo. Mirko et Simona sont frère et sœur, Albanais du Kosovo, ils décident de fuir la guerre et partent sur les routes de l'Europe vers l'Italie puis la France. Après un périple long et éprouvant, ils s'installent finalement à Lyon. Mirko va trouver du travail dans le bâtiment, Simona  comme vendeuse de prêt-à-porter. Ils sont partis dans le but d'avoir une vie meilleure, mais ils ont une perception différente de la vie de migrant. Simona a la volonté de s'intégrer rapidement, elle apprend sans relâche du vocabulaire français, avec courage, elle entreprend les démarches administratives pour qu'elle et son frère soient reconnus comme réfugiés politiques. Mirko a le mal du pays, il n'arrive pas à oublier la famille restée au pays, il se sent fautif de les avoir abandonnés. Solitaire, peu bavard, il crie sa douleur dans les graphes qu'il laisse sur les murs de la ville. Il va rencontrer Agathe, une artiste peintre.
Même si l'histoire se situe en 2001, elle traite d'un sujet tout à fait d'actualité, avec beaucoup d'humanité et beaucoup d'empathie l'auteur raconte ce qu'est le déracinement pour deux personnages attachants.

 

Extrait : (début du livre)
Le raclement de la truelle a une cadence presque douce. Un bruit répétitif qui accompagne le corps de Mirko dans la lumière humide. La grue pivote sur la droite, cache le soleil quelques secondes. Une ombre fugitive qui lui fait relever la tête. Des oiseaux, apeurés par le mouvement de l’engin, s’enfuient et reviennent avec la même rapidité. Mirko travaille.
On pose des plaques de ciment. Les murs montent en quelques heures. La grue oriente les coffrages en fonte. Trois types en guident le mouvement avec des grands gestes, des han, des cris. On ne risque pas d’entendre celui qui orchestre tout cela, de là-haut, dans sa cabine. Pendant la manœuvre, les autres fument une cigarette, les yeux rivés sur le manège de l’engin. Dans le bleu du ciel, sa chaîne immense balance un énorme crochet de boucher ou quelque chose qui y ressemble. Quelque chose qui pourrait soulever une carcasse d’éléphant ou un monstre imaginaire sur ce chantier banal. Le bâti prend forme. Mirko travaille dans le futur. Tout ici a une odeur de futur, le ciment, la poussière, la sciure, les planches, l’acier des échafaudages, la peinture. Rien qui lui rappelle la terre du pays d’où il vient. Un ouvrier siffle une jolie passante, aperçue d’en haut. Un autre l’engueule. Un troisième s’immisce entre eux. 
– Siffle pas comme ça, ça fait fuir les gazelles des villes. Moi, je chante, la femme lève les yeux, et je peux voir son visage.
Les gars haussent les épaules. Pour la plupart, ils ne prennent pas le temps de regarder la rue. Quelques uns fredonnent à longueur de journée comme d’autres crachent, fument. À chacun sa respiration, sa patience ou son impatience pour tenir debout huit heures durant. Oublier les coups de burin, les coups de reins dans la tâche de chaque jour. Penser au café ou à la bière qu’on va s’offrir après. Mirko, lui, n’a rien à chanter, rien à raconter. Il préfère regarder les autres, deviner leurs histoires, leur vie à reconstruire entre silence intérieur et vacarme du chantier.
Chaque fois qu’on lui parle, Kevin renifle, se cache le visage dans son coude replié au prétexte de tousser . Mirko l’attrape par la manche, lui fait signe de reculer. Deux gars remplissent la nacelle de mortier frais. Leurs bras, leurs mains travaillent à l’aveugle. Des corps pleins de bravoure qui ignorent Kevin, ses gestes maladroits, ses pieds en travers qui risquent toujours de se faire écraser, ses outils qu’il ne range jamais où il faut. Tout semble tourner autour de lui sans qu’il le remarque. Un monde en apesanteur où il est par fois plus lourd qu’un socle de grue. Il faut toujours avoir un œil sur « le Coto ».
Mirko l’observe à la dérobée. Kevin vérifi e tout avec un niveau. Fasciné par la bulle qui bouge dans le tube jusqu’à s’immobiliser et donner raison à leur travail à tous. Juste une bulle dans le mille. Kevin a une notion très personnelle de la perfection de l’existence. Mirko est le seul à l’appeler par son prénom. Il l’a vu écrit au marqueur sur son gilet de sécurité. Entre eux, aucun point commun. L’un est grand, brun, les traits tendus, le sourire rare, une mélancolie qui stagne au fond des yeux. L’autre, chafouin, pâle, s’amuse et s’assombrit pour un rien. Dans ses cheveux blonds coupés très court, on peut voir des plaques d’eczéma. Hier ils ont quitté le chantier ensemble.
– Mirko, c’est ton vrai nom ?
– Oui.
– Moi, Coto, c’est pas mon vrai nom. C’est eux qui disent…
– Pourquoi Coto ?
– À cause de la Cotorep.
– C’est quoi ?
– Une aide pour les handicapés. Mais j’ai pas droit à ça. C’est eux qui croient. Mirko s’étonne de ce gamin, de son corps léger qui ne sait jamais où se poser dans cet univers brutal, dans ce vide où il faut construire, choisir les bons outils. Un ballet de gestes à ajuster pour trouver sa place. C’est Kevin le premier à avoir posé ses petits yeux plissés sur sa main mutilée.
– Qu’est-ce t’as fait avec ta main ?
– C’est vieux, accident. Les deux doigts qui manquent, ils sont restés dans mon pays.
– T’as le droit de travailler avec ça ?
– J’ai toujours deux mains, tu vois.
– C’est où ton pays ? La Roumanie ?
– Non, Kosovo.
– C’est loin ?
– Oui, trop loin.

 

Déjà lu du même auteur :

 

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21 octobre 2015

Millenium - tome 5 - Sylvain Runberg, Stieg Larsson et Homs

millenium_5_1_75 Dupuis - mars 2015 - 64 pages

Quatrième de couverture :
Lisbeth s'était évadée de la maison où la retenait son père, le sinistre Zala, chef de gang régnant sur la traite des blanches en Suède. Père et fille, bien que tous deux grièvement blessés dans l'affrontement, n'ont pas fini d'en découdre, tandis que Niedermann, le terrifiant colosse, laisse des cadavres dans le sillage de sa cavale. Lisbeth, la hackeuse solitaire, va devoir accepter l'aide des rares personnes en Suède qui la croient innocente : Mikael Blomkvist ou Plague. Mais en cherchant à lever le voile sur le passé de cet homme auquel elle doit tous les tourments de son enfance, elle va provoquer la réactivation de la « Section », une cellule secrète de la Säpo (le contre-espionnage suédois) dont les sinistres secrets dormaient avec Zala.

Auteurs : Stieg Larsson, né en 1954, journaliste auquel on doit des essais sur l'économie et des reportages en Afrique, était le rédacteur en chef d'Expo, revue suédoise observatoire des manifestations ordinaires du fascisme. Il est décédé brutalement, en 2004, d'une crise cardiaque, juste après avoir remis à son éditeur les trois tomes de la trilogie Millénium.
Né en 1971 à Tournai d'une mère Belge et d'un père Français, ayant grandi dans le sud de la France, c'est en compagnie des Astérix, Batman et autres Spirou que Sylvain Runberg étanche sa soif de bulles, le tout entrecoupé de récits historiques et de romans divers, manière de titiller son imaginaire en devenir. Il passe son bac d'Arts Plastiques dans le Vaucluse avant d'obtenir une Maîtrise d'Histoire contemporaine à la faculté d'Aix en Provence, années étudiantes ponctuées de nombreux voyages en Europe et d'organisation de soirées musicales, du rock indépendant à la musique électronique. Sylvain Runberg évolue ensuite plusieurs années en librairie avant de rejoindre le monde de l'édition. Il déménage alors à Paris pour rejoindre les Humanoïdes Associés. Mais un fâcheux accident l'immobilise plusieurs mois durant l'année 2001. Il s'essaye alors à l'écriture durant sa convalescence et s'aperçoit que ça lui plait plus que de raison et décide de continuer. En 2004, Sylvain sort son premier album, « Astrid » avec Karim Friha. Suivent ensuite des projets aux univers variés : les « Colocataires » avec Christopher, série inspirée par ses années étudiantes aixoises, « Hammerfall », avec Boris Talijancic, saga médiévale fantastique ayant pour cadre la Scandinavie du VIIIe siècle et la série de science fiction « Orbital », réalisée avec Serge Pellé. 

Né en 1975 en Espagne, José Homs se revoit tout petit entouré de crayons et de papiers. Une vocation précoce : raconter des histoires en dessinant. Il passe par l'école Joso de Barcelone, ou il fait de grandes rencontres mais suit peu de cours. Il gagne très vite sa vie grâce au dessin : publicité, presse, design, graffiti... Sa carrière l'amène ensuite à devenir pendant deux ans le dessinateur de "Red Sonja". Mais les cadences et les contraintes du marché américain le laisse frustré. À la naissance de sa fille, il décide de chercher une collaboration qui corresponde mieux à ses inclinations premières... Il travaille aujourd'hui, ravi, sur "L'Angelus", une histoire de Frank Giroud.

 

Mon avis : (lu en septembre 2015)
Voilà enfin l'adaptation du troisième tome de Millenium, "La reine dans le palais des courants d'air". Dans ce tome 5, j'ai retrouvé avec plaisir de dessin de Homs. L'intrigue s'accélère, le format BD donne au récit beaucoup de rythme et de dynamisme. Dans l'épisode précédent, nous avions laissé Lisbeth en mauvaise posture et il va lui falloir toute son énergie pour pouvoir se remettre de son affrontement  avec Zala, heureusement elle pourra compter sur ses amis fidèles comme Mikael Blomkvist, Plague, Dragan Armanskij, son ancien patron et son ancien tuteur pour la soutenir... L'adaptation BD est toujours fidèle à l'original et j'ai eu la chance de pouvoir lire le dernier tome, à la suite de celui-ci, mon billet reste à écrire et sera sans doute publié dans quelques jours.

Extrait :

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Déjà lu dans la même série :

88596558_p Millenium - tome 1 106030485 Millenium - tome 2

millenium3 Millenium - tome 3  millenium4 Millenium - tome 4

 

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19 octobre 2015

C'est lundi, que lisez-vous ? [232]

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C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane  

Qu'est-ce que j'ai lu ces dernières semaines ? 

106163512 otages intimes

L'Arabe du futur - Tome 2 : Une jeunesse au Moyen-Orient (1984 - 1985) - Riad Sattouf 
Otages intimes - Jeanne Benameur

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Venus d'ailleurs - Paola Pigani
A la poursuite de ma vie - John Corey Wharey (partenariat Casterman)

Que lirai-je la semaine prochaine ?

Profession du père - Sorj Chalandon
Le pays où l'on arrive jamais (partenariat Flammarion jeunesse)
Les amis du Paradis - Caroline Vermalle (partenariat Belfond)

Bonnes lectures et bonne semaine !

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18 octobre 2015

Otages intimes - Jeanne Benameur

otages intimes Actes Sud - août 2015 - 176 pages

Quatrième de couverture : 
Photographe de guerre, Etienne a toujours su aller au plus près du danger pour porter témoignage. En reportage dans une ville à feu et à sang, il est pris en otage. Quand enfin il est libéré, l'ampleur de ce qu'il lui reste à ré-apprivoiser le jette dans un nouveau vertige, une autre forme de péril.
De retour au village de l'enfance, auprès de sa mère, il tente de reconstituer le cocon originel, un centre duquel il pourrait reprendre langue avec le monde.
Au contact d'une nature sauvage, familière mais sans complaisance, il peut enfin se laisser retraverser par les images du chaos. Dans ce progressif apaisement, se reforme le trio de toujours. Il y a Enzo, le fils de l'Italien, l'ami taiseux qui travaille le bois et joue du violoncelle. Et Jofranka, l'ex petite fille abandonnée, avocate à La Haye, qui aide les femmes victimes de guerres à trouver le courage de témoigner.
Ces trois-là se retrouvent autour des gestes suspendus du passé, dans l'urgence de la question cruciale : quelle est la part d'otage en chacun de nous ?
De la fureur au silence, Jeanne Benameur habite la solitude de l'otage après la libération. Otages intimes trace les chemins de la liberté vraie, celle qu'on ne trouve qu'en atteignant l'intime de soi.

Auteur :  Née 1952, en Algérie d'un père tunisien et d'une mère italienne, Jeanne Benameur vit en France depuis l'âge de 5 ans. Elle débute sa carrière d'écrivain avec des livres de jeunesse comme 'Samira des quatre routes' ou 'Adil coeur rebelle', avant d'ouvrir son registre à la littérature pour adulte. Lauréate du prix Unicef en 2001, Jeanne Benameur se distingue sur la scène littéraire avec 'Les Demeurées', l'histoire d'une femme illettrée et de sa fille. Directrice de collection chez Actes Sud junior ainsi qu'aux éditions Thierry Magnier, l'auteur publie son autobiographie, 'Ça t'apprendra à vivre' en 1998. Influencée par ses origines culturelles, Jeanne Benameur s'inspire aussi de son expérience d'enseignante pour évoquer les thèmes de l'enfance (' Présent ?') mais aussi de la sensation et du corps (' Laver les ombres') dans un style pudique et délicat. Elle publie aussi 'Les Mains libres'.

Mon avis : (lu en octobre 2015)
Etienne est photographe de guerre. Lorsque l'histoire commence, il est sur le point de retrouver la liberté après de nombreux mois passé en captivité comme otage.
Après le retour en France sous le regard des caméras, Etienne va tenter de se reconstruire en se retournant vers son enfance. Il revient chez Irène, sa mère, dans son village natal. Il va retrouver ses amis d'enfance Enzo et Jofranka. Il va faire de longues marches dans la nature environnante, dans la solitude de la montagne il tente de se retrouver. 
Jeanne Benameur nous décrit des personnages qui sont otages de leur vie. Irène devenue veuve a enfoui au fond d'elle-même ses vrais désir pour se vouer aux autres. Enzo, devenu ébéniste, n'a jamais osé quitter le village, pour s'évader il fait du parapente au-dessus des montagnes. Jofranka, enfant adoptée, ne connait rien de son passé, elle est devenue avocate à La Haye, elle aide les femmes détruites par les violences des guerres à témoigner.
Tout au long du livre, Etienne est obsédé par une image qui lui revient, la dernière qu'il a eu avant son enlèvement. Celle d'une femme qui s'engouffre dans une voiture avec ses enfants et des provisions d'eau pour fuir. Il n'a pas eu le temps de prendre ce cliché avant d'être enlevé et depuis cette image le hante, elle est restée dans son esprit.
Ce livre est un vrai coup de coeur, j'ai beaucoup aimé ce livre dont les personnages sont attachants et plein d'humanité. Les mots sont simples, sont justes et plein de poésie. Un très beau roman.

Extrait : (début du livre)
Il a de la chance. Il est vivant. Il rentre. Deux mots qui battent dans ses veines Je rentre.
Depuis qu’il a compris qu’on le libérait, vraiment, il s’est enfoui dans ces deux mots. Réfugié là pour tenir et le sang et les os ensemble.
Attendre. Ne pas se laisser aller. Pas encore.
L’euphorie déçue, c’est un ravage, il le sait. Il ne peut pas se le permettre, il le sait aussi. Alors il lutte. Comme il a lutté pour ne pas basculer dans la terreur des mois plus tôt quand des hommes l’ont littéralement “arraché” de son bord de trottoir dans une ville en folie, ceinturé, poussé vite, fort, dans une voiture, quand toute sa vie est devenue juste un petit caillou qu’on tient serré au fond d’une poche. Il se rappelle. Combien de mois exactement depuis ? il ne sait plus. Il l’a su il a compté mais là, il ne sait plus rien.
Ce matin, on l’a fait sortir de la pièce où il était enfermé, on lui a désentravé les pieds comme chaque matin et chaque soir quand on le conduit, les yeux bandés, à ce trou puant qui tient lieu de toilettes. Mais il n’a pas compté les dix-huit pas, comme d’habitude. Dix-neuf, vingt, vingt et un… il a cessé de compter, le cœur battant. On l’a conduit, les yeux toujours bandés, jusqu’à un avion. 
Des mots ont été prononcés en anglais, la seule langue avec laquelle on s’est adressé à lui depuis tout ce temps. Il n’a pas reconnu la voix si singulière de celui qui venait lui parler parfois de leur juste combat. Et puis soudain, il y a eu le mot “libre” en français. Pour la première fois, en français. Il en aurait pleuré. Le mot et la langue, ensemble, dans sa poitrine quelque chose éclatait.
L’accent était si fort qu’il a eu peur de ne pas avoir bien compris, il a répété Libre? on lui a répondu Yes, libre, et le mot “France”.
Alors il a commencé à se répéter, en boucle, la France. Puis les deux mots sont venus : je rentre. Et il s’y est tenu.
Depuis, c’est l’entre-deux. Plus vraiment captif, mais libre, non. Il n’y arrive pas. Pas dedans.
Quand il a été enlevé, tout a basculé. On l’a fait passer, d’un coup, de libre à captif et c’était clair. La violence, c’était ça. Depuis, la violence est insidieuse. Elle ne vient plus seulement des autres. Il l’a incorporée.
La violence, c’est de ne plus se fier à rien. Même pas à ce qu’il ressent.
Se lancer dans la joie du mot libre, il ne peut pas. Suspendu.

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Déjà lu du même auteur :
les_demeur_es Les Demeurées les_mains_libres_p_ Les Mains libres 
c_a_t_apprendra___vivre Ça t'apprendra à vivre laver_les_ombres  Laver les ombres 
si_m_me_les_arbres_meurent_2 Si même les arbres meurent pr_sent Présent ? 
les_insurrections_singuli_res Les insurrections singulières profanes Profanes

 

 

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15 octobre 2015

L'Arabe du futur - Tome 2 : Une jeunesse au Moyen-Orient (1984 - 1985) - Riad Sattouf

l'arabe du futur2 Allary éditions - juin 2015 - 158 pages

Présentation éditeur : 
Dans ce second tome, qui couvre la première année d’école en Syrie (1984-1985), il apprend à lire et écrire l’arabe, découvre la famille de son père et, malgré ses cheveux blonds et deux semaines de vacances en France avec sa mère, fait tout pour devenir un vrai petit syrien et plaire à son père.
La vie paysanne et la rudesse de l’école à Ter Maaleh, les courses au marché noir à Homs, les dîners chez le cousin général mégalomane proche du régime, les balades assoiffées dans la cité antique de Palmyre : ce tome 2 nous plonge dans le quotidien hallucinant de la famille Sattouf sous la dictature d’Hafez Al-Assad.

Auteur : Riad Sattouf est l'auteur de nombreuses bandes dessinées, parmi lesquelles Retour au collège, Pascal Brutal, ou La vie secrète des jeunes. Il est l'un des rares auteurs de bandes dessinées à avoir obtenu deux fois le prix du meilleur album au festival d'Angoulême ( Pascal Brutal 3 en 2010, et L'Arabe du futuren 2015). Il est également cinéaste ( Les beaux gosses, 2010, César du meilleur premier film, et Jacky au royaume des filles, 2014).

Mon avis : (lu en septembre 2015)
Riad est maintenant âgé de 6 ans, il vit en Syrie avec ses parents sous la dictature d’Hafez Al-Assad. Il va faire sa rentrée à l'école. Les images qu'il en retient sont plutôt violente... La maîtresse est une vraie terreur qui enseigne en donnant des coups de règle sur les doigts. En récréation, Riad doit supporter les jeux de guerre contre Israël de ses camarades, comme ceux-ci le soupçonne d'être juif, il est souvent la victime... Son père est toujours aussi idéaliste et original, il a des certitudes sur tout. Riad observe et s'interroge sur les adultes dont les discours et les actes ne sont pas toujours en phase. 
Ce témoignage au coeur de la Syrie en 1984-1985 est toujours très intéressant et instructif. Je lirai certainement la suite de l'enfance de Riad.

Extrait : 

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Déjà lu du même auteur :

100708942 L'Arabe du futur : Une jeunesse au Moyen-Orient (1978-1984)

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14 octobre 2015

Masse Critique Jeunesse !

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Rendez-vous le mercredi 14 octobre 2015

à partir de 7h00

c'est maintenant !

Découvrez la sélection Masse Critique Jeunesse

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13 octobre 2015

Prix Audiolib 2015 : Le résultat !

Petit rappel de l'aventure...

LOGOTYPE-2015

Début décembre 2014, j'ai eu la très bonne surprise d'apprendre que 
j'étais retenue pour le Prix audiolib 2015 !

fin janvier, je découvrais la liste des dix livres sélectionnés :

Audiolib sélection

 

Près de 20 jours après, je reçois les 7 premiers livres audio sélectionnés, les 3 derniers arriveront mi mars.

Après l'écoute des 10 livres audio sélectionnés depuis mi-février, il est l'heure de donner mon classement. 

1 - Le vieux qui lisait des romans d'amour - Luis Sepulveda 

2 - Trois mille chevaux-vapeur - Antonin Varenne

3 - Yeruldelgger - Ian Manook

4 - En finir avec Eddy Bellegueule - Edouard Louis

5 - Constellation - Adrien Bosc 

6 - La vérité et autres mensonges - Sascha Arango

7 - Joseph - Marie-Hélène Lafon 

8 - L'île du Point Némo - Jean-Marie Blas de Roblès 

9 - Oona et Salinger - Frédéric Beigbeder

10 - On ne voyait que le bonheur - Grégoire Delacourt

 

La compilation des classements des membres du jury est proposé du 8 juin au 29 août,
au vote du public !

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Hier soir, c'était la soirée de remise du Prix Audiolib 2015 :

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 Malheureusement, je n'ai pas pu m'y rendre...

Le grand gagnant est :

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  Yeruldelgger - Ian Manook

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