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A propos de livres...
30 mai 2015

Mon classement des dix livres Audiolib

Après l'écoute des 10 livres audio sélectionnés depuis mi-février,
il est l'heure de donner son classement. 
Voici le mien :

1

9782356417145-T

Le vieux qui lisait des romans d'amour - Luis Sepulveda 

2

9782356417251-T

Trois mille chevaux-vapeur - Antonin Varenne

3

9782356418470-T

Yeruldelgger - Ian Manook

4

 9782356417268-T

En finir avec Eddy Bellegueule - Edouard Louis

5

9782356418562-T 

Constellation - Adrien Bosc

 

6

9782356419347-T

La vérité et autres mensonges - Sascha Arango

7

9782356419323-T (1)

Joseph - Marie-Hélène Lafon 

8

9782356418609-T

L'île du Point Némo - Jean-Marie Blas de Roblès

9

101938617

Oona et Salinger - Frédéric Beigbeder 

10

on ne voyait

On ne voyait que le bonheur - Grégoire Delacourt

 

Quelques autres classements : SandrineEnnaSylire, EstellecalimSaxaoulBladelorSophie VicimLaure

 

Prochaine étape : 8 JUIN 2015


Pour découvrir la Sélection Finale des Blogueurs de 5 Audiolib

Vous pourrez alors voter pour votre préféré !

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27 mai 2015

Baronne Blixen - Dominique de Saint Pern

logo_prix_relay

9782234076365-X Stock - janvier 2015 - 432 pages

Quatrième de couverture : 
Karen Blixen, roman. La baronne a eu en effet la vie la plus romanesque qui puisse être. On serait tenté de dire : les vies. Chasseresse africaine au Kenya, hôtesse mondaine dans sa demeure maritime de Rungstedlund au Danemark, conteuse au profil acéré d’oiseau de proie, amoureuse et amante, de Denys Finch Hatton à sa dernière passion nordique, Thorkild BjØrnvig, un poète de trente ans son cadet ! Écrivain et démiurge, mondialement célébrée et lue.
Comment chanter sa singularité, sa liberté, son souverain mépris des codes et des convenances ? Dans ce roman vrai, de l’Afrique au Danemark, de New York à Londres, c’est toute une folle époque qui revit ici en couleurs et en cinémascope : Dominique de Saint Pern ressuscite la femme courageuse et la diablesse, mais aussi l’âme de cet âge d’or où l’on savait aimer, écrire et mourir en beauté.

Auteur : Dominique de Saint Pern est journaliste et collabore à M Le magazine du Monde. Elle est l’auteur de L’Extravagante Dorothy Parker (1994), Les Amants du soleil noir (2005) et Pour l’amour d’un guerrier (2007).

Mon avis : (lu en mai 2015)
Karen Blixen, ce nom m'évoque en premier lieu le film Out of Africa. Puis j'ai découvert l'auteur danoise avec La ferme africaine et Le festin de Babette (également merveilleusement adapté au cinéma). 
Avec Clara Svendsen, comme narratrice, l'auteur revient sur la vie de Karen Blixen de 1914 avec son arrivée à Nairobi, jusqu'à 1931 et son retour au Danemark. A partir de 1943, Clara Svendsen a été la dame de compagnie de Karen pendant plus de vingt ans puis son exécutrice littéraire. 
Tout commence par la rencontre de Clara avec Meryl Streep en Afrique. Toutes deux reviennent sur les lieux où Karen Blixen a vécu en Afrique. 
Cette biographie romancée de Karen Blixen est passionnante et bien documentée. Elle se lit facilement et fait voyager dans le temps, en Afrique... J'ai beaucoup aimé.
Cette lecture m'a également donnée envie de revoir le film Out Africa... 

Extrait : (début du livre)
Je savais quels seraient mes premiers mots.
"Taxi, conduisez-moi à la vieille gare, nous nous y arrêterons un instant, puis vous prendrez la Railway road et me déposer à l'hôtel Norfolk."
J'entrerai dans Nairobi par le chemin que Karen Blixen a emprunté la toute première fois, en 1914. Je dormirai dans l'hôtel où elle a passé sa première nuit africaine. J'ai accepté l'invitation de la production du film et, depuis, j'ai refait cent fois ce trajet imaginaire jusqu'à "l'hôtel des lords". 
J'arrivais un peu fatiguée par le long vol depuis Copenhague, ça ne m'empêchera pas de suivre la route de terre battue que, soixante-dix ans plus tôt, Karen et Bror Blixen tout juste mariés découvraient, bringuebalés dans une carriole tirée par des mulets. Bror et Karen au seuil de leur existence. Les Blixen, maîtres des hautes terres avec, sous leurs pieds, l'Afrique pour terrain de jeux. Deux adorables fous, encore essouflés d'avoir échappé à un danger terrifiant : la vie sous linceul qui les menaçait en Scandinavie. Je ferme les yeux. Karen ne sait où poser le regard. Sur les parures de plumes ? Sur les peaux nues luisantes ? Les couleurs l'étourdissent. Trop exubérantes. Le grouillement fébrile des rues, aussi. Puis, l'émotion incontrôlable. La voilà foudroyée. Grisée des arômes violents, amalgames de sueur, de fumées âcres, de crottin de cheval. Elle n'a connu que les senteurs fraîches des forêts danoises et les tons d'aquarelle des jardins nordiques.

 

Avec ce livre s'achève la sélection du Prix Relay des Voyageurs.
Dès aujourd'hui, il est possible de voter pour votre livre préféré ICI

 

24 mai 2015

Moi, Surunen, libérateur des peuples opprimés - Arto Paasilinna

Lu en partenariat avec les éditions Denoël

91GAsf1e0-L Denoël - avril 2015 - 332 pages

traduit du finnois par Anne Colin du Terrail

Titre original : Vapahtaja Surunen, 1986

Quatrième de couverture :
Le très distingué professeur Surunen, membre finlandais d’Amnesty International, las de se contenter de signer des pétitions, décide de prendre les choses en main. Il s’en va personnellement délivrer les prisonniers politiques qu’il parraine en Macabraguay, petit pays d'Amérique centrale dirigé par un dictateur fasciste sanguinaire. Après le succès de l’évasion de cinq d’entre eux, et non sans avoir goûté à la torture des geôles locales, Surunen accompagne l’un de ses protégés jusqu’au paradis communiste, un pays d’Europe de l’Est baptisé la Vachardoslavie. Là, il découvre le triste sort d’une poignée de dissidents enfermés dans un asile psychiatrique, et s’emploie à les libérer à leur tour. 

Revisitant à sa façon Tintin au pays des Soviets, Paasilinna renvoie dos à dos les dictatures de tous bords avec une ironie mordante et un sens du burlesque accompli.

Auteur : Arto Paasilinna est né en Laponie finlandaise en 1942. Successivement bûcheron, ouvrier agricole, journaliste et poète, il est l’auteur d’une trentaine de romans, pour la plupart traduits en français qui ont toujours rencontré un vif succès critique et public.

Mon avis : (lu en mai 2015)
Voilà une histoire de Paasilinna écrite en 1986 et seulement traduite en 2015 en France. Surunen est un universitaire, philologue et membre d'Amnesty International. Signer des pétitions ou parrainer des opprimés à distance ne le satisfait pas. Dans la première partie du livre, Surunen décide donc de se rendre en Amérique Centrale au Macabraguay pour libérer un prisonnier politique avec lequel il correspond. Voilà donc Surunen parti pour une aventure pleine de dangers, de surprises et de rencontres...
Dans une deuxième partie du livre, Surunen se rend en Vachardoslavie, un pays d'Europe de l'Est pour libérer des dissidents...
C'est un livre plutôt réussi d'Arto Paasilinna avec ses côtés loufoques, décalés et rocambolesques... L'auteur s'attaque aux régimes dictatoriaux avec Surunen, un sauveur, sans peur, parfois inconscient mais que rien n'arrête !

Merci Célia et les éditions Denoël pour cette lecture pleine d'inattendue.

 

Extrait : (début du livre)
Nous sommes un soir d'hiver. Les rues de la grande ville sont désertes, seule une tractopelle solitaire déblaie les trottoirs de la neige fraîchement tombée. Par les fenêtres des immeubles, les téléviseurs couleurs des salles de séjour projettent sur le noir du ciel leurs lumières changeantes.
Sur une table brûle une bougie. Dans son chaleureux halo, deux silhouettes, celles d'un homme et d'une femme. Ils sont penchés l'un vers l'autre, se tiennent la main et se regardent dans les yeux. La femme a une magnifique chevelure rousse et paraît très belle dans cette douce lumière. Elle a peut-être la trentaine. L'homme est un peu plus âgé. Il semble ému, grave, et dans son regard s'attarde une lueur inquiète.
A côté de la bougie, deux verres et une bouteille de vin, du bordeaux, capiteux mais fin, ainsi qu'un plateau de fromages dont l'arôme subtil se marie à merveille à la chaleur du vin. Le couple a l'air cultivé. Tous deux ont les yeux humides. Ils parlent d'une voix mesurée, teintée de tristesse. A première vue, la scène paraît infiniment romantique.
La femme conte l'histoire de son grand-père, Juho Immo-nen, qui fut, au début du siècle, régisseur du domaine de Hauho et s'enrôla dans la garde blanche dès 1917. Quand la guerre civile éclata, une horde de rouges investit le manoir, dont les propriétaires avaient heureusement eu le temps de fuir. Ils pillèrent le magasin à viande, incendièrent le fenil et le sauna et criblèrent de trous de baïonnette les précieux tableaux du salon bleu. Quand Juho Immonen s'interposa pour défendre les biens de son maître, il se fit rosser et, à demi mort, attacher sur un traîneau. On le conduisit au bord du lac voisin où on le pendit par les pieds à un bouleau jusqu'à ce qu'il en perde la parole. Pour finir, un des assaillants lui transperça le ventre d'un coup de baïonnette. On fit rouler son corps sur le lac gelé, jusqu'à une ouverture d'eau libre où on le jeta. Au printemps, à la débâcle des glaces, le cadavre fut trouvé à la sortie du lac, retenu par le barrage.
Tel est le terrible récit de sa petite fille. Elle l'a entendu maintes et maintes fois dans son enfance. Une fois adulte et installée à Helsinki, elle a adhéré à la section finlandaise d'Amnesty International, car elle veut que plus personne ne meure comme son grand-père sous la torture.
L'homme presse sa main dans la sienne. Lui aussi a des souvenirs qui le ramènent en pensée à la lointaine guerre civile de 1918. Son grand-père Ananias Surunen, tailleur de son état, se battait alors sur le front de Vilppula. Faits prisonniers aux dernières heures du conflit, lui et ses camarades furent emmenés à Raahe et enfermés avec sept cents autres rebelles rouges dans les locaux de l'École de commerce bourgeoise. Au fil du printemps, cent soixante-dix d'entre eux moururent : cent soixante-deux de faim et de maladie, sept sous les balles d'un peloton d'exécution et un enterré vivant. Ce dernier, pour se protéger du froid, s'était introduit à la morgue dans une caisse en bois vide utilisée pour convoyer les corps jusqu'à la fosse commune.

Déjà lu du même auteur :

le_lievre_de_Vatanen  Le lièvre de Vatanen  prisonnier_paradis Prisonniers du paradis

la_cavale_du_g_om_tre La cavale du géomètre  un_homme_heureux Un homme heureux  

la_douce_empoisonneuse_2 La douce empoisonneuse Petits_suicides_entre_amis_2 Petits suicides entre amis 

le_meunier_hurlant Le meunier hurlant le_bestial_serviteur Le bestial serviteur du pasteur Huuskonen

le_cantique_de_l_apocalypse Le Cantique de l'apocalypse joyeuse   sang_chaud__nerfs_d_acier Sang chaud, nerfs d'acier

les_dix_femmes_de_l_ing_nieur Les dix femmes de l'industriel Rauno Rämekorpi 

le_potagerdes_malfaiteurs_p Le potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison

 

Challenge Voisins Voisines 2015
voisins voisines 2015
Finlande

23 mai 2015

La vérité et autres mensonges - Sascha Arango

LOGOTYPE-2015

9782356419347-Tla verite et autres mensonges

Audiolib - mars 2015 - 8h31 - Lu par Olivier Cuvellier

Albin Michel - janvier 2015 - 331 pages

traduit de l'allemand par Dominique Autrand

Titre original : Die Wahrheit und angere Lügen, 2014

Quatrième de couverture :
Henry Hayden sort de nulle part, il n’a pas de travail fixe, pas d’amis ni de famille, et un passé à cacher, qu’on devine lourd. Un matin, après une nuit alcoolisée, il se réveille à côté d’une femme inconnue et, contre toute attente, devient en quelques mois le mari idéal et un auteur de bestsellers adulé. Tout irait pour le mieux, si ce n’est qu’Henry n’écrit pas ses romans – c’est sa femme qui en est l’auteur– et quand sa maîtresse – son éditrice – vient lui annoncer qu’elle est enceinte, il essaie de se débarrasser d’elle. Mais c’est sa femme qu’il élimine par erreur, mettant en péril sa carrière et l’existence qu’il s’est construite. Pourtant, un dernier chapitre de son livre arrive quand même sur le bureau de son éditeur… Un suspense qui éblouit autant par son style sobre, drôle, sec, maitrisé, que par son intrigue retorse, imprévisible et jubilatoire. Le portrait d’un usurpateur, d’un manipulateur cynique que l’on devrait haïr mais que l’on ne peut parvenir à détester. C’est la grande force de ce formidable coup de maître.

Auteur : Sascha Arango est un scénariste allemand très réputé. Il écrit pour la télévision, la radio et le théâtre. Son travail a été récompensé à plusieurs reprises, dont deux fois par le Prix Grimme.

Lecteur : Olivier Cuvellier est un comédien belge très actif dans différents domaines audiovisuels. Sa voix ne vous est peut-être pas inconnue : il fait beaucoup de doublage pour le cinéma et la télévision. Il joue aussi au théâtre, fait des misesen scène et enseigne le théâtre depuis plus de vingtans. En 2014, il a participé à différents projets artistiques autour du bicentenaire de la bataille de Waterloo, avec notamment les réalisateurs Gérard Corbiau et Hugues Lanneau.

Mon avis : (écouté en mai 2015)
Ce livre qui se lit comme un roman policier. Henry a une vie idéale, marié, auteur de livres à succès et pourtant la vérité est autre... Martha, sa femme est la véritable auteur des livres, préférant rester discrète, elle a laissé Henry devenir son prête-nom. Henry aime énormément Martha, mais il a pris comme maîtresse Betty, son éditrice. Lorsque cette dernière lui annonce qu'elle est enceinte, les ennuis commencent pour Henry... Comment va-t-il pouvoir gérer son épouse et la future mère de son enfant ? Entre tromperies, mensonges et disparitions, Henry va se révéler machiavélique, manipulateur...

L'intrigue est bien construite avec ses surprises et rebondissements, sans oublier quelques situations comiques... Le personnage principal est absolument détestable et le lecteur suit son inexorable descente aux enfers...
J'ai un avis mitigé sur cette lecture, je l'ai écouté plutôt facilement mais je n'ai pas pu m'attacher au personnage d'Henry qui est vraiment malsain. J'ai trouvé certains passages de l'histoire traînant en longueur et d'autres peu crédible. Mais globalement l'intrigue est originale.

Extrait : (début du livre)
Fâcheux. Un bref regard sur l’image suffit pour donner de la consistance au sombre pressentiment de ces derniers mois. L’embryon était recroquevillé comme un amphibien, un oeil braqué sur lui. Ce truc, là, était-ce une patte ou bien un tentacule au-dessus de cette espèce de queue de dragon ?

Les moments de certitude absolue sont rares dans une vie. Mais à cet instant-là, Henry eut une vision de l’avenir. Ce têtard allait grandir, devenir une personne. Il aurait des droits, des revendications, il poserait des questions et à un moment ou un autre il apprendrait tout ce qui est nécessaire pour devenir un être humain.
Sur l’échographie, à peu près de la taille d’une carte postale, on voyait à droite de l’embryon une échelle graduée, à gauche des lettres, et en haut la date, le nom de la mère et celui du médecin. Henry n’eut pas le moindre doute : tout cela était bel et bien vrai.
Betty était assise à côté de lui au volant de la voiture, elle fumait, et elle vit des larmes dans ses yeux. Elle posa la main sur sa joue. Elle croyait qu’il pleurait de joie. Alors qu’il pensait à sa femme Martha. Pourquoi n’était-elle pas foutue de tomber enceinte de lui ? Pourquoi fallait-il qu’il se retrouve dans cette voiture avec cette autre femme ?
Il se méprisait, il avait honte, il était sincèrement désolé. La vie te donne tout, telle était la devise inébranlable d’Henry, mais jamais tout en même temps.
C’était l’après-midi. Du bas de la falaise montait le roulement monotone des vagues, le vent couchait les hautes herbes et frappait contre les vitres latérales de la Subaru verte. Henry n’aurait eu qu’à démarrer le moteur, appuyer sur l’accélérateur, la voiture aurait foncé dans le vide et serait allée s’écraser en bas dans les vagues. En cinq secondes tout aurait été terminé, le choc de l’impact les aurait tués tous les trois. Mais pour cela il aurait fallu qu’il quitte le siège du passager et change de place avec Betty. Beaucoup trop compliqué.
« Qu’est-ce que tu dis ? »
Qu’aurait-il pu dire ? La situation était déjà assez grave, ce machin dans son utérus commençait certainement à remuer, et si Henry avait appris une chose, c’était bien à ne rien révéler de ce qui doit demeurer non dit.
Au cours des années écoulées, Betty ne l’avait vu pleurer qu’une fois, c’était quand on lui avait remis son titre de docteur honoris causa au Smith College du Massachusetts. Jusque-là, elle croyait qu’Henry ne pleurait jamais. Il était assis au premier rang, immobile, et pensait à sa femme.
Betty se pencha vers lui par-dessus le levier de vitesse et le prit dans ses bras. Ils restèrent ainsi, en silence, chacun écoutant le souffle de l’autre, puis Henry ouvrit la portière de son côté et vomit dans l’herbe. Il revit les lasagnes qu’il avait préparées pour Martha au déjeuner.

Challenge Trillers et Polars
2014-2015
 
100142514
catégorie "Même pas peur" :  20/25 

Challenge Voisins Voisines 2015
voisins voisines 2015
Allemagne

20 mai 2015

Les petits vieux d'Helsinki - Minna Lindgren

Lu en partenariat avec Calmann-Levy

les petits vieux d'Helsinki Calmann-Levy - avril 2015 - 352 pages

traduit du finnois par Martin Carayol

Titre original : Kuolema Ehtoolehdossa, 2013

Quatrième de couverture : 
En plein coeur d’Helsinki, venez découvrir la résidence du Bois du Couchant…
D’apparence charmante, il ne fait en réalité pas si bon finir ses jours dans cette maison de retraite où le drame ne cesse de frapper.
Olavi, l’ancien combattant, est convaincu que son infirmier a abusé de lui sous la douche ; son ami Reino, prote et grand séducteur, se voit confiné au service de démence lorsqu’il dénonce le scandale en pleine partie de cartes ; et Tero, le jeune cuistot, est retrouvé pendu. Pour Siiri et Irma, il n’y a aucun doute : quelque chose de louche se profile au sein de l’administration
de la résidence. C’est alors que les deux amies se décident à enquêter, épaulées par un chauffeur de taxi Hells Angels qui connaissait bien Tero.
Entre tension artérielle, pertes de mémoire, surdité et déambulateur, l’enquête va s’avérer ardue, d’autant plus qu’Irma est soudainement internée de force dans la section fermée de la résidence…
Mais pour Siiri, pas question de jeter l’éponge !

Auteur : Née en Finlande en 1963, Minna Lindgren est journaliste freelance et chroniqueuse, écrivain. Elle a écrit des ouvrages de non-fiction sur la musique classique et a obtenu le prestigieux Bonnier Journalism Prize pour son article sur le décès de son père.
Minna Lindgren est reconnue dans son travail pour ses écrits fantasques sur des thèmes aussi variés que l’opéra ou la mort.
Avant d’écrire, elle a travaillé à la radio-télévision publique nationale de Finlande. Les deux premiers volets de sa trilogie des Petits vieux d’Helsinki ont connu un vif succès dans son pays et le dernier tome paraîtra en 2015 en Finlande.

Mon avis : (lu en mai 2015)
Lorsque j'ai reçu ce livre et la proposition de rencontre avec le traducteur à l'Institut Finlandais, j'ai toute suite vu une analogie avec le livre Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire... Un titre et une couverture assez proche... Ici ce n'est pas la Suède, mais la Finlande, "Les vieux" sont en majorité des "vieilles", et alors que le vieux fuyait sa maison de retraite, ici, la maison de retraite du Bois du Couchant est au centre du livre.
Siiri, Irma et Anna-Lisa sont trois nonagénaires de cette résidence située au coeur d'Helsinki, elles sont très différentes mais également très copines. Lorsque le jeune cuisinier des lieux va être trouvé pendu, nos trois amies sont bien décidées à découvrir ce qui se trame au Bois du Couchant...
Ce roman n'est pas vraiment un roman policier car nos enquêtrices sont assez farfelues et n'ont plus une très bonne mémoire... Cette histoire est surtout un prétexte pour découvrir Helsinki à l'occasion des balades en tram de Siiri, pour écouter les souvenirs de ces nonagénaires énergiques et loufoques, les voir face au monde moderne. L'auteur a voulu dénoncer les problèmes de la prise en charge des personnes âgées par la société finlandaise. Car il se passe de drôles de choses au Bois du Couchant...
Le rythme du livre est plutôt lent, parfois un peu brouillon cela reflète bien l'état d'esprit de nos héroïnes qui utilisent canne et déambulateur et dont les pertes de mémoires brouillent un peu l'évolution et la résolution de leur enquête.
J'ai passé un bon moment à suivre les péripéties de nos petits vieux d'Helsinki qui savent profiter de la vie malgré leur grand âge...
Ce livre est le premier d'une trilogie, le second tome doit paraître à l'automne prochain.

Extrait : (début du livre)
Chaque matin à son réveil, Siiri Kettunen constatait qu'elle n'était toujours pas morte. Puis elle se levait, se lavait, s'habillait et grignotait son petit déjeuner. Cela se faisait lentement, elle avait tout son temps. Elle lisait le journal avec soin et écoutait les matinales à la radio, de façon à sentir qu'elle faisait bien partie du monde. Vers 11 heures, elle partait souvent pour une balade en tamway, mais ce jour-là elle n'en eut pas la force.
Dans l'espace de convivialité de la résidence du Bois du Couchant, les lampes puissantes rappelaient l'atmosphère d'une salle d'attente chez le dentiste. Sur les canapés, quelques vieillards assoupis attendaient le déjeuner. Dans un coin, l'ambassadeur, Anna-Liisa et Irma jouaient à la canasta sur une table de jeu couverte de feutrine. L'ambassadeur était plongé dans ses cartes, Anna-Liisa commentait tous les coups et Irma semblait frustrée de voir la partie avancer si lentement. Puis elle aperçut Siiri, et ses yeux s'éclairèrent. 

 

 

Challenge Petit Bac 2015 
98438537_o
Géographie (4)

Challenge Voisins Voisines 2015
voisins voisines 2015
Finlande

Challenge Trillers et Polars
2014-2015
 
100142514
catégorie "Même pas peur" :  19/25 

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18 mai 2015

C'est lundi, que lisez-vous ? [218]

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane  

Qu'est-ce que j'ai lu cette semaine ? 

refuges 9782356417268-T

Refuges - Annelise Heurtier 
En finir avec Eddy Bellegueule - Edouard Louis

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

La vérité et autres mensonges - Sascha Arango (Prix Audiolib 2015)

Que lirai-je la semaine prochaine ?

La Baronne Blixen (Babelio - Prix Relay)
Moi, Surunen, libérateur des peuples opprimés (Denoël)
L'été des pas perdus - Rachel Hausfater (Flammarion)
L'île du Point Némo - Jean-Marie Blas de Roblès (Prix Audiolib 2015)

Bonnes lectures et bonne semaine !

16 mai 2015

En finir avec Eddy Bellegueule - Edouard Louis (Prix Audiolib)

LOGOTYPE-2015

9782356417268-T en finir avec eddy 

Audiolib - mai 2014 - 4h42 - lu par Philippe Calvario

Seuil - janvier 2014 - 220 pages

Quatrième de couverture : 
« Je suis parti en courant, tout à coup. Juste le temps d'entendre ma mère dire Qu'est-ce qui fait le débile là ? Je ne voulais pas rester à leur côté, je refusais de partager ce moment avec eux. J'étais déjà loin, je n'appartenais plus à leur monde désormais, la lettre le disait. Je suis allé dans les champs et j'ai marché une bonne partie de la nuit, la fraîcheur du Nord, les chemins de terre, l'odeur de colza, très forte à ce moment de l'année. Toute la nuit fut consacrée à l'élaboration de ma nouvelle vie loin d'ici. »
En vérité, l'insurrection contre mes parents, contre la pauvreté, contre ma classe sociale, son racisme, sa violence, ses habitudes, n'a été que seconde. Car avant de m'insurger contre le monde de mon enfance, c'est le monde de mon enfance qui s'est insurgé contre moi. Très vite j'ai été pour ma famille et les autres une source de honte, et même de dégoût. Je n'ai pas eu d'autre choix que de prendre la fuite. Ce livre est une tentative pour comprendre.
L’interprétation de Philippe Calvario, d’une impeccable justesse, rend dramatiquement présent le douloureux cheminement, entre violences et humiliations, d’un jeune garçon confronté à sa « différence ».

Auteur : Édouard Louis a 22 ans. Il est étudiant en philosophie et en sociologie à l’École Normale Supérieure. En finir avec Eddy Bellegueule est son premier roman. Il a déjà publié aux PUF les actes d’un colloque sur Bourdieu et participé à la réalisation d’un documentaire sur Foucault pour Arte.

Lecteur : Philippe Calvario, né en 1973, est un comédien et metteur en scène français.

Mon avis : (écouté en juin 2014)
J'ai découvert ce livre sous forme papier en février 2014, quelques mois plus tard, je le redécouvrais sous sa forme audio. Pour le Prix Audiolib 2015, je ne l'ai que partiellement réécouté pour pouvoir l'inclure dans le classement des 10 livres audio. 
J'ai bien sûr réécouté l'entretien avec l'auteur, j'aime toujours beaucoup ce bonus offert dans de nombreux livres Audiolib. Cela complète bien la découverte d'une oeuvre et/ou d'un auteur.

Ce n'est pas facile de s'appeler Eddy Bellegueule et d'avoir une attitude efféminée lorsque l'on vient d'un milieu ouvrier et pauvre de Picardie. Eddy ne comprend pas pourquoi il est le vilain petit canard, il est l'aîné d'une famille de quatre enfants, son père est depuis longtemps au chômage après s'être abîmé le dos en travaillant à l'usine, sa mère est aide à domicile. Dès sa petite enfance sa différence est suspecte, dans son village et son milieu, on n'aime pas les "pédés"... Il fera tout pour se faire accepter par les siens et devenir un "vrai homme", c'est à dire jouer au football, sortir avec les filles... En vain, c'est au lycée en quittant les siens qu'il va pouvoir commencer à devenir lui-même et pas celui que les siens voulaient qu'il soit. 
Dans la version imprimée, les passages en langage "familier" sont mis en italique par rapport au passage plus littéraire. Dans la version audio, le lecteur ne peut pas rendre cette différentiation, c'est à l'auditeur de faire la part des choses en fonction du vocabulaire employé.
La force des mots est décuplée dans la version audio et même si je découvrais ce texte pour la seconde fois, la violence des mots m'a frappée tout autant que la première fois. Certains passages deviennent dérangeants car la souffrance d'Eddy est si forte que j'en avais les larmes aux yeux.

Extrait : (début du livre)
De mon enfance je n’ai aucun souvenir heureux. Je ne veux pas dire que jamais, durant ces années, je n’ai éprouvé de sentiment de bonheur ou de joie. Simplement la souffrance est totalitaire : tout ce qui n’entre pas dans son système, elle le fait disparaître. Dans le couloir sont apparus deux garçons, le premier, grand, aux cheveux roux, et l’autre, petit, au dos voûté. Le grand aux cheveux roux a craché Prends ça dans ta gueule. Le crachat s’est écoulé lentement sur mon visage, jaune et épais, comme ces glaires sonores qui obstruent la gorge des personnes âgées ou des gens malades, à l’odeur forte et nauséabonde. Les rires aigus, stridents, des deux garçons Regarde il en a plein la gueule ce fils de pute. Il s’écoule de mon œil jusqu’à mes lèvres, jusqu’à entrer dans ma bouche. Je n’ose pas l’essuyer. Je pourrais le faire, il suffirait d’un revers de manche. Il suffirait d’une fraction de seconde, d’un geste minuscule pour que le crachat n’entre pas en contact avec mes lèvres,mais je ne le fais pas, de peur qu’ils se sentent offensés, de peur qu’ils s’énervent encore un peu plus.

Je n’imaginais pas qu’ils le feraient. La violence ne m’était pourtant pas étrangère, loin delà. J’avais depuis toujours, aussi loin que remontent mes souvenirs, vu mon père ivre se battre à la sortie du café contre d’autres hommes ivres, leur casser le nez ou les dents. Des hommes qui avaient regardé ma mère avec trop d’insistance et mon père, sous l’emprise de l’alcool, qui fulminait Tu te prends pour qui à regarder ma femme comme ça sale bâtard. Ma mère qui essayait de le calmer Calme-toi chéri, calme-toi mais dont les protestations étaient ignorées. Les copains de mon père, qui à un moment finissaient forcément par intervenir, c’était la règle, c’était ça aussi être un vrai ami, un bon copain, se jeter dans la bataille pour séparer mon père et l’autre, la victime de sa saoulerie au visage désormais couvert de plaies. Je voyais mon père, lorsqu’un de nos chats mettait au monde des petits, glisser les chatons tout juste nés dans un sac plastique de supermarché et claquer le sac contre une bordure de béton jusqu’à ce que le sac se remplisse de sang et que les miaulements cessent. Je l’avais vu égorger des cochons dans le jardin, boire le sang encore chaud qu’il extrayait pour en faire du boudin (le sang sur ses lèvres, son menton, son tee shirt) C’est ça qu’est le meilleur, c’est le sang quand ilvient juste de sortir de la bête qui crève. Les cris du cochon agonisant quand mon père sectionnait sa trachée artère étaient audibles dans tout le village.

J’avais dix ans. J’étais nouveau au collège. Quand ils sont apparus dans le couloir je ne les connaissais pas. J’ignorais jusqu’à leur prénom, ce qui n’était pas fréquent dans ce petit établissement scolaire d’à peine deux cents élèves où tout le monde apprenait vite à se connaître. Leur démarche était lente, ils étaient souriants, ils ne dégageaient aucune agressivité, si bien que j’ai d’abord pensé qu’ils venaient faire connaissance. Mais pourquoi les grands venaient ils me parler à moi qui étais nouveau ? La cour de récréation fonctionnait de la même manière que le reste du monde : les grands ne côtoyaient pas les petits. Ma mère le disait en parlant des ouvriers Nous les petits on intéresse personne, surtout pas les grands bourges.

Dans le couloir ils m’ont demandé qui j’étais, si c’était bien moi Bellegueule, celui dont tout le monde parlait. Ils m’ont posé cette question que je me suis répétée ensuite, inlassablement,des mois, des années, C’est toi le pédé ? En la prononçant ils l’avaient inscrite en moi pour toujours tel un stigmate, ces marques que les Grecs gravaient au fer rouge ou au couteau sur le corps des individus déviants, dangereux pour la communauté. L’impossibilité de m’en défaire. C’est la surprise qui m’a traversé, quand bien même ce n’était pas la première fois que l’on me disait une chose pareille. On ne s’habitue jamais à l’injure.

Challenge Petit Bac 2015 
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Mort (3)

13 mai 2015

Refuges - Annelise Heurtier

Lu en partenariat avec les éditions Casterman

refuges Casterman - avril 2015 - 240 pages

Quatrième de couverture : 
Mila, une jeune italienne, revient sur l'île paradisiaque de son enfance, espérant y dissiper le mal-être qui l'assaille depuis un drame familial.
Très vite, d'autres voix se mêlent à la sienne. Huit voix venues de l'autre côté de la Méditerranée qui crient leur détresse, leur rage et la force de leurs espérances.

Auteur : Annelise Heurtier est née en 1979. Parallèlement à un début de carrière éloignée du milieu des lettres (une prépa HEC suivie d'une école de commerce la conduisent à travailler dans le marketing et le management), elle commence à écrire des textes à destination de la jeunesse. Son premier roman est rapidement publié aux éditions du Rouergue. Aujourd'hui, Annelise Heurtier habite à Tahiti où elle vit avec son compagnon et ses deux enfants. 

Mon avis : (lu en mai 2015)
Voilà un livre destiné aux adolescents à lire et à faire lire également aux adultes. Un livre proche de l'actualité même si, comme le précise l'auteur dans une note en fin de livre, l'histoire se situe en 2006.
Mila est une jeune italienne de 17 ans qui revient dans l'île de son enfance. Une île pleine de bons souvenirs, à la suite d'un drame familial, elle et ses parents sont de retour après six ans d'absence. Ils mettent beaucoup d'espoir dans ce séjour dans cette île de Lampedusa qui est surnommée aussi « l’île du Salut »... Les épisodes des vacances de Mila sont entrecoupés par huit histoires à huit voix de jeunes Erythréens, ils ont fuit un pays où ils ont enduré des souffrances et risqué la mort, après des séjours plus ou moins longs dans des camps de réfugiés, ils espèrent tous atteindre l'autre côté de la Méditerranée et avoir droit à une vie meilleure.
Voilà un roman très fort, autour des immigrés clandestins qui risquent leur vie pour rejoindre l'Europe et espérer vivre en liberté.
J'ai aimé parcourir l'île de Lampedusa et découvrir la réalité de la vie de ses émigrés clandestins venus d'Erythrée. Après cette lecture, je n'entendrai plus de la même façon les reportages sur les drames de l'immigration au large de Lampedusa. 

Note : ♥♥♥♥♥

Autres avis : Mirontaine, Canel

Extrait : (début du livre)
Mila abandonna son sac àdos sur le lit. La chambre n'était pas éclairée que par les rais de lumière filtrant à travers les persiennes ajourées et, à part le refrain étouffé des vagues se brisant sur les falaises, aucun bruit ne venait bousculer la pénombre.
Cela faisait si longtemps qu'elle n'était pas revenue sur l'île.
Six ans. Il fallait savourer ce moment.
Mila prolongea l'attente en ondulant ses doigts à travers l'un des sillons clairs pailletés de poussière. Les minuscules particules en suspension s'affolèrent, comme une colonie de fourmis chahutée par un gamin curieux.
Elle inspira profondément et, d'un coup sec, ouvrit en grand les persiennes.
L'éclat platiné de la mi-journée s'engouffra brutalement. Mila plissa les yeux et détourna la tête.
Une fois habituée à la luminosité, elle se mit à détailler les lieux, presque avidement.  

 Challenge Petit Bac 2015 
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Titre : 1 mot (4)

11 mai 2015

C'est lundi, que lisez-vous ? [218]

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane  

Qu'est-ce que j'ai lu cette semaine ? 

un parfum d'herbe coupée 9782330048204 on ne voyait

Un parfum d'herbe coupée - Nicolas Delesalle 
La coloc - Jean-Philippe Blondel 
On ne voyait que le bonheur - Grégoire Delacourt

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Les petits vieux d'Helsinki - Minna Lindgren (Calmann-Lévy)
La vérité et autres mensonges - Sascha Arango (Prix Audiolib 2015)

Que lirai-je la semaine prochaine ?

La Baronne Blixen (Babelio - Prix Relay)
Moi, Surunen, libérateur des peuples opprimés (Denoël)
L'été des pas perdus - Rachel Hausfater (Flammarion)
L'île du Point Némo - Jean-Marie Blas de Roblès (Prix Audiolib 2015)

Bonnes lectures et bonne semaine !

9 mai 2015

On ne voyait que le bonheur - Grégoire Delacourt

LOGOTYPE-2015

9782356417855-T on ne voyait

Audiolib - octobre 2014 - 6h53 - lu par Grégori Baquet et Georgia Scalliet

JC Lattès - août 2014 - 360 pages

Quatrième de couverture :
Antoine, la quarantaine, est expert en assurances. Depuis longtemps, trop longtemps, il estime, indemnise la vie des autres. Une nuit, il s’intéresse à la valeur de la sienne et nous entraîne au coeur de notre humanité. Du nord de la France à la côte ouest du Mexique, On ne voyait que le bonheur offre aussi une plongée dans le monde de l’adolescence, pays de tous les dangers et de toutes les promesses.
Après le succès mondial de La Liste de mes envies et de La première chose qu’on regarde, Grégoire Delacourt signe un roman bouleversant sur la violence de nos vies et la force du pardon.

Auteur : Publicitaire et écrivain, Grégoire Delacourt est né en 1960 à Valenciennes. Son premier roman, L’Écrivain de la famille, a été couronné par cinq prix littéraires. La Liste de mes envies, publié en 2012, a fait l’objet d’une adaptation cinématographique en 2014 par Didier Le Pêcheur, avec Mathilde Seigner et Marc Lavoine.

Lecteurs : À la fois acteur de télévision, de cinéma et chanteur, Grégori Baquet, fils d’une chorégraphe russe et de l’acteur et violoncelliste Maurice Baquet, est avant tout un homme de théâtre. Il a joué aux côtés de Jean Marais, Bernadette Lafont, Rufus…Nommé pour le Molière de la Révélation en 2004, c’est finalement en 2014 qu’il obtient cette distinction, pour son interprétation du monologue de Wajdi Mouawad, Un obus dans le coeur. Parrain de l’association « Tous en scène », il organise des concerts dont les bénéfices sont versés à des associations humanitaires. 
Née en 1986 d’une mère américaine et d’un père franco-belge, Georgia Scalliet grandit en France et s’intéresse très tôt au théâtre. Successivement élève du Grenier de Bourgogne, de la Phillips Exeter Academy (États-Unis), de la Royal Academy of Dramatic Art (Londres), de l’Institut des arts de diffusion (Bruxelles), et enfin de l’ENSATT (Lyon), elle devient en 2009 pensionnaire de la Comédie Française. Elle a reçu le Molière 2011 du jeune talent féminin pour son interprétation d’Irina dans Les Trois Soeurs de Tchekhov, mis en scène par Alain Françon. 

Mon avis : (écouté en avril et mai 2015)
Antoine est expert en assurances et connaît bien le prix de tout... Il fait le triste bilan de sa vie : dès son enfance, sa famille a été bouleversée à la mort d'Anne, l'une de ses soeurs, sa mère est partie, Anna, son autre soeur ne parlait plus qu'avec un mot sur deux. Tout deux ont été élevés par leur père. Adulte, Antoine s'est marié avec Nathalie et ils ont eu deux enfants Joséphine et Léon. Mais Nathalie a trompé Antoine et Antoine a "pété les plomb"...
J'ai abandonné cette lecture avant la fin, le roman est décousu, les titres des chapitres sont une accumulation de chiffres qui évoquent la valeur des choses dans la première partie, des dates dans la troisième partie et ? dans la deuxième partie. Il est difficile alors de ce repérer en écoutant le livre... 
Je n'ai pas eu de sympathie pour aucun des personnages à part peut-être pour le petit footballeur mexicain qui apparaît dans la deuxième partie... Je me suis ennuyée et le ton assez monocorde du lecteur masculin n'a pas arrangé mon impression.
La troisième partie est le journal de Joséphine et le style adolescent que veut donner l'auteur n'est pas vraiment crédible et le ton de la lectrice trop artificielle, insupportable à écouter... 
Contrairement à ce que peut évoquer le titre, cette histoire est très sombre : il est question de malheurs, d'absence d'amour, de solitude... Même après avoir écouté l'entretien avec l'auteur, je n'ai pas envie (au moins actuellement) de terminer la lecture (sous forme papier) de ce roman.

Extrait : (début du livre)
Une vie, et j’étais bien placé pour le savoir, vaut entre trente et quarante mille euros.
Une vie ; le col enfin à dix centimètres, le souffle court, la naissance, le sang, les larmes, la joie, la douleur, le premier bain, les premières dents, les premiers pas ; les mots nouveaux, la chute de vélo, l’appareil dentaire, la peur du tétanos, les blagues, les cousins, les vacances, l’allergie aux poils de chats, les caprices, les sucreries, les caries, les mensonges déjà, les regards en coin, les rires, les émerveillements, la scarlatine, le corps dégingandé qui pousse de travers, les oreilles longtemps trop grandes, la mue, les érections, les potes, les filles, le tire-comédon, les trahisons, le bien qu’on fait, l’envie de changer le monde, de tuer les cons, tous les cons, les gueules de bois, la mousse à raser, les chagrins d’amour, l’amour, l’envie de mourir, le bac, la fac, Radiguet, les Stones, le rock, le trichlo, la curiosité, le premier boulot, la première paye, la bringue pour fêter ça, les fiançailles, les épousailles, la première tromperie, l’amour à nouveau, le besoin d’amour, la douceur qu’on suscite, l’opium de la petite tendresse, les souvenirs déjà, le temps qui file plus vite soudain, la tache sur le poumon droit, la douleur en urinant le matin, les caresses nouvelles, la peau, le grain de la peau, le grain de beauté suspect, les tremblements, les économies, la chaleur qu’on cherche, les projets pour après, quand ils seront grands, quand on sera à nouveau deux, les voyages, les océans bleus, les blood and sand au bar d’un hôtel au nom imprononçable, au Mexique ou ailleurs, un sourire, des draps frais, des parfums de propre, des retrouvailles, un sexe bien dur, de la pierre ; une vie.
Entre trente et quarante mille euros si vous vous faites écraser.
Vingt, vingt-cinq mille si vous êtes un enfant.
Un peu plus de cent mille si vous êtes dans un avion qui vous écrabouille avec deux cent vingt-sept autres vies.
Combien valurent les nôtres ?

Challenge Petit Bac 2015 
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Pronom personnel (6)

Challenge 7% Rentrée Littéraire 2014 
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40/42

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