Je ne verrai pas Okinawa - Aurélia Aurita
Les Impressions nouvelles - octobre 2008 - 80 pages
Quatrième de couverture :
Chenda se rend pour la première fois au Japon en 2004. Immédiatement séduite par Frédéric et par le pays du Soleil levant, elle y voyage à plusieurs reprises. Si l'amour qu'elle porte à son nouvel amant est réciproque, il n'en est pas de même, hélas, avec son nouveau pays d'adoption. Procédurière jusqu'à l'absurde, l'administration transforme ses séjours en calvaire bureaucratique. Derrière les déboires de Chenda avec les services d'immigration nippons, c'est aussi une histoire plus globale qui se dessine. Le Japon n'est pas le seul pays à traiter ses étrangers avec méfiance et de manière arbitraire...
Auteur : Aurélia Aurita est née en 1980 en région parisienne. Parallèlement à des études de pharmacie, elle débute une carrière de dessinatrice de BD, publiant ses premières histoires courtes dans Fluide Glacial. Paru en 2001 aux éditions du 9e monde, Angora, petit album sensuel et troublant, est immédiatement remarqué par la critique. Invitée aux côtés d'auteurs aussi prestigieux que Jirô Taniguchi ou Emmanuel Guibert à participer à l'album collectif Japon, paru fin 2005 simultanément en français chez Casterman, en japonais chez Asukashinsha et en quatre autres langues, elle se rend une première fois dans l'Archipel en octobre 2004. C'est le coup de foudre. Fervente admiratrice de Reiser et Anaïs Nin, et aujourd'hui docteur en pharmacie, Aurélia Aurita n'a plus quitté Tôkyô depuis. C'est là qu'elle réalise, en 2005 et dans la plus grande discrétion, les surprenantes pages de Fraise et Chocolat.
Mon avis : (lu en décembre 2014)
Je n'ai pas été convaincu par cette bande dessinée qui raconte les déboires de l'auteur avec le service d'immigration du Japon. Chenda est française de parents chinois et cambodgienne, elle va très souvent au Japon en utilisant des visas touristiques de 3 mois, pour découvrir le pays et y retrouver son amoureux, un français qui a un visa permanent.
Un jour, à son arrivée à l'aéroport de Tokyo, elle va devoir attendre six heures avant d'obtenir l'autorisation d'entrer au Japon. Ses voyages trop fréquents au Japon sont suspects. Elle a beau expliquer qu'elle ne vient pas pour travailler mais simplement s'imprégner de l'esprit du pays pour dessiner des mangas, elle se retrouve face à une administration rigide et sévère. Elle a essayé d'obtenir une visa culturel mais le manga n'est pas considéré comme un art...
Son témoignage est plutôt intéressant, mais à mon goût, bien trop centré sur sa petite personne.
Finalement Chenda pourra entrer au Japon en promettant de n'y rester qu'un petit mois. Voilà pourquoi son voyage prévu à Okinawa (île nippone) au milieu de son séjour ne pourra avoir lieu...
Extrait :