Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
A propos de livres...
17 octobre 2014

L'homme de la montagne - Joyce Maynard

 Lu en partenariat avec les éditions Philippe Rey 

maynard Philippe Rey - août 2014 - 320 pages

traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Françoise Adelstain

Titre original : After her, 2013

Quatrième de couverture :
Eté 1979, Californie du Nord. Rachel, treize ans, et sa soeur Patty, onze ans, se préparent à passer leurs vacances à vagabonder dans la montagne comme d'habitude. Echappant à la surveillance d'une mère aimante mais neurasthénique depuis son divorce, et d'un père amoureux de toutes les femmes, le flamboyant inspecteur de police Torricelli, elles se cachent dans les arrière-cours pour regarder la télé par la fenêtre des voisins, inventent blagues et jeux à n'en plus finir, rêvant de l'inattendu qui pimenterait leur existence. Et l'inattendu arrive. Cauchemardesque, une succession de meurtres de jeunes femmes, tuées dans la montagne selon un même mode opératoire : la chasse à l'Etrangleur du crépuscule commence, menée par l'inspecteur Torricelli. Trente ans plus tard, Rachel, devenue une célèbre romancière, raconte cette quête épuisante. Après quinze meurtres, le tueur de la montagne a disparu. Un jour, pourtant, les deux soeurs s'étaient trouvées face à lui. Fantasme de gamines hystériques, avaient déclaré les autorités. Depuis lors, Rachel s'est donné pour mission de retrouver cet homme. Et le dénouement, le lecteur le vivra en direct, de surprises en retournements. Joyce Maynard a écrit une belle et lyrique histoire d'amours rythmée par les tubes des années soixante-dix : celui qui règne entre le père et ses filles, celui qui unit à jamais les deux soeurs.

Auteur : Collaboratrice de multiples journaux, magazines et radios, Joyce Maynard est aussi l'auteure de plusieurs romans, Long week-end, Les Filles de l'ouragan, Baby Love et d'une remarquable autobiographie, Et devant moi, le monde. Mère de trois enfants, elle partage son temps entre la Californie et le Guatemala.

Mon avis : (lu en octobre 2014)
La quatrième de couverture pourrait nous laisser penser que ce livre est un roman policier. En réalité la présence du tueur en série, des meurtres et de l'enquête ne sont pas le plus important dans cette histoire. Rachel et Patty, deux soeurs de treize et onze ans, sont les personnages principaux. Elles sont très différentes mais inséparables. Leur mère est dépressive et assez absente du récit. Elles ont une grande admiration pour leur père qui a quitté la maison, c'est un bel homme, séduisant, inspecteur de police. Il sera chargé d'arrêter l'Etrangleur du crépuscule qui sévit dans la montagne proche de Marin County en Californie.
L'histoire est racontée 30 ans après les faits, par Rachel âgée alors de 13 ans. Un âge charnière, entre enfance et adolescence. 
J'ai bien aimé la première partie du livre et les relations entre les deux soeurs durant leur enfance. Elles ont une grande liberté malgré le danger imminent avec la présence de ce tueur en série que la police n'arrive pas à appréhender... 
L'imagination galopante de Rachel, ses méthodes d'enquête ou ses émois amoureux sont racontés avec beaucoup d'humour et de justesse par l'auteur.
La suite de l'histoire est plus convenue...

Merci Anaïs et les éditions Philippe Rey pour ce partenariat.

Autre avis : Caro

Note : ♥♥♥♥

Extrait : (prologue)
Il y a un peu plus de trente ans, un jour de juin au coucher du soleil – sur un versant de montagne dans le Marin County, Californie –, un homme s’est approché de moi, tenant dans ses mains un bout de corde à piano, avec l’intention de mettre fin à mes jours. J’avais quatorze ans, et il avait déjà tué beaucoup d’autres filles. Depuis ce jour, je sais ce que signifie regarder un homme dans les yeux en se disant que son visage est la dernière chose qu’on verra jamais.
C’est à ma sœur que je dois d’être ici pour raconter ce qui s’est passé ce soir-là. Par deux fois, ma sœur m’a sauvée, alors que moi, je n’ai pas su la sauver.
Voici notre histoire.

Il ne se passait jamais grand-chose sur le versant de la montagne où nous vivions et grandissions, Patty et moi. Et nous n’étions même plus abonnés à la télévision. En attendant qu’un événement inattendu survienne, nous inventions des situations. Le temps, c’était tout ce que nous possédions.
Un jour, nous avons décidé de découvrir ce qu’on ressent quand on est mort.
Un mort, ça ne ressent rien, a dit Patty. Du Patty tout craché.
Je possédais un sweat-shirt rouge, le modèle avec fermeture Éclair sur le devant, capuche et poches-réserves à chewing-gum. Je l’ai étalé sur un carré d’herbe en pente, derrière notre maison, les manches étirées de chaque côté, on aurait dit une personne passée sous un camion, de façon à exposer le plus de rouge possible, genre mare de sang.
Allonge-toi là, ai-je dit à ma sœur, en lui montrant l’emplacement – à plat dos, camouflant la fermeture Éclair.
Elle aurait pu refuser, mais Patty faisait presque toujours ce que je lui disais de faire. Ses questions, si elle en avait, elle les gardait pour elle.
Je me suis allongée à côté d’elle. Si près que le rouge débordait de part et d’autre.
Et maintenant ?
Ne bouge pas. Empêche ta poitrine de monter et de descendre quand tu respires.
Certaines personnes auraient exigé une explication. Patty non. Mon idée, c’était qu’elle découvre par elle-même de quoi il retournait, et cela, elle le comprenait.
Pendant un long moment, il ne se passa rien. Il faisait chaud, mais nous ne bougions pas.
Mon nez me gratte, dit-elle.
Tant pis. Pense à autre chose. Quelque chose d’intéressant.
Pour moi, ç’aurait pu être Peter Frampton, ou le jean que j’avais repéré au centre commercial, une ou deux semaines auparavant, idéal, sauf le prix. Ou les histoires que j’écrivais dans un cahier et que je lisais à voix haute, et que ma sœur trouvait meilleures que celles de Nancy Drew.
Pour Patty, ça pouvait être Larry Bird, le basketteur, exécutant un crochet. Ou un chien qu’elle aimait. C’est-à-dire tous les chiens existant sur terre.
Tu as remarqué ce nuage ? me demanda-t-elle. On dirait un teckel.
Tais-toi.
Qui sait combien de temps s’écoula ? Dix minutes ? Une heure, peut-être. Soudain, je l’ai repéré : un vautour, tournoyant dans le ciel. D’abord un, puis deux autres. Ils volaient encore très haut, mais vu leur position, on ne pouvait douter que nous étions leur cible. Ils tournoyaient exactement au-dessus de l’endroit où nous étions allongées.
Et maintenant ? demanda Patty.
Chut. Reste tranquille.

 

Déjà lu du même auteur : 

long_week_end Long week-end les_filles_de_l_ouragan Les Filles de l'ouragan baby_love_joyce_maynard Baby Love

Challenge 2% Rentrée Littéraire 2014 
challengerl2014_150
12/12

Challenge Trillers et Polars
2014-2015
 
88055176_o
catégorie "Même pas peur" :  8/25

Publicité
Publicité
Commentaires
G
J'aime cette auteure, mais je ne sais pas pourquoi, celui-ci ne m'attire pas spécialement... je vais attendre un peu que l'envie vienne !
Répondre
U
Moi aussi je suis tentée. Je viens de le noter. J'irai voir à la médiathèque tout à l'heure.
Répondre
N
Je suis tentée, je vais retenir ce titre.
Répondre
A propos de livres...
Publicité
A propos de livres...
Newsletter
55 abonnés
Albums Photos
Visiteurs
Depuis la création 1 376 408
Publicité