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A propos de livres...
8 septembre 2014

C'est lundi, que lisez-vous ? [187]

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 (c) Galleane

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane  

Qu'est-ce que j'ai lu cette semaine et avant ? 

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Les fils de rien, les princes, les humiliés - Stéphane Guibourgé 
Le monde de Charlie - Stephen Chbosky 
Pétronille - Amélie Nothomb 
Son of a gun - Justin St. Germain 
Trois jours en été - Bastien Quignon (BD) 
Le Planqué des huttes - Léo Lapointe

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

22/11/63 - Stephen King 
L'enfant des marges - Franck Pavloff (partenariat Albin Michel)

Que lirai-je les prochaines semaines ?

L'Heure indigo - Kristin Harmel (partenariat Denoël)
Le Tangram magique - Florence Lamy (partenariat Casterman)
Lyuba ou la tête dans les étoiles - Valentine Goby (partenariat Autrement)
Du sang sur la Baltique - Viveca Sten (partenariat Albin Michel)

Bonne semaine, bonnes lectures !

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7 septembre 2014

Le Planqué des huttes - Léo Lapointe

Lu en partenariat avec Pôle nord éditions 

les planqués Pôle nord éditions - juin 2014 - 520 pages

Quatrième de couverture : 
Au printemps 1917, un contingent de travailleurs chinois arrive à Nolette, petit village picard à quelques kilomètres de la baie de Somme. Ils ont été recrutés dans leur pays par l’armée britannique pour travailler à l’arrière du front. C’est une main-d’œuvre docile, taillable et corvéable à merci, que découvrent les paysans picards. Parmi eux la famille Coulon, dont l’un des membres est au bagne pour un crime qu’il n’a pas commis. Pour les Coulon, surveillés par la police, comme pour les Chinois, esclaves des Anglais, la guerre aura des conséquences dramatiques.

Auteur : Léo Lapointe est le nom de plume d'un expert international en affaires sociales. 
Après un doctorat consacré aux questions de politique sociale et de problématique de l’emploi, il partage sa vie entre Côte picarde, Belgique et des missions à l’étranger, notamment le Mexique, l’Algérie, le Chili et le Liban. 
Fortement engagé, c’est dans des associations à caractère social qu’il fait ses premières armes en tant qu’écrivain public. Défense des chômeurs, des immigrés, des réfugiés, des sans-logis…
Ses premiers écrits sont autobiographiques et auto-justificatifs, une façon de se défendre contre les choses désagréables qui arrivent en temps de crise. 
C’est par la suite que l’auteur se tourne vers la fiction, et plus particulièrement le polar, dont les cinq premiers ont été édités par Ravet-Anceau à Lille. 
Son premier roman édité en 2005, Le Vagabond de la Baie de Somme, est toujours présent dans les rayons après avoir largement dépassé le cap des 10 000 exemplaires vendus. Il réside en Belgique. 

Mon avis : (lu en août 2014)
Ce livre est très bien documenté sur les faits historiques autour de la Première Guerre Mondiale, en particulier dans la région d'Abbeville. En fin du livre, il y a même en annexes de la documentation sur la présence de ce camp de travailleurs chinois à Noyelles-sur-Mer et la bibliographie du livre.
Le premier tiers de ce livre est consacré à installer l’ambiance, les lieux et les personnages de cette histoire : la famille Coulon-Boulogne, Gustave, Victoire et leurs enfants Julien, Rémi, France et Jeanne. Il y a également l'oncle Emile (le frère de Victoire) qui a des idées anarchistes, il est dans le colimateur de la police. Il faut attendre plus de la moitié du livre avant l’arrivée des chinois. Ils ont été recrutés par les anglais, pour travailler sur l’arrière front.
J'ai trouvé ce livre un peu long à lire même si l'intrigue est intéressante, il s'agit plus de suivre les péripéties de la famille Coulon-Boulogne depuis la fin du XIXème siècle jusqu'à la fin de la Guerre 14-18. L'épisode de la présence des travailleurs Chinois à proximité de la ferme des Coulon est assez anecdotique par rapport à l'étiquette "anarchiste" qui leurs a été donnée à cause de l'oncle. Les personnages de cette famille sont attachants, on voit grandir Julien qui passe du statut d’enfant à celui de soldat, il devient un homme qui ne recule pas pour ses idées, il est humain. Gustave, le père, porte sa famille à bout de bras, il espère toujours qu'il y aura des jours meilleurs. Victoire et ses filles sont des femmes fortes, elles veulent garder la tête haute. Rémi est mon préféré, c'est le petit frère qui prend le rôle de pilier de la maison après le départ de Julien au front et lorsque la fatigue affaiblira Gustave.

Merci Gilles et Pôle nord éditions pour ce partenariat.

Extrait : (début du livre)
C'était le printemps, mais ce printemps de 1903 était aussi lent à venir que le nouveau siècle avait été à naître.
Rémi ne pouvait avoir le moindre souvenir de ce passage qui avait tant énervé les adultes. A son arrivée au monde, le vingtième siècle venait de commencer, alors le bonheur viendrait, immanquablement.
Son grand frère Julien se rappelait au contraire parfaitement ce mois de janvier trois ans plus tôt. L'instituteur avait tracé à la craie la date magique sur le tableau noir : lundi 1er janvier 1900. Puis il s'était lancé dans un discours mémorable sur la France éternelle et meurtrie. Meurtrie ? Il ne la voyait pas comme cela, Julien, sa France n'allait guère plus loin qu'Abbeville. Et puis l'année suivante, 1901, serait celle de ses dix ans. Cet évènement était autrement considérable que la modernité des machines à venir annoncée par monsieur l'instituteur. Julien savait depuis qu'il était tout petit qu'il était classe 11. Il connaissait la signification : dans dix ans, la conscription. Une vie d'homme qui commencerait.
Petit frère n'avait donc guère plus de quelques mois au passage du siècle. Emmailloté jour et nuit il ne quittait les bras de sa mère que pour ceux de ses deux grandes sœurs. Aujourd'hui, trois ans plus tard, tout était différent. Depuis qu'il a appris à marcher, très tôt, il n'avait plus lâché son grand frère. Il passait la journée collé à ses basques, pataugeant avec lui dans la cour de ferme à nourrir les animaux et nettoyer l'écurie, ramassant les œufs, trottinant le soir sur ses talons vers la grande prairie herbue à l'ombre de la forêt pour ramener les trois vaches du maigre troupeau familial.  

Challenge Trillers et Polars
2014-2015
 
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catégorie "Même pas peur" :  3/25

 Challenge Petit Bac 2014
91121022
"Bâtiment" (6)

6 septembre 2014

Trois jours en été - Bastien Quignon

Trois_jours_en_ete-248x335 Actes Sud - juin 2010 - 93 pages

Présentation de l'éditeur :
C'est l'été pour Alban, 15 ans, et Gaël, 11 ans. Les deux garçons sont à la campagne, pour ainsi dire livrés à eux-mêmes, dans une lumière vibrante. En permanence, l'aîné entraîne le cadet, teste, non sans perversité, ses limites, le met à l’épreuve, le brime. Jusqu'où Gaël sera-t-il prêt à aller pour complaire à Alban et préserver leur amitié ? 

Avec beaucoup de sensibilité, par petites touches, Bastien Quignon dévide le fil d’un récit volontairement léger, qui s’organise autour de lieux et de motifs tels qu’une casquette, un balcon, une piscine, une cabane, un coq. Servie par un dessin au crayon d’une grande sensualité, une chronique émouvante d’un âge parfois cruel, dans laquelle chacun pourra retrouver des échos de sa propre adolescence.

Auteur : Bastien Quignon est né en 1986 en région parisienne. Après avoir beaucoup déménagé dans son enfance, à l’âge de 10 ans il accompagne sa famille dans un périple de six mois en Asie du sud-est (Thaïlande, Indonésie, Malaisie). Il a passé un bac littéraire au lycée de Dreux, puis a suivi quatre années d’enseignement de la bande dessinée à l’Académie des Beaux-Arts de Tournai, en Belgique, dont il est diplômé. Trois jours en été est son premier livre.

Mon avis : (lu en août 2014)
Voilà une BD prise au hasard à la bibliothèque avant les vacances. Comme le titre l'annonce cela rencontre quelques d'été où deux jeunes garçons trompent leur ennui. Gaël a 11 ans, son ami Alban est plus âgé, il entraîne son cadet dans des expériences qui repoussent les limites... Alban, avec une perversité certaine, n'hésite pas à persécuter son camarade. Gaël ne sait que faire, doit-il tout accepter pour garder l'amitié de son aîné ? Une histoire assez dérangeante sur la relation entre deux jeunes adolescents.
Un dessin assez original au crayon noir sur du papier tramé.

 

Extrait : 

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 Challenge Petit Bac 2014
91121022
"Moment/Temps" (12)

 

5 septembre 2014

Son of a gun - Justin St. Germain

Lu dans le cadre du Prix du Roman Fnac 2014

PRF-jury-08-2014-186

son of gun Presses de la Cité - août 2014 - 313 pages

traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Santiago Artozqui

Titre original : Son of a gun, 2013

Quatrième de couverture : 
Septembre 2001. Alors que les Twin Towers viennent d'être attaquées à New York, un autre drame, plus intime, se joue à Tombstone, en Arizona. Debbie, la mère de Justin St. Germain, est retrouvée morte dans sa caravane, le corps criblé de balles. Son cinquième mari, Ray, est introuvable. Dix ans plus tard, Justin revient sur ce tragique événement, redécouvrant les paysages désolés de son enfance et ceux qui les ont peuplés, fouillant le passé pour tenter de comprendre l'inson dable : la descente aux enfers d'une femme instable, fragile malgré les apparences, et aimante. Sa mère. Que Debbie ait été tuée à Tombstone – ville qui fut le théâtre de la fameuse fusillade d'O.K. Corral – prend alors une autre di mension... Sans complaisance ni apitoiement, Justin St. Germain brosse le portrait d'une société qui n'est pas prête à rendre les armes. Une voix juste et percutante, tout en finesse et émotion. Un récit saisissant.

Auteur : Né à Philadelphie en 1981, Justin St. Germain vit aujourd'hui à Albuquerque et enseigne à l'Université du Nouveau-Mexique. Son of a gun, son premier récit autobiographique, a été unanimement salué par la presse et lui a notamment valu d'être finaliste du Barnes & Noble Discover Award.

Mon avis : (lu en juillet 2014)
Cette histoire est comme un thriller puisque cela commence par un crime. Pourtant, il n'y a pas d'indices et aucun mystère à résoudre. En effet, lorsque Justin Saint-Germain avait vingt ans, sa mère a été assassinée. Cette mort violente et soudaine a bouleversé sa vie. Des années plus tard, il revient sur la vie de sa mère et également sur la sienne, il alterne le récit de ses souvenirs avec sa mère et de sa vie présente. Car il s'interroge sur une chose, pourquoi sa mère a-t-elle été assassinée ?
C'est seulement après plus de 80 pages de lecture que j'ai compris que ce livre n'était pas un roman mais un récit. Cela donne une grande force à cette histoire, Justin est vraiment touchant. J'ai trouvé quelques longueurs dans le récit et j'ai trouvé que la conclusion mettait trop de temps à venir.

Extrait : (début du livre)
Je rentrais de la fac à vélo quand un avion a rugi au-dessus de ma tête, un A-10 vert, si proche que je pouvais lire les inscriptions sur son fuselage. J’ai quitté la chaussée des yeux pour le regarder traverser le ciel. Depuis un an que je vivais à Tucson, je ne faisais presque plus attention aux jets de la base militaire qui survolaient la ville pour atterrir ou décoller, mais neuf jours à peine après la chute des tours, tout le monde avait de nouveau conscience de leur présence. J’avais vingt ans, je pensais souvent à l’avenir ; je savais que le monde avait changé, mais je ne savais pas à quel point.
Sans casque, la chemise trempée de sueur dans la chaleur liquide, je pédalais comme un casse-cou, prenais des sens interdits, déboulais sur les trottoirs et coupais à travers les jardins pour rejoindre la maison que je louais avec mon frère. Les rues brillaient comme des rivières. C’était presque la fin de l’été, les derniers jours d’un long siège.
Dans ma mémoire, ce trajet à vélo est resté magnifique : un ciel vaste, éclatant, les pneus qui sifflent sur le bitume, mon cœur encore entier, ses battements rapides. Presque deux kilomètres de parcours, depuis le campus de l’université bruni par des mois de soleil vengeur, le long des briques et des drapeaux de Greek Row, par les contre-allées des centres commerciaux près de la voie rapide, entre les bungalows de mon quartier et jusqu’au jardin poussiéreux devant notre maison ; à l’intérieur, un téléphone est en train de sonner. Deux kilomètres, quelques minutes dans ma vie, quelques centaines de battements de cœur qui resteront éternellement gravés dans ma mémoire ; je suis toujours ce jeune homme à vélo, un jeune homme qui n’atteindra jamais le seuil de cette maison. Ce moment-là est un âge d’or, révolu et mythique, mais dont je me souviens.
Je suis descendu de ma selle pour regarder dans la boîte aux lettres. La moustiquaire de la porte d’entrée s’est ouverte brusquement et mon frère est sorti, en sanglots, le téléphone à la main, le visage rouge, la gorge serrée, luttant pour s’exprimer à travers la morve et les larmes. Cependant, il n’avait pas besoin de se donner tant de mal, car je ne l’avais jamais vu dans cet état et je savais ce qu’il allait me dire. Il a laissé la porte se refermer derrière lui. J’ai lâché mon vélo. Il s’est plié en deux, s’est pincé l’arête du nez d’une main, le téléphone toujours dans l’autre. Je souhaitais qu’il ne retrouve jamais l’usage de la parole.
— Elle est morte. 
— Qui ?
J’avais la sensation qu’on me regardait, qu’on s’attendait à ce que je pose cette question.
— Maman, a-t-il répondu. Maman est morte.
Puis il a fait demi-tour et regagné la maison.
J’ai traversé le jardin, gravi les marches du perron, et je me suis arrêté sur le seuil. Dans le salon, Josh faisait les cent pas autour du canapé. Il a dit à son interlocuteur qu’il devait y aller et a raccroché.
— C’était qui ?
— Connie.
Elle et Bob, son mari, étaient les meilleurs amis de ma mère.
— Maman devait déjeuner avec eux, mais elle n’est pas venue. Bob est passé chez elle et l’a trouvée.
— Qu’est-ce que tu veux dire, « trouvée » ?
La chaleur semblait appuyer sur mon dos. Je ne me sentais pas capable d’entrer avant de comprendre la nature de ce que j’éprouvais : pas le choc, pas le chagrin – tout ça viendrait plus tard –, mais un sentiment de familiarité, comme si j’avais toujours su que ce moment viendrait.
— On lui a tiré dessus.

Challenge 1% Rentrée Littéraire 2014 
challengerl2014_150
6/6

 Challenge Petit Bac 2014
91121022
"Cercle familiale" (8)

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Le mois américain

Challenge Trillers et Polars
2014-2015
 
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catégorie "Même pas peur" :  2/25

4 septembre 2014

Pétronille - Amélie Nothomb

Lu en partenariat avec Albin Michel

9782226258311g Albin Michel - août 2014 - 180 pages

Quatrième de couverture : 
« Au premier regard je la trouvai si jeune que je la pris pour un garçon de quinze ans. »

Auteur : Amélie Nothomb est un écrivain belge de langue française. Elle est né le 13 août 1967 à Kobe, au Japon, où son père, le baron Patrick Nothomb, fut ambassadeur de Belgique. Belgique, qu'elle ne connaîtra qu'à 17 ans, pour y terminer ses études de philologie romane à l'Université libre de Bruxelles.
Depuis 1992, Amélie Nothomb publie un roman par an. Stupeur et tremblements, roman de son expérience professionnelle au Japon, sera récompensé en 1999 par Le Grand Prix du roman de l'Académie française.

Mon avis : (lu en septembre 2014)
J'avais aimé plusieurs des premiers livres d'Amélie Nothomb puis mes dernières lectures m'avaient beaucoup déçues et j'avais abandonné la lecture du roman annuel d'Amélie même si j'écoutais ou regardais ses interviews sans déplaisir car le personnage Amélie Nothomb m'a toujours amusé... Après 5 ans d'abstinence, je n'ai pas résisté à la proposition de ce partenariat et j'ai passé un très bon moment.
Ce roman met en scène l'auteur elle-même et nous en apprend un peu plus sur ses relations avec ses lecteurs et le monde de l'édition. C'est un mélange de fiction et d'autobiographie. Amélie n'a jamais caché qu'elle aimait beaucoup le champagne et dans ce livre elle lui rend hommage... Elle va rencontrer, Pétronille une de ces lectrices au look d'adolescent de 15 ans, et qui deviendra une compagne idéale pour partager quelques bouteilles de champagne prestigieux. Puis une amitié belle et touchante unira Amélie et Pétronille. Voilà une histoire pétillante, décalée, pleine d'humour et d'autodérision de la part d'Amélie Nothomb.
Bon cru 2014 !

Ce soir, c'est le jour de la Rentrée de La Grande Librairie sur France 5, avec comme première invitée de l'année Amélie Nothomb... en sa compagnie il y aura aussi Olivier Adam (auteur que j'aime beaucoup), Serge Joncour (J'ai beaucoup aimé son livre précédent : L'amour sans le faire) et Joy Sorman (que je n'ai jamais lu). 

Merci Marlène et les éditions Albin Michel pour ces retrouvailles réussies avec Amélie Nothomb.

 

Extrait :

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3 septembre 2014

Le monde de Charlie - Stephen Chbosky

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Editions Sarbacane - avril 2008 - 294 pages

Editions Sarbacane - novembre 2012 - 252 pages

traduit de l'anglais (États-Unis) par Blandine Longre

Titre original : The perks of being a wallflower, 1999

Quatrième de couverture :
Au lycée où il vient d'entrer, on trouve Charlie bizarre. Trop sensible, pas « raccord ». Pour son prof de Lettres, c'est un prodige ; pour les autres, juste un freak. En attendant, il reste en marge - jusqu'au jour où deux étudiants, Patrick et la jolie Sam, le prennent sous leur aile. 

La musique, les filles, la fête : c'est tout un monde que Charlie découvre...

Auteur : Né en 1970 à Pittsburgh, Stephen Chbosky est écrivain, scénariste et réalisateur. En 1995, son film The Four Corners of Nowhere a été primé au festival Sundance. En septembre 2012 sort aux US l’adaptation qu’il a lui-même réalisée de The perks of being a wallflower, son premier roman devenu culte aux États-Unis.

Mon avis : (lu en juillet 2014)
Le Monde de Charlie (The Perks of Being a Wallflower) est une comédie dramatique américaine sortie en salles en janvier 2013 en France. Adaptée au cinéma et réalisée par Stephen Chbosky d'après son propre roman Pas raccord réédité en novembre 2012 sous le titre Le Monde de Charlie

Charlie est un adolescent de 15 ans, différent des garçons de son âge. Il est très sensible, surdoué, un peu naïf, doux et rêveur... Il a du mal à trouver sa place dans le monde cruel du lycée. Un jour, il rencontre un peu par hasard Patrick et la très jolie Sam, deux étudiants qui l'adoptent.
Ce livre est l'ensemble de lettres que Charlie écrit à un interlocuteur mystérieux, il raconte son quotidien au lycée, ses rencontres, ses expériences, des situations parfois drôles, parfois révoltantes et souvent émouvantes. Charlie est un personnage très touchant, Sam et Patrick sont également très sympathiques. J'ai beaucoup aimé ce livre qui m'a fait verser quelques larmes et je compte regarder prochainement le film.

En bonus, il y a la liste des musiques rencontrées dans l'histoire au début du livre et en fin celle des livres donnés à lire par Bill le professeur de Charlie.

Extrait : (début du livre)
Lettre du 25 août 1991

Si c'est à toi que j'écris, c'est à cause de cette fille, qui a dit que tu savais écouter et comprendre, et aussi que t'avais pas essayé de coucher avec quelqu'un pendant la fête (alors que t'aurais très bien pu). Cherche pas à savoir qui c'est, la fille, sinon tu pourrais deviner qui je suis et j'en ai franchement pas envie. Je ne veux pas que tu me retrouves, c'est pour ça que j'ai décidé de pas donner leur vrai nom aux gens. C'est aussi pour ça que j'écrirai pas mon adresse au dos de l'enveloppe. Surtout, n'y vois rien de mal.
J'ai juste besoin de savoir que quelqu'un m'écoute et me comprend, une personne qu'essaye pas de coucher (alors que t'aurais très bien pu). J'ai besoin de savoir que ça existe, les gens comme toi.
Je me dis que toi, au moins, tu comprendras ; que toi, tu sais ce que vivre veut dire. En tout cas, j'espère que c'est vrai, vu que les autres comptent sur toi, question courage et amitié (c'est ce que j'ai entendu dire). C'est pas plus compliqué que ça.
Bref, voilà ma vie. Il faut d'abord que tu saches que je suis à la fois triste et heureux, et que j'ai toujours pas compris comment ça se fait.
Si je suis comme ça, je me dis que ma famille y est peut-être pour quelque chose, surtout depuis le printemps dernier, quand mon copain Michael est plus venu au collège du jour au lendemain et qu'on a entendu la voix de monsieur Vaughn dans le haut-parleur :
«Je suis au regret de vous annoncer qu'un de vos camarades, Michael Dobson, vient de nous quitter. Une célébration en sa mémoire aura lieu ce vendredi, lors de la réunion du matin.»
Je sais pas comment elles font, les nouvelles, pour arriver à circuler dans l'école, et pourquoi si souvent elles sont vraies. C'était peut-être à la cantine, j'ai du mal à me souvenir. Mais Dave, celui qui porte des lunettes bizarres, a dit que Michael s'était suicidé. Sa mère jouait au bridge avec une voisine quand elles ont entendu le coup de feu.
Je me rappelle plus trop ce qui s'est passé ensuite, sauf que mon grand frère est arrivé dans le bureau de monsieur Vaughn et m'a dit d'arrêter de pleurer. Et puis, il a passé son bras autour de mes épaules et m'a dit que je devais me sortir tout ça de la tête avant le retour de papa. Après, il m'a emmené manger des frites au McDo et il m'a appris à jouer au flipper. Il a même blagué en disant qu'à cause de moi, il avait manqué un après-midi de cours au lycée, et puis il m'a demandé si j'avais envie de l'aider à bricoler sa Camaro. Je devais vraiment être dans un sale état, vu que c'était la première fois qu'il me proposait de bricoler sa voiture avec lui.
Quand il y a eu les séances avec les psychologues, ils ont demandé à ceux qui avaient vraiment été amis avec Michael de dire quelques mots. Ils avaient l'air très tendus, les psychologues (y en avait même un qui arrêtait pas de se caresser la barbe), je crois qu'ils avaient peur que certains d'entre nous fassent une bêtise, comme se tuer.
Bridget, celle qui est dingue, a dit que des fois, elle pensait au suicide, quand y a une pub qui coupe une série télé. Elle était sincère, et c'a eu l'air d'intriguer les psychologues. Cari, celui qui est toujours gentil avec tout le monde, a dit qu'il était triste mais que jamais il se tuerait, parce que c'est un péché.

   Challenge Petit Bac 2014
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"Prénom" (9)

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Le mois américain

2 septembre 2014

Prix du Roman FNAC 2014

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Elu par le jury des libraires et adhérents de la Fnac, le 13ème Prix du Roman Fnac a été attribué 
à Benjamin Wood pour son livre Le Complexe d’Eden Bellwether aux Editions Zulma

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2 septembre 2014

Les fils de rien, les princes, les humiliés - Stéphane Guibourgé

Lu dans le cadre du Prix du Roman Fnac 2014

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les fils de rien Fayard - août 2014 - 201 pages

Quatrième de couverture : 
Avoir seize ans, avoir vingt ans dans les années quatre-vingt. L'époque est à la rigueur. Des pères vaincus baissent les yeux devant leurs fils. Il s'agit alors de s'échapper, de fuir le mauvais côté du périphérique. Se frayer un chemin à travers les jardins ouvriers à l'abandon. Quitter ses amis, les princes, les humiliés. Kader, Abdou, Jean-Phi. Choisir la vitesse et la violence. Puis, un soir, rejoindre enfin une meute skinhead. Voici la trajectoire d'un fils de rien. Nom de guerre : Falco. Vingt-cinq ans plus tard, retiré du monde, il se souvient, et se fait face. Voici la confession d'un exilé et la quête de ce qui demeure en lui d'humanité et d'espérance.

Auteur : Stéphane Guibourgé a quarante-huit ans. Les fils de rien, les princes, les humiliés est son onzième livre.

Mon avis : (lu en juillet 2014)
C'est le roman que j'ai préféré de la sélection Prix du Roman Fnac 2014.
A quarante-sept ans, le narrateur construit une maison de ses mains pour son fils et se souvient de son passé. Un passé qu'il n'arrive pas à oublier : d'abord voleur de voiture, puis pour fuir la banlieue, il choisit la violence et devient skinhead. Il fait de la prison... 

La narration est parfois difficile à suivre, le narrateur évoque dans le désordre son passé, son présent... J'ai eu parfois du mal à comprendre la chronologie de l'histoire. Les chapitres courts donnent un ton percutant aux propos, la violence du passé s'oppose à l'humanité, à la poésie et aux silences du présent. Cette confession trente ans après est vraiment touchante. 

Extrait : (page 25)
Je voudrais ne plus faire qu'un avec le torrent. Retrouver ce mouvement, les mots qui ont poli les galets. Être capable de creuser un lit profond année après année. Epouser les contours de la vallée. Accepter les obstacles, les éviter sans heurts. Charrier les souvenirs, les remords et les instants de grâce comme des sédiments. Les noyer et cependant rester en vie. Devenir une source. Garder mes bergers solides pour qu'au soir les animaux viennent y boire.
Je ne saurais dire à quel moment de l'existence un endroit devient enfin un refuge. Quel est l'instant où l'on sait que nous avons trouvé notre place. Que nous y trouverons tranquillité, sérénité. A quoi reconnaît-on cet instant ? Je l'ignore. Mais il existe ici un mystère qui me protège.

Voilà ce que je cherche : la fragilité. Le doute. Ne plus jamais me laisser entraîner par ce que j'abrite. La violence, la colère qui rôdent . Le bruit de la chaîne, le bruit de l'anneau, le bruit de l'acier... La barque à peine retenue au ponton dans les lueurs de l'aube.

Challenge 1% Rentrée Littéraire 2014 
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4/6

  Challenge Petit Bac 2014
91121022
"Cercle familiale" (8)

1 septembre 2014

C'est lundi, que lisez-vous ? [186]

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 (c) Galleane

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane  

Qu'est-ce que j'ai lu ce mois ? 

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La part des nuages - Thomas Vinau 
Dans le jardin de l'ogre - Leïla Slimani 
Je vais mieux - David Foenkinos (partenariat Folio)
Les indomptées - Nathalie Bauer (partenariat Philippe Rey)

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

22/11/63 - Stephen King 
Le planqué des huttes - Léo Lapointe (partenariat Pôle Nord éditions)
Pétronille - Amélie Nothomb  (partenariat Albin Michel)

Que lirai-je les prochaines semaines ?

L'enfant des marges - Franck Pavloff (partenariat Albin Michel)
L'Heure indigo - Kristin Harmel (partenariat Denoël)
Le Tangram magique - Florence Lamy (partenariat Casterman)

Bon mois d'août, bonnes lectures !

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