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A propos de livres...
20 juillet 2014

Le Viking qui voulait épouser la fille de soie - Katarina Mazetti

le viking Gaïa - mars 2014 - 256 pages

traduit du suédois par Lena Grumbach

Titre original : Blandat blod, 2008

Quatrième de couverture :
Sur une île du sud de la Suède au Xe siècle, un homme vit seul à la ferme avec ses deux fils. Le chemin de ceux-ci est tout tracé : naviguer au loin, pour guerroyer au-delà des mers à l'Ouest, ou pour faire commerce sur les voies fluviales de l'Est. De l'autre côté de la Baltique, à Kiev, vivent un marchand de soie et sa famille. Radoslav rêve de devenir soldat, sa soeur Milka est une jeune fille raffinée qui joue avec ses deux esclaves : Petite Marmite et Poisson d'Or. Mais la belle ville d'Orient est sur le point de tomber aux mains des pillards. Milka et Radoslav trouveront refuge auprès de rustres navigateurs venus du Nord. Dès lors le destin des deux familles sera à jamais mêlé.

Du suspense, de l'amour, du sang, des combats, et même de la poésie - eh oui, les Vikings étaient aussi de formidables poètes !

Auteur : Née en 1944, Katarina Mazetti est journaliste, productrice radio et auteur de livres pour la jeunesse et de romans pour adultes. La France caracole largement en tête des pays où elle connaît un immense succès. 

Mon avis : (lu en juillet 2014)
Voilà une histoire très différente des autres livres de Katarina Mazetti. Ce livre est une fresque épique autour des Vikings au Xème siècle. C'est passionnant de suivre les aventures de deux familles. La première vit sur une île du sud de la Suède avec Säbjörn et ses deux fils Svarte et Kare dont la mère Alfdis a disparu juste après la naissance du benjamin. Säbjörn est constructeur de bateaux et vit dans une ferme. Les deux frères très différents se déchirent. L'autre famille vit à Kiev, Chernek est marchand de soie, son fils Radoslav rêve de devenir soldat, sa fille Milka est une jeune fille a qui il a offert pour ses dix ans deux esclaves : Petite Marmite et Poisson d'Or. Le destin de ces deux familles va être lié lorsque Kiev va être sur le point de tomber entre de mauvaises mains et que Milka et Radoslav fuiront en trouvant refuge auprès de navigateurs venus du Nord.
Le lecteur découvre le quotidien des Vikings de l'époque, leurs traditions, leurs croyances, les esclaves... C'est passionnant !

Au début du livre, il y a deux cartes très utiles pour situer d'une part quelques îles du sud de la Suède et les voyages des Vikings du Danemark à l'Empire Byzantin en passant par la Suède, Novgorod (Russie), Kiev et Constantinople... 
A la fin du livre, l'auteur fait un point sur ce qui est vrai et ce qui est romancé dans cette histoire cela complète vraiment bien le roman.

Extrait : (début du livre)

Säbjörn, constructeur de bateaux dans le Blecinga, 
sa maisonnée et son foyer, 
son épouse disparue 
et la soeur de celle-ci, 
la völva qui parle aux oiseaux.

Säbjörn était un homme qui vivait avec ses domestiques et ses esclaves dans une ferme délabrée sur Möckelö, une île de la côte est du pays qu'on nommait le Blecinga. Ce nom lui venait peut-être du calme plat, le bleke, qui règne souvent sur l'eau, encore aujourd'hui, entre les nombreuses îles le long du littoral. Mais à l'époque qui vous sera narrée, ces régions n'avaient rien de calme. Beaucoup de navires passaient ici ou cherchaient refuge dans les baies de l'archipel. Certains navigateurs se présentaient sans mauvaises intentions, les bateaux chargés de marchandises. D'autres surgissaient la nuit pour piller et voler, et souvent on n'avait pas le temps d'apprendre d'où ils venaient que leurs haches avaient déjà parlé.
Säbjörn était grand et laid ; il avait des cheveux grisonnants et une bouche charnue. Ses petits yeux d'un bleu délavé étaient profondément nichés sous ses sourcils broussailleux dont les poils étaient raides comme de l'herbe givrée. Une grosse cicatrice fendait sa lèvre inférieure en deux lobes pendants, mal dissimulés par une barbe touffue. On l'appelait parfois Lèvre-Fendue quand il avait le dos tourné. Cette entaille lui avait été infligée dans ses jeunes années, quand il s'opposait à une bande de brigands surgie subitement du brouillard des eaux de Möckelö, une nuit d'automne. Elle n'était certainement pas jolie à voir, cette cicatrice, mais Säbjörn avait pu protéger les siens et ses biens et ça en avait valu la peine. Secrètement, il en était fier, car elle lui rappelait le combat victorieux. Il n'hésitait pas à attirer l'attention dessus en se plaignant des difficultés que cela représentait de boire dans un gobelet avec une bouche comme la sienne. La boisson s'écoulait à flots par la lèvre fendue et ruisselait sur son menton.
Pendant le semestre d'été, Säbjörn passait de longues périodes sur les îles tout au bout de l'archipel, Inlängan et Utlängan, juste à l'endroit où la route maritime venant de l'ouest changeait de cap et bifurquait vers le nord en direction de la ville de Birka et plus loin encore. Là, avec ses hommes, il avait entreposé le meilleur bois pour construire les embarcations légères et rapides à faible tirant d'eau qui étaient sa spécialité, des knörrs larges pour des expéditions commerciales et de petites barques pour toutes sortes d'usages. Ils disposaient d'une forge pour fabriquer des chaînes et des rivets, et ils avaient aménagé de solides jetées en pierre entre lesquelles les bateaux achevés pouvaient être amarrés. Des voyageurs du nord comme du sud venaient chez Säbjörn et ses hommes pour faire remettre en état leurs navires, réparer des mâts brisés ou des voiles déchirées et aveugler des voies d'eau. Säbjörn construisait uniquement des bateaux de taille modeste, pas les navires de guerre capables de naviguer en haute mer avec un important équipage de rameurs armés, bien qu'on lui eût souvent offert de l'or et de l'argent pour le faire. La guerre ne l'intéressait pas, il était un homme de paix, même si on avait du mal à le croire quand les crins de ses sourcils se mettaient à trembler et que les narines de son nez rougi se dilataient. Dans ces moments, l'explosion de colère n'était pas loin et ses hommes et ses esclaves savaient se mettre à l'abri lorsque bols et plats, outils et louchées de gruau volaient, lancés avec une grande précision sur la personne qui avait éveillé sa rage. On l'entendait souvent pester contre ses gens, et celui qui énervait sciemment Säbjörn le constructeur de bateaux devait se tenir prêt à quitter précipitamment la maison, alors qu'une hache au manche vibrant et résonnant se plantait dans le chambranle de la porte derrière lui.

 

Déjà lu du même auteur :

le_mec_de_la_tombe_d___cot_ Le mec de la tombe d'à côté   les_larmes_de_Tarzan Les larmes de Tarzan 

entre_dieu_et_moi_c_est_fini  Entre Dieu et moi, c’est fini  le_caveau_de_famille Le caveau de famille 

mon_doudou_divin Mon doudou divin 

 

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