Le sang versé - Asa Larsson (partenariat Albin Michel)
Aujourd’hui pour toujours - Christophe Paviot (partenariat Belfond)
C'est lundi, que lisez-vous ? [167]
(c) Galleane
C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane
Qu'est-ce que j'ai lu cette semaine ?
Sans oublier - Ariane Bois
Come Prima - Alfred
Garçon ou fille - Terence Blacker
Qu'est-ce que je lis en ce moment ?
Que lirai-je cette semaine ?
En kit - Laure Naimski (partenariat Belfond)
Le Duel - Arnaldur Indridason
Un ciel rouge le matin - Paul Lynch (partenariat Albin Michel)
Bonne semaine, bonnes lectures !
Festival Rue des Livres - 29 mars 2014
Comme l'année dernière, j'ai participé à Rennes à la rencontre entre blogueurs et blogueuses à l'occasion du Festival Rue des Livres.
Arrivée vers 11h à la Gare de Rennes, sous le soleil, je retrouve Sylire, Yvon et Gambadou qui nous véhiculait jusqu'au lieu du Festival.
Nous y retrouvons le reste du groupe : Sandrine, Joelle et son mari, Yaneck, Hervé, Xian Moriarty, Canel, Enna et Géraldine. Ces deux dernières totalement excitées par la présence de Sorj Chalandon... et se disputant le titre de "fan n°1"...
Avant d'aller déjeuner, nous faisons un petit tour du Salon, bien sûr un arrêt s'impose au stand de Sorj Chalandon où, telles des groupies, nous entamons une discussion autour du livre audio "Le quatrième mur"... Trop impressionnée ou prise dans la discussion, j'oublie de sortir l'appareil photo...
Puis c'est l'heure de partir déjeuner à la Cantine des auteurs, en "Pédibus" où nous attend le délicieux repas marocain préparé par une association de quartier. Nous nous installons tous sur une grande table et c'est l'occasion de bien discuter avec nos voisins proches. C'est dans un "salon de thé" aménagé à la marocaine que le dessert et le thé ou café est offert.
Puis c'est le moment le plus fort de la journée la Rencontre avec Sorj Chalandon, « Ce que la guerre fait de nous »
Avec ce livre, Sorj nous explique que lorsqu'il est entré en 1982 dans les camps de Sabra et Chatila, en tant que reporter il pouvait dire uniquement ce qu'il voyait ou ce qu'il entendait. Il n'avait pas le droit d'utiliser le "Je".
"Dans le roman, c'est donc un homme plein de larmes, de colère, de tristesse qui peut enfin parler de son désarroi."
"Le journaliste aime la guerre", cette phrase est choquante, mais Sorj explique que lorsque l'on vit la guerre même en tant que journaliste, le retour à Paris est compliqué. Tout semble futile, quelqu'un qui n'a jamais vécu la guerre ne peut pas comprendre. En guerre, la vie a une autre saveur. Dans ce livre, Georges est la part d'ombre de Sorj, "Il m'a fallu 30 ans pour écrire cela", "George veut retourner à Beyrouth pour se sentir vivant".
Après les livres "Mon traître" et "Retour à Killybegs" Sorj Chalandon a dit qu'il n'écrirait plus sur l'Irlande. Après ce livre "Le quatrième mur", il n'écrira plus sur la guerre.
Sorj Chalandon a également évoqué les deux prix qu'il a obtenu avec ce livre. Le Goncourt des Lycéens et le Prix Choix de l'Orient, un prix décerné par des étudiants francophones de 4 pays d'Orient (Liban, Egypte, Palestine, Irak) : ces deux prix l'ont beaucoup touché et surpris.
Cette rencontre a été forte en émotion, et même si j'ai déjà lu et beaucoup aimé ce livre, j'ai découvert un nouveau éclairage et comme je prévois de relire en audio "Le quatrième mur", cette rencontre me reviendra certainement à la pensée.
Deuxième rencontre avec Zygmunt Miloszewski, « Varsovie, passé-présent »
Intéressant, mais n'ayant pas lu le livre c'est difficile de tout apprécier
mais Canel m'a convaincu de lire son livre "Les impliqués". C'est noté !
Troisième rencontre avec Laura Alcoba, Pinar Selek, Khaled Osman,
« Exil, immigration : d'une ville à l'autre »
Laura Alcoba - Le bleu des abeilles :
L'auteur revient sur son arrivée en France à l'âge de 10 ans, son père prisonnier en Argentine, sa mère avait fuit la dictature. C'est l'apprentissage d'une nouvelle langue en immersion.
Pinar Selek - La maison du Bosphore :
C'est une galerie de personnages à Istanbul, dans le quartier de Yedikule, de 1980 à nos jours.
Khaled Osman - Le Caire à corps perdu : Après avoir vécu quelques années en Europe, un homme amnésique veut renouer avec son pays natal et il est de retour au Caire.
Quatrième rencontre avec Sophie Loubière et Michel Moatti, « Le polar et ses ambiances »
C'est peut-être la fatigue de la journée, mais cette rencontre m'a moins intéressée. En plus, le programme avait un peu de retard et à 18h, je quitte la salle pour ne pas rater mon train...
C'est déjà l'heure de quitter Rennes après cette formidable journée bien sympathique et riche en émotions. 22h45, je suis de retour chez moi, je mets ma montre à l'heure d'été...
C'est la nuit la plus courte de l'année...
Merci à Gambadou pour l'organisation, et à tous pour les échanges partagés.
Autres billets sur la journée : Hervé, Sandrine, Enna, Gambadou, Canel, Sylire
Festival Rue des Livres 2014
Je fais pour la journée une petite escapade à Rennes...
J'y retrouverai Canel, Enna, Gambadou, Sandrine, Sylire, Yvon...
Garçon ou fille - Terence Blacker
Scripto - février 2005 - 320 pages
Gallimard Jeunesse - octobre 2012 - 336 pages
traduit de l'anglais par Stéphane Carn
Titre original : Boy 2 Girl, 2004
Quatrième de couverture :
Le jour où son cousin Sam, venu tout droit des États-Unis, vient habiter chez lui, la vie de Matthew prend une autre tournure. Elle devient même infernale car le cousin en question se révèle être un garçon arrogant au comportement insupportable. Pourquoi ne pas lui donner une bonne leçon ? Avec la complicité de ses copains, Matthew lance à Sam un défi téméraire : se déguiser en fille une semaine entière ! L'opération Samantha est déclenchée. Mais Sam se prend si bien au jeu, transformé en une charmante jeune fille, que très vite, la supercherie échappe à tout contrôle. Ce que les garçons étaient loin d'avoir imaginé...
Auteur : Terence Blacker a travaillé pendant dix ans dans l'édition avant de devenir écrivain.
Il est aujourd'hui un auteur prolifique en direction des enfants, de plus, il partage le reste de son temps entre l'écriture de nouvelles et la rédaction d'articles pour la presse. Terence Blacker est l'un des rares auteurs en Grande-Bretagne à écrire à la fois pour les adultes et pour la jeunesse.
Mon avis : (lu en mars 2014)
Après le décès de sa mère, Sam a été confié à sa tante car son père est en prison depuis de nombreuses années. Sam vient des États-Unis et c'est à Londres qu'il est accueilli par sa tante, son oncle et son cousin Matthew. A son arrivée, Sam a un comportement plutôt insupportable et les amis proches de Matthew ne veulent plus l'intégrer dans leur bande. Finalement, ils lui imposent un défi : se déguiser et se faire passer pour une fille pendant cinq jours. Sam accepte le gage et devient Samantha.
Sam joue parfaitement son rôle et Samantha devient la coqueluche du collège. Elle s'intègre parfaitement dans le groupe de filles, elle se fait draguer par le tombeur du lycée qu'elle remet vertement à sa place... Certaines situations sont équivoques ou sont source de quiproquos, d'autant plus qu'aux différences fille/garçon s'ajoutent les différences États-Unis/Angleterre...
La forme de narration est originale, car les différents personnages sont tour à tour les narrateurs. Pas d'ambiguité pour suivre, le nom du narrateur est clairement précisé.
Un livre plein d'humour, riche en émotions où les spécificités fille/garçon sont traitées avec justesse et sans mauvais goût.
Extrait : (début du livre)
Je voudrais que vous la gardiez en tête, cette image de Sam Lopez le jour où il m'est apparu pour la première fois. Souvenez-vous-en bien, surtout lorsque vous découvrirez d'autres facettes de lui, des portraits plus flatteurs de sa personne - en coqueluche des filles de sa classe, par exemple.
Mais celle-ci, gardez-la bien dans un coin de votre mémoire, parce que c'est le vrai, l'authentique Sam Lopez, tel qu'en lui-même.
Il était planté sur notre paillasson, son vieux sac de toile kaki sur l'épaule. Il flottait dans une veste trop grande de trois tailles, le bas de son jean râpé traînant par terre. Son visage n'était qu'une tache blafarde, derrière le rideau de ses cheveux filasse qui lui balayaient les épaules.
- Bonjour, Matthew !
Ça, c'était la voix de ma mère. Elle affichait un petit sourire forcé, celui qui m'est si familier et qui signifie : Pas de panique, tout va très très bien se passer !
- Je te présente Sam, ton fameux cousin !
Comme je bafouillais quelques mots de bienvenue, le « fameux cousin » m'est passé sous le nez, en me frôlant d'assez près pour que je remarque a) qu'il m'arrivait à peine à l'épaule, et b) que sa dernière douche ne datait pas d'hier.
- Si tu veux bien me donner ta veste, Sam..., a dit mon père qui se tenait derrière moi dans le couloir.
Mais le nouveau venu a superbement ignoré la proposition pour filer tout droit dans la cuisine, où nous l'avons tous suivi. Il a commencé à inspecter les lieux, le nez froncé comme certains rongeurs indésirables.
- Voilà donc ma nouvelle maison, a-t-il déclaré de sa voix, à la fois rauque et bizarrement haut perchée.
Challenge Voisins Voisines 2014
Grande-Bretagne
Challenge Petit Bac 2014
Cercle familiale (5)
Come Prima - Alfred
Delcourt - octobre 2013 - 224 pages
Fauve d'or d'Angoulême - Prix du meilleur album 2014
Quatrième de couverture :
Début des années 60. Suite à la mort de leur père, deux frères, Fabio et Giovanni, sillonnent les routes au volant d'une Fiat 500. Leur voyage, émaillé de disputes et de silences, de souvenirs et de rencontres, les conduira jusqu'à leur Italie natale, quittée depuis des années. Par bribes, le portrait de leur père se recompose et les amène à mettre en lumière leurs relations tumultueuses...
Auteur : Lionel Papagalli, dit Alfred, né à Grenoble le 19 mai 1976, est un auteur de bande dessinée français. Il a gagné le Fauve d'or (prix du meilleur album) au festival d’Angoulême en 2014, pour l'album Come Prima.
Mon avis : (lu en mars 2014)
Après une quinzaine d'années de séparation, deux frères, Fabio et Giovanni se retrouvent. Leur père est mort, ils vont faire ensemble la route jusqu'au petit village d'Italie où ils sont nés. Ce voyage en Fiat 500 sera l'occasion de s'expliquer, de se souvenirs de leur enfance, de faire des rencontres... Et peu à peu le lecteur va découvrir l'histoire de chacun des deux frères et celle du père.
L'histoire est touchante, le récit est lent, bien mené, avec quelques touches d'humour.
Le dessin est très expressif, certaines planches n'ont aucun dialogue. L'auteur a choisi deux façon de dessiner, l'une pour le présent et l'autre pour évoquer le passé. C'est ce dessin tout en aplats de couleur que j'ai préféré.
Une jolie découverte.
Extrait :
Sans oublier - Ariane Bois
Lu en partenariat avec les éditions Belfond
Belfond -février 2014 - 248 pages
Quatrième de couverture :
Lorsqu'elle apprend l'accident qui a coûté la vie à sa mère, une jeune femme voit sa vie exploser. Tout se délite et s'obscurcit dans le ciel de sa mémoire. L'onde de choc atteint ses enfants et son mari. Pour enrayer cette chute libre, il lui faut partir, tenter de se retrouver pour sauver les siens.
Récit d'un crash intime, d'une fugue maternelle sur les traces d'un silence familial, Sans oublier raconte comment, pour devenir mère, il faut d'abord cesser d'être une fille.
Une écriture intense qui réconcilie de façon saisissante la noirceur du deuil et la rage de vivre.
Auteur : Grand reporter au sein du groupe Marie-Claire et critique littéraire pour le magazine Avantages, Ariane Bois a déjà publié deux romans, Et le jour pour eux sera comme la nuit (Ramsay, 2009 ; J'ai Lu, 2010) et Le Monde d'Hannah (Robert Laffont, 2011 ; J'ai Lu, 2014). Tous deux ont été salués par la critique et par des prix littéraires, et traduits en plusieurs langues.
Mon avis : (lu en mars 2014)
La narratrice est une jeune femme, mariée, mère de deux jeunes enfants Claire, 5 ans, et Simon, 3 ans. Tout s'effondre autour d'elle lorsqu'elle apprend le décès de sa mère dans un accident d'hélicoptère en Sibérie. Malgré la présence de ses proches autour d'elle, elle n'arrive pas à sortir de son chagrin, prostrée, elle passe ses journées à dormir. Elle est incapable de s'occuper de ses enfants, de revenir dans la vie du quotidien... Elle sera hospitalisée quelques temps mais sans grand résultat. « Le deuil est une guerre et je suis en train de la perdre. Vaincue, sans avoir pris les armes. La mort vous pille, vous insulte et en sus vous fait les poches, ne laissant qu'une enveloppe vide. » Sa dépression la fait stagner jusqu'au jour où fuyant sa maison, elle se retrouve en Haute-Loire dans le village du Chambon-sur-Lignon.
Je venais de lire un autre livre qui évoquait également la dépression avec "Au pays des kangourous" de Gilles Paris, mais le point de vue était différent puisque c'était l'enfant qui racontait la dépression de son papa.
J'ai donc trouvé "Sans oublier" plus proche d'un témoignage que d'un roman. Même si j'ai connu le deuil de la mère, impossible pour moi de comprendre l'effondrement totale de cette jeune femme, les circonstances étaient différentes et surtout mes réactions complètement opposées. J'ai trouvé un peu long les passages autour de la dépression. Et puis cinquante pages avant la fin du livre est arrivé un rebondissement qui m'a paru complètement plaqué... Malgré tout, cette épisode du Chambon-sur-Lignon, m'a rendu la narratrice sympathique. L'auteur explore les relations mère-fille et la difficulté pour une fille de perdre sa mère. La fille, étant elle-même mère, doit s'affranchir de sa propre mère, prendre confiance en elle et recommencer à vivre son rôle de mère auprès de ses enfants... Un roman plein d'émotions qui invite les lecteurs à la réflexion.
Merci Jérémy et les éditions Belfond pour m'avoir permis de découvrir ce livre et rencontrer son auteur.
Autre avis : Lasardine
Extrait : (début du livre)
Elle m'a juste dit : «J'ai peur d'avoir froid là-bas», et puis aussi : «Quelques jours seulement, ma chérie, c'est promis.» Je me souviens de lui avoir répondu : «Fais attention aux pingouins quand tu traverseras la banquise.» Pas drôle, même si, ce matin-là, elle partait en reportage en Sibérie pour le magazine qu'elle dirigeait. J'ai entendu le bruit du combiné que l'on raccrochait. Je parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, celui où les gens ne communiquaient que par téléphone fixe. Ce téléphone raccroché fut, comme on dit, le dernier signe de vie de ma mère.
Je travaillais huit heures par jour dans une agence de pub tenue par des décérébrés, neuf stations de métro, dix-huit avec le retour, passage par la case Franprix, avant de retrouver mes petits, une fille de bientôt six ans et un garçon de trois ans, juste à temps pour les coucher, et attendre l'Homme, qui rentrait fourbu de ses journées dans une compagnie d'assurances à la Défense.
L'après-midi de l'appel, pour la première fois depuis longtemps, j'avais fait l'école buissonnière. Séché, comme au temps du lycée. Une angine diplomatique soignée à la potion magique Deneuve dans le dernier Téchiné. Chez mes parents trônait la photo d'une petite fille dans une chaise haute, recevant la becquée de la main d'une créature mutine assise dans un lit aux draps bousculés. Sa blondeur éclabousse tout, Catherine époque Le Sauvage, avec ses bras nus, son teint de coquillage, des seins en forme de mangue et un sourire à impressionner la pellicule, en tout cas mon père qui photographie la scène. À chaque nouveau film, je me précipitais, comme à une réunion de famille. L'intimité en moins, c'était un plus.
De ce vendredi de mai, je n'ai pas le souvenir d'une intuition particulière, plutôt un sentiment d'angoisse diffus. Un état devenu habituel chez moi, une seconde peau depuis la maternité. Le poids des responsabilités, le sentiment écrasant de ces vies à protéger m'empêchaient parfois de respirer. Ce jour-là cependant, je n'étais pas la seule à retenir mon souffle. Un fou furieux retenait en otage une classe de maternelle dans une école de Neuilly, et la France entière avait le mal de mère. C'était la première fois qu'une telle chose arrivait dans ce pays, et nous étions assez naïfs pour croire qu'elle ne se reproduirait pas sous d'autres formes, sous d'autres latitudes. Impossible d'imaginer les fusillades dans les collèges américains, les commandos à l'école de Beslan, les tueries d'élèves en Chine, à Rio et même à Toulouse. Nous restions innocents. Mais je m'égare.
Challenge Petit Bac 2014
Verbe (5)
C'est lundi, que lisez-vous ? [166]
(c) Galleane
C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane
Qu'est-ce que j'ai lu cette semaine ?
Du vent dans mes mollets - Raphaële Moussafir
Au pays des kangourous - Gilles Paris
Une collection de trésors minuscules - Caroline Vermalle
Qu'est-ce que je lis en ce moment ?
Sans oublier - Ariane Bois (partenariat Belfond)
Aujourd’hui pour toujours - Christophe Paviot (partenariat Belfond)
Que lirai-je cette semaine ?
Garçon ou Fille - Terence Blacker
Le sang versé - Asa Larsson (partenariat Albin Michel)
Le Duel - Arnaldur Indridason
Bonne semaine, bonnes lectures !
Une collection de trésors minuscules - Caroline Vermalle
Lu en partenariat avec les éditions Belfond
Belfond - mars 2013 - 272 pages
Quatrième de couverture :
Il rêvait d'un trésor unique au monde : un tableau impressionniste sans prix... Ce rêve va le mener de surprise en surprise, et vers des trésors moins coûteux, mais bien plus précieux.
La trentaine séduisante, Frédéric Solis est un brillant avocat qui collectionne les succès et les tableaux impressionnistes. Son assistante, Pétronille, n'a d'yeux que pour lui mais il ne la voit pas, tout à son ambition et à son appétit de collectionneur... jusqu'au jour où un notaire lui annonce qu'il a fait un mystérieux héritage. Persuadé d'avoir touché le jackpot, Frédéric tombe de haut lorsqu'il découvre que son legs consiste en quelques tickets de métro et en une étrange carte aux trésors. Et puis la chance tourne. Quelques mauvaises affaires, et le voilà acculé : ses clients disparaissent et ses biens sont saisis. Il ne lui reste plus qu'à suivre la trace de l'étrange héritage, tandis que dans l'ombre Pétronille fait tout pour l'aider. De rencontre en rencontre et de surprise en surprise, le jeu de piste légué par un défunt bienveillant lui permettra de regarder, enfin, la vie au fond des yeux.
Quand un flirt avec la dérive se transforme en aventure trépidante et savoureuse, généreuse et... amoureuse.
Frédéric Solis est un beau et brillant avocat. C'est également un collectionneur de tableaux impressionnistes.
Il faut absolument que j'aille faire une visite au Musée d'Orsay...
Alfred Sisley La pie - Claude Monet
Autres avis : Géraldine, George, Keisha, Sandrine, Aifelle, Saxaoul
La neige tombait sur les quais de la Seine à Paris et deux jeunes femmes la regardaient tomber. Il y avait deux petits ronds de buée sur la vitre froide du dernier étage d'un hôtel particulier de l'île Saint-Louis. L'un d'eux dessinait la bouche en coeur de Pétronille, vingt-cinq ans ; ses beaux cheveux châtains faisaient des boucles sur ses épaules et elle tirait sur son cardigan que ses rondeurs ourlaient. L'autre petit rond palpitait à chaque soupir de sa grande soeur Dorothée ; elle avait trente et un ans, était blonde et mince et ses yeux brillaient d'un bleu déterminé. Dorothée n'était pas du genre à tirer sur ses cardigans, sauf depuis six mois qu'un petit était venu faire grossir son ventre.
- Il y en a vraiment qui ont de la chance, soupira Dorothée. Regarde-moi cette vue...
Notre-Dame, le Panthéon, la tour Montparnasse, la tour Eiffel, tout Paris était là, comme sur les cartes postales qu'on vendait sur les quais. Pétronille soupira aussi. Apercevoir la tour Eiffel faisait toujours naître en elle un frisson. Non, pas tout à fait un frisson, plutôt le souffle minuscule d'un battement d'ailes, d'un envol soudain, et la nostalgie d'un instant à peine posé : c'est le bonheur des petits tiens. Si elle avait pu les mettre en bouteille, Pétronille en aurait fait collection. Elle les aurait gardés dans son petit chez-elle, là-bas, dans l'une de ces milliers de veines sombres qui rayaient la capitale, là où les fenêtres ne voyaient que d'autres fenêtres. Car ici, dans ce grand appartement, au milieu des toits gris qui petit à petit se poivraient de blanc, ici d'où l'on pouvait, si l'on prenait la peine de regarder, voir battre le coeur de Paris, ici, hélas, elle était chez quelqu'un d'autre.
- Bon, fit Pétronille, il faut qu'on y aille. S'il revient et qu'il nous trouve ici, on va être très mal.
Elle ramassa les derniers restes de l'emballage qui traînaient sur le parquet ancien et les fourra dans un grand sac-poubelle noir. Elle admira une dernière fois ce qu'elle avait fini de déballer : un petit tableau, d'à peine trente centimètres de haut. Un village tranquille en hiver, quelques arbres nus, des silhouettes que le froid pressait et, en bas à gauche, presque timide, la signature penchée de l'artiste : Alfred Sisley.
- Tu m'avais dit qu'il restait toujours au bureau jusqu'à pas d'heure, renchérit Dorothée, toujours collée à sa vitre.
- Oui, mais ça serait pas de chance s'il avait choisi aujourd'hui pour rentrer plus tôt. Allez viens.
Pétronille alla poser son sac-poubelle près de l'entrée, à côté de la console où se trouvait du courrier qui semblait important.
Dorothée déambulait à travers l'appartement, inspectant le mobilier d'exception.
- C'est quand même pas juste. Il a tout, ce mec. Il est riche, il est brillant, il a un appart de rêve, il a bon goût... Autant de veine, ça fait pas trop pour un seul homme ?
Déjà lu du même auteur :
Challenge Petit Bac 2014
"Objet" (6)
Vendredi au Salon du Livre 2014
Comme prévue, j'ai passée mon vendredi après-midi au Salon du Livre de Paris
Voici ma visite racontée chronologiquement...
Grande Scène : Improvisation d'illustrateurs en direct
Jean-Philippe Chabot et Philippe Matter
A proximité, la dédicace « exceptionnelle » de Joseph Joffo
Vincent Bailly et Joseph Joffo
Je découvre que « Un sac de billes » a été adapté en bande dessinée
Puis je m'arrête à l'exposition « Regards de Femmes »
Puis c'est le stand SNCF avec animations autour du polar
Un petit stand que l'on remarque
J'ai assisté à la fin d'une conférence de Jean-Pierre Guéno sur Les Poilus
Puis, je suis passée sur la petite exposition « La vraie histoire des femmes de 14-18 »
La pionnière de l'aviation Ouvrières de l'industrie d'armement
Hélène Dutrieux
Philippe Jaenada Philippe Besson
Je me pause une petite heure pour écouter sur la Scène des Auteurs l'échange suivant :
Patrick Grainville Bernard Chambaz
Je lis sans les mains...
Les médias sont présentent
Silvia Barron Supervielle Olivier Barrot
écrivain, poète et traductrice France Télévision
Je n'ai pas eu le temps de sortir l'appareil photo pour l'incontournable...
Il était l'heure de la Rencontre Auteurs-Blogueuses...
Salon du Livre 2014 (rencontre auteurs blogueurs)
En attendant le compte-rendu de ma journée de vendredi au Salon du Livre,
voici le moment fort de la journée...
18 h : RdV Auteurs et Blogueuses organisé par les éditions Belfond
sur le thème « La vie est un roman »
Ariane Bois Christophe Paviot
Caroline Vermalle Elise Tielrooy
Les auteurs invités :
Caroline Vermalle - Une collection de trésors minuscules
Ariane Bois - Sans oublier
Elise Tielrooy - Le bonheur n’est pas un sport de jeune fille (à paraître en mai)
Christophe Paviot - Aujourd’hui pour toujours (à paraître en avril)
Les blogueuses invitées :
Une table ronde très sympathique, le temps est passé très vite, j'ai vraiment profité du moment.
Questions posées aux auteurs :
Pourquoi écrivez vous ?
Quelle part personnelle mettez-vous dans un roman ?
Pensez-vous aux lecteurs en écrivant un roman ?
Qu'attendez vous d'un roman ?
A tour de rôle, nous nous exprimions, les auteurs et les blogueurs, à la fin,
les auteurs avaient également des questions par rapport à nos blogs, nos choix de lectures...
Avant cette rencontre, j'avais lu entièrement le livre de Caroline Vermalle, au 3/4 celui d'Ariane Bois et les premiers chapitres de celui de Christophe Paviot... (billets à venir). J'attendrai la parution début mai de celui d'Elise Tielrooy pour le découvrir.
Merci à l'organisation de cette table ronde et à tous pour ce moment de partage intéressant et enrichissant.