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A propos de livres...
19 décembre 2013

L'île des oubliés - Victoria Hislop

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Audiolib - juin 2013 - 14h35 - lu par Pulcherie Gadmer

Les Escales - mai 2012 - 431 pages

Livre de Poche - avril 2013 - 528 pages

Livre de Poche - novembre 2013 - 528 pages (Edition Noël 2013)

traduit de l'anglais par Alice Delarbre

Titre original : The island, 2005

Quatrième de couverture :
Une jeune Anglaise, Alexis, ignore tout de l’histoire de sa famille maternelle, tant sa mère, Sophia, fait peser sur le passé une chape de plomb qui empoisonne leurs relations. Pour dénouer ce noeud obscur, Alexis décide de se rendre dans le village natal de Sophia, en Crète. Et découvre que juste en face se trouve Spinalonga, l’île où l’on déportait les lépreux. Quand elle apprend que son arrière grand-mère y serait morte, elle décide d’élucider tous ces mystères. Pourquoi Sophia a-t-elle si violemment rompu avec son passé ? Quelles épreuves ont vécu ses aïeules ? Une quête d’identité qui révèlera l’histoire de trois générations de femmes héroïques, dont le destin fut lié à l’île des oubliés…
Pulcherie Gadmer restitue parfaitement l’alchimie subtile de ce roman, où le soleil éclatant de la Crète fait paraître encore plus sombre la tragédie des oubliés.

Auteur : Victoria Hislop est diplômée de littérature anglaise de l’université d’Oxford. Best-seller international, vendu à plus de deux millions d’exemplaires dans le monde, son premier roman L’Île des oubliés est resté plus de 15 semaines dans les classements des meilleures ventes en France, et a fait l’objet d’une série télévisée très populaire en Grèce. Le Fil des souvenirs, son deuxième ouvrage est publié aux Éditions Les Escales.

Lecteur : Férue de mise en scène, de comédie et de dramaturgie, la comédienne Pulcherie Gadmer restitue parfaitement l’alchimie subtile de ce roman, où le soleil éclatant de la Crète fait paraître encore plus sombre la tragédie des oubliés.

Mon avis : (écouté en décembre 2013)
A l'occasion d'un voyage en Crête, Alexis, une jeune anglaise d'origine grecque, va découvrir l'histoire de sa famille. Elle se rend à Plaka le village natal de sa mère en Crète. Elle découvre juste en face du village l'île de Spinalonga, l'île des oubliés où était envoyés les lépreux... Elle va rencontrer Fotini, une vieille amie de Sophia, sa mère qui va lui raconter, l'histoire de sa famille.
Le lecteur va découvrir trois générations de femmes et d'hommes dont les destins sont liés à l'île de Spinalonga. Cela commence en 1939, lorsque Eleni la grand-mère de Sophia doit quitter ses deux filles Anna et Maria, âgées de douze et dix ans, et son mari Giorgis pour s'exiler à Spinalonga avec Dimitri l'un de ses élèves car ils sont tous deux porteurs de la lèpre. 
J'ai beaucoup aimé cette histoire en particulier les descriptions de cette colonie de malades vivants en autarcie et en quasi autonomie. Les épisodes évoquant la Seconde Guerre Mondiale en Crète sont également très intéressants. 
Au début de mon écoute, j'ai eu un peu de mal avec les noms grecques que je confondais les uns avec les autres... Puis en me concentrant sur les prénoms, j'ai fini par réussir à distinguer plus facilement les différents personnages.
J'ai suivi sans déplaisir la saga familiale, mais ce n'est pas ce que j'ai préféré dans ce livre. 

Autres avis : Sandrine, Mrs BSylire, EnnaValérie

Note : ♥♥♥♥♥

Extrait : (début du livre)
Plaka, 2001
Libérée de son point d'amarrage, la corde se déroula d'un mouvement vif, et des gouttelettes d'eau de mer aspergèrent les bras nus de la jeune femme. Elles séchèrent rapidement, et celle-ci remarqua que, sous le soleil de plomb qui brillait dans un ciel limpide, les cristaux de sel dessinaient des motifs complexes et scintillants sur sa peau, comme un tatouage de diamants. Alexis était l'unique passagère de la petite barque délabrée. Tandis qu'au son du moteur haletant elle s'éloignait du quai pour rejoindre l'île déserte qui se dressait face à eux, elle réprima un frisson, songeant à tous ceux et toutes celles qui s'y étaient rendus avant elle.
Spinalonga. Elle joua avec le mot, le fit rouler sur sa langue comme un noyau d'olive. L'île n'était pas loin et, quand l'embarcation approcha de l'imposante fortification vénitienne adossée à la mer, Alexis fut submergée à la fois par le poids du passé et par la sensation écrasante que ces murailles conservaient, aujourd'hui encore, une force d'attraction. Elle se mit à songer qu'il s'agissait peut-être d'un endroit où l'histoire, toujours palpitante, ne s'était pas figée dans les pierres froides, un endroit où les habitants étaient réels et non mythiques. Quelle différence avec les palais antiques et les sites qu'elle avait visités au cours des dernières semaines, mois, voire années !
Alexis aurait pu consacrer une journée supplémentaire à escalader les ruines de Cnossos, à se représenter, devant les fragments grossiers de pierre, la vie que les Crétois avaient menée en ces lieux plus de quatre mille ans auparavant. Ces derniers temps, cependant, ce passé si lointain commençait à se dérober à son imagination et à sa curiosité. Malgré son diplôme en archéologie et son poste dans un musée, elle sentait son intérêt pour la question s'émousser de jour en jour. Son père était un universitaire passionné, et elle avait grandi avec la croyance naïve qu'elle suivrait ses traces dans la poussière de l'histoire. Pour quelqu'un comme Marcus Fielding, toutes les civilisations, même les plus anciennes, étaient dignes d'intérêt, mais, du haut de ses vingt-cinq ans, Alexis trouvait que le boeuf qu'elle avait dépassé sur la route plus tôt dans la journée avait bien plus de réalité, plus de résonance avec sa propre vie que n'en aurait jamais le Minotaure enfermé dans le labyrinthe légendaire de Crète.
Pour l'heure, elle avait toutefois d'autres sujets de préoccupation que son orientation professionnelle ; elle devait prendre une décision au sujet d'Ed. Tout le temps qu'ils s'étaient prélassés, en cette fin d'été, sur une île grecque, les limites de leur liaison autrefois prometteuse lui étaient peu à peu apparues. Si leur histoire avait réussi à fleurir au sein du microcosme étouffant de l'université, elle s'était flétrie au contact du monde extérieur et, au bout de trois ans, ne ressemblait plus qu'à une bouture chétive qui n'aurait pas pris une fois passée de la serre au jardin.

  Challenge Petit BAC 2013
petit_bac_2013
"Géographie"

Challenge Voisins, voisines
voisins_voisines_2013
Grande-Bretagne

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18 décembre 2013

Mauvais Genre - Chloé Cruchaudet

2013-12-11_155651 Delcourt - septembre 2013 - 160 pages

Le Prix Landerneau de la Bande Dessinée 2013

Prix Coup de Cœur Quai des Bulles 2013

Quatrième de couverture : 
Paul et Louise s'aiment, Paul et Louise se marient, mais la Première Guerre mondiale éclate et les sépare. Paul, qui veut à tout prix échapper à l'enfer des tranchées, devient déserteur et retrouve Louise à Paris. Il est sain et sauf, mais condamné à rester caché dans une chambre d'hôtel. Pour mettre fin à sa clandestinité, Paul imagine alors une solution : changer d'identité. Désormais il se fera appeler Suzanne. Entre confusion des genres et traumatismes de guerre, le couple va alors connaître un destin hors norme.
Inspiré de faits réels, Mauvais Genre est l'étonnante histoire de Louise et de son mari travesti qui se sont aimés et déchirés dans le Paris des Années folles.

Auteur : Chloé Cruchaudet est née le 2 novembre 1976 à Lyon. Après l'école d'art appliqués Emile Cohl, Chloé entame des études aux Gobelins à Paris en section dessin-animé. Diplômée en 2000, elle collabore à plusieurs séries pour la télé comme « L'âne tro-tro », « Atomic Betty »,des courts métrages et différents pilotes. Parallèlement elle travaille pour l'édition jeunesse, la presse (chez Milan) et aussi pour des collectifs de bandes-dessinées (les fables de La Fontaine aux éditions Delcourt et un album sur Louise Attaque pour les éditions Petit à Petit).

Mon avis : (lu en décembre 2013)
Chloé Cruchaudé a réalisé cette bande dessinée à partir de l'essai La Garçonne et l'assassin des historiens Fabrice Virgili et Danièle Voldman. Il s'agit donc d'une histoire vraie, Paul et Louise s'aiment et se marient avant le début de la Première Guerre Mondiale. Paul part sur le front, mais très vite il ne supporte les atrocités de la vie dans les tranchés. Il tente de se mutiler la main, mais après quelques mois d'hôpital, il va être renvoyé en première ligne. Avec la complicité de Louise, il déserte et se cache dans une chambre d'hôtel. Très vite, il ne supporte plus l'enfermement et il a l'idée de se travestir en femme pour pouvoir vivre incognito sans risque d’être arrêté et condamné à mort. Ainsi Paul devient Suzanne, et il va travailler comme ouvrière dans un atelier de sous-vêtements féminins. Mais il finit par se lasser et découvre qu'il se passe de drôles de choses pendant la nuit dans le Bois. Très vite Suzanne devient une vedette du Bois et Louise, de plus en plus délaissée par son mari, s’inquiète car son mari se comporte de plus en plus comme Suzanne et de moins en moins comme Paul.  

Le dessin est assez sombre en noir et blanc avec quelques touches de couleurs ajoutées, essentiellement du rouge.
 
Ce roman graphique évoque des sujets graves comme l’horreur des tranchées, les traumatismes des soldats après la guerre, l’alcool, le sexe, la prostitution, les violences conjugales... Les propos sont dures, directes, les images sont crues, réalistes.
Une Bande Dessinée percutante à découvrir !

Autres avis : Mo, JérômeNoukette, Mango, Lasardine

Extrait : 

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 Challenge 4% Rentrée Littéraire 2013
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24/24

17 décembre 2013

Les Toiles Enchantées

A une semaine de Noël, soyons solidaires...

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l’association Les Toiles Enchantées, présidée par Alain Chabat, qui permet,
depuis 15 années maintenant, à des milliers d’enfants hospitalisés
de voir des films à l'affiche, voire parfois en avant-première, dans tous les hôpitaux de France.

 Pour la 4ème année consécutive, cette association orchestre l’opération Joyeux Ciné-Noël le mercredi 25 décembre.
Le concept est simple :
 aller au cinéma le jour de Noël dans tous les cinémas de France,
c’est soutenir les Toiles Enchantées et faire un cadeau aux enfants hospitalisés. 

Sur chaque entrée dans une salle obscure, uniquement le jour de Noël, partout en France, quel que soit le film, la salle de cinéma, la séance, ou le mode paiement (billets classiques achetés aux caisses, cartes prépayés, cartes et pass illimités, chèques cinéma, etc…), une partie du prix du billet sera reversée aux Toiles Enchantées pour financer son action quotidienne dans les hôpitaux pédiatriques tout au long de l'année 2014.

Pour le spectateur, cela ne change donc strictement rien, si ce n’est que quel que soit le film que vous souhaitiez voir en décembre, pourquoi ne pas attendre le 25 !

 

16 décembre 2013

La ligne noire - Jean-Christophe Grangé

Lu dans le cadre du Challenge
 "Ecoutons un livre"

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VDB - janvier 2008 - 16h02 - lu par Véronique Groux De Mieri et José Heuze

Albin Michel - mai 2004 - 512 pages

Livre de Poche - juin 2006 - 606 pages

Quatrième de couverture : 
Ancien champion de plongée en apnée, Jacques Reverdi est arrêté en Malaisie. Convaincu de meurtres sadiques - il saigne à mort ses victimes, des jeunes femmes -, il risque la pendaison.
A Paris, Marc Dupeyrat, ancien paparazzi reconverti dans le fait divers sanglant, se prend de fascination pour lui. Afin d'obtenir ses confidences, il va inventer une femme, dont le criminel tombera amoureux du fond de sa prison, et à laquelle il prêtera les traits de Khadidja, le mannequin en herbe que déjà se disputent publicitaires et photographes.
Commence alors, de Paris à l'Extrême-Orient, une longue odyssée au coeur de la violence et du mal, qui mènera le journaliste bien au-delà de ce qu'il pouvait imaginer... Et un suspense qui, après Les Rivières pourpes et L'Empire des loups, confirme Jean-Christophe Grangé comme un maître du thriller. 

Auteur : Né à Paris en 1961, après une maîtrise de lettres à la Sorbonne, Jean-Christophe Grangé devient rédacteur publicitaire, puis travaille pour une agence de presse. A partir de 1989, il parcourt le globe pour réaliser ses premiers reportages, travaillant pour des journaux et magazines variés et internationaux, parmi lesquels Paris Match ou le Sunday Times. Devenu journaliste free-lance, il fonde sa propre agence, L & G, et finance lui-même ses expéditions aux quatre coins du monde. Ces reportages lui permettent de récolter au passage les plus importantes consécrations de la profession, le prix Reuter et le prix World Press. En 1994, Jean-Christophe Grangé entame sa carrière littéraire avec 'Le Vol des cigognes' et enchaîne en 1998 avec 'Les Rivières pourpres', qui connaîtra cette fois un large succès et lui assurera la célébrité. En 2000, paraît 'Le Concile de Pierre', qui fait l'objet d'une adaptation cinématographique en 2006. Traduits en 18 langues, les romans de celui que l'on surnomme le 'Stephen King français' se sont déjà vendus à plus d'un million d'exemplaires. En 2003, il publie 'L'Empire des loups'. Il est à l'origine du scénario de 'Vidocq' et des textes de la bande dessinée 'La Malédiction de Zener', de Philippe Adamov. Il est également à l'origine d'une trilogie sur la 'compréhension du mal sous toutes ses formes', entamée avec 'La Ligne noire' en 2004. Jean-Christophe Grangé, auteur prolifique, semble avoir trouvé la clé du succès.

Mon avis : (écouté en novembre 2013)
La thématique du mois pour le rendez-vous "Ecoutons un livre" étant "Faisons-nous peur", je me suis assez naturellement tournée vers Jean-Christophe Grangé qui est maître dans le genre... C'est un auteur que j'ai découvert avec ses premiers livres et que j'ai arrêté de lire car je le trouvais de plus en plus gore et sanguinolent...
Avec ce livre, l'auteur nous plonge dans une histoire très sombre mais captivante entre Paris et l'Asie du Sud-Est. Jacques Reverdi est arrêté en Malaisie pour un meurtre particulièrement sadique d'une jeune femme. Marc Dupeyrat est un ancien paparazzi, fasciné par le Mal. Il va tenter d'approcher le meurtrier en se faisant passer pour Elisabeth, une étudiante en psychologie, et va correspondre avec lui par lettres et mails alors que ce dernier est emprisonné...

Le suspense est présent du début à la fin du livre, l'intrigue est très bien construite, elle nous tient en haleine jusqu'au dénouement final que j'avais deviné avant la fin.
Le point fort de ce roman est la description de la perversité de Jacques Reverdi dont le rituel des meurtres est assez effroyable. Ame sensible s'abstenir.

Déjà lu du même auteur :

Miserere Miserere le_vol_des_cigognes_audio Le Vol des cigognes

 

Challenge Petit BAC 2013
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"Couleur"

Challenge Trillers et Polars
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catégorie "Même pas peur" :  15/25

 

16 décembre 2013

C'est lundi, que lisez-vous ? [152]

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 (c) Galleane

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane  

Qu'est-ce que j'ai lu cette semaine ? 

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Orignal - Max de Radiguès (BD) 
Ainsi résonne l'écho infini des montagnes - Khaled Hosseini (Partenariat Belfond)
Fables amères : De tout petits riens - Chabouté (BD) 
La pendue de Londres - Didier Decoin

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Tony Hogan m'a payé un ice-cream soda avant de me piquer maman - Kerry Hudson (partenariat Philippe Rey)

Que lirai-je cette semaine ?

Dans le ventre des mères - Marin Ledun (partenariat J'ai Lu)
Au revoir là-haut - Pierre Lemaitre
Une part du ciel - Claudie Gallay

Bonne semaine et bonnes lectures !

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15 décembre 2013

La pendue de Londres - Didier Decoin

2013-12-11_154820 Grasset - mai 2013 - 336 pages

Quatrième de couverture : 
Allemagne, 1945. L'exécuteur en chef du Royaume Britannique, envoyé en mission, pend la gardienne de camps nazis Irma Grese. Même s'il éprouve un réel dégoût à exécuter des femmes, surtout si elles sont jeunes et jolies, le bourreau fait son devoir : c'est un as dans l'art de la longueur des cordes, un expert dans le minutage de la mise à mort. Pourtant, le reste du temps, c'est un homme comme un autre, époux modèle, bon citoyen.
Londes, immédiat après-guerre. Ruth Ellis ressemble à Betty Boop, enjouée et désirable, elle plaît aux hommes, et sans doute les choisit-elle fort mal. Mais derrière son sourire et sa bouche trop maquillée, que cache-t-elle ? Dans le Londres charbonneux de l'après-Blitz, d'entraîneuse, Ruth devient prostituée. Un jour, malheureuse, jalousée, violentée, mais toujours belle, et mère de famille, elle tue son amant, à bout portant. La voici condamnée à la pendaison. Bourreau, fais ton œuvre ! Et si le bourreau avait une âme ? Et s'il répugnait soudain à supprimer une innocente aux boucles blondes ?
Dans ce roman envoûtant, reconstitution en cinémascope d'un Londres luisant de « fog » et de pluie, théâtre de vices cachés dans une société bien-pensante, Didier Decoin alterne le chant du bourreau et de la victime. Saisissant.

Auteur : Né en 1945, Didier Decoin est scénariste et écrivain à succès. Auteur d'une vingtaine de romans, il a notamment publié John l'enfer (prix Goncourt 1977), Louise (1998). Didier Decoin est le fils du cinéaste Henri Decoin. Il débute sa carrière comme journaliste de presse écrite à France Soir, au Figaro et à VSD, et de radio sur Europe 1. En parallèle il se lance dans l'écriture, et sera couronné par le Prix Goncourt en 1977 avec John l'Enfer. Tout en continuant son métier d'écrivain, il devient scénariste au cinéma puis à la télévision (adaptations et scripts pour la télévision comme les grands téléfilms Les Misérables, Le Comte de Monte-Cristo, Balzac ou Napoléon). En 1995, il est devenu le Secrétaire de l'Académie Goncourt.

Mon avis : (lu en décembre 2013)
J'ai découvert ce livre grâce au "Café Lecture" de la Bibiothèque. Il raconte deux histoires vraies dans l'Angleterre des années cinquante, deux histoires que le lecteur découvre en parallèle avant de se rejoindre. D'un côté l'histoire de la dernière femme exécutée en Grande-Bretagne, en 1955, Ruth Ellis, 20 ans. De l'autre celle d'Albert Pierrepoint l'un des derniers bourreaux officiels au Royaume-Uni. Le bourreau décrit avec beaucoup de précision et de rigueur son travail d'exécuteur. Fils de bourreau, il est également marié, travaillant comme livreur puis comme tenancier d'un pub. Tout ceci constraste beaucoup avec la vie agitée de Ruth, coupable du meurtre de son amant mais également victime de viol et femme battue...
Ces histoires bien documentées sont intéressantes historiquement. Difficile de dire que l'on peut être touchée par ce bourreau froid et perfectionniste, néamoins humain. Au contraire, le parcours si chaotique de Ruth qui s'achève tragiquement si jeune est émouvant.

Extrait : (début du livre)
Quand j'opérais sur le territoire britannique, j'organisais moi-même mes déplacements. En cas de météo exécrable - la neige et les pluies verglaçantes avaient sévi de longues semaines au cours des trois premières années de la guerre -, j'empruntais le chemin de fer. Sinon je préférais utiliser ma voiture, ce qui me permettait d'harmoniser mes horaires à ma guise, notamment en roulant de nuit pour arriver tôt le matin précédant l'exécution. Même si le règlement n'exigeait pas ma présence avant seize heures, il me plaisait d'avoir du temps devant moi pour revoir et peaufiner chaque détail du protocole.
Mais cette fois j'étais appelé en Allemagne, ce qui rendait l'avion incontournable.
J'aurais aimé l'éviter, pourtant. Non pas que j'aie peur : la guerre finie, l'appareil ne risquait plus d'être pris pour cible, et les conditions de vol étaient cette nuit-là particulièrement bonnes, du moins pour un mois de décembre : 1945 était bien partie pour figurer dans les archives de la météo comme l'année la plus sèche et la plus chaude depuis 1873. A quoi s'ajoutait que le DH84M Dragon était l'un des bimoteurs les plus sûrs de son époque.
Mais cet avion me rappelait une triste histoire : dix ans auparavant, les deux jeunes filles du consul des États-Unis à Naples avaient pris place à bord d'un Dragon semblable à celui qu'on allait mettre à ma disposition.
Elles s'envolaient pour la Sicile où leurs fiancés, pilotes dans la Royal Air Force, venaient de se tuer dans un accident d'hydravion. Après que leur Dragon eut survolé Capri, Jane et Elizabeth Du Bois rédigèrent une lettre d'adieu à l'intention de leurs parents, elles épinglèrent la lettre au dossier d'un des sièges, puis elles ouvrirent la porte de la carlingue et se jetèrent dans le vide en se tenant par la main.
Les journaux qui rendirent compte du drame ne précisèrent pas combien de temps avait duré le plongeon mortel des deux jeunes filles. Mais j'étais bien certain que leur chute avait excédé de beaucoup les quelques fractions de seconde nécessaires à la mort telle que je la dispensais - une mort par pendaison entraînant la rupture instantanée des vertèbres cervicales.
Depuis quatre heures que l'appareil avait décollé de Northolt, dans l'ouest de Londres, je n'avais pratiquement pas détourné mon regard de la porte, essayant d'imaginer les efforts des deux jeunes filles arc-boutées pour l'ouvrir, luttant contre la pression de l'air. J'ai toujours été effaré par la rage que mettent certaines personnes à en finir avec la vie.

 Challenge Petit BAC 2013
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"Géographie"

Déjà lu du même auteur :

louise Louise la_femme_du_Titanic La Femme de Chambre du Titanic

les_trois_vies_de_babe_ouzouf_p Les trois vies de Babe Ozouf 

 

13 décembre 2013

Fables amères : De tout petits riens - Chabouté

2013-12-11_104711 Vents d'Ouest - mars 2010 - 104 pages

Quatrième de couverture :
... Incidents dérisoires, broutilles ordinaires, terribles futilités...

Auteur : Né en 1967, d’origine alsacienne, Christophe Chabouté suit les cours des Beaux-Arts d’Angoulême, puis de Strasbourg. Vents d’Ouest publie ses premières planches en 1993 dans "les Récits", un album collectif sur Arthur Rimbaud. Mais il faut attendre 1998 pour que ce graphiste free-lance se fasse un nom dans la bande dessinée en publiant coup sur coup "Sorcières" aux Editions du Téméraire et "Quelques jours d’été" aux Editions Paquet. Deux albums remarqués et primés, le premier au Festival d’Illzach, le second à Angoulême où Christophe Chabouté décroche l’Alph’Art Coup de Coeur. Avec "Zoé" paru en 1999, Chabouté prouve que son talent a atteint sa pleine maturité, ce qu’il démontre avec encore plus d’évidence dans "Pleine Lune". "Tout seul"(2008), "Terres Neuvas"(2009), "Un peu de bois et d'acier"(2012). 

Mon avis : (lu en décembre 2013)
Dans cet album, Chabouté raconte onze petites histoires du quotidien : une grasse matinée, à la caisse d'un supermarché, dans le métro à l'heure de pointe, une petite fille trop bavarde dans un avion... Des situations banales que nous connaissons tous. Le dessin décrit avec beaucoup de force ces instants de vie, il y a très peu de mots et la conclusion est soit cruelle, décalée, poignante ou violente.

Ce n'est pas une bande dessinée qui nous donne envie de rire ou sourire, mais qui nous interroge sur nos comportements vis à vis de nos prochains, qui nous fait réfléchir. A découvrir !

Autre avis : Jérôme, Noukette

Extrait : (début de l'album)

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Déjà lu du même auteur :

tout_seul Tout Seul  Terres_neuvas Terres Neuvas  

construireunfeu Construire un feu

quelques_jours_d_ete  Quelques jours d'été / Un îlot de bonheur 

landru Henri Désiré Landru un_peu_de_bois_et_d_acier Un peu de bois et d'acier 

purgatoire1 Purgatoire, livre 1 purgatoire2 Purgatoire, livre 2 

purgatoire3 Purgatoire, livre 3

 

12 décembre 2013

Qu'est-ce que je faisais le 12/12 à 12h12 ?

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Je participe au rendez-vous d'Enna du 12/12 à 12h12...

Aujourd'hui, je ne travaillais pas et j'étais en train de faire des courses...

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J'ai pris soin d'organiser ma tournée des différents magasins :
j'ai préféré terminer par l'espace librairie plutôt que par le magasin de surgelés...

C'est également un clin d'oeil à ma dernière lecture...

 

Je n'ai pas pu m'empêcher de faire cette photo de ce rayonnage
d'agendas quelques minutes plus tard...

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Méfiez vous des dates limites...

11 décembre 2013

Ainsi résonne l'écho infini des montagnes - Khaled Hosseini

Lu en partenariat avec les éditions Belfond

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traduit de l'américain par Valérie Bourgeois

Titre original : And the mountains echoed, 2012

Quatrième couverture : 
En Afghanistan, des années 1950 à nos jours, mais aussi à Paris dans les années 1970, en Californie dans les années 2000 et sur une île grecque aujourd’hui. A Shadbagh, un minuscule village agricole, Abdullah, 10 ans, s’occupe de sa petite sœur Pari. Entre les deux enfants, le lien est indéfectible, ce qui leur permet d’oublier la mort de leur mère, les absences de leur père qui cherche désespérément du travail et ces jours où la faim les tenaille encore plus qu’à l’habitude. Un jour, leur père décide de partir pour Kaboul où l’oncle Nabi lui aurait trouvé un emploi et d’emmener Pari avec lui. Abdullah sent qu’il se trame quelque chose. Et de fait, leur père, préférant « couper un doigt pour sauver la main », vend Pari à la riche famille pour laquelle travaille Nabi. Une séparation déchirante qui pèsera sur toute la vie d’Abdullah, même après son exil aux Etats-Unis. La petite Pari oublie et grandit à Paris où sa mère, Nila, trop libre pour la société afghane, s’est enfuie au milieu des années 50. Nabi est resté auprès de Suleiman, le mari de Nila, devenu handicapé suite à un AVC. Des années plus tard, bien après la chute des Talibans, Abdullah n’a pas oublié Pari qui, elle, n’a jamais pu combler une sensation de vide, comme s’il lui manquait quelque chose d’indispensable, dont elle ignorait tout…

Auteur : Khaled Hosseini est né à Kaboul, en Afghanistan, en 1965. De mère professeur de perse et d'histoire et de père diplomate, il a obtenu avec sa famille le droit d'asile aux États-Unis en 1980. Il poursuit des études de biologie puis de médecine pour devenir médecin en 1993, tout en continuant à pratiquer sa passion de toujours, l'écriture. Il est l'auteur de deux romans : Les Cerfs-volants de Kaboul (2005) - prix RFI et prix des Lectrices de Elle 2006 -, adaptés au cinéma par Marc Foster en 2008, et Mille soleils splendides (2007). Il a créé la Fondation Khaled Hosseini, qui apporte une assistance humanitaire au peuple afghan et travaille en collaboration avec le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR). Il vit aujourd'hui en Californie.

Mon avis : (lu en décembre 2013)
Je gardais un très bon souvenir du livre "Les cerfs-volants de Kaboul" que j'ai lu en 2005, j'ai donc accepté ce partenariat avec plaisir et beaucoup de curiosité. Je trouve très belle la couverture.
Avec ce livre, Khaled Hosseini nous fait un superbe portrait de son pays l'Afghanistan. A travers plusieurs voix, de nombreux personnages, le lecteur découvre une histoire bouleversante des années cinquante à nos jours. 
Ces personnages diverses et attachants décrivent un pays aux multiples facettes.
Cela commence avec un magnifique conte afghan qu’un père, Saboor, raconte à son fils, Abdullah, 10 ans, et à sa fille, Pari, 3 ans. Ce conte a une résonance sur les événements à venir. Après la mort de la mère de ses deux enfants, Saboor s'est remarié avec Parwana. Un événement est sur le point de survenir, un événement qui va bouleverser leurs vies pour toujours...
L'histoire n'est pas racontée linéairement, ce livre est construit en neuf chapitres, les deux premiers s'enchaînent facilement : même époque, même personnages, même narrateur. Les chapitres suivants vont raconter plusieurs histoires, à différentes époques en Afghanistan, en France, en Grèce, aux  États-Unis qui donnent des explications sur le fameux « événement ». Des histoires qui ont des liens parfois ténu entre elles, qui évoquent l'Afghanistan, pays magnifique mais ravagé par la guerre, où la place de la femme est difficile... Des histoires qui évoquent la famille, les liens dans la fratrie, les traditions, l'exil, l'arrachement, l'héritage...
Ce roman bouleverse et fascine, Abdullah, Pari, Parwana, Nabi, Nila, Idris, Roshi, Markos et Adel sont des personnages complexes et attachants et l'intrigue construite comme un puzzle est palpitante... 
En terminant ce très beau livre, j'ai très envie de relire "Les Cerfs-volants de Kaboul" et surtout de ressortir du fond de ma PAL "Mille soleils splendides".

Merci à Elsa et aux éditions Belfond pour m'avoir permis de découvrir ce beau livre.

Note : ♥♥♥♥♥ 

Extrait : (début du livre)
Automne 1952

BIEN. VOUS VOULEZ UNE HISTOIRES, je vais vous en raconter une. Mais seulement une. Inutile de m'en réclamer une autre ensuite. Il est tard et un long voyage nous attend demain, Pari et moi. Vous aurez besoin de dormir cette nuit. Oui, toi aussi, Abdullah. Je compte sur toi, mon garçon, pendant que ta soeur et moi nous serons partis. Tout comme ta mère. Bon, une histoire, donc. Écoutez-moi, tous les deux. Écoutez-moi bien et ne m'interrompez pas.
Il était une fois, à l'époque où les divs, les djinns et les géants erraient sur la terre, un fermier du nom de Baba Ayub, qui habitait avec les siens dans un petit village appelé Maidan Sabz. Parce qu'il avait une famille nombreuse à nourrir, il menait une vie de dur labeur. Chaque jour, il travaillait de l'aube jusqu'au coucher du soleil, labourant son champ, retournant et bêchant la terre, prenant soin de ses maigres pistachiers. Quelle que soit l'heure, on le voyait dehors, plié en deux, le dos aussi courbé que la faucille qu'il faisait aller et venir à longueur de temps. Ses mains sans cesse calleuses saignaient souvent, et chaque nuit, le sommeil l'emportait dès l'instant où sa joue touchait l'oreiller.
À cet égard, je dois dire qu'il n'était pas le seul, loin de là. La vie à Maidan Sabz était difficile pour tout le monde. Il y avait d'autres villages plus fortunés au nord, dans des vallées avec des arbres fruitiers, des fleurs et des ruisseaux où s'écoulait une eau fraîche et limpide. Mais Maidan Sabz était un lieu désolé qui ne ressemblait pas le moins du monde à l'image suggérée par son nom, le «champ vert». Situé dans une morne plaine poussiéreuse bordée de montagnes abruptes, il était balayé par un vent brûlant qui vous soufflait de fines particules dans les yeux. Trouver de l'eau y relevait d'un combat de tous les jours, parce que les puits, même les plus profonds, s'asséchaient souvent. Certes, il y avait une rivière, mais les villageois devaient effectuer une demi-journée de marche pour l'atteindre, et quand bien même ils le faisaient, elle ne charriait toute l'année que des eaux boueuses. Et après dix années de sécheresse, elle aussi s'asséchait. Disons simplement que les gens de Maidan Sabz s'échinaient deux fois plus que les autres pour gagner à grand-peine deux fois moins.
Malgré ça, Baba Ayub s'estimait bien loti car il avait une famille à laquelle il tenait plus qu'à tout. Il chérissait sa femme, ne haussait jamais le ton face à elle et la frappait encore moins. Au contraire, il appréciait ses conseils et puisait un plaisir sincère dans sa compagnie. Il avait aussi le bonheur de compter autant d'enfants que les doigts de la main - deux filles et trois fils, qu'il aimait tous profondément. Les premières, en plus d'être dévouées et gentilles, avaient bon caractère et bonne réputation. Quant aux seconds, auxquels il avait appris la valeur de l'honnêteté, du courage, de l'amitié et du travail effectué sans se plaindre, ils lui obéissaient comme doivent le faire des fils respectueux et l'aidaient à cultiver son champ.

Déjà lu du même auteur : 

cerfs_volants_de_kaboul Les cerfs-volants de Kaboul 

 

 

10 décembre 2013

Orignal - Max de Radiguès

Orignal Delcourt - mai 2013 - 152 pages

Présentation : 
Comme tous les jours, Joe est en retard à l’école. Comme tous les jours, Jason l’attend, redoublant de cruauté pour le martyriser. Plutôt que de prendre le bus scolaire, Joe préfère couper à travers bois, où il n’est plus la proie mais l’observateur de la nature qui, indifférente à ses problèmes, semble suivre son cours... Jusqu’à ce que Jason décide de le suivre sur ce terrain qui n’est pas le sien.

Auteur : Né en Belgique en 1982, Max de Radiguès est auteur de bande dessinée et éditeur à l’employé du Moi. 
Il écrit et dessine pour la jeunnesse et les adultes. Ses livres chez Sarbacane, Frangins et 520km, lui valent plusieurs selections et récompenses .
En septembre 2009, il était invité pour un an de résidence au prestigieux Center for Cartoon Studies, à White River Junction – Vermont, au côté notamment de James Sturm et Jason Lutes. Il a raconté son année de résidence dans son livre Pendant ce temps à White River Junction paru chez Six Pieds sous Terre qui faisait partie de la sélection officielle du festival international de la bande dessinée d’Angoulême 2012.
Il a depuis multiplié les residences à Montréal et à Bordeaux entre autres.
En plus de ses livres, il multiplie les expériences par la publication en ligne et le fanzinat. Ses projets comme l’âge dur et Moose, paraissent en fanzines mensuels envoyés par la poste aux lecteurs avant de devenir des livres.

Mon avis : (lu en décembre 2013)
Orignal est la version française et compilé de la série de fanzine MOOSE publié par Max de Radiguès en 14 numéros en anglais entre mai 2011 et décembre 2012.
L'histoire se situe au Canada, c'est l'hiver. Chaque matin, Joe préfère ne pas prendre le bus scolaire mais faire le trajet à pied en traversant la forêt enneigée. Mais alors, il arrive toujours en retard à l’école. Aujourd’hui il a rencontré un orignal. Voilà ce qu’il explique à son professeur pour justifier ses retards : dans la forêt il croise pleins d’animaux et il perd la notion du temps...
Mais la vérité est autre, Joe est victime de violence à l'école. Il subit de la part de Jason, un camarade de classe, racket, violence physique, humiliations, harcèlement moral...
La violence sous-jacente qui se dégage de ce livre jusqu'à son dénouement ultime contraste avec le dessin en noir et blanc plutôt simpliste de l'ouvrage. L'important, c'est la gravité du thème traité. Le dénouement m'a surprise... A découvrir !

Autres avis : Kathel

Extrait : 

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