Le clandestin – John Grisham
Van Den Bosch Editions - avril 2007 - lu par José Heuzé
Robert Laffont - mars 2006 - 344 pages
Pocket – octobre 2007 - 399 pages
Pocket - novembre 2010 - 408 pages
traduit de l'américain par Patrick Berthon
Titre original : The Broker, 2005
Quatrième de couverture :
Lobbyiste sans foi ni loi, Joel Backrnan a été condamné à vingt ans de prison pour avoir vendu à une puissance étrangère un superlogiciel capable de contrôler un ensemble de satellites espions.
Six ans plus tard, à sa grande surprise, il est gracié par le président des États-Unis sortant et exfiltré dans une jolie ville d'Italie. Sous une nouvelle identité, le Clandestin découvre l'art subtil d'être heureux.
Il est libre.., mais transformé en appât. Car, si la CIA a obtenu sa grâce, c'est pour mieux savoir qui va le tuer : les Israéliens ? les Saoudiens ? les Chinois ?
La chasse à l'homme, a commencé...
Auteur : Né en 1955, John Grisham a commencé sa carrière comme avocat. Passionné d'écriture, il écrivait à ses heures perdues. Avec La Firme, paru en 1991 et vendu à des millions d'exemplaires, il rencontra son premier grand succès. Depuis, L'Affaire Pélican, Le Couloir de la mort, Le Maître du jeu, L'Idéaliste, L'Associé, La Loi du plus faible, Le Testament, L 'Engrenage, La Dernière Récolte, L 'Héritage, La Transaction, Le Dernier Juré (tous publiés chez Robert Laffont) ont déclenché le même enthousiasme auprès d'un nombre de plus en plus impressionnant de lecteurs.
Mon avis : (écouté en mars 2013)
J'ai mis beaucoup de temps à arriver au bout de ce livre-audio, le ton du lecteur m'a dérangé, je l'ai trouvé trop monocorde et je perdais trop facilement le fil de l'histoire...
Habituellement les livres de John Grisham explorent des sujets juridiques dans celui-ci, il est plutôt question d'espionnage. Joel Backman a été condamné à vingt ans de prison après avoir tenté de vendre un logiciel de contrôle de satellites espions à des puissances étrangères. 6 ans plus tard, il est gracié par le président des États-Unis et exilé en Italie sous surveillance. Il se sait menacé et que sa tête est mise à prix par les puissances étrangères qu'il a berné...
Les personnages sont sympathiques et attachants, le voyage en Italie est plutôt plaisant mais cette histoire manque de rythme et par moment je me suis ennuyée. Aucune vrai surprise dans une intrigue sans réelle originalité... C'est une lecture que j'oublierai vite...
Extrait :
Au crépuscule d'une présidence destinée à laisser dans l'Histoire une trace aussi légère que celle de William Henry Harrison (trente et un jours de la cérémonie d'investiture à sa mort), Arthur Morgan, terré dans le Bureau ovale en compagnie du dernier ami qui lui restait, mûrissait ses dernières décisions. Il avait ce jour-là le sentiment d'avoir raté tout ce qu'il avait entrepris pendant les quatre années de son mandat et doutait de pouvoir redresser la barre dans le peu de temps qui lui restait. Son ami n'était pas plus confiant. Comme à son habitude, il parlait peu et ne disait que ce que le président voulait entendre.
Ils en étaient aux recours en grâce. Ils examinaient les requêtes de voleurs, d'escrocs, de tricheurs, certains encore derrière les barreaux, d'autres qui avaient échappé à la prison mais tenaient à se voir réhabilités. Tous voulaient être rétablis dans leurs droits. Tous se prétendaient les amis du président ou des amis de ses amis, tous se voulaient des partisans indéfectibles même si bien peu avaient eu l'occasion de manifester leur soutien avant ce jour, le dernier de son mandat. Il était affligeant de voir quatre années passées à la tête du monde libre s'achever par cette misérable pile de suppliques émanant d'une bande d'escrocs. Auxquels de ces voleurs accorderait-il la latitude de reprendre leurs malversations ? Telle était la question capitale qui se posait à Arthur Morgan aux ultimes heures de sa présidence.
L'ami de toujours s'appelait Robert Critz. Ils s'étaient connus à Cornell : Morgan présidait l'association des étudiants, Critz bourrait les urnes. Ces quatre dernières années, Critz avait été successivement porte-parole, puis secrétaire général de la Maison-Blanche, membre du Conseil national de sécurité et même Secrétaire d'État, une fonction qu'il n'avait exercée que trois mois, son style diplomatique très personnel ayant failli déclencher une troisième guerre mondiale. Sa plus récente nomination remontait au mois d'octobre, signée dans la frénésie des semaines précédant la déroute électorale. Les sondages indiquaient que le président Morgan était à la traîne dans quarante États, au bas mot. Prenant la direction de la campagne présidentielle, Critz avait réussi à s'aliéner les électeurs des États restants, à l'exception - peut-être - de l'Alaska.
Cette élection avait été historique : jamais un président sortant n'avait obtenu aussi peu de voix des grands électeurs. Trois, pour être précis, toutes de l'Alaska, le seul État où Morgan ne s'était pas rendu, sur le conseil de Critz. Cinq cent trente-cinq voix pour le challenger, trois pour le président Morgan. Il n'était pas de mot assez fort pour qualifier une telle déculottée.
Le décompte des voix effectué, le challenger, mal conseillé, avait décidé de contester les résultats de l'Alaska. Pourquoi ne pas rafler les cinq cent trente-huit voix, pendant qu'il y était ? Plus jamais l'occasion ne se représenterait pour un candidat d'écraser son adversaire sans lui abandonner une seule voix. Au long des six semaines qui avaient suivi, le président avait souffert le martyre tandis que la bataille judiciaire faisait rage en Alaska. Quand la Cour suprême de l'État avait enfin tranché en sa faveur, il avait partagé dans l'intimité une bouteille de Champagne avec Critz.
Challenge Thriller
catégorie "Même pas peur" : 34/12