Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
A propos de livres...
10 février 2013

Chiens de sang - Karine Giebel

Lu dans le cadre du Rendez-Vous Karine Giebel
rdv_Karine_Giebel

chiens_de_sang chiens_de_sang_p

Fleuve Noir - novembre 2008 - 282 pages

Pocket - septembre 2010 - 220 pages

Quatrième de couverture : 
Courir, toujours plus vite. Plus loin.
Fuir la mort qui plane au-dessus d'eux ;
oiseau de proie aux ailes gigantesques
dont l'ombre les dévore déjà.

Diane a choisi la fuite. D'instinct.
Elle sait qu'ils sont derrière. Juste derrière.
Avance minime, infime.
Comme son espérance de vie, désormais.
Pourtant, elle marche.
Pourtant, elle veut vivre.

Rémy avance.
Avec le poids de la peur qui comprime son cœur.
Le poids de la fatigue, comme un boulet enchaîné à ses jambes.
Il devrait être ailleurs, en ce moment même.
En compagnie de sa femme et de sa fille.
Mais non, il est là, errant dans ces bois
inhospitaliers, avec ces inconnus
qui fuient comme lui.
Il est devenu une proie. Rien qu'une proie.
Il n'existe plus.
Déjà mort.
Alors, pourquoi a-t-il aussi peur ?

Le monde est ainsi fait, qui ne changera jamais.
Les chasseurs d'un côté, les proies de l'autre.

Auteur : Karine Giébel est née en 1971 dans le Var, où elle vit toujours. Depuis qu'elle sait tenir un stylo, elle écrit... Après une scolarité sans histoire où il lui arrive de s'ennuyer, elle poursuit des études de droit tout en s'essayant à divers métiers. Parallèlement, elle se lance dans l'écriture, son premier roman, Terminus Elicius (2004) reçoit le prix Marseillais du Polar en 2005. Ce premier succès est suivi de Les Morsures de l'ombre (2007), lauréat du prix Intramuros à Cognac, du prix SNCF du polar 2009 et du prix Derrière les murs. Après Chiens de sang en 2008 et Jusqu'à ce que la mort nous unisse en 2009 (Lauréat du Prix des Lecteurs 
au Festival Polar de Cognac), Meurtres pour rédemption (2006 réédition 2010). Ses livres sont traduits aux Pays-Bas, en Espagne, en Russie et en Italie. Certains d'entre eux sont en cours d'adaptation cinématographique.

Mon avis : (lu en février 2013)
C'est le premier livre que je lis de cette auteur, cela fait quelques temps que je voulais la découvrir et le rendez-vous de Stephie était l'occasion trouvée !
C'est l'histoire en parallèle de deux chasses à l'homme en forêt. D'un côté, Diane, une photographe, qui est par hasard témoin du meurtre d'un marginal par une bande de quatre chasseurs du village voisin. Elle devient alors le témoin à abattre.
D'un autre côté, Rémy un SDF qui a été piégé par un homme qui lui a promis un travail de réinsertion. Rémy se retrouve avec trois sans-papier à être lâchés dans un parc comme le gibier d'une chasse spécialement organisée pour des clients fortunés. Les chiens sont lâchés derrière eux et commence alors une chasse à l'homme redoutable et cruelle. Une seule solution pour espérer s'en sortir et ne pas mourir... fuir...
Je n'ai pas été convaincue par cette histoire, j'ai trouvé cette chasse à l'homme très dérangeante et assez répétitive. Le suspens est là, le lecteur suit à tour de rôle les péripéties de Rémy et celles de Diane et la tension est présente tout au long du livre...

Extrait : (début du livre)
Vendredi 3 octobre - 16 h 00


Diane respire. 
À fond.
L'impression que cet air pur, froid et sec va embraser ses poumons, comme une allumette sur un fétu de paille séché au soleil.
Elle prend quelques instants pour admirer. Silence irréel, grandiose ; espace immense qui semble infini ; couleurs flamboyantes qui ensanglantent la forêt cévenole.
Elle sourit, ferme les yeux. Elle sera bien, ici, pendant quelques jours. Même si elle est venue pour travailler, ça ressemblera à des vacances. L'avantage d'avoir un boulot passionnant ! Une chance que beaucoup n'ont pas.
Mais Diane n'a pas eu que de la chance, ces derniers temps.
Elle attrape ses bagages dans le coffre de la voiture, se dirige vers le gîte...
Rémy rie respire plus.
Ça pue tellement qu'il préfère éviter.
Il remonte la braguette de son jean, quitte à la va-vite la ruelle coupe-gorge.
Même pas cinquante centimes pour taper l'incruste dans les chiottes de la gare. Dommage. Là-bas, lavabos, savon, PQ ; là-bas, ça empeste bon l'eau de Javel... Mais aujourd'hui, plus une seule pièce dans la poche de son froc.
Il marche d'un pas rapide vers le carrefour le plus proche, son vieux sac à dos sur l'épaule.
Faire la manche ou... se jeter sous les roues d'une bagnole.
Deux options, il n'en voit pas une troisième. À quoi bon continuer ?
Question récurrente. Surtout lorsqu'il faut tendre la main. Rémy déteste ça par-dessus tout. Quel autre choix, pourtant ?
Il s'arrête près d'un feu tricolore - son feu - sort la petite pancarte en carton griffonnée à la main. Un travail ou quelques euros pour ne pas mourir de faim, SVP, merci.
Pour ne pas mourir tout court, devrait-il ajouter en post-scriptum. Tellement de choses qu'il aimerait écrire sur cette pancarte ; un véritable roman. Son histoire, simplement.
Mais qui prendrait la peine de la lire ?

  Challenge Petit BAC 2013
petit_bac_2013
"Animal"

Challenge Thriller 
challenge_thriller_polars
catégorie "Même pas peur" : 25/12

challenge_ma_premi_re_lecture_dun_auteur
Ma 1ère lecture
d'un auteur : 4/13

Lire sous la contrainte

 80897277_o
5ème session : couleur

 

Publicité
Publicité
9 février 2013

Tag de la nouvelle année !

83541690_o

J'ai été taguée par Liliba, du blog Les lectures de Liliba 

Les règles du jeu sont les suivantes :

- Répondre aux 5 questions ci-après.

- Ajouter le logo et les consignes.

- Nominer 3 blogueurs ou blogueuses de ton choix.

- Les prévenir par commentaire.

- Ne pas oublier d’écrire une petite ligne de remerciement pour le blogueur ou la blogueuse à l’origine de la nomination (avec un lien sur son blog de préférence). 

Fais-nous un rapide bilan de 2012 en choisissant un top et un flop littéraire : 

Mon top 2012, Le héron de Guernica – Antoine Choplinune histoire pure et naïve pleine de poésie. C'est mon premier coup de cœur 2012...

Pour le flop, je choisie un livre  lu dans le cadre du Grand Prix littéraire des lectrices de Elle avec Des ombres dans la rue - Susan Hill  tout d'abord, la quatrième de couverture est trop bavarde et dévoile trop d'éléments de l'intrigue, et ensuite les promesses éditoriales de la couverture sont trop belles donc décevantes !


Quelles sont tes bonnes résolutions livresques pour l’année 2013 ?

Je ne vais pas prendre des résolutions utopiques, mais des résolutions réalisables !

Videz ma PAL Swap... c'est à dire les livres qui m'ont été offert lors de Swaps... Depuis fin 2011, j'organise un Challenge Objectif PAL Swap qui me motive pour vider cette PAL. 

Découvrir le Salon du Livre de Rennes et rencontrer à cette occasion les blogueurs et blogueuses de l'Ouest ! (Cela fait deux ans que je veux le faire et pour 2013, c'est planifié, et mes billets de train sont pris...)

Continuer la lecture audio

Quels auteurs découverts en 2012 souhaites-tu continuer à lire en 2013 ? 

Antoine Choplin, l’auteur de Le héron de Guernica. J'ai déjà eu l'occasion de découvrir 3 nouveaux livres fin 2012 et début 2013.

Maria Ernestam, l'auteur de Les oreilles de Buster. 

Donne-nous les 3 premiers livres de ta PAL 2013 et explique-nous ce choix : 

Les deux premiers livres sont des Service de Presse reçus la semaine dernière

Les saisons de l'envol - Manjushree Thapa (SP Albin Michel) roman d'un auteur Népalais

Contre toute attente - Linwood Barclay (SP Belfond) policier d'un auteur Canadien

La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert - Joël Dicker, le dernier Goncourt des Lycéens que j'ai emprunté à la Bibliothèque depuis trop longtemps...

Pour finir, un souhait livresque ?

Ce n'est pas original... Il me faudrait du temps pour lire et également écrire mes billets...

Je voudrais arriver à trouver du calme dans les transports en communs pour arriver à me plonger sans peine dans les livres que je lis...

 

Merci Liliba d'avoir pensé à moi pour ce tag !

A mon tour, je propose ce tag à Canel, Sandrine et Caro !

 

7 février 2013

Le terroriste noir – Tierno Monénembo

le_terrorisme_noir Seuil – août 2012 – 224 pages

Quatrième de couverture :
Tout commence en lisière de la forêt des Vosges, un jour de 1940, quand un père et son fils partis cueillir des champignons tombent par hasard sur un « pauvre nègre » endormi au pied des arbres. Conduit au village, ce jeune Guinéen adopté en France à l’âge de 13 ans, à la fois austère et charmeur, y fera sensation. Il saura enflammer les cœurs, s’attirer des protections. Mais ce n’est qu’un début : en 1942, il entre en contact avec la Résistance et crée un des premiers maquis de la région. Lancés sur ses traces, les Allemands l’appelleront « le terroriste noir ». Qui a trahi Addi Bâ ? Une de ses nombreuses amantes ? Un collabo professionnel ? Ou tout simplement la rivalité opposant deux familles aux haines séculaires ? À travers cette figure fascinante, c’est tout un pan méconnu de notre histoire qui défile : ceux que l’on appelait les tirailleurs sénégalais. C’est aussi la vie quotidienne de la population des Vosges, évoquée par Tierno Monénembo avec une verve irrésistible ? comme s’il s’agissait d’un village africain.

Auteur : Né en Guinée en 1947, Tierno Monénembo a reçu le prix Renaudot pour son dernier roman, Le Roi de Kahel (2008). Son oeuvre, comprenant une dizaine d’ouvrages principalement ancrés dans l’histoire du pays peul, est une des plus importantes de la littérature africaine d’aujourd’hui.

Mon avis : (lu en février 2013)
C’est la quatrième de couverture qui m’a donné envie de découvrir ce livre. 
Ce livre est une fiction imaginée autour de l'histoire vraie d'Addi Bâ, un jeune Guinéen né vers 1916. Adopté par un Blanc, il arrive en France à l'âge de 13 ans, pendant la Seconde Guerre, il devient soldat et est affecté dans le 12e régiment des tirailleurs sénégalais. Il est capturé après la bataille de la Meuse, il réussi à s'évader et se réfugie dans les forêts, il sera recueilli par le maire et le village de Romaincourt. En 1942, il entre en contact avec la Résistance et crée le premier maquis des Vosges.« Le terroriste noir » est le surnom que lui donneront les Allemands.  
J'ai eu un peu de mal à entrer dans le livre car l'auteur alterne entre le passé et le présent dans sa narration. J'ai eu par moment du mal à me situer, dès le début j'ai mis du temps à comprendre qui était le narrateur puis le mélange passé et présent m'a embrouillé.
J'ai trouvé ce livre très intéressant du point vu historique. Les résistants de couleur ont longtemps été oubliés, pour preuve, Addis Bâ n'a reçu la médaille de la Résistance qu'en 2003 soit soixante après sa mort...

Extrait : (début du livre)
Vous a-t-on dit qu’avant son arrivée à Romaincourt, personne n’avait jamais vu de nègre, à part le colonel qui

savait tout du cœur de l’Afrique et du ventre de l’Orient ? Non, vraiment ? Vous avez tout de même entendu parler du bastringue que cela faisait en ces années-là à cause des Boches, des Ritals, des Bolcheviques, des Ingliches, des Yankees, et de tas d’autres gens qui, tous, en voulaient à la France, et avaient décidé, allez savoir pourquoi, de mettre l’univers sens dessus dessous rien que pour l’emmerder ? Le fatras, Monsieur, le grand caillon, comme cela se dit chez nous ! Des morceaux de Lorraine en Prusse, la Lettonie accolée au Siam, des éclats de Tchécoslovaquie partout, des Kanaks sur la banquise, des Lapons près de l’Équateur, et lui, ici, dans ce trou perdu des Vosges, dont il n’entendit prononcer le nom que plusieurs mois après qu’on l’eut découvert gisant, à demi-mort, à l’orée du bois de Chenois.
C’était la grande guerre, Monsieur, la chale avvaire, comme l’appelait mâmiche Léontine qui en soixante ans chez les Lorrains n’avait rien concédé de son accent du Sundgau. Vous ne pouvez pas l’ignorer, personne ne peut ignorer cette période-là, même chez vous sur les bords du Limpopo.

Ce sont les Valdenaire qui le virent pour la première fois. Le père et le fils, Monsieur, à la saison des colchiques ! Ils allaient aux jaunottes et puis le fils, surpris, poussa le cri de sa vie en entendant un bruit de bête que l’on égorge. Il ferma les yeux et pointa du doigt une masse sombre et inquiétante affalée dans un fourré d’alisiers, là où la terre semblait moins boueuse. Le père, accouru, sursauta, transpira à grosses gouttes, puis reprit très vite sa dignité :
– Mais voyons, Étienne, ce n’est là qu’un pauvre nègre.
– Un espion des Allemands, alors !
– Ils n’ont plus de nègres, les Allemands, et c’est bien
pour cela qu’il y a la guerre… Venez, fils !
– Mais, père…
– Taisez-vous, Étienne !
Les Allemands venaient de bombarder Épinal, et moi, Germaine Tergoresse, j’ignorais encore tout de votre oncle. J’ignorais qu’il s’appelait Addi Bâ et qu’il venait de s’évader d’une garnison de Neufchâteau. Surtout, j’étais loin de me douter que quelques mois plus tard, il viendrait habiter cette maison que vous voyez là, juste de l’autre côté de la rue, bouleverser la vie de ma famille et marquer pour de bon l’histoire de ce village.

Cette insolite rencontre avec les Valdenaire fut le début de tout. Je ne fus pas témoin de cette scène mais je sais que
l’on était fin septembre, un automne triste où les bombes volaient en éclats sous les pattes des daims, où les chiensloups venaient gémir jusqu’aux portes des maisons. Sonnez à n’importe quelle porte et l’on vous décrira mieux que si Renoir en avait fait un film sa petite taille, son teint de ricin, son nez de gamin, ses yeux de chat, ses habits de tirailleur, tachés de sueur et de boue, le buisson d’alisiers sous lequel il gisait, l’odeur de la tourbe, et le bruit des sangliers sous les châtaigniers.

 Challenge Petit BAC 2013
petit_bac_2013
"Couleur"

 Challenge 5% Littéraire 2012

logochallenge2  
34/35

Lire sous la contrainte

 80897277_o
5ème session : couleur

 



 

6 février 2013

Le Pacte - Lars Kepler

le_pacte_cd le_pacte

Audiolib – avril 2012 – 16h - lu par Thierry Janssen

Actes Sud – octobre 2011 – 450 pages

traduit du suédois par Hege Roel-Rousson

Titre original : Paganinikontraktet, 2010

Quatrième de couverture :
Une jeune femme est retrouvée morte à bord d'un bateau dérivant dans l'archipel de Stockholm. Ses poumons sont remplis d'eau de mer, pourtant il n'y a pas une seule goutte d'eau sur ses vêtements. La sœur de la victime, une célèbre militante pour la paix, est quant à elle poursuivie par un tueur implacable. Le même jour, un corps est découvert pendu à une corde à linge dans un appartement à Stockholm. Il s'agit de Carl Palmcrona, le directeur général de l'Inspection pour les produits stratégiques, l'homme chargé de valider les contrats d armement de la Suède. Tout semble indiquer un meurtre car la pièce est vide et rien n'a pu lui permettre de grimper jusqu'au nœud coulant qui l'a étranglé. Pourtant l'inspecteur Joona Linna est persuadé qu'il s'agit d'un suicide... En menant de front ces deux enquêtes, Joona Linna ignore qu'il entre de plain-pied dans un univers trouble fait de commissions secrètes, d'ententes tacites et de pactes diaboliques. Un univers où les desseins machiavéliques le disputent aux pires cauchemars. Un univers où les contrats ne peuvent être rompus, même par la mort.
Après L'Hypnotiseur, Lars Kepler signe encore une fois un thriller haletant et continue d explorer la face sombre de la Suède.

Auteurs : Lars Kepler est le pseudonyme du couple d'écrivains Alexander et Alexandra Ahnoril. L'Hypnotiseur (2010), le premier opus de la série, a été un best-seller international.

Lecteur : Tierry Janssen, né en 1972 et diplômé de l'IAD Théâtre en 1995, il est à la fois comédien, auteur et metteur en scène. Formé au clown et à la commedia dell'arte, il a travaillé entre autres avec Carlo Boso et Franco Dragone. Il a déjà enregistré pour Audiolib Vendetta, Sukkwan Island L'Hypnotiseur, Pars vite et reviens tard et L'Armée furieuse.

Mon avis : (écouté en janvier 2013)
Dans ce thriller rythmé et prenant, nous retrouvons l'inspecteur Joona Lina au commande de l'enquête. Tout commence par la découverte du cadavre d'une jeune femme sur un voilier dérivant au large de l'archipel de Stockholm. Pendant ce temps, sa sœur Pénélope et son petit ami Bjorn sont pourchassés par un tueur efficace. Le même jour, Carl Palmcrona, directeur de l'Inspection pour les produits stratégiques est retrouvé pendu dans son appartement, est-ce un meurtre ? Ou un suicide ?
L'intrigue est est parfaitement construite avec du rythme, du suspens sur fond de corruption, de marchands d'armes, de tueur à gage, de génocide au Darfour... Une histoire efficace qui incite le lecteur à ne pas lâcher son livre...
Il y a cependant certaine longueur en particulier la traque de Pénélope et Bjorn traîne vraiment trop longtemps.

J'ai eu un peu de mal à m'y retrouver avec les nombreux personnages, la prononciation les noms suédois ne se retiennent pas aussi bien à l'oreille que visuellement. Les chapitres sont courts et nombreux et les auteurs passent souvent d'un personnage à un autre.
Remarque personnelle sur l'enregistrement : J'ai trouvé l’intro de chaque chapitre beaucoup trop long… 30 secondes : musique, le titre, re-musique… il y a 116 chapitres… c’est donc très vite pénible ! En revanche, j'ai bien apprécié le lecteur.

 

Extrait : (début du livre)
Quand, par une nuit claire, un large bateau de plaisance est retrouvé à la dérive dans le pertuis de Jungfrufjärden, au sud de l’archipel de Stockholm, c’est le calme plat. L’eau bleu-gris s’abandonne à des mouvements doux comme la brume.

Le vieux qui approche dans sa barque appelle à plusieurs reprises mais il se doute qu’il n’obtiendra pas de réponse. Cela fait presque une heure qu’il observe le bateau à moteur dériver lentement vers le large sous l’effet du courant.

L’homme manœuvre son embarcation et vient l’accoler au yacht. Il remonte les rames, s’amarre à la plate-forme située à l’arrière du bateau, grimpe à l’échelle en inox et enjambe le bastingage. Un transat rose trône au milieu du pont arrière. Le vieux attend un petit moment et tend l’oreille. N’entendant pas le moindre bruit, il ouvre la porte vitrée et descend un petit escalier menant au salon. Au travers des grandes fenêtres, une lueur grise tombe sur les meubles en teck verni et le tissu bleu nuit des canapés. Il avance dans le prolongement des marches au lambris éclatant, passe devant la kitchenette obscure, la salle de bains et pénètre dans la grande cabine. Une faible lumière s’infiltre par les hublots situés près du plafond, éclairant un lit double en forme de flèche. Près de la tête de la couchette, une jeune femme vêtue d’une veste en jean est appuyée contre le mur, en position assise, les cuisses écartées. Sa main repose sur un coussin rose. Elle regarde le vieil homme droit dans les yeux avec un mélange d’étonnement et d’inquiétude. Il lui faut un moment pour comprendre que la femme est morte.

Une pince en forme d’oiseau blanc retient ses longs cheveux noirs. Une colombe de la paix. Quand le vieux s’approche et touche sa joue, sa tête bascule en avant, un filet d’eau s’échappe de la commissure de ses lèvres et coule le long de son menton.  

 livre_audio

Déjà lu du même auteur : 

l_hynoptiseur L'Hypnotiseur 

 Challenge Thriller 
challenge_thriller_polars
catégorie "Même pas peur" : 24/12

 Challenge Voisins, voisines

voisins_voisines_2013
Suède

  Défi Scandinavie noire 2012

dc3a9fi_scandinavie_noire
Suède

Challenge Littératures Nordiques

litterature_nordique

  Challenge Pour Bookineurs En Couleurs
Logo_challenge_bookineurs_en_couleurs
PAL Noire

5 février 2013

Notre force est infinie - Leymah Gbowee

avec Carol Mithers

notre_force_est_infinie Belfond - octobre 2012 - 344 pages

traduit de l'américain par Dominique Letellier

Titre original : Mighty be our powers, 2011

Quatrième de couverture :
Inspirant et bouleversant, le témoignage unique d'une femme dont le courage, la passion et l'exceptionnelle force de conviction ont fait renaître l'espoir dans un pays ravagé. 
Leymah Gbowee n'a que dix-huit ans quand la guerre civile éclate au Liberia. Pendant quatorze ans, les troupes de Charles Taylor vont semer la terreur et la mort. Premières victimes, les enfants dont le dictateur fait des soldats, et les femmes harcelées, parfois violées par les miliciens. 
Au prix d'une volonté inouïe, Leymah Gbowee va relever la tête. Avec dans le coeur une conviction inébranlable : qu'importe l'ethnie, qu'importe la religion, si elles se rassemblent, les femmes peuvent défier la violence des hommes. 
D'innombrables sittings en terrifiantes confrontations avec les seigneurs de guerre, en passant par une grève du sexe aussi spectaculaire qu'efficace, Leymah Gbowee et son armée de femmes en blanc vont réussir l'impensable : pousser Charles Taylor à l'exil et ramener la paix au Liberia. 
Leymah Gbowee a reçu le prix Nobel de la paix en 2011.

Auteur : Née en 1972 à Monrovia (Libéria), Leymah Gbowee est la directrice exécutive du Women Peace and Security Network Africa, basé à Accra (Ghana). Elle a fondé le Women Peacebuilding Program/WestAFrican Network for Peacebuilding (WIPNET/WANET). Elle a aussi officié en tant que commissaire désigné pour la commission Truth et Reconciliation du Libéria. Son engagement a contribué à chasser le président Charles Taylor du pouvoir, après quatorze ans de guerre civile. Leymah Gbowee vit aujourd’hui au Ghana avec ses six enfants.

Mon avis : (lu en février 2013)
J'ai vraiment honte d'avouer qu'avant de lire ce livre, je ne connaissais pas du tout la Libérienne Leymah Gbowee devenue Prix Nobel de la Paix 2011 conjointement avec Ellen Johnson Sirleaf, présidente du Liberia et à la Yéménite Tawakkul Karman.
Ce livre est le témoignage de la vie et de la lutte pour la paix de Leymah Gbowee.

 « Construire la paix ne signifie pas pour moi mettre fin aux combats en se dressant entre deux factions opposées mais soigner les blessures des victimes, leur rendre leur force, les faire redevenir ceux qu'ils ont été. C'est aider les bourreaux à redécouvrir leur humanisé afin qu'ils soient à nouveau utiles à leur communauté. Construire la paix, c'est enseigner qu'on peut résoudre les conflits sans prendre les armes. C'est reconstruire les sociétés où on a utilisé des armes et les rendre meilleures. »

Leymah Gbowee est une adolescente brillante lorsqu'en 1989 éclate la guerre civile au Liberia. Elle va connaître l'exil, les camps de réfugiés, ses rêves d'études supérieures sont loin, elle est mariée avec un homme violent et infidèle et devient très rapidement la mère de 4 enfants. Elle ressent très tôt le besoin d'être utile et de lutter pour s'en sortir. Elle va d'abord s'occuper d'enfants-soldats, puis de femmes violentées... Avec ses petits moyens, son énergie hors du commun, elle mobilise les femmes de toutes ethnies et de toutes religions pour intervenir auprès des hommes afin de mettre fin à la guerre civile.

« Nous sommes fatiguées ! Nous sommes fatiguées de voir tuer nos enfants ! Nous sommes fatiguées d'être violées ! Femmes réveillez-vous – vous avez une voix à faire entendre dans le processus de paix ! »

Sittings, manifestations pacifistes, prières et «grève du sexe» sont les moyens que Leymah a trouvé pour obliger les hommes du pays à s'assoir à la table des négociations. La déterminations de toutes les femmes habillées de blancs a fini par réussir à faire fuir le dictateur Charles Taylor et à rétablir la démocratie en faisant élire en 2003 une femme à la tête du Liberia.
Ce témoignage, nous raconte non seulement son combat pour la paix mais aussi sa vie familiale et personnelle et la difficulté de concilier les deux. Ce livre est passionnant, je ne connaissais pas du tout l'histoire du Liberia, j'associais seulement le Liberia au pavillon de complaisance pour les bateaux... Je suis vraiment admirative devant la détermination de Leymah et ses compagnes de lutte pour refuser la fatalité de la guerre civile et œuvrer à obtenir la paix dans leur pays. Bravo ! 

Extrait : (prologue)
Les histoires de guerre moderne se ressemblent souvent, non parce que les circonstances sont analogues, mais parce qu'elles sont racontées de la même manière. On cite les chefs qui prédisent en toute confiance la victoire. Les diplomates déclament des affirmations pompeuses. Les combattants, vantards, menaçants – toujours des hommes, qu'ils soient des soldats gouvernementaux ou des rebelles, qu'on les dépeigne comme des héros ou des bandits -, brandissent des trophées atroces et transforment leurs bouches en armes aussi dévastatrices que leurs kalachnikovs.
C'était ainsi, dans mon pays, le Liberia. Pendant les années où la guerre civile nous a déchirés, les reporters étrangers sont venus pour informer le monde sur notre cauchemar. Lisez leurs articles ! Regardez les clips vidéo ! Ils ne parlent que du pouvoir de destruction. Des gamins torse nu, à pied ou dans des camions à ridelles, tirent avec d'énormes mitrailleuses, dansent comme des fous dans les rues dévastées d'une ville ou se massent autour d'un cadavre, l'un d'eux brandissant le cœur sanglant de la victime. Un jeune homme portant des lunettes de soleil et un béret rouge fiche un regard glacial dans l'objectif : « On vous tue, on vous mange. »
Regardez à nouveau ces témoignages, plus attentivement, cette fois ! Regardez à l'arrière-plan, car c'est là que vous remarquerez les femmes ! Vous nous verrez nous enfuir, pleurer, nous agenouiller devant la tombe d'un enfant. Dans le récit traditionnel des histoires de guerre, les femmes sont toujours à l'arrière-plan. Nos souffrances ne sont qu'un à-côté du récit principal. Quand on nous montre, c'est par « intérêt humanitaire ». Nous autres, Africaines, sommes le plus souvent marginalisées et dépeintes comme des victimes pathétiques à l'expression hagarde, aux vêtements déchirés, aux seins tombants. Telle est l'image à laquelle le monde est habitué, l'image qui se vend.
Un jour, un journaliste étranger m'a demandé : « Avez-vous été violée pendant la guerre au Liberia ? »
Quand je lui ai répondu non, je n'ai plus présenté le moindre intérêt pour lui.
Pendant la guerre, presque personne n'a parlé de ce que fut cette autre réalité : la vie des femmes. Comment, en plein chaos, nous avons caché chaque fois que c'était nécessaire nos maris et nos fils pour éviter que les soldats ne les recrutent de force ou ne les tuent. Comment, en plein chaos, nous avons marché des kilomètres chaque jour pour trouver à manger et de l'eau pour nos familles. Comment nous avons perpétué la vie, afin qu'il reste quelque chose sur quoi reconstruire, quand la paix reviendrait. Comment, enfin, nous avons puisé notre force dans la solidarité pour parler de paix au nom de tous les Libériens.
Ceci n'est pas histoire de guerre traditionnelle. Il s'agit d'une armée de femmes en blanc qui se sont levées quand personne d'autre n'en avait le courage, car ce qu'on peut imaginer de pire nous était déjà arrivé. C'est une histoire qui raconte comment nous avons trouvé la persévérance et la bravoure morales indispensables pour élever la voix contre la guerre et restaurer le bon sens dans notre pays.
Je ne l'avais jamais entendue auparavant, parce que c'est une histoire de femme africaine et que nos histoires sont rarement contées.
Je veux que vous entendiez la mienne.

Grand_Prix_des_Lectrices_2013 
Sélection document 
Jury Février
 

Challenge 5% Littéraire 2012

 logochallenge2 
33/35

  Challenge Pour Bookineurs En Couleurs
Logo_challenge_bookineurs_en_couleurs
PAL Noire

Publicité
Publicité
4 février 2013

Priceminister et la BD

Header_LP_BDb

En Février, le mois de la BD, PriceMinister propose aux blogueurs de faire la critique d’une oeuvre de la Sélection Officielle du Festival D’Angoulême.

À l’occasion du festival d’Angoulême, que se déroule du 31 janvier jusqu’au 3 février 2013, PriceMinister met la BD à l’honneur en organisant un évènement pour les blogueurs passionnés de Bande Dessinée.  Nous offrons des exemplaires de toutes les BD de la Sélection officielle du Festival d‘Angoulême, sur le principe d’une BD contre une critique.

Pour s'inscrire avant le 15 février : c'est ICI

 

 

 

 

4 février 2013

C'est lundi que lisez-vous ? [112]

 BANNIR
(c) Galleane

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane  

Qu'est-ce que j'ai lu cette semaine ? 

6h41 choplin_radeau la_vie_en_sourdine_CD souviens_toi_de_Hallows_farm

06H41 - Jean-Philippe Blondel
Radeau – Antoine Choplin
La vie en sourdine – David Lodge
Souviens-toi de Hallows Farm - Angela Huth

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Notre force est infinie - Leymah Gbowee (Grand Prix Elle 2013)
Un livre de Karin Giebel pour le rendez-vous Découvrons un auteur avec Stephie (10/02)

Que lirai-je cette semaine ?

Les saisons de l'envol - Manjushree Thapa (partenariat Albin Michel)
L'Ange du matin - Arni Thorarinson
La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert - Joël Dicker

Bonne semaine et bonnes lectures.

2 février 2013

Souviens-toi de Hallows Farm - Angela Huth

 Lu en partenariat avec Livraddict et les éditions Folio

souviens_toi_de_Hallows_farm__ souviens_toi_de_Hallows_farm_ souviens_toi_de_Hallows_farm_p souviens_toi_de_Hallows_farm

Quai Voltaire Éditions – mai 2011 – 352 pages

Folio – octobre 2012 – 490 pages

traduit de l'anglais par Lisa Rosenbaum

Titre original : Once a land girl, 2010

Quatrième de couverture :
La Seconde Guerre mondiale vient de s'achever. Rentrée à Manchester après son séjour à Hallows Farm en tant que volontaire agricole, Prue rencontre Barry, un homme d'affaires prospère. Elle consent à l'épouser, sachant qu'il lui assurera le confort matériel. Mais son bonheur est de courte durée : elle est livrée à elle-même, et perd à la naissance l'enfant qui donnerait un sens à sa vie. Si la complicité de Johnny, son voisin poète et menuisier, la sauve un peu de la routine, sa seule véritable joie est de revoir Ag et Stella, ses amies de Hallows Farm, et d'évoquer avec elles leurs années de bonheur. Prue a beau savoir que cette époque est révolue, elle en garde une violente nostalgie. Sa séparation d'avec Barry, son amitié pour Ivy, une vieille dame à qui elle tient compagnie, ses amours contrariées n'auront pas raison de son rêve : celui de vivre dans une ferme à l'image de celle de Mr. et Mrs. Lawrence. Angela Huth entraîne le lecteur au cœur des pensées intimes d'une jeune femme comme dans les magnifiques paysages de la campagne anglaise, avec un souffle romanesque renouvelé.

Auteur : Angela Huth. Auteur de nombreux romans à succès dont L'Invitation à la vie conjugal et De toutes les couleurs, Angela Huth vit dans le Warwickshire en Angleterre. Ce huitième roman traduit en français fait suite aux Filles de Hallows Fram, adapté au cinéma sous le titre Trois Anglaises à la campagne.

Mon avis : (lu en janvier 2013)
Ce livre est la suite de "Les filles de Hallows Farm" que je n'ai pas lu mais dont j'ai entendu parler au début du Café Lecture de la Bibliothèque.
Prue est l'une des filles de Hallows Farm, pendant la Seconde Guerre mondiale, elle a été volontaire agricole. Ce livre raconte son histoire après la guerre. Prue est de retour à Manchester dans le salon de coiffure de sa mère, elle est toujours à la recherche d'un bon parti, elle rêve également de vie à la campagne et de travail de la terre.
Prue va faire la rencontre de Barry, un homme d'affaires avec une belle situation, même s'il est plus âgé qu'elle, elle accepte le mariage car il lui promet le confort matériel. Mais un couple ne se fait pas seulement avec l'argent. Prue s'ennuie, elle sympathise avec Johnny, un voisin poète et menuisier qui élève des poules, puis elle décide de travailler dans une ferme non loin de chez elle. Cette exploitation est très différente de Hallows Farm. La ferme est un peu délaissée, les animaux manquent de soins... Lorsqu'elle tombe enceinte, elle espère enfin trouver le bonheur en élevant son enfant malheureusement la naissance se passera mal et le couple de Barry et Prue n'y résistera pas...
Ce livre se lit facilement, les déboires de Prue sont l'occasion de découvrir une époque : l'après-guerre, un pays, l'Angleterre, Manchester et la campagne anglaise... Prue garde une certaine nostalgie de l'époque de Hallows Farm avec ses deux complices Stella et Ag, la vie n'était pas facile, mais elle était si heureuse.

Merci à Livraddict et les éditions Folio de m'avoir permis de découvrir ce livre, cela m'a donné envie de lire à l'occasion le livre précédent "Les filles de Hallows Farm".

Logo Livraddict

Extrait : (début du livre)
« Combien de temps vas-tu continuer à contempler ce champ nu ? demanda une voix derrière elle. Il n'y a rien à voir. »
Perchée sur le troisième échelon de la barrière, les genoux pressés comme autrefois contre le bois doux et détrempé, elle regardait le Pré d'En Bas à présent vide d'animaux. Les terres étaient en jachère, les haies moins bien taillées que ne l'exigeait jadis Mr. Lawrence. Les longues herbes ployaient négligemment dans le vent. Elle revoyait au bout du pré la meule en feu, les vaches affolées fuyant l'intense chaleur qui faisait trembler l'air comme un mirage. Elle entendait encore les meuglements des bêtes et les voix moins fortes de Stella et d'Ag qui, bâtons en main, essayaient de chasser le bétail vers le champ de trèfle, de l'autre côté du chemin. Elle sentait de nouveau la sueur âcre qui mouillait ses aisselles alors qu'elle courait les rejoindre, les jambes en coton.
« Allez, viens. Nous ferions mieux de rentrer. »
Prue ne bougea pas. Elle avait besoin de rester là encore un moment.

 

 Challenge Voisins, voisines

voisins_voisines_2013
Grande-Bretagne

 Challenge God Save The Livre 
Challenge_anglais

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3
A propos de livres...
Publicité
A propos de livres...
Newsletter
55 abonnés
Albums Photos
Visiteurs
Depuis la création 1 376 518
Publicité