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A propos de livres...
17 février 2013

Les saisons de l'envol - Manjushree Thapa

Lu en partenariat avec Albin Michel

9782226246806 Albin Michel - janvier 2013 - 274 pages

traduit de l'anglais (Inde) par Esther Ménévis

Titre original : Seasons of flight, 2010

Quatrième de couverture :
En arrivant à Los Angeles munie d’une 
green card gagnée à la loterie du gouvernement américain, Prema laisse derrière elle le Népal, les bosquets de bambou et les rizières. La guerre civile et la pauvreté. Elle veut prendre un nouveau départ, vivre son American dream.
Mais les milliers de kilomètres qui la séparent de son pays natal n’effacent ni son histoire ni son passé. Plus tout à fait népalaise, pas encore américaine, Prema flotte entre deux mondes. Ses différentes rencontres et sa passion pour El Segundo Blue, une espèce de papillon en voie de disparition, lui permettront-elles de trouver sa place ?
Réflexion sur l’exil et le déracinement, Les Saisons de l’Envol est le récit lumineux d’une femme qui décide de rompre avec son passé pour donner un sens à sa vie. Porté par une très belle écriture, ce roman révèle le talent de l’écrivain népalais Manjushree Thapa.

Auteur : Manjushree Thapa est née à Katmandou en 1968. Elle a grandi entre le Népal, le Canada et les États-Unis où elle a obtenu son diplôme des Beaux-Arts en photographie à la Rhode Island School of Design à Providence. Elle est rentrée au Népal en 1989 pour y publier trois ans plus tard son premier livre, Mustang Bhot in Fragments, un carnet de voyage sur la frontière entre le Népal et le Tibet. Elle a travaillé plusieurs années pour des ONG, voyageant à travers les zones rurales du Népal, et a ainsi été témoin des changements dans la conscience politique du pays suite au mouvement pour la démocratie en 1989. La recherche de la liberté et de l'égalité est par conséquent un thème récurrent dans ses ouvrages.  

Mon avis : (lu en février 2013)
Lorsque Laure du service de presse d'Albin Michel m'a proposé de découvrir une auteur du Népal, je n'ai pas hésité, j'aime découvrir de nouveau pays à travers sa littérature !

Prema a grandi au Népal, dans un milieu pauvre et rural, elle a perdu très jeune sa maman et elle travaille pour une ONG pour la protection des forêts. Un peu par hasard, elle participe à la « green card lottery » et elle gagne. Son pays étant en pleine guerre civile, elle part pour les États-Unis avec l'espoir d'avoir une vie meilleure. Elle laisse son père et sa petite sœur au Népal et s'envole pour Los Angeles. Au début, elle est accueillie dans le quartier de « Little Nepal » par des compatriotes. Très vite, elle veut s'émanciper et découvrir la vraie Amérique. Prema va trouver un travail d'aide à domicile chez une vieille dame et vivre en colocation avec deux autres femmes. Elle va faire la rencontre de Luis américain d'origine guatémaltèque...

Prema est un personnage difficile à cerner, elle se cherche et tout au long du livre, le lecteur va découvrir qui est Prema. Elle veut oublier le Népal pour s'intégrer en Amérique mais son passé et ses souvenirs la rattrapent. Il n'est pas facile d'être une immigrée dans un pays de culture si différente de son pays d'origine. En alternance, on découvre quelle était la vie de Prema au Népal et comment elle se débrouille dans sa nouvelle vie à Los Angeles.

J'ai lu très facilement ce roman très riche en émotion. Je me suis attachée à Prema dans sa quête d'identité et d'une vie heureuse et comblée. J'ai également aimé son rapport et son regard sur la nature.  

Merci à Laure et aux éditions Albin Michel pour m'avoir permis de découvrir cette auteur du Népal.

Extrait : (début du livre)
Une Américaine, une institutrice, sérieuse et toute frisée, vint un jour trouver Prema et lui posa la question : « Je peux vous demander d'où vous êtes ? À l'origine, je veux dire. » Mais en entendant la réponse, elle ne put que bafouiller, incapable, peut-être, de reconnaître qu'elle ne savait pas où se trouvait ce pays.
La plupart des Américains s'en sortaient mieux. Ils s'exclamaient : « Ah ! » ou « Ouah ! », voire « Cool ! », et hochaient la tête avec bienveillance. Prema leur venait quelquefois en aide en précisant : « C'est à côté de l'Inde », ou « Là où se trouve l'Everest », ou encore « Vous avez entendu parler des sherpas ? », afin qu'ils puissent ajouter : « La vache, c'est rudement loin ! », ou « J'aurais juré que vous étiez mexicaine/italienne/espagnole », ou encore « Vous parlez très bien anglais. » Et alors elle souriait : « Merci. »
De temps à autre, toutefois, la réaction de son interlocuteur l'arrêtait net. Un jour, dans le bus, une femme comprit qu'elle était nippone et exprima le dégoût que lui inspirait la consommation de poisson cru : « C'est comme manger vous-savez-quoi ! » Une autre fois, c'est la réponse d'un épicier à la peau mate, lui-même originaire d'Asie du Sud, qui la déconcerta : « Vous ne venez pas du Pakistan, en général ? » Ce fut le tour de Prema de bafouiller. Elle avait aussi appris qu'aux oreilles étrangères, le nom de son pays pouvait sonner comme nipple, mamelon en anglais. Mais plus fréquemment, c'était « Naples » qu'entendaient les Américains. Et d'y aller de leur : « J'adore les pâtes ! » ou « Mon mari et moi sommes allés à Rome pour notre lune de miel, mais nous n'avons pas pu pousser jusqu'à Naples. » « D'où est-ce que vous êtes ? »
Si possible, Prema éludait la vérité en disant : « Pasadena », « Compton » ou « San Pedro ». Il lui arrivait de répondre : « Je viens de l'Inde », parce que les Américains avaient au moins entendu parler de ce pays. C'était une chose qu'elle enviait aux Indiens. La conversation pouvait alors prendre un tour inattendu : « Tiens, je viens justement de parler à quelqu'un en Inde à propos de ma carte bancaire ! » Mais mentir la mettait parfois dans une situation délicate. Un jour, au milieu des gratte-ciel du centre-ville, elle discuta avec le gardien d'une banque, et quand elle annonça qu'elle était indienne, il lui répondit : « Moi aussi ! Et vous êtes de quelle tribu ? » Incapable de s'expliquer, elle fit machine arrière : « Je viens de l'État de l'Indiana, en fait.
- La vache, c'est rudement loin ! »
Il était loin et il n'était pas loin, le lieu d'où elle venait. Certains jours son village natal lui paraissait à des siècles de distance, d'autres jours il était trop proche : aussi loin qu'elle aille, ce n'était jamais assez. Le foyer de sa famille - qu'elle considérait toujours comme le sien, même si elle n'y avait pas vécu depuis l'âge de dix-sept ans - était une solide maison en pierre de deux étages. Elle s'y était sentie à l'abri, en sécurité, à l'époque où elle traversait en courant le bosquet de bambous et passait devant le temple de Shiva-Parvati, en bordure des rizières en terrasses, pour se rendre à l'école. Plus tard seulement, quand elle eut quitté son village pour aller au lycée, puis à l'université, à la capitale, Katmandou, elle découvrit que sa famille était pauvre. La maison, le bosquet de bambous, le temple et les rizières étaient perchés sur les contreforts de la partie orientale des Himals. Une brume argentée y déferlait toute l'année. Prema avait passé son enfance à grelotter.

  Challenge Petit BAC 2013
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"Phénomène Météo"

  Challenge Pour Bookineurs En Couleurs
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17 février 2013

Grand Prix des lectrices Elle

La sélection du Jury de Mars est arrivée hier dans ma boîte aux lettres

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Je dois rendre ma "copie" avant le 18 mars.

J’avais noté "Le monde à l'endroit"  lors de la Rentrée Littéraire,

le policier me fait très envie,

Le livre de Salman Rushdie me fait un peu peur... 723 pages bien denses !

 

A suivre...


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16 février 2013

Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part - Anna Gavalda

Lu dans le cadre du Challenge
 "Ecoutons un livre"

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Gallimard - mai 2006 - lu par Anna Gavalda (environ 3 heures)

Le Dilletante - août 1999 - 218 pages

France Loisirs - 2000 - 214 pages

J'ai Lu - septembre 2001 - 156 pages

Succès du livre - novembre 2007 -

Quatrième de couverture :
Neuf nouvelles parmi les douze qui constituent le célèbre recueil d'Anna Gavalda : I. I. G., Cet homme et cette femme, Ambre, Permission, Le fait du jour, Catgut, Junior, Pendant des années et Clic-clac. D'une plume alerte, Anna Gavalda croque des morceaux de vie souvent drôles, parfois grinçants ou graves. Avec son sens aigu de l'observation, elle esquisse de manière enlevée les plus petits détails, les travers les plus subtils, les plus cocasses, les plus ridicules de notre société. D'une voix douce et sensible, Anna Gavalda, l'auteur en personne, nous lit ces courtes nouvelles au charme pétillant. Un moment d'écoute tendre, irrésistible et jubilatoire !

Auteur : Née en 1970, auteur à succès, Anna Galvalda occupe une place de choix dans les rayons de littérature populaire. Après avoir grandi en Eure-et-Loir dans une atmosphère folklorique, Anna Gavalda est envoyée en pension, à 14 ans, à la suite de la séparation de ses parents. Elle suit une hypokhâgne et obtient une maîtrise de lettres à la Sorbonne. Profitant du calme de la Seine-et-Marne et maman de deux enfants, elle cumule les métiers de chroniqueuse pour le cahier Paris-Ile-de-France du Journal du Dimanche, de professeur de français et d'assistante vétérinaire. Cette jeune femme dynamique reçoit le Grand Prix RTL-Lire pour son premier recueil de nouvelles 'Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part' en 1999. Mélange de simplicité, de merveilleuses et tragiques vérités quotidiennes, ce titre ne quitte pas les classements des meilleures ventes pendant des mois et est traduit dans une trentaine de langues. Elle s'essaie les années suivantes à de nouveaux styles, écrit son premier roman et un livre pour enfants. C'est durant l'été 2003 qu'elle commence à travailler sur son quatrième titre, un nouveau roman, 'Ensemble, c'est tout', un véritable succès dans le monde littéraire, critique et public, adapté au cinéma en 2007 par Claude Berri.

Mon avis : (écouté en février 2013)
C'est un livre que j'ai déjà lu avant l'existence de ce blog et cette écoute est une relecture du livre. Une première critique sur ce livre audio, ce n'est pas le texte intégral du livre mais un "texte abrégé" comme cela est signalé assez discrètement au verso de la pochette du CD... Deux nouvelles et l'Epilogue ne sont pas présentes. C'est dommage !
J'ai redécouvert ces nouvelles d'Anna Gavalda avec beaucoup de plaisir. Elle a puisé son inspiration dans le quotidien d'aujourd'hui, les histoires sont variées, il est question de l'espoir d'une femme qui vient d'apprendre qu'elle est enceinte, un homme et une femme en silence, ensemble dans une voiture, chacun dans leurs pensées, un musicien tombe amoureux d'une jeune fille photographe, un militaire rentre en permission pour son anniversaire, une incivilité sur la route et ses conséquences tragiques, une vétérinaire violée et sa vengeance, un jeune homme emprunte la Jaguar de son père pour aller à une fête, retrouvaillle d'une homme et d'une femme après de longues années, un commercial amoureux de sa collègue de bureau...

L'écoute de l'auteur lisant sa propre œuvre est vraiment très agréable et la voix d'Anna Gavalda est charmante.

Extrait : (page 121)
Il s'appelle Alexandre Devermont. C'est un jeune homme tout rose et tout blond. Élevé sous vide. Cent pour cent savonnette et Colgate bifluor, avec des chemisettes en vichy et une fossette dans le menton. Mignon. Propre. Un vrai petit cochon de lait. Il aura bientôt vingt ans. Cet âge décourageant où l'on croit encore que tout est possible. Tant de probabilités et tant d'illusions. Tant de coups à prendre dans la figure aussi.

Mais pour ce jeune homme tout rose, non. La vie ne lui a jamais rien fait. Personne ne lui a tiré les oreilles jusqu'au point où ça fait vraiment mal. C'est un bon garçon.
Sa maman pète plus haut que son cul. Elle dit: "Allô, c'est Elisabeth Devermont..." en détachant la première syllabe. Comme si elle espérait encore duper quelqu'un... Tatatata... Tu peux payer pour avoir beaucoup de choses de nos jours mais ça, tu vois, pour la particule, c'est raté.
Tu ne peux plus t'acheter ce genre d'orgueil. C'est comme Obélix, il fallait tomber dedans quand tu étais petite. Ça ne l'empêche pas de porter une chevalière avec des armoiries gravées dessus.
Des armoiries de quoi? Je me le demande. Un petit fouillis de couronne et de fleurs de lys sur fond de blason. L'association des Charcutiers-Traiteurs de France a choisi les mêmes pour son papier à en-tête du syndicat mais ça, elle ne le sait pas. Ouf.
Son papa a repris l'affaire familiale. Une entreprise de fabrication de meubles de jardin en résine blanche. Les meubles Rofitex.
Garantis dix ans contre le jaunissement et sous n'importe quel climat.
Évidemment la résine, ça fait un peu camping et pique-nique à Mimile. Ça aurait été plus chic de faire du teck, des bancs classieux qui prennent lentement une belle patine et quelques lichens sous le chêne centenaire planté par le bisaïeul au milieu de la propriété... Mais bon, on est bien obligé de prendre ce qu'on vous laisse, hein. [...]
Vingt ans. Mon Dieu.
Le petit Devermont s'y est repris à deux fois pour avoir le bac mais le permis non, ça va. Il vient de l'avoir et du premier coup. Pas comme son frère qui l'a repassé trois fois.
Au dîner tout le monde est de bonne humeur. Ce n'était pas dans la poche car l'inspecteur du coin est un vrai con. Un poivrot en plus. C'est la campagne ici. Comme son frère et ses cousins avant lui, Alexandre a passé son permis pendant les vacances scolaires dans la propriété de sa grand-mère parce que les tarifs sont moins chers en province qu'à Paris. Presque mille francs d'écart sur un forfait stage. Mais enfin, là, le poivrot était à peu près à jeun et il a griffonné son papier rose sans faire l'intéressant.
Alexandre pourra se servir de la Golf de sa mère à condition qu'elle n'en ait pas besoin, sinon il prendra la vieille 104 qui est dans la grange. Comme les autres. Elle est encore en bon état mais elle sent la crotte de poule.
C'est la fin des vacances. Bientôt il faudra retourner dans le grand appartement de l'avenue Mozart et intégrer l’École de commerce privée de l'avenue de Saxe. Une école dont le diplôme n'est pas encore reconnu par l’État mais qui a un nom compliqué avec plein d'initiales: l'ISERP ou l'IRPS ou l'ISDMF ou un truc dans ce goût-là. (Institut Supérieur De Mes Fesses.)
Notre petit cochon de lait a bien changé pendant ces mois d'été. Il s'est dévergondé et, même, il s'est mis à fumer. Des Marlboro Light.
C'est à cause de ses nouvelles fréquentations: il s'est entiché du fils d'un gros cultivateur de la région, Franck Mingeaut. Alors celui-là, ce n'est pas la moitié d'un. Friqué, tape-à-l'?il, tapageur et bruyant. Qui dit bonjour poliment à la grand-mère d'Alexandre et reluque ses petites cousines en même temps. Tskk tskk...
Franck Mingeaut est content de connaître Junior. Grâce à lui, il peut aller dans le monde, dans des fêtes où les filles sont minces et mignonnes et où le champagne des familles remplace la Valstar. Son instinct lui dit que c'est par là qu'il doit aller pour se faire une place au chaud. Les arrière-salles des cafés, les Maryline mal dégrossies, le billard et les foires agricoles, ça va un moment. Alors qu'une soirée chez la fille de Bidule au château de La Bidulière, voilà de l'énergie bien employée.

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Lu du même auteur :

ensemble_c_est_tout Ensemble, c'est tout   la_consolante La Consolante 

l_echapp_e_belle L'Échappée belle

   Challenge Pour Bookineurs En Couleurs
Logo_challenge_bookineurs_en_couleurs
PAL Bleu

16 février 2013

Miss Marple I : Le Club du Mardi et Le Sanctuaire d’Astarté – Agatha Christie

Lu dans le cadre du Challenge
 "Ecoutons un livre"

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Éditions Theleme – novembre 2010 - lu par Michaël Lonsdale

Club des Masques – 1968 – 186 pages

Le Masque – novembre 1992 – 122 pages

Le Masque – janvier 2001 – 186 pages

Livre de Poche – juin 2002 – 186 pages

Livre de Poche – 2002 – 120 pages

Quatrième de couverture : 
C’est toujours et simplement par déductions logiques que Miss Jane Marple résoud, sans sortir de son fauteuil, tous les mystères criminels que lui soumettent ses amis. Les humains sont partout les mêmes ! De cet adage, Miss Marple fait une loi infaillible pour démasquer les intentions et les secrets de tous. Sur ce CD, deux enquêtes de Miss Marple : Le Club du Mardi et Le Sanctuaire d’Astarté.

Auteur :  Agatha Christie (1890-1976) est la reine incontestée et inégalée du roman policier classique. Née à Torquay, son premier roman La mystérieuse affaire de Styles est publié en 1920 et voit la naissance d’un écrivain et d’un personnage : Hercule Poirot. Très vite, sa renommée est mondiale. Elle est à la tête d’une prodigieuse production littéraire et reste aujourd’hui l’un des auteurs les plus lus à travers le monde, toutes générations confondues.

Lecteur : Michael Lonsdale, né le 24 mai 1931 à Paris, est un acteur français et anglais de théâtre, de cinéma, et de dramatiques radiodiffusées. 

Mon avis : (écouté en janvier 2013)
Qui ne connait pas Miss Marple, l'un des personnages phares d'Agatha Christie ?
Ce CD audio « Enquêtes de Miss Marple » est composé de deux enquêtes en provenance du recueil de 13 nouvelles policières de Miss Marple au Club du Mardi avec « Le Club du Mardi » et « Le Sanctuaire d’Astarté ».
Raymond West, le neveu, de Miss Marple a réuni chez sa tante quelques amis et ensemble ils imaginent créer le Club du Mardi pour débattre sur des affaires criminelles. A tour de rôle, chacun va proposer une énigme dont il connaît le dénouement, les autres chercheront à la résoudre.
Dans la première nouvelle, trois personnes prennent un repas ensemble, l'une d'elle meurt quelques heures plus tard, qui est coupable ?
Dans la deuxième nouvelle, la nouvelle énigme est autour un lieu magique, il y aura un mort et un blessé...
L'ambiance anglaise est délicieuse avec le thé et le feu dans la cheminée... Et même si Miss Marple tricote silencieuse au fond de son fauteuil, aucun détail ne lui échappe et sa perspicacité est inégalable !
Le lecteur, Michael Lonsdale, est bien sûr très agréable à écouter.
J'ai trouvé cette lecture bien trop courte ! (exactement 56 mn 17 s...)

Extrait : (début du livre)
- Des mystères... jamais éclaircis...
Raymond West exhala une bouffée de fumée et répéta avec un plaisir non dissimulé :
- Des mystères... jamais éclaircis...
Il regarda autour de lui avec satisfaction. La pièce avait un cachet ancien, avec de grosses poutres foncées au plafond et de bons vieux meubles en harmonie avec elle. D'où le coup d’œil approbateur de Raymond West. Écrivain de profession, il aimait que l'environnement soit sans défaut. La maison de sa tante Jane lui avait toujours plu parce qu'elle était le juste décor que réclamait sa personnalité. Elle était assise, très droite, dans un fauteuil de grand-père, de l'autre côté de la cheminée. Miss Marple portait une robe de brocart noir très cintrée, avec de la dentelle de Malines tombant en cascade sur sa poitrine et des mitaines de dentelle noire ; une mantille de dentelle noire surmontait ses cheveux blancs comme neige, relevés en chignon. Elle tricotait quelque chose de blanc, de doux et de floconneux. De ses yeux bleu très pâle, elle observait avec une aimable bienveillance son neveu et les invités du neveu. D'abord Raymond lui-même, réservé et distingué, puis Joyce Lemprière, l'artiste aux cheveux noirs et courts et aux yeux d'un bizarre vert noisette, enfin ce parfait homme du monde qu'était sir Henry Clithering. Il y avait encore deux personnes présentes, le révérend Pender, le vieux pasteur de la paroisse, et Mr Petherick, le notaire, un petit bonhomme desséché qui regardait tout par-dessus ses lunettes. Après avoir accordé un instant d'attention à ces différentes personnes, miss Marple retourna, avec un gentil sourire, à son tricot.

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Lu dans le cadre du Challenge Agatha Christie
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catégorie "Même pas peur" : 28/12

15 février 2013

Contre toute attente – Linwood Barclay

 Lu en partenariat avec Belfond

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Belfond – février 2013 – 441 pages

France Loisirs -  - 592 pages

traduit de l'anglais (Canada) par Anne-Sylvie Homassel

Titre original : The accident, 2011

Quatrième de couverture :
Avec ce nouvel opus, Linwood Barclay nous livre un thriller d'une brûlante actualité et confirme son statut de star du polar. 
L'entreprise de Glen Garber va mal : la crise est passée par là, les contrats sont rares, les créanciers pressants, les dettes s'accumulent. Son seul réconfort ? Sa femme Sheila et leur fillette Kelly. 
Un soir, coup de fil : police, un accident fatal, Sheila était au volant, ivre. 
Désespoir, colère, incompréhension : Sheila n'aurait jamais pris un tel risque. 
Et puis il y a cette voisine qui le harcèle de questions, ces incidents répétés sur les chantiers, ces appels anonymes, le soir. 
Et quand une amie proche est retrouvée assassinée, Glen se dit que la mort de Sheila était tout sauf un accident et qu'il est grand temps de mettre Kelly à l'abri...
Aux confins de toutes nos angoisses, Linwood Barclay, créateur de frissons...

Auteur : Américain d’origine, Linwood Barclay vit à Toronto, au Canada, avec son épouse et leurs deux enfants. Après le succès de Cette nuit-là (2009), Les Voisins d’à côté (2010) couronné au Canada par le Arthur Ellis Award, de Ne la quitte pas des yeux (2011), de Crains le pire (2012) et de Mauvais pas (2012), Contre toute attente est son sixième roman. En tête des ventes en Angleterre mais aussi en Allemagne, traduit dans une dizaine de langues, Linwood Barclay s’affirme comme un auteur majeur de la littérature policière.

Mon avis : (lu en février 2013)
Je n'avais encore jamais lu de livre de Linwood Barclay et lorsque les éditions Belfond m'a proposé de m'envoyer ce livre, j'étais curieuse de le découvrir.
Glen Garber est un petit entrepreneur en construction. Un soir, sa femme meurt dans un accident de la route. L'autopsie révèlera un fort taux d'alcool dans le sang... Or Sheila ne buvait pas... Moins d'un mois plus tard, l'une des amies de Sheila est retrouvée noyée dans la marina... Glen doit s'occuper de sa fille Kelly et la protéger mais également éclaircir les incohérences de cet « accident »...
Le démarrage de ce roman policier est plutôt lent, puis le rythme s’accélère et les pistes sont multiples. De nombreux personnages gravitent autour de cette histoire, dès le départ le lecteur comprend que beaucoup d'entre eux cachent des secrets qui sont à l'origine du drame... Il est question de la crise financière et de contre-façons, de sacs, de médicaments...
C'est un roman policier que j'ai bien apprécié de découvrir et un auteur que je relirai.

Merci à Laura et aux éditions Belfond pour m'avoir permis de découvrir ce livre et cet auteur.

Extrait : (début du livre)
Si j’avais su que cela devait être notre dernier matin ensemble, je l’aurais serrée dans mes bras. Naturellement, si j’avais eu le moindre soupçon à ce sujet, si j’avais pu d’une façon ou d’une autre comprendre ce que l’avenir nous réservait, je n’aurais jamais relâché mon étreinte. Et les choses se seraient passées différemment.
J’ai longuement regardé le plafond avant de me décider à rejeter les couvertures et à poser les pieds bien à plat sur le plancher. Puis je me suis frotté les yeux.
— Tu as bien dormi ? m’a demandé Sheila en m’effleurant le dos.
— Pas terrible. Et toi ?
— Par intermittence.
— J’ai cru que tu étais réveillée, mais je ne voulais pas t’embêter : va savoir, tu dormais peut-être.
Je lui ai lancé un coup d’œil par-dessus mon épaule. Les premiers rayons du soleil perçaient derrière les tentures et caressaient le visage de Sheila. La tête contre l’oreiller, elle me regardait. Ce n’est pas le moment de la journée où les gens sont à leur avantage, mais Sheila était un cas à part. Elle était toujours belle. Même lorsqu’elle avait l’air soucieux, comme ce matin-là.
J’ai baissé les yeux vers mes pieds nus.
— J’ai mis un temps fou à m’endormir, vers deux heures, je pense. Et quand j’ai rouvert les yeux, il devait être cinq heures. Je n’ai pas réussi à retrouver le sommeil.
— Glen, ça va s’arranger.
Sheila m’a caressé le dos d’une main apaisante.
— Content de te l’entendre dire.
— Les affaires vont reprendre. Ce sont des événements cycliques, tu sais. Les périodes de crise ne durent jamais.
— Ce n’est pas le sentiment que me donne celle-là, ai-je soupiré. J’ai encore quelques chantiers sur le feu, mais, après, plus rien dans le carnet de commandes. Ou alors des bricoles. J’ai envoyé un ou deux devis la semaine dernière. Une cuisine, une cave à aménager… Les gens n’ont pas rappelé. Au fait, dis-moi, Sheila…
Je me suis levé et l’ai regardée.
— … toi, qu’est-ce qui te donne des insomnies ?
— Je m’inquiète pour toi, Glen. Et puis… j’ai pas mal de choses auxquelles penser, moi aussi.
— Quel genre de choses ?
Elle a eu un petit frisson.
— Oh, rien de spécial. Toujours les mêmes trucs. Mon cours du soir. Kelly. Ton boulot.
— Kelly ? Qu’est-ce qui ne va pas ?
— Kelly va très bien ! Mais voilà : elle a huit ans et c’est ma fille. On s’inquiète toujours un peu, forcément. Enfin : quand j’aurai fini cette formation, je pourrai vraiment t’aider.
— Oui, sauf que, lorsque tu as décidé de t’y mettre, on avait assez de chantiers pour que ça ait une utilité. Aujourd’hui, je ne sais même pas si j’aurai encore du boulot pour toi. J’ai tout juste de quoi occuper Sally, et encore…

Sheila suivait des cours de comptabilité depuis la mi-août, – deux mois, donc. Une formation qui lui plaisait beaucoup plus qu’elle ne l’avait imaginé, et qui devait lui permettre de tenir les comptes de Garber Contracting, l’entreprise de bâtiment qu’avait créée mon père et que j’avais reprise à sa mort. Sheila pourrait même se payer le luxe de travailler à domicile. Sally Diehl, notre assistante de direction, pourrait se concentrer sur la gestion des affaires courantes, les appels téléphoniques, la relance des fournisseurs et les relations avec nos clients. Sally n’avait pratiquement jamais le temps de s’occuper de la comptabilité, que je rapportais à la maison. Et que je traitais le soir ou le week-end, ce qui me prenait des heures. Mais, avec la récession, je n’avais aucune idée de la façon dont j’allais pouvoir réorganiser l’entreprise.
— Et puis, depuis le sinistre chez les Wilson…
— Ça suffit, m’a interrompu Sheila.
— Mais, chérie, cette foutue maison a brûlé à mi-chantier ! Une maison que nous étions en train de construire ! Après ça, ne me raconte pas que tout va s’arranger !
Elle s’est adossée aux oreillers, les bras croisés sur la poitrine.
— Glen, arrête de voir tout en noir à chaque fois que je te dis quelque chose ! C’est insupportable.
— Qu’est-ce que tu veux ? C’est la triste réalité.
Elle a secoué la tête.

— Non, Glen. Moi, je vais te dire à quoi elle va ressembler, la réalité. Tout va s’arranger. Avec nous, tout s’arrange toujours. Toi et moi, on ne baisse jamais les bras. On se bat, on s’en sort.
Elle a détourné les yeux, comme pour me dire quelque chose que je n’étais peut-être pas prêt à entendre.
— J’ai des idées sur la question, a-t-elle fini par murmurer.
— Quel genre ?
— Des idées pour que nous tenions le coup. Pour surmonter cette mauvaise passe.
Au pied du lit, les bras ballants, j’ai attendu qu’elle m’en dise un peu plus.
— Glen, en ce moment, tu es tellement surmené, tellement absorbé par tes soucis… Je sais, il y a de quoi être inquiet, mais tu n’as même pas remarqué…
— Remarqué quoi ?
— Les vêtements que j’ai achetés à Kelly, pour la rentrée.
— Oui, et alors ?
— Ils sont plutôt chic, non ?
— Qu’est-ce que ça prouve ?
— Que j’ai gagné des sous, mon chéri.
Ce qui n’était pas une nouveauté. Sheila travaillait à mi-temps dans un magasin Hardware Depot. La direction avait installé des caisses en libre-service, ce qui déconcertait une bonne partie de la clientèle. Le temps que les gens s’habituent, Sheila avait de quoi faire. De surcroît, depuis le début du mois de juillet, elle donnait un coup de main à notre voisine, Joan Mueller. Ely, le mari de Joan, avait été tué dans l’explosion d’une plateforme pétrolière l’année précédente. Joan, qui n’avait touché aucune indemnité de la compagnie, avait décidé, en attendant que l’affaire se règle, de créer une entreprise de garde d’enfants à domicile. Tous les matins, les parents venaient lui déposer leurs tout-petits. Elle en avait toujours quatre ou cinq sous sa responsabilité. Pendant l’année scolaire, quand Sheila était chez Hardware Depot, Kelly allait toujours chez Joan, de la fin des cours à notre retour. Sheila avait aidé Joan à mettre sur pied une comptabilité basique. Joan adorait les gamins, mais elle était incapable d’additionner deux et deux.
— Je sais bien que tu gagnes des sous, Sheila. Hardware Depot, Joan… Et chaque dollar compte, crois-moi !
— Oh, ce n’est pas ça qui va mettre du beurre dans les épinards, a-t-elle répondu, énigmatique. Je te parle de rentrées un peu plus substantielles.
J’ai haussé les sourcils. Puis un vague malaise m’a envahi.
— Ne me dis pas que tu as accepté de l’argent de Fiona !
Fiona, c’était la mère de Sheila.
— Tu sais ce que j’en pense…
— Bon Dieu, Glen, a-t-elle dit, visiblement blessée. Tu sais très bien que jamais je ne…
— Naturellement. Mais franchement, entre ça et revendre de la drogue, je crois que je préfère encore les substances illicites.
Elle a cligné des paupières et rejeté les couvertures d’un geste brusque. Puis elle est allée s’enfermer dans la salle de bains.
— Allez, Sheila, ne te fâche pas ! l’ai-je suppliée.

  Challenge Thriller 
challenge_thriller_polars
catégorie "Même pas peur" : 27/12

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39/50 : 
Connecticut

  Challenge Pour Bookineurs En Couleurs
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PAL Noire

 

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13 février 2013

Zéro pointé : Quand les profs se lâchent – François Langrand

En librairie à partir du 13 février 2013

Lu en partenariat avec J'ai Lu

z_ro_point_ J'ai Lu - février 2013 - 140 pages

Présentation :
Les perles d’élèves, on connaît, mais les perles de profs, beaucoup moins ! Ce recueil 100% inédit comble ce manque en proposant plus de 300 commentaires de profs surprenants et souvent hilarants qui viennent ponctuer des réponses d’élèves qui ne le sont pas moins…Un best of à l’encre rouge des réactions à chaud de prof exaspérés ou désabusés. Attention, cinglant !  

Auteur : François Langrand

Mon avis : (lu en février 2013)
J'ai Lu m'a proposé de découvrir les trois premiers titres de sa nouvelle Collection Humour. Celui qui dès le titre m'a le plus attiré est Zéro pointé et sa lecture ne m'a aucunement déçue !
Dès réception du livre, je l'ai ouvert et je me suis mise à rire et je me suis mise à tourner les pages et j'ai continué à rire... Comme l'explique la présentation, il y a non seulement la perle d'un élève mais également la correction du professeur qui, comme le dit le sous-titre, se lâche...
C'est assez jubilatoire... Il y a même 2 ou 3 exemples où c'est le commentaire du professeur qui est ridicule ! (grosse faute d'orthographe...). Ce sont des extraits de copies de mathématiques, de français, d'anglais, de géographie, d'histoire, de physique, de SVT, de philosophie... des petites classes jusqu'à la Terminale !
Le livre est passé dans les mains de toute la famille et adultes ou adolescents se sont vraiment beaucoup amusés...

Pour en voir plus : www.copie-double.com 

Merci à Silvana et les éditions J'ai Lu pour m'avoir permis de découvrir ce livre vraiment amusant.

 

Extraits : 

perle3 perle4
  mon préféré !                                                            .

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perle1

 

 Challenge Petit BAC 2013
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"Gros mot"

 

13 février 2013

Mes parents font des SMS - Alexandre Hattab

En librairie à partir du 13 février 2013

Lu en partenariat avec J'ai Lu

mes_parents_font_des_sms J'ai Lu – février 2013 – 141 pages

Présentation :
Après le succès de Vie de Merde, le site « Mes Parents font des Sms » est en train de devenir la nouvelle tendance du web ! Il rassemble un florilège des messages les plus insolites que les parents envoient à leurs enfants par textos.
Quand les parents ne comprennent pas comment faire un Sms ou quand ils ne savent pas vraiment utiliser les expressions courantes, de drôles de conversations peuvent se produire et donnent lieu à des Sms maladroits, loufoques, fous, ou tout simplement hilarants !

Auteur : Alexandre Hattab est informaticien spécialisé dans le marketing du web. Il a lancé le site « Mes Parents font des SMS » dont s’inspire ce livre fin 2011. Ses parents ne sont pas rancuniers et l’invitent à déjeuner tous les dimanches dans leur pavillon de Vélizy.  

Mon avis : (lu en février 2013)
Je ne suis pas une grande utilisatrice de SMS, je n'en fais que depuis un peu plus d'un an pour communiquer avec mes fils qui ont des forfaits SMS illimités. C'est donc le plus souvent utilitaire, pour répondre à leur demande de venir les chercher à la gare ou au lycée, pour les informer d'un retard...
Seule exception, dernièrement j'ai échangé longuement par SMS avec l'un de mes fils durant un voyage épique en bus pour aller avec sa classe dans le Jura... Il nous racontait les déboires du bus et je le soutenais moralement...
J'ai un téléphone « antique » et donc c'est un peu laborieux de taper des SMS, j'ai trouvé la touche Espace, mais seulement depuis peu la ponctuation et les accents pour les e... Je ne sais pas faire les apostrophes… Sinon, le langage SMS est banni entre nous !

Dans ce livre, les SMS sont répartis par thèmes en 7 chapitres (Ça vanne sévère ! Autorité parentale. Ils se prennent pour des jeunes ! La technologie les dépassent. Problèmes de communication. Grosses blagues. Trop abusé.)
J'ai vraiment rit avec le chapitre « La technologie les dépassent », je n'ai pas aimé le chapitre « Ils se prennent pour des jeunes ! » qui utilise trop de langage SMS... Pour les autres cela se lit j'ai parfois souri mais sans éclater de rire... Cela se lit facilement, cela peut être lu en groupe...  

Pour en voir plus : www.mesparentsfontdessms.com

Merci à Silvana et les éditions J'ai Lu pour m'avoir permis de découvrir ce livre.

Exemples :

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13 février 2013

La femme parfaite est une connasse ! - Anne-Sophie et Marie-Aldine Girard

En librairie à partir du 13 février 2013

Lu en partenariat avec J'ai Lu

la_femme_parfaite_est_une_connasse J'ai Lu – février 2013 – 157 pages

Quatrième de couverture :
Ce livre est LE guide pour toutes les femmes imparfaites (c’est-à-dire grosso-modo pour toutes les femmes*). Vous y apprendrez notamment comment garder votre dignité quand vous êtes complètement bourrée, qui sont ces filles qui ne mangent qu’une salade par jour, les questions qu’il ne faut pas poser à un homme si vous ne voulez pas entendre la réponse, ou ce qu’il faut faire de toute urgence si votre mec veut s’acheter des Crocs.

* Il peut également être lu par les hommes qui n’ont pas peur de découvrir ce que les filles se racontent entre elles dès qu’ils ont le dos tourné...

Auteurs : Jumelles depuis leur naissance à Montpellier en 1981, Anne-Sophie et Marie-Aldine Girard assument tout : elles ont vu 47 fois Dirty Dancing, elles adorent entamer leur fameuse « choré » sur Dieu m’a donné la foi ou Je te survivrai, et il leur arrive parfois de confondre une branche de basilic avec un brin de muguet.

Mon avis : (lu en février 2013)
Je n'ai fait un billet sur ce livre uniquement pour ma participation au Challenge Petit BAC 2013, même facultative, la ligne "Gros mot" n'est pas facile à remplir...
Tout d'abord, le titre de ce livre m'a choqué. Heureusement, le sous-titre et l'avant-propos du livre modère le titre en expliquant que c'est un "guide de survie pour les femmes « normales »" et "ce livre a vocation à vous faire déculpabiliser", "la femme parfaite est celle que nous ne serons jamais, et c'est tant mieux".
Je ne lis pas les magazines féminins même chez le médecin (j'ai prévu d'apporter un livre pour attendre), adolescente, j'étais plutôt garçon-manqué et les sorties entre filles ou les boums ne m'intéressaient pas vraiment... 
J'ai donc trouvé cet ouvrage sans grand intérêt et il ne m'a pas fait rire... C'est peut-être un question de génération, je suis trop vieille pour m'amuser avec ce genre de lecture, ou cette accumulation de théories sans aucune originalité, bourrées de lieu commun. C'est trop fifille pour moi... Je ne suis vraiment pas le bon public !

Challenge Petit BAC 2013
petit_bac_2013
"Gros mot"

 

12 février 2013

L'Ange du matin – Arni Thorarinsson

ange_du_matin Métaillié – août 2012 – 310 pages

traduit de l'islandais par Éric Boury

Titre original : Morgunengill, 2010

Quatrième de couverture :
La postière, sourde et sans le sou, tuée à Akureyri, et le capitaliste de Reykjavik, "nouveau Viking" à la tête d'un portefeuille de millions en créances, n'ont aucun rapport. Pourtant le destin fait se croiser leurs chemins lorsque, malgré l'opposition du commissaire de police qui le déteste, Einar enquête pour son journal en perte de vitesse sur la disparition d'une petite fille.
Einar, ironique et tendre, a rarement été confronté à un crime aussi complexe. Rien ne s'est passé comme le voulait la logique. Portrait caustique et désabusé de l'Islande contemporaine, ce roman témoigne de l'évolution rapide des mœurs et de la corruption des âmes. Le surprenant retournement final est dérangeant dans sa description de l'innocence perdue et de l'irréversibilité des changements de société. L'intrigue resserrée et bien menée entraîne le lecteur fasciné aux côtés de cet enquêteur à la fois nonchalant et lucide. Un roman passionnant, éclairant et terrifiant. Une vraie réussite.

Auteur : Arni Thorarinsson est né en 1950 à Reykjavik, où il vit actuellement. Après un diplôme de littérature comparée à l'université de Norwich en Angleterre, il travaille pour différents grands journaux islandais. Il participe à des jurys de festivals internationaux de cinéma et a été organisateur du Festival de cinéma de Reykjavik de 1989 à 1991. Ses romans sont traduits en Allemagne et au Danemark.

Mon avis : (lu en février 2013)
Quelle plaisir de découvrir la nouvelle enquête de l'auteur islandais Arni Thorarinsson, de retrouver son personnage Einar, journaliste du « Journal du soir ». Einar est rappelé à Reykjavik pour interviewer Ölver un "nouveau Viking", un des financiers qui ont fait fortune puis entraîné toute l'Islande à la ruine avec la ruine. Il préférerait enquêter sur l'agression dont a été victime une employée de la poste sourde dans la petite ville d'Akureyri. Quelques jours après l'interview, la fille d'Ölver âgée de 11 ans est enlevée. Einar se retrouve être l'homme de la situation pour enquêter et traiter l'information.
Ces deux intrigues croisées et ce suspense policier sont également le prétexte pour découvrir le quotidien de l'Islande et des Islandais frappé par la Crise. Une peinture sans concession d’une société islandaise pervertie par le profit et où la solidarité a disparue.
Un roman passionnant, à la fois tendre et terrifiant.

Extrait : (page 9)
UN MERCREDI MATIN AU DÉBUT DE JANVIER
J'arrive trop tard. Si le temps est le moyen qu'a trouvé la nature pour éviter que tous les événements se produisent simultanément, il n'est pas très efficace. Je ne disposais pas d'assez de temps. Peut-être était-ce une question de secondes, ou peut-être de minutes. Mais, conformément à une loi implacable, j'arrive trop tard.
Alors que je quitte tranquillement la maison jumelée que j'occupe dans le quartier de Hlidahverfi, je n'ai pourtant pas l'impression que le temps me manque. Mon haleine sort de ma bouche pour s'élever dans l'air glacial et immobile de la ville d'Akureyri. C'est la preuve indéniable que je respire, avec les volutes de vapeur afférentes et tout le bataclan. Mes jambes m'obéissent et me transportent, lentement mais sûrement, jusqu'à mon poste de travail sur la place de l'Hôtel de Ville. Toute chose est encore conforme à mes plans, au vœu que j'ai formulé en silence et à la résolution personnelle que j'ai prise lorsque nous sommes entrés d'un bond avec ma fille Gunnsa dans la nouvelle année. Mes vieux parents n'ont pas voulu tenter leur chance, du reste, ils auraient hypothéqué leur futur si, comme nous, ils étaient montés sur cette chaise pour faire le grand saut à cloche-pied au risque de se casser une jambe en se réceptionnant. Dans ce genre de situation, mieux vaut reculer que sauter.
Il suffit d'y croire un peu pour envisager les sommets des Sulur, Kerling, Hlidarfiall, la lande de Vadlaheidi et les montagnes qui cernent le fjord d'Eyjafjördur, ainsi qu'Akureyri et son Pollur comme les géants tutélaires de la ville, les anges gardiens donnés par mère nature. Mais dans la pénombre matinale de ces premiers jours de l'année, peu de choses viennent confirmer cette croyance, si ce n'est la foi elle-même.
Les lampadaires projettent à peine leur clarté pâlotte sur l'environnement immédiat : immeubles, entrepôts, usines et bâtiments à usage de bureaux. L'allée piétonne qui longe la rue Skardshlid et traverse le pont enjambant la rivière Glera avant d'entrer dans la rue Glerargata est loin d'offrir la plus jolie vue de la charmante capitale du Nord. Mais je vais devoir m'en contenter pour me bâtir un futur et faire ce que les experts nous conseillent : chercher le positif au sein du négatif, se battre pour remporter la victoire y compris dans la défaite, voir les ouvertures au bout des impasses et la lumière au fond de la plus noire des nuits. Et ainsi de suite. En général, je ne suis pas très doué pour me bercer d'illusions sans avoir ingurgité un verre d'alcool et je n'ai aucune idée de la raison pour laquelle, en ce moment, je me satisfais entièrement de la déliquescence.
L'esprit occupé par ces considérations, je marche d'un pas léger dans le petit matin. À l'angle des rues Glerargata et Eyrarvegur, je croise une vieille femme qui n'est pas de cette humeur. Elle jure et maugrée tout ce qu'elle sait dans son coin. Je ne me laisse pas décontenancer et pose un pied sur la chaussée pour traverser.
- Hé, vous, là-bas, me crie-t-elle alors. Vous travaillez bien au Journal du soir, n'est-ce pas ?
Et moi qui m'imaginais ne pas être un visage connu.
- Euh, oui, dis-je alors que je maudis en silence la politique du droit à l'image appliquée par mon journal.
Elle me fait signe de me retourner. Rien ne m'oblige à lui obéir, mais je m'exécute quand même.

Déjà lu du même auteur :

le_temps_de_la_sorci_re_1 Le Temps de la Sorcière le_dresseur_d_insectes Le dresseur d'insectes 

le_septi_me_fils Le septième fils

 

 Challenge Thriller 
challenge_thriller_polars
catégorie "Même pas peur" : 26/12

 Challenge Voisins, voisines

voisins_voisines_2013
Islande

  Défi Scandinavie noire 2012

dc3a9fi_scandinavie_noire
Islande

Challenge Littératures Nordiques

litterature_nordique

  Challenge Pour Bookineurs En Couleurs
Logo_challenge_bookineurs_en_couleurs
PAL Noire

Challenge 5% Littéraire 2012

 logochallenge2 
35/35

 

11 février 2013

C'est lundi que lisez-vous ? [113]

 BANNIR
(c) Galleane

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane  

Qu'est-ce que j'ai lu cette semaine ? 

notre_force_est_infinie le_pacte_cd le_terrorisme_noir chiens_de_sang_p

Notre force est infinie - Leymah Gbowee (Grand Prix Elle 2013)
Le Pacte - Lars Kepler 
Le terroriste noir – Tierno Monénembo 
Chiens de sang - Karine Giebel

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Les saisons de l'envol - Manjushree Thapa (partenariat Albin Michel)
Contre toute attente - Linwood Barclay

Que lirai-je cette semaine ?


La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert - Joël Dicker

Bonne semaine et bonnes lectures.

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