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28 août 2012

Mais moi je vous aimais – Gilbert Cesbron

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Robert Laffont – 1977 – 379 pages

France Loisirs - 1979

J'ai Lu – 1981 – 378 pages

Quatrième de couverture : 
Jetés par le hasard au coeur d'un même drame, deux inconnus, deux étrangers se sont rencontrés, trouvés, aimés: Yann, le petit orphelin sans défense, et Jean-Louis Lerouville, le grand industriel qu'un accident cardiaque contraint soudain à la retraite...
Alors Lerouville adopte Yann et la tendresse jaillit dans sa vie de loup solitaire car l'enfant déborde de confiance, d'amour. Et bientôt ce père ne vit plus que pour son fils, d'autant plus attentif à l'aider, à le protéger que Yann n'est pas tout à fait "comme les autres". Les docteurs disent : retardé, ou débile léger, et la société les parque, les isole, ne sait pas les aimer.
Lerouville sait, lui, mais s'inquiète. S'il disparaissait un jour, qu'adviendrait-il de Yann ?

Auteur : Ancien élève de l'École des Sciences Politiques, Gilbert Cesbron est né à Paris le 13 janvier 1913. Dès 1934, il publie un recueil de Poèmes, Torrent. Son premier roman paraît en Suisse : Les Innocents de Paris (1944). Sa notoriété s'affirme avec Notre prison est un royaume (1948) - Prix Sainte-Beuve - et la pièce : Il est minuit, docteur Schweitzer (1950).
Romancier, essayiste, auteur dramatique, il s'attaque à des thèmes d'actualité : les prêtres ouvriers (Les Saints vont en enfer, 1952), la jeunesse délinquante (Chiens perdus sans collier, 1954), l'euthanasie (Il est plus tard que tu ne penses, 1958), la violence (Entre chiens et loups, 1962), etc. Il exerce un second métier dans une société de production radiophonique.
Gilbert Cesbron est décédé en août 1979.

Mon avis : (lu en août 2012)
Voilà un livre que je peux classer dans mes souvenirs... en fait, je ne m'en souvenais plus mais Gilbert Cesbron est un auteur que j'ai souvent lu sur les conseils de ma mère lorsque j'étais adolescente et j'ai eu la bonne surprise de trouver ce livre dans la petite bibliothèque de ma location de vacances...

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Je l'ai donc lu ou relu ce livre avec beaucoup de plaisir et d'émotions.
Yann a sept ans, c'est un enfant « pas comme les autres » car son esprit a arrêté de grandir. Il a été abandonné par sa mère et son père s'est suicidé. Yann va rencontrer et être adopté par Jean-Louis Lerouville dont on a greffé le cœur du père de Yann. C'est un enfant attachant qui ne recherche qu'une seule chose, être aimé comme l'a très bien compris son nouveau père adoptif. Mais ce bonheur n'est qu'éphémère et lorsque Jean-Louis Lerouville disparaît Yann va être transmis de mains en mains. Les héritiers de Lerouville préfèrent confier l'enfant dans une école spécialisée, puis Yann retrouvera un peu de bonheur dans un hospice où il « adoptera » deux grands-pères et une maman. Un beau jour, l'administration décidera qu'un adolescent n'a pas sa place dans une maison de retraite et Yann fuguera...
Yann est un enfant terriblement attachant par sa naïveté et sa quête d'amour. C'est un « gêneur » bouleversant et j'ai souvent eu les yeux humides en suivant son histoire pleines d'émotions...   

Extrait : (début du livre)
Les phares débusquaient des maisons livides, de grands arbres offusqués. Le conducteur fixait la route sans jamais ciller ses paupières. A un bruit à peine perceptible mais familier, il devina que le petit garçon, à son côté, tétait son pouce ; ou plutôt trois doigts de la main, selon son habitude. (« Tu vas encore agrandir ta bouche », répétait sa mère un peu trop souvent et toujours en vain.) « Il s'est endormi, songea l'homme, il s'est enfin endormi », mais il n'abaissa pas le regard pour s'en assurer.

Non, le petit ne dormait pas. Couché en rond, tel un chien, dans ce siège aussi large que son lit, il avait juste un peu peur, il était bien. Chaque fois qu'une autre voiture croisait la leur, il fermait ses yeux éblouis, et son père détournait les siens comme si cette rencontre lui eût fait honte ou l'eût inquiété.
- On est arrivés ? Demanda l'enfant à mi-voix d'un ton résigné.
C'était la troisième fois et, cette fois encore, son père fit oui de la tête sans un mot, sans un regard ; mais ce geste suffit à le mettre au bord des larmes. Il appuya vivement sur l'une des touches du tableau de bord, et Bach prit possession de ce royaume de cuir, de métal et de clignotants. « Jésus, que ma joie demeure... » C'était pour faire patienter l'enfant, sans doute, mais surtout pour se contraindre lui-même à l'impassibilité.
- Bach ! fit le petit en battant des mains.
C'était un de ses mots magiques, l'un des seuls. « Il sourit en ce moment, se dit le père, il est heureux. Oh ! mon Dieu... » Il imagina ces yeux que la joie fermait à demi comme ceux de sa mère. Il songea aussi à sa bouche trop large.


Souvenirs_souvenirs 

Déjà lu du même auteur : 

chiens_perdus_sans_collier Chiens perdus sans collier notre_prison_est_un_royaume_lp Notre prison est un royaume 

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Commentaires
S
Ma prof de 5e nous avait fait lire "Chiens perdus sans collier". Souvenir, souvenir ...
Répondre
S
J'en ai lu aussi durant mon adolescence, et tu me donnes envie de lire celui-ci, je le note !
Répondre
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