Room - Emma Donoghue
jaquette couverture originale
Stock - août 2011 - 408 pages
traduit de l'anglais (Canada) par Virginie Buhl
Titre original : Room, 2011
Quatrième de couverture :
« Room appartient à cette espère si rare, celle des vraies œuvres d’art. Vous dire qu’il ne ressemble à aucun autre livre est pour moi le plus beau des compliments. Il suffit de décrire sa puissance, sa beauté sombre et pleine de révélations. » Michael Cunningham
Sur le point de fêter ses cinq ans, Jack a les préoccupations des petits garçons de son âge. Ou presque.
Il ne pense qu’à jouer et à essayer de comprendre le monde qui l’entoure, comptant sur sa mère pour répondre à toutes ses questions. Cette mère occupe dans sa vie une place immense, d’autant plus qu’il habite seul avec elle dans une pièce unique, depuis sa naissance.
Il y a bien les visites du Grand Méchant Nick, mais Ma fait tout pour éviter à Jack le moindre contact avec ce personnage. Jusqu’au jour où elle réalise que l’enfant grandit, et qu’elle ne va pouvoir continuer longtemps à entretenir l’illusion d’une vie ordinaire. Elle va alors tout risquer pour permettre à Jack de s’enfuir.
Mais l’enfant va-t-il réussir à trouver des repères loin de leur univers ? Quel accueil lui réservera le monde extérieur, lui l’enfant né de la captivité d’une femme ?
Room interroge la capacité de survie qui existe en chacun de nous, tout en célébrant les pouvoir du récit et du langage. Mais l’auteur résume magnifiquement son principal objet de réflexion : « Le drame essentiel de la parentalité : comment l’on passe d’un instant à l’autre du rôle de celui qui console à celui qui persécute, tout comme les enfants passent leur temps à illuminer notre vie et à nous rendre fous. J’ai essayé de saisir cette étrangeté et ce paradoxe. Devenir parent suscite les émotions les plus folles qu’on puisse ressentir. »
Auteur : Emma Donoghue est l’auteur de plusieurs romans, parmi lesquels Room, qui a été dans la shortlist du Booker Prize. Née en 1969 à Dublin, elle vit aujourd’hui au Canada. Elle est la mère de deux enfants.
Mon avis : (lu en juillet 2012)
Cela fait quelques temps que j’ai ce livre dans ma Liste à Lire, en particulier depuis le Salon du Livre de Paris où j’ai eu l’occasion d’assister à une conférence sur le thème Ce qui n'est pas un fait divers est un roman où Emma Donoghue était présente. Elle m’avait donnée envie de découvrir son livre.
Jack est le narrateur de cette histoire, c’est un petit garçon de 5 ans plein d’énergie, intelligent et imaginatif. Depuis sa naissance, il vit seul avec sa Maman dans une petite pièce. Il ne connait rien de Dehors à part ce qu’il voit à la télévision. Ainsi Dora l'exploratrice est devenue sa grande copine. Il donne des noms à tous les objets qui l'entourent, ainsi il s'adresse à Monsieur Lit, Madame Table, Monsieur Tapis. Jack a pris ses habitudes, ses rituels, sa Maman a fait le maximum pour le protéger, l’élever, l’éduquer et bien sûr l’aimer. Puis le jour de la libération arrive et la vie après n’est pas si simple… Pour la maman c’est la joie et le soulagement mais pour Jack c’est à la fois excitant et angoissant.
J’ai mis quelques pages à m’habituer à la façon de parler de Jack et très vite je me suis plongée dans cette histoire sans plus pouvoir lâcher le livre. Emma Donoghue a choisi un sujet difficile mais elle a su parfaitement écrire un livre passionnant et très touchant. Le point de vue de Jack est tour à tour amusant, bouleversant et émouvant. Un livre fort que je n’oublierai pas et qui ne laisse pas indifférent.
Site du livre : http://www.roomthebook.com
Autres avis : Leiloona, Clara, Valérie, Enna
Extrait : (page 25)
- Tu sais quoi ? » Elle se relève. « Il faut qu'on inscrive le repère de ta taille maintenant que tu as cinq ans. »
Je saute en l'air, superhaut.
D'habitude, j'ai pas le droit de dessiner nulle part dans la Chambre ni sur ses mobiliers. Quand j'avais 2 ans, j'ai gribouillé sur le pied de Monsieur Lit, celui qui est contre Petit Dressing, alors quand on fait le ménage, Maman tapote le gribouillis et dit : « Regarde, on doit vivre avec ça pour toujours. » Mais la taille, c'est pas pareil. Il y a des tout-tout petits chiffres à côté de Madame Porte, un 4 noir, un 3 noir et en dessous un 2 rouge qui était la couleur de Petit Stylo, avant, sauf qu'après il marchait plus. Et tout en bas, on voit un 1 rouge.
« Tiens-toi bien droit », dit maman. Le stylo me chatouille en haut de la tête.
Quand je m'écarte, il y a un 5 noir juste un peu au-dessus du 4. Le 5 c'est mon chiffre plus préféré parce que j'ai cinq doigts à chaque main et aussi aux pieds, comme Maman : on est pareils tout crachés.
Challenge 7%
Rentrée Littéraire 2011
48/49
Challenge Voisins, voisines
Irlande
Challenge God Save The Livre