Et puis, Paulette... - Barbara Constantine
Calmann-Levy – janvier 2012 – 320 pages
Quatrième de couverture :
Ferdinand vit seul dans sa grande ferme vide. Et ça ne le rend pas franchement joyeux. Un jour, après un violent orage, il passe chez sa voisine avec ses petits-fils et découvre que son toit est sur le point de s’effondrer. À l’évidence, elle n’a nulle part où aller. Très naturellement, les Lulus (6 et 8 ans) lui suggèrent de l’inviter à la ferme. L’idée le fait sourire. Mais ce n’est pas si simple, certaines choses se font, d’autres pas…
Après une longue nuit de réflexion, il finit tout de même par aller la chercher.
De fil en aiguille, la ferme va se remplir, s’agiter, recommencer à fonctionner. Un ami d’enfance devenu veuf, deux très vieilles dames affolées, des étudiants un peu paumés, un amour naissant, des animaux. Et puis, Paulette…
Auteur : Barbara Constantine rêvait depuis toute petite d’être indienne. Elle devient de plus en plus indrienne (habitante de l’Indre). C’est presque. Et puis, Paulette… est son quatrième roman, après Allumer le chat, À Mélie, sans mélo et Tom, petit Tom, tout petit homme, Tom. Elle écrit aussi pour la jeunesse.
Mon avis : (lu en mars 2012)
C'est toujours un plaisir de lire un livre de Barbara Constantine, une bouffée de bonheur dans notre monde.
Ferdinand veuf, vit seul dans une grande ferme avec le chaton de ses petits fils Chamalo. Il n'est pas franchement heureux, sa joie ce sont les quelques instants qu'il passe avec ses petits-fils (les Lulus de 8 et 6 ans).
Lorsque le livre commence, Ferdinand manque d'écraser le chien de Marcelline sa voisine. Il découvre alors es difficultés de sa voisine qui vit dans une maison qui tombe en ruine avec comme seules ressources les produits de son jardin qu’elle vend au marché. Après un gros orage et l’inondation la maison, Ferdinand recueille Marcelline, sa chienne, son gros chat et l’âne Cornélius. Puis Guy va les rejoindre, il déprimait depuis le décès de sa femme… Et la petite communauté commence à prendre forme. Il y aura ensuite Simone et Hortense, Muriel, Kim « et puis, Paulette… ». Mais je vous laisse découvrir par vous-même !
C'est une histoire de solidarité, d'amitié, de partage, d'entraide entre générations, entre voisins ou avec de parfaits inconnus… Il est question de mal-logement, de colocation, de dépendance chez les personnes âgées mais aussi d’agriculture biologique… C’est un livre peu dans le même esprit de "Ensemble c’est tout" d’Anna Gavalda.
Un livre qui se dévore, qui est plein d'espoir et qui donne la pêche !
Extrait : (début du livre)
Le ventre bien calé contre le volant et le nez sur le pare-brise, Ferdinand se concentre sur sa conduite. L'aiguille du compteur collée sur le cinquante. Vitesse idéale. Non seulement il économise de l'essence, mais ça lui laisse tout le temps de regarder défiler le paysage, d'admirer le panorama. Et surtout, de s'arrêter à la moindre alerte, sans risquer l'accident.
Justement, un chien court, là, devant lui. Réflexe. Il écrase la pédale de frein. Crissement de pneus. Le gravier vole. Les amortisseurs couinent. La voiture tangue et finit par s'immobiliser au milieu de la route.
Ferdinand se penche à la portière.
- Où tu vas comme ça, mon gars ? Traîner la gueuse, j'parie ?
Le chien fait un écart, dépasse la voiture au galop et va s'aplatir un peu plus loin dans l'herbe du fossé. Ferdinand s'extirpe.
- Mais t'es le chien de la voisine. Qu'est-ce que tu fais là, tout seul ?
Il s'approche, tend la main très doucement, caresse sa tête. Le chien tremble.
Au bout d'un moment, enfin amadoué, il accepte de le suivre.
Ferdinand le fait monter à l'arrière et redémarre.
Arrivé à l'entrée d'un chemin de terre, il ouvre la portière. Le chien descend, mais vient se coller contre ses jambes en geignant, l'air d'avoir peur. Ferdinand pousse la petite barrière en bois, l'incite à entrer. Le chien rampe à ses pieds, geint toujours. Il remonte le chemin entre les deux haies de broussailles, arrive devant une petite maison. La porte est entrouverte. Il crie... Oh... Y a quelqu'un ? … Pas de réponse. Il regarde autour. Personne. Il pousse la porte. Au fond, il distingue dans la pénombre une forme allongée sur le lit. Il appelle. Rien ne bouge. Renifle. Ça pue là dedans... Il renifle encore. Ouh la ! Ça pue le gaz !
Lu dans le cadre du Challenge Petit BAC 2012
"Prénom"
Déjà lu du même auteur :
Allumer le chat A Mélie, sans mélo
Tom, petit Tom, tout petit homme, Tom