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A propos de livres...
18 janvier 2012

Cadavre exquis – Pénélope Bagieu

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Quatrième de couverture :
Quelle vie ! Potiche d'accueil dans les foires et salons, Zoé endure le soir un mec chômeur qui dort en chaussettes. Jusqu'à ce qu'elle croise la route de Thomas, écrivain à succès en manque d'inspiration. Par l'auteur de Ma vie est tout à fait fascinante et de Joséphine, une histoire d'amour et d'ambition... à l'héroïne inoubliable.

Auteur : Pénélope Bagieu est née à Paris en 1982. En 2006, diplômée de l'Ecole nationale supérieure des arts décoratifs, elle réalise le court métrage Fini de rire avant de créer en 2007 un blog dessiné, Ma vie est tout à fait fascinante. Elle y expose sa vie quotidienne avec un humour et une grâce qui touchent les internautes. La publication d'un livre prolonge cet engouement. Se succèdent ensuite couvertures de romans, illustrations pour l'édition et campagnes publicitaires. Entre 2008 et 2010, elle regroupe les aventures de Joséphine en trois volumes. Cadavre exquis, publié en 2010, est son premier long récit.

Mon avis : (lu en janvier 2012)
J'avais découvert Pénélope Bagieu avec L'intégrale de Joséphine reprenant les chroniques de son blog.
Avec Cadavre exquis, c'est une histoire complète.
Zoé travaille comme hôtesse d'accueil dans les foires et salons. Elle ne supporte plus ce travail de potiche. Un jour, elle rencontre Thomas Rocher un écrivain en panne d'inspiration et sa vie va changer.
Voilà une bande dessinée pleine d'humour avec une intrigue plutôt bien construite mais assez peu crédible avec des surprises et des rebondissements. Une lecture sympathique.

Extrait :

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Déjà lu du même auteur :

 

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17 janvier 2012

Le convoi de l’eau – Akira Yoshimura

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Actes Sud – janvier 2009 – 173 pages

Babel – mai 2011 – 176 pages

traduit du japonais par Yutaka Makino

Titre original : Mizu no soretsu, 1976

Quatrième de couverture :
Un homme étrange s’engage au sein d’une équipe chargée de construire un barrage en haute montagne. Perdu dans la brume, tout au fond d’une vallée mal connue, se révèlent les contours d’un hameau, mais les travaux ne sont pas remis en question par cette découverte: le village sera englouti sous les eaux. Au cours de ce terrible chantier, le destin de cet homme entre en résonance avec celui de la petite communauté condamnée à l’exil. A la veille du départ qui leur est imposé, il observe les premières silhouettes alignées sur le sentier escarpé. Elles sont innombrables et portent sur leur dos un singulier fardeau. Des images de toute beauté, inoubliables.

Auteur : Né en 1927 à Tokyo, Akira Yohimura s'est inspiré de vieilles légendes, de faits divers ou de l'histoire récente de son pays pour construire une oeuvre distinguée au Japon par de prestigieux prix littéraires et publiée en France par Actes Sud. Il est décédé en 2006.

Mon avis : (lu en janvier 2012)
Ce livre m'a été conseillé lors du dernier « Café Lecture » de la Bibliothèque.
Tout d'abord, j’aime beaucoup la superbe couverture du livre. J’ai été attiré par ce livre d'une part pour cette histoire autour de la construction d’un barrage et d'autre part par cet auteur Japonais, littérature que je connais très mal.
Ce livre n'est pas un roman mais un récit.
Le narrateur a un passé d'assassin, après son séjour en prison, il est devenu ouvrier et il travaille pour la construction d'un barrage dans la haute montagne.
Perdu au milieu d'une vallée lointaine, il existe un petit village où les gens vivent en accord avec la nature. Ce village a longtemps été  ignoré du monde.
La « civilisation » a décidé de construire un barrage à proximité du petit village, la tranquillité pour la vallée va être terminée et à terme les villageois vont devoir quitter leurs maisons, leurs terres car tout sera inondé. Le récit nous raconte la confrontation entre ces deux mondes, entre la modernité et les traditions, entre le bruit, l'agitation et la sérénité.
Le style est très poétique et les descriptions magnifiques et précises de la nature nous donnent une bonne idée de  l'atmosphère des lieux. Mais le personnage du narrateur est ambivalent et dérangeant, il évoque tout au long du livre son crime avec une certaine froideur et malgré tout dans les dernières pages du livre il va oser un geste d'empathie. 
Un livre étonnant qui ne m'a pas totalement émerveillée. 

Extrait : (début du livre)
De l’avant de la file nous parvint un joyeux tumulte.
Les voix qui s’élevaient dans la pénombre de la forêt déclenchèrent les cris aigus et les battement d’ailes d’oiseaux sauvages.
Nous avions tous attendu cet instant avec impatience.
Nous nous sommes arrêtés, avons levé la tête, avant de repartir au pas de course.
Nous ne sentions plus le poids des sacs, ni nos jambes complètement engourdies. Malgré notre impatience, nous n’avancions pas comme nous le voulions, notre marche était pénible. Nos corps étaient tirés subitement vers l’avant ou vers l’arrière, exactement comme si la traction d’un long convoi au démarrage nous parvenait, et nous ne pouvions pas marcher selon notre propre volonté. C'était dû à l'épaisse corde qui nous reliait tous au niveau des hanches, mesure de sécurité indispensable pour éviter les dangers de la marche en montagne. 
Le tumulte augmentait en se rapprochant. Mais comme les ouvriers situés à l'avant étaient restés arrêtés, à l'arrière, nous nous bousculions sur le sentiers forestier en écoutant ces cris de joie.
Bientôt autour de moi des voix irritées se firent entendre, adressées à l'avant de la file :
- Avancez, avancez.
La file se remit en mouvement.
La fin de la forêt était déjà visible au bout du chemin. Là-bas il y avait les rayons lumineux du soleil, et nos yeux alors que nous venions de traverser la sombre forêt étaient éblouis comme à la sortie d'un tunnel.
L'alignement des arbres s'interrompait sur un côté, et nous avons débouché dans les rayons lumineux. Nous étions arrivés à flanc de montagne et notre champ visuel s'ouvrait soudain. 

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16 janvier 2012

C'est lundi ! Que lisez-vous ? [60]

BANNIR
(c) Galleane

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane 

Qu'est-ce que j'ai lu la semaine dernière ?

tout_tout_de_suite Quelques_Jours_Avec_Un_Menteur le_roman_de_yocandrale_monde_du_bout_du_monde_p

Tout, tout de suite – Morgan Sportès
Quelques jours avec un menteur – Étienne Davodeau (BD)
Le roman de Yocandra - Zoé Valdès (Cuba)
Le Monde du bout du monde – Luis Sepúlveda (Chili)

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Le convoi de l'eau - Akira Yoshimura (Japon)

Que lirai-je cette semaine ?

un livre pour le Challenge Destination proposé par evertkhorus (Israël)
Terezin plage - Morten Brask
Le silence ne sera qu'un souvenir - Laurence Vilaine

Bonne semaine et bonne lecture.

15 janvier 2012

Le Monde du bout du monde – Luis Sepúlveda

Lu dans le cadre du Challenge Un mot, des titres...
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Le mot : MONDE

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Éditions Métailié – mai 2005 – 131 pages

Points – janvier 2010 – 122 pages

traduit de l’espagnol (Chili) par François Maspero

Titre original : El Mundo del fin del Mundo, 1989

Quatrième de couverture :
Encore émerveillé par la lecture précoce de Moby Dick et son périple de jeunesse sur les mers antarctiques, un journaliste chilien repart à l'aventure. Aux côtés du capitaine Nilssen, il sillonne cet océan légendaire, traverse les fjords enneigés, dépasse les récifs du cap Horn. Croisant les baleines majestueuses qui tentent d’échapper à la pêche industrielle, il s’en prend aux nouveaux pirates du sud de la Patagonie...

Auteur : Luis Sepúlveda est né au Chili en 1949. Ses best-sellers sont traduits dans le monde entier, Le Vieux qui lisait des romans d’amour, Journal d’un tueur sentimental et Rendez-vous d’amour dans un pays en guerre.

Mon avis : (lu en janvier 2011)
Ce livre est un récit maritime empreint de beaucoup de poésie et de sensibilité.
Ayant lu Moby Dick avec émerveillement, à l’âge de 16 ans un jeune garçon embarque comme mousse à bord de L’Evangéliste durant ses vacances. Il fait la rencontre de "Le Basque", un grand chasseur de baleine, et de don Pancho son harponneur. Mais en assistant à la capture d'un cachalot dans le détroit de Magellan, il comprend que la chasse à la baleine n'est pas sa vocation.
Vingt ans plus tard, le jeune garçon est devenu journaliste à Hambourg, il est proche de la cause écologique. Il est de retour au Chili pour une enquête sur le mystérieux naufrage d'un baleinier industriel japonais. En peu de pages,
Luis Sepúlvedanous fait faire un très beau voyage 
au bout du monde et où se mêle des légendes de pirates, des souvenirs de chasses à la baleine et des enjeux écologiques, politiques et économiques...

Un grand Merci à Thiphanie qui m'a offert ce livre lors du Swap Une Vague Bleue  organisé par Valérie

Extrait : (page 15)
J'étais très jeune alors, presque un enfant, et je rêvais aux aventures qui m'ouvriraient la voie d'une vie loin de l'ennui et de l'abrutissement.
Je n'étais pas seul dans mes rêves. J'avais un Oncle, oui un Oncle avec une majuscule. Mon Oncle Pepe, dont le caractère tenait davantage de ma grand-mère basque, l'indomptable, que de mon grand-père andalou, le pessimiste. Mon Oncle Pepe. Volontaire dans les Brigades internationales pendant la guerre civile espagnole. Une photo qui le représentait à côté d'Ernest Hemingway était l'unique patrimoine dont il s'enorgueillissait, et il ne cessait de me répéter qu'il fallait trouver le chemin et se mettre en route.
Faut-il ajouter que l'Oncle Pepe était la brebis galeuse de la famille et que, plus je grandissais, plus nos rencontres se faisaient clandestines ?
C'est de lui que j'ai reçu mes premiers livres, ceux qui m'ont fait connaître des écrivains que je n'oublierai jamais ; Jules Verne, Emilio Salgari, Jack London.
C'est de lui que j'ai reçu une histoire qui a marqué ma vie : Moby Dick, d'Herman Melville.
J'ai lu ce livre à quatorze ans et, à seize, je n'ai pas pu résister davantage à l'appel du Sud.
Au Chili, les vacances d'été durent de la mi-décembre à la mi-mars. D'autres lectures m'avaient appris que de petites flottes de baleiniers mouillaient aux confins continentaux du cercle antarctique, et je brûlais d'impatience de connaître ces hommes que j'imaginais les héritiers du capitaine Achab.

Challenge Objectif PAL Swap
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3/10

 

Lu dans le cadre du Challenge Petit BAC 2012
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"Géographie"

 

14 janvier 2012

Sur la route de Madison (film)

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Film américain réalisé par Clint Eastwood

Adaptation du best-seller Sur la route Madison de Robert James Waller, 1992

Titre original : The Bridges of Madison County, 1995

Synopsis :
Le destin de Francesca Johnson semble tout tracé. Mais un jour de l'été 1965, alors que son mari et ses enfants sont partis à une foire dans l'Illinois, le photographe Robert Kincaid lui demande sa route. Elle le guide à travers les ponts couverts du comté de Madison qu'il est chargé de photographier pour National Geographic. L'amour suit et les quatre jours qu'ils passent ensemble marquent un tournant dans leurs vies.

Acteurs : Clint Eastwood, Meryl Streep, Annie Corley, Victor Slezak, Jim Haynie, Sarah Kathryn Schmitt, Christopher Kroon, Phyllis Lyons, Debra Monk

Mon avis : (revu à la télévision en janvier 2012)
Ce film est tout simplement magnifique, c’est l’une des plus belles histoires d’amour du cinéma.
Une histoire simple, presque banale. C’est la rencontre par hasard d’un homme Robert et d’une femme Francesca. Elle est femme au foyer, avec un bon mari et deux beaux enfants. Elle se croit heureuse. Il est photographe, il voyage, il n’a pas d’attache. Il est là pour son travail, il cherche sa route. Elle est seule pour quelques jours, elle le renseigne. Et peu à peu à travers des conversations anodines, un repas partagé, des silences, des regards et une magnifique musique, et c’est la naissance d'un amour. Ils vont alors vivre quatre jours intenses. Ensuite Francesca est tiraillée entre son devoir d’épouse et de mère et son désir de liberté et de rêve, la raison aura le dessus et chacun va retourner à sa vie. Mais jamais, ils n’oublieront l'un et l'autre cette belle parenthèse.
Le duo Meryl Streep et Clint Eastwood fonctionne parfaitement, ils jouent avec beaucoup de justesse et de pudeur. Un grand moment d'émotion qui chaque fois me fait verser quelques larmes.

Quelques photos du film :

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13/50 : Iowa

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13 janvier 2012

Le roman de Yocandra – Zoé Valdès

Lu dans le cadre d'un partenariat Livraddict et JC Lattès

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Babel – janvier 1997 – 161 pages

Actes Sud – janvier 1999 – 141 pages

Pocket – mai 1999 – 161 pages

Jean-Claude Lattès – mai  2011 - 331 pages

Jean-Claude Lattès – novembre 2011 – 480 pages

traduit de l’espagnol (Cuba) par Carmen Val Julián et Albert Benssoussan

Titre original : La Nada Cotidiana, 1995, 2006
                    El Todo Cotidiana, 2010

Quatrième de couverture :
"Yocandra, c'est à la fois moi et une autre.
Yocandra, c'est la muse du poète que j'ai aimé. Yocandra, c'est aussi Jocaste (Yocasta) et Cassandra, la fatalité de la prophétie et des prédictions. Yocandra, c'est surtout Cuba, qui lie pour toujours ma vie d'ici et ma vie de là-bas. Le Néant quotidien, roman catharsis, m'a imposé l'exil. Le Paradis du néant, roman de sérénité, m'a imposé la mémoire. Voilà comment deux livres m'ont sauvé la vie !" Zoé Valdés.
Réunis pour la première fois en un seul opus, voici les deux volets de l'histoire de Yocandra. Avec un savant mélange d'humour féroce, de mélancolie et de tendresse, Zoé Valdés livre ici une oeuvre majeure sur l'exil et le coût de la liberté.

Auteur : Née en 1959 à Cuba, Zoé Valdés vit exilée en France depuis 1995. Poète, scénariste, romancière, elle a vu ses ouvrages traduits dans une quinzaine de langues. Des succès internationaux comme Le Néant quotidien, La Douleur du dollar, La Fiction Fidel ou Danse avec la vieen ont fait l’un des écrivains cubains les plus connus. 

Mon avis : (lu en janvier 2012)
Lorsque Livraddict nous a proposé en partenariat avec les éditions JC Lattès ce livre écrit par une cubaine, je n'ai pas hésité un instant. D'une part, j'ai découvert pour la première fois un auteur cubain grâce au Challenge Destination organisé par Evertkhorus et d’autre part mon fils de 16 ans a eu l'opportunité de partir en voyage solidaire à Cuba cet été et il en est revenu avec de nombreux souvenirs à nous raconter.
Ce livre regroupe deux livres Le Néant quotidien initialement publié en 1995 et Le Paradis du néant publié quinze ans plus tard.
Le premier livre est le récit de la vie d'une jeune cubaine de sa naissance le 1er Mai 1959 au années 90. A sa naissance, ses parents lui ont donné le prénom de « Patrie », à l'âge de seize ans, par amour, elle prend le nom de Yocandra. Elle décrit le quotidien difficile de La Havane durant les années castristes, les problèmes de ravitaillements, de logement, l'absence de liberté...
Yocandra est une femme qui ressemble beaucoup à Zoé Valdès, elle aime Cuba mais pas ses dirigeants... « Elle vient d’une île qui avait voulu construire le Paradis, et qui a créé l’Enfer. »
Dans le deuxième livre, Yocandra a quitté Cuba en passant par Miami. Elle a réussi à obtenir un visa pour Paris. Là, elle voudrait oublier Cuba et trouver la liberté. Mais elle loge dans un immeuble où se trouvent également de nombreux artistes et intellectuels cubains. Elle nous décrit son quotidien et les péripéties avec des voisins hauts en couleurs. La vie n'est pas si facile pour une exilée. Sa liberté d'expression n'est pas totale, elle est méfiante et se sait surveillée, elle subit des pressions d'autant qu'elle a laissé à La Havane, sa mère et surtout l'homme qu'elle aime.

J'ai trouvé le premier livre pas toujours facile à lire, j'ai eu du mal à suivre le fil de la pensée de Zoé Valdès. Le livre semble avoir été écrit d'un jet et les idées et les évènements racontés se bousculent. Je n'ai pas aimé les histoires de cœurs de Yocandra avec le Traite, ou le Nihiliste et les passages assez chauds... Serait ce l'une des caractéristiques de la littérature cubaine ? Mais cette fois-ci, je n'ai pas été prise de court, l'auteur annonce la couleur dès la première ligne du chapitre : « Tout porte à croire que les chapitres VIII de la littérature cubaine sont condamnés à être pornographiques. »
Par contre, j'ai été très intéressé par tous les détails de la vie quotidienne à Cuba, les restrictions, les problèmes d'habitats, les études imposées... Une vie malheureusement sans aucun espoir d'avenir.
J'ai lu les 300 pages du deuxième livre plus facilement que les 140 pages du premier. Le style est beaucoup plus enlevé avec un mélange d'humour et d'émotion. A travers de nombreuses anecdotes Yocandra fait part au lecteur de sa vie d'exilée à Paris. Elle est très attachante et je me suis rendue compte qu'il lui est impossible d'oublier Cuba et de profiter de cette liberté recherchée. J'ai adoré l'immeuble où Yocandra vit et l'ambiance quasi familiale qu'il y règne.
Globalement, j'ai vraiment aimé cet hymne d'amour à Cuba et aux Cubains. Ce livre nous permet à nous occidentaux de mieux comprendre la vie d'une cubaine à Cuba et la vie d'une cubaine en exil.

Un grand Merci à Livraddict et aux éditions JC Lattès pour ce partenariat.

Extrait : (page 18)
Ma mère raconte que c’était le 1er Mai 1959, elle était enceinte de neuf mois, elle savait déjà que j’étais une fille. Elle raconte qu’elle avait marché et marché depuis la Vieille Havane jusqu’à la place de la Révolution pour écouter le Commandant. En plein discours, j’avais commencé à donner des coups dans le bassin de ma mère, à lui rompre les os, et il avait fallu que des gens la portent sur leurs épaules jusqu’à la clinique Quina Reina. Avant de quitter la foule, comme elle passait devant la tribune, le Che avait posé le drapeau cubain sur son ventre, mais c’est à peine si elle s’en était rendu compte, car j’étais insupportable, je lui en faisais voir de toutes les couleurs, et fidel poursuivait sa harangue plus verte que les palmiers. Et moi, je donnais des coups de tête, de coude, de pied en tous sens, en cherchant à quitter son corps.
Son ventre était considérablement descendu jusqu’au pubis, elle dit avoir ressenti comme une explosion d’étoiles. Elle ferma les yeux et savoura la douleur de l’attente. Une fois de plus, elle attendait, et cette fois c’était bien différent. Mon père arriva, il était recouvert d’une terre rouge qu’il répandait partout, il avait gardé son chapeau de paille enfoncé jusqu’aux oreilles et sa machette à la main, on était allé le chercher en pleine récolte de la canne à sucre. Il s’accroupit près du ventre et frémit en découvrant le drapeau qui lui parut un bon présage. Et elle expliqua que c’était le Che qui le lui avait posé et il faillit s’évanouir de fierté, il gonfla la poitrine et eut un sourire satisfait.
Elle dit qu’à ce moment-là elle était moins sûre de vivre les douleurs de l’enfantement. Elle suggéra qu’elle avait peut-être tout simplement mal à l’estomac. Mais après plusieurs contractions, elle avait pensé que ce n’était sans doute pas si anodin, si purement physiologique. Son corps se présentait comme jamais, dans une dimension nouvelle, entre le prodigieusement grand et le prodigieusement petit. Son intimité s’exposait à l’infini, telle une équation mathématique. Elle était tout au bord de la palpitation du néant. Que de vie en elle !

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 Challenge 5%
Rentrée Littéraire 2011
RL2011b
31/35

 

Challenge le nez dans les livres
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La reine des lectrices : 5/8

 

Lu dans le cadre du Challenge Petit BAC 2012
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"Prénom"

 

 

12 janvier 2012

Quelques jours avec un menteur – Étienne Davodeau

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Quatrième de couverture :
C'est l'histoire de cinq vieux copains. Ils viennent de passer la trentaine, ils s'accordent huit jours de vacances au grand air pour faire le point sur leurs existences respectives. Bon, pour être franc, il s'agit surtout de passer une semaine à bâfrer et à rigoler. Mais ces vacances ne vont pas se dérouler comme prévu. Qui est le menteur ?

Auteur  : Étienne Davodeau, 42 ans, vit en Anjou.
En 1985, après des études d'arts plastiques à Rennes, et la création du studio BD Psurde, il publie chez Dargaud la trilogie « Les Amis de Saltiel », puis Le Constat. Puis, chez Delcourt, Quelques Jours avec un menteur, Le Réflexe de survie, et trois polars : La Gloire d'Albert, Anticyclone et Ceux qui t'aiment.
En 2001 il réalise Rural !, véritable reportage, où il confirme son choix peu fréquent en bande dessinée d'inscrire le monde réel au cœur de son travail.
Il s'intéresse aussi à la bande dessinée pour enfants (il scénarise « Les Aventures de Max & Zoé », dessin de Joub, 5 titres parus). Il réalise, avec David Prudhomme au dessin, l'adaptation en bande dessinée de l'unique et méconnu roman de Georges Brassens, La Tour des miracles.
Après avoir publié dans la collection Aire Libre de chez Dupuis Chute de vélo (Prix des libraires spécialisés 2005), il revient au reportage-documentaire avec Les Mauvaises Gens, qui reçoit le Grand prix 2005 de la critique, le Prix France Info, puis à Angoulême le Prix du Scénario et le Prix du Public. Enfin, avec Kris, il met en images dans Un homme est mort les manifestations ouvrières à Brest en 1950, l'assassinat d un militant par les forces de l'ordre, et le destin fabuleux du film que le cinéaste René Vautier avait tourné en ces circonstances.
Novembre 2008 : Parution du premier tome de Lulu, femme nue chez Futuropolis.

Mon avis : (lu en janvier 2012)
C'est l'histoire de cinq copains qui partent ensemble en vacances pendant une semaine dans un chalet isolé. Ils ont laissé derrière eux leurs vies, famille, travail, enfants... Il y a Victor avec une bonne situation et une belle voiture, Jean-Jean le père de famille modèle, Dominique l'homme de gauche, Charlie l'intello et Phil un peu bohème, n'ayant pas fait grand chose de sa vie.
Ils profitent de leur semaine pour bien manger, pour lire ou faire de longues promenades, le soir c'est tournoi de dames... Le lecteur va finir par comprendre quel est le sens du titre de la BD mais pour ma part, le mystère entretenu durant de nombreuses pages n'est pas à la hauteur de mes espérances...
J'ai trouvé cette lecture sympathique mais sans plus. Ce n'est pas une bande dessinée d'Étienne Davodeau dont je garderai longtemps le souvenir.

Extrait :

QuelquesJoursAvecUnMenteur_1

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Déjà lu du même auteur :

lulu_femme_nue_tome1  Lulu Femme Nue : 1er livre lulu_femme_nue_tome2 Lulu Femme Nue : 2ème livre
rural Rural ! Chronique d'une collision politique
chute_de_velo Chute de vélo  un_homme_est_mort Un homme est mort
les_mauvaises_gens Les Mauvaises gens

11 janvier 2012

Interview à la Radio

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En décembre, Yomu de Libfly m'a contacté pour passer à la Radio...
En effet, deux fois par mois, l'émission La vie des livres donne la parole aux contributeurs de Libfly sur une petite radio associative du Nord. C'est l'animateur Christophe qui m'a interviewée par téléphone mi-décembre.

J'ai choisi comme livre coup cœur :

Retour___Killybegs 

Retour à Killybegs - Sorj Chalandon

Pour écouter mon interview : C'est ICI radio

 

10 janvier 2012

Tout, tout de suite – Morgan Sportès

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Prix Interallié 2011

Quatrième de couverture :
Vous qui entrez ici, laissez toute espérance. Ce livre est une autopsie: celle de nos sociétés saisies par la barbarie.
En 2006, après des mois de coups tordus et d’opérations avortées, une petite bande de banlieue enlève un jeune homme. La rançon
exigée ne correspond en rien au milieu plutôt modeste dont ce dernier est issu. Mais le choix de ses agresseurs s’est porté sur lui
parce que, en tant que Juif, il est supposé riche. Séquestré vingt-quatre jours, soumis à des brutalités, il est finalement assassiné.
Les auteurs de ce forfait sont chômeurs, livreurs de pizzas, lycéens, délinquants. Certains ont des enfants, d’autres sont encore mineurs. Mais la bande est soudée par cette obsession morbide: «Tout, tout de suite.»
Morgan Sportès a reconstitué pièce par pièce leur acte de démence. Sans s’autoriser le moindre jugement, il s’attache à restituer leurs dialogues confondants d’inconscience, à retracer leur parcours de fast-foods en cybercafés, de la cave glaciale où ils retiennent leur otage aux cabines téléphoniques d’où ils vocifèrent leurs menaces, dans une guerre psychologique avec la famille de la victime au désespoir et des policiers que cette affaire, devenue hautement «politique», met sur les dents.

Indigence intellectuelle et morale au milieu de l’indigence architecturale et culturelle: il n’y a pas de mot pour décrire l’effroyable
vide que la société a laissé se creuser en son sein, et qui menace de l’aspirer tout entière. Pas de mot. Il fallait un roman.

Auteur : Morgan Sportès est né en 1947 à Alger. Ses livres sont traduits en de nombreuses langues (espagnol, italien, portugais, grec, japonais, thaï, allemand, russe, polonais, chinois…). L'Appât a également été porté à l’écran par Bertrand Tavernier.

Mon avis : (lu en janvier 2012)
Difficile de définir ce livre comme un roman. Bien que Morgan Sportès ait changé les noms des personnages, ce livre est une description détaillée d'un triste fait divers de 2006 : l'enlèvement, la séquestration, la torture et l'assassinat d'Ilan Halimi par le Gang des Barbares. 
L'auteur nous fait un récit détaillé, très documentés des faits, il présente tous les protagonistes et les prémices de cette triste histoire. Il nous décrit avec précision leurs parcours, leurs actes, leurs dires et leurs réflexions. Il ne porte aucun jugement, il énonce froidement les faits, seulement les faits.

J'avais suivi sans plus l'affaire en 2006 et ce livre m'a ouvert les yeux sur un monde de jeunes sans repère, sans morale, sans éducation. Ils ont pourtant des parents qui travaillent, des frères et sœurs qui font des études. Eux ne pensent qu'à l'argent facile et pour cela ils sont près à faire n'importe quoi, rien ne les arrêtent.

Cette histoire est un vrai gâchis, cela commence par des premiers essais de kidnapping ratés, puis l'enlèvement d'Elie simple vendeur de téléphones choisi par hasard ayant comme seul tort d'être Juif (donc certainement riche). Le cerveau de la bande, Yacef avait prévu de séquestrer Elie trois jours le temps d'obtenir la rançon. Mais les évènements ne se passeront pas comme il l'avait prévu, la police conseille à la famille de faire durer les négociations, l'otage va rester séquestré vingt-quatre jours dans des conditions inhumaines. Et à bout d'argument pour récupérer la « fameuse rançon », lâché par tous ces complices, Yacef décide enfin de libérer l'otage et de nettoyer toutes traces de ses méfaits comme dans les séries américaines... A plusieurs reprises, l'un ou l'autre des protagonistes auraient pu arrêter la machine infernale et inexorable de la folie meurtrière, les complices étaient trop faibles, la police avait mal cerné la psychologie de la bande...

Ce livre est passionnant, coup de poing qui fait froid dans le dos.

Extrait : (page 282)
Que devient Elie dans cette affaire ? Une chose. Un objet de négoce. Entre l'Etat et un petit voyou. Une sorte de fétiche aussi, sur lequel Yacef, pour passer sa rage, frappe et s'acharne. Une poupée de magie noire qu'on crible d'épingles. Un trésor encore, enterré au fond d'une cave. Un capital dont le récent « propriétaire » enrage de ne pouvoir tirer profit. Cette « marchandise », en effet, ne trouve pas à se « vendre ». Sa cote baisse donc. Mais, avec cette cote, c'est la cote même de Yacef qui s'écroule : à ses yeux à lui, comme à ceux des types de sa bande. Lui, le caïd, ne serait-il qu'un charlot ? Ceux de Bobigny, déjà, le laissent choir. Sniper a des doutes et crève de trouille. Il n’y a plus que les « petits » qui soient fidèles. Encore que l’un d’entre eux ait déserté, Tête de Craie, qu’il faudra remplacer… Yacef est un général sans armée, ou presque. Il avait suscité toutes sortes de rêves. Ces rêves s'écroulent, comme ceux de la Perrette du pot au lait : le pot au lait en l'occurrence est un jeune homme de 23 ans, crevant de froid, pieds et poings liés, nu, au fond d'une cave obscure.
La police craignait qu'en payant une part, ne serait-ce que minime, de la rançon, elle dévaluerait l'otage et augmenterait le risque qu'on le supprime comme témoin gênant susceptible d'identifier ses ravisseurs. Ainsi prêtait-elle à ceux-ci une rationalité : économique du moins. Mais si le ravisseur n'était qu'un fou dont toute résistance rencontrée accroît la rage ?

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Challenge 5%
Rentrée Littéraire 2011
RL2011b
30/35

Vidéo : Emission de la Grande Librairie
(13/10/2011 - Morgan Sportès : 3'15 à 19')

9 janvier 2012

C'est lundi ! Que lisez-vous ? [59]

BANNIR
(c) Galleane

C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane 

Qu'est-ce que j'ai lu la semaine dernière ?

un_cercle_de_lecteurs un_animal_un_philosophe le_voyage_de_Thetys le_chinois le_h_ron_de_guernica un_amour_de_geek 

Un cercle de lecteurs autour d'une poêlée de châtaignes - Jean-Pierre Otte
Un animal, un philosophe - Robert Maggiori (Philosophie)
Le voyage de Thétys, de Marseille à Panama – Nathalie Chateau
Le Chinois – Henning Mankell (Suède)
Le héron de Guernica – Antoine Choplin
Un amour de geek – Luc Blanvillain

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Tout, tout de suite - Morgan Sportès

Que lirai-je cette semaine ?

Le roman de Yocandra – Zoé Valdès (Cuba) (Partenariat Livraddict)
un livre pour le Challenge Un mot, des titres... organisé par Calypso (mot = MONDE)
Le convoi de l'eau - Akira Yoshimura (Japon)
un livre pour le Challenge Destination proposé par evertkhorus (Israël)

Bonne semaine et bonne lecture.

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