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A propos de livres...
29 octobre 2011

Freedom – Jonathan Franzen

freedom Éditions de l'Olivier – août 2011 – 718 pages

traduit de l’américain par Anna Wicke

Titre original : Freedom, 2010

Quatrième de couverture :
Patty Berglund est-elle la femme idéale ? Pour Walter, son mari, la réponse ne fait aucun doute : c’est oui. Épouse aimante, mère parfaite, Patty a tout bon. Mais qu’en pense-t-elle ? En renonçant à Walter, ce « bad boy » dont elle était amoureuse – et qui se trouve être le meilleur ami de Walter –, Patty a peut-être commis l’erreur de sa vie. Freedom raconte l’histoire de ce trio et capture le climat émotionnel, moral et politique des États-Unis entre 1970 et 2010 avec une incroyable virtuosité.
Anatomie d’un mariage et d’une famille – les Berglund –, ce livre analyse les illusions, les déceptions et les compromis d’une génération de baby-boomers qui avaient rêvé un jour de changer le monde. Mais c’est aussi un acte d’accusation implacable à l’égard d’une nation qui a cessé depuis longtemps d’incarner ses propres valeurs. Qu’avons-nous fait de notre liberté ? se demandent les personnages de Jonathan Franzen. Et quel monde laisserons-nous à nos enfants, qui nous ressemblent si peu ? Pendant ce temps, les États-Unis livrent en Afghanistan et en Irak leurs propres guerres napoléoniennes, tentant d’imposer cette même liberté par la force.

Auteur : Jonathan Franzen, né à Western Springs (Illinois) en 1959, a passé son enfance dans une banlieue de Saint Louis (Missouri). Après des études au Swarthmore College (Pennsylvanie) et à la Freie Universität de Berlin, il travaille quelques années dans le laboratoire de sismologie à l'université d'Harvard, comme assistant chercheur en géologie. Jusqu'au jour où il renonce à une carrière scientifique pour la littérature.
Avec trois romans La Vingt-Septième Ville (1988), Strong Motion (1992), LesCorrections (2001) il est distingué par le New Yorker comme l'un des « vingt écrivains pour le XXIe siècle » ainsi que par le magazine Granta. Il reçoit en 1998 le Whiting Writer's Award et, deux ans plus tard, l'American Academy's Berlin Prize.

Mon avis : (lu en octobre 2011)
C'est la première fois que je lisais cet auteur américain.

A travers un couple assez représentatif des États-Unis, Patty et Walter Berglund, Jonathan Franzen nous décrit sur trois générations de 1970 à 2010, les illusions et les désillusions du peuple américain avec en toile de fond les évènements politiques et économiques du monde.
Patty était en train de devenir championne universitaire de basket-ball lorsqu'elle rencontre à l’université du Minnesota Walter et Richard, deux copains très différents l'un de l'autre. Walter est travailleur, gentil, prêt à aider son prochain. Richard est un bad boy, séducteur, rockeur et égoïste. Patty est très attirée par Richard, mais c'est avec Walter qu'elle épousera. Elle se consacrera alors à sa famille sa fille Jessica et son fils Joey. Elle accueillera chez elle très souvent Connie la fille d'une voisine mère célibataire. La famille idéale ? Et pourtant, vingt ans plus tard, c'est la désillusion. Patty se serait-elle trompée en épousant Walter ? Le lecteur assiste au délitement du couple de Patty et Walter, de leur famille...
J'ai eu un peu de mal à entrer dans ce livre et par moment j'y ai trouvé des longueurs. C'est grâce au Read-A-Thon que j'ai réussi à vraiment entrer dans ce livre, à le terminer et à finalement plutôt l'apprécier.

Extrait : (début du livre)
Les nouvelles concernant Walter Berglund ne furent pas découvertes dans un quotidien local – Patty et lui étaient partis pour Washington deux ans plus tôt et ils ne signifiaient dorénavant plus rien pour St. Paul – mais la bonne société urbaine de Ramsey Hill n'était pas loyale à sa ville au point de ne pas lire le New York Times. Selon un long article vraiment peu flatteur de ce journal, Walter avait assez gravement mis en péril sa vie professionnelle dans la capitale du pays. Ses anciens voisins eurent bien du mal à concilier les mots et les expressions le qualifiant dans l'article (« arrogant », « autoritaire », « corrompu sur le plan éthique ») avec le cadre de la 3M dont ils gardaient le souvenir, généreux et souriant, au visage rougeaud, qui se rendait toujours à son travail en bicyclette, remontant Summit Avenue sous la neige de février ; il paraissait bien étrange que Walter, qui était plus vert que Greenpeace et dont les racines étaient rurales, pût maintenant avoir des ennuis pour collusion avec l'industrie du charbon et mauvais traitements envers les gens de la campagne. Mais il y avait toujours eu quelque chose de bizarre chez les Berglund.
Walter et Patty étaient les pionniers de Ramsey Hill – les premiers jeunes diplômés de l'université à acheter une maison dans Barrier Street depuis que le cœur historique de St Paul avait commencé à connaître des jours difficiles quelque trois décennies plus tôt. Ils avaient eu cette maison victorienne pour une bouchée de pain puis s'étaient échinés pendant dix ans à la rénover. Au début, une personne extrêmement déterminée mit le feu à leur garage et fractura à deux reprises leur voiture avant qu'ils ne le fassent reconstruire. Des motards à la peau tannée par le soleil envahissaient le terrain vague qui se trouvait de l'autre côté de la ruelle pour y boire de la Schlitz et y griller des saucisses, tout en faisant rugir leurs moteurs aux petites heures de la nuit, jusqu'au moment où Patty sortait en survêtement pour leur dire, « Hé les gars, ça va comme vous voulez ? » Patty ne faisait peur à personne, mais elle avait été une athlète d'exception au lycée puis à l'université et elle possédait encore une sorte d'intrépidité sportive. Dès la première journée passée dans le quartier, elle avait été désespérément voyante. Grande, coiffée d'une queue-de-cheval, d'une jeunesse absurde, faufilant sa poussette entre les voitures désossées, les bouteilles de bière cassées et les vieilles plaques de neige souillées de vomi, elle aurait très bien pu transporter sa journée heure par heure dans les filets suspendus à sa poussette. Derrière elle, les préparatifs, gênés par le bébé, d'une matinée de courses, elles-mêmes gênées par le bébé ; devant elle, un après-midi à écouter la radio publique, son livre de cuisine du Silver Palate, des couches en tissu, du composé à joints, de la peinture au latex ; ensuite, quelques pages du livre Goodnight Moon, et enfin, un petit verre de zinfandel. Elle était déjà totalement ce qui n'était qu'un balbutiement dans cette rue.

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14/14

Challenge 100 ans de littérature américaine 2011
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50__tats
6/50 : Minnesota
Patty rencontre Walter et Richard à l'université du Minnesota

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Commentaires
S
Un des rares livres que j'ai abandonné récemment... Je l'ai mis de côté, on ne sait jamais ...<br /> Hop, billet ajouté !
Répondre
L
J'aurais bien aimé l'apprécier au final, mais ce fut peine perdue. :(
Répondre
T
moi c'est le contraire, plus j'ai avancé, moins ça m'a plu
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C
Je le termine ce soir !
Répondre
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