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A propos de livres...
7 septembre 2011

N'ayez pas peur, nous sommes là – Janine Boissard

n_ayez_pas_peur_je_suis_l_ Flammarion – mars 2011 – 329 pages

Quatrième de couverture :
Elle s'appelle Ninon Montoire, a trente ans, est sapeur-pompier. Accidents de la route, bus scolaire en perdition, secours d'urgence aux blessés, aide aux personnes esseulées, risques de pollution, feux difficiles à maîtriser... dans son métier tout peut arriver. Jour et nuit, durant ses gardes à la caserne, elle se bat, parfois au péril de sa vie, pour tous ceux que frappent le malheur, la maladie, l'adversité, s'efforçant de maintenir la petite flamme de l'espoir, quelle que soit la gravité de la situation. "L'espoir, dit-elle, un pompier n'a que ce mot au coeur." A la maison, les jours de repos, elle trouve avec Sophie, cinq ans, sa petite fille, gaieté et tendresse. Et avec Agnès, sa mère, douceur et compréhension. L'amour ? Ninon a décidé de ne plus y croire. Mais le "soldat du feu" ne se doute pas que, bientôt, il l'embrasera à nouveau. Cet incendie-là sera-t-il le plus dur à maîtriser ?

Auteur : Janine Boissard est née et a fait ses études à Paris.
En 1977, elle publie sa célèbre saga "L'Esprit de famille" (six volumes en tout, de 1977 à 1984). L'évolution de la société, les chambardements dans la famille, les problèmes de couple, ceux de l'adolescence, ceux de la femme moderne face au monde du travail sont ses thèmes favoris. En 1996, elle publie "Une Femme en blanc", un formidable succès en librairie, traduit en Allemagne et en Italie; sans oublier la série télévisée en six épisodes, diffusée en 1997. Janine Boissard a publié à ce jour une trentaine de livres, dont Loup y es-tu ? (2009), Malek (2008), Allez, France ! (2007). Décorée des Palmes Académiques pour son action auprès de la jeunesse, elle vit de sa plume depuis vingt ans. L'écriture est, dit-elle, "à la fois ma passion, un métier exigeant et ma façon de respirer".

Mon avis : (lu en août 2011)
Janine Boissard est une auteur de mon adoslescence, je l'ai découverte avec sa série « L'Esprit de famille ». Depuis j'ai lu beaucoup de ses livres.
Dans ce nouveau livre, l'histoire évoque le quotidien des sapeurs-pompiers, nous suivons la vie de Ninon Montoire, trente ans, mère célibataire de Sophie. Chaque jour, dans son métier elle se bat pour sauver les autres.
C'est un livre qui se lit facilement, on apprend beaucoup sur les pompiers mais l'intrigue sentimentale est très prévisible, sa construction ressemble à celle des livres précédents de l'auteur.

Présent sur le blog du même auteur :

Malek Malek allez_france_p Allez, France ! loup_y_es_tu Loup y es-tu ? 

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6 septembre 2011

Malarrosa - Hernán Rivera Letelier

Lu dans le cadre du partenariat Logo_News_Book et des Éditions Métailié

malarrosa Éditions Métailié – avril 2011 – 198 pages

traduit de l'espagnol (Chili) par Bertille Hausberg

Titre original : Mi nombre es Malarrosa, 2008

Quatrième de couverture :
Elle devait s’appeler Malvarrosa mais, à cause d’une erreur de l’officier de l’état civil ou parce que
son écervelé de père était tellement bourré en allant la déclarer, elle finit par s’appeler Malarrosa.
Cette petite fille marquée par le destin dès sa naissance est la touchante héroïne de ce nouveau
roman d’Hernán Rivera-Letelier. On y côtoie des personnages hauts en couleur, campés avec une
truculence toujours teintée de tendresse : Saladino Robles, père irresponsable et joueur
éternellement poursuivi par la guigne, Oliverio Trébol dit Tristesburnes, le gros bras au coeur
tendre, le responsable de la police, Rosendo Palma, plus communément appelé Verge de Taureau,
ou Amable Marcelino, alias Six Doigts, doté d’une chance insolente au poker grâce à son appendice
supplémentaire, sans oublier la señorita Isolina del Carmen Orozco Valverde, l’institutrice d’âge
canonique qui ne désespère pas de ramener tout ce beau monde dans le droit chemin. Malarrosa accompagne son père dans les bouges où se déroulent ses parties de cartes et parcourt avec lui les hameaux environnants au gré des rencontres pugilistiques entre Oliverio Trébol et les "champions" locaux. Au fil des mois, ses vêtements masculins ne peuvent plus dissimuler ses rondeurs naissantes et, au cours d’une nuit de folie, sa virginité sera mise aux enchères. Alors, avec une lucidité et une détermination extraordinaires, ce sera elle qui, pour la première fois, décidera de son destin.

Auteur : Hernán Rivera Letelier est né à Talca, au Chili, en 1950. Il a toujours vécu dans les déserts des mines de nitrate d'Atacama. Il y a longtemps travaillé comme ouvrier, il a fait des études secondaires à l'âge de vingt-cinq ans. Il a reçu pour ses deux premiers romans le prix du Conseil national du livre du Chili. Il est l'auteur, entre autres, de La Reine Isabel chantait des chansons d'amour, des Trains vont au purgatoire et des Fleurs noires de Santa Maria.

Mon avis : (lu en septembre 2011)
Tout d'abord, je trouve superbe la couverture du livre mais je regrette que l'on ne sache pas les noms des oiseaux représentés...Avant même de lire le livre, j'ai essayé de les retrouver en utilisant internet et les connaissances de mon fils aîné passionné de zoologie. Nous avons reconnu des colibris, des pics, un martinet ?… Mais dans l'histoire de Malarrosa, il est assez furtivement questions d'oiseaux chanteurs : alouettes, chardonnerets, linottes, grives, pinsons, canaris, mésanges, rouges-gorges...

Cette histoire se passe au Chili, à la fin des années 20 et au début des années 30. Yungay est un village créé dans le désert d'Atacama autour des mines de salpêtres. Les mines se ferment les unes après les autres et Yungay est sur le point de disparaître. Seuls persistent quelques boutiques, deux bordels, « Le Poncho Déchiré » et « Le Perroquet Vert » et les miséreux du coin.
Malarrosa est une petite fille de treize ans qui vit seule avec son incapable de père qui boit et qui perd aux cartes. Sa mère est morte alors qu'elle avait dix ans. Malarrosa accompagne son père Saladino lorsqu'il joue aux cartes, son ami boxeur Oliverio Trébol dit Tristesburnes est là pour les protéger. Dans la vie de Malarrosa, il y a aussi sa vieille institutrice Isolina del Carmen Orozco Valverde qui lui a appris à lire et à écrire.
La vie s'écoule lentement et tranquillement à Yungay, les bagarres, les jeux cartes, les prostituées, la boisson et les combats de boxe sont le quotidien de Saladino, Oliverio et Malarrosa...

Les personnages de ce livre sont hauts en couleurs et attachants, mais l'histoire ayant le rythme lent de Yungay, je me suis parfois un peu ennuyée. Malgré tout, j'ai apprécié le style poétique de l'auteur pour évoquer le village et la situation économiques des lieux : « C’est d’abord la fumée qui a disparu : fumée de la fonderie, fumée des locomotives, fumée des fourneaux de briques des cuisines ; un peu plus tard, les gringos ont disparu avec leurs femmes, leurs animaux de compagnie, leurs majordomes en redingote ; ensuite, ce sont les commerçants qui ont disparu - d’abord les camelots puis ceux qui tenaient boutique -, la police, elle aussi, a disparu, bientôt suivie par les putes, et finalement, le village a disparu. Et là, debout au milieu du néant, sous le soleil blanc du désert, nous avons découvert que, pendant toutes ces années, nous avions vécu, travaillé, engendré nos enfants et enterré nos morts dans un mirage. » En conclusion, ce livre est une belle découverte.

Merci à News Book et aux Éditions Métailié pour ce partenariat.

Extrait : (page 113)
Le vendredi de la semaine suivante, à quatre heures du matin, Oliviero Trébol, accompagné du flambeur et de sa fille Malarrosa, se rendit à la gare de Catalina où ils devaient prendre le train Longitudinal Nord en provenance de Calera. Ils prirent la seule voiture à louer du village, une Ford T ; elle s'arrêtait tous les deux kilomètres et il fallait descendre pour la pousser ou tourner la manivelle. […]
Compte tenu de son itinéraire, la locomotive devait arriver en gare de Catalina à 5h45 du matin mais, depuis le jour même de son inauguration, seize ans plus tôt, le train avait du retard. Quand ils demandèrent au chef de gare dans combien de temps il arriverait cette fois-ci, l'homme répondit d'un air moqueur en caressant sa barbe de patriarche juif et en faisant semblant de se lancer dans des calculs interminables :
- A mon avis, il aura entre une heure et vingt-quatre heures de retard.
Finalement le train arriva avec huit heures et quatorze minutes de retard. Quand son panache de fumée commença à noircir l'horizon, tout le monde poussa un soupir de soulagement. Dans cette gare construite à l'endroit le plus solitaire du désert d'Atacama, l'apparition d'un train constituait un véritable miracle. Quand le convoi s'arrêtait le long du quai en faisant siffler la locomotive et sonner sa grosse cloche de bronze, on pouvait voir voir les passagers regarder par les fenêtres avec une expression de tristesse infinie. Avec leurs visages couverts de poussière et leurs yeux de somnambules, ils semblaient arriver d'un autre monde. Depuis trois jours et trois nuits, ils traversaient le paysage le plus inhumain de la planète et il leur restait encore deux jours et une nuit de voyage. A dire vrai, monter dans ce train, c'était en quelque sorte s'embarquer pour le purgatoire.

Lu dans le cadre du Challenge Petit BAC
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"Prénom"

6 septembre 2011

Mma Ramotswe détective – Alexander McCall Smith

mma Ramotswe détective_2003 mma_Ramotswe_d_tective_2005 mma_Ramotswe_d_tective  

10/18 – novembre 2003 – 250 pages

Éditions de la Loupe - mars 2005 – 317 pages

10/18 – novembre 2006 – 250 pages

traduit de l'anglais par Élisabeth Kern

Titre original : The N°1 Ladies' Detective Agency, 1998

Quatrième de couverture :
Divorcée d'un mari trompettiste porté sur la bouteille, Precious Ramotswe est bien décidée à ne plus céder aux mirages de l'amour ! J.L.B. Matekoni, gentleman garagiste, lui fait pourtant les yeux doux, mais l'inénarrable « Mma » a un projet en tête... Un beau jour, elle se jette à l'eau et ouvre à Gaborone, capitale du Botswana, son pays bien-aimé, la première agence de détectives strictement au féminin. En compagnie de son assistante, Mma Makutsi, elle déclare la guerre aux maris en fuite et aux escrocs sans vergogne. Ne reculant devant aucun danger, elle s'attaquera même à la sorcellerie, le grand tabou de l'Afrique. Mma Ramotswe mène ses enquêtes tambour battant, sous les yeux de son soupirant favori... et pour notre plus grand plaisir.

Auteur : Alexander McCall Smith, d'origine écossaise, est né en 1948 au Zimbabwe où il a grandi et vit aujourd'hui à Edimbourg. Il y enseigne le droit appliqué à la médecine et est également membre du Comité international de bioéthique à l'UNESCO. Il est l'auteur d'une cinquantaine d'ouvrages juridiques ou destinés aux enfants. Il a vécu au Botswana, où il situe les enquêtes de son héroïne détective, y a fondé la première école de droit et en a rédigé le Code Pénal. Cette héroïne, Isabel Dalhousie remporte un grand succès avec le roman 'Le Club des philosophes amateurs'. Publié partout dans le monde, McCall Smith comprend alors qu'il a trouvé la bonne formule et sort en 2006, une nouvelle aventure d'Isabel, 'Amis, Amants et chocolat', un nouvel opus palpitant et plus posé. Alexander est un grand écrivain enfin reconnu mais c'est aussi un musicien. Il fait partie de 'L' Orchestre épouvantable'. Pour lui tout est une question d'inspiration, et Smith s'inspire dans ses voyages, une véritable source de nouvelles cultures, de nouvelles idées et de nouvelles visions.

Mon avis : (relu en août 2011)
J'ai eu l'occasion de découvrir la Bibliothèque de mon lieu de vacances, et même si j'étais arrivée avec suffisamment de lecture pour mon séjour... Je n'ai pas résisté à repartir sans emprunter de livres. Ayant vu la veille le premier épisode de la nouvelle série d'Arte je n'ai pas hésité à prendre le livre dont est tirée cette série... C'est une relecture car j'avais eu l'occasion de déjà lire ce livre il y a quelques années (avant la création de ce blog...)

J'ai vraiment pris beaucoup de plaisir à relire les aventures de Mma Ramotswe.
Les enquêtes sont surtout le prétexte pour découvrir le Botswana et de ses habitants. Dès les premières pages Mma Ramotswe est décrite ainsi : « Elle aimait son pays, le Botswana, qui était une terre de paix, et elle aimait l'Afrique pour toutes ses vicissitudes. » Et l'on ressent parfaitement l'atmosphère du pays à travers les enquêtes de l'Agence n°1 des dames détectives. Les personnages qui accompagnent Mma Ramotswe sont très attachants et haut en couleurs. Cette relecture m'a vraiment donnée envie de continuer à relire ou lire la série.

Les enquêtes de Mma Ramotswe ont été adaptées dans une série télévisé  : voir ici

Extrait : (début du livre)
Mma Ramotswe possédait une agence de détectives en Afrique, au pied du mont Kgale. Voici les biens dont elle disposait : une toute petite fourgonnette blanche, deux bureaux, deux chaises, un téléphone et une vieille machine à écrire. Il y avait en outre une théière, dans laquelle Mma Ramotswe (seule femme détective privée du Botswana) préparait du thé rouge. Et aussi trois tasses : une pour elle, une pour sa secrétaire et une pour le client. De quoi d'autre une agence de détectives pourrait-elle avoir besoin ? Le métier de détective repose sur l'intelligence et l'intuition humaines, et Mma Ramotswe possédait l'une et l'autre en abondance. Bien sûr, ce genre de chose ne figurait jamais dans aucun inventaire...
Il y avait la vue aussi, mais elle non plus ne pouvait apparaître dans un inventaire. Comment une simple liste eût-elle décrit ce que l'on voyait de la porte de Mma Ramotswe ? Au premier plan, un acacia, cet épineux qui parsème les abords sauvages du Kalahari : longues épines blanches pour mettre en garde, feuilles gris-olive qui contrastent, délicates. Parmi ses branchages, en fin d'après-midi ou dans la fraîcheur du petit matin, on pouvait voir – ou plutôt entendre – un touraco vert. Et derrière l'acacia, par-delà la route poussiéreuse, les toits de la ville, sous une couverture d'arbres et de brousse. A l'horizon, dans le chatoiement azur des brumes de chaleur, les collines, telles d'improbables termitières géantes.
Tout le monde l'appelait Mma Ramotswe, mais s'ils avaient voulu respecter les convenances, les gens se seraient adressés à elle en disant Mme Mma Ramotswe. Telle est la formulation adéquate pour une personne respectable, mais même elle ne l'avait jamais employée. Ainsi était-elle toujours Mma Ramotswe, et non pas Precious Ramotswe, un prénom que très peu de gens utilisaient.

C'était une bonne enquêtrice et une femme de bien. Une femme de bien dans un pays de bien, pourrait-on dire. Elle aimait son pays, le Botswana, qui était une terre de paix, et elle aimait l'Afrique pour toutes ses vicissitudes. Je n'ai pas honte d'être qualifiée de patriote africaine, disait Mma Ramotswe. J'aime tous les peuples que Dieu a créés, mais je sais tout spécialement comment aimer celui qui vit ici. C'est mon peuple, ce sont mes frères et mes sœurs. Il est de mon devoir de les aider à élucider les mystères de leur existence. Telle est ma vocation.

 

Lu dans le cadre du Challenge Petit BAC
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"Métier"

Lu dans le cadre du Challenge Voisins, voisines
voisin_voisine
Grande-Bretagne

5 septembre 2011

C'est lundi ! Que lisez-vous ? [42]

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C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou et proposé par Galleane 

Qu'est-ce que j'ai lu ou billets publiés cette semaine ?

c5_la_locomotive_67  le_retour_du_professeur_points allons_r_veiller_le_soleil_1992 eleven comment_bien_rater_ses_vacances un_pri_re_pour_owen

La locomotive du Club des Cinq – Enid Blyton 
Le Retour du professeur de danse - Henning Mankell 
Allons réveiller le soleil - José Mauro de Vasconcelos
Eleven - Mark Watson
Comment (bien) rater ses vacances – Anne Percin
Une prière pour Owen – John Irving 

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Malarrosa - Hernán Rivera Letelier (partenariat News Book)

Que lirai-je cette semaine ?

Le goût des pépins de pomme - Katharina Hagena ((LC - 20 septembre)
Une pièce montée - Blandine Le Callet (LC - 21 septembre)
Un livre de Tonino Benacquista pour le Rendez-vous de Pimprenelle (15 septembre)
Remède mortel - Harlan Coben (partenariat)

Bonne semaine, bonnes lectures !

4 septembre 2011

Une prière pour Owen – John Irving

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 Seuil – mai 1989 – 568 pages

 Points – septembre 1995 – 699 pages

 Traduit de l’américain par Michel Lebrun

 Titre original : A Prayer for Owen Meany, 1989

 Quatrième de couverture :
« Si je suis condamné à me souvenir d’un garçon à la voix déglinguée – ainsi commence le nouveau roman de John Irving -, ce n’est ni à cause de sa voix, ni parce qu’il fut l’être le plus petit que j’aie jamais connu, ni même parce qu’il fut l’instrument de la mort de ma mère. C’est à lui que je dois de croire en Dieu ; si je suis chrétien, c’est grâce à Owen Meany. »
Âgé de onze ans, Owen en paraissait six à peine. Mais sa frêle enveloppe dissimulait une volonté de fer, une foi absolue et une conviction profonde qu’il était l’instrument de Dieu.

Auteur : John Irving est né en 1942 et a grandi à Exeter (New Hampshire). La publication de son quatrième roman, Le Monde selon Garp, lui a assuré la renommée et la reconnaissance internationales. Depuis, l'auteur accumule les succès auprès du public et de la critique. Marié et père de trois garçons, John Irving partage son temps entre le Vermont et le Canada.

Mon avis : (lu en août 2011)
Ce livre est l'histoire d'une grande amitié entre John Wheelwright, le narrateur, et Owen Meany , un garçon comme les autres. Cette rencontre et cette amitié a marqué à tout jamais la vie de John. Owen, âgé de onze ans, a la taille d'un enfant de six ans, il a une voix atypique (ainsi tout au long du livre, lorsque Owen parle la typographie est en MAJUSCULE), il a une très grande intelligence et il est également très croyant. Owen est convaincu d'être comme un messager de Dieu, il a des visions et très tôt il rêvera de sa propre mort. John Wheelwright perd sa maman à l'âge de 11 ans à la suite d'un accident de base-ball : une balle lancée par Owen, son meilleur ami. John ne connaît pas le nom de son père biologique, sa mère ayant toujours refusé de le lui dire. Après cet accident dramatique, Owen va prendre John sous son aile, l'aider à grandir, à faire ses devoirs, l'aider à rechercher son père...
Avec ce livre, l'auteur aborde beaucoup de thèmes comme l'amitié, l'enfance, la foi... Il critique aussi avec force l'histoire des États-Unis des années 50 à 80 avec la guerre du Vietnam et la présidence de Reagan. Il y a également beaucoup d'humour comme les épisodes de la crèche de Noël ou de la voiture coccinelle...
J'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire car l'auteur prend son temps pour installer cette histoire, il nous donne beaucoup de détails, parfois trop semble-t-il au début, mais lorsque le lecteur arrive à la fin de l'histoire, il découvre que chaque détail avait son importance... Après les 150 premières pages, j'ai été prise par l'histoire d'Owen et je n'ai pas pu lâcher le livre.
Voilà un roman magnifique, émouvant et drôle. Je suis passée tout au long de ma lecture du rire aux larmes.

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Une prière pour Owen a fait l'objet d'une adaptation cinématographique en 1998 sous le titre de Simon Birch  avec comme réalisateur Mark Steven Johnson et comme acteurs Ian Michael Smith, Joseph Mazzello, David StrathairnAshley JuddOliver Platt. Je n'ai pas vu ce film.

Extrait : (début du livre)
Si je suis condamné à me souvenir d'un garçon à la voix déglinguées, ce n'est ni à cause de sa voix, ni parce qu'il fut l'être le plus petit que j'aie jamais connu, ni même parce qu'il fut l'instrument de la mort de ma mère. C'est à lui que je dois de croire en Dieu ; si je suis chrétien, c'est grâce à Owen Meany. Je ne prétends pas vivre dans le Christ, avec le Christ, et certainement pas pour le Christ, comme le proclament certains zélateurs. Ma connaissance de l'Ancien Testament est plutôt sommaire, et je n'ai pas relu le Nouveau Testament depuis l'époque du catéchisme, exception faite des passages qu'on récite à l'église. Les extraits de la Bible qu'on trouve dans les anciens livres de prières me sont beaucoup plus familiers. Mon missel, je l'ouvre souvent, et la bible uniquement les jours saints – le missel est tellement plus pratique !
J'ai toujours fréquenté l'église de façon régulière. Au début, j'étais congrégationaliste – on m'a baptisé dans cette religion -, puis, après plusieurs années de fréquentation des épiscopaliens (on m'a également confirmé dans la confession épiscopalienne), ma religion est devenue assez indécise ; adolescent, je me suis intéressé à une « Église non confessionnelle ». Plus tard, je devins anglican ; l’Église anglicane du Canada m’a gardé – depuis mon départ des Etats-Unis, il y a une vingtaine années. Un anglican ressemble beaucoup à un épiscopalien – à tel point qu’il m’arrive de me demander si je ne suis pas simplement redevenu épiscopalien ! Quoi qu’il en soit, j’ai laissé tomber une fois pour toutes les congrégationalistes et les épiscopaliens – en même temps que mon pays.
Quand je mourrai, je souhaite être enterré au New Hampshire, auprès de ma mère, mais c’est l’Église anglicane qui fera le service funèbre avant que ma dépouille ne subisse l’indignité de franchir en fraude les douanes américaines.

Lu dans le cadre du Baby Challenge Contemporain 2011
baby_challenge_contemporain
Baby Challenge - Contemporain Livraddict :
13/20 déjà lus  Médaille de bronze

Challenge 100 ans de littérature américaine 2011
challenge_100_ans

A Challenge for John Irving
john_irving

Lu dans le cadre du Challenge Petit BAC
logo_challenge_Petit_BAC
"Prénom"

 

50__tats
4/50 : New Hampshire
John Irving est né dans le New Hampshire

 

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4 septembre 2011

Mes Challenges en cours... (septembre 2011)

Voici un petit bilan de mes challenges en cours... :

1pourcent2010 1er challenge : Challenge 1% littéraire 2010  CHALLENGE TERMINÉ

Challenge organisé par Schlabaya, il s'agit de lire au moins 1% des 701 sorties littéraires prévues cet automne. Soit au moins 7 livres...  (fin du challenge juin 2011)

livre n°1 : Desert Pearl Hotel - Pierre-Emmanuel Scherrer
livre n°2 : Une affaire conjugale - Eliette Abécassis
livre n°3 : Le Délégué - Didier Desbrugères
livre n°4 : Des gifles au vinaigre - Tony Cartano
livre n°5 : Ouragan - Laurent Gaudé
livre n°6 : Passé sous silence – Alice Ferney
livre n°7 : En attendant la montée des eaux – Maryse Condé       Challenge 1%
livre n°8 : Le coeur régulier- Olivier Adam
livre n°9 : La maison d'à côté - Lisa Gardner
livre n°10 : L’amour est une île - Claudie Gallay
livre n°11 : En cuisine – Monica Ali
livre n°12 : Rosa Candida – Audur Ava Ólafsdóttir
livre n°13 : Vivement l'avenir - Marie-Sabine Roger
livre n°14 : De deux choses l'une - Christine Détrez                         Challenge 2%

livre n°15 : Grandir - Sophie Fontanel                    
livre n°16 : Haïti Kenbe la ! - Rodney Saint-Eloi
livre n°17 : Sans un adieu - Harlan Coben
l
ivre n°18 : Quand je pense que Beethoven est mort alors que tant de crétins vivent... - Eric-Emmanuel Schmitt
livre n°19 : Jours toxiques - Roxana Robinson
livre n°20 : L'insomnie des étoiles - Marc Dugain
livre n°21 : Le septième fils – Arni Thorarinsson                              Challenge 3%
livre n°22 : Oscar Pill, Tome 3 : Le secret des Éternels – Eli Anderson
livre n°23 : Theodore Boone. Enfant et justicier - John Grisham
livre n°24 : L'Hypnotiseur - Lars Kepler
livre n°25 : Mon vieux et moi - Pierre Gagnon
livre n°26 : La Ballade de Lila K - Blandine Le Callet
livre n°27 : La couleur des sentiments - Kathryn Stockett
livre n°28 : Sanctuaires ardents – Katherine Mosby                   Challenge 4%
livre n°29 : La malédiction des colombes - Louise Erdrich
livre n°30 : Purge - Sofi Oksanen
livre n°31 : Double faute – Lionel Shriver
livre n°32 : Les Anonymes - R.J. Ellory

livre n°33 : Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants – Mathias Enard
livre n°34 : Une année chez les Français - Fouad Laroui
livre n°35 : Kyoto Limited Express - Olivier Adam          Challenge 5%
livre n°36 : Le confident – Hélène Grémillon
livre n°37 : Des éclairs – Jean Echenoz
livre n°38 : L'homme inquiet – Henning Mankell
livre n°39 : Des étoiles au plafond - Johanna Thydell
livre n°40 : Un bûcher sous la neige – Susan Fletcher
livre n°41 : Brida – Paulo Coelho
livre n°42 : Petite sœur, mon amour – Joyce Carol Oates         Challenge 6%

Viking_Lit 2ème challenge : Challenge Viking Lit'

livre n°1 : Été – Mons Kallentoft (Suède)

livre n°2 : L'héritage impossible - Anne B. Ragde (Norvège)
livre n°3
: Rosa Candida – Audur Ava Ólafsdóttir (Islande)
livre n°4 : Le septième fils – Arni Thorarinsson
livre n°5 : L'Hypnotiseur - Lars Kepler (Suède)
livre n°6 : Purge - Sofi Oksanen (Finlande)
livre n°7 : Meurtriers sans visage – Henning Mankell (Suède)
livre n°8 : Les chiens de Riga - Henning Mankell (Suède)
livre n°9 : L'Enfant allemand - Camilla Läckberg (Suède)
livre n°10 : L'écriture sur le mur - Gunnar Staalesen (Norvège)
livre n°11 : La vierge froide et autres racontars - Jørn Riel (Danemark)
livre n°12 : La rivière noire - Arnaldur Indridason (Islande)
livre n°13 : L'homme inquiet – Henning Mankell (Suède)
livre n°14 : Des étoiles au plafond - Johanna Thydell (Suède)
livre n°15 : Sang chaud, nerfs d'acier – Arto Paasilinna (Finlande)
livre n°16 : Le Roi Oscar et autres racontars – Jørn Riel (Danemark)
livre n°17 : Automne – Mons Kallentoft (Suède)
livre n°18 : Le policier qui rit - Maj Sjöwall et Per Wahlöö (Suède)
livre n°19 : Celui qu'on ne voit pas – Mari Jungstedt (Suède)
livre n°20 : Le caveau de famille - Katarina Mazetti (Suède)
livre n°21 : Zona frigida – Anne B. Ragde (Norvège)

livre n°22 : Quatre jours en mars - Jens Christian Grøndahl (Danemark)
livre n°23 : Un jour glacé en enfer – Anne B. Ragde (Norvège)
livre n°24 : Chienne de vie - Helle Helle (Danemark)
livre n°25 : Entre ciel et terre - Jón Kalman Stefánsson (Islande)
----------------- Session 1 TERMINÉE -----------------

livre n°26 : Le retour du professeur de danse – Henning Mankell (Suède)

 

 

baby_challenge_contemporain
3ème challenge : Baby Challenge - Contemporain organisé par Livraddict

Livres déjà lus :  12 /20    Médaille de bronze

1 - Une Prière Pour Owen de John Irving (billet à venir)
2 - La Saga Malaussène, tome 1 : Au bonheur des ogres de Daniel Pennac
3 - Le Clan des Otori, tome 1 : Le Silence du Rossignol de Lian Hearn
4 - Entre chiens et loups, tome 1 de Malorie Blackman
5 - Kafka sur le rivage de Haruki Murakami
6 - La porte des enfers de Laurent Gaudé
7 - Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates de Mary Ann Shaffer
8 - Les Thanatonautes de Bernard Werber
9 - Oscar et la dame rose de Eric-Emmanuel Schmitt
10 - L'évangile selon Pilate, suivi de Journal d'un roman volé de Eric-Emmanuel Schmitt
11 - Seul le silence de R.J. Ellory
12 - La vie devant soi de Emile Ajar
13 - Le monde de Sophie de Jostein Gaarder
14 - L'ombre du vent de Carlos Ruiz Zafon
15 - La ferme des animaux de George Orwell
16 - L'enfant de Noé de Eric-Emmanuel Schmitt
17 - Ensemble, c'est tout de Anna Gavalda
18 - Les enfants de la liberté – Marc Levy
19 - Cosmétique de l'ennemi de Amélie Nothomb
20 - Le soleil des Scorta de Laurent Gaudé

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4ème challenge : Baby Challenge - Polar organisé par Livraddict
Livres déjà lus :  16/20   Médaille de bronze

1 - Blacksad, tome 1 : Quelque part entre les ombres de Juan Diaz Canales
2 - La Trilogie berlinoise – Philip Kerr
3 - Un lieu incertain de Fred Vargas
4 - Dix petits nègres – Agatha Christie
5 - Innocent de Harlan Coben
6 - Spellman et associés de Lisa Lutz
7 - Le crime de l'Orient-Express - Agatha Christie
8 - Millénium, tome 1 : Les hommes qui n'aimaient pas les femmes de Stieg Larsson
9 - L'étrangleur de Cater Street de Anne Perry
10 - Le huit de Katherine Neville
11 - Les fables de sang de Arnaud Delalande
12 - L'homme à l'envers de Fred Vargas
13 - Le chien des Baskerville d'Arthur Conan Doyle
14 - Cadres noirs de Pierre Lemaitre
15 - Le Poète de Michael Connelly
16 - Un monde sans fin de Ken Follett
17 - Nous n'irons plus au bois de Mary Higgins Clark (billet à venir)
18 - Le Mystère de la Chambre Jaune - Gaston Leroux

19 -
L'affaire Jane Eyre de Jasper Fforde

20 - L'homme aux cercles bleus de Fred Vargas

voisin_voisine
5ème challenge : Voisins, voisines organisé par kathel, il s'agit de lire un ou plusieurs livres d'auteurs européens.
livre n°1 : Le cimetière des bateaux sans nom - Arturo Pérez-Reverte (Espagne)

livre n°2 : Le chuchoteur - Donato Carrisi (Italie)
livre n°3 : La mort à marée basse - Pieter Aspe (Belgique)
livre n°4 : Purge - Sofi Oksanen (Finlande/Estonie)
livre n°5 : Les Anonymes - R.J. Ellory (Grande-Bretagne)
livre n°6 :
Un monde sans fin – Ken Follett (Grande-Bretagne)
livre n°7 :
Les pingouins n'ont jamais froid - Andreï Kourkov (Ukraine)
livre n°8 :
Meurtriers sans visage – Henning Mankell (Suède)
livre n°9 :
Les chiens de Riga - Henning Mankell (Suède)
livre n°10 :
Le pingouin - Andreï Kourkov (Ukraine)
livre n°11 :
Entre chiens et loups, tome 1 de Malorie Blackman (Grande-Bretagne)
livre n°12 :
L'Enfant allemand - Camilla Läckberg (Suède)
livre n°13 : L'écriture sur le mur - Gunnar Staalesen (Norvège)
livre n°14 : La vierge froide et autres racontars - Jørn Riel (Danemark)
livre n°15 : La rivière noire - Arnaldur Indridason (Islande)
livre n°16 : Les lieux infidèles - Tana French (Irlande)
livre n°17 : Dix petits nègres – Agatha Christie (Grande-Bretagne)
livre n°18 : L'homme inquiet – Henning Mankell (Suède)
livre n°19 : Meurtres en soutane – P.D. James (Grande-Bretagne)
livre n°20 : La Trilogie berlinoise – Philip Kerr (Grande-Bretagne)
livre n°21 : Marina – Carlos Ruiz Zafon (Espagne)
livre n°22 : Des étoiles au plafond - Johanna Thydell (Suède)
livre n°23 : Sang chaud, nerfs d'acier – Arto Paasilinna (Finlande)
livre n°24 : Haute fidélité – Nick Hornby (Grande-Bretagne)
livre n°25 : Le Roi Oscar et autres racontars – Jørn Riel (Danemark) 
livre n°26 : Automne – Mons Kallentoft (Suède)
livre n°27 : La Terre fredonne en si bémol – Mari Strachan (Grande-Bretagne)
livre n°28 : Le policier qui rit - Maj Sjöwall et Per Wahlöö (Suède)
livre n°29 : Le tailleur gris - Andrea Camilleri (Italie)
livre n°30 : Un bûcher sous la neige – Susan Fletcher (Grande-Bretagne)
livre n°31 : Celui qu'on ne voit pas – Mari Jungstedt (Suède)
livre n°32 : Le caveau de famille - Katarina Mazetti (Suède)
livre n°33 : La Bonté : mode d'emploi – Nick Hornby (Grande-Bretagne)
livre n°34 : Zona frigida – Anne B. Ragde (Norvège)
livre n°35 : Là-haut, tout est calme – Gerbrand Bakker (Pays-Bas)
livre n°36 : Quatre jours en mars - Jens Christian Grøndahl (Danemark)
livre n°37 : Un Juif pour l'exemple – Jacques Chessex (Suisse)
livre n°38 : La septième vague – Daniel Glattauer (Autriche)
livre n°39 : Un jour glacé en enfer – Anne B. Ragde (Norvège)
livre n°40 : Les trois lumières – Claire Keegan (Irlande)
livre n°41 : Persécution – Alessandro Piperno (Italie)
livre n°42 : Brooklyn – Colm Tóibín (Irlande)
livre n°43 : Chienne de vie - Helle Helle (Danemark)
livre n°44 : Le gang des mégères inapprivoisées – Tom Sharpe (Grande-Bretagne)
livre n°45 : Comme personne - Hugo Hamilton (Irlande)
livre n°46 : Entre ciel et terre - Jón Kalman Stefánsson (Islande)
livre n°47 : Father – Vito Bruschini (Italie)
livre n°48 : Le crime de l'Orient-Express – Agatha Christie (Grande-Bretagne)
livre n°49 : Le retour du professeur de danse – Henning Mankell (Suède)
livre n°50 : Eleven - Mark Watson (Grande-Bretagne)

 

logo_challenge_Petit_BAC CHALLENGE TERMINÉ

6ème challenge : Challenge Petit BAC  organisé par Enna, il s'agit de lire des romans ayant dans leurs titres un mot correspondant aux différentes rubriques du "Petit BAC". Au moins 1 livre pour chacune des rubriques.
Prénom (fille ou garçon) : 1) La double vie d'Irina– Lionel Shriver
2) Aya de Yopougon tome 6 - Marguerite Abouet et Clément Oubrerie
3) Bons baisers de Cora Sledge - Leslie Larson 
4) Marina - Carlos Ruiz Zafon
5) Maria – Pierre Pelot 
6) Le Roi Oscar et autres racontars – Jørn Riel
7) Brida – Paulo Coelho
Lieu géographique (ville, pays, continent...) : 1) D'où je suis, je vois la lune – Maud Lethielleux
                                                                   2) Les chiens de Riga- Henning Mankell
3) Aya de Yopougon tome 6 - Marguerite Abouet et Clément Oubrerie
4) Kyoto Limited Express - Olivier Adam 
5) L’homme de Kaboul - Cédric Bannel
6) Nuits Blanches à Manhattan - Robyn Sisman
7) Une vie de Pintade à Berlin – Hélène Kohl
8) Brooklyn – Colm Tóibín

Métier  : 1) Maman – Isabelle Alonso
2) Taxi – Khaled Al Khamissi
3) Le policier qui rit - Maj Sjöwall et Per Wahlöö
Animal : 1) Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants– Mathias Enard
             2) Les pingouins n'ont jamais froid - Andreï Kourkov
             3) Les chiensde Riga - Henning Mankell
             4) Le pingouin - Andreï Kourkov
             5) Entre chiens et loups, tome 1 de Malorie Blackman
             6) Confessions d'une taupe à Pôle Emploi - Gaël Guiselin, Aude Rossigneux
             7) Une vie de Pintade à Berlin – Hélène Kohl
             8) Chiens féraux – Felipe Becerra Calderon
             9) Chienne de vie - Helle Helle

Végétal (plante, fleur, fruit, légume...) :  1) Les Années cerises – Claudie Gallay
Objet : 1) Chute de vélo – Étienne Davodeau 
2) Meurtres en soutane – P.D. James
3) Le tailleur gris - Andrea Camilleri
4) Le caveau de famille - Katarina Mazetti
Sport / Loisirs : 1) L'écriture sur le mur - Gunnar Staalesen
                       2) Le poète – Michael Connelly

challenge_agatha_christie 7ème challenge : Challenge Agatha Christie organisé par George à l’occasion du 120ème anniversaire de la naissance d’Agatha Christie, il s'agit de lire autant de romans que vous le souhaitez, de 1 à l’œuvre intégrale !!! et de voir une ou plusieurs adaptations TV ou ciné de ses oeuvres (que vous pourrez éventuellement mettre en rapport avec les romans que vous aurez lus!)

livre n°1 : Dix petits nègres – Agatha Christie
livre n°2 : Le crime de l'Orient-Express – Agatha Christie

d_fi_1000 8ème challenge :  Défi des Mille organisé par Fattorius pour nos lectures de plus de 1000 pages, livre ou série.

livre n°1 : Un monde sans fin - Ken Follett
livre n°2 : La Trilogie berlinoise – Philip Kerr
livre n°3 : Le Temps où nous chantions - Richard Powers

 


dc3a9fi_scandinavie_blanche et dc3a9fi_scandinavie_noire

9ème challenge : Défi Scandinavie blanche et Défi Scandinavie noire organisé par Prune faire des lectures scandinaves, au moins une lecture par pays et pour un pays choisi (pour moi la Suède) lire au moins trois auteurs et pour un des auteurs (pour moi Henning Mankell) lire au moins trois livres différents.

Danemark : Quatre jours en mars - Jens Christian Grøndahl (blanche)
                  Chienne de vie - Helle Helle (blanche)
Finlande : Sang chaud, nerfs d'acier – Arto Paasilinna (blanche)
Islande : Entre ciel et terre - Jón Kalman Stefánsson (blanche)
Norvège : Zona frigida – Anne B. Ragde (blanche)
               Un jour glacé en enfer – Anne B. Ragde (blanche)
Suède :
livre n°1 : Des étoiles au plafond - Johanna Thydell (blanche)
livre n°2 : Automne – Mons Kallentoft (noire)
livre n°3 : Le policier qui rit - Maj Sjöwall et Per Wahlöö (noire)
livre n°4 : Celui qu'on ne voit pas – Mari Jungstedt (noire)
livre n°5 : Le caveau de famille - Katarina Mazetti (blanche)
Suède : Un auteur Henning Mankell
livre n°1 : Le retour du professeur de danse – Henning Mankell (noire)
livre n°2 : La lionne blanche - Henning Mankell (noire)
livre n°3 : Profondeurs - Henning Mankell (blanche)


Nick_Hornby_s_challenge 10ème challenge : Nick Hornby's Challenge organisé par Sofinet, il s'agit de lire au moins 3 livres de Nick Hornby et voir au moins un film adapté d'un des livres. 

livre et film n°1 : Haute fidélité – Nick Hornby
livre n°2 : La Bonté : mode d'emploi – Nick Hornby
livre n°3 : A propos d'un gamin - Nick Hornby

swap___2__l Swap à 2 PAL : Lecture Commune avec Mrs Pepys
lecture n°1 : Le policier qui rit - Maj Sjöwall et Per Wahlöö (26/04/11)
lecture n°2 : La Boucherie des amants - Gaetaño Bolán (18/05/11)
lecture n°3 : A quand les bonnes nouvelles ? - Kate Atkinson (29/06/11)
lecture n°4 : A l'ouest – Olivier Adam (27/07/11)
lecture n°5 : Le retour du professeur de danse – Henning Mankell  (31/08/11)
lecture n°6 : Une pièce montée - Blandine Le Callet (21/09/11)

logo_club_des_5 CHALLENGE TERMINÉ
11ème challenge : Challenge Le Club des 5 organisé par par George à l’occasion de l'été, pour redécouvrir les séries de nos enfances de la Bibliothèque Rose.

livre n°1 : Fantômette et l'île de la sorcière – Georges Chaulet
livre n°2 : Le Club des Cinq – Enid Blyton
livre n°3 : Pas de vacances pour Fantômette – Georges Chaulet
livre n°4 : Le Club des Cinq contre-attaque - Enid Blyton
livre n°5 : Opération Fantômette - Georges Chaulet
livre n°6 :
Le Club des Cinq et les saltimbanques – Enid Blyton
livre n°7 : Les sept fantômettes - Georges Chaulet
livre n°8 : Le Club des Cinq en roulotte – Enid Blyton
livre n°9 : Fantômette et la Dent du Diable - Georges Chaulet
livre n°10 : La locomotive du Club des Cinq – Enid Blyton


Challenge_Thriller
 12ème challenge : Challenge Thriller organisé par Cynthia jusqu'au 15 juin 2012, j'ai choisi de lire au moins 8 thrillers pour la catégorie "Même pas peur"

livre n°1 : En mémoire de la forêt - Charles T. Powers (États-Unis)
livre n°2 : Le Sabot du diable – Kem Nunn (États-Unis)
livre n°3 : Nous n'irons plus au bois – Mary Higgins Clark (États-Unis) (billet à venir)
livre n°4 : Cadres noirs de Pierre Lemaitre

challenge_100_ans13ème challenge : Challenge 100 ans de littérature américaine 2011

livre n°1 : Cheever, John – On dirait vraiment le paradis
livre n°2 : Erdrich, Louise - Omakayas
livre n°3 : Connelly, Micheal – Le poète
livre n°4 : Sisman, Robyn - Nuits Blanches à Manhattan
livre n°5 : Carlson, Ron – Le signal
livre n°6 : Oates, Joyce Carol – Petite soeur, mon amour
livre n°7 : Auel, Jean M. - Les Enfants de la Terre, Tome 6 : Le pays des grottes sacrées
livre n°8 : En mémoire de la forêt - Charles T. Powers
livre n°9 : Le Sabot du diable – Kem Nunn
livre n°10 : Le Temps où nous chantions - Richard Powers
livre n°11 : Nous n'irons plus au bois – Mary Higgins Clark (États-Unis)
  (billet à venir)

RL2011b 14ème Challenge : Challenge 1% Littéraire 2011 organisé par Hérisson08, il s'agit de lire au moins 1% des 654 sorties littéraires prévues cet automne. Soit au moins 7 livres...  (fin du challenge 31 juillet  2012)
livre n°1 : En mémoire de la forêt – Charles T. Powers
livre n°2 : Chiens féraux – Felipe Becerra Calderon (Chili)

livre n°3 : Persécution – Alessandro Piperno (Italie)
livre n°4 : Father – Vito Bruschini (Italie)

cuba_car_2006_07_092  15ème Challenge : Challenge Destination proposé par evertkhorus
1ère Destination : Cambodge : 2 juillet 2011 : Le portail - François Bizot
2ème Destination : Cuba : 15 octobre 2011

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16ème Challenge : Challenge Paul Auster organisé par Mrs Pepys jusqu'au 27/07/2012, je me suis inscrite pour "un petit tour à Brooklyn" soit 2 romans à lire.

livre n°1 : Brooklyn Follies
livre n°2 :

challenge_le_nez_dans_les_livres 17ème Challenge : Challenge le nez dans les livres organisé par George jusqu'au 28 juillet 2013 (2 ans) pour lire 2 (La lectrice) ou 4 (Le Liseur) ou 8 (La reine des lectrices) livres dont le titre contient le mot : Lecture, livre, lecteur, auteur, librairie ou bibliothèque ou tous mots en rapport direct avec notre occupation principale : La Lecture.

livre n°1 :  Le libraire – Régis de Sá Moreira (billet à venir)

un_mot_des_titres 
18ème Challenge : Challenge Un mot, des titres... organisé par Calypso

1ère session : mot BLEU - 15/07/11 - Le bleu est une couleur chaude - Julie Maroh (BD)
2ème session :
mot SOLEIL - 1/09/11 - Allons réveiller le soleil - José Mauro de Vasconcelos 
3ème session :
mot NUIT - 15/10/11 -

3 septembre 2011

Comment (bien) rater ses vacances – Anne Percin

comment_bien_rater_ses_vacances Édition du Rouergue – novembre 2010 – 186 pages

Quatrième de couverture :
Chers parents,
Mon stage de survie en milieu hostile se passe bien, merci. J'espère que vous êtes pas trop morts, rapport aux frais de rapatriement qui doivent coûter bonbon, depuis la Corse. Sinon, moi ça va, j'ai mangé Hector mais pas tout d'un coup, j'en ai congelé un bout pour le mois prochain. Heureusement que j'ai l'eau-de-vie de Mamie, ça m'aide pour tenir. Si jamais vous ne reveniez pas, ce serait sympa de m'envoyer un mandat parce que la prostitution masculine, ça marche pas trop dans le quartier. Bon, ben je vous laisse, c'est l'heure de ma piqûre d'héroïne. Gros bisous, votre fils bien-aimé, Maxime.

Cet été, Maxime a 17 ans. Il ne veut plus partir en vacances avec ses parents. Il préfère rester chez sa Mamie pour glander devant l'ordinateur. Tant pis pour lui. Il va vivre des journées délirantes !

Auteur : Anne Percin est née à Épinal en 1970 d'un père mécanicien et d'une mère mécanographe. Elle passe son enfance et poursuit des études de lettres à Strasbourg où elle consacrera son mémoire de Maîtrise au mouvement Dada avant d'aller enseigner en région parisienne. Elle vit et travaille aujourd'hui en Bourgogne.

Mon avis : (lu en août 2011)
Livre emprunté à la bibliothèque un peu par hasard pour partir en vacances. Je me suis beaucoup amusée à le lire car Maxime l’ado de 17 ans est un concentré des trois ados que j’ai à la maison…

Maxime a 17 ans, il est plutôt d'accord pour ne pas partir en vacances avec ses parents qui ont décidé de faire le GR 20. Sa petite sœur, elle-aussi, préfère partir en colo en Bretagne avec une copine qu'aller crapahuter avec ses parents en Corse. Maxime aura donc des vacances tranquilles chez Mamie, au Kremlin-Bicêtre. Il a prévu comme programme grasses matinées, ordinateur et profiter des bons petits plats de Mamie, des vacances idéales quoi ! Mais bien sûr rien ne va se passer comme Maxime l'imaginait... En effet sa Mamie va avoir un malaise cardiaque et être hospitalisé, ses parents étant injoignables, Maxime va être contraint de prendre des responsabilités tout seul pour s'occuper de sa Mamie et de la maison. Maxime est très attachant, débrouillard, il a beaucoup d'humour et de répartie et ses vacances (bien) ratées l'auront fait beaucoup grandir !

Après ma lecture, j’ai proposé ce livre à mon plus jeune fils (13 ans) qui n’avait plus rien à lire… Comme d’habitude, il a accepté le livre du bout des lèvres mais très vite il l’a dévoré en éclatant souvent de rire… Ses deux frères aînés n’ont pas été en reste et l’ont également dévoré. Mon fils de 16 ans se reconnaissait parfaitement dans les réflexions de Maxime. Il a également beaucoup aimé à la fin du livre la playlist des musiques rencontrées durant sa lecture.

Extrait : (début du livre)
- Cette année, on part en randonnée en Corse, les enfants !
Ma mère a lancé cette phrase tout en jetant un coup d'œil sur la banquette arrière où nous étions vautrés, ma sœur et moi, en état semi-comateux. J'ai croisé le regard maternel une fraction de seconde dans le rétroviseur, le temps d'une tentative d'œillade meurtrière, avant qu'un saut sur un ralentisseur ne fasse retomber sur mes yeux une grosse mèche de cheveux. Tant pis pour le regard ténébreux.
- Tu viens avec nous ?
Ma mère a tourné la tête vers le rétro extérieur, avant de franchir un céder-le-passage. Pendant un bref instant, on n'a plus rien entendu que le cliquetis du clignotant. La tête tournée vers la vitre embuée, j'admirais la vue splendide sur Ivry-sur-Seine (ses barres de HLM, ses magasins de téléphonie mobile, sa cité Maurice Thorez). Je prenais tout mon temps pour répondre.

J'ai un âge où, apparemment, mon avis compte. On me sonde, on me consulte avant de me traîner de force dans des lieux hostiles.
Quand vos enfants cessent de vous demander d'où ils viennent et ne vous disent plus où ils vont, disait un proverbe affiché à l'entrée du Super-U l'été dernier, c'est qu'ils sont devenus des ados. Je me souviens que mon père l'avait lu à haute voix, avec un air d'un disciple de Confucius qui médite les paroles du Maître. Alors qu'en réalité, c'était juste une grosse connerie écrite au marqueur bleu effaçable sur un panneau d'hypermarché, entre la météo du jour et « Conseil de votre poissonnier »... C'était l'été dernier à Biscarosse, et je me suis juré que ce seraient mes dernières vacances en famille. Du moins, jusqu'à ce que j'en fonde une moi-même à la force du poignet, et que je l'entretienne et la chérisse et la nourrisse à la sueur de mon front – autant dire le plus tard possible.
Pour ma sœur Alice, neuf ans ¾, Biscarosse c'était l'éclate totale : un toboggan géant, une piscine où l'on a pied tout le temps et surtout des tas de copines qui se trémoussent le soir aux animations du camping et qui font trois mille tours de vélo rose dès huit heures du matin.

2 septembre 2011

Eleven - Mark Watson

eleven Albin Michel – mai 2011 - 346 pages

traduit de l'anglais par Esther Ménévis

Titre original : Eleven, 2010

Quatrième de couverture :
La nuit, Xavier Ireland anime avec passion une émission de radio pour les Londoniens, à l’écoute de leurs espoirs, leurs peurs, leur doutes. Le jour, c’est un solitaire, un homme volontairement coupé du monde. Jusqu’à sa rencontre avec une femme de ménage peu ordinaire qui va l’obliger à se confronter aux fantômes de son passé. Qu’il le veuille ou non, le destin de Xavier est lié à celui des autres, et le plus infimes de ses actes peut déclencher une série d’événements susceptibles d’affecter inéluctablement la vie de onze de ses concitoyens. Il y a au moins onze bonnes raisons de lire le roman élégant, subtil et désespérément drôle (pour n’en citer que trois) du comédien anglais Mark Watson. Libre à vous de découvrir les autres !

Auteur : Mark Watson, né en 1980 à Bristol, a suivi des études d'anglais à Cambridge avant de se lancer dans le théâtre. A la fois écrivain, metteur en scène et comédien, cet Anglais très facétieux est devenu célèbre pour ses one man shows couronnés de nombreux prix. Se produisant avec succès à la radio comme à la télévision, il cultive un sens de l'humour où l'autodérision le dispute à son engagement écologique, comme en témoigne son essai, Crap at the Environment, paru en 2008. Il est également l'auteur de deux romans non traduits, Bullet Points (2004), et A Light-hearted Look at Murder (2007).

Mon avis : (lu en août 2011)
Voilà un livre pris à la bibliothèque avant de partir en vacances, c’est la couverture « vendeuse » qui m’a encouragé à le choisir.
Xavier Ireland est un australien, grand, les yeux bleus. Il vit à Londres depuis plusieurs années et il co-anime une émission de radio la nuit avec Murray. Il est très apprécié par ces auditeurs pour son écoute et ses conseils rassurants. Dans sa vie personnelle, il est célibataire, solitaire passionné de Scrabble. Son collègue Murray l’entraîne un jour à un speed dating. Xavier n’était pas venu chercher l’amour, mais il y trouve une femme de ménage… Une femme de ménage haute en couleur ! Il s’agit de Pipa, ancienne lanceuse de disque, elle est pleine d’énergie et de joie de vivre.
Une rencontre qui va bouleverser la vie de Xavier.
Un livre plein d’humour, facile à lire et plutôt sympathique. Bonne lecture d’été.

Extrait : (début du livre)
Dans un parking à l'arrière d'un immeuble en béton, à l'ouest de la ville, un renard fluet va et vient furtivement en quête de chaleur, laissant de coquettes traînées d'empreintes dont s'émerveilleront les lève-tôt dans quelques heures. Cinq étages plus haut, à travers le voile neigeux de la fenêtre d'un studio de radio, Xavier Ireland regarde l'animal chercher un recoin dans l'ombre d'un conteneur de tri sélectif. 
"A votre place je resterais à l'abri, bien au chaud, conseille-t-il à son auditoire londonien invisible, et je continuerais à appeler. Dans quelques instants, nous entendrons l'histoire d'un homme marié trois fois... et trois fois divorcé ! 
- Aïe !" s'exclame Murray, coprésentateur et producteur de l'émission, avec la banalité qui le caractérise. Il tape sur un bouton pour lancer la chanson suivante. 
"C'est très joli dehors, déclare Xavier. 
- Ça va être le ca-ca-ca-chaos demain matin", bégaie Murray. 

En 2003, Xavier travaillait comme coursier dans cette station de radio, préparant le café, branchant les câbles, quand il a vu la neige pour la première fois. Immigré d'Australie quelques semaines plus tôt seulement, il avait changé de nom - il s'appelait jusqu'alors Chris Cotswold - et s'était voué corps et âme à refaire sa vie dans cette contrée lointaine, où il avait vécu tout petit mais jamais depuis. Il était impressionné, alors comme aujourd'hui, par la légèreté, la fragilité de chaque flocon, et par les quantités qu'il en fallait pour tapisser la rue. Mais l'étrangeté du spectacle et le froid glacial lui rappelaient aussi que la majeure partie de la surface terrestre s'étendait désormais entre lui et son pays, ses amis. 
Progressivement, il fut promu de coursier à assistant de Murray, puis les rôles finirent par s'inverser, et c'est maintenant lui qui joue le rôle de conseiller auprès de leurs nombreux fidèles insomniaques. 
"Je me demande ce qui cloche chez moi", s'interroge l'auditeur actuellement en ligne, un professeur de cinquante-deux ans qui vit seul en bordure d'un lotissement du Hertfordshire. 
La liaison vacillante avec son mobile coupe la moitié de ses phrases. Murray se passe le doigt sur la gorge pour suggérer de prendre un autre appel - celui-ci a déjà duré trois bonnes minutes -, mais Xavier secoue la tête. 
"C'est vrai quoi ! Je suis quelqu'un de convenable", continue le prof déprimé. Il s'appelle Clive Donald et, après ce coup de téléphone, il tâchera d'arracher quelques fragments de sommeil à ce qu'il reste de la nuit, avant de se réveiller, d'enfiler un costume gris et de monter dans sa voiture, un cartable fatigué contenant trente cahiers d'exercices de maths sur la banquette arrière. "Je... je donne à une association, par exemple. Je m'intéresse à pas mal de choses. Il n'y a rien qui cloche - manifestement - chez moi, disons. Pourquoi est-ce que je n'arrive pas à faire fonctionner un couple ? Pourquoi est-ce que je commets toujours des erreurs ? 
- C'est trop facile de supposer que tout est de votre faute", lui dit Xavier, ainsi qu'à tous ceux qui l'écoutent chez eux dans toute la capitale. "Croyez-moi, j'ai passé des mois, des années en fait, à revivre mes erreurs. Et puis finalement, je me suis forcé à arrêter d'y penser." 
Suffisamment réconforté pour trouver au moins la volonté d'aller se coucher, Clive remercie enfin Xavier et prend congé. 
Murray tape sur un bouton. 
"Et maintenant les joies des infos et du bulletin trafic ! s'exclame-t-il. A tout de suite !" 
Il sort dans le couloir et entrouvre une porte coupe-feu pour fumer une cigarette dans le froid rigoureux. La neige tombe avec une violence qui n'a rien de british, on dirait de la grêle ou du grésil plutôt que le joli duvet qui passe habituellement pour de la neige. Xavier boit une gorgée de café dans un mug jaune où apparaissent les mots "BIG CHEESE" et le dessin d'un morceau de fromage. Un cadeau de Noël fait par Murray il y a quelques années et qui, avec sa fonctionnalité plutôt criarde et sa taille encombrante, ressemble assez à l'auteur du présent. 
Quelques kilomètres plus loin, une Big Ben grelottante - à peine visible du studio les nuits plus dégagées - sonne deux coups. 
"Voici les titres", dit une femme à des kilomètres de là, dont la voix, presque blanche, est diffusée simultanément sur des stations émettant dans tout le territoire du Royaume-Uni. "Dans quelques heures, le pays se réveillera sous la plus importante chute de neige depuis dix ans." 
Quelle drôle de formule, se dit Xavier : "Le pays se réveillera", comme si le Royaume-Uni était un immense internat silencieux qui se réveille au son de la cloche du matin. Dans la seule capitale, comme en témoigne le succès de la plage de quatre heures occupée par son émission, il existe une immense communauté fantôme de Londoniens passant une nuit blanche pour toutes sortes de raisons : horaires de travail, passe-temps inhabituel, culpabilité, peur, maladie - ou, bien sûr, leur enthousiasme pour l'émission. Xavier regarde à nouveau la vitre obstruée et imagine Londres, immobile et enneigée, qui s'étend sur des kilomètres à la ronde. Il essaie de se représenter Clive Donald, le prof de maths : il raccroche lentement le combiné et met la bouilloire à chauffer, sort instinctivement deux mugs d'un placard, en repose un. Xavier pense à tous ses interlocuteurs réguliers : les routiers qui tripotent le bouton quand le signal s'affaiblit sur la M1 à la sortie de Londres, les vieilles dames qui n'ont personne à qui parler. Puis son esprit s'attarde vaguement sur le demi-million de Londoniens en service de nuit, juste au-delà des limites du parking et de son renard furtif, de ses recoins silencieux et, ce soir, des tranchées formées par l'amoncellement de neige. 

L'un des élèves de Clive, Julius Brown, dix-sept ans, obèse de cent trente kilos, pleure en silence dans sa chambre. Malgré des séances régulières au club de gym, il n'arrive pas à combattre l'obésité. A l'âge de quatorze ans, il a commencé un traitement contre l'épilepsie, qui a entre autres eu pour effet secondaire une prise de poids alarmante, et bien qu'aucun médecin ne puisse réellement l'expliquer, son corps continue de se dilater presque à vue d'oeil chaque fois qu'il mange. Ses journées au lycée sont ponctuées d'insultes : on fait des bruits de pet quand il s'assoit, des bandes de filles éclatent de leur rire impénétrable quand il passe dans la cour. Même s'il a choisi trois matières pour le bac, dont informatique, et veut être concepteur de logiciels, il s'imagine qu'il finira dans un service d'assistance téléphonique pour des clients sveltes dont l'ordinateur refuse de démarrer. Il n'a pas besoin de regarder dehors pour sentir que la neige tombe : il faisait un froid de canard quand il a pris le bus pour rentrer du restaurant où il travaille parfois le soir. Il donnerait tout pour que les cours soient annulés demain. 

D'autres pensent exactement le contraire, telle Jacqueline Carstairs, mère d'un garçon un peu plus jeune que Julius. Journaliste free-lance, elle tape sur le clavier avec la rapidité et l'agressivité d'un pianiste rock. Son mari a accepté d'emmener leur fils Frankie à l'école demain matin, pour qu'elle puisse veiller tard et terminer un article sur le vin chilien. A condition que le collège ne ferme pas, elle aura le temps de travailler tranquille demain aussi. D'une ouïe affinée par les années passées à veiller sur son fils, elle décèle les bruits ultradoux, quasi indétectables de la neige atterrissant sur le conteneur à plastique dehors. Elle tape dans un moteur de recherche le nom d'un acteur chilien basé en Grande-Bretagne qui participe à la campagne de promotion du vin auquel elle consacre son article. Une nuit de février à glacer le sang. La neige s'abat sur Londres. Les flocons dansent dans les faisceaux de néon des lampadaires et se déposent en écharpe aux cols des voitures en stationnement. 

Lu dans le cadre du Challenge Voisins, voisines
voisin_voisine
Grande-Bretagne

1 septembre 2011

Allons réveiller le soleil - José Mauro de Vasconcelos

Lu dans le cadre du Challenge Un mot, des titres...
un_mot_des_titres 

Le mot : SOLEIL

allons_r_veiller_le_soleil_1975 allons_r_veiller_le_soleil_1992 allons_r_veiller_le_soleil_LdP allons_r_veiller_le_soleil_2002 allons_r_veiller_le_soleil_2009

Stock – 1975 – 326 pages

Hachette jeunesse – mai 1992 – 349 pages

Livre de Poche jeunesse -1989 -

Livre de Poche jeunesse – mars 2002 – 380 pages

Livre de Poche jeunesse – septembre 2009 – 380 pages

traduit du brésilien par Alice Raillard

Titre original : Vamos aquecer o sol, 1974

Quatrième de couverture :
Zézé avait six ans quand il confiait ses rêves à son oranger. Il en a onze désormais et a été adopté par une riche famille. Son histoire raconte la fin d'une enfance, les années de changements entre onze et quinze ans, jusqu'au premier et merveilleux grand amour...

Auteur : José Mauro de Vasconcelos (26 février 1920 à Rio de Janeiro - 25 juillet 1984 à São Paulo) est un écrivain brésilien. Écrivain aux origines indiennes et portugaises, il est l'auteur de Mon bel oranger, Allons réveiller le soleil et Le Palais Japonais, inspiré de son enfance difficile et devenu un classique de la littérature enfantine, ainsi que d'une quinzaine de romans et de récits. Sportif et voyageur, il a pratiqué de nombreux métiers, notamment dans le monde du cinéma et de la télévision.

Mon avis : (relu en août 2011)
Lorsque le mot SOLEIL de la deuxième session du Challenge Un mot, des Livres a été dévoilé, je n'ai pas hésité un instant, c'était l'occasion de relire "Allons réveiller le soleil", la suite d'un de mes livres préférés "Mon bel oranger".
Ce livre nous raconte le passage de l'enfance vers l'adolescence et l'âge adulte de Zézé.
Le petit Zézé de "Mon bel oranger" a grandi, il est maintenant âgé de 11 ans, il a été adopté par une riche famille brésilienne pour pouvoir faire des études. C'est un enfant intelligent mais aussi turbulent et dont l'imagination lui fait faire de nombreuses bêtises... Mais il ne se sent pas heureux. Il a en secret un crapaud – cururu nommé Adam dans son cœur et un père imaginaire Maurice qui vont l'aider à supporter la solitude dans laquelle il se sent. Zézé est au collège chez les frères Maristes, le frère Paul Louis Fayolle est un soutien précieux, il a compris la tristesse de Zézé, il discute souvent avec lui et va l'aider à grandir durant toute son adolescence.
J'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir Zézé. Et je me suis plongée avec beaucoup d'émotions dans l'univers extraordinaire de cet enfant, il mélange rêve et réalité ; il se réfugie dans un monde imaginaire où vivent ses seuls véritables amis : Adam et Maurice. Il va apprendre à grandir et réussir à réveiller le soleil qui est en lui. Un très beau livre que j'ai relu avec beaucoup de plaisir et d'émotions.

Il est préférable de lire  "Mon bel oranger" qui raconte l'enfance de Zézé, avant de lire "Allons réveiller le soleil".

Extrait : (début du livre)
Tout à coup, mes yeux n'étaient plus dans l'obscurité. Mon cœur de onze ans sursauta de peur dans ma poitrine.
- Mon-Petit-Jésus-avec-l'agneau-sur-vos-épaules, protégez-moi !
La lumière grandissait. Encore. Encore. Et plus elle grandissait, plus augmentait ma peur ; si j'avais voulu crier, je n'y serais pas parvenu.
Tout le monde dormait paisiblement. Toutes les chambres fermées respiraient le silence.
Je m'assis dans mon lit, le dos contre le mur. Mes yeux regardaient si fort qu'ils sortaient presque de leur orbite.

J'aurais voulu prier, invoquer tous mes saints protecteurs, mais pas même le nom de Notre-Dame de Lourdes ne sortait de ma bouche. Ce devait être le diable. Le diable dont on me menaçait tant. Mais si c'était lui, la lumière n'aurait pas la couleur de feu et de sang, et il y aurait certainement une odeur de souffre. Je ne pouvait même pas appeler au secours le frère Feliciano, mon Fayolle chéri. A cette heure, Fayolle devait être dans son troisième sommeil, en train de ronfler comme un bienheureux, là-bas, au collège des Maristes.

Une douce petite voix se fit entendre :
- N'aie pas peur, mon enfant. Je suis venu pour t'aider.
Mon cœur battait maintenant contre le mur et ma voix réussit à sortir, faible et tremblante comme le premier chant d'un jeune coq :
- Qui es-tu ? Une âme de l'autre monde ?
- Non, nigaud.
Et un rire bienveillant résonna dans la chambre.
- Je vais faire plus de lumière, mais ne t'inquiète pas, rien de mauvais ne peut arriver.
Je dis un oui hésitant, mais je fermai les yeux.
Comme ça, ce n'est pas de jeu, mon ami. Tu peux les rouvrir.
Je risquai un oeil puis l'autre. La chambre avait une lumière si belle que je pensai que j'étais mort et que je me trouvais au paradis. Mais ça, c'était impossible. A la maison, tout le monde disait que le ciel n'était pas pour moi. Les gens comme moi allaient droit dans les chaudières de l'enfer, se faire griller.
- Regarde-moi. Je suis laid, mais tu liras dans mes yeux qu'on peut me faire confiance.
- Où es-tu ?
- Ici, au pied du lit.
Je m'approchai du bord et m'armai de courage pour regarder. Ce que je vis m'emplit de panique.

 

Déjà lu du même auteur :

mon_bel_oranger  Mon bel oranger  le_palais_japonais_p Le Palais Japonais

 

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