Une prière pour Owen – John Irving
Seuil – mai 1989 – 568 pages
Points – septembre 1995 – 699 pages
Traduit de l’américain par Michel Lebrun
Titre original : A Prayer for Owen Meany, 1989
Quatrième de couverture :
« Si je suis condamné à me souvenir d’un garçon à la voix déglinguée – ainsi commence le nouveau roman de John Irving -, ce n’est ni à cause de sa voix, ni parce qu’il fut l’être le plus petit que j’aie jamais connu, ni même parce qu’il fut l’instrument de la mort de ma mère. C’est à lui que je dois de croire en Dieu ; si je suis chrétien, c’est grâce à Owen Meany. »
Âgé de onze ans, Owen en paraissait six à peine. Mais sa frêle enveloppe dissimulait une volonté de fer, une foi absolue et une conviction profonde qu’il était l’instrument de Dieu.
Auteur : John Irving est né en 1942 et a grandi à Exeter (New Hampshire). La publication de son quatrième roman, Le Monde selon Garp, lui a assuré la renommée et la reconnaissance internationales. Depuis, l'auteur accumule les succès auprès du public et de la critique. Marié et père de trois garçons, John Irving partage son temps entre le Vermont et le Canada.
Mon avis : (lu en août 2011)
Ce livre est l'histoire d'une grande amitié entre John Wheelwright, le narrateur, et Owen Meany , un garçon comme les autres. Cette rencontre et cette amitié a marqué à tout jamais la vie de John. Owen, âgé de onze ans, a la taille d'un enfant de six ans, il a une voix atypique (ainsi tout au long du livre, lorsque Owen parle la typographie est en MAJUSCULE), il a une très grande intelligence et il est également très croyant. Owen est convaincu d'être comme un messager de Dieu, il a des visions et très tôt il rêvera de sa propre mort. John Wheelwright perd sa maman à l'âge de 11 ans à la suite d'un accident de base-ball : une balle lancée par Owen, son meilleur ami. John ne connaît pas le nom de son père biologique, sa mère ayant toujours refusé de le lui dire. Après cet accident dramatique, Owen va prendre John sous son aile, l'aider à grandir, à faire ses devoirs, l'aider à rechercher son père...
Avec ce livre, l'auteur aborde beaucoup de thèmes comme l'amitié, l'enfance, la foi... Il critique aussi avec force l'histoire des États-Unis des années 50 à 80 avec la guerre du Vietnam et la présidence de Reagan. Il y a également beaucoup d'humour comme les épisodes de la crèche de Noël ou de la voiture coccinelle...
J'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire car l'auteur prend son temps pour installer cette histoire, il nous donne beaucoup de détails, parfois trop semble-t-il au début, mais lorsque le lecteur arrive à la fin de l'histoire, il découvre que chaque détail avait son importance... Après les 150 premières pages, j'ai été prise par l'histoire d'Owen et je n'ai pas pu lâcher le livre.
Voilà un roman magnifique, émouvant et drôle. Je suis passée tout au long de ma lecture du rire aux larmes.
Une prière pour Owen a fait l'objet d'une adaptation cinématographique en 1998 sous le titre de Simon Birch avec comme réalisateur Mark Steven Johnson et comme acteurs Ian Michael Smith, Joseph Mazzello, David Strathairn, Ashley Judd, Oliver Platt. Je n'ai pas vu ce film.
Extrait : (début du livre)
Si je suis condamné à me souvenir d'un garçon à la voix déglinguées, ce n'est ni à cause de sa voix, ni parce qu'il fut l'être le plus petit que j'aie jamais connu, ni même parce qu'il fut l'instrument de la mort de ma mère. C'est à lui que je dois de croire en Dieu ; si je suis chrétien, c'est grâce à Owen Meany. Je ne prétends pas vivre dans le Christ, avec le Christ, et certainement pas pour le Christ, comme le proclament certains zélateurs. Ma connaissance de l'Ancien Testament est plutôt sommaire, et je n'ai pas relu le Nouveau Testament depuis l'époque du catéchisme, exception faite des passages qu'on récite à l'église. Les extraits de la Bible qu'on trouve dans les anciens livres de prières me sont beaucoup plus familiers. Mon missel, je l'ouvre souvent, et la bible uniquement les jours saints – le missel est tellement plus pratique !
J'ai toujours fréquenté l'église de façon régulière. Au début, j'étais congrégationaliste – on m'a baptisé dans cette religion -, puis, après plusieurs années de fréquentation des épiscopaliens (on m'a également confirmé dans la confession épiscopalienne), ma religion est devenue assez indécise ; adolescent, je me suis intéressé à une « Église non confessionnelle ». Plus tard, je devins anglican ; l’Église anglicane du Canada m’a gardé – depuis mon départ des Etats-Unis, il y a une vingtaine années. Un anglican ressemble beaucoup à un épiscopalien – à tel point qu’il m’arrive de me demander si je ne suis pas simplement redevenu épiscopalien ! Quoi qu’il en soit, j’ai laissé tomber une fois pour toutes les congrégationalistes et les épiscopaliens – en même temps que mon pays.
Quand je mourrai, je souhaite être enterré au New Hampshire, auprès de ma mère, mais c’est l’Église anglicane qui fera le service funèbre avant que ma dépouille ne subisse l’indignité de franchir en fraude les douanes américaines.
Lu dans le cadre du Baby Challenge Contemporain 2011
Baby Challenge - Contemporain Livraddict :
13/20 déjà lus Médaille de bronze
Challenge 100 ans de littérature américaine 2011
Lu dans le cadre du Challenge Petit BAC
"Prénom"
4/50 : New Hampshire
John Irving est né dans le New Hampshire