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A propos de livres...
31 août 2011

Le Retour du professeur de danse - Henning Mankell

Lu dans le cadre Swap à 2 PAL swap___2__lLecture commune avec Mrs Pepys

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Seuil – avril 2006 – 409 pages

France Loisirs – 2007 – 622 pages

Points – avril 2007 – 538 pages

traduit du suédois par Anne Gibson

Titre original : Danslärarens återkomst, 2000

Quatrième de couverture :
Le jeune policier Stefan Lindman est sous le choc : il vient d'apprendre qu'il a un cancer, et que son ancien collègue Herbert Molin a été torturé mort. Pour tromper son angoisse, il part à l' autre bout de la Suède enquêter sur le meurtre de Molin. Que signifient les traces sanglantes sur le parquet, comme si le tueur avait dansé un tango avec le corps de sa victime ? Les ombres d'un passé très noir se réveillent. Elles ont frappé, et vont frappé encore. Mais Stefan n'a plus rien à perdre...

Auteur : Henning Mankell, né en Suède en 1948, est devenu mondialement célèbre grâce à ses fameuses enquêtes de l'inspecteur Kurt Wallander : une série de polars qui a commencé en 1991 avec Meurtriers sans visage et s'est vendue à des millions d'exemplaires dans le monde. Gendre d'Ingmar Bergman, dont il a épousé la fille Eva en secondes noces, Mankell a également écrit des livres pour la jeunesse, des romans dont le magnifique Les chaussures italiennes, paru en 2009, des pièces de théâtre. Depuis 1996, l'écrivain partage sa vie entre son pays natal et le Mozambique, où il dirige le Teatro Avenida.

Mon avis : (lu en août 2011)
Merci à Mrs Pepys qui m’a offert ce livre lors du Swap à 2 PAL organisé par Lili Galipette. Cela fait quelques années que je connais Henning Mankell, mais seulement quelques mois pour son œuvre policière. Voilà un roman policier d’Henning Mankell sans Wallander, c’est un jeune policier nommé Stefan Lindman qui mène l’enquête.
En octobre 1999, dans le nord de la Suède, Herbert Molin, policier à la retraite, est retrouvé torturé à mort dans sa maison. Loin de là, Stefan Lindman apprend simultanément l’assassinat de son ancien collègue et qu’il a un cancer. En attendant le début de son traitement et pour oublier la maladie, il préfère partir dans le nord au cœur des forêts profondes du Norrland pour enquêter sur ce meurtre.
L'intrigue est construite avec beaucoup d'intelligence, l'auteur nous plonge dans une enquête haletante et passionnante où les questions, les surprises et les rebondissements sont nombreux. C'est une histoire sombre qui évoque le passé de la Suède durant la Seconde Guerre Mondiale. Le lecteur découvre un passé pas très glorieux de l'histoire de la Suède. A l'époque, il y a eu des volontaires suédois séduits par l'idéologie nazie qui se sont portés volontaires pour combattre au côté des Allemands. Mais aujourd'hui, dans le monde, en Suède comme dans le reste de l'Europe, il existe toujours des groupuscules où l'idéal nazi est encore vivant...
J'ai vraiment beaucoup aimé et dévoré ce roman policier. J'ai voyagé avec Stefan Lindman dans une Suède inquiétante où règne une atmosphère froide et humide de brouillard et de neige. Les paysages sont grandioses, les personnages sont intéressants, attachants ou effrayants...
J'ai encore plusieurs livres de la série Wallander à lire et d'avance je m'en réjouie...
Encore merci à Mrs Pepys pour ce livre, et maintenant allons voir son avis.

Extrait : (page 21)
Il se réveillait la nuit, cerné par les ombres. Cela avait commencé à l'âge de vingt-deux ans ; maintenant il en avait soixante-seize. Pendant cinquante-quatre années consécutives, il avait été insomniaque. Les ombres ne l'avaient jamais quitté. A certaines périodes, en se bourrant de somnifères, il avait réussi à dormir jusqu'au matin. Mais au réveil, il comprenait que les ombres étaient restées présentes. A son insu.
Cette nuit qui touchait à sa fin ne faisait pas exception à la règle. Il n'était pas nécessaire d'attendre que surgissent les ombres, ou les visiteurs, ainsi qu'il les appelait parfois. Les ombres survenaient en général quelques heures après la tombée du jour. Soudain elles étaient là, comme surgies de nulle part, tout contre lui, avec leurs visages blancs et muets. Après tant d'années, il s'était habitué à elles. Mais il savait qu'il ne pouvait s'y fier. Un jour, elles cesseraient de se taire. Qu'arriverait-il alors ? Il l'ignorait. Passeraient-elles à l'attaque ou se contenteraient-elles de le démasquer ? Il avait essayé de pousser des cris, de frapper l'air pour les chasser. Pendant quelques minutes, il parvenait ainsi à les tenir en respect. Puis elles revenaient et restaient jusqu'à l'aube. Enfin il s'endormait, mais pour quelques heures à peine, car il avait presque chaque matin un travail qui l'attendait.
Toute sa vie adulte, il avait été harassé de fatigue. Il se demandait encore où il avait puisé la force de tenir. Quand il songeait à son existence, il voyait une file interminable de jours traversés avec effort. Il n'avait presque aucun souvenir qui ne fût, d'une manière ou d'une autre, lié à sa fatigue. Il regardait parfois les photographies où il figurait. Il avait toujours le même air hagard, d'un homme à bout de forces. Les ombres avaient également exercé leur revanche les deux fois où il avait tenté de vivre avec une femme ; à tour de rôle, ses deux épouses s'étaient lassées de sa perpétuelle anxiété et du fait qu'il ne pensait qu'à se reposer, les jours où il ne travaillait pas. A la longue, elles avaient pas supporté ces nuits qu'il passait debout, agité, incapable de leur dire pourquoi il ne dormait pas comme un homme normal. Elles l'avaient quitté et il s'était retrouvé seul.

Lu dans le cadre du Défi Scandinavie noire
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Suède : Henning Mankell

Lu dans le cadre du Challenge Voisins, voisines
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Suède

Lu dans le cadre du Challenge Viking Lit'
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Lu dans le cadre du Challenge Petit BAC
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"Métier" et "Sport/Loisirs"

 

Déjà lu du même auteur :
tea_bag  Tea-Bag  les_chaussures_italiennes  Les chaussures italiennes

meurtriers_sans_visage_p Meurtriers sans visage Les_chiens_de_Riga_2 Les chiens de Riga

l_homme_inquiet L'homme inquiet 

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30 août 2011

La locomotive du Club des Cinq – Enid Blyton

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Hachette – 1961

Hachette - 1970

Hachette - 1981

Hachette - 1984 - 181 pages

Hachette - décembre 1987 -

Hachette - 1991

Hachette - 1996

Hachette – décembre 1999 – 154 pages

Hachette – décembre 2007 – 215 pages

Titre original : Five go to mistery moor, juillet 1954

Quatrième de couverture :
Les célèbres « Cinq » - François, Michel, Claude, Annie et le chien Dagobert - forment vraiment une équipe imbattable. Les aventures semblent naître sous leurs pas. Celle-ci, plus surprenante encore que les autres, a pour cadre la lande bretonne sur laquelle plane un brouillard épais. Un avion tourne en rond et laisse tomber une pluie de dollars... Une locomotive apparaît où personne ne l'attend...
Que de péripéties palpitantes et angoissantes aussi ! Le brave Dago lui-même prend sa part des périls, et c'est un peu grâce à lui, grâce surtout à leur courage et à leur ingéniosité, que les Cinq réussissent à mettre fin aux agissements d'une bande de faussaires. Hurrah pour le Club des Cinq !

Auteur : Enid Mary Blyton est une romancière britannique, spécialisée dans la littérature pour enfants, née le 11 août 1897 dans le faubourg d'East Dulwich, à Londres et morte le 28 novembre 1968 à Hampstead, dans la banlieue nord de Londres. On lui doit entre autres Le Club des Cinq (the Famous Five en anglais), Le Clan des Sept (The Secret Seven), Oui-Oui (Noddy). Ses romans, connus dans le monde entier, ont été vendus à plus de quatre cents millions d'exemplaires, traduits dans plus de quarante langues différentes.

Mon avis : (relu en août 2011)
Annie et Claude passent des vacances dans une ferme avec des chevaux, sans les garçons. Claude regrette que François et Mick ne soient pas là. Elle a du mal à supporter la présence d'une autre fille garçon manqué (Paulette) qui se fait appeler Paule. Finalement, les garçons vont rejoindre les filles et le Club des Cinq est réuni. Ils n'attendent plus qu'une aventure pour vraiment réussir leurs vacances... En allant se promener sur la Lande du Mystère, le Club des Cinq découvre des rails très vieux et tout rouillés. Après le récit d'une vieille histoire sur la Lande des Brumes par le vieux Baudry, le maréchal-ferrant, toute la bande va partir camper dans la lande et l'aventure n'est pas loin...
Avec cette dernière lecture de Bibliothèque Rose pendant l'été s'achève le Challenge organisé par George, et je me suis beaucoup amusée à relire ces livres... C'est une très bonne façon de se redonner un petit coup de jeunesse !

Extrait : (page 33)
Elle alla visiter la chambre improvisée des garçons. On leur avait assigné une petite écurie où ils seraient seuls avec le cheval des gitans qui, la jambe bandée, sommeillait sur la litière. Annie le caressa; il n'était pas beau du tout, mais ses bons yeux le rendaient sympathique.
  La paille ne manquait pas. Mme Girard avait apporté plusieurs couvertures. Les garçons auraient des couches moelleuses. Annie les enviait
  « Vous passerez simplement la nuit ici, dit-elle, et vous viendrez faire votre toilette à la maison... Comme ce foin et cette paille sentent bon ! J'espère que Pompon restera tranquille et ne vous réveillera pas.
  - Pas de danger, dit François. Après une journée au grand air, nous dormirons comme des loirs. Je me plais beaucoup dans cette ferme, Annie. C'est si calme et M. et Mme Girard sont si gentils ! »
  Claude passa sa tête à la porte.
  « Je vous prêterai Dagobert si vous voulez, dit-elle, désireuse de rentrer en grâce.
  - Tiens, Claude ! Non, merci. Je ne tiens pas particulièrement à ce que ce vieux Dago tourne en rond sur moi toute la nuit, dit François. Regardez, il me montre comment il faut faire un trou dans la paille avant de s'y coucher. Dago, veux-tu sortir de mon lit ! »
  Dagobert grattait énergiquement avec ses pattes, comme s'il voulait s'enfouir dans cette masse douillette et odorante. Il leva la tête vers François.
  « Il rit », dit Annie
  On aurait juré, en effet, qu'il riait. Annie le caressa; il lui lécha la joue et se remit à la besogne.
  Quelqu'un arrivait en sifflant.
  « Voici deux oreillers de la part de Mme Girard; elle a dit que vous en auriez besoin.
  - Merci beaucoup, Paule, dit François en les prenant.
  - C'est très gentil de les apporter, Paulette, dit Claude.
  - C'est un plaisir pour moi, Claudine », riposta Paule. Les garçons éclatèrent de rire.
  Par bonheur une cloche sonna pour annoncer le dîner. Les Cinq se dirigèrent vers la ferme. Le goûter était oublié depuis longtemps.
  Le soir, avant de se mettre à table, les filles devaient remplacer leur short ou leur pantalon par une tenue plus féminine. Annie, Paule et Claude se dépêchèrent de se changer. Mme Girard leur accordait toujours dix minutes de grâce, mais tout le monde devait être dans la salle à manger quand le second coup de cloche retentissait.

Challenge Le Club des 5
logo_club_des_5
10/10
 

Déjà lu du même auteur :

C5_1971x  Le Club des Cinq  CB_contre_attaque_1966 Le Club des Cinq contre-attaque
c5_le_club_des_cinq_et_les_saltimbanques_66 Le Club des Cinq et les saltimbanques  
Le_club_des_cinq_en_roulotte_76 Le Club des Cinq en roulotte

29 août 2011

C'est lundi ! Que lisez-vous ? [41]

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C'est le jour du rendez-vous initié par Mallou et proposé par Galleane 

 Je retrouve le rendez-vous après presque un mois d'absence...
Cette semaine, les rubriques vont un peu changer :

Quels sont les articles parus durant mes vacances ?

blast2 0210_les_sept_f_ fatherun_homme_est_mort le_crime_de_l_orient_express_1977 

Blast : 2 - L'Apocalypse selon saint Jacky - Manu Larcenet
Les sept fantômettes - Georges Chaulet
Father - Vito Bruschini
Un homme est mort – Kris et Étienne Davodeau
Le crime de l'Orient-Express – Agatha Christie

Qu'est-ce que j'ai lu depuis un mois ?

le_sabot_du_diable_p Le_club_des_cinq_en_roulotte_76 le_temps_ou_nous_chantions_p d_passer_son_ombre 0111_f_et_la_dent_du_diable
Le Sabot du Diable - Kem Nunn 
Le Club des Cinq en roulotte – Enid Blyton
Le Temps où nous chantions - Richard Powers
Dépasser son ombre - Anthony Fagnot
Fantômette et la Dent du Diable - Georges Chaulet

le_retour_du_professeur_points mma_Ramotswe_d_tectiveelevenn_ayez_pas_peur_je_suis_l_ l_envol_1999 comment_bien_rater_ses_vacances le_chat_du_rabbin_tome2 le_chat_du_rabbin_tome1 le_libraire landru nous_n_irons_plus_au_bois le_combat_ordinaire_1 le_combat_ordinaire_2

Le Retour du professeur de danse - Henning Mankell (LC pour le 31/08)
Mma Ramotswe détective – Alexander McCall Smith
Eleven - Mark Watson
N'ayez pas peur, nous sommes là – Janine Boissard
L'envol – Philippe Delerm
Comment (bien) rater ses vacances – Anne Percin
Le Chat du Rabbin : 1. La Bar-Mitsva et 2. Le Malka des Lions – Joann Sfar (BD)
Le libraire – Régis de Sá Moreira
Henri Désiré Landru – Chabouté (BD)
Nous n'irons plus au bois - Mary Higgins Clark
Le combat ordinaire tomes 1 et 2 - Manu Larcenet (BD)

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?

Une prière pour Owen - John Irving
La locomotive du Club des Cinq - Enid Blyton

Que lirai-je cette semaine ?

Malarrosa - Hernán Rivera Letelier
Une pièce montée - Blandine Le Callet
Le goût des pépins de pomme - Katharina Hagena

Bonne semaine, bonnes lectures !

28 août 2011

Fantômette et la Dent du Diable - Georges Chaulet

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Hachette – 1967 -

Hachette – 1973 -

Hachette – février 1994 – 150 pages

France-Loisir - 1995

Hachette - Avril 2000 – 154 pages

Hachette – mars 2008 – 119 pages

Quatrième de couverture :
Quoi de mieux qu'un séjour de ski pour s'amuser pendant les vacances d'hiver ? Pourtant, à peine installées dans leur chalet à l'ombre du pic de la Dent du Diable, Françoise, Ficelle et Boulotte découvrent qu'il s'y produit des évènements bizarres : la radio ne marche plus, le téléphérique tombe en panne... Pire encore : une odeur de produit toxique se répand dans l'air ! Fantômette saura-t-elle déjouer les dangers de la Dent du Diable ?

Auteur : Né, à Paris en 1931, d'une mère commerçante et d'un père ingénieur des Ponts et Chaussées, Georges Chaulet écrit très tôt ses premiers romans policiers. Une fois son bac en poche, il s'inscrit à l'école des Beaux-Arts de Paris, mais en 1952, il part faire son service militaire en Allemagne. Son rejet absolu de l'autorité transforme son séjour en cauchemar. Il se réforme grâce à l'écriture. Il décide à cette époque de faire de l'écriture son métier. C'est en 1960, avec le personnage de Fantômette que Georges Chaulet devient vraiment célèbre. Il a écrit plus de cent cinquante romans pour la jeunesse dont la célèbre série Fantômette et est aussi scénariste de la série de bande dessinée Les 4 as, dessinée par François Craenhals.

Mon avis : (relu en août 2011)
Voilà un épisode de Fantômette que je n'avais jamais relu. Ficelle, Boulotte et Françoise sont en colonie de vacances dans le Chalet du Diable au dessus de Chamoix pour faire du ski. Mais le séjour ne va pas être de tout repos... Les beaux moniteurs de la colo vont mystérieusement disparaître durant la première nuit et les moniteurs remplaçants sont plutôt inattendus car il s'agit du Furet, de Bulldozer et du prince d'Alpaga ! Bien sûr, ils sont là pour de mauvaises raisons et heureusement, Fantômette n'ai pas loin...
Les exploits de Ficelle à la montagne, sur des skis ou sur une luge m'ont bien fait rire, d'autant que je garde de mauvais souvenirs de mon expérience sur des skis en classe de neige...

Extrait : (début du livre)
« Aaaah ! ! ! Nous allons tomber dans le ravin », hurla la grande Ficelle, verte de peur.
L'autocar frôlait dangereusement le mince parapet qui bordait une route sinueuse, étroite, rendue glissante par des plaques de neige à demi fondues. Depuis près de trois heures, le lourd véhicule grimpait à l'assaut des Alpes, grondant, pétaradant, empoissonnant l'air pur de la montagne avec des nuages gris et malodorants. Ses vingt jeunes passagères étaient balancées à droite et à gauche, projetées en avant, en arrière, secouées, assourdies, mais ravies, car la perspective de glisser sur les pentes neigeuses leur faisait oublier les inconvénients du voyage. Et la petite colonie manifestait sa joie en braillant des airs à la mode, au risque de provoquer des avalanches.
Seule, la grande Ficelle ne semblait pas partager l'allégresse générale. Blême, les yeux hagards, la gorge sèche, elle collait son nez à la vitre pour sonder avec effroi les profondeurs des vallées, calculer les risques de culbute et imaginer la dégringolade au long de la pente parsemée de sapins, jusqu'au torrent glacé qui serpentait tout en bas...
Elle se tourna vers sa voisine, une grosse fille aux joues rebondies, qui dépliait l'emballage en aluminium d'un triangle de fromage.
« Boulotte ! Tu n'as pas peur, toi ? »
La gourmande engloutit le triangle et demanda surprise :
« Peur ! Peur de quoi ? 
- Eh bien, ça, là... Ce précipice ! C'est ébouriffant ! Si nous tombions dedans... Ce serait horrible ! »
Boulotte haussa les épaules :
« Du moment que j'ai l'estomac plein, je ne pense pas. »
La grande Ficelle se retourna. Sur le siège arrière, une brunette aux cheveux bouclés se faisait bercer par le mouvement du car. Ficelle l'interpella :
« Hé ! Françoise ! Tu n'as pas peur, toi ? »
Pas de réponse.
« Françoise, tu dors ?
- Tu vois bien que oui », fit la brunette sans ouvrir les yeux.

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illustration de Jeanne Hives

Challenge Le Club des 5
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9/10

Déjà lu du même auteur :

F_iledelasorci_re_1975  Fantômette et l'île de la sorcière
pas_de_vacances_pour_F_1980  Pas de vacances pour Fantômette 
OperationFantomette1980 Opération Fantômette

0210_les_sept_f_ Les sept fantômettes

27 août 2011

Dépasser son ombre - Anthony Fagnot

Lu dans le cadre du partenariat bibliofolie_2011_logo_1501 et Éditions Dubuisson

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Publiart – décembre 2004 -

Éditions Dubuisson – avril 2011 – 410 pages

Quatrième de couverture :
Partir... Qui n'a jamais pensé à partir, loin du stress et de la folie des Hommes. Le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle s'est imposé à moi, comme une évidence. Je suis parti seul, au pied des montagnes françaises, un matin de printemps. Enfin, je n'étais pas vraiment seul. Comme j'ai un peu peur des ours, j'avais décidé d'emmener le mien. On ne sait jamais. Comme vous, peut-être, je suis un adulte. Mais ce compagnon est un petit bout de ce que je suis resté d'enfant. Et croyez-moi, ensemble, nous avons vu des choses qui tiennent de la magie. La vraie, celle qui écarquille les yeux. Si le cœur vous en dit, on vous emmène avec nous. Ouvrir ce livre, c'est déjà un peu se mettre en chemin. Alors bon voyage...

Auteur : Après avoir suivi des études littéraires à Amiens, Antony Fagnot entre dans la police en avril 1997. D'abord Gardien de la Paix, une formation interne lui permet de devenir Agent de la Police Scientifique à St-Maur-des-Fossés puis à Alfortville. Ce jeune homme passionné et rêveur exerce son métier avec amour, même s'il est très tôt confronté à des situations difficiles. Il va alors développer un appétit insatiable de la vie, de ses « petits bonheurs » qui nous échappent trop souvent, et se mettre en quête d'authenticité. L'envie de se rapprocher des valeurs essentielles ne va plus le quitter, avec une idée en tête : partir loin des contraintes et des chaînes de notre Société. À la recherche de lui-même, à la rencontre des autres. Il décide donc de partir pour 31 jours de marche, seul, sur le chemin de St-Jacques-de-Compostelle. Une aventure humaine extraordinaire, que le jeune auteur souhaite partager au travers de ce livre. L'ouvrage est récompensé par des prix littéraires, dont la médaille d'argent de la société « Arts-Sciences-Lettres » de l'Académie Française.

Mon avis : (lu en août 2011)
Lorsque ce livre a été proposé pour un partenariat par Bibliofolie, j'avais très envie de le découvrir. J'ai déjà lu plusieurs livres autour du thème de la route de Saint-Jacques-de-Compostelle et chaque voyage est différent et passionnant... "Dépasser son ombre" ne fait pas exception pas à la règle. Et ne voulant pas lâcher le livre, je l'ai dévoré en un après-midi et une soirée !

Anthony nous raconte sa route vers Saint-Jacques-de-Compostelle au jour le jour (un chapitre par jour) avec beaucoup d'humour et de poésie. Il nous parle de ses rencontres avec d'autres marcheurs qui partagent avec lui le voyage, leurs histoires, leurs douleurs... Anthony n'est pas parti seul, il a comme compagnon un petit ourson en peluche que ses parents lui avaient offert pour son premier Noël, 28 ans plus tôt et qu'il n'a jamais quitté. La veille de son départ, il se sent coupable de devoir l'abandonner et décide donc de l'emmener comme ambassadeur auprès des vrais ours qu'il pourrait rencontrer dans les montagnes des Pyrénées...
Anthony n'est pas parti pour Saint-Jacques-de-Compostelle pour des raisons religieuses, mais pour échapper à son quotidien et réfléchir sur sa vie. N'ayant pu prendre un congé de seulement quarante jours, il va commencer son chemin à Saint-Jean-Pied-de-Port aux pieds des Pyrénées début mai 2004. Trente et un jours plus tard, il arrivera émerveillé et transformé à Santiago.
J'ai beaucoup aimé ce livre, Anthony nous embarque à sa suite sur le Chemin, tous nos sens sont en éveil : les odeurs, les paysages, les émotions, ses rencontres sont décrites avec beaucoup simplicité et d'humour. Un livre inoubliable.
A la fin du livre, il y a quelques photographies des pélerins rencontrés par Anthony en compagnie du petit ourson bleu. Et pour cette nouvelle édition, quelques pages écrites en janvier 2007 donnent aux lecteurs des nouvelles des différents pèlerins, devenus amis, rencontrés sur le Chemin et Anthony nous parle également de l'après Chemin de Compostelle, son retour à la vie normale. Chaque jour, il repense au Chemin, il n'hésite pas à le partager avec ceux qu'il rencontre...
La dernière page est plus triste, en effet, Anthony est décédé le 8 avril 2009, sa famille continue à le faire vivre en partageant avec les lecteurs la magie du chemin qu'il a tant aimé. Son chemin d'Homme... et comme Anthony l'a écrit « La fin d'un chemin n'est rien d'autre que le commencement d'un autre... »

Un grand MERCI à Bibliofolie et aux Éditions Dubuisson pour m'avoir permis de découvrir ce superbe témoignage qui m'a beaucoup touché.

Site (2007) et blog (2009) dédiés au livre et à l'auteur.

Extrait : (Avant-propos)
En fait, à bien y réfléchir, je ne me rappelle plus exactement l’élément précis qui m’a poussé à partir. De plus, je le reconnais humblement, je suis un peu paresseux, et une telle aventure nécessitant inévitablement un peu de courage, il a fallu que la décision soit guidée par un sentiment d’une force gigantesque. La routine, sans doute, professionnelle et personnelle. Cette platitude monochrome m’avait plongé dans une sédentarité dont la banalité n’avait d’égal que le manque de saveur. Plus d’une fois je me suis senti à deux doigts de « tout plaquer », comme on dit. Beaucoup d’entre nous y pensent, me semble-t-il, sans jamais l’oser.
Prendre quelques affaires, un peu d’argent et un aller simple pour n’importe quelle destination où il n’y a pas de chaînes, d’horaires, de codes et de ces contraintes en tous genres. Mais voilà, comme un arbre, j’ai des racines, profondes et essentielles. Elles sont quatre. Deux grandes m’ont fait naître et deux adorables petites ont grandi avec moi.
Alors pour elles, il faut continuer. Par amour pour cette famille incroyablement unie et qui m’a toujours soutenu dans les nombreux moments difficiles, et que je ne me vois pas quitter. Et pourtant…

D'autres livres ou film sur Saint-Jacques de Compostelle :

en_avant_route En avant, route ! - Alix de Saint-André

Le pèlerin de Compostelle - Paulo Coehlo

st_jacques_la_mecque Un film : Saint-Jacques... La Mecque - Coline Serreau

 

 

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26 août 2011

Le Temps où nous chantions - Richard Powers

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Le Cherche Midi – mars 2006 – 765 pages

10/18 – avril 2008 – 1045 pages

traduit de l'anglais (États-Unis) par Nicolas Richard

Titre original : The Time of our Singing, 2003

Quatrième de couverture :
En 1939, lors d'un concert de Marian Anderson, David Strom, un physicien juif allemand émigré aux États-Unis pour fuir les persécutions nazies, rencontre une jeune femme noire, Delia Daley.
Ils se marient et élèvent leurs trois enfants dans le culte exclusif de la musique, de l'art, de la science et de l'amour universel, préférant ignorer la violence du monde autour d'eux.
Cette éducation va avoir des conséquences diverses sur les trois enfants. Jonah devient un ténor de renommée mondiale, Ruth va rejeter les valeurs de sa famille pour adhérer au mouvement de Black Panthers, leur frère Joseph tentera de garder le cap entre l'aveuglement des uns et le débordement des autres, afin de préserver l'unité de sa famille en dépit des aléas de l'histoire.
Avec des personnages d'une humanité rare, Richard Powers couvre dans cet éblouissant roman polyphonique un demi-siècle d'histoire américaine, nous offrant, au passage, des pages inoubliables sur la musique. Le Temps où nous chantions a été élu meilleur livre de l'année par The NewYork Times et The Washington Post.

Auteur : Richard Powers est né en 1957 aux États-Unis. Trois fermiers s'en vont au bal, son premier roman, a valu à l'auteur d'être cité par le magazine Esquire comme l'un des trois plus grands auteurs de la décennie, aux côtés de Martin Amis et de Don DeLillo. Richard Powers a écrit depuis une dizaine d'autres ouvrages, dont Le temps où nous chantions, élu meilleur livre de l'année 2003 par le New York Times et le Washington Post. Il vit aujourd'hui dans l'Illinois. Son dernier roman, La Chambre aux échos, couronné par le National Book Award, a paru en 2008 aux éditions du Cherche Midi.

Mon avis : (lu en août 2011)
Je voulais absolument lire ce livre qui m'avait été plusieurs fois conseillé. Mais ce livre est énorme au moins pour son poids, plus de 1000 pages en poche... Je préférais donc me le réserver pour les vacances plutôt que pour mes voyages quotidiens en train.
Ce livre est vraiment formidable et passionnant. Il raconte l'histoire d'une famille américaine durant plus de soixante ans. Tout commence en 1939 avec la rencontre de Delia Daley et David Strom lors d'un concert de Marian Anderson. Delia Daley est une jeune femme noire. David Strom est un physicien juif allemand qui a fuit le nazisme. Ils ont une passion commune : la musique. Et n'écoutant que leur cœur, sans tenir compte des conventions de l'époque, ils vont s'aimer, se marier et élever leurs trois enfants Jonah, Joseph et Ruth avec l'amour de la musique, des arts et des sciences. Delia et David veulent protéger leurs enfants de la violence du monde extérieur. Jonah fera une carrière de ténor, Ruth adhérera au mouvement de Black Panthers par opposition à sa famille et Joseph cherchera a préserver l'unité de la famille en étant proche tour à tour avec son frère ou sa sœur.
Les relations entre parents et enfants ou entre frères et sœur sont souvent difficiles, il est question de mixité, de racisme blanc-noir, noir-blanc, de métissage... L'Histoire est également partie prenante de cette fresque familiale. Sans oublier la Musique et le Chant qui font vibrer le livre et enchante le lecteur. Une très très belle découverte, qui me donne envie de découvrir "Trois fermiers s'en vont au bal" le premier livre de Richard Powers.

Extrait : (début du livre)
Décembre 1961
Quelque part dans une salle vide, mon frère continue de chanter. Sa voix ne s'est pas encore estompée. Pas complètement. Les salles où il a chanté en conservent encore l'écho, les murs en retiennent le son, dans l'attente d'un futur phonographe capable de les restituer.
Mon frère Jonah se tient immobile, appuyé contre le piano. Il a juste vingt ans. Les années soixante ne font que commencer. Le pays finit de somnoler dans sa feinte innocence. Personne n'a entendu parler de Jonah Strom en dehors de notre famille – du moins ce qu'il en reste. Nous sommes venus à Durham, en Caroline du Nord, nous voilà dans le vieux bâtiment de musique de l'université de Duke. Il est arrivé en finale d'un concours vocal national auquel il niera par la suite s'être jamais inscrit. Jonah se tient seul à droite du centre de la scène. Il se dresse sur place, il tremble un peu, se replie dans le renfoncement du piano à queue, c'est le seul endroit où il soit à l'abri. Il se penche en avant, telle la volute réticente d'un violoncelle. De la main gauche, il assure son équilibre en s'appuyant sur le bord du piano, tout en ramenant la droite devant lui, comme pour tenir une lettre étrangement égarée. Il sourit : sa présence ici est hautement improbable, il prend une inspiration et chante.
Pendant un moment, le Roi des Aulnes est penché sur l'épaule de mon frère, il lui murmure une bénédiction mortelle. L'instant d'après, une trappe s'ouvre dans les airs et mon frère est ailleurs, il fait naître Dowland du néant, un zeste de culot enchanteur pour ce public amateur de lieder, abasourdi, sur lequel glissent des rets invisibles :

Le temps s'immobilise et contemple cette jeune femme au beau visage,
Ni les heures, ni les minutes ni les ans n'ont de prise sur son âge.
Tout le reste changera, mais elle demeure semblable,
Jusqu'à ce que le temps perde son nom, et les cieux reprennent leur cours inévitable.

Deux couplets, et son morceau est terminé. Le silence plane dans la salle, il flotte au-dessus des sièges comme un ballon à l'horizon. L'espace de deux mesures, même respirer est un crime. On ne saurait survivre à cette surprise, sauf en la chassant à coups d'applaudissements. La bruyante reconnaissance des mains relance le temps, la flèche file vers sa cible, et mon frère vers ce qui l'achèvera.

Challenge 100 ans de littérature américaine 2011
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Lu dans le cadre du Défi des Mille organisé par Fattorius

 

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3/50 : Pennsylvanie
Delia Daley est originaire de Pennsylvanie

 

25 août 2011

Le Club des Cinq en roulotte – Enid Blyton

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Hachette – 1959

Hachette - 1976

France Loisir – 1979

Edito Service SA Genève – 1981

Hachette – 1988

Hachette – 1996

 

Titre original : Five have a wonderful time, septembre 1952

 

Quatrième de couverture :
Deux belles roulottes toutes pimpantes, dans un grand pré où fleurissent les primevères c'est là que le club des Cinq va passer ses vacances.
François, Mick, Annie, Claude et Dagobert sont loin de prévoir, dans le calme des premiers jours, l'aventure extraordinaire qui va les bousculer et les entraîner dans son tourbillon.
Les membres du fameux club sont maintenant... six ! Ils ont avec eux jo, la petite gitane, grâce à qui ils vont devenir amis avec de pittoresques saltimbanques : Buffalo et son fouet, Carmen et sa marmite, Tony, Balthazar, et combien d'autres encore qui vont faire de cette aventure une histoire palpitante.

Auteur : Enid Mary Blyton est une romancière britannique, spécialisée dans la littérature pour enfants, née le 11 août 1897 dans le faubourg d'East Dulwich, à Londres et morte le 28 novembre 1968 à Hampstead, dans la banlieue nord de Londres. On lui doit entre autres Le Club des Cinq (the Famous Five en anglais), Le Clan des Sept (The Secret Seven), Oui-Oui (Noddy). Ses romans, connus dans le monde entier, ont été vendus à plus de quatre cents millions d'exemplaires, traduits dans plus de quarante langues différentes.

Mon avis : (relu en août 2011)
Deux savants, dont l'un a travaillé avec oncle Henri, ont mystérieusement disparus. Claude rejoint ses cousins près de Château-Mauclerc pour des vacances en roulottes. Sur le terrain, où sont installées les roulottes, des gitans viennent s'installer, ils ne sont pas très aimables avec le Club des Cinq. Ils vont même les chasser du terrain. Heureusement, Jo, une petite gitane rencontrée lors d'une précédente aventure, arrive pour voir son oncle Alfredo, le mangeur de feu et les gitans deviennent des amis. Mais que ce passe-t-il dans la tour du château en ruines... Le Club des Cinq ne va pas hésiter à mener son enquête et se lancer dans une aventure palpitante...

Depuis que je relis des Club des Cinq, j'ai remarqué qu'il y est très souvent question de repas et le menu est décrit avec beaucoup de précision... surtout en début d'aventure, ensuite les péripéties sont plus importantes que les repas...
p.16 – petit déjeuner chocolat et tartines beurrées
p.34 – déjeuner : des saucisses, des pommes de terre, du fromage et une crème à la vanille
p.46 – dîner : jambon avec cornichon, des pâtes au fromage, une orange
p.67 – déjeuner : salade de tomates, côtelettes d'agneau grillées, pommes de terre cuites sous la cendre, fromage et abricots en conserve.
p.165 – « dîner de haute fantaisie » : des sardines, des œufs durs, une terrine de pâté et une grand pot de confiture de fraises.
Je n'ai pas répertorié ici les glaces, les goûters et les dégustations de crêpes...

Challenge Le Club des 5
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8/10

 

Déjà lu du même auteur :

C5_1971x  Le Club des Cinq  CB_contre_attaque_1966 Le Club des Cinq contre-attaque
c5_le_club_des_cinq_et_les_saltimbanques_66 Le Club des Cinq et les saltimbanques

23 août 2011

Le Sabot du Diable - Kem Nunn

Lu dans le cadre du partenariat Livraddict et Folio

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Gallimard – avril 2004 – 410 pages

Folio – juin 2011 – 507 pages

traduit de l’américain par Jean Esch

Quatrième de couverture :
Heart Attacks, c’est LA vague. Tous en rêvent. Très peu, dit-on, l’ont vue. Personne ne l’a surfée.
Quand un prestigieux magazine propose à Jack Fletcher de photographier Drew Harmon, une légende du surf, à Heart Attacks, il ne peut qu’accepter. Mais le spot est inaccessible, au fin fond d’une réserve indienne où règnent la violence, la drogue et les vieilles légendes tribales, dans un mystérieux endroit du nom de Devil’s Hoof, infesté de requins. Cette quête de la vague mythique va entraîner Fletcher et ses compagnons dans une aventure où la nature sauvage n’est pas le plus grand des dangers qu’ils devront affronter...

Auteur : Kem Nunn est né en 1948 à Pomona en Californie. Il est l’auteur de Surf city, La reine de Pomona et du Sabot du Diable.

Mon avis : (lu en août 2011)
J'ai été tenté de découvrir ce livre car il était question de surf et de vagues... Une revue de surf très renommée fait appel à Fletcher photographe pour un reportage sur Drew Harmon, ancienne légende de surf qui vit caché au nord de la Californie dans un lieu surnommé Heart Attacks où les vagues sont mythiques. Ce lieu est en pleine réserve indienne où des tensions existent entre Blancs et Indiens mais aussi entre Hupas et Yuroks, deux tribus indiennes.
Drew Harmon est une force de la nature, il est obnubilé par les vagues, il vit avec Kendra sa jeune et fragile femme qui s'intéresse au chamanisme. Leur relation est tendue.
Fletcher a eu son heure de gloire dans la profession, maintenant il abuse un peu de l'alcool et des petites pilules. Avec ce reportage, il espère relancer sa carrière. Fletcher est accompagné par deux jeunes surfeurs. Dès le lendemain matin de leur arrivée, les surfeurs se mettent à l’eau pour des premières vagues, Fletcher a embarqué sur un zodiac avec un jeune Indien pour approcher le mieux possible pour faire des photos. Malheureusement, le moteur s'enraille, zodiac se retourne et le jeune Indien se noie. Cela va rendre furieux certains Indiens qui partent à la poursuite de Drew Harmon et des surfeurs après avoir kidnappé Kendra...
Lorsqu'on parle surf, on imagine des plages de sables blancs, le ciel bleu, la chaleur et une mer d'un bleu carte postale... A Heart Attacks, c'est très différent pour accéder aux spots de surf, il faut traverser une nature hostile où règnent le brouillard et le froid, la mer est très souvent grise.
Drew Harmon et Fletcher vont-ils atteindre LA vague et faire la bonne photo ? Arriveront-ils à échapper aux Indiens ? Et Kendra, qu'elle sera son sort ?
Parti à la quête d'une vague mythique, le lecteur se trouve plongé dans une aventure à l'atmosphère pesante où se mêlent violence et paysages grandioses de falaises, de végétation aride et pauvre, de côtes découpées et de bords de mer sombre et grises...
Un roman noir avec du suspens, des émotions et le fracas des vagues !

Extrait : ici

Challenge Thriller 
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 catégorie "Même pas peur" : 2/8

Challenge 100 ans de littérature américaine 2011
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Lu dans le cadre du Challenge Petit BAC
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"Objet"

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2/50 : Californie

 

Logo Livraddict

20 août 2011

Le crime de l'Orient-Express – Agatha Christie

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Le Club des masques – 1935 – 255 pages
Masque – 1953 -
Le Livre de Poche – 1966 – 256 pages
Livre de Poche – 1977 – 287 pages
Edito-Service S.A – 1984 – 192 pages
Livre de Poche Jeunesse - 1994 – 313 pages
Éditions du Masque – mai 1996 – 285 pages
Livre de Poche – 1997
Le Masque – juin 1998 -
Le Masque – septembre 1999 – 251 pages
Livre de Poche - novembre 2001 – 218 pages
Livre de Poche Jeunesse – septembre 2001 – 407 pages
Le Club des masques – octobre 2003 – 254 pages
Hachette – 2004 – 315 pages
Livre de Poche Jeunesse - août 2007 – 412 pages
Feryane – mai 2009
Bandes dessinées : éditions Emmanuel Proust - avril 2010 - Riviere, Francois; Solidor

Titre original : Murder on the Orient Express, 1934

Quatrième de couverture :
Le train est aussi dangereux que le paquebot ", dit Hercule Poirot... Le lendemain, dans un wagon de l'Orient-Express bloqué par les neiges yougoslaves, on découvre le cadavre d'un Américain lardé de douze coups de couteau. L'assassin n'a pu venir de l'extérieur : voici donc un huis dos, le plus fameux, peut-être, de toute la littérature policière, où, pour mener son enquête, le petit détective belge a le choix entre une princesse russe, une Américaine fantasque, le secrétaire de la victime, un couple de Hongrois distingués, l'inévitable colonel de retour des Indes, les domestiques de ce beau monde et le contrôleur du wagon. Un meurtre incompréhensible, à moins qu'on ne puisse établir que tous ces voyageurs sont moins étrangers les uns aux autres qu'ils ne veulent bien le prétendre...

Auteur : Née à Torquay le 15 septembre 1890, créatrice du fameux détective belge Hercule Poirot, de la surannée Miss Marple et du duo infernal Tuppence et Berresford, Agatha Christie est encore considérée comme la reine du crime. Élevée dans un milieu bourgeois, la jeune Agatha se trouve vite orpheline de père, développant son aptitude à l'écriture sous le regard bienveillant d'une mère. Infirmière lors de la Deuxième Guerre mondiale, elle apprend l'usage des drogues, ce qui lui sert plus tard lorsqu'à la suite d'un pari avec sa sœur, elle publie son premier roman en 1920 'La Mystérieuse affaire de Styles', où apparaît Hercule Poirot. Miss Jane Marple fait, quant à elle, son apparition dans 'L' Affaire Prothéro' en 1930, dénouant les énigmes le temps d'un tricot, bien calée dans son fauteuil, très Old England, tasse de thé à la main. Suivant son deuxième mari archéologue lors de ses missions, Agatha Christieypuisel'inspiration pour ses romans policiers, trouvant dans le mal du pays sur les dunes d'Égypte où dans sa chambre du Winter Hotel, pour écrire des intrigues passionnantes se déroulant au pays de la Perfide Albion. Nombre de ses romans seront adaptés au cinéma et à la télévision : 'Mort sur le nil', 'Le Crime de l'Orient-Express' où Pete Ustinovtientlerôle d'Hercule Poirot... Elle pose les bases du roman policier, obéissant à un système toujours identique mais constamment renouvelé par la variété des histoires et surtout sa manière de capter le lecteur, l'obligeant à essayer de découvrir le coupable avant qu'il ne soit dévoilé. Ainsi, la folie, la soif de vengeance, la cupidité sont les causes récurrentes du meurtre, dénoncées habilement par Agatha Christie. Désormais honorable Lady pleine d'humour, elle s'éteint en 1976. Ses ventes phénoménales n'ont pour seuls rivaux que Shakespeare ou la Bible. Agatha Christie est décédée à Wallingford le 12 janvier 1976.

 

Mon avis : (relu en août 2011)
C’est l'un des plus célèbres roman d’Agatha Christie. Hercule Poirot est de retour pour Londres dans l'Orient Express. C'est l'hiver et pourtant il n'y a plus de place à bord, heureusement Hercule Poirot connaît le directeur de la compagnie, qui lui trouvera une place à bord. Au cours de la seconde nuit, l'un des passager est assassiné. La neige a immobilisé le train empêchant l'assassin de s'enfuir. Voilà donc un huis clos, avec une dizaine de suspects très éclectiques, l'enquête s'annonce difficile mais passionnante. C'est Hercule Poirot qui mènera cette enquête riche en indices, témoignages et suppositions...

Comme d'habitude chez Agatha Christie une intrigue admirablement construite avec de nombreux détails qui tiennent en haleine le lecteur suit le raisonnements implacables du fameux détective avec beaucoup de plaisir. Après cette relecture, j'ai pris également plaisir à voir le film de Sidney Lumet.

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Adaptation cinématographique : En 1974, film anglais de Sidney Lumet avec Albert Finney, Lauren Bacall, Martin Balsam, Ingrid Bergman, Jacqueline Bisset

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Adaptation à la télévision : En 2010, série télévisée Hercule Poirot, saison 12 épisode 4, avec David Suchet sur ITV.
 

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Lu pour le Baby Challenge - Polar organisé par Livraddict
Livre 15/20 Médaille de bronze

Lu dans le cadre du Challenge Voisins, voisines
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Grande-Bretagne

Lu dans le cadre du Challenge Agatha Christie
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16 août 2011

Un homme est mort – Kris et Étienne Davodeau

un_homme_est_mort Futuropolis – octobre 2006 – 63 pages

 

Quatrième de couverture :
1950. Brest est un immense chantier. De la ville fortifiée, aux ruelles étroites, une nouvelle ville va surgir, orthogonale, rectiligne, ordonnée, moderne. Ce sera Brest-la-Blanche, qui deviendra très vite Brest-la-Grise.
Mais face aux revendications salariales des ouvriers travaillant à la reconstruction, les patrons refusent de céder. La grève générale est déclarée. Les chantiers sont immobilisés, les ouvriers de l'Arsenal rejoignent le mouvement.
Et le 17 avril, le drame se produit. La police, dépassée par l'ampleur du mouvement, tire sur la foule, blessant plus de vingt personnes et tuant un homme. Édouard Mazé.
Le lendemain, appelé par la CGT pour tourner un film sur le mouvement, René Vautier débarque clandestinement à Brest. Il est alors recherché par la police suite à un premier film documentaire, Afrique 50, témoignage sans concessions du système colonial français d'après guerre.
René arrive dans une ville en état de siège. Le lendemain ont lieu les obsèques d'Édouard Mazé.
Une foule immense, un peuple entier accompagnera son cercueil.
En s'attachant à la véracité des événements, en respectant la parole des témoins, Kris et Étienne Davodeau nous redonnent l'espoir en l'homme et en sa faculté à lutter pour sa liberté.

 

Auteurs : Étienne Davodeau, 42 ans, vit en Anjou.
En 1985, après des études d'arts plastiques à Rennes, et la création du studio BD Psurde, il publie chez Dargaud la trilogie « Les Amis de Saltiel », puis Le Constat. Puis, chez Delcourt, Quelques Jours avec un menteur, Le Réflexe de survie, et trois polars : La Gloire d'Albert, Anticyclone et Ceux qui t'aiment.
En 2001 il réalise Rural !, véritable reportage, où il confirme son choix peu fréquent en bande dessinée d'inscrire le monde réel au cœur de son travail.
Il s'intéresse aussi à la bande dessinée pour enfants (il scénarise « Les Aventures de Max & Zoé », dessin de Joub, 5 titres parus). Il réalise, avec David Prudhomme au dessin, l'adaptation en bande dessinée de l'unique et méconnu roman de Georges Brassens, La Tour des miracles.
Après avoir publié dans la collection Aire Libre de chez Dupuis Chute de vélo (Prix des libraires spécialisés 2005), il revient au reportage-documentaire avec Les Mauvaises Gens, qui reçoit le Grand prix 2005 de la critique, le Prix France Info, puis à Angoulême le Prix du Scénario et le Prix du Public. Enfin, avec Kris, il met en images dans Un homme est mort les manifestations ouvrières à Brest en 1950, l'assassinat d un militant par les forces de l'ordre, et le destin fabuleux du film que le cinéaste René Vautier avait tourné en ces circonstances.
Novembre 2008 : Parution du premier tome de Lulu, femme nue chez Futuropolis.

Kris est né en 1972, vit en Bretagne.
Il se lance dans la BD en 2002: Toussaint 66 (Delcourt), puis Le Déserteur.
2006: Un Homme est mort et Le Monde de Lucie paraissent chez Futuropolis.
2008: Coupures Irlandaises et Les Ensembles contraires, Futuropolis.
2009: Les Ensembles contraires, tome 2 et Notre Mère la Guerre sortent en septembre (Futuropolis).

 

Mon avis : (lu en juillet 2011)
Cette bande dessinée est un témoignage, un hommage. 1950, Brest est en pleine reconstruction, les conditions de vie et de travail sont difficiles, les salaires sont faibles. Un mouvement social éclate avec comme seule réponse,  la répression policière et la mort d’Édouard Mazé. Pour témoigner de ce qui se passe à Brest, les syndicalistes ont l’idée de faire appelle à un cinéaste, René Vautier, afin que celui-ci fasse un court-métrage pour témoigner des actions menées par les travailleurs. Le film étant muet, René Vautier a alors l'idée d'accompagner la projection par la lecture du poème de Paul Eluard "Un homme est mort", dédié à Gabriel Péri, fusillé par les Allemands à cause de ses opinions politiques. Il remplacera le nom de Péri par celui d’Édouard Mazé, victime de la manifestation du 17 avril 1950. Malheureusement, ce film a disparu et Kris a eu à cœur de faire revivre cette histoire et ce film sous forme de bande dessinée.

En plus de la BD, un dossier donne le contexte des événements évoqués dans la BD : le chantier de reconstruction de Brest en 1950, la manifestation et le témoignage de certains des participants en particulier le grand-père de Kris et une biographie du cinéaste militant René Vautier.

Voilà un témoignage poignant et réaliste, où l’on découvre des descriptions de Brest au lendemain de la guerre en cours de reconstruction, des conflits sociaux et la solidarité entre les travailleurs…

Le dossier accompagnant la BD est également très intéressant à découvrir.

 

Extrait :

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"Un homme est mort"

Un homme est mort qui n’avait pour défense
Que ses bras ouverts à la vie
Un homme est mort qui n’avait d’autre route
Que celle où l’on hait les fusils
Un homme est mort qui continue la lutte
Contre la mort contre l’oubli.

Car tout ce qu’il voulait
Nous le voulions aussi
Nous le voulons aujourd’hui
Que le bonheur soit la lumière
Au fond des yeux au fond du cœur
Et la justice sur la terre.

Il y a des mots qui font vivre
Et ce sont des mots innocents
Le mot chaleur le mot confiance
Amour justice et le mot liberté
Le mot enfant et le mot gentillesse
Et certains noms de fleurs et certains noms de fruits
Le mot courage et le mot découvrir
Et le mot frère et le mot camarade
Et certains noms de pays de villages
Et certains noms de femmes et d’amis
Ajoutons-y Mazé
Mazé est mort pour ce qui nous fait vivre
Tutoyons-le sa poitrine est trouée
Mais grâce à lui nous nous connaissons mieux
Tutoyons-nous son espoir est vivant.

Au rendez-vous allemand, Paul Eluard (1941)

Déjà lu du même auteur :

lulu_femme_nue_tome1  Lulu Femme Nue : 1er livre
lulu_femme_nue_tome2 Lulu Femme Nue : 2ème livre

rural Rural ! Chronique d'une collision politique
chute_de_velo Chute de vélo

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