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A propos de livres...
15 février 2011

Omakayas – Louise Erdrich

omakayas École des Loisirs – mars 2002 – 203 pages

traduit de l'anglais (États-Unis) par Frédérique Pressmann

Quatrième de couverture :
En langue Anishinabeg, Omakayas signifie Petite Grenouille. C'est le nom qu'on lui a donné parce que son premier pas a été un saut. Tout a un sens pour ce peuple Amérindien des grandes forêts du Nord. Au début de cette histoire, Omakayas n'a que huit ans, elle est joyeuse et insouciante, il lui manque deux dents de devant. Elle vit avec son père, sa mère, sa grand-mère fumeuse de pipe, et ses trois frères et soeurs sur l'île de Moningwanaykaning, l'île du Pic à poitrine d'or, sur le lac Supérieur. Son seul gros problème, c'est son frère Petit Pinçon. Elle le trouve insupportable. Il l'énerve, à brailler tout le temps, à mentir, à casser ses jouets, à l'empêcher de réfléchir. Elle ne sait pas encore que trois saisons plus tard, sa vie aura changé. Les esprits lui auront parlé et donné leurs pouvoirs, une corneille mystérieuse se sera laissée apprivoisée, une maladie terrible aura été apportée par les Chimookomanug, les Blancs, et c'est à elle, Omakayas, qu'il incombera de sauver sa famille. Y compris Petit Pinçon.

Auteur :  Karen Louis Erdrich est née le 7 juillet 1954 à Little Falls, dans le Minnesota, d'une mère ojibura (famille des Chippewa), donc amérindienne, et d'un père germano-américain. Elle grandit dans le Dakota du Nord, aux États-Unis, où ses parents travaillaient au Bureau des Affaires Indiennes.
Louise Erdrich est, avec Sherman Alexie, l'une des grandes voix de la nouvelle littérature indienne d'outre-Atlantique. Si elle écrit, c'est pour réinventer la mémoire déchirée de ces communautés qui, aux confins des Etats-Unis, vivent sur les décombres d'un passé mythique.

Mon avis : (lu en février 2011)
Ayant déjà lu deux livres de Louise Erdrich que j'avais bien aimé, lorsque j'ai vu celui-ci sur le présentoir de la bibliothèque côté adulte, je n'ai pas hésité à l'emprunter. Je me suis aperçu plus tard que c'était un livre pour jeunes lecteurs, mais il se lit vraiment très bien pour un adulte.
Il nous raconte l'histoire d'Omakayas petite fille de huit ans qui vit avec sa famille sur l'île de Moningwanaykaning (" Pic à Poitrine d'or "), sur le Lac Supérieur. Elle participe aux travaux quotidiens de la famille, elle écoute les sages conseils de sa grand-mère, elle est très admirative de sa grande soeur Angeline, elle adore son petit frère encore bébé Neewo mais elle trouve son frère Petit Pinçon vraiment insupportable ! Au début de l'histoire, c'est l'été, Omakayas va apprivoiser une corneille Andeg et au fil de l'histoire elle découvre sa proximité particulière avec les animaux.
C'est un livre passionnant, il nous fait découvrir les Indiens Anishinabeg, originaire des régions des grandes forêts du Nord de l'Amérique, avec leur façon de vivre et leur mode de pensées très différents des nôtres. La nature et les saisons sont au centre de la vie de ces Amérindiens. Cette histoire est pleine de poésie.
A la fin du livre un glossaire complète bien notre découverte de ce peuple Indiens.

Extrait : (page 13)
NEEBIN (L'ÉTÉ)
LA PETITE MAISON DE BOULEAU
On l'appelait Omakayas, ou Petite Grenouille, parce que son premier pas avait été un saut. C'était une petite fille alerte de sept hivers, une fille réfléchie aux yeux bruns et brillants, et au grand sourire, auquel il ne manquait que les deux dents de devant. Elle toucha sa lèvre supérieure. Elle ne s'était pas encore habituée à ce trou dans sa bouche et avait hâte que de nouvelles dents d'adulte viennent compléter son sourire. Fidèle à son nom, Omakayas observa un long moment l'étendue marécageuse qui scintillait à ses pieds, prit son élan et sauta. Un monticule. Sauvée. Omakayas bondit de nouveau. Cette fois, elle atterrit en haut, tout en haut d'une vieille souche pointue. Elle demeura en équilibre et regarda autour d'elle. L'eau du lagon dessinait des croissants chatoyants. D'épaisses touffes d'herbes ondoyaient. Les tortues de vase faisaient la sieste au soleil. Le monde était si calme qu'Omakayas s'entendait cligner des yeux. A peine le chant doux et solitaire d'un bruant à gorge blanche qui perçait la fraîcheur des bois qui les entouraient.
Tout d'un coup, Grand-mère s'exclama :
- Je l'ai trouvé !
Cela fit sursauter Omakayas, qui glissa, fit de grands moulinets avec les bras, tituba mais parvint à retrouver l'équilibre. Deux grands bonds, un petit saut et la voilà sur la terre ferme. Posant les pieds sur les feuilles et la mousse gorgées d'eau, elle pénétra dans les bois où les chants des moineaux en train d'installer leurs nids se relayaient en canons délicats.
- Où es-tu ? appela Nokomis de nouveau. J'ai trouvé l'arbre !
- J'arrive, répondit Omakayas à sa grand-mère.
On était au printemps et il était temps de couper l'écorce du bouleau.

Challenge 100 ans de littérature américaine 2011
challenge_100_ans

 

Déjà lu du même auteur :

la_chorale_des_maitres_bouchers_p La Chorale des maîtres bouchers la_mal_diction_des_colombes La malédiction des colombes

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Commentaires
Q
un bel ouvrage :)
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