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4 décembre 2010

Le Chuchoteur – Donato Carrisi

le_chuchoteur Calmann-Lévy – mai 2010 – 440 pages

traduit de l'italien par Anaïs Bokobza


Quatrième de couverture :

Cinq petites filles ont disparu.
Cinq petites fosses ont été creusées dans la clairière.
Au fond de chacune, un petit bras, le gauche.

Depuis qu’ils enquêtent sur les rapts des fillettes, le criminologue Goran Gavila et son équipe d’agents spéciaux ont l’impression d’être manipulés. Chaque découverte macabre, chaque indice les mènent à des assassins différents. La découverte d’un sixième bras, dans la clairière, appartenant à une victime inconnue, les convainc d’appeler en renfort Mila Vasquez, experte dans les affaires d’enlèvement. Dans le huis clos d’un appartement spartiate converti en QG, Gavila et ses agents vont échafauder une théorie à laquelle nul ne veut croire : tous les meurtres sont liés, le vrai coupable est ailleurs.
Quand on tue des enfants, Dieu se tait, et le diable murmure…

Un époustouflant thriller littéraire,
inspiré de faits réels.

Auteur : Né en 1973, Donato Carrisi est l’auteur d’une thèse sur Luigi Chiatti, le « monstre de Foligno », un tueur en série italien. Juriste de formation, spécialisé en criminologie et sciences du comportement, il délaisse la pratique du droit en 1999 pour se tourner vers l’écriture de scénarios. Le Chuchoteur, son premier roman, vendu à plus de 200 000 exemplaires en Italie, est en cours de traduction dans douze pays et a déjà remporté quatre prix littéraires.

Mon avis : (lu en décembre 2010)
Tout commence avec la disparition cinq de fillettes. On découvre dans une clairière six bras gauches. Puis progressivement, les corps réapparaissent un par un. C'est le mode opératoire d'un tueur en série et la découverte de chacun des corps mène les enquêteurs sur la piste d'autres crimes. Qui est la sixième fillette ? Vit-elle encore ? L'enquête est menée par le criminologue Goran Gavila assisté de Mila Vasquez experte dans les affaires d'enlèvement d'enfants.
L'histoire est très bien construite, l'intrigue est complexe, prenante, et les personnages centraux de Goran et Mila sont très intéressants, il y a des rebondissements jusqu'au bout.
L'histoire est inspirée de faits réels et l'auteur a une formation de criminologue. Les méthodes d'investigation sont décrites avec beaucoup de précision et de réalisme. L'ambiance est lourde, perverse rarement glauque. La conclusion m'a scotchée, je ne m'y attendais pas du tout. Voilà un très bon thriller qui nous embarque du début à la fin. A découvrir !

Extrait : (page 9)

Quelque part dans les alentours de W., 5 février.

Le grand papillon l’emportait, se fiant à sa mémoire pour se déplacer dans la nuit. Il faisait vibrer ses larges ailes poussiéreuses, évitant les pièges des montagnes, aussi calmes que des géants endormis épaule contre épaule.
Au-dessus d’eux, un ciel de velours. En des sous, le bois. Très dense.
Le pilote se tourna vers le passager et indiqua devant lui un énorme trou blanc au sol, semblable au cratère lumineux d’un volcan.
L’hélicoptère vira dans cette direction.
Ils atterrirent au bout de sept minutes sur l’accotement de la nationale. La route était fermée et la zone occupée par la police. Un homme en costume bleu vint accueillir le passager jusque sous les hélices, retenant avec peine sa cravate.
– Bienvenue, professeur, nous vous attendions, dit- il à haute voix pour couvrir le bruit des rotors.
Goran Gavila ne répondit pas.
L’agent spécial Stern continua :
– Venez, je vous expliquerai en chemin.
Ils s’engagèrent sur un sentier accidenté, laissant derrière eux le bruit de l’hélicoptère qui reprenait de l’altitude, aspiré par le ciel d’encre.
La brume glissait comme un suaire, dévoilant le profil des collines. Autour, les parfums mélangés du bois étaient adoucis par l’humidité de la nuit qui remontait le long des vêtements, glissait froidement sur la peau.
– Cela n’a pas été simple, je vous assure : il faut que vous voyiez de vos propres yeux.
L’agent Stern précédait Goran de quelques pas, en se frayant un chemin parmi les arbustes, tout en lui parlant sans le regarder.
– Tout a commencé ce matin, vers onze heures. Deux jeunes garçons parcourent le sentier avec leur chien. Ils entrent dans le bois, escaladent la col line et débouchent dans la clairière. Le chien est un labrador et, vous savez, ils aiment creuser, ces chiens- là… Bref, l’animal devient comme fou parce qu’il a flairé quelque chose. Il creuse un trou. Et voilà qu’apparaît le premier. Goran se concentrait pour le suivre, tandis qu’ils s’enfonçaient dans la végétation de plus en plus touffue le long de la pente progressivement plus raide. Il remarqua que le pantalon de Stern était légèrement déchiré à la hauteur du genou, signe qu’il avait déjà fait le trajet plusieurs fois cette nuit- là.
– Évidemment, les jeunes garçons s’enfuient immédiatement et préviennent la police locale, continua l’agent. Ils arrivent, examinent les lieux, les reliefs, ils cherchent des indices. Bref : la routine. Puis quelqu’un a l’idée de continuer à creuser, pour voir s’il y a autre chose… et voilà que le deuxième apparaît ! Là, ils nous ont appelés : on est ici depuis trois heures du matin. Nous ne savons pas encore combien il y en a, là- dessous. Voilà, nous sommes arrivés…
Devant eux s’ouvrit une petite clairière éclairée par des projecteurs – la gorge de feu du volcan. Soudain, les parfums du bois s’évanouirent et tous deux furent assaillis par une odeur âcre caractéristique. Goran leva la tête, se laissant envahir : acide phénique.
Et il vit.
Un cercle de petites fosses. Et une trentaine d’hommes en combinaison blanche qui creusaient dans cette lumière halogène et martienne, munis de petites pelles et de pinceaux pour enlever délicatement la terre. Certains passaient l’herbe au crible, d’autres photographiaient et cataloguaient chaque pièce avec soin. Leurs gestes étaient précis, calibrés, hypnotiques, enveloppés dans un silence sacré, violé de temps à autre par les petites explosions des flashes.

Lu dans le cadre du Challenge Voisins, voisines
voisin_voisine
Italie

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Commentaires
M
Brrrrhhh ! La couverture me donne déjà froid dans le dos... alors je ne vais pas oser me lancer dans cette lecture !!! ;-)
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L
ça fait froid dans le dos...<br /> et la couv'... brrr....
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M
Thriller littéraire, je note... Merci
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K
Brrrr, ça semble effrayant, mais en même temps, je suis tentée !
Répondre
L
j'en garde un fort souvenir!!
Répondre
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