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17 octobre 2010

Les fautes de Lammé Bouret - Jean Failler

Lu durant le Read-A-Thon RAT_logo

les_fautes_de_Lamm__Bouret De Palemon – novembre 2004 – 114 pages

Quatrième de couverture :
Mary Lester est dépêchée à Pont-Aven où le corps inanimé d'un octogénaire vient d'être retrouvé à son domicile par sa femme de ménage, Eglantine Duverger. Apparemment, le vieillard a été roué de coups et a succombé à ses blessures. La police locale penche immédiatement pour un crime crapuleux commis par un rôdeur. Mais, avant de mourir, le vieil homme a pu livrer le nom de son assassin à Eglantine Duverger. Mary se met, avec scepticisme, à la recherche de ce coupable désigné qui porte le même nom qu'un héros de roman. Parallèlement, elle se penche sur la personnalité de la victime et s'aperçoit que ce modeste ouvrier d'imprimerie en retraite avait une double vie et qu'en dépit d'une retraite fort modeste, il disposait d'une cagnotte bien remplie. Quel était donc le secret de monsieur Aurélien Fabre ? En le mettant à jour, Mary va faire une autre découverte, bien plus surprenante encore…

Auteur : Jean Failler est un auteur Breton né le 26 février 1940 à Quimper. Il est en particulier le créateur du personnage de Mary Lester auquel il a consacré à ce jour 35 romans. Il habite actuellement à l'Île-Tudy (Finistère).

Mon avis : (lu en octobre 2010)
C'est l'enquête numéro 24 de Mary Lester et c'est la plus courte. Cette enquête touche le milieu des écrivains. Cela commence par le meurtre d'un vieil homme, Aurélien Fabre, retraité d’une imprimerie. C'est un érudit, et personne ne lui connaissait d'ennemi. Avant de mourir, la victime a prononcé ces quelques mots : « C’est la faute de l’Abbé Mouret ». Le meurtre a lieu du côté de Pont-Aven, dans le Finistère Sud, et Mary Lester va mener son enquête avec son fidèle lieutenant Fortin. Ce n'est pas la meilleure enquête de la série mais ce livre se lit facilement et l'on découvre une intrigue autour des livres et des écrivains plutôt bien construite.

Extrait : (le début du livre)
La dépouille mortelle du vieil homme était étendue, face contre terre, dans la pièce qui lui servait de bureau. C’était d’ailleurs, à proprement parler — si l’on peut user de ce qualificatif pour évoquer une pièce où règne une famille de chats à la nombreuse progéniture — plus un capharnaüm qu’un bureau.
Sans grand effort d’imagination, on aurait pu se croire dans l’arrière-boutique d’un bouquiniste collectionneur particulièrement bordélique.
Dans le clair-obscur de cet antre où le jour ne pénétrait que parcimonieusement par d’étroites fenêtres voilées de rideaux gris de crasse, son pauvre petit corps de vieillard gisait entre un lutrin porteur d’un gros livre somptueusement relié de cuir et une chaise bancale dont la paille s’en allait en lambeaux.
Aux murs, des rayonnages ployaient sous les livres, la table de bois blanc qui servait d’écritoire était, elle aussi, accablée de piles d’ouvrages qui envahissaient jusqu’au plancher dont on entrevoyait, entre d’autres entassements de même nature, les frises de sapin aux lames usées par les ans, où les nœuds saillaient, noirs et luisants comme des verrues de mauvais aloi.
Derrière ce rempart de papier, le vieil homme s’était ménagé une sorte de meurtrière, juste une place où insérer sa carrure étriquée et poser ses coudes étroits afin de pouvoir écrire.
Un porte-plume à manche de bois garni d’une plume sergent-major, tel que la République en fournissait aux écoliers de la communale avant la guerre de quatorze-dix-huit, était posé sur la table.
— Il devait être en train d’écrire quand on l’a agressé, dit le lieutenant Fortin dont la grande carcasse encombrait cette pièce saturée de meubles hors d’âge et de liasses de papiers jaunis.
Point de trace de lettre, pourtant, sur le vieux calendrier des Postes qui servait de sous-main.
— Je ne crois pas, dit Mary Lester. Si on l’avait agressé à cet endroit, ces piles de bouquins se seraient écroulées.
Elle toucha du doigt l’entassement de grimoires qui branla dangereusement.
— L’agresseur aurait pu les remettre en place, objecta Fortin.
Mary secoua la tête négativement :
— Non. Regarde, la poussière y est encore. Et puis, ajouta-t-elle, où est l’encrier ?
— L’encrier, répéta Fortin les sourcils froncés, quel encrier ?
— Cette petite bouteille où l’on met l’encre, dit Mary.

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Commentaires
I
J'avais presque oublié cet auteur que j'ai beaucoup lu. Etant bretonne, c'est toujours sympa de retrouver des endroits que l'on connaît à travers les enquêtes de Mary Lester.
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