Gallimard – novembre 2005 – 297 pages
Folio – mai 2007 – 353 pages
traduit de l'anglais (Irlande) par Catherine Cheval et Marie Ploux
Présentation de l'éditeur :
Jack Taylor, l'ancien flic de Galway reconverti en privé dans un pays qui ne supporte pas cette profession, revient dans sa ville natale. A peine a-t-il le temps de retrouver ses marques, les dealers divers et les pubs gorgés de soiffards qu'il croise un chef tinker. Ces gens du voyage, sans être tsiganes, passent leur vie sur les routes d'Irlande. Tout le monde s'en méfie. Peu de gens les aident. Des jeunes hommes du clan, depuis quelques semaines, sont pourtant mutilés et tués sans que la police ne bouge. Quatre au total. Taylor, marginal à sa façon, le nez dans la poudre et la Guinness, accepte le marché. Nourri et logé en échange de son travail, il va, très loin des bars branchés du centre-ville, partir bille en tête affronter le chaos.
Auteur : Ken Bruen est né en 1951 à Galway. Après une carrière qui le mène en Afrique, en Asie du Sud-Est et en Amérique du Sud, il crée les inspecteurs Roberts & Brant, puis le privé Jack Taylor dont Toxic Blues est la deuxième enquête. Son style incisif et la férocité désarmante de ses personnages l'ont d'emblée placé parmi les meilleurs d'une génération en passe de renouveler le roman noir anglo-saxon.
Mon avis : (lu en juin 2010)
C'est la deuxième enquête de Jack Taylor après Delirium Tremens. Après quelques temps à Londres, Jack Taylor, ancien flic reconverti en privé, est de retour dans sa ville natal de Galway. L'alcool ne suffit plus à Jack, il est devenu également dépendant à la cocaïne. Cette nouvelle enquête tourne autour des tinkers, qui sont les gens du voyage d'Irlande, ils sont rejetés de partout. Depuis quelques temps, des jeunes hommes de la communauté de Galway sont tués sans pitié et la police se refuse à enquêter.
Comme dans le livre précédent, l'enquête est un prétexte pour suivre Jack Taylor et retrouver quelques personnages déjà vu et découvrir l'Irlande sous un angle assez sombre. Jack Taylor est un personnage haut en couleur et attachant, qui nous parle aussi littérature et musique...
Note de bas de page (p.32) : Tinkers (littéralement « rétameurs ») : terme plutôt péjoratif désignant, en Irlande, les travellers ou gens du voyage. Ces nomades, d'origine irlandaise, n'ont pas de racines communes avec les Roms, les Gitans ou les Tziganes. Aux colporteurs ou travailleurs itinérants qu'ils étaient à l'origine se sont joints les petits paysans, métayers et bannis de toute sorte, chassés de leurs terres à dater de la conquête de Cromwell, ou expulsés par les grands propriétaires terriens anglais ou écossais au moment de la Grande Famine de 1845. Depuis la partition de l'Irlande, les gouvernements successifs ont tenté de les sédentariser sans grand succès, du fait de la méfiance et de l'hostilité de la population à leur égard.
Déjà lu du même auteur :