Gallimard – octobre 2006 – 332 pages
Folio – novembre 2008 - 365 pages
Traduit de l’anglais (Irlande) par Pierre Bondil
Quatrième de couverture :
Lessivé, rincé par sa dernière enquête, Jack Taylor tente d'en faire passer le goût amer en éclusant des pintes de Guinness au comptoir de son pub préféré. Alors qu'il répète à qui veut bien l'entendre qu'on ne l'y reprendra plus, Jack est sommé par un caïd local de retrouver " l'ange des Magdalènes ". Contraint et forcé d'accepter afin de s'acquitter d'une dette d'honneur, Jack se retrouve au cœur d'un fait divers des années 1960, et croise bientôt les fantômes des " Magdalènes ", des filles-mères reniées par leurs familles, exploitées dans des couvents catholiques où elles lavaient leurs péchés en travaillant comme blanchisseuses. Hanté par ses échecs passés, poursuivi par une police locale qui lui cherche constamment des crosses, Jack va tenter de retrouver cet "ange", une mystérieuse femme qui serait venue en aide à ces pauvres filles mises au ban de la société. Cependant, comme l'alcool, la vérité est bien souvent trompeuse. Gare au retour de flamme. Ce qui s'annonçait comme une mission rédemptrice va vite se transformer en chemin de croix. Le martyre de Jack Taylor ne fait que commencer...
Auteur : Ken Bruen est né en 1951 à Galway (Irlande). Après une carrière d'enseignant d'anglais qui le mène en Afrique, en Asie du Sud-Est et en Amérique du Sud, il décide de se consacrer à l'écriture. Lauréat de nombreux prix de littérature policière, il est l'auteur d'une dizaine de livres. Le martyre des Magdalènes est la troisième enquête de Jack Taylor dans la Série Noire.
Mon avis : (lu en mars 2010)
Ce livre nous plonge dans un univers irlandais très noir. Le personnage principal, Jack Taylor est un ancien policier irlandais qui a sombré dans l’alcool, la drogue et la déprime à la suite d’une précédente enquête. Dans ce troisième épisode de la série Jack Taylor, il se trouve sur deux enquêtes : en premier lieu, un caïd, dont il est redevable, lui demande de retrouver une ancienne religieuse qui appartenait au couvent des Magadalènes et en second lieu, il doit prouver qu'une riche veuve a tué son mari. Le côté très sympathique de Jack Taylor, c'est son amour pour les livres et la littérature. Il est toujours près à citer un extrait de roman ou de poème et presque chacun des chapitres du livre est introduit par une citation. J’ai eu un peu de mal à rentrer dans le livre car j'ai trouvé l’histoire un peu décousue. Il n'est pas toujours aisé de suivre l'intrigue au milieu des délires et digressions de Jack Taylor dû à l'alcool, à la drogue. A travers ce livre, l'auteur évoque un pan douloureux de l’histoire Irlandaise, il nous raconte abominable sort réservé aux Magdalènes. Des jeunes femmes qui avaient eu des relations sexuelles hors mariage, des femmes dites « perdues » qui étaient envoyées dans des couvents sous le prétexte de réhabilitation. Les pénitentes étaient abusivement mises au travail dans des blanchisseries. Finalement, en fermant ce livre j'ai mieux comprise la personnalité de Jack Taylor et je l'ai trouvé attachant et surprenant. Si l'occasion se présente, je lirai avec plaisir les premiers épisodes de la série.
Pour en connaître plus sur le sujet des Magdalènes : voir wikipedia
Autour du même sujet : le film The Magdalene Sisters (2002) de Peter Mullan et un livre que j'ai lu en janvier dernier : Le testament caché – Sebastian Barry