Mes coups de cœurs en 2009
En ce dernier jour de l'année, voici l'occasion de faire un bilan de mes coups de cœurs de lectures en 2009 :
Ce n'est vraiment pas facile de faire un choix parmi tous les livres lus...
Romans francophones :
Le poids des secrets - Aki Shimazaki
Tsubaki - Hamaguri – Tsubame - Wasurenagusa - Hotaru
Le Chœur des femmes – Martin Winkler
L'ancre des rêves - Gaëlle Nohant
Les Naufragés de l'île de Tromelin – Irène Frain
La grand-mère de Jade - Frédérique Deghelt
La petite cloche au son grêle – Paul Vacca
Romans étrangers :
L’ombre du vent – Carlos Ruiz Zafon
Et que le vaste monde poursuive sa course folle - Colum McCann
Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates - Mary Ann Shaffer, Annie Barrows
Les invités de l'île ou La Maison dans les dunes – Vonne van der Meer
Le bateau du soir – Vonne van der Meer
Romans policiers :
Un auteur : Thierry Jonquet
Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte
Du passé faisons table rase
Ad vitam aeternam
Millénium 1 : Les hommes qui n'aimaient pas les femmes - Stieg Larsson
Millénium 2 : La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette - Stieg Larsson
Millénium 3 : La reine dans le palais des courants d'air – Stieg Larsson
Bandes Dessinées :
Maus : un survivant raconte - Art Spiegelman
Tout seul – Christophe Chabouté
Romans ados :
Le crime parfait – Frank Cottrell Boyce
Le temps des miracles – Anne-Laure Bondoux
Papa et maman sont dans un bateau – Marie-Aude Murail
Et maintenant... à l'année prochaine !
Franz et Clara – Philippe Labro
Albin Michel – avril 2006 – 187 pages
Folio – septembre 2007 – 179 pages
Quatrième de couverture :
Pour moi, l'âge n'a aucune importance. Depuis la nuit des temps, les hommes et les femmes s'aiment d'amour, quelle que soit la différence. Il n'y a pas d'amour impossible. Philippe Labro
Auteur : Né à Montauban le 27 août 1936, dès ses 18 ans, Philippe Labro affûte sa plume alors qu'il étudie aux États-Unis et traverse le pays au cours de multiples voyages. De retour en France, Europe 1, Marie France et France Soir l'engagent comme reporter. Sa carrière décolle et on le retrouve à la présentation du journal télévisé de 13 heures sur Antenne 2 en 1982 et 1983. Il devient directeur général des programmes de RTL en 1985 puis vice-président de la station onze ans plus tard. Convaincu des bénéfices de l'alliance entre le journalisme et la littérature, Philippe Labro s'inspire de ses expériences et de ses observations sur la vie pour écrire des œuvres souvent autobiographiques. De son service militaire en Algérie (1960) naît le roman 'Des feux mal éteints', publié en 1967 et l'auteur reçoit, en 1986, le prix Interallié pour 'L' Etudiant étranger'. Viennent alors 'Un été dans l'Ouest' (1988), 'Quinze ans' (1992), 'La Traversée' (1996) ou encore 'Manuella' (1999). Les succès s'enchaînent mais l'écrivain sombre dans une dépression d'un an et demi et lutte pour survivre. Son combat fait l'objet d'un livre, 'Tomber sept fois, se relever huit' et en 2002 sort 'Je connais gens de toutes sortes', un ouvrage qui réunit des portraits divers. De Jack Nicholson à Jean-Jacques Goldman, ce livre est un recueil de vies. Professionnel adepte du changement, il s'essaie à la réalisation avec 'Tout peut arriver' en 1969. Journaliste, écrivain et cinéaste, Philippe Labro concilie ses activités avec brio et puise sa force de caractère dans ses faiblesses.
Mon avis : (lu en décembre 2009)
Ce livre est un surprenant roman d'amour qui se lit très facilement et rapidement. La première partie, nous raconte l'histoire de Franz, il a 12 ans mais il est intellectuellement plus âgé et Clara, 20 ans avec le cœur brisé. Au fil de leurs rencontres, chaque jour lorsqu'ils partagent leurs déjeuners sur un même banc au bord du lac, une tendresse grandit entre les deux. La seconde partie, ce sont les retrouvailles de Franz et Clara dix ans plus tard. Les deux personnages sont vraiment attachants et j'ai vraiment regretté que la seconde partie soit si courte.
Extrait : (début du livre) Prologue
Tout à l'heure, en levant les yeux du livre que j'étais en train de lire, j'ai vu, par la baie vitrée ouverte sur la forêt, un papillon blanc traverser l'espace. Il tournoyait.
Un papillon ne vole jamais droit, trop léger, il ne parvient pas à maintenir une ligne continue. Il faisait donc un peu n'importe quoi, comme tous les papillons, il s'agitait de haut en bas, de gauche à droite. Cependant, nous savons bien qu'aucune espèce, volante ou pas, ne fais véritablement jamais « n'importe quoi ». Chacune évolue selon un dessein préétabli et respecte un projet, et ce papillon en avait un : il allait quelque part, à la recherche de quoi, au juste ? Mais peut-être aussi, ne recherchait-il rien, et ne faisait-il que passer, représentation parfaite de l'éphémère de toutes choses.
Pas moins fragile qu'un flocon de neige qui tombe sur de la neige, ou que le pétale d'une fleur de cerisier vacillant sous l'effet du vent, au-dessus du lit d'une rivière. Pas moins fragile, mais pas moins évident : chaque instant de la vie se fixe en nous, au moment même où il nous échappe.
Je me suis demandé si cette créature blanche sur le fond vert de la forêt pourrait apparaître à nouveau, si le papillon reviendrait dans mon champ de vision, s'il caresserait l'air une deuxième fois. Il ne l'a pas fait. J'ai pensé que la brièveté de son passage était égale à celle de cette période de mon existence lorsque j'ai rencontré un être, plus jeune que moi, qui n'était plus tout à fait un enfant, certainement pas un homme, et que l'on ne pouvait qualifier d'adolescent. Franz, le garçon sur le banc, avec un petit sac en papier kraft posé à ses côtés.